11-Torpilleurs d’escadre (44)

Le Dague

Une dague médiévale

Une dague médiévale

-Le Dague est mis sur cale Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’armement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand les torpilleurs Dague et Durandal quittent leur chantier constructeur pour rallier Lorient, le port d’armement de toutes les unités légères.

Le torpilleur d’escadre Dague est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Dague et Durandal sortir seuls pour entrainement du 23 octobre au 12 novembre, participant ensuite aux essais (17 au 21 novembre) et à la remise en condition (23 novembre au 12 novembre) du Gascogne, ces deux sorties étant complétées par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre,les trois navires rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique baptisé «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Dague et Durandal quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain. Les deux torpilleurs d’escadre sortent ainsi pour entrainement du 23 septembre au 14 novembre puis du 25 novembre au 19 décembre 1945, passant le reste de l’année à quai.

Les torpilleurs Dague et Durandal sortent pour entrainement du 7 janvier au 8 février avant de participer aux essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947) et que le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Dague sort pour école à feux du 18 au 24 juin puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 juin au 3 juillet, rentrant à Brest le lendemain 4 juillet.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 28 juillet 1946, sortant pour essais du 29 au 31 juillet et pour remise en condition du 2 au 17 août en compagnie de son compère Durandal, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le Dague et le Durandal terminent l’année 1946 par deux entrainements communs : le premier du 12 septembre au 19 octobre et le second du 27 octobre au 24 novembre,les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le  1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Alors que le Durandal est immobilisé pour grand carénage, le torpilleur d’escadre Dague sort pour une école à feux du 22 au 27 décembre 1947, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 janvier avant une école à feux du 14 au 19 janvier, rentrant dans la journée à Brest.

Le Dague est échoué au bassin Tourville du 20 janvier au 25 février 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague ayant une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 28 février, il sort pour essais du 1er au 3 mars puis pour remise en condition du 4 au 14 mars en compagnie du Durandal, les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, ses deux torpilleurs d’escorte sortent pour une école à feux du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain  avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les trois navires rentrant à Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Dague et le Durandal sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (43)

Le Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

Statue de Rolland avec son épée Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Prométhée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.
Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint-Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint-Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint-Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague,  les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer  du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint-Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un  petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

Le Durandal

-Le Durandal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juin 1942 et lancé le 4 janvier 1944 avant de connaître une période d’achèvement à flot.

Cette période d’achèvement à flot s’achève le 14 mars 1944 quand le Durandal et le Dague _construit dans le même chantier_ quittent Bordeaux pour rallier Lorient, son port d’armement.

Le torpilleur d’escadre Durandal est officiellement admis au service actif le 12 septembre 1944

Les deux torpilleurs d’escadre vont assurer la protection du cuirassé Gascogne, effectuant leur première sortie du 20 septembre au 15 octobre dans le cadre de l’exercice «Promethée» dans le Golfe du Gascogne.

Le cuirassé Gascogne est indisponible suite à avarie du 20 octobre au 15 novembre ce qui laisse les Durandal et Dague sortir seuls pour une école à feux du 23 au 31 octobre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 11 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 17 au 21 novembre avant remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Du 5 au 17 mai 1945, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le Gascogne dans l’exercice franco-britannique «Entente Cordiale», Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles du 28 mai au 17 juin en compagnie du Gascogne, sortant pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet, les trois navires faisant escale à Saint Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le cuirassé Gascogne devant subir un petit carénage à Saint Nazaire du 15 septembre 1945 au 14 février 1946, les torpilleurs Durandal et Dague quittent seuls Saint Nazaire le 14 septembre pour rallier Brest le lendemain 15 septembre 1945.

Le Durandal et son compère Dague sortent pour entrainement à partir du 23 septembre, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre avant une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre. Les deux torpilleurs d’escadre enchainent par un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre puis par une escale à Lorient du 13 au 17 octobre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 28 octobre, les deux torpilleurs d’escadre Durandal et Dague font escale à La Pallice du 29 octobre au 4 novembre avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Casabianca du 5 au 13 novembre, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain.

Le Durandal et le Dague quittent Brest le 25 novembre pour un nouvel entrainement dans le Golfe de Gascogne, exécutant une école à feux du 25 novembre au 2 décembre, effectuant une escale à Nantes du 3 au 7 décembre avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 18 décembre, les deux torpilleurs ralliant Brest le 19 décembre 1945 et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Durandal et le Dague sortent du 7 au 17 janvier 1946 pour une école à feux avec lancement de torpilles avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 26 janvier, les deux torpilleurs faisant escale à Lorient du 27 au 30 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 7 février, rentrant à Brest le lendemain.

Le 13 février 1946, le Durandal et le Dague quittent Brest pour rallier Saint Nazaire le lendemain 14 février. Ils sortent pour les essais (17 au 20 février) et à la remise en condition (22 février au 10 mars) du Gascogne, les trois navires rentrant à Brest le lendemain.

Du 10 au 15 avril 1946, les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague accompagnent le cuirassé Gascogne dans l’exercice «Entente Cordiale» au large de la Bretagne avant une autre phase au large de Dakar du 23 avril au 31 mai, les Durandal et Dague rentrant avec les autres navires français le 7 juin 1946.

Alors que le Gascogne est en grand carénage à Cherbourg (13 juin 1946 au 14 mars 1947), le Durandal est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juin au 6 juillet, sortant pour essais du 7 au 9 juillet puis pour remise en condition du 11 au 26 juillet.

Il participe ensuite aux essais (29 au 31 juillet) puis à la remise en condition (2 au 17 août) du Dague, les deux torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 août, au Havre du 22 au 27 août, à Dunkerque du 28 août au 2 septembre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest le 12 septembre pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 19 septembre avant une escale à Lorient du 20 au 23 septembre puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 septembre.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 5 octobre, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 octobre avant une nouvelle escale cette fois à Hendaye du 14 au 18 octobre. Les deux torpilleurs rentrent ensuite à Brest le lendemain 19 octobre 1946.

Le Durandal et son compère Dague sortent à nouveau pour entrainement à partir du 27 octobre quand ils quittent Brest pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 octobre au 3 novembre, les deux navires se ravitaillant à Lorient le 4 novembre avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 10 novembre.

En escale à Bordeaux du 11 au 15 novembre, un détachement des équipages des deux torpilleurs rend les honneurs militaires au monument mort avant de défiler le long de la Garonne pour le 28ème anniversaire de l’Armistice. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux torpilleurs font escale à Concarneau du 25 au 30 novembre, rentrant le lendemain 1er décembre 1946 à Brest.

Profitant de l’immobilisation du cuirassé Gascogne, l’amirauté décide d’avancer le grand carénage de ses torpilleurs d’escorte. Après une école à feux du 5 au 15 décembre en mer d’Iroise, les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest pour subir à tour de rôle un grand carénage.

Le Durandal est ainsi échoué au bassin Tourville du 17 décembre 1946 au 20 janvier 1947 pour remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires limitée à l’électronique puisque le Durandal comme le Dague avaient une DCA moderne dès leur admission au service actif.

Armé pour essais le 27 janvier 1947, le Durandal sort pour ses essais du 28 au 31 janvier puis pour remise en condition du 2 au 16 février, faisant escale à Saint Malo du 17 au 19 février, à Dublin du 20 au 24 février avant de rentrer à Brest le 26 février au matin.

Il participe ensuite aux essais du Dague (1er au 3 mars) puis à sa remise en condition (4 au 14 mars), les deux torpilleurs ralliant dans la foulée Cherbourg pour participer aux essais (15 au 18 mars) et à la remise en condition (20 mars au 2 avril) du Gascogne, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, en même temps que le Gascogne avec lequel ils sortent pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Alors que le Gascogne subit une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le Durandal et le Dague sortent pour une école du 20 au 26 novembre, rentrant à Brest le lendemain 27 novembre 1947 avant de participer aux essais du Gascogne du 1er au 5 décembre, de l’accompagner à Bordeaux du 6 au 13 décembre avant une croisière aux Antilles et en Amérique du Nord du 14 décembre 1947 au 2 février 1948, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 7 février 1948.

Alors que le Gascogne est indisponible pour un petit carénage du 20 mai au 4 juillet, le Durandal et le Dague sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 12 juin puis pour remise en condition du 14 au 28 juin 1948. Ils participent ensuite aux essais du Gascogne du 5 au 10 juillet puis à sa remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Ils accompagnent ensuite à Rufisque le cuirassé Gascogne, quittant Brest le 3 août, arrivant à Dakar le 10 août, s’entrainant au tir du 11 au 22 août, repartant de Dakar le 23 août pour rentrer à Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (32)

Le Casque

Le torpilleur d'escadre Le Casque

Le torpilleur d’escadre Le Casque

-Le Casque est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer le 30 novembre 1936 et lancé le 2 novembre 1938 avant de subir une période d’achèvement à flot jusqu’au 15 mars 1940 quand il traverse la rade pour rejoindre Toulon et se ravitailler en carburant.

