G-Pétroliers-ravitailleurs d’escadre (PRE) classe La Seine
Avant-propos
Dans le cadre du plan national de ravitaillement en combustible, quatre pétroliers rapides sont prévus, les deux premiers étant financés par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants par la loi du 31 décembre 1938 (Liamone et Medjerda).
Ces quatre pétroliers doivent à la fois ravitailler le pays en combustible et servir de ravitailleur aux unités des différentes escadres.
Ca c’était le plan originel mais le dévellopement de notre marine nationale et surtout la généralisation du ravitaillement à la mer fait que ces navires vont être utilisés pour le ravitaillement des navires en mer et dans une moindre mesure le ravitaillement des dépôts des bases navales depuis les terminaux pétroliers.
Deux autres pétroliers rapides semblables aux quatre premiers (mais prennant en compte des modifications tirées de leur utlisation) sont financées à la tranche 1944 du programme naval du 14 mai 1941, des navires baptisés Rhône et Garonne.
La Seine

Le PRE La Seine
-La Seine est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 15 novembre 1939 lancé le 22 avril 1941 et admis au service actif à Cherbourg le 25 juillet 1942.
Il quitte Cherbourg le 26 juillet et rallie Brest en fin de journée. Il est affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique. Il va servir principalement de ravitailleur et secondairement de transport pétrolier. Il est équipé dès l’origine d’un système de ravitaillement à la mer avec un portique avant et un portique arrière.
Le 17 octobre 1942, le Pétrolier Ravitailleur d’Escadre (PRE) La Seine assure l’entrainement au ravitaillement à la mer des contre-torpilleurs Jaguar et Léopard avec des contacts à sec et des contacts humides.
La 17 janvier 1943, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT pour Dakar où les quatre navires arrivent le 22 janvier 1943.
Durant l’école à feux des contre-torpilleurs, La Seine reste à Dakar avant de reprendre la mer pour ravitailler les trois contre-torpilleurs le 13 février avant d’assister à un exercice de défense aérienne à la mer du 14 au 27 février.
Après une ultime escale à Dakar du 28 février au 2 mars, le pétrolier-ravitailleur et les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 3 mars, se ravitaillent à Casablanca le 7 mars avant de rentrer à Brest le 11 mars 1943.
Le 2 septembre 1944, La Seine ravitaille le cuirassé Gascogne venu de Calais pour lui permettre de rallier de Brest le lendemain 3 septembre.
Le 5 janvier 1945, La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier de la 6ème DCT, des sous-marins Agosta et Bévéziers de la 8ème DSM et du ravitailleur de sous-marins Jules Verne.
Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca.
Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.
Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne. Durant ce délai, le PRE La Seine subit une période d’entretien à flot à Casablanca.
Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.
Du 4 au 17 mars 1945, le porte-avions Painlevé s’entraine dans le Golfe de Gascogne, le PRE La Seine ravitaille le porte-avions à plusieurs reprises avant que le porte-avions, le pétrolier et les torpilleurs d’escadre Arquebuse et Cimeterre ne rentrent à Brest le 18 mars 1945.
Le 16 avril 1945, la rade de Brest est brutalement dépeuplée avec le départ des cuirassés Gascogne et Alsace, du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier (6ème DCT), des torpilleurs d’escadre Forbin Basque Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre, des sous-marins Ajax et Pasteur (6ème DSM) Antiope et Sibylle (16ème DSM) et donc du PRE La Seine.
Cette escadre baptisée Force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins. L’exercice «Entente Cordiale 1945» à lieu du 5 au 15 mai.
Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.
Du 28 mai au 20 juillet 1945, il est échoué au bassin n°4 du Salou pour son premier grand carénage qui voit le PRE être totalement remis en état, recevoir un radar de navigation et un renforcement de sa DCA. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 août, sortant pour essais les 6 et 7 août puis pour remise en condition du 9 au 20 août 1945.
Le porte-avions Painlevé est armé pour essais le 14 mars et sort en compagnie du cuirassé Lorraine du 15 au 22 mars, les deux navires et leurs quatre torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Nazaire du 23 au 27 mars avant de reprendre la mer pour entamer la remise en condition.
