13-Sous-marins (7) sous-marins classe Pascal (3)

L’Ajax

L'Ajax à la mer

L’Ajax à la mer

-L’Ajax (Q-148) est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 1er septembre 1928 lancé le 28 mai 1930 et mis en service le 1er février 1934.

Quand éclate la guerre de Pologne, l’Ajax est basé à Brest, formant la 6ème DSM avec ses sister-ships Poncelet Archimède et Pasteur. Cette division est placé sous le commandement de la 4ème Escadrille (4ème ESM), composante sous-marine de la 1ère Escadre.

Du 12 août au 24 novembre 1940, l’Ajax est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage avec une remise en état complète.

Il sort ensuite pour essais du 1er au 3 décembre puis pour remise en condition du 5 au 15 décembre, ralliant Brest le 17 décembre et reprenant son cycle opérationnel le 26 décembre quand il appareille pour une nouvelle patrouille.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour l’Ajax qui reste intégré à la 6ème DSM, la division étant désormais intégrée à la 5ème Escadre, composante sous-marine de la Flotte de l’Atlantique.

Du 1er au 6 mai 1942, il participe à l’entrainement de la 6ème DTE (Cyclone Mistral Siroco) en compagnie de son sister-ship et compère de division Archimède.

Du 3 janvier au 14 mars 1944, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour remise en état et modernisation (débarquement des tubes lance-torpilles de 400mm, modernisation de l’appareil d’écoute et de la DCA).

Il sort pour essais du 21 au 23 mars puis pour remise en condition du 25 mars au 4 avril 1944, l’Ajax ralliant Brest le 5 avril et reprenant son cycle opérationnel à partir du 15 avril quand il appareille pour une nouvelle patrouille.

Du 20 septembre au 15 octobre 1944, l’Ajax est impliqué dans l’exercice Promethée, un exercice de la flotte de l’Atlantique qui voit la participation du porte-avions Painlevé, du cuirassé Gascogne, des trois croiseurs légers de la 4ème DC (Gloire Montcalm Georges Leygues)  de quatre torpilleurs d’escadre et des sous-marins Ajax et Pasteur chargé d’entrainer les torpilleurs d’escadre mais également les avions du porte-avions à la lutte ASM.

Du 10 au 17 novembre 1944, il participe à l’évaluation des capacités anti-sous-marines du contre-torpilleur Tigre mieux armé pour cette mission après l’embarquement d’un Asdic et l’augmentation du nombre de grenades ASM au détriment d’une plate-forme lance-torpilles.

L’année suivante, l’Ajax va participer à l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale 45» en compagnie des sous-marins  Pasteur   Antiope  et Sibylle mais également des cuirassés Gascogne et Alsace; du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs de la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), ainsi que du pétrolier-ravitailleur La Seine (sans oublier les torpilleurs d’escadre d’escorte.

L’exercice «Entente Cordiale 1945» commence le 5 mai 1945 et s’achève le 15 mai, le tout au large des Shetlands, les sous-marins français et leurs homologues britanniques attaquant Scapa Flow le 11 mai 1945.

Du 1er au 7 septembre, l »Ajax s’entraine à nouveau à la lutte ASM avec le Tigre comme plastron, le sous-marin servant à entrainer détecteurs et grenadeurs mais également les manoeuvriers du navire pour la traque des sous-marins, le sous-marin bénéficiant d’un but de tir de rapide.

Du 22 au 30 septembre 1945, le Pasteur participe avec l’Ajax à l’entrainement ASM de la 6ème DCT, les deux sous-marins tendant des embuscades aux contre-torpilleurs simulant un convoi rapide Brest-Lorient avant que les contre-torpilleurs ne traquent les sous-marins.

Cet exercice avec le Pasteur est le dernier mené par l’Ajax avant son désarmement. Il effectue encore une dernière patrouille en mer du Nord du 7 au 20 octobre avant de rallier Brest le 21 octobre, jour de sa mise en position de complément, décision qui entraine la dissolution de la 6ème DSM.

L’Ajax est officiellement désarmé le 12 novembre 1945, condamné sous le numéro de Q-148 le 4 janvier 1946 date à laquelle après avoir été mouillé dans le rade abri, il est convoyé jusqu’à Landevennec où il rejoint tous les navires désarmés qui attendent leur sort final : une improbable remise en service, une démolition ou servir de cible de tir.

Quand éclate la seconde guerre mondiale le 5 septembre 1948, il est décidé de réactiver un sous-marin pour entrainer de nouveaux équipages. Après inspection dans un bassin du port de commerce de Brest du 7 au 17 septembre, l’Ajax jugé en excellent état est réarmé sous le nom de sous-marin école n°1 mais ceci est une autre histoire.
L’Actéon

Les sous-marins Acheron et Actéon

Les sous-marins Acheron et Actéon

-L’Actéon est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire le 20 juillet 1927 lancé 10 avril 1929 et mis en service le 18 décembre 1931.

Le déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939 trouve le sous-marin Actéon endivisionné au sein de la 3ème DSM en compagnie de ses sister-ships Acheron Fresnel et Protée, l’une des quatre divisions de la 3ème escadrille de sous-marins, escadrille dépendant de la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM), elle même place sous le commandement de la 2ème Escadre.

Durant ce conflit, le Fresnel va patrouiller en Méditerranée, se préparant si nécessaire à torpiller cargos et navires de guerre italiens au cas où l’Italie entrerait en guerre aux côtés de l’Allemagne mais ce cas de figure ne se produisit pas comme chacun le sait.

Du 14 mars au 21 juin 1940, l’Actéon est échoué en compagnie du Protée dans le bassin n°3 du Missiessy pour un grand carénage limite à une remise en état complète pour lui permettre de servir encore quelques années.

L’Actéon et le Protée sortent pour essais du 1er au 3 juillet et pour remise en condition du 5 au 15 juillet, les deux submersibles reprenant alors leur cycle opérationnel en Méditerranée.

A la différence des DSM «brestoises», la 3ème DSM et donc l’Actéon ne connaissent aucun changement institutionnel à l’occasion de la réorganisation de septembre 1940, la 1ère FSM restant la composante sous-marine de la 2ème Escadre.

L’Actéon multiplie les patrouilles pour surveiller notamment la Regia Marina lors de ses exercices, l’Actéon surveillant cuirassés et croiseurs transalpins lors de leurs entrainement à la navigation, de leurs entrainements au tir, de leurs exercices combinés………… .

Du 7 août au 12 octobre 1943, il est échoué en compagnie du Protée dans le bassin n°3 du Missiessy pour son dernier grand carénage, la remise en état étant doublée d’une modernisation à minima, son désarmement proche ne justifiant pas un réel accroissement de ses capacités militaires mais n’est pas assez proche pour limiter les travaux à un petit carénage.

Ils sortent pour essais du 19 au 21 octobre et pour remise en condition du 23 octobre au 3 novembre, reprenant leur cycle opérationnel le 10 novembre 1943.

Après une ultime patrouille au large des côtes italiennes, l’Actéon est mis en position de complément le 12 mars 1944, désarmé le 30 mars et condamné sous le numéro Q-149 le 17 avril 1944, date à laquelle il est mouillé au Bregaillon où il était toujours le 5 septembre 1948.

L’Achéron

-L’Acheron est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire le 24 septembre 1927 lancé le 6 août 1929 et mis en service le 22 février 1932.

Le déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939 trouve le sous-marin Fresnel endivisionné au sein de la 3ème DSM, l’une des quatre divisions de la 3ème escadrille de sous-marins, escadrille dépendant de la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM), elle même place sous le commandement de la 2ème Escadre.

Durant ce conflit, le Fresnel va patrouiller en Méditerranée, se préparant si nécessaire à torpiller cargos et navires de guerre italiens au cas où l’Italie entrerait en guerre aux côtés de l’Allemagne mais ce cas de figure ne se produisit pas comme chacun le sait.

A la différence des DSM «brestoises», la 3ème DSM et donc le Fresnel ne connaissent aucun changement institutionnel à l’occasion de la réorganisation de septembre 1940, la 1ère FSM restant la composante sous-marine de la 2ème Escadre.

Du 7 janvier au 13 mars 1940, l’Achéron est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy en compagnie de son sister-ship Fresnel pour une remise en état complète à défaut d’une véritable modernisation de leurs capacités militaires.

Les deux submersibles sortent pour essais du 20 au 22 mars puis pour remise en condition du 24 mars au 2 avril, reprenant leur cycle opérationnel à partir du 10 avril 1940.

Du 2 avril au 10 juin 1943, l’Achéron est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy en compagnie de son compère Fresnel, les deux submersibles subissant une remise en état complète et une modernisation de leurs capacités militaires avec un nouvel appareil d’écoute, le débarquement des tubes lance-torpilles de 400mm et le remplacement de la DCA d’origine par un affût double de 25mm.

Ils sortent pour essais du 20 au 22 juin puis pour remise en condition du 24 juin au 7 juillet 1943, reprenant dès le 15 juillet leur cycle opérationnel, le Fresnel appareillant pour une nouvelle patrouille et l’Achéron se préparant à le faire avec quelques jours de décalage.

Du 6 au 15 décembre 1944, les sous-marins Acheron et Fresnel participent à un exercice ASM au profit du cuirassé Clemenceau et de ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde. Le cuirassé sert ainsi de cible aux submersibles qui doivent néanmoins composer avec les torpilleurs d’escadre et les hydravions Dewoitine HD-731 du cuirassé.

Du 2 au 12 mars, l’Achéron accompagné du Protée participe à un entrainement combiné avec l’aviation basée à terre et le croiseur lourd Henri IV.

Alors que le croiseur lourd s’entraine à la surveillance, au commandement de l’aviation et à la défense aérienne à la mer en protégeant l’Elorn, les deux sous-marins se poursuivent mutuellement avant d’être placés sous le commandement du croiseur lourd chargé de les diriger en direction d’une flotte ennemie  cherchant à quitter le Golfe de Gênes pour gagner l’ouest de la Méditerranée.  Tous les navires rentrent à Toulon le 13 mars 1945 à l’aube.

Après une ultime patrouille dans le détroit de Bonifaccio, l’Achéron est placé en position de complément le 12 mai 1945, mouillé dans la Darse Vieille jusqu’à son désarmement officiel le 1er juin 1945.

Condamné sous le numéro Q-150 le 12 juin 1945, il est remorqué au DNM au Bregaillon où il retrouve ses sister-ships Actéon, Fresnel et Monge, eux aussi désarmés et attendant leur sort final, décision qui tarde puisque le 5 septembre 1948, ils sont toujours là.

L’Argo

L'Argo

L’Argo

-L’Argo (Q-151) est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 25 août 1927 lancé le 11 avril 1929 et mis en service le 12 février 1933.

Au moment du déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939, l’Argo forme la 4ème DSM en compagnie de ses sister-ships Le Centaure Pascal et Henri Poincaré, l’une des quatre divisions de la 4ème Escadrille, la composante sous-marine de la 1ère Escadre.

Cette division est cependant détachée au Maroc pour patrouiller dans l’Atlantique Sud mais également au large des côtes espagnoles et portugaises.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour L’Argo qui reste intégré à la 4ème DSM, la division dépendant désormais non plus de la 4ème ESM mais de la 5ème Escadre, la composante sous-marine de la Flotte de l’Atlantique.

Du 2 octobre au 12 décembre 1941, l’Argo est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage comportant remise en état complète et modernisation de ses capacités militaires (débarquement des tubes lance-torpilles de 400mm, modernisation de l’appareil d’écoute et renforcement de la DCA).

L’Argo sort pour essais du 20 au 22 décembre puis pour remise en condition du 26 décembre 1941 au 7 janvier 1942, ralliant Brest le 9 janvier pour préparer une nouvelle patrouille en mer du Nord qui commence lors de son appareillage le 15 de ce mois.

Du 5 au 21 juillet 1943, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un petit carénage destiné à le remettre en bon état pour lui permettre de tenir jusqu’à son désarmement prévu pour l’été 1945. Il sort pour essais du 27 au 29 juillet puis pour remise en condition du 31 juillet au 8 août 1943.

Du 7 au 17 mars 1944, il participe en compagnie du Centaure, de l’Achille et du Casablanca à l’exercice ASM «Mandragore», les deux sous-marins de la 4ème DSM et les deux submersibles de la 2ème DSM ayant les contre-torpilleurs de la 3ème DT comme partenaires de jeu. Il participe également avec Le Centaure à un exercice ASM au profit des torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque et ce du 26 novembre au 3 novembre 1944.