Le 18 mars 1940, le torpilleur d’escadre quitte Toulon, fait escale à Casablanca du 21 au 25 mars avant de rallier Lorient, son port d’armement où il arrive le 28 mars 1940. Il y est rejoint le 24 mai 1940 par son compère Mameluk venu de Nantes.

Le torpilleur d’escadre Casque est officiellement admis au service actif le 23 novembre  1940.

Le 9 décembre 1940, le Casque et le Mameluk quitte Lorient pour rallier leur port d’affectation en l’occurence Toulon. Ils font escale à Casablanca du 13 au 16 décembre avant de rallier Toulon le 19 décembre 1940.

Intégré au groupement de ligne de la 2ème Escadre, ils vont assurer la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine du vénérable cuirassé Provence, l’un des deux navires formant la 5ème DL avec son sister-ship Lorraine.

Les torpilleurs Casque et Mameluk sortent pour la première fois avec leur protégé du 26 décembre 1940 au 2 janvier 1941, une sortie d’entrainement de base qui est suivie d’une escale à La Ciotat du 3 au 7 janvier, les trois navires rentrant le lendemain 8 janvier 1941 à Toulon.

Les deux torpilleurs d’escadre vont donc suivre comme leur ombre le cuirassé, étant par exemple indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 23 juin 1941, sortant avec le Provence pour remise en condition mais également pour la revue navale du 14 juillet 1941 en rade des Vignettes.

Le Provence étant indisponible suite à une avarie du 21 mars au 12 avril 1942, les torpilleurs d’escadre Casque et Mameluk  sortent seuls pour entrainement, effectuant une école à feux du 22 mars au 10 avril, date à laquelle les deux navires rentrent à Toulon.

Du 13 au 16 avril, Le Casque et le Mameluk participent aux essais du cuirassé Provence puis enchainent par la remise en condition opérationnelle du 18 avril au 4 mai, , le cuirassé et les deux torpilleurs faisant escale à Menton du 5 au 8 mai et à Calvi du 9 au 14 mai, rentrant le lendemain à Toulon.

Les deux torpilleurs d’escadre et leur protégé sont indisponibles pour entretien (avec une modernisation de la DCA) et permissions de l’équipage du 13 juin au 4 juillet, sortant pour essais du 5 au 8 juillet puis pour remise en condition du 9 au 25 juillet, les trois navires faisant escale à Marseille du 26 au 30 juillet avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Le 12 septembre 1942, la 5ème DL est dissoute, le cuirassé Provence devant rallier Brest pour être reconstruit et transformé en escorteur de porte-avions. Le vénérable cuirassé quitte Toulon le 13 septembre en compagnie de ses deux torpilleurs d’escorte, les trois navires faisant escale à Casablanca du 17 au 20 septembre avant de rallier Brest le 24 septembre 1942.

Alors que Le Provence est en plein travaux, le Casque et le Mameluk sortent pour entrainement du 1er au 28 octobre puis à nouveau du 5 novembre au 7 décembre, les deux torpilleurs faisant escale à Quimper du 8 au 12 décembre avant de rallier Brest le lendemain  et de rester au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Alors que le Mameluk est à Cherbourg pour subir son premier grand carénage, le Casque sort pour entrainement à partir du 7 janvier, effectuant une école à feux du 7 au 17 janvier, faisant escale à Lorient du 18 au 21 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 22 au 30 janvier, une escale à Saint-Nazaire du 31 janvier au 3 février avant de rallier Brest le lendemain.

Le 7 février 1943, le Casque quitte Brest pour rallier Cherbourg le lendemain 8 février. Il débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin du 9 février au 15 mars 1943 pour remise en état complète et modernisation de l’électronique.

Armé pour essais le 2 avril 1943, le Casque sort pour essais du 3 au 7 avril et pour remise en condition du 9 au 24 avril à chaque fois en compagnie du Mameluk, les deux torpilleurs d’escadre font escale au Havre du 25 au 28 avril, à Rouen du 29 avril au 2 mai, à Dunkerque du 4 au 8 mai, à Cherbourg du 9 au 12 mai avant de rallier à Brest le 13 mai 1943.

Le 21 mai 1943, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque quittent Brest pour entrainement jusqu’au 24 juin 1943, date à laquelle les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Brest.

Le Casque sort pour une école à feux du 2 au 9 juillet, faisant escale à La Pallice du 10 au 13 juillet avant de rallier Brest le lendemain.

Il est ensuite indisponible du 16 juillet au 6 août, sortant pour essais (7 au 10 août) et pour remise en condition (12 au 27 août) du Casque, les deux torpilleurs faisant escale à Nantes du 28 au 30 août avant de rentrer à Brest le lendemain.
Le 8 septembre 1943, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque quittent Brest pour rallier dans la journée le port de Saint-Nazaire. Ils vont prendre en charge la protection du cuirassé Gascogne alors en achèvement.

Le Casque et le Mameluk sortent pour les essais constructeurs du cuirassés du 16 septembre au 4 octobre, le cuirassé et ses torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 8 octobre dans la matinée, le cuirassé devant subir une longue phase de travaux jusqu’au 20 janvier 1944.

En attendant la disponibilité du cuirassé, les deux torpilleurs sortent pour entrainement du 15 octobre au 3 décembre 1943, rentrant à Brest le lendemain après avoir escale à Lorient et à Bordeaux. Les deux torpilleurs d’escadre sont à nouveau à la mer du 11 au 17 décembre rentrant à Brest le 22 après une escale à Saint-Malo.

Du 4 au 15 janvier 1944, Le Casque et Le Mameluk sortent pour entrainement, faisant ensuite escale à Lorient du 16 au 20 janvier avant de rallier Brest le lendemain.

Le Casque et le Mameluk participent ensuite aux essais officiels du Gascogne (25 janvier au 15 mars 1944), effectuant ensuite une école à feux du 22 au 30 mars, une escale à Lorient du 31 mars au 3 avril avant de rentrer le lendemain à Brest le 4 avril 1944.

Les deux torpilleurs d’escadre participent ensuite à une école à feux à Rufisque en compagnie du cuirassé, quittant Brest le 11 avril pour arriver à Dakar le 17 avril 1944, les trois navires profitant des installations ouest-africaines du 18 avril au 14 mai, les trois navires ralliant à Brest le 19 mai 1944.

Le Casque et le Mameluk sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 5 juin, participant aux essais du Gascogne du 7 au 13 juin avant de participer à la traversée de longue durée du 15 au 28 juin, rentrant à Brest le 1er juillet 1944.

Le 12 septembre 1944, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal (classe Intrépide) sont admis au service actif et prennent le relais du Mameluk et du Casque qui doivent encore attendre la disponibilité du Provence.

Le Casque et le Mameluk sortent pour entrainement du 16 septembre au 19 octobre avant de participer aux essais et à la remise en condition du cuirassé Provence du 27 octobre au 15 décembre 1944 au large de la Bretagne puis du 22 décembre 1944 au 12 janvier 1945, les trois navires rentrant à Brest le 17.

Le cuirassé Provence est officiellement remis en service le 20 janvier 1945, appareillant de Brest le 21 janvier en compagnie du Casque et du Mameluk pour rallier Toulon le 28 janvier 1945.

Le Mameluk et le Casque sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 10 août 1945 (en même temps que le Provence et le Joffre), sortant également pour essais du 11 au 15 août, reprenant ensuite l’entrainement avec le cuirassé et le porte-avions.

Du 4 au 15 février 1946, une escadre soviétique est déployé à Toulon comme une réminiscence de la visite de l’escadre tsariste en 1893.

La France décide de rendre la pareille à l’URSS et pour offrir à l’Union Soviétique les plus beaux atours de la marine nationale, on se résout à un petit tour de passe-passe. C’est ainsi que les torpilleurs d’escadre Casque et Mameluk qui escortent habituellement le Provence vont protéger le cuirassé Alsace durant cette croisière diplomatique.
Du 5 au 15 mars, les deux torpilleurs d’escadre sortent avec le cuirassé Alsace pour entrainement à la défense aérienne à la mer, rentrant à Toulon le 16 mars.

Ils participent ensuite à la croisière en URSS, la petite escadre composée du cuirassé Alsace, croiseur lourd Saint Louis, des deux torpilleurs d’escadre, dessous marins La Réunion et Ile d’Oléron et du pétrolier-ravitailleur Liamone quittant Toulon le 20 mars, étant présent en URSS du 4 au 25 avril avant de rentrer à Toulon le 21 mai 1946 après des escales en Méditerranée orientale.