Le 28 mars 1947, le porte-avions Painlevé récupère son groupe aérien venu de Lanvéoc-Poulmic à savoir quinze chasseurs-bombardiers Dewoitine D-795, huit éclaireurs-torpilleurs SNCAO CAO-600, neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 et huit bombardiers-torpilleurs Latécoère Laté 299.
La remise en condition devait avoir lieu dans le Golfe du Gascogne mais le mauvais temps provoque un changement de programme, l’exercice étant maintenant prévu au large de Dakar. Le pétrolier-ravitailleur La Seine rejoint la petite escadre pour la ravitailler et lui permettre de rejoindre Dakar le 5 avril 1947.
Le PRE La Seine soutient les navires engagés du 11 au 30 avril 1947 avant de faire escale à Dakar du 1er au 5 mai. Il quitte Dakar le 6 mai pour rentrer à Brest le 11 mai afin de participer à l’exercice Entente Cordiale.
Le 15 mai 1947, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, de leurs torpilleurs d’escorte L’Opiniâtre L’Aventurier Sabre et Claymore; du croiseur lourd Foch, du croiseur léger Gloire, des contre-torpilleurs Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars de la 3ème DCT et des sous-marins Casabianca Rolland Morillot et Guadeloupe.
Cette force occasionnelle baptisée Force G met cap sur Greenock où elle arrive le 21 mai 1947 après une série de manoeuvre pour améliorer la cohesion de navires qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble.
Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester et six destroyers.
Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM, de défense aérienne à la mer, de raids amphibies, de tir contre la terre…………. .
Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.
Le 14 décembre 1947, le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest en compagnie du PRE La Seine, la petite escadre traversant l’Atlantique direction les Antilles pour une série d’exercices. Il arrive à Fort de France le 21 décembre pour cinq jours d’escale jusqu’au 26 décembre avant un exercice avec l’aviso colonial Bougainville du 27 décembre au 2 janvier 1948.
Après ravitaillement auprès du PRE La Seine le 3 janvier, le cuirassé fait escale à La Havane du 4 au 10 janvier, à Miami du 12 au 17 janvier, à Charleston du 19 au 23 janvier, à Norfolk du 26 janvier au 2 février avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 7 février 1948.
Le 23 février 1948, le cuirassé Gascogne se ravitaille auprès du PRE La Seine avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars.
Du 5 mars au 20 mai 1948, le PRE La Seine est échoué au bassin n°4 du Salou pour un nouveau grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais le 5 juin, sortant pour essais les 6 et 7 juin puis pour remise en condition du 9 au 19 juin 1948.
Le 3 août 1948, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, du cuirassé Lorraine et des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrepide Temeraire pour effectuer une importante phase d’entrainement au large de l’Afrique.
Ils arrivent à Dakar le 7 août et s’entrainent au polygone de Rufisque du 9 au 23 août 1948. Après une escale à Dakar du 24 au 26 août, la petite escadre appareille de Dakar pour rentrer à Brest le 30 août 1948.
La Seine ressort en compagnie du Painlevé et du Lorraine du 1er au 5 septembre pour entrainement, rentrant à Brest au moment de l’attaque de Norvège, se ravitaillant à quai pour reprendre la mer le plus rapidement possible afin de rejoindre à Rosyth le cuirassé Normandie qui l’ont précédé de quelques heures.
La Saône

PRE La Saône
-La Saône est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 20 mai 1939 lancé le 5 juin 1941 et mis en service à Cherbourg le 12 octobre 1942.
Il quitte la Normandie le 15 octobre, charge à Brest les 16 et 17 octobre du mazout, du gazole, des munitions et des pièces détachées, fait escale à Casablanca du 21 au 23 octobre avant de rallier Toulon le 27 octobre à l’aube.
Il intègre le groupement de soutien de la 2ème Escadre où il va soutenir les cuirassés, les porte-avions et les croiseurs principalement.
Du 5 au 25 juin 1945, le PRE La Saône assure le soutien du porte-avions Painlevé, du cuirassé Provence et de leurs navires d’escorte, les torpilleurs L’Inconstant Lancier Mameluk et Casque.
Après une escale à Bastia du 26 au 30 juin, le porte-avions et le cuirassé effectuent un entrainement anti-sous-marin du 1er au 13 juillet 1945.
Cet exercice baptisé «Némo» voit les sous-marins des 3ème et 5ème escadrilles de sous-marins tendent une série d’embuscades contre le porte-avions, le cuirassé, les quatre torpilleurs d’escadre et le PRE La Saône.