Placé en position de complément le 1er août 1945, l’Argo est officiellement désarmé le 22 août puis condamné le 4 septembre sous le numéro Q-151. Remorqué à Landevennec le 5 septembre 1945, il y était toujours trois ans plus tard.

13-Sous-marins (5) Sous-marins classe Pascal (1)

C- Sous-marins de 1500 tonnes classe Pascal (projet M6)

Avant propos

Le redémarrage de la constrution des sous-marins en France avait été des plus laborieux en l’absence de construction durant le premier conflit mondial qui avait entrainé une baisse de compétences des Arsenaux et de l’Industrie (la construction navale privée).

En dépit du retour d’expérience accumulé durant le premier conflit mondial et l’étude des sous-marins allemands récupérés, les Requin (projet C4) n’étaient pas pour ainsi dire des sous-marins réussis nécessitant une refonte au milieu des années trente pour remédier aux défauts les plus criants.

Résultat, la série s’arrête après neuf submersibles et le Conseil Supérieur de la Marine décide de passer au projet M mais là encore le cinquième projet de cette catégorie (M5) est insuffisant et la construction de ce modèle s’arrête pour une version améliorée.

Baptisée «M6», cette version dispose de la même coque mais pas de groupe électrogène. La puisance des moteurs va régulièrement augmentée permettant de maintenir une vitesse en surface élevée avec une puissance inférieure à celle des C4/M5.

Pas moins de trente sous-marins de type M6 vont être financés aux tranches 1925 (sept submersibles), 1926 (cinq submersibles), 1927 (cinq submersibles), 1929 (six submersibles) 1930 (six submersibles) mais un (Le Promethée) est perdu avant même sa mise en service et un second (Le Phenix) est perdu en Indochine le 15 juin 1939, laissant vingt-huit submersibles en service mais seulement douze sont encore en service en septembre 1948 (Casablanca Sfax Le Centaure L’Espoir Agosta Béveziers Ouessant Sidi-Ferruch Le Heros Le Glorieux Le Conquerant Le Tonnant).

Le Pascal

Le sous-marin Pascal

Le sous-marin Pascal

-Le Pascal (Q-138) est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 8 juin 1926 lancé le 19 juillet 1928 et mis en service le 10 septembre 1931.

Au moment où éclate la guerre de Pologne, il forme la 4ème DSM (Division de Sous-Marins) en compagnie de ses sister-ships Argo Henri Poincaré et Le Centaure, division dépendant de la 4ème Escadrille qui elle même dépendait de la 1ère Escadre, un des éléments de la Flotte de l’Atlantique.

Cette division est cependant détachée au Maroc pour patrouiller dans l’Atlantique Sud mais également au large des côtes espagnoles et portugaises.

La réorganisation de septembre 1940 ne change pour ainsi dire rien à la situation du Pascal qui reste intégré à la 4ème DSM même si la 4ème Escadrille est devenue la 5ème Escadre, mettant son commandant à égalité avec les commandants de la 1ère Escadre et de la 3ème Escadre Légère.

Du 5 mars au 15 juin 1941, il est indisponible, passant au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage bien mérité.

Outre une remise en état complète, il est succinctement modernisé, perdant ses deux tubes lance-torpilles de 400mm. Si son canon de 100mm est maintenu, le canon de 37mm et les deux mitrailleuses de 13.2mm sont remplacés par un affût double de 25mm.

Il sort pour essais du 22 au 25 juin au large de Cherbourg puis pour remise en condition en Manche et dans le Golfe de Gascogne du 27 juin au 12 juillet, rentrant à Brest le 13 juillet et reprenant un service courant à partir du 17 juillet quand il appareille pour une patrouille dans l’Atlantique.

Il participe également à un entrainement à la lutte ASM en l’occurence du 10 au 17 décembre 1941 quand il sert de plastron aux torpilleurs d’escadre Mistral et Siroco récemment équipés d’un Asdic avant de se servir des deux torpilleurs d’escadre comme cibles.

Après douze années de bons et loyaux service, le sous-marin Pascal est mis en position de complément le 5 septembre 1943 puis désarmé le 25 septembre 1943. Il est reste mouillé un temps en Penfeld avant de rallier le 15 octobre 1943 le DNA à Landevennec, jour où étant condamné, il n’est plus connu que sous son numéro constructeur, le Q-138.

Le Pasteur

Le Pasteur à la mer

Le Pasteur à la mer

-Le Pasteur (Q-139) est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 5 juillet 1926 lancé le 19 août 1928 et mis en service le 1er septembre 1932.

Durant la guerre de Pologne, le Pasteur est l’un des quatre sous-marins de la 6ème DSM, les trois autres étant ses sister-ships Ajax Poncelet et Archimède. Cette division de la 4ème Escadrille dépendant de la 1ère Escadre à été particulièrement chargé de missions de surveillance en mer du Nord notamment au large des ports allemands de la mer du Nord.

Du 7 mai au 11 août 1940, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg en même temps que son sister-ship Achille pour une remise en état complète mais pas de réelle modernisation même si ses tubes lance-torpilles de 400mm sont supprimés.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour le Pasteur qui reste intégré à la 6ème DSM, division qui dépend de la 5ème Escadre qui regroupe tous les sous-marins basés à Brest.

Il participe également à plusieurs exercices ASM, servant de plastron au profit de navires de surface qui sont à leur tour des cibles pour ses torpilles comme lors de l’entrainement ASM de la 6ème DTE  (Cyclone Mistral Siroco classe Bourrasque) du 1er au 6 mai 1942, entrainement qu’il réalise en compagnie de son sister-ship et compère de division Archimède.

Du 10 septembre au 25 novembre 1943, le sous-marin Pasteur est immobilisé au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour un nouveau grand carénage. Il subit une remise en état complète et une modernisation, le canon de 37mm et les mitrailleuses de 13.2mm étant remplacés par un affût double de 25mm.

Du 20 septembre au 15 octobre 1944, le Pasteur est impliqué dans l’exercice Prométhée, un exercice de la flotte de l’Atlantique qui voit la participation du porte-avions Painlevé, du cuirassé Gascogne, des trois croiseurs légers de la 4ème DC (Gloire Montcalm Georges Leygues) et de quatre torpilleurs d’escadre ainsi que donc des sous-marins Pasteur et Ajax chargé d’entrainer les torpilleurs d’escadre mais également les avions du porte-avions à la lutte ASM.

L’année suivante, le Pasteur va participer à l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale 45» en compagnie des sous-marins  Ajax   Antiope  et Sibylle mais également des cuirassés Gascogne et Alsace; du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs de la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), ainsi que du pétrolier-ravitailleur La Seine sans oublier les torpilleurs d’escadre d’escorte.

L’exercice «Entente Cordiale 1945» commence le 5 mai 1945et s’achève le 15 mai, le tout au large des Shetlands, les sous-marins français et leurs homologues britanniques attaquant Scapa Flow le 11 mai 1945.

Du 22 au 30 septembre 1945, le Pasteur participe avec l’Ajax à l’entrainement ASM de la 6ème DCT, les deux sous-marins tendant des embuscades aux contre-torpilleurs simulant un convoi rapide Brest-Lorient avant que les contre-torpilleurs ne traquent les sous-marins.

Le désarmement de l’Ajax en octobre 1945 entraine la dissolution de la 6ème DSM, laissant le Pasteur hors rang au sein de la 5ème Escadre de sous-marins.

Le Pasteur est mis en position de complément le 15 juin 1946 et officiellement désarmé le 7 septembre 1946. Mouillé dans la rade-abri, il est remorqué le 12 octobre 1946 à Landevennec, jour qui coïncide avec sa condamnation.

Le Q-139, victime d’une tempête dans la nuit du 13 au 14 décembre 1947 rompt ses amarres et s’échoue à l’entrée du Goulet. L’épave est alors remorqué au large et coulée comme cible par l’aéronavale le 18 décembre 1947.

Le Henri Poincaré

-Le Henri Poincaré est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 1er mars 1927 lancé le 10 avril 1929 et mis en service le 23 décembre 1931.

Au moment où éclate la guerre de Pologne, il forme la 4ème DSM (Division de Sous-Marins) en compagnie de ses sister-ships Argo Pascal et Le Centaure, division dépendant de la 4ème Escadrille qui elle même dépendait de la 1ère Escadre, un des éléments de la Flotte de l’Atlantique.

Cette division est cependant détachée au Maroc pour patrouiller dans l’Atlantique Sud mais également au large des côtes espagnoles et portugaises.

La réorganisation de septembre 1940 ne change pour ainsi dire rien à la situation du Pascal qui reste intégré à la 4ème DSM même si la 4ème Escadrille est devenue la 5ème Escadre, mettant son commandant à égalité avec les commandants de la 1ère Escadre et de la 3ème Escadre Légère.

Du 16 juin au 30 septembre 1941, le Henri Poincaré est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage et une modernisation de ses capacités militaires. Il perd ses tubes lance-torpilles de 400mm et si son canon de 100mm est maintenu, le canon de 37mm et les mitrailleuses de 13.2mm sont remplacés par un affût double de 25mm.

Il sort pour essais du 12 au 14 octobre puis pour remise en condition du 16 au 31 octobre, reprennant son cycle opérationnel le 7 novembre 1941 quand il appareille pour une patrouille en mer du Nord.

Du 16 au 23 novembre 1943, le sous-marin Henri Poincaré effectue un entrainement singulier avec le Lynx, le contre-torpilleur traquant le submersible et le sous-marin se servant du contre-torpilleur comme but rapide pour ses torpilles.

Mis en position de complément le 12 janvier 1944, le Henri Poincaré est désarmé le 31 janvier 1944 avant d’être mouillé à Landevennec au DNA. Condamné le 17 février 1944, il redevient le Q-140 qui est toujours mouillé dans le cimetière marin de la rade de Brest.

Le Poncelet

-Le Poncelet (Q-141) est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 3 mars 1927 lancé le 10 avril 1929 et mis en service le 1er septembre 1932.

Durant la guerre de Pologne, le Poncelet est l’un des quatre sous-marins de la 6ème DSM, les trois autres étant ses sister-ships Ajax Pasteur et Archimède. Cette division de la 4ème Escadrille dépendant de la 1ère Escadre à été particulièrement chargé de missions de surveillance en mer du Nord notamment au large des ports allemands de la mer du Nord.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour le Poncelet qui reste intégré à la 6ème DSM qui dépend néanmoins désormais de la 5ème Escadre qui regroupe tous les sous-marins de la Flotte de l’Atlantique.

Du 5 au 20 décembre 1941, le Poncelet est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie de l’Archimède, les deux sous-marins subissant une remise en état et une modernisation de ses capacités militaires : débarquement de ses tubes lance-torpilles de 400mm, remplacement de la DCA légère d’origine par un affût double de 25mm.

Ils sortent pour essais du 21 au 23 décembre et pour remise en condition du 26 décembre 1941 au 9 janvier 1942, les deux sous-marins ralliant Brest le 10 janvier, reprenant leur cycle opérationnel le 15.

Du 17 au 24 juin 1942, il participe avec son sister-ship Ajax à un entrainement ASM des torpilleurs d’escadre de la 2ème DTE (Fougueux Frondeur L’Adroit).

Du 1er au 27 juin 1943, il est immobilisé pour un petit carénage au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie de l’Archimède, un petit carénage destiné à lui permettre de tenir jusqu’à son désarmement prévu à l’été 1944.

Les deux sous-marins sortent pour essais du 5 au 7 juillet 1943 puis pour remise en condition du 9 au 23 juillet 1943, reprennant leur cycle opérationnel à partir du 1er août.

Mis en position de complément le 17 juin 1944, le Poncelet est officiellement désarmé le 30 juin 1944 et condamné le 15 juillet 1944, retrouvant son numéro de constructeur, le Q-141.

Mouillé à Landevennec à partir du 21 juillet 1944, il est vendu à la démolition le 5 septembre 1946 à un chantier de démolition implanté au Havre. Remorqué jusqu’au port normand, il y arrive le 20 septembre et y est démantelé du 23 septembre au 15 octobre 1946.

11-Torpilleurs d’escadre (44)

Le Dague

Une dague médiévale

Une dague médiévale

-Le Dague est mis sur cale Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’armement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand les torpilleurs Dague et Durandal quittent leur chantier constructeur pour rallier Lorient, le port d’armement de toutes les unités légères.