A peine le temps de souffler et les torpilleurs Casque et Mameluk accompagnent le cuirassé Provence et le porte-avions Joffre pour un cycle d’entrainement au large de Dakar et de Rufisque du 13 juin au 26 juillet 1946, rentrant à Toulon le 19 août 1946.

Alors que le Mameluk est immobilisé pour grand carénage, le Casque est indisponible pour permissions de l’équipage du 20 août au 5 septembre, sortant pour essais et entrainement du 7 au 20 septembre, faisant escale à La Ciotat du 21 au 24 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 25 septembre.

Le Casque est ensuite en grand carénage, étant échoué dans le bassin Vauban n°9 du 26 septembre au 5 novembre 1946.

Armé pour essais le 11 novembre 1946, le Casque sort pour essais du 12 au 15 novembre puis pour remise en condition du 17 novembre au 1er décembre à chaque fois en compagnie du Mameluk, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à l’Ile-Rousse du 2 au 6 décembre avant de rentrer le lendemain  à Toulon.

Du 10 mars 1947 au 2 février 1948, le cuirassé Provence subit un grand carénage, laissant «orphelins» les deux torpilleurs d’escadre Casque et Mameluk vont néanmoins continuer l’entrainement, un entrainement intensif; les deux navires sortant ainsi du 21 mars au 5 mai pour entrainement avant d’enchainer par une tournée de présence en Méditerranée orientale du 6 mai au 29 juin, rentrant à Toulon le 4 juillet.

Le Casque sort pour entrainement, effectuant une école à feux du 11 au 20 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 21 juillet. Il est ensuite indisponible du 27 juillet au 17 août, sortant pour essais du 18 au 21 août puis pour remise en condition du 23 août au 6 septembre, à chaque fois en compagnie du Mameluk. Le Casque et le Mameluk sortent pour un nouvel entrainement du 15 septembre 1947 au 21 novembre, date de leur retour à Toulon.

Le Casque et le Mameluk sont indisponibles pour entretien à flot du 22 novembre au 7 décembre 1947, sortant pour essais du 8 au 11 décembre puis pour remise en condition du 13 au 27 décembre, date à laquelle les deux torpilleurs rentrent à Toulon.

Les torpilleurs d’escadre Casque et Mameluk sortent pour les essais du Provence du 10 au 15 janvier 1948 puis pour sa remise en condition du 18 au 24 janvier et du 26 janvier au 2 février. Ils participent ensuite à une école à feux à Rufisque du 18 au 28 février 1948, rentrant à Toulon le 8 mars 1948.

Comme le Provence, les torpilleurs d’escadre Casque et Mameluk sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 12 juin, sortant pour essais et entrainement du 23 au 28 mai et du 2 au 8 juin 1948.

Quand la seconde guerre mondiale éclate le 5 septembre 1948, les torpilleurs Casque et Mameluk sont à Toulon en compagnie du cuirassé Provence.

11-Torpilleurs d’escadre (31)

Le  Mameluk

Le torpilleur d'escadre Mameluk

Le torpilleur d’escadre Mameluk

-Le Mameluk est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sis à Nantes le 1er mars 1937 et lancé le 18 février 1939 avant de subir une période d’achèvement à flot jusqu’au 24 mai 1940 quand il quitte Nantes pour Lorient, son port d’armement où il retrouve son compère Casque.

Le torpilleur d’escadre Mameluk est officiellement admis au service actif le 7 décembre 1940.

Le 9 décembre 1940, le Mameluk et le Casque quitte Lorient pour rallier leur port d’affectation en l’occurence Toulon. Ils font escale à Casablanca du 13 au 16 décembre avant de rallier Toulon le 19 décembre 1940.
Intégré au groupement de ligne de la 2ème Escadre, ils vont assurer la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine du cuirassé Provence, l’un des deux navires formant la 5ème DL avec son sister-ship Lorraine.

Les torpilleurs Mameluk et Casque sortent pour la première fois avec leur protégé du 26 décembre 1940 au 2 janvier 1941, une sortie d’entrainement de base qui est suivie d’une escale à La Ciotat du 3 au 7 janvier, les trois navires rentrant le lendemain 8 janvier 1941 à Toulon.

Les deux torpilleurs d’escadre vont donc suivre comme leur ombre le cuirassé, étant par exemple indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 23 juin 1941, sortant avec le Provence pour remise en condition mais également pour la revue navale du 14 juillet 1941 en rade des Vignettes.

Le Provence étant indisponible suite à une avarie du 21 mars au 12 avril 1942, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque sortent seuls pour entrainement, effectuant une école à feux du 22 au 30 mars puis après une escale à Sète du  31 mars au 3 avril un entrainement à la défense aérienne du 4 au 10 avril, rentrant en fin de journée à Toulon.

Réparé, le vénérable cuirassé sort pour essais du 13 au 16 avril puis pour remise en condition du 18 avril au 4 mai, à chaque fois en compagnie de ses garde du corps, le cuirassé et les deux torpilleurs faisant escale à Menton du 5 au 8 mai et à Calvi du 9 au 14 mai, rentrant le lendemain  à Toulon.

Le Mameluk, le Casque et le cuirassé Provence sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 13 juin au 4 juillet, sortant pour essais du 5 au 8 juillet puis pour remise en condition du 9 au 25 juillet, les trois navires faisant escale à Marseille du 26 au 30 juillet avant de rentrer le lendemain 31 juillet 1942 à Toulon.

A noter que durant cette indisponibilité estivale, les deux torpilleurs voient leur DCA modernisée avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

Le 12 septembre 1942, la 5ème DL est dissoute, le cuirassé Provence devant rallier Brest pour être reconstruit et transformé en escorteur de porte-avions. Le vénérable cuirassé quitte Toulon le 13 septembre en compagnie de ses deux torpilleurs d’escorte, les trois navires faisant escale à Casablanca du 17 au 20 septembre avant de rallier Brest le 24 septembre 1942.

Alors que Le Provence est en plein travaux, le Mameluk et le Casque sortent pour entrainement le 1er octobre, effectuant une école à feux du 1er au 8 octobre, faisant escale à Cherbourg du 9 au 12 octobre, au Havre du 13 au 17 octobre avant d’effectuer un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 27 octobre, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Le Mameluk et le Casque sortent à nouveau pour entrainement à partir du 5 novembre, date de leur départ de Brest. Ils effectuent une école à feu en mer d’Iroise du 5 au 10 novembre, avant de faire escale à Lorient du 11 au 15 novembre puis d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 16 au 23 novembre, une escale à Saint-Nazaire du 24 au 27 novembre et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 novembre au 7 décembre, les deux torpilleurs faisant escale à Quimper du 8 au 12 décembre avant de rallier Brest le lendemain  et de rester au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 2 janvier 1943, le Mameluk quitte Brest pour Cherbourg où il va subir son premier grand carénage dans cet Arsenal plus habitué à caréner des sous-marins que des navires de surface. Il est mis au sec le 4 janvier et va y rester jusqu’au 8 février 1943.
Remplacé au bassin par son sister-ship Le Casque, Le Mameluk subit des travaux complémentaires à quai du 9 au 24 février, étant armé pour essais le 25 février, sortant en mer du 26 février au 1er mars puis pour remise en condition du 3 au 18 mars, date à laquelle il rallie Brest.

Après une école à feux du 23 au 30 mars, le Mameluk se ravitaille à Brest puis rallie Cherbourg le 2 avril pour participer aux essais et à la remise en condition du Casque.

Le Mameluk sort pour les essais du Casque du 3 au 7 avril puis pour sa remise en condition du 9 au 24 avril, les deux torpilleurs d’escadre font escale au Havre du 25 au 28 avril, à Rouen du 29 avril au 2 mai, à Dunkerque du 4 au 8 mai, à Cherbourg du 9 au 12 mai avant de rallier à Brest le 13 mai 1943.

Le 21 mai 1943, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque quittent Brest pour entrainement, effectuant une école à feux du 21 au 27 mai, une escale à Lorient du 28 mai au 2 juin avant un entrainement au combat antisurface du 3 au 10 juin, une escale à La Pallice du 11 au 15 juin avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 23 juin, rentrant le lendemain à Brest.

Le Mameluk est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juin au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 18 juillet puis pour remise en condition du 20 juillet au 4 août. Il participe ensuite aux essais (7 au 10 août) et à la remise en condition (12 au 27 août) du Casque, les deux torpilleurs faisant escale à Nantes du 28 au 30 août avant de rentrer à Brest le lendemain 31 août 1943.

