Grande Bretagne (74) Ordre de bataille et programme de guerre (3)

British Eastern Fleet

Avant-Propos

En septembre 1939, les navires de la Royal Navy déployés à l’est d’Aden sont placés sous l’autorité de la China Station (Station de Chine) avec des moyens déployés à Hong-Kong et à Singapour notamment.

En 1947, la China Station est remplacée par la British Eastern Fleet ou Flotte britannique de l’Extrême-Orient qui va regrouper tous les moyens navals britanniques déployés dans l’Océan Indien, en Asie du Sud-Est et jusqu’à Hong-Kong.

Devant l’entendue de la zone de responsabilité, l’organisation est plus régionale que “thématique” avec des commandements régionaux :

-Le China Squadron regroupe les moyens navals britanniques stationnés à Hong-Kong

-Le Malayan Straits Squadron regroupe les moyens navals déployés à Alor Setar

-Le 3rd Battle Squadron (3rd BS) regroupe les cuirassés et les porte-avions stationnés à Singapour
-Les destroyers dépendent du Singapore Destroyer Commander, les sous-marins du Singapore Submarine Commander

-L’India Station regroupe les moyens navals stationnés dans l’Océan Indien

En ce qui concerne la Fleet Air Arm, il y eut d’abord un seul commandement, le Far East Command mais pour rendre l’outil plus efficace, un deuxième commandement est créé en mars 1948, l’India Command.

A noter que contrairement aux autres flottes, les navires de soutien dépendent des commandements régionaux et non d’un Support Commander

China Squadron

Le HMS Neptune

Le HMS Neptune

-6th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Neptune Ajax et Orion (Classe Leander)

-15th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Mauritius et Ceylon (Classe Crown Colony)

-Destroyers classe Tribal HMS Cossack Maori Nubian Zulu détachés de la 4th Destroyer Flottilla de Singapour

-Sloop classe Grimsby HMS Lowestoft

-6th Motor TorpedoBoat Flottilla (6th MTB) avec les vedettes lance-torpilles MTB 34 36 3840 42 44 46 et 48

-Deux canonnières

-8th Submarine Flottilla avec les sous-marins type U HMS Unruly Unseen Ultor Unshaken Unsparing Usurper Universal et Untaned

-Pétroliers RFA Serbol classe Belgol et RFA Orange Ranger classe Ranger

-Ravitailleur de sous-marins HMS Pactolus

Malayan Straits Squadron

Le HMS London

Le HMS London

-5th Cruiser Squadron avec les croiseurs lourds London Dorsetshire Norfolk

-Deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Citerne à eau RFA Freshbrook classe Fresh

-Pétrolier RFA War Afridi classe War

3rd Battle Squadron

Appelé également officieusement le Singapore Squadron, la 3ème escadre de bataille regroupe les cuirassés et les porte-avions de la British Eastern Fleet soit les moyens suivants :

Le HMS Warspite entrant dans le port de La Valette (Malte)

Le HMS Warspite entrant dans le port de La Valette (Malte)

-Cuirassés Queen Elizabeth Malaya Warspite

-Porte-avions HMS Implacable et Indefatigable

-Croiseurs légers HMS Dido et HMS Cleopatra chargés de la protection antiaérienne des porte-avions

-Pétrolier RFA Plumleaf classe Trinol RFA Oleander classe Ol RFA War Methar et le War Nawab classe War RFA Dewdale classe Dale

-Transports de produits pétroliers RFA Petronel

-Ponton pétrolier RFA Ruthenia

-Cargo rapide RFA Fort Rosalie

-Bâtiment-dépôt de sous-marin HMS Titania soutien de la 5th Submarine Flottilla

-Mouilleur de mines HMS Manxman

Singapore Destroyer Commander

Le HMS Hunter

Le HMS Hunter

-2nd Destroyer Flottilla : neuf sous-marins type H, les HMS Hunter Hostile Hero Hasty Hardy Hereward Hyperion Hotspur Havock

-4th Destroyer Flottilla : destroyers classe Tribal mais seuls les HMS Afridi Gurkha Mohawk Sikh sont stationnés à Singapour, les quatre autres (HMS Cossack Maori Nubian Zulu) sont détachés à Hong Kong sous l’autorité du China Squadron

-2nd Minesweeping Flottilla équipée de dragueurs de mines classe Halcyon, les HMS Skipjack Niger Gleaner Jason Seagull Bramble

-5th MotorTorpedoBoat Flottilla (5th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 33 35 37 39 41 43 45 47

-7th MotorTorpedoBoat Flottilla (7th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 48 49 50 51 52 53 54 et 55

-Deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

Singapore Submarine Commander

-Sous-marins classe River HMS Thames Severn Clyde hors rang

HMS Taku

HMS Taku

-5th Submarine Flottilla avec des sous-marins type T ou classe Triton les HMS Tribune Taku Tigris Tuna Torbay Thraser Trusty et Trespasser

India Station

Triconmalee

-Sloop HMS Grimsby classe Grimsby

-Pétrolier RFA War Sudra classe War

Aden

-Porte-avions léger HMS Glory

Le HMS Delhi

Le HMS Delhi

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Durban Dauntless Delhi (classe Danae ou type D)

-14th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Fiji et Jamaica (classe Crown Colony)