Le torpilleur d’escadre Dague est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Dague et Durandal sortir seuls pour entrainement du 23 octobre au 12 novembre, participant ensuite aux essais (17 au 21 novembre) et à la remise en condition (23 novembre au 12 novembre) du Gascogne, ces deux sorties étant complétées par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre,les trois navires rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique baptisé «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Dague et Durandal quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain. Les deux torpilleurs d’escadre sortent ainsi pour entrainement du 23 septembre au 14 novembre puis du 25 novembre au 19 décembre 1945, passant le reste de l’année à quai.

Les torpilleurs Dague et Durandal sortent pour entrainement du 7 janvier au 8 février avant de participer aux essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947) et que le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Dague sort pour école à feux du 18 au 24 juin puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 juin au 3 juillet, rentrant à Brest le lendemain 4 juillet.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 28 juillet 1946, sortant pour essais du 29 au 31 juillet et pour remise en condition du 2 au 17 août en compagnie de son compère Durandal, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le Dague et le Durandal terminent l’année 1946 par deux entrainements communs : le premier du 12 septembre au 19 octobre et le second du 27 octobre au 24 novembre,les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le  1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Alors que le Durandal est immobilisé pour grand carénage, le torpilleur d’escadre Dague sort pour une école à feux du 22 au 27 décembre 1947, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 janvier avant une école à feux du 14 au 19 janvier, rentrant dans la journée à Brest.

Le Dague est échoué au bassin Tourville du 20 janvier au 25 février 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague ayant une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 28 février, il sort pour essais du 1er au 3 mars puis pour remise en condition du 4 au 14 mars en compagnie du Durandal, les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, ses deux torpilleurs d’escorte sortent pour une école à feux du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain  avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les trois navires rentrant à Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (43)

Le Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.
Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint-Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint-Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague,  les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer  du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint-Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

Le Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Promethée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (37)

Le Téméraire

Un portrait du duc de Lorraine Charles Le Téméraire ornait le carré des officiers du Téméraire. Cadeau d'une délégation de la ville de Nancy

Un portrait du duc de Bourgogne Charles Le Téméraire ornait le carré des officiers du Téméraire. Cadeau d’une délégation de la ville de Beaune

-Le Téméraire est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) installés à la La Seyne sur Mer  le 28 août 1939 et lancé le 2 février 1941 avant de subir une période d’armement à flot.

Le 23 mai 1941, le Téméraire quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient son port d’armement, faisant escale à Casablanca du 26 au 29 mai avant de rallier Lorient le 2 juin où il retrouve son sister-ship L’Intrépide.

Le torpilleur d’escadre Le Téméraire est officiellement admis au service actif le 28 septembre 1941.

Deux jours plus tard, le 30 septembre 1941, le Téméraire et l’Intrépide quittent Lorient, font escale à Casablanca du 4 au 7 octobre avant de rallier Toulon le 11 octobre 1941.

Du 15 au 23 octobre, les deux torpilleurs sortent pour exercices en compagnie du cuirassé Lorraine pour prendre leurs marques à la fois avec leur protégé et à la fois avec la région dans laquelle il va évoluer.

Le Téméraire et l’Intrépide sortent pour entrainement du 23 février au 11 mars, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Port Vendres du 12 au 16 mars avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Après une école à feux commune du 24 mars au 2 avril, le Téméraire et l’Intrépide participent aux essais (5 au 8 avril) et à la remise en condition (10 au 17 avril) du cuirassé Lorraine.

Le Téméraire sort pour école à feux du 8 au 18 juin puis après ravitaillement à  Toulon le 19 juin effectue un entrainement au combat antisurface du 20 au 26 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juin au 18 juillet, sortant pour essais (19 au 22 juillet) et remise en condition (24 juillet au 7 août) en compagnie du cuirassé Lorraine et de son compère l’Intrépide.

A noter que durant cette immobilisation, les deux torpilleurs ont reçut une DCA moderne avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

Du 25 février au 15 mars 1943, le torpilleur d’escadre Téméraire sort pour entrainement en compagnie du cuirassé Lorraine avant de participer aux essais (18 au 21 mars) et à la remise en condition (23 mars au 6 avril) de l’Intrépide, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 7 au 15 avril avant de rentrer dans la journée à Toulon.

Le Téméraire sort pour entrainement au combat antisurface du 21 au 28 juillet puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 30 juillet au 6 août. Il est ensuite indisponible du 8 au 31 août, sortant pour essais (1er au 4 septembre) et à la remise en condition (6 au 20 septembre) en compagnie du cuirassé Lorraine et du torpilleur L’Intrépide.

Du 27 septembre  au 4 décembre 1943, les deux torpilleurs d’escadre Téméraire et Intrépide sont absents de Toulon, ayant accompagné le cuirassé Lorraine pour un entrainement au large de Dakar du 10 octobre au 15 novembre. Les trois navires terminent l’année par une période d’entretien à flot du 4 au 15 décembre, sortant pour essais du 16 au 19 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 20 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année.
Le 15 mars 1944, l’Intrépide abandonne le cuirassé Lorraine pour prendre en charge la protection du porte-avions Painlevé, le cuirassé Lorraine ne conserve donc comme torpilleur d’escorte que le Téméraire.

Le Téméraire et le cuirassé Lorraine quittent Toulon le 20 mars pour un entrainement commun jusqu’au 25 avril avant des escales à Tunis du 26 au 30 avril, à Alger du 2 au 7 mai, à Tanger du 9 au 12 mai, à Ajaccio du 14 au 17 mai avant de rentrer à Toulon le 18.
Le torpilleur d’escadre et le cuirassé sortent à nouveau pour entrainement du 25 mai au 1er juin 1944, date à laquelle les deux navires rentrent à Toulon.

Le Téméraire est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 23 juillet,  sortant pour essais du 24 au 27 juillet puis pour remise en condition du 29 juillet au 11 août en compagnie du cuirassé Lorraine , les deux navires faisant escale à Ajaccio du 12 au 16 août, à Alger du 17 au 21 août, à Tunis du 23 au 27 août, à La Valette du 28 août au 1er septembre, à Porto-Vecchio du 3 au 7 septembre, à Nice du 9 au 13 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.
Après un dernier entrainement du 20 septembre au 3 octobre, le torpilleur d’escadre Téméraire quitte Toulon le 10 octobre en compagnie du cuirassé Lorraine pour rallier Brest où le cuirassé  de classe Bretagne allait être reconstruit sur le même modèle qu ses sister-ship.  Les deux navires font escale à Casablanca pour se ravitailler le 14 octobre avant de rallier Brest trois jours plus tard.
Du 24 octobre au 8 novembre 1944, le Téméraire sort en compagnie de l’Intrépide et du porte-avions Painlevé qui dispose désormais de deux torpilleurs d’escorte.

Du 5 au 17 février, le porte-avions Painlevé est indisponible suite à une avarie de ligne d’arbre ce qui permet au Téméraire et à l’Intrépide de sortir seuls pour entrainement du 7 au 15 février, rentrant à Brest le 16 février pour participer ensuite aux essais du porte-avions (19 au 21 février).
Le Téméraire et l’Intrépide vont assurer la protection du porte-avions Painlevé jusqu’au 18 mars 1945 quand leurs sister-ship Arquebuse et Cimeterre mis en service deux jours plus tôt prennent le relais, permettant à leurs deux ainés de subir leur premier grand carénage.

Le Téméraire sort pour une école à feux du 24 au 30 mars, faisant escale à Lorient du 31 mars au 4 avril avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 avril, une escale à La Pallice du 13 au 18 avril et un entrainement au combat antisurface du 19 au 26 avril, le Téméraire rentrant à Brest le lendemain.

Le Téméraire débarque ses munitions et vidange ses soutes le 5 mai avant d’être échoué au bassin Tourville du 6 mai au 30 juin 1945.
Il y subit une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires qu’il s’agisse de l’électronique ou de l’armement.

Armé pour essais le 12 juillet 1945, le Téméraire sort pour ses essais officiels du 13 au 16 juillet puis pour remise en condition du 18 juillet au 4 août en compagnie de l’Intrépide, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 5 août 1945.

Les torpilleurs d’escadre le Téméraire et l’Intrépide sortent pour entrainement commun du 14 août au 2 septembre, , le Téméraire et l’Intrépide faisant ensuite escale à Rouen du 3 au 6 septembre, au Havre du 7 au 11 septembre avant d’arriver à Dunkerque le 13 septembre à l’aube.

Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement commun avec les quatre torpilleurs légers de la 5ème DT du 14 au 21 septembre 1945, les six navires faisant escale à Anvers du 22 au 25 septembre, à Douvres du 26 au 30 septembre avant de se séparer, les torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 1er octobre 1945.

Les deux torpilleurs d’escadre effectuent encore deux entrainements du 10 octobre au 28 novembre puis du 5 au 27 décembre

Après une période d’entretien à flot du 2 au 17 janvier 1946, l’Intrépide et le Téméraire sortent pour essais du 18 au 20 janvier puis pour remise en condition du 22 janvier au 2 février, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Nantes du 3 au 8 février, à La Pallice du 9 au 12 février, à Bordeaux du 14 au 18 février et à Biaritz du 19 au 23 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946.

Après un entrainement commun du 3 mars au 2 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Intrépide et Téméraire participe à l’exercice «Entente Cordiale 1946» du 10 avril au 31 mai, les deux forces navales qui avaient terminé l’exercice au large de Dakar quittant l’AOF le 2 juin pour se séparer au large de Brest, les navires français retrouvant la Rade-Abri le 7 juin 1946.

Après un exercice avec l’Intrépide du 14 juin au 3 juillet 1946, le Téméraire sort pour une école à feux du 10 au 17 juillet puis pour un entrainement au combat antisurface du 19 au 25 juillet, date du retour du torpilleur d’escadre à Brest.

Le Téméraire est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juillet au 16 août, sortant pour essais (17 au 19 août) et pour remise en condition (21 août au 3 septembre) en compagnie de l’Intrépide.

Le Téméraire et l’Intrépide sortent pour entrainement du 10 au 17 septembre avant de participer aux essais et à la remise en condition du cuirassé Lorraine du 21 septembre au 5 novembre. Le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escorte effectuent ensuite une école à feux au polygone de Rufisque du 12 au 27 novembre, rentrant à Brest le 3 décembre 1946, deux jours avant la remise en service officielle du cuirassé.

Les torpilleurs Le Téméraire et l’Intrépide sont indisponibles en compagnie du Lorraine du 10 juin au 2 juillet, les trois navires sortant pour essais du 4 au 7 juillet puis pour remise en condition du 9 au 24 juillet, faisant escale à Cherbourg du 25 au 30 juillet et au Havre du 31 juillet au 5 août, rentrant le lendemain 6 août 1947 à Brest.

Le Téméraire sort pour une école à feux du 20 au 28 mai 1948, rentrant à Brest le 29 mai alors que l’Intrépide est en grand carénage et que le cuirassé Lorraine subit une période d’entretien à flot à Brest en compagnie du porte-avions Painlevé.

Il accompagne ensuite le cuirassé Lorraine et le porte-avions Painlevé sortant pour essais du 3 au 7 juin puis pour entrainement ans le golfe de Gascogne du 10 au 17 juin avant de rentrer à Brest pour subir à son tour un grand carénage.

Le Téméraire est ainsi échoué au bassin Tourville du 22 juin au 20 juillet 1948 pour subir les mêmes travaux que son compère l’Intrépide.

Après avoir effectué ses essais à la mer du 23 au 27 juillet, il quitte Brest en compagnie de l’Intrépide, du cuirassé Lorraine, du porte-avions Painlevé et de ses torpilleurs d’escorte Arquebuse et Cimeterre ainsi que du PRE La Seine pour un entrainement au large de Dakar du 9 au 23 août, les sept navires rentrant à  Brest le 30 août 1948.

Après une sortie d’entrainement avec le cuirassé Lorraine du 1er au 4 septembre 1948, les torpilleurs Le Téméraire et L’Intrépide qui devaient sortir à nouveau avec le cuirassé et le Painlevé se préparent aux opérations de guerre dès l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark.

11-Torpilleurs d’escadre (36)

D-Torpilleurs d’escadre classe Intrépide

Avant-propos

La construction des huit torpilleurs de classe Le Hardi avait marqué une nette rupture qualitative par rapport aux Bourrasque et aux L’Adroit qui s’étaient révélés rapidement limités notamment en raison d’un rayon d’action médiocre et d’une artillerie principale dont l’efficacité avait été corsetée par de trop nombreuses sécurités.