Le 8 septembre 1943, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque quittent Brest pour rallier dans la journée le port de Saint-Nazaire.

Ils vont prendre en charge la protection du cuirassé Gascogne alors en achèvement. A terme, la protection de cet unique cuirassé doit être assuré par les Durandal et Dague mais la mise en service de ces derniers n’est pas prévu avant au moins un an………. .

Le Mameluk et le Casque sortent pour les essais constructeurs du cuirassé du 16 septembre au 4 octobre, le cuirassé et ses torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 8 octobre dans la matinée, le cuirassé devant subir une longue phase de travaux jusqu’au 20 janvier 1944.

En attendant la disponibilité du cuirassé, les deux torpilleurs sortent pour entrainement à partir du 15 octobre 1943.

Après une école à feux du 15 au 22 octobre, les deux torpilleurs font escale à Lorient du 23 au 27 octobre puis enchainent par un entrainement au combat antisurface du 28 octobre au 5 novembre, une escale à Bordeaux du 6 au 12 novembre, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 13 au 20 novembre, une escale à Lorient du 21 au 25 novembre avant un entrainement ASM du 26 novembre au 3 décembre 1943 contre les sous-marins Argo et Henri Poincaré, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Le Mameluk et le Casque sortent à nouveau en mer pour une école à feu du 11 au 17 décembre, faisant escale à Saint-Malo du 18 au 21 décembre avant de rentrer à Brest le lendemain 22 décembre 1943.

Du 4 au 15 janvier 1944, le Mameluk et le Casque sortent pour entrainement, faisant ensuite escale à Lorient du 16 au 20 janvier avant de rallier Brest le 21 janvier 1944.

Le Mameluk et le Casque participent ensuite aux essais officiels du Gascogne (25 janvier au 15 mars 1944), effectuant ensuite une école à feux du 22 au 30 mars, une escale à Lorient du 31 mars au 3 avril avant de rentrer le lendemain à Brest.

Les deux torpilleurs d’escadre participent ensuite à une école à feux à Rufisque en compagnie du cuirassé, quittant Brest le 11 avril pour arriver à Dakar le 17 avril 1944, les trois navires profitant des installations ouest-africaines du 18 avril au 14 mai, les trois navires ralliant à Brest le 19 mai 1944.

Le Mameluk et le Casque sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 5 juin, participant aux essais du Gascogne du 7 au 13 juin avant de participer à la traversée de longue durée du 15 au 28 juin, rentrant à Brest le 1er juillet 1944.

Le 12 septembre 1944, les torpilleurs d’escadre Dague et Durandal (classe Intrepide) sont admis au service actif et prennent le relais du Mameluk et du Casque qui doivent encore attendre la disponibilité du Provence.

Le Mameluk et le Casque sortent pour entrainement à partir du 16 septembre, effectuant une école à feux du 16 au 23 septembre, faisant escale à Royan du 24 au 27 septembre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 septembre au 4 octobre, une escale à Lorient du 5 au 10 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 11 au 18 octobre, rentrant à Brest le lendemain.

Le 20 octobre 1944, le cuirassé Provence métamorphosé est remise à flot. Le Mameluk et le Casque participent aux essais et à la mise en condition du cuirassé du 27 octobre au 15 décembre 1944, les trois navires quittant Brest pour Rufisque le 17 décembre, le cuirassé et les deux torpilleurs effectuant une école à feux du 22 décembre 1944 au 12 janvier 1945, rentrant à Brest le 17 janvier 1945.

Le cuirassé Provence est officiellement remis en service le 20 janvier 1945, le cuirassé appareillant de Brest le lendemain en compagnie du Mameluk et du Casque pour rallier Toulon le 28 janvier 1945.

Le Mameluk et le Casque sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 10 août 1945 (en même temps que le Provence et le Joffre), sortant également pour essais du 11 au 15 août, reprenant ensuite l’entrainement avec le cuirassé et le porte-avions.

A sa mise en service le 7 avril 1945, le cuirassé Alsace était protégé par les torpilleurs Basque et Forbin de classe L’Adroit, des torpilleurs anciens qui doivent être remplacés par les modernes Mousquet et Bombardier dont la mise en service doit avoir lieu respectivement en mars et en juin 1946.

Du 4 au 15 février 1946, une escadre soviétique est déployé à Toulon comme une réminiscence de la visite de l’escadre tsariste en 1893. La France décide de rendre la pareille à l’URSS et pour offrir à l’Union Soviétique les plus beaux atours de la marine nationale, on se résout à un petit tour de passe-passe.

C’est ainsi que les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque qui escortent habituellement le Provence vont un temps protéger le cuirassé Alsace.

Du 5 au 15 mars, les deux torpilleurs d’escadre sortent avec le cuirassé pour entrainement à la défense aérienne à la mer, rentrant à Toulon le 16 mars.

Ils participent ensuite à la croisière en URSS, la petite escadre (cuirassé Alsace, croiseur lourd Saint Louis, deux sous marins et pétrolier-ravitailleur Liamone) quittant Toulon le 20 mars, étant présent en URSS du 4 au 25 avril avant de rentrer à Toulon le 21 mai 1946 après des escales en Méditerranée orientale.

A peine le temps de souffler et les torpilleurs Mameluk et Casque accompagnent le cuirassé Provence et le porte-avions Joffre pour un cycle d’entrainement au large de Dakar et de Rufisque du 13 juin au 26 juillet 1946, rentrant à Toulon le 19 août 1946.

Les deux torpilleurs d’escadre vont alors subir à tour de rôle un grand carénage à Toulon. Le Mameluk est ainsi échoué dans le bassin Vauban n°9 du 20 août au 25 septembre 1946 pour une remise en état complète, une modernisation de l’électronique et une amélioration de la DCA avec la modification des tourelles de 130mm pour tirer contre avion et l’augmentation de la DCA composée désormais de dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

Armé pour essais le 1er octobre 1946, il sort pour essais du 2 au 5 octobre et pour remise en condition du 7 au 21 octobre 1946.

Rentré à Toulon le 22 octobre 1946, le Mameluk reprend la mer pour une école à feux du 26 octobre au 2 novembre, faisant escale à Marseille du 3 au 7 novembre, rentrant à Toulon le lendemain.

Il participe ensuite aux essais (12 au 15 novembre) et à la remise en condition (17 novembre au 1er décembre) du Casque, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à l’Ile-Rousse du 2 au 6 décembre avant de rentrer le lendemain 7 décembre à Toulon.

Du 10 mars 1947 au 2 février 1948, le cuirassé Provence subit un grand carénage, laissant «orphelins» les deux torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque vont néanmoins continuer l’entrainement, un entrainement intensif.

Le 21 mars 1947, les deux torpilleurs d’escadre quittent Toulon pour ce qu’on pourrait appeler un «entrainement de division». Après une école à feux du 21 au 29 mars, les deux torpilleurs font escale à Tanger du 30 mars au 2 avril, enchainant ensuite par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 12 avril.

Après un ravitaillement à Mers-El-Kébir le 13 avril, les deux torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 14 au 21 avril avant une escale à Tunis du 22 au 25 avril et un entrainement ASM contre le sous-marin Frimaire  du 26 avril au 5 mai.

Les deux torpilleurs effectuent dans la foulée une tournée en Méditerranée orientale. Quittant Bizerte le 6 mai, les deux torpilleurs font escale à Héraklion du 8 au 11 mai, au Pirée du 12 au 15 mai, à Thessalonique du 16 au 19 mai, à Istanbul du 20 au 23 mai, à Izmir du 24 au 27 mai, à Antalya du 28 mai au 1er juin, à Lattaquié du 3 au 7 juin, à Beyrouth du 8 au 12 juin, à Haïfa du 14 au 17 juin, à Alexandrie du 19 au 22 juin, à Tunis du 26 au 29 juin avant de rallier Toulon le 4 juillet 1947.

Le Mameluk est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juillet 1947, sortant pour essais du 27 au 30 juillet puis pour remise en condition du 1er au 15 août. Il participe ensuite aux essais (18 au 21 août) et à la remise en condition (23 août au 6 septembre) du Casque.

Le Mameluk et le Casque sortent pour un nouvel entrainement à partir du 15 septembre 1947 quand ils commencent une école à feux qui s’étend du 15 au 22 septembre avant une escale à Nice du 23 au 27 septembre, escale suivie par un entrainement au combat antisurface du 28 septembre au 3 octobre et d’une escale à Bastia du 4 au 10 octobre.