-5th Destroyer Flottilla 1st Division avec quatre destroyers type K, les HMS Kelly Kingston Kandahar et Kashmir

-3rd Submarine Flottilla avec les sous-marins de classe Triton (type T), les HMS Thetis Triumph Thistie Tetrach Thorn Trooper Tutankhamen

-Deux canonnières et une vitesse de sauvetage

-Pétrolier RFA Easdale (classe Dale) et Yellow Ranger (classe Ranger)

-Citerne à eau RFA Freshener classe Fresh

-Ravitailleur de sous-marins HMS Adaman

Bombay

-Pétrolier RFA Olna classe Ol

-Pétrolier RFA Dingledale classe Dale

-Citerne à eaux RFA Freshburn

-La Royal Navy n’y déploie aucun navire de combat mais elle peut compter sur six sloops de la Royal Indian Navy, quatre Black Swan (HMIS Sutlej Jumma Narbada Godavari) et deux Improved Black Swan (HMIS Kistna et Cauvery).

Calcutta

-Un sloop de la marine indienne, le HMIS Hindustan

-Le HMS Deptfort (classe Grimsby) est détaché à Oman pour patrouiller dans le Golfe Persique et surveiller les menées du Shah d’Iran dont les sympathies pro-allemandes et itaiennes sont connues.

Fleet Air Arm-Far East Command

8th Carrier Air Group (8th CAG)

Ce groupe aérien composé de quarante-huit appareils est embarqué en temps normal sur le HMS Implacable, l’un des deux porte-avions de la British Eastern Fleet .

Supermarine Seafire à bord du HMS Formidable

Supermarine Seafire à bord du HMS Formidable

-Squadron 870 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 871 : huit Fairey Barracuda

-Squadron 872 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 873 : six Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 874 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 875 : six Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 876 : quatre Blackburn Buccaneer

10th Carrier Air Group (10th CAG)

Ce groupe aérien est le jumeau du précédent et embarque sur le HMS Indefatigable, le deuxième porte-avions de la British Pacific Fleet.

-Squadron 878 : huit Supermarine Seafire Mk V

Fairey Barracuda "Ugly but effective"

Fairey Barracuda « Ugly but effective »

-Squadron 877 : huit Fairey Barracuda

-Squadron 880 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 879 : six Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 882 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 881 : six Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 884 : quatre Blackburn Buccaneer

Groupement d’hydraviation (5th Seaplane Group)

Squadron 713 : neuf hydravions Supermarine Walrus destinés aux cuirassés Queen Elisabeth Warspite Malaya stationnés à Singapour

Squadron 714 : sept hydravions Supermarine Walrus pour les croiseurs stationnés à Hong Kong

-Squadron 715 : six hydravions Supermarine Walrus pour les trois croiseurs lourds stationnés à Alor Setar

Unités de servitude

-Squadron 909 : unité d’entrainement stationnée à Alor Setar

-Squadron 910 : unité d’entrainement avec quatre hydravions Saro Lerwick et quatre Supermarine Stranaer stationné à Kuching (Bornéo)

-Squadron 911 : unité de transport et de liaison stationnée à Singapour avec quatre Lockheed Hudson et huit Vickers Valetta

-Squadron 912 : unité d’hydravions de servitude déployée à Singapour avec quatre Douglas DC-3 et six Vickers VC.1 Viking

India Command

Le Commandement “Indes” de la Fleet Air Arm n’est créée qu’en mars 1948 pour soulager le Far East Command et anticiper sur le déploiement de porte-avions dans la région en plus du Glory, l’un des deux Colossus de la Royal Navy.

14th Carrier Air Group (14th CAG)

Embarqué sur le deuxième porte-avions léger de classe Colossus, le HMS Colossus ce groupe aérien était basé à terre à Aden. Il dispose des unités suivantes :

Fairey Albacore à l'appontage

Fairey Albacore à l’appontage

-Squadron 883 : six Fairey Albacore (torpillage et lutte anti-sous-marine)

-Squadron 885 : quatre Douglas Dauntless Mk I (bombardement en piqué/reconnaissance)

-Squadron 886 : six Grumman Martlet Mk III

-Squadron 888 : six Grumman Martlet Mk III

6th Seaplane Group (groupement d’hydravions)

Appelé également Squadron 716, il regroupe les quatre Supermarine Walrus des croiseurs Fiji et Jamaica quand ces derniers sont à quai. Deux autres appareils arrivent avant le début du conflit comme réserve de fonctionnement.

Unités de soutien et de servitude

Squadron 913 : unité équipée d’avions de transport et de liaison avec deux Lockheed Hudson et quatre Vickers Valetta

Squadron 914 : unité équipée d’hydravions de liaison avec quatre Supermarine Walrus

Grande Bretagne (69) Bases navales (2)

Bases de la Mediterranean Fleet

His Majesty Naval Base Malta (HMNB Malta)

La Valette aujourd'hui

La Valette aujourd’hui

La position stratégique de l’île de Malte n’à échappé à personne. Contrôler cet archipel composé de huit îles mais quatre seulement habitées c’était la clé pour contrôler la Méditerranée ou du moins gêner le transit à travers cette mer fermée, cœur du monde jusqu’à la découverte par l’Europe du continent américain.