Les huit navires de classe Le Hardi avaient amélioré les deux premiers points mais ils étaient encore largement perfectibles notamment au niveau des capacités ASM et antiaériennes, l’artillerie principale n’était en effet pas à double action et l’artillerie légère antiaérienne était médiocre. Quand à l’armement ASM, il patissait du faible nombre de grenades ASM et de l’absence d’Asdic.

Tous ces handicaps n’allaient pas être résolus du jour au lendemain mais progressivement, les différents navires de classe Intrepide allaient peu à peu éliminer ces tares, chaque tranche apportant des modifications et des améliorations par rapport à la précédente.

En effet, ce sont pas moins de vingt-trois torpilleurs de classe Intrepide vont ainsi être construits, leur financement étant répartis entre la tranche 1938 (trois navires), la tranche 1938bis (un) au décret-loi du 1er avril 1940 (trois), à la tranche 1941 (quatre), à la tranche 1942 (trois), à la tranche 1943 (trois) et à la tranche 1944 (six).

L’Intrépide

L'Intrépide en construction

L’Intrépide en construction

-L’Intrépide est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de la Seyne sur Mer le 16 août 1939 et lancé le 12 février 1941.

La période d’achèvement à flot est fort courte puisque dès le 24 mai, le torpilleur d’escadre quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient où il arrive le 1er juin après un rapide escale de ravitaillement à Casablanca.

Le lendemain 2 juin, il est rejoint dans le port morbihanais par son compère Le Téméraire avec qui il va escorter le vénérable cuirassé Lorraine (25 ans de service).

Le torpilleur d’escadre L’Intrépide est officiellement admis au service actif le 27 septembre 1941

Trois jours plus tard, le 30 septembre 1941, l’Intrépide et le Téméraire quittent Lorient, font escale à Casablanca du 4 au 7 octobre avant de rallier Toulon le 11 octobre 1941.

Du 15 au 23 octobre, les deux torpilleurs sortent pour exercices en compagnie du cuirassé Lorraine pour prendre leurs marques à la fois avec leur protégé et à la fois avec la région dans laquelle il va évoluer. Les deux torpilleurs d’escadre vont donc accompagner le cuirassé Lorraine dans tous ses déplacements, lui offrant une protection antiaérienne, anti-sous-marine et antisurface.

L’Intrépide et le Téméraire sortent pour une école à feu du 23 au 27 février 1942, faisant escale à Sète du 28 février au 3 mars avant un entrainement au combat antisurface du 4 au 11 mars, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Port-Vendres du 12 au 16 mars avant de rentrer à Toulon le lendemain. Après une école à feux commune du 24 mars au 2 avril, l’Intrépide et le Téméraire participent aux essais (5 au 8 avril) et à la remise en condition (10 au 17 avril) du cuirassé Lorraine.

L’Intrépide est indisponible en compagnie du cuirassé Lorraine du 6 au 27 juin, sortant pour essais du 28 juin au 1er juillet puis pour remise en condition du 3 au 17 juillet, l’Intrépide participant ensuite avec le Lorraine aux essais (19 au 22 juillet) et à la remise en condition (24 juillet au 7 août) du Téméraire.

A noter que durant cette immobilisation, les deux torpilleurs ont reçut une DCA moderne avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

Du 25 février au 17 mars, l’Intrépide est indisponible suite à une avarie mécanique. Réparé, il sort pour essais du 18 au 21 mars puis pour remise en condition du 23 mars au 6 avril, à chaque fois en compagnie du cuirassé Lorraine et de son compère le Téméraire.

Le Lorraine étant indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juillet au 31 août 1943, les deux torpilleurs vont se partager les six semaines d’indisponibilité du  cuirassé, l’Intrépide étant ainsi indisponible du 17 juillet au 7 août, sortant pour essais du 8 au 11 août puis pour remise en condition du 13 au 28 août. Il participe ensuite aux essais communs du cuirassé Lorraine et du torpilleur le Téméraire (1er au 4 septembre) et à leur remise en condition (6 au 20 septembre).

Du 27 septembre 1943 au 4 décembre, les deux torpilleurs d’escadre Intrépide et Téméraire sont absents de Toulon, ayant accompagné le cuirassé Lorraine pour un entrainement au large de Dakar du 10 octobre au 15 novembre. Les trois navires terminent l’année par une période d’entretien à flot du 4 au 15 décembre, sortant pour essais du 16 au 19 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 20 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année.
Le 15 mars 1944, l’Intrépide abandonne le cuirassé Lorraine pour prendre en charge la protection du porte-avions Painlevé, le cuirassé Lorraine ne conserve donc comme torpilleur d’escorte que le Téméraire.
L’Intrépide fait escale à Casablanca pour se ravitailler le 19 mars avant de rallier Saint-Nazaire le 22 mars alors que le porte-avions Painlevé s’apprête à sortir pour ses essais et sa mise en condition. Le torpilleur d’escadre sort ainsi pour les essais constructeurs du 24 mars au 3 avril.
Alors que le Painlevé est au sec dans la forme Joubert pour des travaux complémentaires, l’Intrépide sort au large de Saint-Nazaire pour une école à feux du 11 au 19 avril, rentrant à Saint-Nazaire le lendemain 20 avril.

Le 26 avril 1944, l’Intrépide quitte Saint-Nazaire en compagnie du Painlevé avec lequel il rallie Brest le lendemain 27 avril pour effectuer les essais officiels qui ont lieu du 30 avril au 14 mai et du 1er juin au 8 juillet.

Durant le passage au bassin du porte-avions Painlevé du 15 au 31 mai, l’Intrépide sort pour entrainement au combat antisurface du 17 au 25 mai, rentrant à Brest le lendemain 26 mai.

L’Intrépide quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé pour la traversée de longue durée du sister-ship du Joffre le 15 juillet 1944, les deux navires faisant escale à Fort de France le 20 juillet, est à Kingston du 22 au 24 juillet, Panama du 25 au 27 juillet, Corpus Christi du 30 juillet au 2 août,  La Nouvelle Orléans du 4 au 8 août, à Miami du 10 au 13 août avant de mettre cap sur Brest où il arrive le 18 août.

L’Intrépide est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 20 août au 4 septembre, sortant pour essais du 5 au 7 septembre avant de participer aux essais à la mer du porte-avions (qui venait de subir une période de démontages et de modifications) du 13 au 17 septembre 1944 avant de l’escorter durant l’exercice «Prométhée» du 20 septembre au 15 octobre 1944.

Du 24 octobre au 8 novembre 1944, l’Intrépide sort en compagnie du Téméraire et du porte-avions Painlevé qui dispose désormais de deux torpilleurs d’escorte.

Du 5 au 17 février 1945, le porte-avions Painlevé est indisponible suite à une avarie de ligne d’arbre ce qui permet à l’Intrépide et au Téméraire de sortir seuls pour entrainement du 7 au 15 février, rentrant à Brest le lendemain pour participer ensuite aux essais du porte-avions (19 au 21 février).

L’Intrépide et le Téméraire vont assurer la protection du porte-avions Painlevé jusqu’au 18 mars 1945 quand leurs sister-ship Arquebuse et Cimeterre mis en service deux jours plus tôt prennent le relais, permettant à leurs deux ainés de subir leur premier grand carénage.

L’Intrépide débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin Tourville du 21 mars au 5 mai 1945.

Il y subit une remise en état complète (coque et superstructures, appareil propulsif et évaporatoire, changement des hélices) et une modernisation de ses capacités militaires avec l’embarquement d’un Asdic plus moderne que celui installé d’origine ainsi que d’une série de radars : un radar de veille combinée, un radar de navigation et un radar de conduite de tir.

Au niveau de l’armement, la DCA légère est modernisée et augmentée avec à la sortie du carénage dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943 tandis au niveau ASM, des grenades plus légères (et donc plus nombreuses) sont embarquées.

Armé pour essais le 12 mai 1945, l’Intrépide sort pour essais du 13 au 16 mai puis pour remise en condition du 18 mai au 2 juin, rentrant à Brest le lendemain 3 juin 1945.

L’Intrépide sort à nouveau pour entrainement à partir du 10 juin quand il franchit le goulet séparant la rade de Brest de la haute mer pour entamer une école à feux qui s’achève le 17 juin quand le torpilleur fait escale à Saint-Malo. Il reprend la mer le 25 juin pour un exercice de défense aérienne à la mer qui l’occupe jusqu’au 4 juillet, rentrant à Brest le lendemain.

L’Intrépide participe ensuite aux essais (13 au 16 juillet) et à la remise en condition (18 juillet au 4 août) du Téméraire, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 5 août 1945.

Le 14 août, l’Intrépide et le Téméraire quittent Brest pour un entrainement en commun. Après une école à feux du 14 au 21 août, les deux torpilleurs effectuant une escale à Saint-Malo du 22 au 25 août avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 août au 2 septembre, l’Intrépide et le Téméraire faisant ensuite escale à Rouen du 3 au 6 septembre, au Havre du 7 au 11 septembre avant d’arriver à Dunkerque le 13 septembre à l’aube.

Du 14 au 21 septembre 1945, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un exercice commun avec les torpilleurs légers de la 5ème DT, les six navires faisant escale à Anvers du 22 au 25 septembre, à Douvres du 26 au 30 septembre avant de se séparer, les torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 1er octobre 1945.

L’Intrépide et le Téméraire sortent à nouveau pour entrainement le 10 octobre, effectuant une école à feux du 10 au 17 octobre, école à feux qui est suivie par une escale à Saint-Nazaire du 18 au 21 octobre et par un entrainement au combat antisurface du 22 au 28 octobre.

Après une escale à Royan du 29 octobre au 2 novembre, l’Intrépide et le Téméraire subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 10 novembre, faisant escale à Hendaye du 11 au 15 novembre puis effectuant un entrainement anti-sous-marin avec comme plastron le sous-marin Rolland Morillot (16 au 23 novembre), les trois navires faisant escale à Lorient du 24 au 27 novembre avant de rallier Brest le lendemain.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent à nouveau pour entrainement du 5 au 15 décembre pour un entrainement au combat antisurface, l’Intrépide et le Téméraire s’affrontant dans une série de duels singuliers. Après une escale à Lorient du 16 au 18 décembre, les deux navires effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 décembre, rentrant à Brest le lendemain.

Après une période d’entretien à flot du 2 au 17 janvier 1946, l’Intrépide et le Téméraire sortent pour essais du 18 au 20 janvier puis pour remise en condition du 22 janvier au 2 février, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Nantes du 3 au 8 février, à La Pallice du 9 au 12 février, à Bordeaux du 14 au 18 février et à Biaritz du 19 au 23 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946.

Le 3 mars 1946, l’Intrépide quitte Brest en compagnie du Téméraire pour une nouvelle sortie d’entrainement qui commence par une école à feux du 3 au 11 mars, se poursuit par une escale à Lorient du 12 au 17 mars, un entrainement au combat antisurface du 18 au 27 mars, une escale à Quimper du 28 mars au 1er avril et se termine par un retour à Brest le 2 avril 1946.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, les contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars classe Bayard), six torpilleurs d’escadre (Arquebuse Cimeterre Durandal Dague Intrépide et Téméraire), et quatre sous-marins.

Après un exercice ASM le 10 avril, les navires français et britanniques se livrent à un entrainement aéronaval les 12 et 13 avril suivit d’un exercice de défense aérienne à la mer les 14 et 15 avril. Le 17 avril, les deux forces navales appareillent pour Rufisque afin d’effectuer une école à feu commune. Les deux escadres sont rassemblées dans la rade de Brest avant d’appareiller sans les sous-marins qui restent à Brest.

Ces deux forces vont manoeuvrer ensemble durant le transit jusqu’à Dakar où elles arrivent le 22 avril. Le groupe Gascogne est le premier à utiliser les installations du polygone de Rufisque du 23 avril au 14 mai avant de laisser la place au groupe Howe du 15 au 31 mai, le groupe Gascogne durant ce laps de temps manœuvrant entre Dakar et Port-Etienne.

Les deux forces navales appareillent le 2 juin, font route ensemble jusqu’aux atterrages immédiats de Brest où les navires anglais quittent leurs homologues français et rentrent dans leurs ports respectifs, les navires français retrouvant la Rade-Abri le 7 juin 1946.

L’Intrépide et le Téméraire sortent à nouveau pour entrainement à partir du 14 juin, effectuant une école à feux du 14 au 20 juin puis un entrainement au combat antisurface du 22 juin au 2 juillet, les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le lendemain 3 juillet 1946.