Reprenant la mer, les deux torpilleurs d’escadre effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 18 octobre avant une escale à Sète du 19 au 24 octobre,  un entrainement anti-sous-marin contre le sous-marin Le Tonnant du 25 octobre au 2 novembre, un ravitaillement à Toulon le 3 novembre avant un exercice de synthèse du 4 au 14 novembre, les deux torpilleurs rentrant à Toulon le 21 novembre après une escale à Marseille du 15 au 20 novembre.

Le Mameluk et le Casque sont indisponibles pour entretien à flot du 22 novembre au 7 décembre 1947, sortant pour essais du 8 au 11 décembre puis pour remise en condition du 13 au 27 décembre, date à laquelle les deux torpilleurs rentrent à Toulon.

Le Mameluk et le Casque sortent pour les essais du Provence du 10 au 15 janvier 1948 puis pour sa remise en condition du 18 au 24 janvier et du 26 janvier au 2 février. Ils participent ensuite à une école à feux à Rufisque du 18 au 28 février 1948, rentrant à Toulon le 8 mars 1948.

Comme le Provence, les torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 20 mai au 12 juin, sortant pour essais et entrainement du 23 au 28 mai et du 2 au 8 juin 1948.

Quand la seconde guerre mondiale éclate le 5 septembre 1948, les torpilleurs Mameluk et Casque sont à Toulon en compagnie du cuirassé Provence.

6-Cuirassés et croiseurs de bataille (10)

Le Gascogne

Schéma originel du Gascogne

Avant propos

L’annonce de la construction des cuirassés Roma et Impero entraina naturellement une riposte de la marine nationale qui passa commande dans la tranche 1938bis de deux nouveaux cuirassés rapides appelés famillièrement «35000 tonnes» pour leur tonnage théorique.

La France se distinguait par une architecture originale. Les différentes marines séparaient leur batterie principale avec généralement deux tourelles à l’avant et une troisième à l’arrière mais la Royale avait choisit avec les Dunkerque de concentrer la batterie principale à l’avant avec deux tourelles quadruples, disposition reprise sur les Richelieu.

Néanmoins le 19 mars 1938, parallèlement au choix de la variante A2 pour le futur Clémenceau, le vice-amiral Darlan choisit la variante B3ter pour un quatrième «35000 tonnes». Ce nouveau design marquait une rupture par rapport aux trois navires précédents puisqu’une tourelle quadruple était installée à l’avant et la seconde à l’arrière.

L’armement secondaire était également modifié : trois tourelles triples de 152mm (deux à l’avant derrière la tourelle I de 380mm et la troisième derrière la tourelle II de 380mm) et pour la DCA, huit tourelles doubles de 100mm modèle 1937 installés latéralement par groupes de deux latéralement à l’avant et à l’arrière.

La DCA légère était également composée de six affûts doubles ACAD modèle 1935 de 37mm installés par deux groupes de deux à l’avant de part et d’autres de la tourelle II de 152mm, les deux dernières étant installés un pont au dessus des groupes arrières de 100mm. Trente six mitrailleuses de 13.2mm étaient également embarquées en neuf affûts quadruples

Les installations aéronautiques étaient d’abord prévues au milieu du navire avec un hangar et deux catapultes mais au final une seule catapulte fût installée à la poupe avec un hangar sous le pont blindé. Le Gascogne aurait été le premier cuirassé à embarquer le Farman NC420, un bimoteur chargé de remplacer le Loire 130.

Avant même la mise sur cale ce design évolua. Si au final on décida de conserver les installations aéronautiques (tout en abandonnant le NC420 qui se révéla raté notamment en raison de moteurs viciés), l’armement secondaire évolua avec le remplacement des canons de 152mm et de 100mm par dix tourelles doubles de 130mm à double usage, la DCA légère devant se composer de douze canons de 37mm en six affûts doubles ACAD modèle 1935 et de vingt canons de 25mm en dix affûts doubles modèle 1940.

Construction et carrière opérationnelle

-Le Gascogne est mis sur cale dans la forme Caquot aux Ateliers et Chantiers de la Loire le 15 septembre 1940. Les travaux sont menés avec célérité par les  ACL et les Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët quand ce dernier à des ouvriers disponibles, cette étroite coopération aboutissant à une fusion en 1947 donnant naissance aux Ateliers et Chantiers de l’Atlantique (ACA) bien que les deux chantiers conservent leur autonomie, la guerre ayant entravé le processus de fusion complète et irrémédiable.

Le navire est mis à flot le 14 avril 1942 alors achevé à 56%. L’achèvement à lieu à flot dans la forme Caquot puis dans la forme Joubert après son armement pour essais.

Le Gascogne est armé pour essais le 12 septembre 1943, il est alors toujours sous la responsabilité de son chantier constructeur, le noyau d’équipage de la marine nationale n’étant qu’en position d’observateur pour un premier cycle d’essais au large de Saint Nazaire du 16 septembre au 4 octobre 1943.

Le cuirassé est solenellement remis à la marine nationale le 6 octobre 1943 et appareille lendemain pour Brest où il arrive le 8 octobre dans la matinée. Il subit des travaux à flot avant d’être échoué au bassin du 21 décembre 1943 au 20 janvier 1944 pour des modifications diverses sur ses gouvernails, ses arbres et ses hélices.

Il subit ensuite ses essais officiels du 25 janvier au 15 mars 1944 avant d’être à nouveau échoué dans le bassin n°9 le 17 mars.

Remis à flot le 9 avril 1944, il appareille pour une école à feu à Rufisque le 11 avril 1944, arrivant à Dakar le 17 avril 1944. Les canonniers du Gascogne s’en donnent à coeur joie jusqu’au 14 mai 1944 quand il appareille pour Brest, arrivant à destination le 19 mai 1944.

Il repasse au bassin n°10 libéré par le lancement la veille du cuirassé Normandie (classe Alsace) où il est immobilisé jusqu’au 5 juin pour réparations et modifications diverses. Après une campagne d’essais de vitesse sur la base des Glénans du 7 au 13 juin, le cuirassé appareille pour sa traversée de longue durée.

Il quitte Brest le 15 juin en compagnie de deux torpilleurs d’escadre, fait escale à Cherbourg le 17 juin, sur l’île de Wight le 19 juin, au Havre du 21 au 24 juin et à Dunkerque du 25 au 28 juin avant de regagner Brest où il arrive le 1er juillet 1944.

Le cuirassé passe devant la commission supérieure d’armement du 3 au 6 juillet 1944, faisant escale au Verdon du 7 au 9 juillet avant de rentrer à Brest le 11 juillet 1944.

Le 12 juillet 1944, le cuirassé Gascogne est admis au service actif au sein de la Flotte de l’Atlantique, formant la 2ème DL en compagnie du cuirassé Jean Bart.

Sa première sortie opérationnelle à lieu du 13 au 21 juillet, un exercice d’entrainement en mer d »Iroise avec une école à feu, le cuirassé tirant 48 obus de 380mm et 120 obus de 130mm. Il rentre à Brest le lendemain 22 juillet.

Le 27 juillet 1944, le cuirassé Gascogne tout en restant intégré à la 2ème DL devient navire-amiral de la Flotte de l’Atlantique.

Du 30 juillet au 5 août 1944, le cuirassé Gascogne sort pour entrainement aviation au profit de ses Dewoitine HD-731 en mer d’Iroise avant une escale à Cherbourg du 6 au 13 août. Le cuirassé reprend la mer pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 14 au 22 août avant une nouvelle escale à Calais du 23 au 30 août. Il rentre à Brest le 3 septembre après avoir subit son premier ravitaillement à la mer auprès du pétrolier-ravitailleur La Seine.

Le 7 septembre 1944, le cuirassé Gascogne quitte Brest pour gagner Bordeaux, s’amarrant au quai des Chartrons, en plein coeur du centre-ville de la cité du sud-ouest.

Arrivé sur place le 9 septembre, il est le théâtre de festivités pour célébrer la signature de la charte de parrainage entre le cuirassé et la ville de Bordeaux.

Une délégation de la ville dirigée par son maire, Adrien Marquet embarque sur le cuirassé pour le voyage retour jusqu’à Brest où le cuirassé rentre le 12 septembre 1944, à temps pour participer à un grand exercice commun avec l’armée de l’air.

Cet exercice baptisé «Prométhée» qui à lieu du 20 septembre au 15 octobre voit par exemple le porte-avions Painlevé lancer des raids sur les bases de l’armée de l’air dans la région pendant que cette dernière lance des raids d’avions torpilleurs sur la flotte. Des exercices ASM (avec pour plastron les sous-marins Pasteur et Ajax) et de défense aérienne à la mer ont également lieu.

Le cuirassé rentre à Brest le 17 octobre mais est victime d’une indisponibilité accidentelle du 20 octobre au 15 novembre en raison d’un problème sur une chaudière.

