17-Aviation navale (39)

Dewoitine D-790

Schéma du Dewoitine D-790

Schéma du Dewoitine D-790

Pour armer les porte-avions Joffre et Painlevé, plusieurs programmes d’aviation sont lancés dont le programme A80 dont les avions (CAO 1000, Bloch MB-720, Bréguet-Latécoère 675 et Dewoitine D-790) sont initialement prévus pour opérer également sur le Béarn.

C’est le Dewoitine D-790 qui est choisit en partie pour des raisons de communauté logistique puisque le D-790 n’est autre que la version embarquée du D-520. Deux prototypes commandés en mars 1940 effectuent leur premier vol le 7 novembre 1940. Après six mois de tests intensifs, 64 appareils sont commandés.

La priorité allant au D-520, les premiers D-790 ne sortent des chaines de fabrication qu’en septembre 1941 et sont déclarés bons pour le service en février 1942, quelques semaines avant la création des escadrilles 6C et 8C. La totalité des 64 appareils commandés sont livrés à raison de 8 appareils par mois jusqu’en mai 1942.

Cet appareil qui n’à rien à envier au Me109T allemand, au Wildcat américain, au Zero japonais ou au Seafire britannique va ainsi équiper quatre escadrilles.

-L’escadrille 6C est officiellement créée le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale (6ème FAN) _le groupe aérien du Joffre_ qui à sa base à terre à Hyères-Le Palyvestre.

Équipée de huit Dewoitine D-790, l’escadrille 6C à pour principale mission la couverture des forces de surface contre les avions ennemis même si avec l’aide de bombes de 125 et 250kg, les D-790 peuvent servir de chasseurs-bombardiers.

L’escadrille 6C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-551_ , le Bloch MB-159M étant jugé trop rapide à l’appontage et trop difficile à mettre en œuvre à bord de porte-avions dépourvus de catapultes.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 6C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, recomplément achevé le 6 septembre.

A noter que sur les huit D-790 du lot initial, seulement quatre étaient encore de ce monde, les quatre autres étant des appareils succédant à ceux perdus par accident à bord du Joffre (trois mais pilotes indemnes) et en mer (un appareil, pilote tué).

-L’Escadrille 7C est officiellement créée le 1er juin 1943 sur la base de Lanvéoc-Poulmic, la base terrestre de la 7ème flottille d’aviation navale _le groupe aérien du Painlevé_. Comme la 6C, l’escadrille 7C est équipée de huit Dewoitine D-790 utilisés comme intercepteurs, chasseurs et chasseurs bombardiers.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer à l’hiver 1948-49 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.

A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote tué) et un en mer (piloté récupéré par un hydravion de surveillance après trois jours en mer).

-L’Escadrille 8C est l’autre escadrille de chasse de la 6ème FAN et comme sa consoeur de la 6C, elle est équipée de huit Dewoitine D-790.

L’escadrille 8C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-551.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 8C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, récomplément achevé le 6 septembre 1948.

Sur les huit appareils du lot d’origine, six étaient encore en service, la 8C ayant perdu un appareil lors d’une collision dans une montagne corse (pilote tué) et un autre à la suite d’un appontage manqué sur le porte-avions (appareil irrécupérable sauf pour cannibalisation mais pilote légèrement blessé).

-L’Escadrille 9C à été officiellement créée le 1er juin 1943 à Lanvéoc-Poulmic en même temps que la 7C, la quatrième escadrille équipée comme les autres de huit Dewoitine D-790 assurant les mêmes missions que sa consœur : interception, chasse et chasse bombardement.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer au printemps 1949 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die et se fera malheureusement pour compenser des pertes au combat.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.
A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote blessé, l’appareil ayant capoté) et un en mer (piloté tué quand son appareil à percuté la mer à pleine vitesse).

Sur les soixante-quatre appareils commandés en avril 1941, il ne restait plus que vingt en stock en septembre 1948 soit de quoi équiper quasiment trois escadrilles même si la décision de remplacer le D-790 par le D-795 n’à pas entrainé de nouvelles commandes.

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-790

Type : chasseur monoplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 2150kg en charge 2715kg

Dimensions : envergure 10.20m longueur 8.60m hauteur 2.56m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y45 12 cylindres en ligne dévellopant 935ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 525 km/h à 4000m autonomie maximale 998km plafond pratique 11000m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS 404 de 20mm alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et deux mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 675 coups chacune.

Le D-790 _contrairement au D-520_ dispose également de rateliers à bombe pour soit une bombe de 250kg sous le fuselage ou deux de 125kg sous les ailes

Dewoitine D-551

Dewoitine D-551 encore non peint

Dewoitine D-551 encore non peint

Le Dewoitine D-520 était un excellent appareil, capable de faire plus que bonne figure face au Messerchmitt Me109E mais il était largement perfectible. De plus, nous étions à une époque où de nombreux records étaient à battre.

La firme Dewoitine développa un avion de record, le Dewoitine D-550 qui effectua son premier vol le 23 juin 1939. Cet appareil était destiné à remporter le record de vitesse mais entre-temps, le Messerchmitt Me-209 avait porté le record à une vitesse hors de portée du Dewoitine D-550.

Cet effort ne fût pas perdu pour l’armée de l’air puisque de cet appareil de record, la firme Dewoitine en ressorti le D-551, un chasseur moderne et racé aux performances bien supérieures au D-520. Les trois prototypes effectuent leur premier vol respectivement le 15 octobre, le 5 novembre et le 13 novembre 1940.

Cet appareil intéressa la marine nationale non seulement dans une version embarquée (appelée D-795) mais également pour assurer à terre la défense des bases navales et des côtes.

Elle ne passa cependant commande qu’en mars 1944 pour soixante-douze appareils qui sont livrés entre septembre 1944 et mai 1945 même si les appareils livrés sont d’abord stockés à Orly en attendant l »activation ou le rééquipement des unités.

-L’Escadrille 2C est rééquipée de douze Dewoitine D-551 en remplacement de ses Grumman G-36A  qui sont stockés après avoir été remis en condition. La défense aérienne de Toulon assurée par l’unité de Hyères-Le Palyvestre est donc nettement durcie.

Après une mois d’entrainement intensif, la 2C quitte Orly le 16 mai 1946 pour rallier Hyères-Le Palyvestre où elle va reprendre sa mission de défense du port de Toulon.

Au 31 août 1948, l’escadrille 2C dispose toujours de douze Dewoitine D-551 mais trois d’entre-eux n’appartient pas à la livraison initiale, ayant remplacé des appareils accidentés (aucune perte chez leurs infortunés pilotes)

A partir du 1er septembre, décision est prise de maintenir une patrouille de deux chasseurs au dessus de Toulon. Ce dispositif est maintenu jusqu’au 15 septembre 1948 quand l’absence de menace sur Toulon entraine sa levée et son remplacement par des décollages sur alerte.

-L’Escadrille 4C équipée de Grumman G-36A et basée à Sidi-Ahmed pour assurer la défense aérienne de Bizerte rallie Orly le 6 juin 1946 pour être transformée sur douze Dewoitine D-551.

Après cinq semaines d’entrainement intensif en région parisienne et en Normandie, la 4C rallie la Tunisie pour reprendre sa mission de protection de la base navale de Bizerte et plus généralement de la Tunisie, véritable tête de pont pour frapper l’Italie au cœur.

Quand la guerre éclate le 5 septembre 1948, la 4C est déjà sur la brèche, maintenant depuis le 1er septembre une patrouille de deux chasseurs en vol en permanence. L’Italie ne bougeant pas, le dispositif est levé le 13 septembre et remplacé par un décollage sur alerte.

Sur les douze Dewoitine D-551, deux sont des appareils de remplacement, un chasseur ayant été perdu lors d’une collision avec un avion de l’armée de l’air (piloté tué) et un deuxième ayant perdu mystérieusement en mer (piloté disparu présumé mort).

-L’escadrille 20C est créée le 12 septembre 1947 sur la base aéronavale de Dakar-Bel Air pour assurer la défense de Dakar avec douze Dewoitine D-551 amenés à Dakar en caisse par bateaux, remontés, essayés et déclarés bons pour le service.

Le taux d’attrition pour cette unité est nul au 5 septembre 1948, tous les appareils sont opérationnels.

Au 5 septembre 1948, le stock de Dewoitine D-551 de la marine s’établit à 31 appareils, de quoi équiper deux escadrilles à effectifs plein même si il est plus probable qu’ils serviront à remplacer les appareils perdus au sein des unités de la marine ou de l’armée de l’air……. .

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-551

Type : chasseur monomoteur monoplace

Poids : A vide 2150kg en charge 2980kg

Dimensions : envergure 9.33m longueur 8.20m hauteur 2.81m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-suiza 12Y-51 de 1000ch (prototype) puis 12Y-55 de 1300ch (série) entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 675 km/h Autonomie : 1150km plafond opérationnel 12500m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 dans le noyeu de l’hélice alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et trois mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 750 coups chacune.

Dewoitine D-795

Le Dewoitine D-795 est la version embarquée du Dewoitine D-551. La marine l’à choisit en toute logique pour succéder au D-790 à la fois pour équiper de nouveaux groupes aériens _ceux des porte-avions légers Alienor d’Aquitaine et Henriette de France_ et pour remplacer les D-790 des Joffre et Painlevé mais le conflit perturbe ce remplacement et c’est le D-790 qui va ferrailler en mer du Nord et en Méditerranée contre les chasseurs italiens et allemands.

La marine commande deux prototypes du D-795 le 17 octobre 1942, le premier décollant le 5 juin 1943 et le second le 17 août 1943. La mise au point est difficile, le premier prototype étant d’ailleurs perdu le 17 mai 1944.

Le programme est à deux doigts d’être abandonné mais finalement, après d’ultimes modifications, la marine nationale va commander 112 appareils pour armer quatre escadrilles et en rééquiper quatre autres plus une flotte de réserve équivalente à celle en ligne.

Les premiers appareils de série sortent des usines Dewoitine le 5 janvier 1946 et à raison de dix appareils par mois, la commande est honorée en janvier 1947.

Les premiers appareils de ce type sont destinés à armer les escadrilles de chasse des porte-avions légers Alienor d’Aquitaine et Henriette de France. Ces deux porte-avions de type Colossus embarquent douze chasseurs répartis en deux escadrilles de six appareils.

-L’Escadrille 13C est activée sur la base aéronavale de Lann-Bihoué le 11 juin 1946 en même que la 9ème flottille d’aviation navale (9ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine appelé à renforcer les FNEO.

Équipée de six appareils, elle effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

L’entrainement à bord du porte-avions léger se poursuit du 24 juillet au 4 septembre 1947 essentiellement en Manche.

Après avoir participé à la traversée de longue durée du 12 au 31 octobre 1947 en Méditerranée, l’escadrille 13C (et bien entendu le reste de la 9ème FAN) s’entraine dans le Golfe de Gascogne du 2 au 21 novembre, le novice groupe aérien du porte-avions léger affrontant celui rodé et expérimenté du Painlevé.

Le 10 décembre 1947, les six Dewoitine D-795 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprenant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948, l’escadrille 13C apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : la couverture aérienne des navires des FNEO et un appui limité aux troupes au sol.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 13C était en plein exercice de défense aérienne à la mer dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

Le taux d’attrition de cette unité est nul au 5 septembre 1948.

-L’escadrille 15C est l’autre unité de chasse de la 9ème flottille d’aviation navale. Elle suit donc la même historique que l’escadrille 13C, ralliant avec sa consœur l’Indochine en janvier 1948, les deux unités au delà d’une fraternité d’armes bien compréhensible se tirant joyeusement la bourre.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 15C était en plein exercice de défense aérienne à la mer dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo. Le taux d’attrition de cette unité est nul au 5 septembre 1948.

-L’escadrille 19C est officiellement créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 21C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 19C participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 19C sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande. L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transportant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 19C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

-L’escadrille 21C est créée le 21 juin 1947 en même temps que la 19C avec lequel il forme la composante de chasse de la 11ème FAN (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 19C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Elle suit donc le même historique que l’escadrille 19C même si à la différence de sa consoeur, elle connait des pertes, deux appareils perdus par accident lors d’un entrainement lors du petit carénage de l’Henriette d’Angleterre (10 juin au 5 août 1948). Les appareils sont rapidement remplacés.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 21C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

Au 5 septembre 1948, sur 112 appareils commandés et livrés, 24 sont en ligne plus 2 tirés des stocks pour remplacer les pertes du 21C. Les appareils prévus pour les escadrilles 6C 7C 8C et 9C sont toujours stockés à Orly, le conflit bousculant le calendrier de remplacement des D-790.

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-795

Type : chasseur monomoteur monoplace embarqué

Poids : à vide 2000kg Totale 2300kg

Dimensions : envergure 9.33m longueur 8.20m hauteur 2.81m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-suiza 12Y-55 de 1300ch (série) entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 675 km/h autonomie : 1050km plafond opérationnel 12500m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 dans le noyeu de l’hélice alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et trois mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 650 coups chacune.

Bloch MB-159M

Après avoir développé le Bloch MB-152 et le MB-155, les ingénieurs du bureau d’étude de la firme Bloch étudièrent un nouveau dérivé propulsé par le prometteur Gnôme-Rhône 14R Meteor de 1700ch, le plus puissant moteur français au début de la décennie quarante.