L’île est successivement phénicienne, carthaginoise, romaine pendant sept siècles (-218 a.C à 395 p.C), vandale, ostrogothes, byzantine, arabe, normande avant de passer de 1529 à 1798 sous souveraineté de l’Ordre de Saint Jean de Jerusalem qui résiste victorieusement aux turcs en 1565.

Occupée par la France en 1798 sur le chemin de l’expédition d’Egypte, l’île passe en 1800 sous domination anglaise, l’île était une colonie et l’était toujours en septembre 1948. A noter qu’en 1802 le traité d’Amiens avait imposé le retour des hospitaliers mais Londres refusa et annexa officiellement l’île en 1816.

Les britanniques vont rester à Malte jusqu’à l’indépendance de l’île accordée seulement en 1968, l’île restant membre du Commonwealth avec la reine Elisabeth II comme chef d’état.

Ce n’est qu’en 1980 que suite à un référendum que Malte devient une république et quitte le Commonwealth of Nations.

Dès leur arrivée au 19ème siècle, les britanniques se préoccupent de faire de l’île une base inexpugnable pour contrôler la Méditerranée.

Avec le détroit de Gibraltar à l’ouest et le canal de Suez à l’est, Malte est l’un des pivots de la politique méditerranéenne de Londres.

Avec l’apparition de l’avion et l’unité italienne, certains s’interrogent sur la possibilité de tenir à Malte sous la menace des bombardiers italiens (voir allemands), d’une puissante flotte de surface stationnée à Tarente.

Dans les années trente, Alexandrie devient la base principale de la Mediterranean Fleet mais Malte continue d’accueillir des unités majeures et si elle ne dispose pas de cuirassés, elle dispose d’un porte-avions.
Pour ce qui est des installations, l’île forteresse dispose de trois formes de radoub, une de 250m, une de 180m et une de 150m, le tout associé à des ateliers de réparation et de fabrication. Des dépôts de ravitaillement sont également présents. En 1947, un dock flottant couvert de 120m arrive pour s’occuper plus spécifiquement des sous-marins.

Les défenses sont modernisées. La DCA est nettement renforcée (au point que les aviateurs italiens surnommeront Malte l’île infernale) et les défenses côtières reçoivent de nouveaux canons qui feront plus que leur office lors de l’opération Merkur montrant l’utilité de défenses côtières intelligemment pensées.

Si les six canons de 15 pouces (381mm provenant des cuirassés type R) installés au nord et au sud de La Valette sont chargées de la défense lointaine, les canons de 6 pouces (152mm) et de 4.7 pouces (120mm) sont chargés de la défense contre un débarquement amphibie ou une descente comme on disait jadis.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Malte

-Porte-avions HMS Ark Royal avec le 2nd Carrier Air Group (2nd CAG)

-Croiseurs légers classe Arethusa HMS Arethusa Galatea Aurora Penelope formant le 3rd Cruiser Squadron (3rd CS)

-Croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Royalist théoriquement Destroyer Commander Malta

-Croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Bonaventure chargé de la protection antiaérienne rapprochée du HMS Ark Royal.

-Destroyers type G HMS Gallant & Garland chargés de l’escorte du porte-avions Ark Royal

-Six destroyers légers type Hunt (HMS Dulverton Eridge Airedale Albrighton Aldenham Belvoir) formant la 17th Destroyer Flottilla

-4th Submarine Flottilla avec huit sous-marins type U, les HMS Unique Upholder Upright Urchin Urgin Usk Ulmost et Upron

-9th Submarine Flottilla avec huit sous-marins type S, les HMS Salmon Sealion Sterlet Sunfish Satyr Sceptre Sea Dog et Sea Nymph

-Sous-marin mouilleur de mines HMS Porpoise (classe Grampus)

-Sloops HMS Shearwater Guillenot Pintail classe Kingfisher

-Dragueurs de mines classe Bangor HMS Hythe Ifracombe Llanduno Lyme Regis Middlesbrough New Haven Padstow Pohucan formant la 6th Minesweeping Flottilla

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 2nd (MTB-2 4 6 8 10 12 14 16) et 4th MTB (MTB-18 20 22 24 26 28 30 32)

-Deux canonnières, deux patrouileurs ASM et une vedette de sauvetage

-Pétroliers RFA Olwen & Olynthus (type Ol), RFA War Bahadur (type War) RFA Denbydale (type Dale) et RFA Red Ranger (type Ranger)

-Citerne à eau RFA Freshfjord (classe Fresh)

-Cargo rapide RFA Fort Sandusky (classe Fort)

-Navire-atelier HMS Resource (qui doit rejoindre Freetown dès le début du conflit)

-Bâtiment-base de sous-marin HMS Medusa (9th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Rosario (4th Submarine Flottilla)

-Bâtiment-base de vedettes lance-torpilles HMS Vulcan

His Majesty Naval Base Alexandria (HMNB Alexandria)

Le réseau des bases navales britanniques est ancien et relativement bien équipé. Néanmoins la Méditerranée comme on l’à vu manque d’une base parfaitement outillée capable de réparer un navire sans avoir besoin de revenir en Métropole.

Ce manque est identifié mais les budgets manquent pour un investissement de cette ampleur et si la guerre s’était poursuivie après décembre 1939, la Mediterranean Fleet n’aurait eu d’autres choix que de s’appuyer sur la France et ses arsenaux de Bizerte et de Toulon à condition qu’ils soient accessibles.