L’Intrépide est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 25 juillet, sortant pour essais du 26 au 28 juillet puis pour remise en condition du 30 juillet au 14 août, rentrant à Brest le lendemain. Il participe ensuite aux essais (17 au 19 août) et à la remise en condition (21 août au 3 septembre) de son compère le Téméraire.

L’Intrépide et le Téméraire sortent pour entrainement du 10 au 17 septembre avant de participer aux essais et à la remise en condition du cuirassé Lorraine du 21 septembre au 5 novembre.

Le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escorte effectuent ensuite une école à feux au polygone de Rufisque du 12 au 27 novembre, rentrant à Brest le 3 décembre 1946, deux jours avant la remise en service officielle du cuirassé.

Les torpilleurs L’Intrépide et le Téméraire sont indisponibles en compagnie du Lorraine du 10 juin au 2 juillet, les trois navires sortant pour essais du 4 au 7 juillet puis pour remise en condition du 9 au 24 juillet, faisant escale à Cherbourg du 25 au 30 juillet et au Havre du 31 juillet au 5 août, rentrant le lendemain 6 août 1947 à Brest.

Après avoir participé à l’exercice «Entente Cordiale 1948» du 5 au 10 mai 1948, l’Intrépide va subir un grand carénage, étant échoué pour remise en état dans le bassin Tourville du 17 mai au 21 juin 1948, sortant ensuite pour essais du 22 au 25 juin puis pour remise en condition du 27 juin au 11 juillet 1948.

Après un exercice commun avec le cuirassé Lorraine et le porte-avions Painlevé du 15 au 27 juillet, l’Intrépide et le Téméraire quittent Brest le 3 août pour un entrainement au polygone de Rufisque et dans les environs de Dakar du 9 au 23 août en compagnie du Lorraine, du Painlevé et du PRE La Seine, les sept navires rentrant à Brest le 30 août 1948.

Après une sortie d’entrainement avec le cuirassé Lorraine du 1er au 4 septembre, les torpilleurs L’Intrépide et le Téméraire qui devaient sortir à nouveau avec le Lorraine et le Painlevé se préparent aux opérations de guerre dès l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark.

9-Croiseurs légers (13)

Le Georges Leygues

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le sixième et dernier croiseur léger de classe La Galissonnière à été à l’origine baptisé Chateaurenault mais alors qu’il n’est pas encore sur cale, le ministre de la Marine Georges Leygues meurt le 6 septembre 1933.

Georges Leygues

Georges Leygues

En hommage à l’artisan de la renaissance de la Royale, son successeur, Albert Sarraut décide de rebaptiser le nouveau croiseur Georges Leygues le 13 septembre 1933. Le nom de Chateaurenault sera attribué au deuxième De Grasse.

-Le Georges Leygues est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 21 septembre 1933 lancé le 24 mars 1936 en présence du ministre de la Marine François Pietri, son épouse étant la marraine du bâtiment.

Il est armé pour essais le 1er janvier 1937 présenté en recette à la mi-avril et livré par le chantier à la marine nationale le 22 avril 1937. Il quitte son port constructeur le même jour et arrive à Brest le lendemain 23 avril, le transit étant l’occasion des premiers essais à la mer.

Les essais officiels en route libre commencent le 27 mai et s’achèvent le 21 juin quand commence la période de démontage et de modifications après essais et se termine le 31 octobre, l’armement définitif étant prononcé le 15 août 1937.
La clôture de l’armement du croiseur est prononcée le 1er novembre et le croiseur est admis au service actif le 4 décembre 1937 quinze jours après son affectation à la 4ème DC le 20 novembre.

A peine constituée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d’endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. Le Georges Leygues est indisponible du 19 avril au 15 juin 1938 pour les visites de garantie.

En juin 1938, le Georges Leygues comme les autres croiseurs de la 4ème DC est affecté à l’Escadre de l’Atlantique(vice amiral de Laborde sur le cuirassé Provence).

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

Arrivé à  Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Georges Leygues,  sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues. Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC retrouve la 4ème DC. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

La 2ème DC mouille en rade de Brest jusqu’au 16 février ce qui permet aux amoureux de notre marine d’admirer le spectacle rare des six unités d’une même classe rassemblés au même endroit et au même moment.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Le croiseur léger Gloire navire-amiral de la 4ème DC sort en solitaire du 25 mars au 4 avril pour entrainement avant de transférer son pavillon de navire-amiral au Georges Leygues pour entrer  en carénage.

Le Georges Leygues est indisponible pour avarie du 12 avril au 2 mai avant de sortir pour essais du 3 au 10 mai puis remise en condition du 11 au 31 mai.

Il quitte Brest le 5 juin, fait escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juin, à Bordeaux du 12 au 17 juin, à Lisbonne du 20 au 25 juin, à Cadix du 27 au 30 juin, à Gibraltar du 2 au 7 juillet avant d’arriver à Casablanca le 9 juillet 1941.

Dans le grand port marocain, il participe à la répression de violentes émeutes qui ont secoué la casbah avec la mise à terre de la compagnie de débarquement. Le croiseur léger ressort le 15 juillet pour une mission de surveillance, les autorités français craignant que ces émeutes ne soient coordonnés avec un soulèvement dans le sud marocain.

La situation s’étant stabilisée, le croiseur léger revient à Casablanca le 27 juillet et reste à quai jusqu’au 2 août quand il reprend la mer pour rentrer à Brest le 5 août. Il est indisponible (permissions de l’équipage) du 10 au 31 août 1941. Il sort pour essais du 3 au 7 septembre puis remise en condition du 9 au 23 septembre 1941.

Le Georges Leygues sort le 2 octobre pour un exercice dans l’Atlantique. Après un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 10 octobre, le croiseur léger fait escale à Lorient pour ravitaillement et résoudre plusieurs problèmes techniques (11 au 21 octobre).

Il sort pour essais du 22 au 25 octobre avant de reprendre son entrainement avec un exercice de combat antisurface du 26 octobre au 6 novembre suivit d’une escale à La Rochelle. Il quitte le port charentais le 12 novembre 1941 pour un exercice de lancement de torpilles jusqu’au 16 novembre avant que le croiseur léger ne rentre à Brest le 18 novembre 1941.

Le jour de son retour à Brest, il croise le croiseur léger Gloire qui sort pour essais après son grand carénage (jusqu’au 30 novembre). Le Georges Leygues après une sortie pour entrainement du 25 au 30 novembre retrouve La Gloire et le Montcalm pour remise en condition du croiseur léger du 3 au 17 décembre. Le 18 décembre 1941, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le Georges Leygues effectue ensuite une dernière sortie d’entrainement du 26 décembre 1941 au 4 janvier 1942 avant une escale à Cherbourg jusqu’au 8 janvier quand il reprend la mer pour un nouvel exercice de combat antisurface jusqu’au 15 janvier quand il rentre à Brest pour s’amarrer au quai des Flottilles.

Le 21  janvier 1942, la ville de Villeneuve sur Lot, ville natale de Georges Leygues devient la marraine du bâtiment.

Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février avant de rentrer à Brest le 19 février.

Alors que le Montcalm va subir un grand carénage (bassin n°3 du 1er mars au 4 août 1942), la Gloire et le Georges Leygues subissent des travaux à flot pour moderniser leur DCA et ce du 21 février au 2 mars. Le Georges Leygues reçoit trois affûts doubles de 25mm Hotchkiss et huit canons de 37mm Schneider en affûts simples.

La Gloire et le Georges Leygues appareillent le 4 mars 1942 pour un exercice en compagnie de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) en Manche, la 4ème DC et la 3ème DCT cherchant à s’intercepter mutuellement (5 au 17 mars).

Les deux croiseurs et les trois contre-torpilleurs font escale à Cherbourg du 18 au 22 mars, au Havre du 23 au 27 mars, à Dunkerque du 29 mars au 4 avril, sur l’île de Wight du 6 au 11 avril avant de rentrer à Brest le 15 avril après un nouvel exercice du 12 au 14 avril.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation en solitaire du 20 avril au 2 mai. Comme pour les autres exercices de ce genre, le Georges Leygues va lancer à de nombreuses reprises ses deux Loire 130 pour entrainer son détachement aviation et former de nouveaux pilotes sans oublier la phase délicate de la récupération.

Des actions de combat sont également menés avec des lancement de bombes (cet hydravion pouvait lancer deux bombes de 75kg) et des mitraillages sur des cibles fixes ou remorquées par le croiseur ou une embarcation du croiseur.

Après une escale à Quiberon du 3 au 12 mai, le croiseur léger effectue un exercice de lancement de torpilles du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain, 18 mai à Brest.

Le 25 mai 1942, les croiseurs légers Georges Leygues et Gloire quittent Brest pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer du 25 mai au 3 juin, ravitaillement à Lorient le 4 juin, combat de nuit du 5 au 9 juin, bombardement littoral au large de Quiberon du 11 au 27 juin et escorte/attaque de convois du 28 juin au 7 juillet.

Indisponible du 8 juillet au 2 août, le Georges Leygues sort pour essais du 3 au 7 août avant remise en condition entre Brest et Lorient du 9 au 21 août. De retour à Brest le 22  août, il ressort pour un entrainement au combat de nuit du 27 août au 5 septembre, le croiseur léger rentrant à Brest le 9 septembre après une escale à Lorient du 6 au 8 septembre.

Le 16 septembre 1942, Le Georges Leygues sort pour un exercice de combat jusqu’au 21 septembre quand il met cap sur Saint Nazaire où il retrouve ses deux sister-ship pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manoeuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant de reprendre la mer pour un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Georges Leygues sort du 22 au 27 novembre pour un entrainement au profit d’officiers et d’officiers mariniers de réserve, le croiseur faisant escale à Dublin du 28 novembre au 2 décembre puis après un exercice de combat du 3 au 10 décembre, il rentre à Brest le lendemain 11 décembre 1942. Il sort ensuite pour exercice avec ses deux sister-ship du 13 au 20 décembre 1942.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 pour un grand carénage bien mérité.

Durant ses travaux au bassin jusqu’au 2 avril 1943, sa coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines visitées et remises en état. La catapulte est mise à terre pour inspection et modification, les canons de 152 et de 90mm sont retubées et la DCA légère modifiée avec l’embarquement de trois affûts doubles de 25mm supplémentaires (portant leur nombre à six) et de quatre canons de 37mm supplémentaires, canons embarqués en six affûts doubles.

Remis à flot le 2 avril 1943, il subit une période de travaux à quai jusqu’au 12 avril avant des essais à la mer du 14 au 24 avril. Sa remise en condition à lieu jusqu’au 12 mai en compagnie de ses deux sister-ship. La 4ème DC faisant escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le Georges Leygues quitte Brest le 7 juin pour Dakar où  il arrive le 13 juin. Il effectue une Ecole à feu à Rufisque du 15 juin  au 2 juillet avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 5 juillet, date de son départ de l’Afrique Occidentale pour rentrer à Brest le 10 juillet 1943.

Le 14 juillet 1943, la 4ème DC effectue une mini revue navale au large de Saint Malo en compagnie du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs et de bimoteurs d’assaut (Bloch MB-175T et Lioré et Olivier Léo 456).

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août avant une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août. La 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité du 13 août au 3 septembre (entretien et permissions de l’équipage), le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 8 septembre avant une remise en condition opérationnelle du 9 au 24 septembre.

Le 1er octobre, les Georges Leygues et Montcalm sortent de Brest et retrouvent leur sister-ship ainsi que les contre-torpilleurs. Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT ( Jaguar Léopard Chacal) au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation du 4 au 12 novembre, entrainement destiné à roder les deux Dewoitine HD-731 qui viennent de remplacer les deux Loire 130 précédemment embarqués.

Après une escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 novembre, il sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 27 novembre avant une escale à Bordeaux au quai des Chartrons.

A noter qu’une délégation de la ville de Villeneuve sur Lot _ville natale de Georges Leygues_ est à bord pour l’escale du 28 novembre au 2 décembre avant une sortie à la mer du 3 au 9 décembre, la délégation officielle (douze personnes) débarquant à La Rochelle où le croiseur est en escale du 10 au 15 décembre. Il rentre à Brest le 21 décembre après un passage à Lorient du 16 au 20 décembre 1943.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 21 janvier, il sort pour essais du 24 au 31 janvier avant remise en condition au large de Brest et en Manche du 3 au 15 février 1944.

Après un mouillage à Landevennec, amarré à proximité l’ancien porte-avions Béarn du 20 février au 3 mars 1944, le croiseur léger franchit le goulet pour un entrainement au combat du 6 au 15 mars avant une escale à Saint Malo du 16 au 20 mars. Après un entrainement aviation du 21 au 27 mars 1944, le croiseur léger rentre à Brest le lendemain 28 mars.