Ce dérivé baptisé Bloch MB-156 ne dépassa pas le stade du projet, les ingénieurs du bureau d’étude s’étant aperçus qu’il fallait totalement redessiné la cellule pour tirer la quintessence de ce moteur.

Ces efforts donnèrent naissance au Bloch MB-157, un appareil qui équipa l’armée de l’air mais pas la marine bien que pour la forme, elle demanda à Marcel Bloch une version embarquée baptisée MB-157M.

C’est finalement son dérivé MB-159 qui équipa la marine sous le nom de MB-159M. Il est d’ailleurs à noter que l’armée de l’air reçut après la marine ses appareils.

Le prototype du MB-159 effectua son premier vol le 4 décembre 1942 et celui de sa variante embarquée le 14 juillet 1945. La mise au point est rapide, les maladies de jeunesse peu nombreuses.

Après des essais satisfaisants, la marine commande le 12 octobre 1945 60 Bloch MB-159M répartis entre les appareils en ligne (27), ceux de réserve (27), le reliquat de six appareils devant être utilisés pour des tests techniques et tactiques.

Le premier appareil de série effectue son premier vol le 7 décembre 1945 et les livraisons vont s’échelonner sur cinq mois jusqu’en mai 1946.

Le nouveau chasseur embarqué de la marine nationale va équiper trois escadrilles de chasse, les escadrilles 16C 18C et 22C de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste basé à Mers-el-Kébir, le groupe aérien ayant donc sa base à terre à Arzew prêt d’Oran.

-L’Escadrille 16C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

L’escadrille 16C effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946. Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, exercices au cours desquelles, l’escadrille 16C perd un appareil qui victime d’une panne moteur doit amerrir.

Récupéré par le torpilleur d’escadre Spahi, le pilote ne peut constater que l’avion sombre sans qu’il soit possible de le récupérer. L’appareil sera cependant vite remplacé par un appareil flambant neuf.

Un autre Bloch MB-159M sera perdu lors d’un exercice contre l’armée de l’air au printemps 1948, le pilote décédant dans l’incendie de son appareil. Là encore l’appareil sera remplacé par un appareil neuf qui lui sortait des stocks de la marine de la BAN d’Orly.

Le temps fort pour la 16C est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 16C va ainsi protéger le groupement Teste en maintenant en mer une patrouille de deux chasseurs, naturellement relayée par ses deux consœurs.

-L’Escadrille 18C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

Son histoire est donc identique à la 16C sauf son taux d’attrition plus élevé puisqu’elle va perdre quatre appareils : un en mer (pilote tué), deux à terre (pilotes indemnes) et un sur le Commandant Teste, une avarie de catapultage précipitant l’avion par dessus bord, avion broyé par la proue mais par miracle, le pilote est parvenu à s’extirper du cockpit, échappant à une mort certaine.

Ces quatre appareils perdus sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard.

-L’Escadrille 22C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

Cette escadrille à perdu deux avions au cours de différents exercices. Ces appareils sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard.

Au 5 septembre 1948, 27 Bloch MB-159M sont en ligne, 19 en réserve et 5 utilisés pour des tests techniques et tactique (un appareil perdu en novembre 1947).

Par précaution, une commande de 27 appareils est passée à la fin août 1948 mais bien entendu au 5 septembre 1948, aucun appareil de cette commande n’est en service.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-159M

Type : chasseur monoplace monoplan embarqué

Poids : masse à vide 2415kg maximale au décollage 3265kg

Dimensions : envergure 10,70 m; longueur 9,70 m; hauteur

Motorisation : un moteur radial Gnome-Rhône Meteor 14R de 1800ch entrainant une hélice tripale
Performances : Vitesse maximale : 740 km/h Distance franchissable : 1 095 km

Armement : 2 canon de 20 mm dans les ailes et 6 mitrailleuses de 7,5 mm (deux au dessus du capot moteur et quatre dans les ailes)

17-Aviation navale (33)

Escadrille 21T

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France

La principale mission de ce porte-avions est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère, appui qui passe par la fourniture d’une capacité de reconnaissance lointaine et une ombrelle aérienne contre l’aviation ennemie voir un appui-feu avec notamment la 21T et ses six Latécoère Laté 299-5.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 21T participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août.

Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 21T sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère  puis enchaîne par deux entraînements organisés du 27 février au 12 mars 1948 et du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant de terminer par un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 21T comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 21T va assurer une mission de patrouille anti-sous-marine tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.

Escadrille 22T

Pour renforcer les capacités de l’aéronavale depuis Dakar, décision est prise de créer une flottille mixte regroupant hydravions et avions.

L’escadrille 5R équipée de Loire 130 étant la seule unité basée en AOF, décision est prise de créer en  cette année 1947 plusieurs escadrilles dont une escadrille de douze hydravions torpilleurs Bloch MB-481

Cette unité créée officiellement le 12 septembre 1947 va assurer la protection du port de Dakar  contre un possible raid antisurface mais également contre les sous-marins opérant au large de la capitale de l’AOF.

Au 5 septembre 1948, l’unité qui dispose de douze hydravions (tous du lot d’origine) multiplie les patrouilles anti-sous-marines au large de Dakar pour protéger les convois partant de ce port et ralliant Casablanca, Le Verdon et Brest.

Escadrille 23T

En mars 1947 est créée  la 23ème escadrille de torpillage (23T) équipée de huit hydravions torpilleurs Bloch MB-481. Comme les autres unités de la 11ème flottille d’hydravions, cette escadrille est basée à Cam-Ranh.

Sa mission est d’appuyer les FNEO et compenser la probable infériorité des forces navales françaises contre les japonais en menant de nuit un raid surprise contre les forces japonaises.

En septembre 1948, le nombre d’avions à été porté à douze avec l’arrivée de douze appareils démontés. Si quatre d’entre-eux sont montés et utilisés par la 23T, les huit autres sont montés mais stockés à Than-Son-Nut comme réserve d’attrition.

Escadrille 24T

En avril 1947 est activée la 24ème escadrille de torpilleurs qui reçoit comme équipement douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Bien qu’intégrée à la 12ème flottille d’aviation navale, la 24T est basée à Haïphong avec une double mission : l’attaque à la torpille d’une force navale ennemie pénétrant dans le Golfe du Tonkin et l’appui des troupes au sol défendant le Tonkin et notamment la ligne Haïphong-Hanoï appelée Ligne Doumer.

En septembre 1948, l’unité est toujours basée dans le grand port du nord de l’Indochine et à l’annonce des raids allemands sur la Norvège et le Danemark, les douze bombardiers-torpilleurs sont dispersés pour éviter qu’un raid surprise japonais ne neutralise d’un coup l’unité.

17-Aviation navale (27)

Escadrille 11B

Le 11 juin 1946, sur la base aéronavale de Lann-Bihoué est créée la 9ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine appelé à renforcer les FNEO.

Cette 9ème FAN est composée de quatre escadrilles dont la 11B, l’escadrille de bombardement équipée de quatre Loire-Nieuport LN-420, un bombardier en piqué biplace dont elle est la première utilisatrice.

La 11B effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

L’entrainement à bord du porte-avions léger se poursuit du 24 juillet au 4 septembre 1947 essentiellement en Manche.

Après avoir participé à la traversée de longue durée du 12 au 31 octobre 1947 en Méditerranée, l’escadrille 9B et le reste de la 9ème FAN s’entraine dans le Golfe de Gascogne du 2 au 21 novembre, le novice groupe aérien du porte-avions léger affrontant celui rodé et expérimenté du Painlevé.

Le 10 décembre 1947, les quatre Loire-Nieuport LN-420 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprennant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948 (après avoir continué l’entrainement à terre en compagnie de l’armée de l’air), l’escadrille 11B apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : la couverture aérienne des navires des FNEO et un appui limité aux troupes au sol.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 9B était en plein exercice de défense aérienne à la mer (elle servait de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C) dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2  et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

Escadrille 12B

L’escadrille 12B est créée le même jour que l’escadrille 10B à savoir le 13 juillet 1941. C’est l’escadrille d’assaut de la 4ème FAN.

Depuis la base de Sidi-Ahmed, ses seize Lioré et Olivier Léo 456 soivent frapper la flotte italienne et sa marine marchande à la torpille mais aussi à la bombe, le commandant de la 12B préparant des projets de raids contre Syracuse, Tarente voir Tripoli.

Opérant souvent de concert avec la 10B _un Bloch MB-175T guidant trois ou quatre Léo 456_, l’escadrille 12B participe aussi à plusieurs exercices avec l’armée de l’air avec entrainements communs au bombardement, _les deux entités apportant leur expertiste dans des domaines étrangers à l’autre_ ou des duels amicaux entre chasseurs et bombardiers, l’un des exercices entrainant la perte d’un Léo 456 et d’un D-520 en mars 1944.

Le 6 mai 1945, un Léo 456 de l’unité largue une bombe réelle de 100kg sur le torpilleur léger l’Alsacien lors d’un exercice de défense aérienne à la mer, bombe qui détruit la tourelle II mais sans faire de victime. Fort heureusement, les exercices avec la 6ème EL se passent le plus souvent sans incidents.

Jusqu’au 31 août 1948, l’escadrille 12B va perdre trois bimoteurs, remplacés par des appareils issus des stocks de l’Aviation Navale.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise en alerte, les exercices et entrainement sont suspendus, l’unité se préparant à mener des missions de guerre. Les plans sont actualisés, les appareils révisés…… . L’Italie ne bougeant pas, les exercices reprennent le 8 septembre 1948.

Escadrille 13B

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France

La principale mission de ce porte-avions est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère, appui qui passe par la fourniture d’une capacité de reconnaissance lointaine et une ombrelle aérienne contre l’aviation ennemie voir un appui-feu avec notamment la 13B et ses quatre Loire-Nieuport LN-420.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 13B participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 13B sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 13B comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transportant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 13B va assurer une inhabituelle mission de chasse en coopération avec les 19 et 21C tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.

Escadrille 14B

Cette escadrille créée le 9 juin 1941 sur la base aéronavale de Tripoli-du-Liban est l’une des escadrilles mixtes de l’Aviation Navale puisqu’elle doit disposer de six CAO-700M de reconnaissance maritime et huit bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456. Si les Léo 456 sont disponibles à temps, les six CAO-700M ne seront disponibles qu’en septembre 1941.

Comme pour les autres escadrilles du Commandement Levant de l’Aviation Navale (CLAN), l’escadrille 14B à une double mission : défense des mandats syriens et libanais et appui à la DNL en lui fournissant une capacité de reconnaissance et de riposte lointaine.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si en sept ans d’entrainement actif, elle à perdu deux Léo 456 et un CAO-700M remplacés par des appareils venus de France en vol, décollant d’Orly, se ravitaillant à Marignane, traversant la Méditerranée direction Sidi-Ahmed où ils se ravitaillent à nouveau pour franchir la dernière étape en direction Beyrouth même si parfois, ils font étape en Crète ou à Chypre suite à un accord avec les autorités grecques et britanniques.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille 14B est mise en alerte suite aux tensions de plus en plus importantes en Méditerranée, les CAO-700M tout comme les Léo 456 effectuant de nombreuses patrouilles au large des côtes syro-libanaises. L’état d’alerte est allégé à partir du 10 septembre 1948.

Escadrille 15B

Cette escadrille est créée à Than-Son-Nut le 21 septembre 1941 avec pour équipement douze Martin 167F, un bombardier bimoteur de conception et de fabrication américaine, utilisée par la marine parfois comme bombardier bimoteur mais surtout comme avion-torpilleur.

Cette escadrille basée sur ce qui n’est pas encore l’aéroport international de Saïgon doit donner de l’allonge aux FNEO en lui permettant d’affaiblir et d’amoindrir les forces navales adverses avant qu’elles n’entrent en contact avec les forces amies. Sa capacité de bombardier horizontal sera également précieuse pour appuyer les troupes au sol défendant l’Indochine.

En novembre 1943, les dix bimoteurs survivants sont retirés du service (stockés à Tan-Son-Nhut, ils doivent servir d’appareils de réserve en cas de conflit) et remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

En septembre 1945, l’unité intègre la 12ème flottille d’aviation navale et déménage à Cam-Ranh d’où elle mène ses missions de reconnaissance armée.

Au 1er septembre 1948, l’unité peut fièrement afficher un taux d’attrition nul _en dépit d’une utilisation intensive des bimoteurs MB-175T_ et à partir du 5 septembre 1948 renforce sa présence au dessus des flots au cas où le Japon aurait eut un plan concerté avec l’Allemagne.

17-Aviation Navale (14)

Escadrille 16C

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Ce porte-avions d’une conception nouvelle (inspirée notamment des Essex américains) doit remplacer numériquement le Béarn et donner un punch supplémentaire à la 4ème Escadre de Mers-El-Kébir.

Dôté d’un groupe aérien de soixante-douze appareils, elle dispose de pas moins de trois escadrilles de chasse, les 16C 18C et 22C, chacune équipée de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M, version navalisée du redoutable Bloch MB-159 à coup sur le meilleur chasseur français en service en septembre 1948 avec une vitesse de pointe estimée à 740 km/h !

L’escadrille 16C effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946.

Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, exercices au cours desquelles, l’escadrille 16C perd un appareil qui victime d’une panne moteur doit amerrir.