La guerre de Pologne terminée, la Royal Navy est bien décidée à obtenir les crédits nécessaires pour doter la Flotte de la Méditerranée d’une base digne de ce nom.

Il faut d’abord trouver un site qui soit facilement aménageable, un site qui ne soit pas trop vulnérable à une action ennemi et un site pouvant accueillir les navires stationnés à Alexandrie mais également des renforts pour une action précise.

Chypre colonie anglaise pourrait être un site intéressant mais il est jugé trop proche de la Turquie dont on ignore les desseins et trop excentré pour opérer contre la marine italienne.

Haïfa en Palestine mandataire est aussi étudié mais l’insécurité du mandat SDN et l’incertitude sur le sort futur du territoire (confédération avec la Transjordanie, colonie britannique, indépendance) refroidit les ardeurs des britanniques.

Finalement, la base va être construit à l’ouest d’Alexandrie, la décision étant prise en 1942.

Les plans sont officiellement 100% britanniques mais il semble que les français aient transmis quelques informations sur leurs bases de Mers-El-Kébir et de Cam-Ranh notamment sur la construction des digues.

Le site est en effet totalement artificiel, trois digues sont construites dessinant un plan d’eau de 7,5km² quasiment aussi grand que celui de Portland (9km²), digues encadrant trois passages, Nord, Centre et Sud, passages fermés par des filets, des blockhaus à mitrailleuses défendant l’accès au site comme le découvriront douloureusement la Decima MAS lors de leur troisième attaque contre Alexandrie.

Etant partis d’une feuille vierge, d’un terrain sans constructions ni aménagements préalables, les ingénieurs ont pu dessiner une base parfaitement fonctionnelle ce que lui reprochèrent certains officiers qui la trouvaient sans âme ce à quoi son auteur répondit que c’était les hommes qui faisaient l’âme d’un lieu non les pierres.

D’ouest en est, on trouvait successivement les installations suivantes :

-L’Arsenal ou Repair Ship Installation avec une forme de 300m, une forme de 250m, deux de 150m et un slipway de 120m, associé à de nombreux moyens de levage et de manutention, des dépôts de pièces détachés, des fonderies, des ateliers de réparation d’armes, des ateliers électricité, des ateliers de radiocommunication.

-Les dépôts de munitions, de pièces détachées, de vivres et de carburant. C’est là que s’amarrent les navires de soutien mais également des navires faisant des escales de quelques heures avant de repartir.

-Ensuite se succèdent une Submarine Base, une Cruiser-Destroyer Base et enfin une Battleship Base où est stationné le Corps de Bataille.

-Les navires en escale s’amarrent au Quai d’Honneur installé devant Governor House, la maison où s’installe le commandant en chef de la Mediterranean Fleet en temps de paix, la guerre le voyant soit sur son navire-amiral (en l’occurence le HMS Duke of York) ou dans une base souterraine à terre.

Les défenses côtières ne sont pas oubliées, deux forts sont construits, l’un à l’est et l’autre à l’ouest, des forts identiques avec quatre canons de six pouces (152mm) sous masque associés à huit canons de 4 pouces (102mm) dual. La défense contre l’infanterie n’est pas oublié avec des créneaux FM et des mortiers de 3 pouces (76.2mm) tout comme la défense antiaérienne composée de huit canons de 20mm Oerlikon.

Côté terre, des blockhaus sont construits en août 1948, blockhaus armés de fusils-mitrailleurs, de mitrailleuses, de mortiers et de canons antichars.

La base est considérée comme opérationnelle le 21 octobre 1947 même si dès 1945 les navires britanniques viennent y faire escale. Le chantier générait une intense poussière associé au sable du désert fit que les navires étant souvent recouvert d’une couche de poussière au point que le port fût surnommé Dust Harbor, Port-Poussière.

Moins d’un an plus tard, la guerre éclate et la base navale d’Alexandrie va devoir faire ses preuves, les navires suivants y étant stationnés :

-Le corps de bataille de la Mediterranean Fleet est entièrement rassemblé à Alexandrie à la fois parce qu’à l’ouest de Malte la flotte française dispose de nombreux cuirassés (dix unités dont huit modernes et deux refondues) et que la présence d’un cuirassé à Malte est jugé non pertinente car l’île vulnérable aux bombardements aériens. Les cuirassés suivants sont basés à Alexandrie :

-Cuirassés classe Nelson HMS Nelson et Rodney

-Cuirassés classe King George V HMS Duke of York et Prince of Wales

-Cuirassés classe Queen Elisabeth HMS Barham et Valiant

-Pour couvrir ses cuirassés, la Mediterranean Fleet dispose de deux porte-avions, un porte-avions médian et un porte-avions lourd, le premier étant le HMS Indomitable de classe Illustrious et le second le HMS Furious, le quatrième porte-avions de classe Malta.

-Les croiseurs ne sont pas oubliés, ces navires devant être le fer de lance de l’assaut britannique sur les lignes de communication italiens entre la péninsule italique et l’actuelle Libye sans oublier les liaisons avec le Dodécannèse.