Il effectue ensuite quelques essais à la mer du 17 au 21 novembre pour vérifier le bon fonctionnement des solutions techniques et amariner le personnel nouvellement embarqué. C’est ensuite un stage de remise en condition du 23 novembre au 12 décembre complété par une école à feux à Rufisque du 17 au 30 décembre, rentrant à Brest le 5 janvier 1945.

Le cuirassé Gascogne sort pour entrainement du 12 au 24 janvier 1945 puis enchaine par un entrainement au combat de nuit avec tirs réels du 2 au 9 février avant de gagner Cherbourg pour une escale du 10 au 16 février.

Il reprend ensuite la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer du 17 au 27 février avant une escale à Plymouth du 28 février au 5 mars avant de rentrer à Brest le 7 mars 1945.

Le cuirassé sort à nouveau pour entrainement en mer d’Iroise du 8 au 22 mars, étant ravitaillé à plusieurs reprises par le ravitailleur rapide La Charente. Après une escale à La Rochelle du 24 au 31 mars, le cuirassé rentre à Brest le 2 avril 1945

Au printemps 1944, les marines britanniques et françaises avaient réalisé un exercice commun en mer du Nord. En 1945, il est décidé de renouveler l’expérience toujours en Ecosse même si l’édition 1946 doit avoir lieu dans le Golfe de Gascogne.

Le Gascogne appareille ainsi le 16 avril 1945 en compagnie du cuirassé Alsace, du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs de la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), de six torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimetere Forbin Basque), de quatre sous-marins (Ajax Pasteur Sibylle et Antiope) et du pétrolier ravitailleur La Seine.

La force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins.

L’exercice «Entente Cordiale 1945» commence le 5 mai 1945 au large des Shetlands avec d’abord un affrontement aéronaval entre le Painlevé et le Victorious, les Latécoère Laté 299 «torpillant» le Victorious mais les Fairey Albacore rendent vengent leur porte-avions en «coulant» le Painlevé (7 mai).

Les porte-avions couvrent ensuite du 8 au 10 mai les cuirassés français et anglais qui effectuent des écoles à feu, les destroyers et les torpilleurs repoussent une attaque menée par les croiseurs légers et les contre-torpilleurs.

Le 11 mai, des sous-marins britanniques et des sous-marins français tentent d’attaquer les deux escadres au large de Scapa Flow, torpillant le Victorious et le Gascogne. Le 13 mai, les deux escadres sont attaquées par des avions du Coastal Command dans un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 15 mai 1945.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Après une période d’indisponibilité du 28 mai au 17 juin 1945, le cuirassé sort pour essais du 18 au 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 6 juillet,  les trois navires faisant escale à Saint Nazaire du 7 au 11 juillet, au Verdon du 12 au 15 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 16 juillet 1945.

Le Gascogne sortent à nouveau pour entrainement du 20 au 27 juillet avant de rallier Brest pour ravitailler le 28 juillet. Le cuirassé et ses torpilleurs d’escorte repartent dès le lendemain 29 juillet, font escale à Lisbonne du 31 juillet au 2 août avant de rallier Dakar le 5 août pour une école à feux à  Rufisque.

Après une école à feu à Rufisque du 8 août au 5 septembre, le Gascogne et ses torpilleurs d’escorte quittent Dakar le 6 septembre, se ravitaillent à Casablanca le 9 septembre avant de rallier Saint Nazaire le 12 septembre  1945.

le cuirassé retourne à Saint Nazaire pour subir un petit carénage dans la forme Joubert, travaux qui l’immobilise du 15 septembre 1945 au 14 février 1946. Il effectue ces essais à la mer du 17 au 20 février avant un stage de remise en condition du 22 février au 10 mars, rentrant à Brest le lendemain 11 mars 1946.

Le cuirassé Gascogne sort à nouveau pour entrainement du 19 au 27 mars, faisant escale à Bordeaux du 28 mars au 3 avril avant de rentrer à Brest le 4 avril 1946.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé qui sort tout juste d’un petit carénage, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, les contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars classe Bayard), six torpilleurs d’escadre ((Arquebuse Cimeterre Durandal Dague Intrepide et Téméraire)) et quatre sous-marins, les Rolland Morillot  Ile de France  Kerguelen  et La Guadeloupe.

L’exercice commence le 10 avril 1946 par un exercice de lutte ASM, les sous-marins français tentant de couler leurs homologues britanniques avant de faire alliance pour attaquer l’escadre franco-anglaise au mouillage dans la baie de Douarnenez.

Le 12 avril, le porte-avions Painlevé lance des raids contre l’escadre britannique en mer au large d’Ouessant dans un scénario voyant la force de l’amiral Kenton assiéger Brest délivrée par une escadre française. Le lendemain 13 avril, les deux escadres réunies simulent une démonstration navale devant le Goulet, l’artillerie côtière ouvrant le feu contre les navires français et anglais couvert par le porte-avions.

Les 14 et 15 avril, les deux escadres réunies participent à un exercice de défense aérienne à la mer où ils doivent repousser l’attaque d’avions basés à terre.

Le 17 avril, les deux forces navales appareillent pour Rufisque afin d’effectuer une école à feu commune. Les deux escadres sont rassemblées dans la rade de Brest avant d’appareiller sans les sous-marins qui restent à Brest.

Le cuirassé Gascogne ouvre la marche suivit par le croiseur lourd Foch et son homologue britannique le Kent, le porte-avions Painlevé, le cuirassé Howe suivis par les trois contre-torpilleurs, les six torpilleurs d’escadre, les croiseurs légers antiaériens et les six destroyers britanniques.

En mer, les deux forces se séparent pour former deux groupes occasionels bi-nationaux. Le premier sous commandement français regroupe le cuirassé Gascogne, le porte-avions Painlevé, le croiseur lourd Kent, quatre torpilleurs d’escadre et deux destroyers alors que le second sous commandement anglais regroupe le cuirassé Howe, le croiseur lourd Foch, les croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, les trois contre-torpilleurs, quatre destroyers et deux torpilleurs d’escadre.

Ces deux forces vont manoeuvrer ensemble durant le transit jusqu’à Dakar où elles arrivent le 22 avril. Le groupe Gascogne est le premier à utiliser les installations du polygone de Rufisque du 23 avril au 14 mai avant de laisser la place au groupe Howe du 15 au 31 mai, le groupe Gascogne durant ce laps de temps manoeuvrant entre Dakar et Port Etienne.

Les deux forces navales appareillent le 2 juin, font route ensemble jusqu’aux aterrages immédiats de Brest où les navires anglais quittent leurs homologues français et rentrent dans leurs ports respectifs, les navires français retrouvant la Rade-Abri le 7 juin 1946.

Le cuirassé Gascogne quitte Brest le 10 juin pour Cherbourg où il va subir un grand carénage dans la forme du Hornet. Il y est échoué le 13 juin 1946 et va y rester près de huit mois jusqu’au 5 février 1947 quand il quitte la forme pour être amarré en grande rade pour des travaux complémentaires.

Les travaux ont lieu à flot du 6 février au 14 mars quand le cuirassé est armé pour essais. Les essais à la mer perturbé par une météo exécrable ont lieu du 15 au 18 mars avant remise en condition du 20 mars au 2 avril, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le lendemain 3 avril 1947.

Il quitte son port d’attache le 10 avril 1947 pour un stage de tir à Rufisque, le cuirassé faisant escale à Casablanca du 15 au 18 avril avant de gagner Dakar où il arrive le 22 avril 1947. L’entrainement au tir à lieu du 24 avril au 19 mai, le Gascogne faisant escale à Dakar du 20 au 27 mai et rentrant à Brest le 3 juin 1947 dans la matinée.

Du 10 au 17 juin, le cuirassé Gascogne sort pour entrainement de son détachement aviation, les  deux Dewoitine HD-731 étant catapultés et récupérés, effectuant de simples vols d’entrainement (notamment pour les pilotes novices) mais également des simulations de recherche ASM, de recherche d’objectifs et de guidage de tir au cours de plusieurs écoles à feux.

Après un ravitaillement à la mer le 18 juin mené par le pétrolier-ravitailleur Var, le cuirassé et ses deux gardes du corps effectuent un nouvel entrainement aviation du 19 au 26 juin mais au profit des Dewoitine HD-780 basés à Lanvéoc-Poulmic avant une escale à Cherbourg du 27 juin au 1er juillet 1947.

Reprennant la mer le 2 juillet, le cuirassé sert de plastron aux défenses côtières du secteur de Cherbourg jusqu’au 8 juillet quand il mouille à Guernesey dans les îles anglo-normandes du 9 au 13 juillet, rentrant à Brest pour notre fête nationale.