Récupéré par le torpilleur d’escadre Spahi, le pilote ne peut constater que l’avion sombre sans qu’il soit possible de le récupérer. L’appareil sera cependant vite remplacé par un appareil flambant neuf.

Un autre Bloch MB-159M sera perdu lors d’un exercice contre l’armée de l’air au printemps 1948, le pilote décédant dans l’incendie de son appareil. Là encore l’appareil sera remplacé par un appareil neuf qui lui sortait des stocks de la marine de la BAN d’Orly.

Le temps fort pour la 16C est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

Du 7 au 18 juillet 1948, l’escadrille 16C participe à un entrainement au large d’Alger. Le 14 juillet 1948, la 9ème flottille au complet soit  27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474 et 4 Dewoitine D-720M survole la ville en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet.

La 16C sort à nouveau pour entrainement du 25 juillet au 8 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 août après une escale à La Valette du 9 au 13 août 1948. Elle sort à nouveau pour entrainement du21 au 29 août 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 16C va ainsi protéger le groupement Teste en maintenant en mer une patrouille de deux chasseurs.

Escadrille 17C

Dewoitine HD780

Dewoitine HD780

Le dévellopement de l’hydraviation embarquée suscita l’émergence de l’idée d’un hydravion de chasse destiné à protéger les cuirassés et les croiseurs des hydravions de reconnaissance ennemis.

L’hydravion de chasse semblait par la même occasion être une idée intéressante pour assurer une présence de chasse sur les îles et les atolls du Pacifique.

Loire 210

Loire 210

Ce concept déboucha en France sur le Loire 210, un monoplan à flotteur central à ballonnets latéraux  qui effectue son premier vol le 21 mars 1935.

21 exemplaires sont construits et équipent les escadrilles HC1 (Dunkerque Strasbourg) et HC2 (Richelieu et Jean Bart) à partir d’août 1939 mais après la perte de 5 appareils en trois mois en raison de faiblesses structurelles à l’aile, les autres appareils sont retirés du service, le personnel de ces unités formant l’AC-3 basée à Bizerte.

Cette première tentative ne dissuade pas la marine nationale de se doter d’hydravions de chasse et un nouveau concours est lancé qui aboutit au Dewoitine HD-780, la version embarquée du D-520.

Un certain temps s’écoulant entre la réalisation des prototypes et la décision d’une commande en série, la marine à abandonné l’idée d’embarquer des hydravions de chasse sur ses cuirassés, estimant l’intérêt des plus réduits.

Le Dewoitine HD-780 va cependant être commandé en série pour équiper trois escadrilles : une à Lanvéoc-Poulmic, une à Aspretto et une en Polynésie à Fare-Ute.

L’escadrille 17C est officiellement créée le 27 janvier 1947 sur l’hydrobase des Mureaux, l’annexe à la BAN d’Orly où un personnel fraichement formé prend en main douze HD-780 et les conduit jusqu’à leur base de Lanvéoc-Poulmic.

Cette unité doit en cas de menace sur Brest assurer la protection du port contre les avions et hydravions ennemis, assurer la protection des hydravions de reconnaissance et de torpillage mais également sur un plan plus théorique, théorisé l’emploi de ces hydravions de chasse.

Régulièrement, ces hydravions embarquaient à bord des cuirassés de la 1ère escadre pour un entrainement au catapultage, à la récupération en haute mer, aux opérations de chasse et d’attaque…….. .

A plusieurs reprises également, quatre ou six Dewoitine HD-780 décollaient pour un plan d’eau éloigné, soutenu par le Sans Souci qui servait de base de ravitaillement et de maintenance.

En septembre 1948, les douze hydravions de la commande initiale sont toujours en service et le 5 septembre 1948, l’unité est mise en alerte, devant se préparer à un éventuel déploiement outre-mer.

Escadrille 18C

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste. C’est l’une des trois unités de chasse de cette flottille en compagnie de la 16C et de la 22C.

Son histoire est donc identique à la 16C sauf son taux d’attrition plus élevé puisqu’elle va perdre quatre appareils : un en mer (pilote tué), deux à terre (pilotes indemnes) et un sur le Commandant Teste, une avarie de catapultage précipitant l’avion par dessus bord, avion broyé par la proue mais par miracle, le pilote est parvenu à s’extirper du cockpit, échappant à une mort certaine.

Ces quatre appareils perdus sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard

Escadrille 19C

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 21C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 19C participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 19C sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 19C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

Escadrille 20C

Pour renforcer les capacités de l’aéronavale depuis Dakar, décision est prise de créer une flottille mixte regroupant hydravions et avions.

L’escadrille 5R équipée de Loire 130 étant la seule unité basée en AOF, décision est prise de créer en  cette année 1947 plusieurs escadrilles dont une escadrille de chasse qui reçoit excuser du peu douze Dewoitine D-551 amenés à Dakar en caisse par bateaux, remontés, essayés et déclarés bons pour le service.

Cette unité créée officiellement le 12 septembre 1947 va assurer la protection du port de Dakar même si la menace semble peu évidente au premier abord. Il n’est donc pas impossible que cette unité rejoigne l’Afrique du Nord voir même la Métropole si le besoin s’en faisait sentir.

Le taux d’attrition pour cette unité est nul au 5 septembre 1948, tous les appareils sont opérationnels.

11-Torpilleurs d’escadre (61)

Le Ney

Michel Ney (1769-1815), maréchal d'Empire, un brave parmi les braves

Michel Ney (1769-1815), maréchal d’Empire, un brave parmi les braves

-Le Ney est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 15 janvier 1945 et lancé le 12 juin 1946 avant une période d’armement à flot, toujours dans son chantier constructeur.

Le 4 octobre 1946, le Ney quitte Caen direction Lorient, faisant escale à Cherbourg du 5 au 8 octobre avant de rallier Lorient dans la journée du 10 octobre 1946.

C’est donc dans le Morbihan que le troisième torpilleur de classe Empire va subir des travaux complémentaires, ses essais officiels et sa mise en condition opérationnelle.

Le 12 mars 1947, le torpilleur d’escadre Ney quitte Lorient et est rallié en haute mer par son sister-ship Murat avec lequel il rallie Brest le 13 mars 1947.

Le torpilleur d’escadre Ney est officiellement admis au service actif le 14 mars 1947.

Le Ney et le Murat sortent pour un entrainement commun du 20 au 30 mars, les deux navires rentrant à Brest le soir même.

Ils participent alors aux essais officiels du porte-avions léger, essais qui ont lieu  du 5 au 12 avril, du 14 au 19 avril et du 21 au 27 avril.

Alors que le porte-avions léger est immobilisé pour démontages et travaux complémentaires (28 avril au 5 juin), ses deux escorteurs sortent pour entrainement du 2 au 26 mai, rentrant le lendemain à Brest.

Le Ney et le Murat participent à nouveaux essais du porte-avions du 7 au 16 juin puis à sa mise en condition opérationnelle, les trois navires étant absents de Brest du 21 juin au 19 août, la phase active d’entrainement occupant les trois navires entre Casablanca et Dakar du 25 juin au 12 août 1947.

Comme le porte-avions qu’ils protègent, le Ney et le Murat sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 21 août au 12 septembre, sortant pour essais du 13 au 15 septembre avant de participer aux essais du porte-avions du 17 au 21 septembre.

Les deux TE protégeant le porte-avions léger participent ensuite à la traversée de longue durée du porte-avions, quittant avec lui Brest le 24 septembre avant des escales à Cherbourg, au Havre, à Dunkerque, Anvers, Rotterdam, Copenhague, Oslo, Bergen, Newcastle, Chatham, Douvres, Portsmouth avant un retour à Brest le 1er décembre.

Le lendemain 2 décembre,  le Ney et le Murat accompagnent le porte-avions à Lorient pour un ultime passage au bassin du 3 au 16 décembre, période durant laquelle les deux torpilleurs sortent pour une école à feux du 5 au 13 décembre avant de rentrer à Brest le 19 décembre en compagnie du porte-avions qui est admis au service actif le lendemain.

Du 12 au 18 février, les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le porte-avions engagé dans l’exercice «Centaure» avec le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Ils participent ensuite à l’escorte du porte-avions engagé dans une mission de transport d’avions en direction de Fort de France, les trois navires qui ont quitté Brest le 2 avril arrivent en Martinique le 9 avril, déchargent les avions puis sont ouverts au public du 11 au 15 avril avant de retrouver la rade-abri le 22 avril 1948.

Alors que le porte-avions léger subit un petit carénage (10 juin au 5 août), ses deux protecteurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 4 juillet puis pour remise en condition du 6 au 20 juillet 1948.

Les deux torpilleurs sortent à nouveau du 25 juillet au 2 août avant de participer aux essais du porte-avions du 6 au 10 août puis à sa remise en condition du 12 au 28 août 1948.

Passant le 30 août à l’effectif de guerre, le Ney et le Murat sortent à nouveau pour entrainement du 31 août au 4 septembre.

11-Torpilleurs d’escadre (60)

Le Murat

Joachim Murat (1767-1815), maréchal d'Empire et beau-frère de Napoléon

Joachim Murat (1767-1815), maréchal d’Empire, roi de Naples (1808 à 1815) et beau-frère de Napoléon

-Le Murat est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 4 décembre 1944 et lancé le 13 juin 1946 avant de connaître une période d’armement à flot d’autant plus courte que l’établissement de construction est également le port d’armement.

Cette construction est d’ailleurs un événement puisqu’il s’agit du premier torpilleur construit par les Arsenaux d’Etat depuis la première guerre mondiale puisque la construction de ce type de navire était jusque là réservé de fait à l’Industrie, les chantiers navals privés.

Le torpilleur d’escadre Murat est officiellement admis au service actif le 24 février 1947.

Avec son sister-ship Ney, le Murat va assurer la protection anti-sous-marine, antiaérienne et antisurface du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission de combat est de couvrir et d’appuyer les croiseurs et les contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Le Murat quitte Lorient le 25 février pour rallier son port d’attache Brest le 26 février 1947 à l’aube après une traversée mouvementée en raison du mauvais temps mais mauvais temps qui ne génère aucune casse majeure.

Le Murat sort pour une école à feux du 28 février au 4 mars puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 12 mars, sortie au cours de laquelle il prend contact avec son compère Ney venu de Lorient, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 13 mars 1947 à la veille de l’admission au service actif de ce dernier.

Le Murat et le Ney sortent pour un entrainement commun du 20 au 30 mars, entrainement marqué par plusieurs écoles à feux, des lancements de torpilles et des grenadages. Les deux navires rentrent à Brest le 30 mars au soir.

Ils participent alors aux essais officiels du porte-avions léger, essais qui ont lieu  du 5 au 12 avril, du 14 au 19 avril et du 21 au 27 avril.

Alors que le porte-avions léger est immobilisé pour démontages et travaux complémentaires (28 avril au 5 juin), le Murat et le Ney sortent pour une école à feux du 2 au 7 mai puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 9 au 16 mai et enfin pour entrainement au combat antisurface du 18 au 26 mai, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Murat et Ney participent à nouveaux essais du porte-avions du 7 au 16 juin puis à sa mise en condition opérationnelle.

Pour cela le porte-avions et ses deux escorteurs quittent Brest le 21 juin pour rallier Casablanca le 24 juin, le Henriette de France entrainant son groupe aérien entre Casablanca et Dakar du 25 juin au 12 août 1947 avant de rentrer à Brest via Gibraltar, Lisbonne et Verdon le 19 août 1947.

Comme le porte-avions qu’ils protègent, le Murat et le Ney sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 21 août au 12 septembre, sortant pour essais du 13 au 15 septembre avant de participer aux essais du porte-avions du 17 au 21 septembre.
Le Murat et le Ney participent ensuite à la traversée de longue durée du porte-avions, quittant avec lui Brest le 24 septembre avant des escales à Cherbourg, au Havre, à Dunkerque, Anvers, Rotterdam, Copenhague, Oslo, Bergen, Newcastle, Chatham, Douvres, Portsmouth avant un retour à Brest le 1er décembre.

Le lendemain 2 décembre,  le Murat et le Ney accompagnent le porte-avions à Lorient pour un ultime passage au bassin du 3 au 16 décembre, période durant laquelle les deux torpilleurs sortent pour une école à feux du 5 au 13 décembre avant de rentrer à Brest le 19 décembre en compagnie du porte-avions qui est admis au service actif le lendemain.

Du 12 au 18 février, le Murat et le Ney accompagnent le porte-avions engagé dans l’exercice «Centaure» avec le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Le 2 avril 1948, le porte-avions quitte Brest pour une mission de transport d’avions en direction de Fort de France, accompagné par le Murat et le Ney avec lesquels il rallie Fort de France le 9 avril, déchargeant aussitôt son chargement avant que les trois navires ne soient ouverts au public du 11 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 22 avril 1948.

Alors que le porte-avions léger subit un petit carénage (10 juin au 5 août), le Murat et le Ney sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 4 juillet puis pour remise en condition du 6 au 20 juillet 1948.

Les deux torpilleurs sortent à nouveau du 25 juillet au 2 août avant de participer aux essais du porte-avions du 6 au 10 août puis à sa remise en condition du 12 au 28 août 1948.

Passant le 30 août à l’effectif de guerre, le Murat et le Ney sortent à nouveau pour entrainement du 31 août au 4 septembre.