-1st Cruiser Squadron : croiseurs lourds classe Admiral, les HMS Hawke Raleigh Drake

-13th Cruiser Squadron : croiseurs légers classe Crown Colony HMS Newfoundland et Uganda

-Le croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Spartan sert de navire-amiral pour le Destroyer Commander Egypt

-Les croiseurs légers antiaériens classe Dido HMS Hermione et Phoebe assurent la protection des deux porte-avions alexandrins.

-Pour protéger les six cuirassés et les deux porte-avions, il faut des destroyers. Plusieurs flottilles sont déployées à Alexandrie pour cette mission.

-1st Destroyer Flottilla : six destroyers type G, les HMS Glowworm Greyhound Grafton Grenade Griffin et Grenville

-3rd Destroyer Flottilla : neuf destroyers type I, les HMS Icarus Imogen Isis Inglefield Imperial Ilex Intrepid Ivanhoe Impulsive

-21th Destroyer Flottilla : huit destroyers type D, les HMS Duncan Dainty Daring Decoy Defender Deligh Diamond Diana

-Sous-marins type U HMS Umbra Unbending Unbroken Unison United Unrivalled Unruffied formant la 6th Submarine Flottilla

-Dragueurs de mines classe Halcyon HMS Hazard Leda Sharpshooter Brittonait Scoot Speedy et Sphinx formant la 3rd Minesweeping Flottilla

-Sloop classe Grimsby, le HMS Aberdeen ancien navire-amiral de la Mediterranean Fleet chargé désormais de la défense du port d’Alexandrie et de la base navale
-Deux canonnières, une vedette émettrice de fumée, quatre vedettes anti-sous-marines, deux dragueurs de mines légers, quatre Harbor Defence Motor Launch (HDML)

-Pétrolier RFA Pearleaf classe Trinol, RFA Olcades classe Ol, RFA War Sirdar et Patham classe War, RFA Blythswood classe Dale, RFA White Ranger classe Ranger

-Citerne à eau RFA Freshmere et Freshlake classe Fresh

-Transport de produits pétroliers RFA Petrobus

-Cargo rapide RFA Duquesne

-Poseur de filets HMS Protector

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Maidstone

-Mouilleur de mines HMS Welshman

Bases de la British Eastern Fleet

Avant-propos

En 1902, l’Angleterre et le Japon signe un traité d’alliance ce qui permet à Londres de concentrer ses forces en Europe. Ce traité qui resta en vigueur jusqu’en 1922 et la signature du traité de Washington n’empêcha pas la Royal Navy de disposer de forces navales en Extrême-Orient.

Qui dit forces dit bases et dès son implantation dans la région, la Royal Navy à aménagé des bases pour permettre à sa flotter d’opérer et surtout de durer.

Dans cette AOR (Area of Responsability) immense allant du Cap de Bon Espérance à Hong Kong, la Royal Navy dispose en septembre 1948 de nombreuses bases plus ou moins bien équipées, plus ou moins aptes à soutenir des escadres.

La base principale est implantée à Singapour à l’extrémité sud de la péninsule malaise à la sortie du Détroit de Malacca. C’est là qu’est installé l’état-major de la British Eastern Fleet qui remplace la China Station en 1947.

Surnomé le “Gibraltar de l’Extrême-Orient”, Singapour est une base solidement fortifiée et après de gros travaux parfaitement outillée pour soutenir les deux porte-avions et les trois cuirassés déployés depuis cette base.

L’action de cette base est relayée au nord par la base d’Alor Setar à l’entrée du détroit de Malacca et par la base de Kuching sur l’île de Borneo, une base qui est plus un dépôt de ravitaillement qu’une véritable base opérationnelle.

La majeure partie des forces britanniques sont stationnées dans ces bases en raison de l’importance de la barrière malaise.

Avec une Thaïlande au comportement incertain, la défense de la Malaisie et de Singapour par des forces navales associées aux Pays Bas (Indes Néerlandaises avec trois croiseurs de bataille et un porte-avions léger) voir plus lointainement la France en Indochine et les Etats-Unis aux Phillipines est capitale pour protéger l’Inde.

Paradoxalement le joyau de l’Empire britannique n’abrite que peu de forces navales et aucune base navale comparable à Singapour. Les moyens d’entretien et de ravitaillement présents à Calcutta et Bombay sont limitées.

Ce n’est pas le cas de Triconmalee sur l’île de Ceylan où les capacités de ravitaillement et d’entretien sont importantes, cette base étant une réplique de la base de Singapour, une façon de limiter les conséquences d’une chute de cette base en cas d’invasion de la Malaisie.

Certes en septembre 1948 personne ne pense sérieusement que les japonais pourront envahir et conquérir la Malaisie mais le pouvoir politique britannique préfère se réserver une solution de repli au cas où.

Les autres bases de la British Eastern Fleet sont des bases à l’importance “secondaire” avec Hong Kong qui en dépit de ce statut dispose de cinq croiseurs légers.

Les installations d’entretien sont très limitées, les grands carénages ne pouvant se faire qu’à Singapour même si suite à un accord qui ne sera jamais appliqué faute de temps, l’utilisation de Cavite et de Subic Bay (Phillipines) ainsi que de Cam-Ranh en Indochine était possible.

Aden dispose de moyens d’entretien limitées, rendant peu probable le déploiement d’une escadre importante mais ils sont suffisants pour permettre le déploiement de croiseurs et d’un porte-avions léger chargés de couvrir le passage des convois allant ou venant d’Océanie et d’Extrême-Orient et de traquer les raiders allemands.