Le 4 avril 1944, le cuirassé Jean Bart appareille de Brest direction Portsmouth la grande base britannique. Il n’est pas seul puisque l’accompagne le croiseur léger Georges Leygues, trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT ( Jaguar Chacal et Léopard) et les torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et L’Aventurier.

La petite force navale appelée force Y arrive dans la grande base navale britannique le lendemain 5 avril pour une opération publique d’une semaine où les navires français (et dit-on leurs équipages) ont connu un grand succès.

La force repart le 13 avril, fait escale à Douvres du 15 au 17 puis à Newcastle du 22 au 25 avril, escale improvisée en raison de problèmes mécaniques sur plusieurs navires de la force Y.

Les réparations assurées par l’équipage et les ouvriers de plusieurs chantiers de la Tyne terminées, les navires français font escale à Rosyth pour ravitaillement avant de cingler direction Scapa Flow où ils arrivent le 30 avril 1944.

La force Y retrouve alors une partie de la Home Fleet en l’occurence le porte-avions HMS Illustrious, le cuirassé HMS Lion, le croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X.

Les force X et Y reprennent la mer le 3 mai 1944 pour quinze jours d’exercices intensifs en mer du Nord et plus précisément au large de l’Ecosse.

Les navires de la Royale et de la Royal Navy vont ainsi simuler un classique combat d’escadre, répéter les procédures de défense aérienne à la mer et de défense anti-sous-marine avant plusieurs écoles à feu sur des ilôts désertiques de la côte écossaise. Après une escale à Greenock dans l’estuaire de la Clyde du 21 au 26 mai, la force Y reprend la mer pour rentrer à Brest le 30 mai 1944.

Après une période d’entretien à flot du 31 mai au 9 juin, il sort pour essais du 10 au 14 juin avant un entrainement en mer d’Iroise du 17 au 24 juin avant de rentrer dans la soirée du 24 à Brest.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Indisponible du 25 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage, le croiseur léger Georges Leygues sort pour essais du 13 au 18 août et pour entrainement du 20 au 29 août 1944.

Après une sortie avec ses deux sister-ship du 7 au 17 septembre 1944, le croiseur Georges Leygues et ses deux sister-ship participent aux manoeuvres «Prométhée» en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec le concours des hydravions basés à terre et les sous-marins Pasteur et Ajax de la 5ème Escadre.

Rentré à Brest le 17 octobre, le Georges Leygues va participer avec La Gloire à une croisière en Amérique du Nord, appareillant le 22 octobre pour le Nouveau Monde.

Après une traversée de l’Atlantique à bonne vitesse, les deux croiseurs font escale à Terre Neuve du 27 octobre au 3 novembre, mouille à Saint Pierre et Miquelon du 4 au 5 novembre, à Halifax du 6 au 9 novembre, à Québec du 10 au 13 novembre et enfin à Montreal du 15 au 18 novembre où l’accueil des québecois est plus que chaleureux.

Remontant le Saint Laurent, il fait ensuite escale à Boston du 25 au 28 novembre et à New York du 30 novembre au 3 décembre avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 8 décembre 1944.

Le Georges Leygues sort pour entrainement au combat de nuit du 13 au 18 décembre puis après un bref retour à Brest pour se ravitailler effectue un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) du 20 au 27 décembre 1944.

Le Georges Leygues commence l’année 1945 par un entrainement aviation du 7 au 15 janvier suivant d’une Ecole à feu avec lancements de torpilles du 17 au 24 janvier. Les deux croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent ensemble pour exercice de défense aérienne à la mer du 30 janvier au 7 février puis pour un exercice de combat de nuit du 9 au 13 février avant de rentrer à Brest le 15 février 1945.

Le 26 février, le Georges Leygues franchit le Goulet séparant la Rade de Brest de la haute mer et cingle vers Cherbourg où il arrive le 28 février pour une escale jusqu’au 4 mars.

Il sert ensuite de plastron aux défenses de l’Arsenal du 5 au 10 mars avant de cingler en direction du Havre où il fait escale du 11 au 17 mars, étant ouvert au public dans le cadre d’une grande opération de relations publiques ou de propagande selon les points de vue. Il reprend la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer en Manche du 18 au 23 mars avant de faire escale à Calais du 24 au 30 mars 1945.

Cette escale calaisienne est suivit d’un entrainement à la navigation et au combat de nuit du 31 mars au 5 avril, le croiseur relâchant à Dunkerque du 6 au 17 avril pour régler plusieurs problèmes techniques, les ouvriers des ACF apportant leur concours à l’équipage.

Le Georges Leygues reprend la mer le 18 avril direction l’Angleterre où il fait escale à Douvres du 19 au 24 avril puis à Chatham du 25 au 30 avril avant de rentrer à Brest le 5 mai, faisant une deuxième escale à Cherbourg du 1er au 3 mai.

Après une période d’entretien courant à flot du 6 au 25 mai, le croiseur léger sort pour entrainement au combat de nuit du 1er au 8 juin suivit d’un entrainement aviation du 12 au 20 juin avant de rentrer à Brest le lendemain 21 juin 1945.

Il ressort pour entrainement au combat du 26 juin au 7 juillet avant de gagner Lorient pour ravitaillement le 8 juillet. Il cingle de là en direction de Dakar pour entrainement au polygone de tir de Rufisque.

Arrivé à destination le 11 juillet 1945, il entraine ses canonniers (et par conséquence ses manœuvriers et ses «bouchons gras») du 12 au 24 juillet, rentrant à Brest le 30 juillet 1945.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août en compagnie de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant de rentrer à Brest le 25 août après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour une école à feux du 2 au 10 septembre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 septembre, mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 septembre avant de rallier Brest le lendemain 1er octobre 1945.

Le Georges Leygues débarque alors ses munitions et est échoué au bassin n°3 pour un grand carénage à partir du 5 octobre 1945. Les travaux concernent surtout une remise en état complète qu’il s’agisse de la coque (grattée et repeinte), des hélices (changement), de l’appareil propulsif (retubage des chaudières, inspection des turbines), de la catapulte (remplacée par une neuve) et l’armement (retubage des canons de 152 et de 90mm notamment).
Il est remis à flot le 14 avril 1946 et remorqué à quai dans la Penfeld pour des travaux complémentaires ne nécessitant pas de passage au bassin. Le 4 mai 1946, il est armé pour essais sortant du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Il sort à nouveau pour entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juillet puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 31 juillet au 7 août, rentrant à Brest le 12 août après une escale à Saint Malo du 8 au 11 août 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 13 au 30 août (permissions de l’équipage) avant de reprendre la mer pour essais et entrainement du 31 août au 8 septembre 1946.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

Le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier, la Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 23 novembre au 20 décembre (problème de chaudière) avant de sortir pour essais du 22 au 27 décembre suivit d’une remise en condition en mer d’Iroise du 28 décembre 1946 au  15 janvier 1947, rentrant à Brest le lendemain, 16 janvier 1947.

Il ressort pour un entrainement aviation du 27 janvier au 2 février avant une escale à Cherbourg du 3 au 7 février. Reprennant la mer, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 14 février avant une escale à  Dieppe du 15 au 21 février. Après un exercice de combat de nuit du 22 au 27 février, le croiseur léger fait escale au Havre du 28 février au 2 mars avant un exercice de combat avec lancement de torpilles de guerre du 3 au 12 mars. Il est de retour à Brest le 14 mars 1947.

Il sort à nouveau pour un exercice en compagnie de l’aviso-colonial Beautemps Beaupré gréé en temps de paix comme navire hydrographique. Du 15 au 27 mars, les deux navires se livrent à une série de joutes, l’aviso jouant soit un cargo rapide à protéger ou un raider à protéger. Les deux navires font escale à Saint Malo du 28 mars au 2 avril avant un nouvel exercice avec Ecole à feu du 3 au 12 avril, les deux navires rentrant à Brest le 14 avril 1947.

Après une période d’entretien à flot du 15 avril au 7 mai, le Georges Leygues sort pour essais du 8 au 12 mai avant remise en condition du 15 mai au 5 juin, le croiseur léger s’amarrant au quai des flottilles le 7 juin 1947.

Il sort à nouveau pour entrainement combiné du 12 au 30 juin 1947 avant une escale à Lorient du 1er au 5 juillet, rentrant à Brest le 6 juillet 1947.

Après une période d’indisponibilité du 7 au 25 juillet, le Georges Leygues sort pour essais du 26 au 29 juillet avant remise en condition du 30 juillet au 6 août 1947.

Après un exercice aviation du 9 au 16 août 1947, il participe à la remise en condition du croiseur léger La Gloire du du 21 août au 17 septembre en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne avant que les deux croiseurs ne rentrent le lendemain, 18 septembre 1947 à Brest.

Alors que le Montcalm est en grand carénage, les deux croiseurs légers de la 4ème DC disponibles quittent Brest le 25 septembre pour Dakar où les deux croiseurs arrivent le 1er octobre.

Après une escale jusqu’au 5 octobre, les deux croiseurs manœuvrent dans la région jusqu’au 27 octobre, effectuant des tirs au polygone de Rufisque, des entrainement à la navigation de combat, des lancement de torpilles. Après une nouvelle escale à Dakar du 28 octobre au 4 novembre, les deux croiseurs quittent l’AOF, font escale à Casablanca du 7 au 12 novembre avant de rentrer à Brest le 16 novembre 1947.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour entrainement du 21 novembre au 4 décembre, enchainant un exercice aviation (21 au 25 novembre), un exercice de défense aérienne à la mer (26 au 30 novembre) et un exercice de combat de nuit (1er au 4 décembre) avant de rentrer à Brest le lendemain 4 décembre 1947.

Du 15 au 22 décembre, Le Montcalm sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février.

Le Georges Leygues subit alors un grand carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 5 mars au 12 août 1948 pour une remise en état et une modernisation notamment au niveau de son électronique.

Remis à flot, il subit une courte période de travaux à quai avant d’être armé pour essais. Il sort ainsi du 22 au 25 août 1948 avec son sister-ship La Gloire puis après un ravitaillement rapide le 26 août, sortent de nouveau pour remise en condition du 27 août au 4 septembre en compagnie également du Montcalm remis des conséquences de son incendie.

Rentré à Brest le 5 septembre, le croiseur léger apprend le début de la seconde guerre mondiale quand il reçoit sur les ondes de la BBC écoutés par quelques officiers anglophiles et anglophones que la Norvège et le Danemark étaient soumis à de violents bombardements aériens allemands.

Caractéristiques de la classe Galissonnière

Classe La Galissonniere 2

Déplacement :  Les six croiseurs légers de classe La Galissonnière sont connus comme des croiseurs de 7600 tonnes mais ce déplacement est le déplacement Washington qui traduit en tonnes métriques donne 7720 tonnes. Le déplacement varie naturellement d’une unité à l’autre mais à l’entrée en guerre, les croiseurs déplacent 9400 tonnes lège et 10000 tonnes en charge.

Dimensions : Longueur entre perpendiculaires : 172m Longueur hors tout : 179.5m Largeur à la flottaison : 17.480m Tirant d’eau : 5.280m

Appareil Propulsif  : deux groupes de turbines alimentées en vapeur par quatre chaudières Indret à petits tubes développant 84000ch et entrainant deux hélices tripales.

Performances : La puissance nominale (84000ch ou 61814 kW) doit permettre d’atteindre 31 noeuds mais comme souvent les performances sont bien meilleures notamment aux essais, le meilleur étant le croiseur léger La Gloire qui avec un déplacement de 8008 tonnes développe une puissance de 116174ch pour une vitesse de 36.8 noeuds. Pour la distance franchissable, la distance franchissable moyenne est de 7000 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : La cuirasse de ceinture est épaisse de 105mm à comparer avec celle de l’Algérie, le croiseur lourd français le mieux protégé à une ceinture de 110mm. La ceinture des croiseurs légers se termine par une cloison de 60mm, une cloison longitudinale interne fait 20mm, le pont principal fait 38mm. Les tourelles triples de 152mm sont protégées à 100mm à l’avant, 50mm sur les côtés, 40mm à l’arrière et 45mm pour le toit. Le blockhaus bénéficie de 95mm de blindage sur les faces et 50mm sur le dessus.