9-Croiseurs légers (13)

Le Georges Leygues

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le sixième et dernier croiseur léger de classe La Galissonnière à été à l’origine baptisé Chateaurenault mais alors qu’il n’est pas encore sur cale, le ministre de la Marine Georges Leygues meurt le 6 septembre 1933.

Georges Leygues

Georges Leygues

En hommage à l’artisan de la renaissance de la Royale, son successeur, Albert Sarraut décide de rebaptiser le nouveau croiseur Georges Leygues le 13 septembre 1933. Le nom de Chateaurenault sera attribué au deuxième De Grasse.

-Le Georges Leygues est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 21 septembre 1933 lancé le 24 mars 1936 en présence du ministre de la Marine François Pietri, son épouse étant la marraine du bâtiment.

Il est armé pour essais le 1er janvier 1937 présenté en recette à la mi-avril et livré par le chantier à la marine nationale le 22 avril 1937. Il quitte son port constructeur le même jour et arrive à Brest le lendemain 23 avril, le transit étant l’occasion des premiers essais à la mer.

Les essais officiels en route libre commencent le 27 mai et s’achèvent le 21 juin quand commence la période de démontage et de modifications après essais et se termine le 31 octobre, l’armement définitif étant prononcé le 15 août 1937.
La clôture de l’armement du croiseur est prononcée le 1er novembre et le croiseur est admis au service actif le 4 décembre 1937 quinze jours après son affectation à la 4ème DC le 20 novembre.

A peine constituée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d’endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. Le Georges Leygues est indisponible du 19 avril au 15 juin 1938 pour les visites de garantie.

En juin 1938, le Georges Leygues comme les autres croiseurs de la 4ème DC est affecté à l’Escadre de l’Atlantique(vice amiral de Laborde sur le cuirassé Provence).

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

Arrivé à  Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Georges Leygues,  sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues. Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC retrouve la 4ème DC. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

La 2ème DC mouille en rade de Brest jusqu’au 16 février ce qui permet aux amoureux de notre marine d’admirer le spectacle rare des six unités d’une même classe rassemblés au même endroit et au même moment.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Le croiseur léger Gloire navire-amiral de la 4ème DC sort en solitaire du 25 mars au 4 avril pour entrainement avant de transférer son pavillon de navire-amiral au Georges Leygues pour entrer  en carénage.

Le Georges Leygues est indisponible pour avarie du 12 avril au 2 mai avant de sortir pour essais du 3 au 10 mai puis remise en condition du 11 au 31 mai.

Il quitte Brest le 5 juin, fait escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juin, à Bordeaux du 12 au 17 juin, à Lisbonne du 20 au 25 juin, à Cadix du 27 au 30 juin, à Gibraltar du 2 au 7 juillet avant d’arriver à Casablanca le 9 juillet 1941.

Dans le grand port marocain, il participe à la répression de violentes émeutes qui ont secoué la casbah avec la mise à terre de la compagnie de débarquement. Le croiseur léger ressort le 15 juillet pour une mission de surveillance, les autorités français craignant que ces émeutes ne soient coordonnés avec un soulèvement dans le sud marocain.

La situation s’étant stabilisée, le croiseur léger revient à Casablanca le 27 juillet et reste à quai jusqu’au 2 août quand il reprend la mer pour rentrer à Brest le 5 août. Il est indisponible (permissions de l’équipage) du 10 au 31 août 1941. Il sort pour essais du 3 au 7 septembre puis remise en condition du 9 au 23 septembre 1941.

Le Georges Leygues sort le 2 octobre pour un exercice dans l’Atlantique. Après un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 10 octobre, le croiseur léger fait escale à Lorient pour ravitaillement et résoudre plusieurs problèmes techniques (11 au 21 octobre).

Il sort pour essais du 22 au 25 octobre avant de reprendre son entrainement avec un exercice de combat antisurface du 26 octobre au 6 novembre suivit d’une escale à La Rochelle. Il quitte le port charentais le 12 novembre 1941 pour un exercice de lancement de torpilles jusqu’au 16 novembre avant que le croiseur léger ne rentre à Brest le 18 novembre 1941.

Le jour de son retour à Brest, il croise le croiseur léger Gloire qui sort pour essais après son grand carénage (jusqu’au 30 novembre). Le Georges Leygues après une sortie pour entrainement du 25 au 30 novembre retrouve La Gloire et le Montcalm pour remise en condition du croiseur léger du 3 au 17 décembre. Le 18 décembre 1941, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le Georges Leygues effectue ensuite une dernière sortie d’entrainement du 26 décembre 1941 au 4 janvier 1942 avant une escale à Cherbourg jusqu’au 8 janvier quand il reprend la mer pour un nouvel exercice de combat antisurface jusqu’au 15 janvier quand il rentre à Brest pour s’amarrer au quai des Flottilles.

Le 21  janvier 1942, la ville de Villeneuve sur Lot, ville natale de Georges Leygues devient la marraine du bâtiment.

Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février avant de rentrer à Brest le 19 février.

Alors que le Montcalm va subir un grand carénage (bassin n°3 du 1er mars au 4 août 1942), la Gloire et le Georges Leygues subissent des travaux à flot pour moderniser leur DCA et ce du 21 février au 2 mars. Le Georges Leygues reçoit trois affûts doubles de 25mm Hotchkiss et huit canons de 37mm Schneider en affûts simples.

La Gloire et le Georges Leygues appareillent le 4 mars 1942 pour un exercice en compagnie de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) en Manche, la 4ème DC et la 3ème DCT cherchant à s’intercepter mutuellement (5 au 17 mars).

Les deux croiseurs et les trois contre-torpilleurs font escale à Cherbourg du 18 au 22 mars, au Havre du 23 au 27 mars, à Dunkerque du 29 mars au 4 avril, sur l’île de Wight du 6 au 11 avril avant de rentrer à Brest le 15 avril après un nouvel exercice du 12 au 14 avril.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation en solitaire du 20 avril au 2 mai. Comme pour les autres exercices de ce genre, le Georges Leygues va lancer à de nombreuses reprises ses deux Loire 130 pour entrainer son détachement aviation et former de nouveaux pilotes sans oublier la phase délicate de la récupération.

Des actions de combat sont également menés avec des lancement de bombes (cet hydravion pouvait lancer deux bombes de 75kg) et des mitraillages sur des cibles fixes ou remorquées par le croiseur ou une embarcation du croiseur.

Après une escale à Quiberon du 3 au 12 mai, le croiseur léger effectue un exercice de lancement de torpilles du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain, 18 mai à Brest.

Le 25 mai 1942, les croiseurs légers Georges Leygues et Gloire quittent Brest pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer du 25 mai au 3 juin, ravitaillement à Lorient le 4 juin, combat de nuit du 5 au 9 juin, bombardement littoral au large de Quiberon du 11 au 27 juin et escorte/attaque de convois du 28 juin au 7 juillet.

Indisponible du 8 juillet au 2 août, le Georges Leygues sort pour essais du 3 au 7 août avant remise en condition entre Brest et Lorient du 9 au 21 août. De retour à Brest le 22  août, il ressort pour un entrainement au combat de nuit du 27 août au 5 septembre, le croiseur léger rentrant à Brest le 9 septembre après une escale à Lorient du 6 au 8 septembre.

Le 16 septembre 1942, Le Georges Leygues sort pour un exercice de combat jusqu’au 21 septembre quand il met cap sur Saint Nazaire où il retrouve ses deux sister-ship pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manoeuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant de reprendre la mer pour un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Georges Leygues sort du 22 au 27 novembre pour un entrainement au profit d’officiers et d’officiers mariniers de réserve, le croiseur faisant escale à Dublin du 28 novembre au 2 décembre puis après un exercice de combat du 3 au 10 décembre, il rentre à Brest le lendemain 11 décembre 1942. Il sort ensuite pour exercice avec ses deux sister-ship du 13 au 20 décembre 1942.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 pour un grand carénage bien mérité.

Durant ses travaux au bassin jusqu’au 2 avril 1943, sa coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines visitées et remises en état. La catapulte est mise à terre pour inspection et modification, les canons de 152 et de 90mm sont retubées et la DCA légère modifiée avec l’embarquement de trois affûts doubles de 25mm supplémentaires (portant leur nombre à six) et de quatre canons de 37mm supplémentaires, canons embarqués en six affûts doubles.

Remis à flot le 2 avril 1943, il subit une période de travaux à quai jusqu’au 12 avril avant des essais à la mer du 14 au 24 avril. Sa remise en condition à lieu jusqu’au 12 mai en compagnie de ses deux sister-ship. La 4ème DC faisant escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le Georges Leygues quitte Brest le 7 juin pour Dakar où  il arrive le 13 juin. Il effectue une Ecole à feu à Rufisque du 15 juin  au 2 juillet avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 5 juillet, date de son départ de l’Afrique Occidentale pour rentrer à Brest le 10 juillet 1943.

Le 14 juillet 1943, la 4ème DC effectue une mini revue navale au large de Saint Malo en compagnie du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs et de bimoteurs d’assaut (Bloch MB-175T et Lioré et Olivier Léo 456).

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août avant une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août. La 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité du 13 août au 3 septembre (entretien et permissions de l’équipage), le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 8 septembre avant une remise en condition opérationnelle du 9 au 24 septembre.

Le 1er octobre, les Georges Leygues et Montcalm sortent de Brest et retrouvent leur sister-ship ainsi que les contre-torpilleurs. Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT ( Jaguar Léopard Chacal) au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation du 4 au 12 novembre, entrainement destiné à roder les deux Dewoitine HD-731 qui viennent de remplacer les deux Loire 130 précédemment embarqués.

Après une escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 novembre, il sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 27 novembre avant une escale à Bordeaux au quai des Chartrons.

A noter qu’une délégation de la ville de Villeneuve sur Lot _ville natale de Georges Leygues_ est à bord pour l’escale du 28 novembre au 2 décembre avant une sortie à la mer du 3 au 9 décembre, la délégation officielle (douze personnes) débarquant à La Rochelle où le croiseur est en escale du 10 au 15 décembre. Il rentre à Brest le 21 décembre après un passage à Lorient du 16 au 20 décembre 1943.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 21 janvier, il sort pour essais du 24 au 31 janvier avant remise en condition au large de Brest et en Manche du 3 au 15 février 1944.

Après un mouillage à Landevennec, amarré à proximité l’ancien porte-avions Béarn du 20 février au 3 mars 1944, le croiseur léger franchit le goulet pour un entrainement au combat du 6 au 15 mars avant une escale à Saint Malo du 16 au 20 mars. Après un entrainement aviation du 21 au 27 mars 1944, le croiseur léger rentre à Brest le lendemain 28 mars.

Le 4 avril 1944, le cuirassé Jean Bart appareille de Brest direction Portsmouth la grande base britannique. Il n’est pas seul puisque l’accompagne le croiseur léger Georges Leygues, trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT ( Jaguar Chacal et Léopard) et les torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et L’Aventurier.

La petite force navale appelée force Y arrive dans la grande base navale britannique le lendemain 5 avril pour une opération publique d’une semaine où les navires français (et dit-on leurs équipages) ont connu un grand succès.

La force repart le 13 avril, fait escale à Douvres du 15 au 17 puis à Newcastle du 22 au 25 avril, escale improvisée en raison de problèmes mécaniques sur plusieurs navires de la force Y.

Les réparations assurées par l’équipage et les ouvriers de plusieurs chantiers de la Tyne terminées, les navires français font escale à Rosyth pour ravitaillement avant de cingler direction Scapa Flow où ils arrivent le 30 avril 1944.

La force Y retrouve alors une partie de la Home Fleet en l’occurence le porte-avions HMS Illustrious, le cuirassé HMS Lion, le croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X.

Les force X et Y reprennent la mer le 3 mai 1944 pour quinze jours d’exercices intensifs en mer du Nord et plus précisément au large de l’Ecosse.

Les navires de la Royale et de la Royal Navy vont ainsi simuler un classique combat d’escadre, répéter les procédures de défense aérienne à la mer et de défense anti-sous-marine avant plusieurs écoles à feu sur des ilôts désertiques de la côte écossaise. Après une escale à Greenock dans l’estuaire de la Clyde du 21 au 26 mai, la force Y reprend la mer pour rentrer à Brest le 30 mai 1944.

Après une période d’entretien à flot du 31 mai au 9 juin, il sort pour essais du 10 au 14 juin avant un entrainement en mer d’Iroise du 17 au 24 juin avant de rentrer dans la soirée du 24 à Brest.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Indisponible du 25 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage, le croiseur léger Georges Leygues sort pour essais du 13 au 18 août et pour entrainement du 20 au 29 août 1944.

Après une sortie avec ses deux sister-ship du 7 au 17 septembre 1944, le croiseur Georges Leygues et ses deux sister-ship participent aux manoeuvres «Prométhée» en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec le concours des hydravions basés à terre et les sous-marins Pasteur et Ajax de la 5ème Escadre.

Rentré à Brest le 17 octobre, le Georges Leygues va participer avec La Gloire à une croisière en Amérique du Nord, appareillant le 22 octobre pour le Nouveau Monde.