Cet exercice mené dans le Golfe du Lion voit les CAO-600 maintenir une veille permanente autour du porte-avions guidant les Latécoère Laté 299 utilisés comme appareils de lutte ASM tout comme les Dewoitine HD-731 du cuirassé qui à cours de carburant allaient amerrir à Saint Mandrier pour se ravitailler. L’escadre rentre à Toulon le 14 juillet 1945 et la veille il avait ravitaillé le cuirassé Alsace alors engagé dans une série d’exercices.
Le 22 septembre 1945, le PRE La Saône quitte Toulon et ravitaille en haute mer le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde pour leur permettre de rallier Rufisque.
Les quatre navires franchissent le détroit de Gibraltar le 27 septembre et arrivent à Dakar sans aucune escale le 3 octobre 1945.
Après une semaine d’escale pour remettre le navire en état _la mer ayant causé quelques dégâts_, le cuirassé effectue une première école à feux du 11 au 21 octobre suivit d’une nouvelles escale de représentation à Dakar du 22 au 25 octobre et à chaque fois, La Saône assure le ravitaillement en carburant.
La Saône ravitaille à nouveau le cuirassé et les torpilleurs d’escadre le 5 novembre avant que les trois navires de combat ne s’entrainent au combat de nuit du 6 au 10 novembre avant de rentrer à Dakar pour les commémorations du 11 novembre.
Le cuirassé, ses torpilleurs et le PRE effectuent une deuxième Ecole à feux du 12 au 27 novembre avant de regagner Dakar pour une ultime escale jusqu’au 1er décembre 1945 date de leur appareillage de Dakar pour rentrer à Toulon. Il font escale à Casablanca du 4 au 7 décembre, rentrant à son port d’attache le 11 décembre 1945.
Du 15 décembre 1945 au 25 février 1946, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il reçoit un radar de navigation tandis que sa DCA est renforcée.
Après des travaux complémentaires à quai, le PRE est armé pour essais le 15 mars 1946, sortant pour essais les 16 et 17 mars puis pour remise en condition du 19 au 30 mars 1946.
Le 8 janvier 1947, le PRE La Saône ravitaille le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre qui venaient de s’entrainer du 2 au 7 janvier et qui poursuivent leur entrainement du 9 janvier au 5 février 1947.
Suite à des émeutes anti-françaises à Iskenderun, la France décide de montrer les dents face à la Turquie en envoyant sur zone une puissante escadre composée du porte-avions Joffre, des cuirassés Richelieu et Provence, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Corsaire Flibustier Mameluk et Casque, les navires de combat étant soutenus par le PRE La Saône.
L’escadre ainsi constituée Toulon le 7 février, arrivant sur zone le 12 février et y restant jusqu’au 27 février avant des exercices jusqu’au 5 mars quand elle met cap sur Toulon où elle arrive le 8 mars 1947.
Le 7 octobre 1947, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Henri IV et du croiseur léger Guichen pour une croisière en Amérique du Sud. Ils arrivent à Dakar le 14 octobre 1947. L’escadre française quitte l’AOF le 17 octobre, manoeuvre ensemble jusqu’au 21 octobre, durant le transit jusqu’à Fortaleza où les navires tricolores font escale jusqu’au 24 octobre.
Les deux croiseurs et le pétrolier sont ensuite à Rio de Janeiro du 27 au 31 octobre, à Montevideo du 4 au 7 novembre, à Buenos Aires du 8 au 12 novembre avant que les trois navires ne rentrent en métropole, traversant l’Atlantique jusqu’à Dakar où la division fait escale du 17 au 25 novembre pour ravitaillement et entretien. Ils sont à Port-Etienne du 27 au 30 novembre, à Casablanca du 2 au 7 décembre, à Alger du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Toulon le 17 décembre 1947.
Du 4 au 20 août 1948, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du porte-avions Joffre, des cuirassés Provence et Alsace et des torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier pour un exercice aéronaval entre la Corse et le Continent, rentrant à Toulon le 22 août 1948.
Le 5 septembre 1948, le pétrolier ravitailleur d’escadre était en entretien à quai.
La Medjerda
-La Medjerda est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 janvier 1940 lancé le 8 mars 1942 et mis en service à Cherbourg le 12 juin 1943.