La base navale de Simonstown située en Afrique du Sud est considérée comme une base de la British Eastern Fleet même si sa situation excentrée la rend au final peu efficiente.

His Majesty Naval Base Singapour (HMNB Singapore)

Le QG de la British Eastern Fleet à Singapour

Le QG de la British Eastern Fleet à Singapour

“La ville aux lions” (bien qu’il n’ait jamais eu de lions sur l’île) est occupée par les anglais au moment des guerres napoléoniennes quand les néerlandais perdirent leur indépendance, Napoléon Bonaparte lassé de la volonté d’indépendance de son frère Louis finissant par annexer les Pays-Bas.

Napoléon vaincu, le traité de Paris partage la région entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, cette dernière recevant la Malaisie et Singapour.

Officiellement l’île appartient au sultan de Johore et ce n’est qu’en 1819 que l’île est acheté par Londres au Sultan. La ville de Singapour est fondé par Thomas Straffles le 29 janvier 1819 et devient rapidement une base stratégique pour la Royal Navy.

La colonie de Singapour se compose de l’île de Pujau Ulong et de dépendances soit une superficie globale de 581 km².

La base navale aurait pu être installée au sud de l’île mais en réalité elle est installée sur la rive nord, en face de Johor, séparé de Singapour par le détroit du même nom même si depuis 1924 une chaussée relie l’île à la péninsule malaise.

Les travaux commencent en 1923, sont menés avec lenteur jusqu’en 1931 mais sont peu à peu accélérés et considérés comme achevés en 1939.

Cette base dispose à cette époque du plus grand bassin de radoub du monde et du troisième plus grand dock-flottant. Les dépôts de carburants ont suffisamment de stocks pour soutenir la totalité de la Royal Navy pour six mois !

Les défenses sont particulièrement soignées avec cinq canons de 15 pouces (381mm) installés à Changi pour trois d’entre-eux et deux à Buena Vista, couvrant la côte ouest de l’île de Singapour.

Des canons d’un calibre plus faible (9.2 pouces soit 234mm, 8 pouces soit 203mm et 6 pouces soit 152mm) sont installés au sud et à l’est pour une défense à 360°, ces canons à la différence des canons de 15 pouces étaient orientables à 360°.

La défense rapprochée de la base navale contre un assaut d’infanterie est assurée par des blockhaus munis de canons antichars de 6 pouces, de mitrailleuses de 7.7mm, de fusils-mitrailleurs et de mortiers de 3 pouces.

La DCA est composée de six batteries, deux lourdes équipées de canons de 94mm et quatre légères équipées de canons Oerlikon de 20mm et Bofors de 40mm.

Les installations de la base sont agrandies entre 1943 et 1948 pour permettre l’accueil permanent de trois cuirassés et de deux porte-avions médians.

Aussi quand la guerre éclate en Europe, la HMNB Singapore dispose des installations suivantes :

Le RMS Queen Mary en 1949. Réquisitionné en septembre 1948, il est transformé en transport de troupes et envoyé en Extrême-Orient pour transférer au Moyen-Orient des unités australiennes et néo-zélandaises

Le RMS Queen Mary en 1949. Réquisitionné en septembre 1948, il est transformé en transport de troupes et envoyé en Extrême-Orient pour transférer au Moyen-Orient des unités australiennes et néo-zélandaises. Il est photographié ici dans un bassin de Singapour

-Une forme de radoub de 400m de long pouvant être divisée en deux ou trois formes indépendantes

-Un dock-flottant de 250m

-Deux formes de radoub de 250m

-Un slipway de 150m

-Des ateliers, des dépôts de carburant, de munitions, de vivres…. .

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Singapour :

-Cuirassés Queen Elizabeth Malaya Warspite formant le 3th Battle Squadron

-Porte-avions HMS Implacable et Indefatigable

-Croiseurs légers HMS Dido et HMS Cleopatra chargés de la protection antiaérienne des porte-avions
-2nd Destroyer Flottilla : neuf sous-marins type H, les HMS Hunter Hostile Hero Hasty Hardy Hereward Hyperion Hotspur Havock

-4th Destroyer Flottilla : destroyers classe Tribal mais seuls les HMS Afridi Gurkha Mohawk Sikh sont stationnés à Singapour, les quatre autres (HMS Cossack Maori Nubian Zulu) sont détachés à Hong Kong.

-2nd Minesweeping Flottilla équipée de dragueurs de mines classe Halcyon, les HMS Skipjack Niger Gleaner Jason Seagull Bramble

-Sous-marins classe River HMS Thames Severn Clyde hors rang

-5th Submarine Flottilla avec des sous-marins type T ou classe Triton les HMS Tribune Taku Tigris Tuna Torbay Thraser Trusty et Trespasser

-5th MotorTorpedoBoat Flottilla (5th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 33 35 37 39 41 43 45 47

-7th MotorTorpedoBoat Flottilla (7th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 48 49 50 51 52 53 54 et 55

-Deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Pétrolier RFA Plumleaf classe Trinol RFA Oleander classe Ol RFA War Methar et le War Nawab classe War RFA Dewdale classe Dale

-Transports de produits pétroliers RFA Petronel

-Ponton pétrolier RFA Ruthenia

-Cargo rapide RFA Fort Rosalie

-Bâtiment-dépôt de sous-marin HMS Titania soutien de la 5th Submarine Flottilla

-Mouilleur de mines HMS Manxman

Alor Setar (His Majesty Naval Base Alor Setar)

Singapour était la base principale de la British Eastern Fleet (BEF) au débouché du détroit de Malacca, un immense corridor long de 800km orienté SE/NW et d’une largeur variable entre 2.8km au sud jusqu’à 320km dans sa partie la plus large.