Détection et conduite de tir : Ils reçoivent à leur mise en service 3 télémètres stéréoscopiques de 8m doubles OPL installés sur la tourelle de télépointage des 152mm, sur la tourelle II de 152mm et sur la tourelle III de 152mm; 2 télémètres stéréoscopiques de 4m OPL sur les tourelles de télépointage de 90mm. Ils disposent également d’un télémètre à coïncidence de 3m sur le blockaus, 4 télémètres à stéréoscopiques de 1m et deux télémètres à coïncidence de 0.80m.

Ils reçoivent également plusieurs radars entre 1941 et 1948, plus précisément un radar de navigation, un radar de veille air, un radar de veille surface et deux radars de conduite de tir

Armement :  9 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1930 (deux avant et une arrière) 8 canons de 90mm modèle 1926 de longueur de 50 calibres répartis en quatre affûts doubles et 8 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en quatre affûts doubles remplacées par des canons de 25mm Hotchkiss et de 37mm Schneider. Deux affûts lance-torpilles doubles de 550mm et douze grenades ASM.

Aviation : Une catapulte à air comprimé installée sur la tourelle de 152mm arrière et un Hangar pour deux hydravions installés juste derrière la tourelle III de 152mm. Les hydravions sont donc des Loire 130 puis des Dewoitine HD-731

Equipage : Les aménagements prévus pour les marchés imposent des logements pour un équipage de 557 hommes alors que les croiseurs légers ayant le statut de navire amiral voit leur effectif total porté à 577 hommes. L’effectif en temps de guerre doit être porté à 636 hommes (sans officier général à bord). En 1948, les effectifs théoriques sont de 674 hommes dont 32 officiers porté en temps de guerre à 764 hommes dont 32 officiers.

9-Croiseurs légers (12)

Le Montcalm

Le croiseur léger Montcalm en 1940

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Le Montcalm est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer le 15 novembre 1933 lancé le 26 octobre 1935 en présence de M.Pietri, ministre de la Marine. Son achèvement est perturbé par les grèves du printemps 1936 et un sabotage lié à la guerre d’Espagne.

Armé pour essais le 1er septembre 1936, il est mis sur rade le 4 janvier 1937 et effectue sa première sortie à la mer le 7 janvier 1937. Il quitte son chantier constructeur le 19 janvier soit avec près de trois mois de retard sur le calendrier initial qui prévoyait un départ pour Lorient le 15 octobre 1936.

Arrivé dans le Morbihan le 23 janvier, il entame aussitôt ses essais officiels  jusqu’à la fin du mois de mars, les démontages après essais ayant lieu du 24 mars au 3 août 1937. L’armement définitif est prononcé le 20 mai , la clôture d’armement prononcée le 1er novembre.

Il quitte Lorient le 12 novembre pour arriver à Brest le lendemain 13 novembre. Incorporé dans la 4ème DC nouvellement créée le 20 novembre 1937, le Montcalm est admis au service actif le 4 décembre 1937.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

De retour à Brest le 15 septembre 1940, le Montcalm est indisponible pour entretien à flot (travaux concernant les chaudières, l’artillerie et la catapulte aviation) du 18 septembre au 7 octobre avant de sortir pour essais du 9 au 13 octobre puis remise en condition du 15 au 27 octobre. Il est de retour à Brest le 29 octobre 1940.

Du 7 au 10 novembre, le Montcalm sort pour essais de nouvelles torpilles au large de Brest avant d’enchainer par un transport rapide entre Brest et Lorient le 12 novembre. Victime d’une avarie technique, le croiseur léger est immobilisé à Lorient du 13 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 18 novembre.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues avant d’enchainer par un entrainement d’aviation pour roder ses deux Loire 130 flambants neufs du 6 au 8 décembre.

Le croiseur effectue une quarantaine de lancement de jour et de nuit, par temps clair et couvert, l’hydravion une fois lancé allant mouiller au Poulmic ou étant récupéré par le croiseur non pas avec son tapis d’amerrissage (qui est débarqué au cours des travaux du mois de septembre) mais à la grue. Les deux hydravions effectuent aussi des simulations de mitraillage et de lancement de bombes sur cibles.

Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le Montcalm sort pour la première fois en 1941 du 3 au 8 janvier pour un exercice combinant défense aérienne à la mer et simulation de bombardement littoral contre les défenses du secteur de Brest. Il est de retour à Brest le 9 janvier.

Le 16 janvier 1941, la 4ème DC s’est parée de ses plus beaux atours pour une réunion de famille puisque les brestois accueillant les bizertins de la 2ème DC pour des manoeuvres communes auxquelles participent également des contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février). Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne pour rentrer en Tunisie.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Alors que La Gloire s’apprête à entre en grand carénage, le Montcalm et le Georges Leygues (navire-amiral de la 4ème DC) sortent pour exercice du 22 au 31 mars en mer d’Iroise puis du 2 au 15 avril dans le Golfe de Gascogne.

Après une période d’indisponibilité du 16 avril au 4 mai, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 5 au 9 mai avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 12 au 27 mai 1941.

Le Montcalm effectue ensuite une série de missions de transport entre Brest et Dunkerque, la grande ville du nord et surtout nouvelle station navale pour l’Escadre Légère du Nord.

Le croiseur léger effectue quatre rotations (2 au 7 juin, 10 au 15 juin, 19 au 24 juin et 30 juin au 4 juillet) pour transporter du matériel et tester le temps nécessaire pour transporter des renforts entre Brest et Dunkerque.

Rentré à Brest le 4 juillet,  il sort pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 13 juillet avant de faire défiler sa compagnie de débarquement dans les rues de Brest le 14 juillet.

Le 14 juillet 1941 est signée la charte de parrainage faisant de Nimes, la ville marraine du croiseur léger, le marquis de Montcalm étant né au château de Candiac près de Nimes en 1712.

Du 15 au 22 juillet 1941, il est en travaux à flot pour modernisation de sa DCA avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles par huit canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en quatre affûts doubles en attendant la disponibilité de canons de 37mm Schneider fort demandés par l’armée de l’air, l’armée de terre et donc la marine pour ses navires mais également pour la protection de ses bases à terre.

Il reprend la mer pour entrainement du 27 juillet au 7 août en solitaire avant une escale à Cherbourg du 8 au 13 août. Reprenant la mer le lendemain 14 août, il retrouve au large du Cotentin son sister-ship Georges Leygues pour une série d’exercice jusqu’au 2 septembre, rentrant à Brest le 7 septembre après une escale à Saint Malo du 3 au 6 septembre 1941.

Le Montcalm sort pour un entrainement en solitaire du 10 au 17 septembre (combat antisurface) suivit d’un duel avec les batteries côtières du secteur de Brest les 19 et 20 novembre. Rentré à sa base, il refait le plein de carburant et reprend l’entrainement, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 27 novembre et des lancement de torpilles du 29 novembre au 2 décembre 1941.

Revenu à son port, il se ravitaille rapidement et sort dès le lendemain, 3 décembre en compagnie du Georges Leygues pour assurer jusqu’au 17 décembre la remise en condition du croiseur léger Gloire qui  à leur retour à Brest le lendemain 18 décembre, retrouve son pavillon de navire-amiral de la 4ème Division de Croiseurs.

Le Montcalm sort à nouveau du 21 au 25 décembre  pour entrainement au combat de nuit avant de passer la fin de l’année au quai des flottilles.

La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.
Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs de la 4ème DC sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février, rentrant à Brest le 19 février.

Après une ultime sortie du 22 au 26 février, le Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 le 1er mars 1942 pour cinq mois de travaux.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande vitesse. La catapulte est débarquée, démontée en atelier, remontée, testée à terre et sera réinstallée sur le croiseur après sa sortie du bassin.

Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés et la DCA est renforcée. Aux huit canons de 25mm Hotchkiss en quatre affûts doubles s’ajoutent douze canons de 37mm Schneider modèle 1941 en six affûts doubles donnant enfin au croiseur français une DCA digne de ce nom.

Un radar de navigation et un radar de veille surface sont également installés mais leur mise au point et l’élimination des interférences prendra du temps.

Remis à flot le 4 août 1942, le croiseur léger subit une période de travaux complémentaires à quai du 5 au 27 août avant les essais à la mer menés du 28 août au 2 septembre. Le temps de charger ses munitions et de recompléter ses soutes, le Montcalm sort en compagnie de son sister-ship Gloire pour sa remise en condition du 3 au 15 septembre 1942.

Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Montcalm sort pour entrainement en solitaire du 26 novembre au 4 décembre avant une escale à La Rochelle du 5 au 8 décembre, rentrant à Brest le 10 décembre. Le 12 décembre, le Montcalm appareille de Brest en compagnie du Georges Leygues, retrouvant le lendemain au large du Cotentin le croiseur léger Gloire. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble jusqu’au 20 décembre avant de rentrer ensemble dans la soirée.

Alors que le Georges Leygues entre en carénage jusqu’au mois de mai, le Montcalm sort pour un entrainement au combat du 26 au 30 décembre avant de rentrer à Brest le 31 décembre pour passer la Saint Sylvestre au quai des flottilles.

Le 12 janvier 1943, le croiseur léger Montcalm quitte Brest, franchit le goulet dans un épais brouillard avant de retrouver en haute mer son sister-ship Gloire pour une croisière en mer du Nord.

Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.

Après une période d’entretien à flot du 19 février au 5 mars, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 6 au 12 mars avant remise en condition du 14 au 24 mars suivit par un entrainement aviation du 27 mars au 4 avril. Il rentre à Brest le lendemain 5 avril 1943.

Après une courte sortie en mer d’Iroise au profit d’officiers de réserve du 7 au 17 avril, le Montcalm participe du 24 avril au 12 mai à la remise en condition du Georges Leygues en compagnie du navire amiral de la 4ème DC, le croiseur léger Gloire. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le 4 juin 1943, le Montcalm quitte Brest pour Dakar afin d’effectuer une école à feu un peu particulière puisqu’il à été choisit pour tester de nouveaux obus. Après une escale à Casablanca du 8 au 11 juin, il arrive à Dakar le 14 juin pour une intensive campagne de tir menée du 15 au 20 juin.

Après un école à feu plus classique menée du 22 au 27 juin et des lancement de torpilles du 28 juin au 2 juillet, le croiseur léger rentre à Brest le 9 juillet.

Le 13 juillet, le croiseur léger Montcalm quitte Brest pour Saint Malo où il participe le lendemain à une mini revue navale en compagnie de ses deux sister-ship et du pétrolier Var  avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298, de bimoteurs d’assaut Bloch MB-175T et de bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août. Après une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août, la 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 13 août au 12 septembre, le Montcalm sort pour essais du 13 au 15 septembre avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 17 au 27 septembre. Il est de retour à Brest le 28 septembre dans la soirée.

Le 1er octobre 1943, le Montcalm et le Georges Leygues quittent le quai des Flottilles, traversent la rade de Brest et franchissent le goulet pour retrouver la haute mer mais également leur sister-ship Gloire et la 1ère DCT composée des vétérans Jaguar Chacal et Léopard dont le désarmement est prévu pour 1944 quand entrerons les très modernes et très puissants Bayard Du Guesclin et Turenne.

La Gloire et les trois contre-torpilleurs étaient en mer depuis le 24 septembre pour exercices, se ravitaillant à la mer le 30 septembre auprès du pétrolier Var.Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Du 4 au 10 novembre, le Montcalm sort pour un entrainement en mer d’Iroise, retrouvant le lendemain 11 novembre son sister-ship en baie de Douarnenez. Les deux croiseurs appareillent ensemble le lendemain 12 novembre, subissant l’assaut des formations de l’aéronavale basée à terre pour un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 23 novembre, les deux croiseurs rentrant à Brest sous couverture de l’aviation le 24 novembre 1943.

Le Montcalm sort à nouveau pour entrainement du 1er au 7 décembre, entrainement dédié à la navigation de combat et au combat de nuit. Après un rapide ravitaillement à Brest le 8 décembre, il ressort du 9 au 17 décembre pour un entrainement commun avec le Georges Leygues avant que les deux croiseurs ne rentrent à Brest le 21 décembre après une escale à Lorient du 18 au 20 décembre 1943.

La première sortie de l’année 1944 est particulièrement mouvementée. Quittant Brest le 12 janvier, le croiseur léger manoeuvre en solitaire du 13 au 21 janvier.

Alors qu’il se rendait à Bordeaux pour une escale de cinq jours, il est prit dans une violente tempête qui provoque un grand nombre de dégâts aux superstructures et plusieurs voies d’eau. La catapulte est arrachée et perdue en mer avec l’hydravion présent à poste, la grue aviation est tordue et une partie des pièces de DCA à rejoint Neptune.