Après une traversée de l’Atlantique à bonne vitesse, les deux croiseurs font escale à Terre Neuve du 27 octobre au 3 novembre, mouille à Saint Pierre et Miquelon du 4 au 5 novembre, à Halifax du 6 au 9 novembre, à Québec du 10 au 13 novembre et enfin à Montreal du 15 au 18 novembre où l’accueil des québecois est plus que chaleureux.

Remontant le Saint Laurent, il fait ensuite escale à Boston du 25 au 28 novembre et à New York du 30 novembre au 3 décembre avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 8 décembre 1944.

Le Georges Leygues sort pour entrainement au combat de nuit du 13 au 18 décembre puis après un bref retour à Brest pour se ravitailler effectue un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) du 20 au 27 décembre 1944.

Le Georges Leygues commence l’année 1945 par un entrainement aviation du 7 au 15 janvier suivant d’une Ecole à feu avec lancements de torpilles du 17 au 24 janvier. Les deux croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent ensemble pour exercice de défense aérienne à la mer du 30 janvier au 7 février puis pour un exercice de combat de nuit du 9 au 13 février avant de rentrer à Brest le 15 février 1945.

Le 26 février, le Georges Leygues franchit le Goulet séparant la Rade de Brest de la haute mer et cingle vers Cherbourg où il arrive le 28 février pour une escale jusqu’au 4 mars.

Il sert ensuite de plastron aux défenses de l’Arsenal du 5 au 10 mars avant de cingler en direction du Havre où il fait escale du 11 au 17 mars, étant ouvert au public dans le cadre d’une grande opération de relations publiques ou de propagande selon les points de vue. Il reprend la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer en Manche du 18 au 23 mars avant de faire escale à Calais du 24 au 30 mars 1945.

Cette escale calaisienne est suivit d’un entrainement à la navigation et au combat de nuit du 31 mars au 5 avril, le croiseur relâchant à Dunkerque du 6 au 17 avril pour régler plusieurs problèmes techniques, les ouvriers des ACF apportant leur concours à l’équipage.

Le Georges Leygues reprend la mer le 18 avril direction l’Angleterre où il fait escale à Douvres du 19 au 24 avril puis à Chatham du 25 au 30 avril avant de rentrer à Brest le 5 mai, faisant une deuxième escale à Cherbourg du 1er au 3 mai.

Après une période d’entretien courant à flot du 6 au 25 mai, le croiseur léger sort pour entrainement au combat de nuit du 1er au 8 juin suivit d’un entrainement aviation du 12 au 20 juin avant de rentrer à Brest le lendemain 21 juin 1945.

Il ressort pour entrainement au combat du 26 juin au 7 juillet avant de gagner Lorient pour ravitaillement le 8 juillet. Il cingle de là en direction de Dakar pour entrainement au polygone de tir de Rufisque.

Arrivé à destination le 11 juillet 1945, il entraine ses canonniers (et par conséquence ses manœuvriers et ses «bouchons gras») du 12 au 24 juillet, rentrant à Brest le 30 juillet 1945.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août en compagnie de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant de rentrer à Brest le 25 août après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour une école à feux du 2 au 10 septembre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 septembre, mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 septembre avant de rallier Brest le lendemain 1er octobre 1945.

Le Georges Leygues débarque alors ses munitions et est échoué au bassin n°3 pour un grand carénage à partir du 5 octobre 1945. Les travaux concernent surtout une remise en état complète qu’il s’agisse de la coque (grattée et repeinte), des hélices (changement), de l’appareil propulsif (retubage des chaudières, inspection des turbines), de la catapulte (remplacée par une neuve) et l’armement (retubage des canons de 152 et de 90mm notamment).
Il est remis à flot le 14 avril 1946 et remorqué à quai dans la Penfeld pour des travaux complémentaires ne nécessitant pas de passage au bassin. Le 4 mai 1946, il est armé pour essais sortant du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Il sort à nouveau pour entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juillet puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 31 juillet au 7 août, rentrant à Brest le 12 août après une escale à Saint Malo du 8 au 11 août 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 13 au 30 août (permissions de l’équipage) avant de reprendre la mer pour essais et entrainement du 31 août au 8 septembre 1946.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

Le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier, la Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 23 novembre au 20 décembre (problème de chaudière) avant de sortir pour essais du 22 au 27 décembre suivit d’une remise en condition en mer d’Iroise du 28 décembre 1946 au  15 janvier 1947, rentrant à Brest le lendemain, 16 janvier 1947.

Il ressort pour un entrainement aviation du 27 janvier au 2 février avant une escale à Cherbourg du 3 au 7 février. Reprennant la mer, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 14 février avant une escale à  Dieppe du 15 au 21 février. Après un exercice de combat de nuit du 22 au 27 février, le croiseur léger fait escale au Havre du 28 février au 2 mars avant un exercice de combat avec lancement de torpilles de guerre du 3 au 12 mars. Il est de retour à Brest le 14 mars 1947.

Il sort à nouveau pour un exercice en compagnie de l’aviso-colonial Beautemps Beaupré gréé en temps de paix comme navire hydrographique. Du 15 au 27 mars, les deux navires se livrent à une série de joutes, l’aviso jouant soit un cargo rapide à protéger ou un raider à protéger. Les deux navires font escale à Saint Malo du 28 mars au 2 avril avant un nouvel exercice avec Ecole à feu du 3 au 12 avril, les deux navires rentrant à Brest le 14 avril 1947.

Après une période d’entretien à flot du 15 avril au 7 mai, le Georges Leygues sort pour essais du 8 au 12 mai avant remise en condition du 15 mai au 5 juin, le croiseur léger s’amarrant au quai des flottilles le 7 juin 1947.

Il sort à nouveau pour entrainement combiné du 12 au 30 juin 1947 avant une escale à Lorient du 1er au 5 juillet, rentrant à Brest le 6 juillet 1947.

Après une période d’indisponibilité du 7 au 25 juillet, le Georges Leygues sort pour essais du 26 au 29 juillet avant remise en condition du 30 juillet au 6 août 1947.

Après un exercice aviation du 9 au 16 août 1947, il participe à la remise en condition du croiseur léger La Gloire du du 21 août au 17 septembre en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne avant que les deux croiseurs ne rentrent le lendemain, 18 septembre 1947 à Brest.

Alors que le Montcalm est en grand carénage, les deux croiseurs légers de la 4ème DC disponibles quittent Brest le 25 septembre pour Dakar où les deux croiseurs arrivent le 1er octobre.

Après une escale jusqu’au 5 octobre, les deux croiseurs manœuvrent dans la région jusqu’au 27 octobre, effectuant des tirs au polygone de Rufisque, des entrainement à la navigation de combat, des lancement de torpilles. Après une nouvelle escale à Dakar du 28 octobre au 4 novembre, les deux croiseurs quittent l’AOF, font escale à Casablanca du 7 au 12 novembre avant de rentrer à Brest le 16 novembre 1947.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour entrainement du 21 novembre au 4 décembre, enchainant un exercice aviation (21 au 25 novembre), un exercice de défense aérienne à la mer (26 au 30 novembre) et un exercice de combat de nuit (1er au 4 décembre) avant de rentrer à Brest le lendemain 4 décembre 1947.

Du 15 au 22 décembre, Le Montcalm sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février.

Le Georges Leygues subit alors un grand carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 5 mars au 12 août 1948 pour une remise en état et une modernisation notamment au niveau de son électronique.

Remis à flot, il subit une courte période de travaux à quai avant d’être armé pour essais. Il sort ainsi du 22 au 25 août 1948 avec son sister-ship La Gloire puis après un ravitaillement rapide le 26 août, sortent de nouveau pour remise en condition du 27 août au 4 septembre en compagnie également du Montcalm remis des conséquences de son incendie.

Rentré à Brest le 5 septembre, le croiseur léger apprend le début de la seconde guerre mondiale quand il reçoit sur les ondes de la BBC écoutés par quelques officiers anglophiles et anglophones que la Norvège et le Danemark étaient soumis à de violents bombardements aériens allemands.

Caractéristiques de la classe Galissonnière

Classe La Galissonniere 2

Déplacement :  Les six croiseurs légers de classe La Galissonnière sont connus comme des croiseurs de 7600 tonnes mais ce déplacement est le déplacement Washington qui traduit en tonnes métriques donne 7720 tonnes. Le déplacement varie naturellement d’une unité à l’autre mais à l’entrée en guerre, les croiseurs déplacent 9400 tonnes lège et 10000 tonnes en charge.

Dimensions : Longueur entre perpendiculaires : 172m Longueur hors tout : 179.5m Largeur à la flottaison : 17.480m Tirant d’eau : 5.280m

Appareil Propulsif  : deux groupes de turbines alimentées en vapeur par quatre chaudières Indret à petits tubes développant 84000ch et entrainant deux hélices tripales.

Performances : La puissance nominale (84000ch ou 61814 kW) doit permettre d’atteindre 31 noeuds mais comme souvent les performances sont bien meilleures notamment aux essais, le meilleur étant le croiseur léger La Gloire qui avec un déplacement de 8008 tonnes développe une puissance de 116174ch pour une vitesse de 36.8 noeuds. Pour la distance franchissable, la distance franchissable moyenne est de 7000 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : La cuirasse de ceinture est épaisse de 105mm à comparer avec celle de l’Algérie, le croiseur lourd français le mieux protégé à une ceinture de 110mm. La ceinture des croiseurs légers se termine par une cloison de 60mm, une cloison longitudinale interne fait 20mm, le pont principal fait 38mm. Les tourelles triples de 152mm sont protégées à 100mm à l’avant, 50mm sur les côtés, 40mm à l’arrière et 45mm pour le toit. Le blockhaus bénéficie de 95mm de blindage sur les faces et 50mm sur le dessus.

Détection et conduite de tir : Ils reçoivent à leur mise en service 3 télémètres stéréoscopiques de 8m doubles OPL installés sur la tourelle de télépointage des 152mm, sur la tourelle II de 152mm et sur la tourelle III de 152mm; 2 télémètres stéréoscopiques de 4m OPL sur les tourelles de télépointage de 90mm. Ils disposent également d’un télémètre à coïncidence de 3m sur le blockaus, 4 télémètres à stéréoscopiques de 1m et deux télémètres à coïncidence de 0.80m.

Ils reçoivent également plusieurs radars entre 1941 et 1948, plus précisément un radar de navigation, un radar de veille air, un radar de veille surface et deux radars de conduite de tir

Armement :  9 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1930 (deux avant et une arrière) 8 canons de 90mm modèle 1926 de longueur de 50 calibres répartis en quatre affûts doubles et 8 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en quatre affûts doubles remplacées par des canons de 25mm Hotchkiss et de 37mm Schneider. Deux affûts lance-torpilles doubles de 550mm et douze grenades ASM.

Aviation : Une catapulte à air comprimé installée sur la tourelle de 152mm arrière et un Hangar pour deux hydravions installés juste derrière la tourelle III de 152mm. Les hydravions sont donc des Loire 130 puis des Dewoitine HD-731

Equipage : Les aménagements prévus pour les marchés imposent des logements pour un équipage de 557 hommes alors que les croiseurs légers ayant le statut de navire amiral voit leur effectif total porté à 577 hommes. L’effectif en temps de guerre doit être porté à 636 hommes (sans officier général à bord). En 1948, les effectifs théoriques sont de 674 hommes dont 32 officiers porté en temps de guerre à 764 hommes dont 32 officiers.

9-Croiseurs légers (12)

Le Montcalm

Le croiseur léger Montcalm en 1940

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Le Montcalm est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer le 15 novembre 1933 lancé le 26 octobre 1935 en présence de M.Pietri, ministre de la Marine. Son achèvement est perturbé par les grèves du printemps 1936 et un sabotage lié à la guerre d’Espagne.

Armé pour essais le 1er septembre 1936, il est mis sur rade le 4 janvier 1937 et effectue sa première sortie à la mer le 7 janvier 1937. Il quitte son chantier constructeur le 19 janvier soit avec près de trois mois de retard sur le calendrier initial qui prévoyait un départ pour Lorient le 15 octobre 1936.

Arrivé dans le Morbihan le 23 janvier, il entame aussitôt ses essais officiels  jusqu’à la fin du mois de mars, les démontages après essais ayant lieu du 24 mars au 3 août 1937. L’armement définitif est prononcé le 20 mai , la clôture d’armement prononcée le 1er novembre.

Il quitte Lorient le 12 novembre pour arriver à Brest le lendemain 13 novembre. Incorporé dans la 4ème DC nouvellement créée le 20 novembre 1937, le Montcalm est admis au service actif le 4 décembre 1937.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

De retour à Brest le 15 septembre 1940, le Montcalm est indisponible pour entretien à flot (travaux concernant les chaudières, l’artillerie et la catapulte aviation) du 18 septembre au 7 octobre avant de sortir pour essais du 9 au 13 octobre puis remise en condition du 15 au 27 octobre. Il est de retour à Brest le 29 octobre 1940.

Du 7 au 10 novembre, le Montcalm sort pour essais de nouvelles torpilles au large de Brest avant d’enchainer par un transport rapide entre Brest et Lorient le 12 novembre. Victime d’une avarie technique, le croiseur léger est immobilisé à Lorient du 13 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 18 novembre.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues avant d’enchainer par un entrainement d’aviation pour roder ses deux Loire 130 flambants neufs du 6 au 8 décembre.