Singapour ayant déjà fort à faire vers l’est et la menace japonaise, germa rapidement l’idée d’une base au nord du détroit pour pouvoir verouiller son accès depuis le Golfe du Bengale.

Le site d’Alor Setar situé à proximité de la frontière avec le royaume de Thaïlande fût choisit en 1941 dans le cadre plus global d’un renforcement des positions de l’armée britannique dans la région, une importante base aérienne pouvant accueillir des bombardiers lourds fût aménagée ainsi qu’une ligne fortifiée pour se prémunir d’une invasion thaï (peu probable) et surtout d’un passage des troupes japonaises.
Il ne faudrait pas croire qu’il s’agit d’une copie de la base navale de Singapour, la base d’Alor Setar dispose d’infrastructures nettement moins développées que ce soit sur le plan de l’entretien ou au niveau des défenses côtières.

Les travaux sont menés entre 1943 et 1948 avec la construction d’un bassin obtenu par une digue artificielle. Ce bassin sert de zone de mouillage pour les navires attendant de traverser en convoi le détroit de Malacca ou attendant de décharger.

Les navires déployés en permanence à Alor Setar dispose d’une zone comparable au quai des Flottilles à Brest.

La base dispose de dépôts de carburant, de vivres, de munitions et de pièces détachées ainsi qu’un arsenal capable de mener des travaux relativement importants.

Outre les ateliers et les moyens de levage, on trouve un bassin de radoub de 250m de long, un dock flottant de 170m de long et un slipway de 100m, le premier était davantage destiné aux navires de surface, le second couvert étant plus destiné à des sous-marins (même si aucun sous-marin n’est stationné à demeure) et le dernier pour les unités légères.

Quand la seconde guerre mondiale éclate en septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Alor Setar :

-5th Cruiser Squadron avec les croiseurs lourds London Dorsetshire Norfolk

-Deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Citerne à eau RFA Freshbrook classe Fresh

-Pétrolier RFA War Afridi classe War

Dépôt logistique de Kuching

Kuching est la principale ville du Sultanat de Sarawak placé sous le protectorat britannique à partir de 1946.

Cette ville est choisit pour servir de dépôt logistique à la British Eastern Fleet. Il ne s’agit pas à proprement parlé d’une base mais d’un dépot logistique avec un mouillage protégé pour une escadre.

Quelques fortifications protègent le dépôt d’un assaut côté mer et côté terre. Une base de la RAF permet d’assurer la couverture aérienne du dépôt sans oublier que des avions du Coastal Command pourront ainsi surveiller la South China Sea (Mer de Chine Méridionale).

Aucun navire n’est stationné à demeure à Kuching mais au moment où commence le second conflit mondial en septembre 1948, deux chalutiers sont réquisitionnés et transformés en patrouilleurs de surêté.

Ce n’est qu’au printemps suivant qu’un cargo apportera des vedettes de sécurité pour protéger les accès au dépôt.
Hong Kong

Avant la British Eastern Fleet, il y avait la China Station chargée de défendre les intérêts britanniques en Extrême-Orient. Hong-Kong port en eau profonde était le lieu tout désigné pour accueillir des moyens navals importants.

Longtemps il n’y eut pas de véritable base navale mais des travaux sont menés entre 1945 et 1947 pour aménager en zone militaire une partie du port de commerce pour pouvoir des navires importants type croiseur, l’accueil de cuirassés ou de porte-avions semblant difficile.

La capacité des dépôts est augmenté tout comme les capacités d’entretien. Hong-Kong ne permet pas de réaliser des travaux très poussés mais avec son bassin de 210m et un dock flottant de 150m, le port de la colonie britannique peut assurer l’entretien courant et les réparations après avaries.

Les défenses côtières sont également renforcées même si leur efficacité en cas d’attaque japonaise ne peut être que limitée.

En septembre 1948, les forces navales stationnées à Hong Kong étaient regroupées au sein du China Squadron. Elles n’étaient pas négligeables comme vous pouvez le constater :

-6th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Neptune Ajax et Orion

-15th Cruiser Ssquadron avec les croiseurs légers Mauritius et Ceylon

-Destroyers classe Tribal HMS Cossack Maori Nubian Zulu détachés de la 4th Destroyer Flottilla de Singapour

-Sloop classe Grimsby HMS Lowestoft

-6th Motor TorpedoBoat Flottilla (6th MTB) avec les vedettes lance-torpilles MTB 34 36 3840 42 44 46 et 48

-Deux canonnières

-8th Submarine Flottilla avec les sous-marins type U HMS Unruly Unseen Ultor Unshaken Unsparing Usurper Universal et Untaned

-Pétroliers RFA Serbol classe Belgol et RFA Orange Ranger classe Ranger

-Ravitailleur de sous-marins HMS Pactolus

Triconmalee

L’île de Ceylan colonie britannique depuis 1815 à une position stratégique, une sorte d’avant-poste du sous-continent indien.