Le Gascogne est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 15 juillet au 5 août, sortant pour essais du 6 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 25 août, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escorte rentrant à Brest le lendemain 26 août 1947.

Le Gascogne quitte Brest le 5 septembre pour une escale à Cherbourg du 6 au 13 septembre puis au Havre du 14 au 20 septembre et enfin à Dunkerque du 21 au 25 septembre,  le tout dans une grande opération de propagande destinée à vendre des emprunts du réarmement. Le cuirassé rentre à Brest le 27 septembre 1947.

Le 3 octobre 1947, le cuirassé Gascogne quitte Brest en compagnie du ravitailleur rapide Lot et de ses deux torpilleurs d’escadre pour un entrainement au large de Dakar. Durant le transit sans escale jusqu’à la capitale de l’AOF, les deux torpilleurs vont protéger le ravitailleur contre le cuirassé simulant un raider allemand en maraude.

Arrivé à Dakar le 9 octobre, le cuirassé et ses torpilleurs d’escadre commencent leur cycle d’entrainement par un entrainement DAM au profit notamment des unités de l’armée de l’air présents sur place (stationnés à Dakar-Bel Air) du 11 au 17 octobre avant une relâche à Dakar jusqu’au 19 octobre.

Du 20 au 30 octobre, le cuirassé et ses deux torpilleurs d’escadre effectuent une importante Ecole à feu, se ravitaillant par trois fois auprès du Lot. Après une escale à Dakar du 31 octobre au 3 novembre, le cuirassé et les deux torpilleurs effectuent un entrainement au combat et au tir de nuit du 4 au 11 novembre. Repartant le lendemain de Dakar, ils rentrent à Brest le 17 novembre 1947

Entre-temps, le 15 novembre 1947, la décision à été prise d’affecter le cuirassé Jean Bart à la 4ème Escadre ce qui entraine de facto et de jure la dissolution de la 2ème DL, le Gascogne redevenant cuirassé hors rang, navire-amiral de la Flotte de l’Atlantique.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 novembre, le cuirassé navire-amiral de la flotte de l’Atlantique sort pour essais du 1er au 5 décembre avant de gagner Bordeaux, sa ville marraine pour une escale du 6 au 13 décembre.

Reprennant la mer le lendemain 14 décembre, il se ravitaille auprès du pétrolier-ravitailleur La Seine et traverse l’Atlantique, direction les Antilles. Il arrive à Fort de France le 21 décembre pour cinq jours d’escale jusqu’au 26 décembre avant un exercice avec l’aviso colonial Bougainville du 27 décembre au 2 janvier 1948.

Aprè ravitaillement auprès du PRE La Seine le 3 janvier, le cuirassé fait escale à La Havanne du 4 au 10 janvier, à Miami du 12 au 17 janvier, à Charleston du 19 au 23 janvier, à Norfolk du 26 janvier au 2 février avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 7 février 1948.

Le Gascogne sort à nouveau du 15 au 22 février pour un exercice ASM en mer d’Iroise, servant de cible au sous-marin Le Centaure appuyé par les avions de l’armée de l’air basés à terre alors que le cuirassé pouvait compter sur ses deux torpilleurs d’escadre équipés d’un ASDIC et de grenades ASM sans compter des hydravions qu’il s’agisse des deux Dewoitine HD-731 embarqués ou des hydravions de patrouille basés à Lanvéoc.

Après un ravitaillement auprès du PRE La Seine le 23 février, le cuirassé enchaine par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars avant une escale à Saint Nazaire du 6 au 12 mars. Il rentre à Brest le 14 mars 1948.

Le cuirassé Gascogne sort à nouveau pour entrainement aviation du 17 au 25 mars, entrainement destiné comme toujours à son détachement aviation et à la flottille 17C d’hydravions de chasse basée à Lanvéoc-Poulmic.

Après une escale à Saint Malo du 26 au 31 mars, le cuirassé reprend l’entrainement, entrainement consacré au combat de nuit du 1er au 7 avril puis au bombardement littoral avec des tirs simulés sur Brest du 8 au 13 avril. Il rentre à Brest le 15 avril 1948 à l’aube.

Devant participer à la cinquième édition de l’exercice «Entente Cordiale», le cuirassé Gascogne appareille en compagnie du porte-avions Painlevé, du cuirassé Lorraine avec six torpilleurs d’escadre, les sous-marins Ile de Ré et Ile d’Yeux plus le ravitailleur Lot de Brest le 25 avril 1948, fait escale à Dunkerque le 28 avril où le rejoint le croiseur léger antiaérien Waldeck Rousseau, navire-amiral de l’Escadre Légère du Nord.

La force P ainsi assemblée rejoint Rosyth le 3 mai où elle retrouve le cuirassé Howe, le porte-avions Victorious et quatre destroyers.

L’exercice commence le 5 mai par un exercice de défense aérienne à la mer suivit le lendemain par un exercice anti-sous-marin avant des raids amphibies contre la base de Rosyth le 7 mai et enfin un exercice DAM le 9 mai. Le 10 mai, l’exercice se termine par un affrontement entre l’escadre britannique défendant les côtes et l’escadre française tentant de forcer le passage en direction du sud.

Le 11 mai 1948, la princesse Elisabeth âgée de 22 ans visite le cuirassé Gascogne et le porte-avions Painlevé au nom de son père George VI retenu à Londres pour d’autres impératifs. L’héritière du trone d’Angleterre effectue son discours en français, langue qu’elle maitrise parfaitement. Elle est accompagnée de son mari, le Prince Philippe Duc d’Edimburg.

L’escadre française reprend la mer en compagnie du croiseur léger antiaérien, des torpilleurs d’escadre et des deux sous-marins pour rentrer à Brest moins le Waldeck Rousseau qui s’arrête à Dunkerque le 14 mai. Les autres navires rentrent à Brest le 16 mai 1948.

Le Gascogne subit un petit carénage du 20 mai au 4 juillet avec passage au bassin à Brest du 25 mai au 12 juin.  Il sort pour essais du 5 au 10 juillet puis pour remise en condition du 12 au 26 juillet 1948.

Le navire-amiral de la Flotte de l’Atlantique quitte Brest le 3 août pour Dakar où il arrive le 10 août pour une école à feux du 11 au 22 août, quittant Dakar dès le 23 août pour rallier Brest le 30 août et passer aussitôt au régime de guerre et effectuant une sortie au large de Brest du 2 au 4 septembre, rentrant à son port d’attache quand la guerre éclate.

Caractéristiques Techniques du cuirassé Gascogne

Déplacement : standard 35000 tonnes charge normale 40567 tonnes charge maximale 44438 tonnes

Dimensions :  longueur : (hors tout) 247.80m (entre perpendiculaires) 242m largeur : 33.08m tirant d’eau : (charge normale) 9.14m (charge maximale) 9.82m

Propulsion :  4 turbines à engrenages Parson réparties en une salle des machines avant et une salle des machines arrières, alimentées par six chaudières Sural réparties en une salle des chaudières avant et une salle des chaudières arrière dévellopant 155000ch et entrainant quatre hélices quadripales

Le Gascogne est équipé de quatre turbogénérateurs de 1500 kW, trois diesels alternateurs de 1000 kW et deux moteurs diesels d’urgence de 140 kW. La quantité de mazout est 5866 tonnes

Performances :  Vitesse maximale :  32 noeuds distance franchissable de 9700 miles nautiques à 15 noeuds et de 3500 miles nautiques à 30 noeuds.

Protection : ceinture blindée 320mm; pont blindé supérieur au dessus des soutes à munitions 170mm PBS au dessus de l’appareil propulsif 150mm; pont blindé intermédiaire 40mm; tour de commandement 280 à 310mm; tourelles quadruples (face avant) 250mm; tourelles de 130mm (face avant) 155mm (côtés) 85 à 135mm (toit) 85mm (arrière) 55mm barbette : 150mm.

Electronique : un radar de veille aérienne, un radar de veille surface, deux radars de conduite de tir plus différents télémètres

Armement : 8 canons de 380mm modèle 1935 en deux tourelles quadruples (une avant et une arrière) 20 canons de 130mm modèle 1932 en dix tourelles doubles (deux à l’avant entre la tourelle de 380mm et le bloc-passerelle; deux arrières et six latérales) 12 canons de 37mm en six affûts doubles ACAD modèle 1935 et 16 canons de 25mm en huit affûts doubles.