Le croiseur effectue une quarantaine de lancement de jour et de nuit, par temps clair et couvert, l’hydravion une fois lancé allant mouiller au Poulmic ou étant récupéré par le croiseur non pas avec son tapis d’amerrissage (qui est débarqué au cours des travaux du mois de septembre) mais à la grue. Les deux hydravions effectuent aussi des simulations de mitraillage et de lancement de bombes sur cibles.

Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le Montcalm sort pour la première fois en 1941 du 3 au 8 janvier pour un exercice combinant défense aérienne à la mer et simulation de bombardement littoral contre les défenses du secteur de Brest. Il est de retour à Brest le 9 janvier.

Le 16 janvier 1941, la 4ème DC s’est parée de ses plus beaux atours pour une réunion de famille puisque les brestois accueillant les bizertins de la 2ème DC pour des manoeuvres communes auxquelles participent également des contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février). Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne pour rentrer en Tunisie.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Alors que La Gloire s’apprête à entre en grand carénage, le Montcalm et le Georges Leygues (navire-amiral de la 4ème DC) sortent pour exercice du 22 au 31 mars en mer d’Iroise puis du 2 au 15 avril dans le Golfe de Gascogne.

Après une période d’indisponibilité du 16 avril au 4 mai, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 5 au 9 mai avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 12 au 27 mai 1941.

Le Montcalm effectue ensuite une série de missions de transport entre Brest et Dunkerque, la grande ville du nord et surtout nouvelle station navale pour l’Escadre Légère du Nord.

Le croiseur léger effectue quatre rotations (2 au 7 juin, 10 au 15 juin, 19 au 24 juin et 30 juin au 4 juillet) pour transporter du matériel et tester le temps nécessaire pour transporter des renforts entre Brest et Dunkerque.

Rentré à Brest le 4 juillet,  il sort pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 13 juillet avant de faire défiler sa compagnie de débarquement dans les rues de Brest le 14 juillet.

Le 14 juillet 1941 est signée la charte de parrainage faisant de Nimes, la ville marraine du croiseur léger, le marquis de Montcalm étant né au château de Candiac près de Nimes en 1712.

Du 15 au 22 juillet 1941, il est en travaux à flot pour modernisation de sa DCA avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles par huit canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en quatre affûts doubles en attendant la disponibilité de canons de 37mm Schneider fort demandés par l’armée de l’air, l’armée de terre et donc la marine pour ses navires mais également pour la protection de ses bases à terre.

Il reprend la mer pour entrainement du 27 juillet au 7 août en solitaire avant une escale à Cherbourg du 8 au 13 août. Reprenant la mer le lendemain 14 août, il retrouve au large du Cotentin son sister-ship Georges Leygues pour une série d’exercice jusqu’au 2 septembre, rentrant à Brest le 7 septembre après une escale à Saint Malo du 3 au 6 septembre 1941.

Le Montcalm sort pour un entrainement en solitaire du 10 au 17 septembre (combat antisurface) suivit d’un duel avec les batteries côtières du secteur de Brest les 19 et 20 novembre. Rentré à sa base, il refait le plein de carburant et reprend l’entrainement, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 27 novembre et des lancement de torpilles du 29 novembre au 2 décembre 1941.

Revenu à son port, il se ravitaille rapidement et sort dès le lendemain, 3 décembre en compagnie du Georges Leygues pour assurer jusqu’au 17 décembre la remise en condition du croiseur léger Gloire qui  à leur retour à Brest le lendemain 18 décembre, retrouve son pavillon de navire-amiral de la 4ème Division de Croiseurs.

Le Montcalm sort à nouveau du 21 au 25 décembre  pour entrainement au combat de nuit avant de passer la fin de l’année au quai des flottilles.

La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.
Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs de la 4ème DC sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février, rentrant à Brest le 19 février.

Après une ultime sortie du 22 au 26 février, le Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 le 1er mars 1942 pour cinq mois de travaux.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande vitesse. La catapulte est débarquée, démontée en atelier, remontée, testée à terre et sera réinstallée sur le croiseur après sa sortie du bassin.

Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés et la DCA est renforcée. Aux huit canons de 25mm Hotchkiss en quatre affûts doubles s’ajoutent douze canons de 37mm Schneider modèle 1941 en six affûts doubles donnant enfin au croiseur français une DCA digne de ce nom.

Un radar de navigation et un radar de veille surface sont également installés mais leur mise au point et l’élimination des interférences prendra du temps.

Remis à flot le 4 août 1942, le croiseur léger subit une période de travaux complémentaires à quai du 5 au 27 août avant les essais à la mer menés du 28 août au 2 septembre. Le temps de charger ses munitions et de recompléter ses soutes, le Montcalm sort en compagnie de son sister-ship Gloire pour sa remise en condition du 3 au 15 septembre 1942.

Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Montcalm sort pour entrainement en solitaire du 26 novembre au 4 décembre avant une escale à La Rochelle du 5 au 8 décembre, rentrant à Brest le 10 décembre. Le 12 décembre, le Montcalm appareille de Brest en compagnie du Georges Leygues, retrouvant le lendemain au large du Cotentin le croiseur léger Gloire. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble jusqu’au 20 décembre avant de rentrer ensemble dans la soirée.

Alors que le Georges Leygues entre en carénage jusqu’au mois de mai, le Montcalm sort pour un entrainement au combat du 26 au 30 décembre avant de rentrer à Brest le 31 décembre pour passer la Saint Sylvestre au quai des flottilles.

Le 12 janvier 1943, le croiseur léger Montcalm quitte Brest, franchit le goulet dans un épais brouillard avant de retrouver en haute mer son sister-ship Gloire pour une croisière en mer du Nord.

Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.

Après une période d’entretien à flot du 19 février au 5 mars, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 6 au 12 mars avant remise en condition du 14 au 24 mars suivit par un entrainement aviation du 27 mars au 4 avril. Il rentre à Brest le lendemain 5 avril 1943.

Après une courte sortie en mer d’Iroise au profit d’officiers de réserve du 7 au 17 avril, le Montcalm participe du 24 avril au 12 mai à la remise en condition du Georges Leygues en compagnie du navire amiral de la 4ème DC, le croiseur léger Gloire. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le 4 juin 1943, le Montcalm quitte Brest pour Dakar afin d’effectuer une école à feu un peu particulière puisqu’il à été choisit pour tester de nouveaux obus. Après une escale à Casablanca du 8 au 11 juin, il arrive à Dakar le 14 juin pour une intensive campagne de tir menée du 15 au 20 juin.

Après un école à feu plus classique menée du 22 au 27 juin et des lancement de torpilles du 28 juin au 2 juillet, le croiseur léger rentre à Brest le 9 juillet.

Le 13 juillet, le croiseur léger Montcalm quitte Brest pour Saint Malo où il participe le lendemain à une mini revue navale en compagnie de ses deux sister-ship et du pétrolier Var  avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298, de bimoteurs d’assaut Bloch MB-175T et de bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août. Après une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août, la 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 13 août au 12 septembre, le Montcalm sort pour essais du 13 au 15 septembre avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 17 au 27 septembre. Il est de retour à Brest le 28 septembre dans la soirée.

Le 1er octobre 1943, le Montcalm et le Georges Leygues quittent le quai des Flottilles, traversent la rade de Brest et franchissent le goulet pour retrouver la haute mer mais également leur sister-ship Gloire et la 1ère DCT composée des vétérans Jaguar Chacal et Léopard dont le désarmement est prévu pour 1944 quand entrerons les très modernes et très puissants Bayard Du Guesclin et Turenne.

La Gloire et les trois contre-torpilleurs étaient en mer depuis le 24 septembre pour exercices, se ravitaillant à la mer le 30 septembre auprès du pétrolier Var.Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Du 4 au 10 novembre, le Montcalm sort pour un entrainement en mer d’Iroise, retrouvant le lendemain 11 novembre son sister-ship en baie de Douarnenez. Les deux croiseurs appareillent ensemble le lendemain 12 novembre, subissant l’assaut des formations de l’aéronavale basée à terre pour un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 23 novembre, les deux croiseurs rentrant à Brest sous couverture de l’aviation le 24 novembre 1943.

Le Montcalm sort à nouveau pour entrainement du 1er au 7 décembre, entrainement dédié à la navigation de combat et au combat de nuit. Après un rapide ravitaillement à Brest le 8 décembre, il ressort du 9 au 17 décembre pour un entrainement commun avec le Georges Leygues avant que les deux croiseurs ne rentrent à Brest le 21 décembre après une escale à Lorient du 18 au 20 décembre 1943.

La première sortie de l’année 1944 est particulièrement mouvementée. Quittant Brest le 12 janvier, le croiseur léger manoeuvre en solitaire du 13 au 21 janvier.

Alors qu’il se rendait à Bordeaux pour une escale de cinq jours, il est prit dans une violente tempête qui provoque un grand nombre de dégâts aux superstructures et plusieurs voies d’eau. La catapulte est arrachée et perdue en mer avec l’hydravion présent à poste, la grue aviation est tordue et une partie des pièces de DCA à rejoint Neptune.

Le croiseur se réfugie dans l’estuaire de la Loire le 24 janvier. Mis au bassin dans la forme n°1 du port de commerce, il est remis en état au cours de travaux menés jusqu’au 13 février. A noter que ni la catapulte ni la grue sont remplacées, un grand carénage étant prévu à l’automne.

Le croiseur sort pour essais au large de Saint-Nazaire du 14 au 18 février avant une escale à Bordeaux du 19 au 26 février. Le croiseur léger rentre ensuite à Brest le 28 février 1944.

Le croiseur léger, toujours navire-amiral de la 4ème DC sort pour entrainement au combat de nuit du 5 au 10 mars avant un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 17 mars. Alors qu’il s’apprête à franchir le goulet, il reçoit le SOS du cargo Artésien (Compagnie des Bâteaux à Vapeur du Nord) (3152 tjb).

Ce dernier était parti de Liverpool avec un chargement de charbon à destination d’Anvers afin de pallier une grève dans les charbonnages d’Outre-Quiévrain. Victime d’une avarie totale de propulsion au large des Côtes du Nord (Auj. Côtes d’Armor), il lance un SOS dans la soirée du 19 mars.

Le croiseur léger se déroute et file à 30 noeuds pour retrouver le cargo en fâcheuse posture. Il tente de passer une remorque mais celle-ci casse. Alors qu’il effectue une deuxième tentative, le cargo commence à s’enfoncer par l’arrière, entrainant l’évacuation de 54 hommes d’équipage, récupérés par le croiseur qui assiste au naufrage d’un cargo construit en 1921.

Les marins du cargo à bord, le croiseur rentre à Brest le 22 mars 1944 pour débarquer ses passagers et se ravitailler en carburant. Il reprend la mer le 24 mars, mouille en baie de Douarnenez du 25 mars au 2 avril avant de sortir en mer d’Iroise pour un exercice de combat en solitaire du 3 au 12 avril avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.

Après un entrainement au combat de nuit du 19 au 24 avril et un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 26 avril au 2 mai, le croiseur léger Montcalm participe à la remise en condition de son sister-ship Gloire.

C’est d’abord un entrainement en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant d’enchainer par une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai.

L’École à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944. Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait donc suppléé durant son immobilisation.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Le Montcalm est indisponible du 25 juillet au 10 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il reprend la mer pour essais du 11 au 15 août avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 18 au 30 août 1944.

Du 7 au 17 septembre, le Montcalm sort pour un entrainement de division en compagnie de ses deux sister-ship de la 4ème DC. Il enchaine ensuite par l’exercice Prométhée mené lui aussi dans le Golfe de Gascogne.

La 4ème DC opère en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec les sous-marins de la 5ème escadre.

Rentré à Brest le 16 octobre 1944, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le 20 octobre au bassin n°3 pour un nouveau carénage.

Outre les travaux d’entretien courant notamment concernant les œuvres vives inaccessibles à la mer, le croiseur voit son électronique modifiée, sa DCA légère modifiée avec seize canons de 25mm en quatre affûts quadruples et douze canons de 37mm Schneider toujours en affûts doubles. Une nouvelle catapulte et une nouvelle grue aviation sont également embarquées.

Remis à flot le 12 mars 1945, le Montcalm subit une période de travaux à quai, amarré dans la Penfeld et ce jusqu’au 14 avril 1945 quand il est armé pour essais. Il sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.

Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire. Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à  Brest le 17 juin 1945.

Le Montcalm sort de nouveau pour entrainement du 21 au 30 juin, entrainement en mer d’Iroise suivit par une escale à Liverpool du 1er au 5 juillet puis à Belfast du 7 au 12 juillet, rentrant à Brest le 14 juillet 1945.
Le croiseur léger est à nouveau à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 17 au 21 juillet puis un entrainement aviation pour roder son nouveau détachement équipé de deux Dewoitine HD-731 du 23 au 30 juillet. Il rentre à Brest le lendemain 1er août.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (composée alors des vétérans Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant un retour à Brest le 25 août qui succède à une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.

Le Montcalm est indisponible (problème de chaudière) du 2 au 14 octobre, sortant pour essais du 15 au 18 octobre. Déclaré bon pour le service, il retrouve au large de Brest le 22 octobre son sister-ship La Gloire pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.

Après un exercice aviation du 17 au 21 novembre, le Montcalm manoeuvre avec son sister-ship La Gloire du 26 au 30 novembre (exercice de combat de nuit) avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre suivi d’un retour à Brest le 9 décembre 1945.