Le croiseur se réfugie dans l’estuaire de la Loire le 24 janvier. Mis au bassin dans la forme n°1 du port de commerce, il est remis en état au cours de travaux menés jusqu’au 13 février. A noter que ni la catapulte ni la grue sont remplacées, un grand carénage étant prévu à l’automne.

Le croiseur sort pour essais au large de Saint-Nazaire du 14 au 18 février avant une escale à Bordeaux du 19 au 26 février. Le croiseur léger rentre ensuite à Brest le 28 février 1944.

Le croiseur léger, toujours navire-amiral de la 4ème DC sort pour entrainement au combat de nuit du 5 au 10 mars avant un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 17 mars. Alors qu’il s’apprête à franchir le goulet, il reçoit le SOS du cargo Artésien (Compagnie des Bâteaux à Vapeur du Nord) (3152 tjb).

Ce dernier était parti de Liverpool avec un chargement de charbon à destination d’Anvers afin de pallier une grève dans les charbonnages d’Outre-Quiévrain. Victime d’une avarie totale de propulsion au large des Côtes du Nord (Auj. Côtes d’Armor), il lance un SOS dans la soirée du 19 mars.

Le croiseur léger se déroute et file à 30 noeuds pour retrouver le cargo en fâcheuse posture. Il tente de passer une remorque mais celle-ci casse. Alors qu’il effectue une deuxième tentative, le cargo commence à s’enfoncer par l’arrière, entrainant l’évacuation de 54 hommes d’équipage, récupérés par le croiseur qui assiste au naufrage d’un cargo construit en 1921.

Les marins du cargo à bord, le croiseur rentre à Brest le 22 mars 1944 pour débarquer ses passagers et se ravitailler en carburant. Il reprend la mer le 24 mars, mouille en baie de Douarnenez du 25 mars au 2 avril avant de sortir en mer d’Iroise pour un exercice de combat en solitaire du 3 au 12 avril avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.

Après un entrainement au combat de nuit du 19 au 24 avril et un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 26 avril au 2 mai, le croiseur léger Montcalm participe à la remise en condition de son sister-ship Gloire.

C’est d’abord un entrainement en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant d’enchainer par une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai.

L’École à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944. Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait donc suppléé durant son immobilisation.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Le Montcalm est indisponible du 25 juillet au 10 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il reprend la mer pour essais du 11 au 15 août avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 18 au 30 août 1944.

Du 7 au 17 septembre, le Montcalm sort pour un entrainement de division en compagnie de ses deux sister-ship de la 4ème DC. Il enchaine ensuite par l’exercice Prométhée mené lui aussi dans le Golfe de Gascogne.

La 4ème DC opère en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec les sous-marins de la 5ème escadre.

Rentré à Brest le 16 octobre 1944, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le 20 octobre au bassin n°3 pour un nouveau carénage.

Outre les travaux d’entretien courant notamment concernant les œuvres vives inaccessibles à la mer, le croiseur voit son électronique modifiée, sa DCA légère modifiée avec seize canons de 25mm en quatre affûts quadruples et douze canons de 37mm Schneider toujours en affûts doubles. Une nouvelle catapulte et une nouvelle grue aviation sont également embarquées.

Remis à flot le 12 mars 1945, le Montcalm subit une période de travaux à quai, amarré dans la Penfeld et ce jusqu’au 14 avril 1945 quand il est armé pour essais. Il sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.

Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire. Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à  Brest le 17 juin 1945.

Le Montcalm sort de nouveau pour entrainement du 21 au 30 juin, entrainement en mer d’Iroise suivit par une escale à Liverpool du 1er au 5 juillet puis à Belfast du 7 au 12 juillet, rentrant à Brest le 14 juillet 1945.
Le croiseur léger est à nouveau à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 17 au 21 juillet puis un entrainement aviation pour roder son nouveau détachement équipé de deux Dewoitine HD-731 du 23 au 30 juillet. Il rentre à Brest le lendemain 1er août.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (composée alors des vétérans Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant un retour à Brest le 25 août qui succède à une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.

Le Montcalm est indisponible (problème de chaudière) du 2 au 14 octobre, sortant pour essais du 15 au 18 octobre. Déclaré bon pour le service, il retrouve au large de Brest le 22 octobre son sister-ship La Gloire pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.

Après un exercice aviation du 17 au 21 novembre, le Montcalm manoeuvre avec son sister-ship La Gloire du 26 au 30 novembre (exercice de combat de nuit) avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre suivi d’un retour à Brest le 9 décembre 1945.

Après une indisponibilité accidentelle du 13 au 18 décembre (problème électrique), le Montcalm sort pour essais les 19 et 20 décembre avant un entrainement au large de Brest du 21 au 24 décembre quand il rentre dans ses pénates pour ne plus en bouger jusqu’au passage à la nouvelle année.

La première sortie de l’année 1946 à lieu pour le Montcalm du 5 au 15 janvier quand il simule un croiseur corsaire cherchant à forcer l’entrée du Goulet pour ravager les installations du port de Brest. Il entraine ainsi aussi bien l’aviation chargée de le retrouver que les batteries côtières du secteur de Brest qui peuvent ainsi régler leurs armes.

Rentré à Brest le lendemain 16 janvier, il ressort le 20 janvier pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Gloire.

Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command qu’il s’agisse d’avions torpilleurs Bristol Beaufort _anciens mais encore efficaces_ ou de son successeur, le Beaumont sans parler des chasseurs bombardiers De Havilland Mosquito. Les deux croiseurs font ensuite escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.

Après une sortie au profit d’ouvriers de l’Arsenal et de leurs familles les 27 et 28 février, le Montcalm reprend l’entrainement par une sortie de cinq jours en mer d’Iroise et ce du 3 au 8 mars avant de rentrer à Brest le 9 mars.

Après une période d’entretien à flot du 10 au 15 mars, le croiseur léger quitte Brest le 17 mars pour Dakar où il arrive le 22. Il effectue une Ecole à feu du 23 mars au 4 avril, se ravitaille au mouillage à Dakar le 5 avril avant de rentrer directement à Brest le 12 avril 1946.

Dès le lendemain, 13 avril 1946, le Montcalm quitte Brest en compagnie de son sister-ship La Gloire. Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.

Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Le Montcalm est indisponible du 15 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 13 au 18 août avant de reprendre l’entrainement en solitaire du 21 août au 7 septembre 1946, rentrant à Brest le 10 après une escale à Belle-Ile du 7 au 9 septembre.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place et en raison de la taille limitée du port basque) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe occasionnel avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne, port alimenté par le pétrole texan et vénézuélien.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot (électronique, catapulte et tourelle III de 152mm) du 25 novembre au 4 décembre, le Montcalm sort pour essais du 5 au 9 décembre suivit d’un nouvel entrainement en compagnie du Georges Leygues et ce du 11 au 18 décembre. Après une escale à Lorient du 19 au 23 décembre, les deux croiseurs sont de retour à Brest le 24 décembre au matin.

Alors que La Gloire est entré en carénage le 2 janvier, le Montcalm (navire-amiral de la 4ème DC) et le Georges Leygues sortent pour un premier entrainement en mer d’Iroise du 7 au 15 janvier suivit d’une escale à Cherbourg du 16 au 20 janvier.

Reprenant la mer, les deux croiseurs manœuvrent du 21 au 31 janvier avant de faire escale à Portsmouth du 1er au 5 février où dit-on, les jeunes marins français ont eu un sacré succès auprès des jolies anglaises au grand dam leurs parents et de leurs soupirants anglais.

Du 6 au 13 février, les deux croiseurs légers subissent les assauts de bombardiers anglais et d’avions torpilleurs français dans un exercice de défense aérien commun qui est suivit d’une escale au Havre du 14 au 17 février. Après un ultime exercice de combat antisurface du 18 au 22 février, les deux croiseurs rentrent à Brest le 24 février au matin.

Le Montcalm reprend la mer le 2 mars pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 12 mars quand il retrouve à Cherbourg son sister-ship Georges Leygues. Les deux croiseurs manœuvrent au large du Cotentin du 17 au 27 mars avec notamment un entrainement à l’observation de pilotes de l’aéronavale et l’entrainement des défenses du secteur de Cherbourg.

Rentré à  Brest le 28 mars, le Montcalm subit une évaluation technique du 29 mars au 4 avril avant une courte sortie en mer au large de Brest du 5 au 9 avril. Il est de retour au quai des flottilles le lendemain 10 avril 1947.

Le 17 avril 1947, le croiseur léger Gloire est armé pour essais. Il sort pour tester ses nouveaux équipements et ses nouvelles installations du 18 au 23 avril avant sa remise en condition opérationnelle effectuée du 25 avril au 3 mai effectuée en compagnie du Montcalm. Le lendemain, 4 mai, La Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le 10 mai 1947, les croiseurs légers Montcalm et Georges Leygues appareillent pour exercices dans le Golfe de Gascogne. Le programme réalisé est particulièrement copieux : défense aérienne à la mer, entrainement aviation, combat antisurface de jour et de nuit, raids amphibies.

Du 11 au 17 mai, des avions-torpilleurs et des bombardiers de l’armée de l’air comme de la marine attaquent les croiseurs avec beaucoup de réalisme. Trop parfois que ce soit le 12 mai quand une torpille d’exercice heurte l’arrière du Montcalm sans provoquer d’autre dégâts qu’une légère déformation et une timide voie d’eau ou plus dramatique le 13 mai quand un Bloch MB-175T s’écrase en mer après avoir décroché.

Après ravitaillement à Lorient le 18 mai, les deux croiseurs entrainent leurs détachement aviation composé de deux Dewoitine HD-731 chacun et ce du 19 au 31 mai avec comme à chaque fois des lancements avec ou sans armes, des récupération à la grue de jour mais également de nuit.

Après un nouveau ravitaillement cette fois à Saint Nazaire le 1er juin, les deux croiseurs vont se livrer à une série de joutes nautiques, de jour comme de nuit du 2 au 17 juin avec tirs simulés et réels de canons de 152mm et de 90mm sans parler de plusieurs lancement de torpilles d’exercices.

Ravitaillé à la mer par le pétrolier Var le 18 juin, les deux croiseurs embarquent à Lorient une compagnie du 65ème RI de Nantes pour un raid amphibie sur l’île d’Ouessant. Les deux croiseurs simulent un bombardement de l’île finisteriennes le 20 juin avant de débarquer leurs compagnies de débarquement qui s’emparent du port pour permettre l’arrivée des fantassins nantais. Les deux croiseurs rentrent ensuite à Brest le 25 juin 1947.

Après deux courtes sorties du 2 au 7 juillet et du 9 au 13 juillet, le croiseur léger Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 15 juillet au 2 décembre 1947 pour une remise en état complète mais pas à proprement parler de modernisation.  Sorti du bassin le 2 décembre donc, il est en travaux à quai jusqu’au 14 décembre 1947. il est armé pour essais le 15 décembre.

Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.

Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Montcalm et Gloire quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.

Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique à bonne vitesse et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.

Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire à intercepter.

Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs sont à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis  après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.

Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril 1948.

Après une période d’entretien à flot du 30 avril au 12 mai, le Montcalm sort pour essais du 13 au 18 mai avant remise en condition du 19 au 31 mai, revenant à Brest le 2 juin.

Après une sortie pour entrainement au combat de nuit du 5 au 12 juin, il fait escale à Bordeaux du 13 au 17 juin avant de gagner Dakar pour une Ecole à feu à Rufisque. Arrivé à Dakar le 22 juin, il effectue une Ecole à feu  du 23 juin au 2 juillet avant de rentrer à Brest le 7 juillet 1948.

Le lendemain, 8 juillet, le croiseur léger est au mouillage dans la rade-abri, devant appareiller pour un exercice dans le Golfe de Gascogne. Un incendie se déclare dans le hangar aviation, détruisant un Dewoitine HD-731.

L’incendie s’étend et nécessite le noyage des soutes à munitions de 90mm et de la tourelle II de 152mm. L’intervention rapide d’autres navires sur rade et de deux remorqueurs de la Direction du Port sauve le croiseur.

Mis à sec au bassin n°2 le 10 juillet 1948, il est réparé en quinze jours, les dégâts jugés importants au premier abord (on parla même «à chaud» d’un désarmement) sont moins sérieux qu’imaginé et dès le 4 août 1948, il est remis à flot pour essais.

Après des essais à la mer du 4 au 9 août, il ressort pour remise en condition du 10 au 20 août avant de participer à la remise en condition du Georges Leygues du 27 août au 4 septembre 1948.