Le troisième pétrolier-ravitailleur d’escadre de classe La Seine quitte Cherbourg le 15 juin 1943, fait escale à Brest du 16 au 20 juin _où il charge mazout, gazole, munitions et pièces détachées_ puis reprend la mer le 21 juin à l’aube, direction Mers-El-Kébir où il arrive le 29 juin 1943. Il est donc affecté à la 4ème Escadre.
Le 10 mars 1945, La Medjerda largue les amarres et quitte Mers-El-Kébir en compagnie des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable de la 10ème DCT pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud au large de l’Afrique et de la Guyane. Les quatre navires rallient Dakar sans escale le 18 mars 1945.
Après trois jours de relache, les trois contre-torpilleurs entament leur entrainement par une école à feux au polygone de Rufisque du 22 au 28 mars avant d’enchainer les exercices : entrainement au combat antisurface du 30 mars au 4 avril, entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 avril, entrainement au mouillage de mines du 11 au 13 avril avant un exercice de synthèse du 15 au 25 avril durant lesquels La Medjerda assure le ravitaillement en carburant, les vivres et les munitions étant eux transférés au mouillage.
La 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent Dakar le 30 avril et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Après trois jours d’escale, les trois contre-torpilleurs participent à un exercice d’interdiction du 11 au 18 mai, le pétrolier La Medjerda simulant un croiseur auxiliaire cherchant à attaquer le port de Cayenne à la manière des descentes du temps de la marine à voile.
Du 20 au 25 mai, Le Terrible et Le Triomphant protège La Medjerda contre L’Indomptable qui simulait un raider cherchant à détruire le pétrolier. Du 26 au 30 mai, c’est Le Terrible qui devient le méchant avant que du 31 mai au 4 juin, Le Triomphant ne devienne à son tour l’assaillant.
Les trois contre-torpilleurs après une relâche du 5 au 12 juin pour reposer les équipages et réparer le matériel effectuent une dernière série d’exercices : école à feux du 13 au 16 juin, entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 juin et entrainement au combat antisurface du 23 au 27 juin et comme précédemment, le PRE assure le ravitaillement en mazout et en charges solides.
La 10ème DCT et La Medjerda quittent Cayenne le 29 juin, sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.
Le 12 août 1945, La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte afin de subir son premier grand carénage. Arrivé à destination le 14 août, il est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 16 août au 21 octobre 1945 pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires (radars, compléments de DCA).
Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 novembre 1945, sortant pour ses essais officiels les 6 et 7 novembre au cours duquel il connait quelques avaries mineures qui oblige les ouvriers de l’Arsenal et l’équipage à des travaux supplémentaires.
Les essais menés le 14 novembre se révélant concluants, le pétrolier-ravitailleur effectue sa remise en condition du 15 au 25 novembre 1945. Il quitte Bizerte le 26 novembre pour rallier Mers-El-Kébir le 28 novembre.
Le 8 novembre 1947, une petites escadre composée du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne, des torpilleurs d’escadre L’Eveillé l’Alerte Hussard et Spahi et donc du PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour Dakar où elle arrive le 10 novembre 1947.
Ils sont en exercices du 12 au 27 novembre et pendant le passage au bassin du porte-avions (28 novembre au 10 décembre), la Medjerda soutien le cuirassé Bretagne durant son école à feux.
Le porte-avions effectue des essais de routine jusqu’au 13 décembre quand il met cap sur l’Algérie en compagnie de son garde du corps, les torpilleurs et le PRE, les quatre navires franchissant le détroit de Gibraltar le 16 et arrivant à Mers-El-Kebir le 19 décembre 1947.
Le 24 juillet 1948, le PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier le 26 Bizerte afin de subir un nouveau grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah le 28 juillet, succédant au porte-avions Joffre.
Les travaux devaient s’achever le 15 septembre mais le début du conflit précipite les choses. Le PRE est remis à flot dès le 7 septembre, les travaux complémentaires sont menés en cinq jours au lieux de dix.
C’est ainsi qu’il est armé pour essais le 12 septembre au lieu du 25 septembre comme il était initialement prévu. Les essais sont menés tambour battant le 26 septembre et la remise en condition à lieu du 27 septembre au 3 octobre 1948, date à laquelle le PRE est à nouveau disponible, ralliant Mers-El-Kébir le 5 octobre 1948.