Après une indisponibilité accidentelle du 13 au 18 décembre (problème électrique), le Montcalm sort pour essais les 19 et 20 décembre avant un entrainement au large de Brest du 21 au 24 décembre quand il rentre dans ses pénates pour ne plus en bouger jusqu’au passage à la nouvelle année.

La première sortie de l’année 1946 à lieu pour le Montcalm du 5 au 15 janvier quand il simule un croiseur corsaire cherchant à forcer l’entrée du Goulet pour ravager les installations du port de Brest. Il entraine ainsi aussi bien l’aviation chargée de le retrouver que les batteries côtières du secteur de Brest qui peuvent ainsi régler leurs armes.

Rentré à Brest le lendemain 16 janvier, il ressort le 20 janvier pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Gloire.

Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command qu’il s’agisse d’avions torpilleurs Bristol Beaufort _anciens mais encore efficaces_ ou de son successeur, le Beaumont sans parler des chasseurs bombardiers De Havilland Mosquito. Les deux croiseurs font ensuite escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.

Après une sortie au profit d’ouvriers de l’Arsenal et de leurs familles les 27 et 28 février, le Montcalm reprend l’entrainement par une sortie de cinq jours en mer d’Iroise et ce du 3 au 8 mars avant de rentrer à Brest le 9 mars.

Après une période d’entretien à flot du 10 au 15 mars, le croiseur léger quitte Brest le 17 mars pour Dakar où il arrive le 22. Il effectue une Ecole à feu du 23 mars au 4 avril, se ravitaille au mouillage à Dakar le 5 avril avant de rentrer directement à Brest le 12 avril 1946.

Dès le lendemain, 13 avril 1946, le Montcalm quitte Brest en compagnie de son sister-ship La Gloire. Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.

Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Le Montcalm est indisponible du 15 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 13 au 18 août avant de reprendre l’entrainement en solitaire du 21 août au 7 septembre 1946, rentrant à Brest le 10 après une escale à Belle-Ile du 7 au 9 septembre.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place et en raison de la taille limitée du port basque) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe occasionnel avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne, port alimenté par le pétrole texan et vénézuélien.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot (électronique, catapulte et tourelle III de 152mm) du 25 novembre au 4 décembre, le Montcalm sort pour essais du 5 au 9 décembre suivit d’un nouvel entrainement en compagnie du Georges Leygues et ce du 11 au 18 décembre. Après une escale à Lorient du 19 au 23 décembre, les deux croiseurs sont de retour à Brest le 24 décembre au matin.

Alors que La Gloire est entré en carénage le 2 janvier, le Montcalm (navire-amiral de la 4ème DC) et le Georges Leygues sortent pour un premier entrainement en mer d’Iroise du 7 au 15 janvier suivit d’une escale à Cherbourg du 16 au 20 janvier.

Reprenant la mer, les deux croiseurs manœuvrent du 21 au 31 janvier avant de faire escale à Portsmouth du 1er au 5 février où dit-on, les jeunes marins français ont eu un sacré succès auprès des jolies anglaises au grand dam leurs parents et de leurs soupirants anglais.

Du 6 au 13 février, les deux croiseurs légers subissent les assauts de bombardiers anglais et d’avions torpilleurs français dans un exercice de défense aérien commun qui est suivit d’une escale au Havre du 14 au 17 février. Après un ultime exercice de combat antisurface du 18 au 22 février, les deux croiseurs rentrent à Brest le 24 février au matin.

Le Montcalm reprend la mer le 2 mars pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 12 mars quand il retrouve à Cherbourg son sister-ship Georges Leygues. Les deux croiseurs manœuvrent au large du Cotentin du 17 au 27 mars avec notamment un entrainement à l’observation de pilotes de l’aéronavale et l’entrainement des défenses du secteur de Cherbourg.

Rentré à  Brest le 28 mars, le Montcalm subit une évaluation technique du 29 mars au 4 avril avant une courte sortie en mer au large de Brest du 5 au 9 avril. Il est de retour au quai des flottilles le lendemain 10 avril 1947.

Le 17 avril 1947, le croiseur léger Gloire est armé pour essais. Il sort pour tester ses nouveaux équipements et ses nouvelles installations du 18 au 23 avril avant sa remise en condition opérationnelle effectuée du 25 avril au 3 mai effectuée en compagnie du Montcalm. Le lendemain, 4 mai, La Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le 10 mai 1947, les croiseurs légers Montcalm et Georges Leygues appareillent pour exercices dans le Golfe de Gascogne. Le programme réalisé est particulièrement copieux : défense aérienne à la mer, entrainement aviation, combat antisurface de jour et de nuit, raids amphibies.

Du 11 au 17 mai, des avions-torpilleurs et des bombardiers de l’armée de l’air comme de la marine attaquent les croiseurs avec beaucoup de réalisme. Trop parfois que ce soit le 12 mai quand une torpille d’exercice heurte l’arrière du Montcalm sans provoquer d’autre dégâts qu’une légère déformation et une timide voie d’eau ou plus dramatique le 13 mai quand un Bloch MB-175T s’écrase en mer après avoir décroché.

Après ravitaillement à Lorient le 18 mai, les deux croiseurs entrainent leurs détachement aviation composé de deux Dewoitine HD-731 chacun et ce du 19 au 31 mai avec comme à chaque fois des lancements avec ou sans armes, des récupération à la grue de jour mais également de nuit.

Après un nouveau ravitaillement cette fois à Saint Nazaire le 1er juin, les deux croiseurs vont se livrer à une série de joutes nautiques, de jour comme de nuit du 2 au 17 juin avec tirs simulés et réels de canons de 152mm et de 90mm sans parler de plusieurs lancement de torpilles d’exercices.

Ravitaillé à la mer par le pétrolier Var le 18 juin, les deux croiseurs embarquent à Lorient une compagnie du 65ème RI de Nantes pour un raid amphibie sur l’île d’Ouessant. Les deux croiseurs simulent un bombardement de l’île finisteriennes le 20 juin avant de débarquer leurs compagnies de débarquement qui s’emparent du port pour permettre l’arrivée des fantassins nantais. Les deux croiseurs rentrent ensuite à Brest le 25 juin 1947.

Après deux courtes sorties du 2 au 7 juillet et du 9 au 13 juillet, le croiseur léger Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 15 juillet au 2 décembre 1947 pour une remise en état complète mais pas à proprement parler de modernisation.  Sorti du bassin le 2 décembre donc, il est en travaux à quai jusqu’au 14 décembre 1947. il est armé pour essais le 15 décembre.

Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.

Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Montcalm et Gloire quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.

Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique à bonne vitesse et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.

Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire à intercepter.

Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs sont à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis  après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.

Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril 1948.

Après une période d’entretien à flot du 30 avril au 12 mai, le Montcalm sort pour essais du 13 au 18 mai avant remise en condition du 19 au 31 mai, revenant à Brest le 2 juin.

Après une sortie pour entrainement au combat de nuit du 5 au 12 juin, il fait escale à Bordeaux du 13 au 17 juin avant de gagner Dakar pour une Ecole à feu à Rufisque. Arrivé à Dakar le 22 juin, il effectue une Ecole à feu  du 23 juin au 2 juillet avant de rentrer à Brest le 7 juillet 1948.

Le lendemain, 8 juillet, le croiseur léger est au mouillage dans la rade-abri, devant appareiller pour un exercice dans le Golfe de Gascogne. Un incendie se déclare dans le hangar aviation, détruisant un Dewoitine HD-731.

L’incendie s’étend et nécessite le noyage des soutes à munitions de 90mm et de la tourelle II de 152mm. L’intervention rapide d’autres navires sur rade et de deux remorqueurs de la Direction du Port sauve le croiseur.

Mis à sec au bassin n°2 le 10 juillet 1948, il est réparé en quinze jours, les dégâts jugés importants au premier abord (on parla même «à chaud» d’un désarmement) sont moins sérieux qu’imaginé et dès le 4 août 1948, il est remis à flot pour essais.

Après des essais à la mer du 4 au 9 août, il ressort pour remise en condition du 10 au 20 août avant de participer à la remise en condition du Georges Leygues du 27 août au 4 septembre 1948.

9-Croiseurs légers (11)

La Gloire

Le croiseur léger La Gloire en 1937

Le croiseur léger La Gloire en 1937

-La Gloire est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 13 novembre 1933 et lancé le 28 septembre 1935. Armé pour essais le 1er janvier 1937, la Gloire quitte Bordeaux le 23 mars, mouille au Verdon pour la nuit du 23 au 24 mars avant d’arriver à Lorient, son port d’armement le 25 mars 1937.

Les essais officiels ont lieu du 13 avril au 23 mai, les démontages commençant le 24 mai. L’armement définitif est prononcé le 15 juillet et les démontages s’achèvent le 13 septembre. La clôture d’armement est du 15 novembre 1937. Le croiseur quitte Lorient le 17 novembre 1937 et arrive à Brest le lendemain, 18 novembre.

Le Montcalm arrive à Brest le 13 novembre et la Gloire le 18 novembre donc, retrouvant le Georges Leygues arrivé dès le 23 avril 1937.

Les trois croiseurs sont admis au service actif le 4 décembre 1937, formant la 4ème division de croiseurs sous le commandement du contre-amiral Godfroy.

A peine constituée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d’endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.

Affecté officiellement à l’Escadre de l’Atlantique et à la 4ème DC, le croiseur léger Gloire va accompagner le croiseur de bataille Dunkerque pour un transport d’or au Canada en décembre 1939 peu avant la fin de la guerre de Pologne.

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

Arrivé à  Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Gloire, navire-amiral de la division sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région.

Indisponible du 21 octobre au 12 novembre, La Gloire sort pour essais du 13 au 18 novembre avant remise en condition en compagnie de ses deux congénères du 20 novembre au 4 décembre. La Gloire termine l’année par deux petites sorties locales du 8 au 12 décembre et du 15 au 22 décembre 1940 en solitaire.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC retrouve la 4ème DC. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

La 2ème DC mouille en rade de Brest jusqu’au 16 février ce qui permet aux amoureux de notre marine d’admirer le spectacle rare des six unités d’une même classe rassemblés au même endroit et au même moment.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février.

Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une École à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941. Le 21 mars 1941, la ville d’Angers devient ville-marraine du croiseur léger

Le croiseur léger Gloire navire-amiral de la 4ème DC sort en solitaire du 25 mars au 4 avril pour entrainement avant de transférer son pavillon de navire-amiral au Georges Leygues pour entrer  en carénage.

Munitions débarquées et soutes vidangées, le croiseur léger est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest le 22 avril 1941 pour une profonde remise en état et un début de modernisation avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre  affûts doubles par six canons de 25mm Hotchkiss en trois affûts doubles en attendant la disponibilité des canons de 37mm Schneider.

La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines visitées. Les locaux-vie sont remis en état tout comme la catapulte.

Remis à flot le 25 octobre 1941, il est amarré à quai à proximité du bassin n°2 où le Bretagne était en pleine refonte. Les travaux achevés, le croiseur léger est armé pour essais le 17 novembre, sortant du 18 au 30 novembre avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship dans le Golfe du Gascogne du 3 au 17 décembre 1941.

Le 18 décembre, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC et sort du 19 au 25 décembre pour un entrainement en solitaire, rentrant au port le 26 décembre à l’aube en ayant souffert de quelques dégâts provoqués par un océan déchainé.

Indisponible du 27 décembre 1941 au 6 janvier 1942 pour réparations à flot, La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.

Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février avant de rentrer à Brest le 19 février.

Alors que le Montcalm va subir un grand carénage (bassin n°3 du 1er mars au 4 août 1942), la Gloire et le Georges Leygues subissent des travaux à flot pour moderniser leur DCA et ce du 21 février au 2 mars.

Le croiseur léger Gloire qui disposait déjà de six canons de 25mm en trois affûts doubles va recevoir trois autres affûts doubles de 25mm et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles.

La Gloire et le Georges Leygues appareillent le 4 mars 1942 pour un exercice en compagnie de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) en Manche, la 4ème DC et la 3ème DCT cherchant à s’intercepter mutuellement (5 au 17 mars).

Les deux croiseurs et les trois contre-torpilleurs font escale à Cherbourg du 18 au 22 mars, au Havre du 23 au 27 mars, à Dunkerque du 29 mars au 4 avril, sur l’île de Wight du 6 au 11 avril avant de rentrer à Brest le 15 avril après un nouvel exercice du 12 au 14 avril.

La Gloire sort pour entrainement du 22 avril au 3 mai en mer d’Iroise, un entrainement combiné avant un entrainement aviation du 6 au 14 mai pour amariner les deux Dewoitine HD-731 qui remplaçaient les Loire 130 auparavant utilisés. Il rentre à Brest le 16 mai 1942.
Le 25 mai 1942, les croiseurs légers Gloire et Georges Leygues quittent Brest pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer du 25 mai au 3 juin, ravitaillement à Lorient le 4 juin, combat de nuit du 5 au 9 juin, bombardement littoral au large de Quiberon du 11 au 27 juin et escorte/attaque de convois du 28 juin au 7 juillet.

Rentré à Brest le 8 juillet, le croiseur léger Gloire est indisponible jusqu’au 21 juillet  1942 quand il sort pour essais jusqu’au 26 juillet avant remise en condition du 28 juillet au 12 août 1942.