Aviation : une catapulte à la poupe et un hangar pour deux hydravions d’observation

Equipage : 1600 officiers et marins 

6-Cuirassés et croiseurs de bataille

6°) Cuirassés et croiseurs de bataille

 Panorama

Maquette de la frégate cuirassée La Gloire

 

Si la France à créé le cuirassé avec La Gloire de 1856, elle n’à pas pour autant dôté sa marine de cuirassés modernes et puissants à même de rivaliser avec ses homologues étrangers. Tout cela à cause de la Jeune Ecole qui ne jura plus que par le torpilleur et ne cessa de dénigrer le cuirassé considéré comme dépassé. Cette défiance ne pouvait qu’avoir des conséquences sur les cuirassés français qui vont se révéler systématiquement inférieurs à leurs homologues étrangers.

Le cuirassé Hoche alias le « Grand Hôtel »

La Royale va ainsi se dôter de cuirassés construits si lentement qu’ils étaient dépassés dès leur mise en service qu’il s’agisse du Hoche (1891), des MarceauNeptune et du Magenta (classe Marceau en service en 1891 pour le premier et 1892 pour les deux suivants), le Brennus (1893), les cuirassés de la flotte d’échantillon Charles Martel Jaureguiberry Carnot (1896), Masséna et Bouvet (1897), les trois navires de classe Charlemange (Charlemagne Gaulois Saint Louis) mis en service en 1897 pour le premier et 1898 pour les deux autres, le Iena (1901) et le Suffren qui admis en 1903 est le dernier cuirassé clairement influencé par la Jeune Ecole.

Le cuirassé Suffren disparu en 1916 sous les coups d’un sous-marin allemand

La crise de Fachoda où Londres et Paris furent à deux doigts d’une guerre pour un modeste village du Soudan met en lumière la décrépitude de la flotte. Le programme de 1900 voté par le gouvernement radical de Waldeck-Rousseau permet la construction de cuirassés plus modernes, les six de la classe République (République Patrie Liberté Justice Vérité Démocratie) mis en service entre 1906 et 1908 et les six de classe Danton (Danton Mirabeau Voltaire Vergniaud Dideront Condorcet) mis en service en 1911 à une époque le dreadnought à faire une apparition fracassante qui ringardise à défaut de surclasser les prédreadnought.

Le cuirassé Patrie

Le 24 juillet 1909, l’amiral Boué de Lapeyrère est nomé ministre de la Marine et s’attache aussitôt à préparer les instruments nécessaires à la formidable montée en puissance de la marine nationale, montée en puissance rendue nécessaire par la course aux armements navals entre la Grande Bretagne et l’Allemagne.

Le cuirassé Danton, leader de la dernière classe de prédreadnought de la marine nationale

Quittant le ministère le 3 novembre 1910, c’est en temps que commandant en chef de l’Armée Navale (août 1911-1916) que l’amiral allait voir le vote le 30 mars 1912 de la loi-programme qui définissai le format que la Royale devait atteindre au début des années vingt : 28 cuirassés d’escadre

10 éclaireurs d’escadre, 52 torpilleurs de «haute mer» 10 bâtiments pour divisions lointaines et 94 sous marins.

Sur les 28 cuirassés d’escadre (chiffre qui aurait pu être porté à 36 si l’amendement d’un député M. de Lanessan avait été accepté), 11 étaient déjà en service, de tous de type prédreadnought : les deux Patrie, les quatre Liberté et les six Danton. Il restait donc 17 cuirassés type dreadnought à construire : deux dévaient être mis en chantier en 1910 et 1911, trois en 1912, deux en 1913 et 1914, quatre en 1915 et deux en 1917.

Très vite, les tensions internationales et la crainte d’un déclassement poussa les autorités politiques à accélerer la construction de ces navires. C’est ainsi qu’en 1913, la marine fût autorisé à mettre en chantier quatre cuirassés et si un seul navire devait être mis en chantier en 1914, il le serait dès le 1er janvier et non le 1er octobre.

4 cuirassés auraient été mis en chantier en 1915, 2 en 1917, 2 en 1919, 2 en 1920, 4 en 1921 et 2 en 1922 ce qui aurait donné en 1925, une marine composée de 24 cuirassés type superdreadnought (3 Bretagne, 5 Normandie, 4 Lyon soit 12 navires plus cinq navires d’un type non identifié) auxquels se seraient ajoutés les quatre dreadnought type Courbet.

Le cuirassé Courbet

La première guerre mondiale à raison de ce magnifique programme. Les Courbet (Courbet Jean Bart France Paris) sont mis en service peu avant le début du conflit (1913 et 1914) tout comme les Bretagne qui rejoignent les rangs de l’Armée Navale en 1915 (Bretagne Provence) et 1916 (Lorraine) mais les Normandie (Normandie Languedoc Flandre Gascogne Béarn) sont abandonnés à l’exception du dernier nommé qui est transformé en porte-avions et je ne parle même pas des Lyon (Lyon Lille Duquesne Tourville) qui ne sont même pas mis sur cales.

Le cuirassé Bretagne

La marine nationale entre donc dans l’après guerre avec une flotte de cuirassés de premier ligne fort réduite avec quatre Courbet et trois Bretagne. Outre la crise économique et le profond sentiment pacifiste, le traité de Washington limite les ambitions françaises, la France se voit ainsi alouer 175000 tonnes de cuirassés et 60000 tonnes de porte-avions mais en raison de la vétusté de ces navires de ligne, elle se voit autoriser la construction de deux cuirassés durant la «battleship holiday» en 1927 et 1929 et se voit autorisé la reconstruction des Courbet et des Bretagne mais cette hypothèse est rapidement exclue : leur design dessiné au plus juste ne laissant aucune marge de manoeuvre.

La rivalité franco-italienne va donc s’exprimer dans le domaine des unités légères, croiseurs lourds et contre-torpilleurs essentiellement, la réalisation de l’un répondant à la réalisation de l’autre. Des projets sont étudiés mais il faut attendre l’apparition du cuirassé de poche allemand Deutschland pour que les choses bougent réellement.

En effet le dernier né des chantiers navals allemands ringardise les cuirassés français en service avec sa coque entièrement soudée et sa propulsion diesel. De plus son armement original (6 canons de 280mm en deux tourelles triples) embarasse les marines britanniques et françaises car le Deutschland est trop faible pour s’attaquer à des cuirassés orthodoxes à l’armement et à la protection plus importantes (mais la vitesse moins importante) mais il surclasse les croiseurs Washington peu protégés et armés de canons de 203mm.

Le croiseur de bataille Dunkerque

La France passe alors commande de deux croiseurs de bataille baptisés Dunkerque et Strasbourg qui se singularisent par la disposition de l’armement principal concentré sur la plage avant avec deux tourelles quadruples qui sont en réalités deux tourelles doubles accollées.

L’annonce de la construction de ces deux navires entraine aussitôt une riposte italienne, l’Italie décidant de construire deux cuirassés de 35000 tonnes, déclenchant une nouvelle course aux cuirassés puisque la commande des Littorio et Vittorio Veneto entraina celle des Richelieu et Jean Bart, premiers «35000 tonnes» français.

Design original de la classe Richelieu

Les italiens commandèrent deux autres cuirassés de type Littorio, des navires baptisés Roma et Impero en riposte aux deux Richelieu, cette commande étant suivit d’une réponse française avec la commande des Clemenceau et Gascogne.

Schéma originel du cuirassé Gascogne qui restera unique

Le Gascogne marqua une rupture dans l’architecture des nouveaux cuirassés français. Les Dunkerque Strasbourg Richelieu Jean Bart et Clemenceau partagaient une configuration d’armement principal hétérodoxe avec ce dernier concentré à l’avant.

Le Gascogne lui choisit de revenir à une conception plus orthodoxe avec une tourelle quadruple à l’avant et une tourelle quadruple à l’arrière.

En avril 1940, la marine nationale annonce la commande de deux cuirassés de 45000 tonnes destinés à l’origine à remplacé les Bretagne et Provence mais parallèlement la volonté italienne de construire des cuirassés armés de canons de 406mm pousse l’Amirauté à décider de reconstruire les Bretagne Provence et Lorraine en escorteurs de porte-avions.

Schéma de la classe Alsace. En rouge les tourelles doubles de 130mm et en violet les canons de 37mm antiaériens

Les deux cuirassés commandés au printemps 1940 sont baptisés Alsace et Normandie et vont ainsi renforcer le corps de bataille.

Déplaçant plus de 45000 tonnes à pleine charge, ils sont armés de neuf canons de 380mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière). Ils sont suivis par deux autres sister-ship, baptisés Flandre et Bourgogne financés à la tranche 1943 du programme naval et qui seront les derniers cuirassés construits en France, les projets étudiés ensuite (CR3 et CB2) ne connaissant aucune suite concrète.

Résultat, quand la guerre éclate, notre marine dispose de trois cuirassés reconstruits , de deux croiseurs de bataille et de huit cuirassés rapides qui ont tous sauf à rougir des réalisations étrangères.