Il sort pour entrainement du 16 au 24 août en solitaire puis participe à la remise en condition du Montcalm en sortant du 3 au 15 septembre 1942. Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant de reprendre la mer pour un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

La Gloire quitte Brest le 25 novembre pour un exercice en solitaire jusqu’au 9 décembre quand il fait escale à Cherbourg jusqu’au 12 décembre. Reprenant la mer, le croiseur léger retrouve ses deux sister-ships pour un exercice commune du 13 au 20 décembre quand les trois croiseurs rentrent à Brest, le Georges Leygues devant subir un grand carénage (22 décembre 1942 au 12 avril 1943 au bassin n°3).

La première sortie de l’année 1943 à lieu pour le croiseur Gloire du 4 au 8 janvier pour un exercice de manoeuvre avant un mouillage en baie de Douarnenez jusqu’au 12 janvier quand il reprend la mer pour retrouver son sister-ship Montcalm pour une croisière en mer du Nord.

Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.

Le croiseur léger Gloire quitte Brest le 25 février, fait escale à Lisbonne du 28 février au 2 mars avant d’arriver à Dakar le 5 mars. Après une escale à Dakar jusqu’au 8 mars, il effectue une Ecole à feu du 9 au 22 mars avant une nouvelle escale à Dakar du 23 au 27 mars avant de traverser l’Atlantique pour gagner Cayenne où il fait escale du 1er au 5 avril avant de gagner Fort de France où il fait escale du 8 au 12 avril. Il rentre à Brest le 18 avril 1943.

Les croiseurs légers Gloire et Montcalm participent à la remise en condition du Georges Leygues du 24 avril au 12 mai, la 4ème DC faisant escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Après une période d’indisponibilité du 1er au 20 juin, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 21 au 27 juin avant remise en condition du 29 juin au 12 juillet 1943.

Le 14 juillet 1943, la 4ème DC effectue une mini revue navale au large de Saint Malo en compagnie du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Le pétrolier Var

Le pétrolier Var

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs et de bimoteurs d’assaut (Bloch MB-175T et Lioré et Olivier Léo 456).

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août avant une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août. La 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Le croiseur léger Gloire sort pour entrainement du 20 au 27 août avant une escale à Lorient du 28 août au 1er septembre avant un nouvel entrainement du 2 au 12 septembre marqué par un ravitaillement avec le pétrolier Var avec qui le croiseur léger rentre à Brest le 17 septembre après une escale à Saint-Nazaire du 13 au 16 septembre 1943.

Le navire-amiral de la 4ème DC quitte à nouveau Brest le 24 septembre 1943 pour un exercice en mer d’Iroise en compagnie de la 1ère DCT (Jaguar Léopard Chacal) jusqu’au 30 septembre quand les quatre navires se ravitaillent auprès du Var.

Le lendemain 1er octobre, les Georges Leygues et Montcalm sortent de Brest et retrouvent leur sister-ship ainsi que les contre-torpilleurs. Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Le croiseur Gloire sort pour entrainement au combat de nuit du 1er au 5 novembre puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 14 novembre.

Le 20 novembre 1943, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau grand carénage. Il est échoué le lendemain dans le bassin n°3 au Laninon, ayant pour voisin le cuirassé Provence en pleine refonte/reconstruction pour le transformer en escorteur de porte-avions.

La coque est grattée, sablée et repeinte _certains éléments sont remplacés car corrodés_ , les hélices sont démontées et remises en état. Au niveau de l’armement, les canons de 152mm et de 90mm voient leurs tubes changés (les précédents étaient d’origine) et les pièces légères sont remplacées.  La catapulte est changée tout comme les Dewoitine HD-731. Des radars sont installés et les locaux-vie sont refondus.

Le croiseur léger quitte le bassin n°3 le 7 avril 1944 pour des travaux complémentaires à quai jusqu’au 25 avril quand il est armé pour essais. Il sort pour essais de certification et de validation du 26 avril au 6 mai avant de rentrer à Brest pour charger ses munitions et recompléter ses soutes.

Il sort en compagnie du croiseur léger Montcalm pour remise en condition d’abord en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai pour trois jours d’escale.

L’Ecole à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944.  Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait suppléé durant son immobilisation.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.  Après une période d’indisponibilité du 25 juillet au 12 août, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 13 au 18 août avant remise en condition du 19 août au 2 septembre date à laquelle il est de nouveau pleinement opérationnel.

Après une sortie avec ses deux sister-ship du 7 au 17 septembre, le croiseur Gloire et ses deux sister-ship participe aux manoeuvres Prométhée en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM.

Alors que le Montcalm entre en grand carénage (bassin n°3 du 20 octobre 1944 au 12 mars 1945, disponibilité prévue mi-avril), les croiseurs légers Gloire et Georges Leygues quittent Brest le 22 octobre pour une croisière en Amérique du Nord.

Après une traversée de l’Atlantique à bonne vitesse, les deux croiseurs font escale à Terre Neuve du 27 octobre au 3 novembre, mouille à Saint Pierre et Miquelon du 4 au 5 novembre, à Halifax du 6 au 9 novembre, à Québec du 10 au 13 novembre et enfin à Montréal du 15 au 18 novembre où l’accueil des québecois est plus que chaleureux.

Remontant le Saint Laurent, il fait ensuite escale à Boston du 25 au 28 novembre et à New York du 30 novembre au 3 décembre avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 8 décembre 1944. Le croiseur léger Gloire sort encore pour entrainement en mer d’Iroise du 12 au 16 décembre et du 20 au 24 décembre, passant la fin de l’année 1944 à quai.

La première sortie de l’année pour le croiseur Gloire à  lieu du 7 au 20 janvier avant une escale à Saint Malo du 21 au 24 janvier avant un retour à Brest le 25 janvier 1945. Les deux croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent ensemble pour exercice de défense aérienne à la mer du 30 janvier au 7 février puis pour exercice de combat de nuit du 9 au 13 février avant de rentrer à Brest le 15 février 1945.

Après une période d’entretien à flot du 16 février au 2 mars, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 3 au 7 mars avant remise en condition du 8 au 20 mars, jour où le Montcalm sort de bassin  où il était échoué depuis le mois d’octobre.

En attendant de participer aux essais et à la remise en condition de son sister-ship, le croiseur léger Gloire sort pour entrainement au combat antisurface du 25 au 31 mars puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 avril 1945 avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.

Le 14 avril 1945, le croiseur léger Montcalm est armé pour essais et sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.

Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire.

Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à  Brest le 17 juin 1945.

Après une période d’indisponibilité du 18 juin au 4 juillet (entretien courant et permissions de l’équipage), le croiseur léger Gloire sort pour essais du 5 au 12 juillet avant reprise de l’entrainement du 15 juillet au 5 août, le tout en solitaire.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant de rentrer à Brest le 25 août après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.

La Gloire sort pour entrainement aviation du 5 au 10 octobre avant une escale à Cherbourg du 11 au 14 octobre. Quittant le port normand, le croiseur léger subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 22 octobre avant de retrouver au large de Brest son sister-ship Montcalm pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.

Le croiseur léger Gloire quitte Brest le 15 novembre,  manoeuvre seul jusqu’au 25 novembre avant de retrouver le Montcalm pour un exercice de combat de nuit du 26 au 30 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre avant de rentrer à Brest le 9 décembre 1945. Après un ultime exercice de combat antisurface du 14 au 25 décembre, le croiseur léger Gloire rentre à Brest le 26 décembre et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’indisponibilité du 27 décembre 1945 au 12 janvier 1946, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 13 au 18 janvier avant de reprendre l’entrainement en compagnie du Montcalm à partir du 20 janvier quand les deux croiseurs quittent Brest, embouquent le Goulet pour gagner la haute mer.
Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command. Les deux croiseurs font escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.

Le croiseur léger Gloire sort pour un entrainement aviation du du 1er au 8 mars avant une escale à Lorient du 9 au 14 mars. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mars, le croiseur léger fait escale à Bordeaux du 23 au 28 mars, date à laquelle il reprend la mer pour un exercice de lancement de torpilles du 29 mars au 4 avril avant une nouvelle escale à La Pallice du 5 au 9 avril 1946.

Le croiseur léger gagne Lorient le 10 avril, charge du  matériel pour l’Arsenal de Brest et rentre dans le grand port du Ponnant où il arrive le lendemain 11 avril. Le matériel débarqué, il se ravitaille et reprend la mer pour un entrainement en compagnie de son sister-ship Montcalm revenu d’une Ecole à feu à Rufisque.

Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.

Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 20 juillet au 15 août, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 16 au 21 août avant remise en condition du 23 août au 7 septembre 1946.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne. Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplètant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

Le croiseur léger Gloire sort pour un nouvel entrainement avec Ecole à feu du 2 au 12 décembre avant de rentrer à Brest le 15 décembre après une escale à Lorient du 12 au 14 décembre.

Il entre ensuite en grand carénage, débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes avant d’être échoué au bassin n°3 le 20 décembre 1946. La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices sont changées.  Au niveau de l’armement, les canons de 152mm sont retubés tout comme ceux de 90mm, les tubes lance-torpilles défectueux lors des récents exercices sont changés.

La DCA légère est renforcée, passant de six affûts doubles de 25mm et quatre affûts doubles de 37mm à huit affûts doubles de 25mm, deux affûts quadruples et deux affûts doubles de 37mm soit un total de seize canons de 25mm et douze canons de 37mm contre respectivement douze et huit pièces avant refonte.  L’électronique est modernisée, la catapulte est changée sans oublier des travaux moins visibles concernant la propulsion et les locaux-vie.

Remis à flot le 4 avril 1947, le croiseur léger Gloire subit une période de travaux à quai jusqu’au 17 avril 1947 quand il est armé pour essais, sortant du 18 au 23 avril pour roder ses nouveaux équipements avant d’entrainer son équipage du 25 avril au 3 mai en compagnie du Montcalm qui l’avait remplacé comme navire-amiral de la 4ème DC durant son immobilisation, reprenant son du le 4 mai 1947.

Le croiseur léger La Gloire appareille le 15 mai 1947 en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, du croiseur lourd Foch, des trois contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars), de trois sous-marins et du PRE La Seine direction Greenock où la division occasionnelle baptisée Force G arrive le 21 mai.

Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester (classe Town) et six destroyers.

Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM en liaison avec le Coastal Command, de défense aérienne à la mer avec le concours des bombardiers du Bomber Command, de raids amphibies (mise à terre des compagnies de débarquement, transport de Royal Marines), de tir contre la terre…………. .

Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.

Le croiseur léger Gloire est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juillet au 12 août avant essais à la mer du 13 au 17 août avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 21 août au 17 septembre en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne avant que les deux croiseurs ne rentrent le lendemain, 18 septembre 1947 à Brest.

Alors que le Montcalm est en grand carénage, les deux croiseurs légers de la 4ème DC disponibles quittent Brest le 25 septembre pour Dakar où les deux croiseurs arrivent le 1er octobre. Après une escale jusqu’au 5 octobre, les deux croiseurs manœuvrent dans la région jusqu’au 27 octobre, effectuant des tirs au polygone de Rufisque, des entrainement à la navigation de combat, des lancement de torpilles.

Après une nouvelle escale à Dakar du 28 octobre au 4 novembre, les deux croiseurs quittent l’AOF, font escale à Casablanca du 7 au 12 novembre avant de rentrer à Brest le 16 novembre 1947.

La Gloire sort pour entrainement en solitaire du 24 novembre au 4 décembre avant de mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 7 décembre quand il rentre à Brest.

Le 2 décembre, le croiseur léger Montcalm est sorti du bassin n°3 où il avait été échoué le 15 juillet précédent pour son grand carénage. Après une période de travaux à quai du 2 au 14 décembre, il est armé pour essais le 15 décembre.

Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.

Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Gloire et Montcalm quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.

Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.

Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire.
Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs font escale à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis  après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.

Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril.

Après une période d’indisponibilité du 1er mai au 4 juin, le croiseur léger Gloire reprend la mer pour essais du 5 au 9 juin avant remise en condition du 12 au 27 juin en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne. Il rentre à Brest le 3 juillet après une escale à Saint-Nazaire du 30 juin au 2 juillet.

Le croiseur léger de la 4ème DC alors seul disponible (Georges Leygues au bassin et Montcalm en entretien à flot après incendie dans les superstructures) sort pour entrainement du 7 au 27 juillet avec au menu un exercice de défense aérienne à la mer (7 au 13 juillet), un ravitaillement à Lorient le 14 juillet, un entrainement au combat de nuit du 15 au 19 juillet et un entrainement au combat antisurface du 20 au 26 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 27 juillet.

Après une courte sortie pour évaluer les capacités des défenses du secteur de Brest du 1er au 12 août 1948, le croiseur léger va participer aux essais et à la remise en condition de son sister-ship le Georges Leygues.

Les deux croiseurs légers sortent ainsi de Brest du 22 au 25 août pour essais puis après un ravitaillement rapide le 26 août, sortent de nouveau pour remise en condition du 27 août au 4 septembre en compagnie également du Montcalm remis des conséquences de son incendie.

Rentré à Brest le 5 septembre, le croiseur léger apprend le début de la seconde guerre mondiale quand il reçoit sur les ondes de la BBC écoutés par quelques officiers anglophiles et anglophones que la Norvège et le Danemark étaient soumis à de violents bombardements aériens allemands.