Contrôler cette île c’était le plus sur moyen de contrôler l’Océan Indien. Pour utiliser au mieux cette île, il faut une base, cette base étant Triconmalee située à l’est de l’île.
Les britanniques occupent la région en 1795 chassant les néerlandais, le territoire étant absorbé par la colonie de Ceylan en 1815

Magnifique port naturel, accessible par tous les temps et par toutes les embarcations, Triconmalee était tout indiquée pour recevoir une véritable base navale.

Malheureusement les budgets limités ne permirent pas avant la fin des années trente de construire cette base navale.

Même après le début des années quarante les budgets ne permirent pas d’aboutir au rêve des planificateurs britanniques de faire de Triconmalee le miroir de Singapour.

Néanmoins en septembre 1948, les installation sont nettement plus dévellopées que neuf ans plus tôt.

Des dépôts supplémentaires de carburant, de vivres, de munitions et de pièces détachées sont construits, des dépôts enterrés pour réduire leur vulnérabilité à une frappe aérienne.

Un Arsenal la Ceylon Ship Repair Base est construite avec deux formes de 300m, une forme de 150m,un dock-flottant de 150m et un slipway de 100m.

Les défenses côtières sont renforcées et les installations d’accueil des navires sont améliorées, le site étant profondément dragué pour pouvoir accueillir des navires au tirant d’eau plus important.

Comme à Kuching, une base aérienne est construite à proximité pour couvrir le Golfe du Bengale.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Triconmalee :

-Sloop HMS Grimsby classe Grimsby

-Pétrolier RFA War Sudra classe War

D’autres navires rejoindront la base quand le conflit éclatera en Europe pour renforcer la protection de cette base stratégique car couvrant l’Océan Indien.

Aden

Situé dans l’actuel Yemen, la ville d’Aden est situé au débouché de la mer Rouge au delà du détroit de Bab-el-Mandeb à une situation stratégique qui n’à échappé à personne et surtout pas aux britanniques.

Ces derniers qui ont décidé de faire l’Inde le joyau de leur Empire sont exaspérés par les attaques de piraterie contre les navires allant et venant de cette possession gérée jusqu’en 1858 par l’East India Company.

Ils occupent la région dès 1838 et peu à peu le territoire d’origine s’étend, la dernière extension datant de 1915.

En 1937, la colonie d’Aden quitte le giron indien et devient une colonie royale ou Crown Colony.
Sur le plan maritime et naval, Aden devient une station de ravitaillement en eau et en charbon pour les navires marchands permettant à la ville une formidable croissance, le retour d’une période de prospérité que la ville avait connu jadis.

La Royal Navy s’installe également dans la région, des moyens navals importants pour couvrir l’Océan Indien.

Il s’agit de traquer les raiders allemands et de couvrir le passage au Moyen-Orient les troupes venues des Dominions, l’Australie et la Nouvelle-Zélande devant envoyer dans la région plusieurs divisions pour participer à la défense de l’Egypte ainsi qu’à la conquête de l’Africa Septentrionale Italiana (ASI) _future Libye_ .

Une véritable base navale aurait été utile mais les budgets ne sont pas extensibles et les investissements importants consentis pour Singapour, Kuching et Triconmalee ont absorbé les fonds nécessaires.

Quelques travaux sont réalisés mais ils sont bien insuffisants. Une forme de 250m permet de radouber un croiseur mais ni un cuirassé ni un porte-avions lourd. Les ateliers permettent des réparations d’urgence mais pour un grand carénage il fallait se rendre à Singapour ou à Alexandrie.

Les dépôts de carburant, de munitions, de vivres et de pièces détachées sont cependant importants.

Les défenses côtières sont modestes mais la menace est faible.

En septembre 1948, les navires suivants sont déployés depuis Aden :

-Porte-avions léger HMS Glory

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Durban Dauntless Delhi (classe Danae ou type D)

-14th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Fiji et Jamaica (classe Crown Colony)

-5th Destroyer Flottilla 1st Division avec quatre destroyers type K, les HMS Kelly Kingston Kandahar et Kashmir

-3rd Submarine Flottilla avec les sous-marins de classe Triton (type T), les HMS Thetis Triumph Thistie Tetrach Thorn Trooper Tutankhamen

-Deux canonnières et une vitesse de sauvetage

-Pétrolier RFA Easdale (classe Dale) et Yellow Ranger (classe Ranger)

-Citerne à eau RFA Freshener classe Fresh

-Ravitailleur de sous-marins HMS Adaman

Dès le début du conflit une partie des moyens vont quitter la zone calme pour rallier des zones jugées plus importantes. C’est le cas de la flottille de sous-marins qui va rallier l’Atlantique.
Bombay et Calcutta

Depuis 1867, l’Inde est un Empire, le roi ou la reine de Grande-Bretagne et d’Irlande (puis d’Irlande du Nord) est également empereur/impératrice ds Indes.

Les Indes britanniques sont le joyau de l’Empire britannique mais curieusement aucune base navale majeure n’est installé dans le pays, les ports de Bombay et de Calcutta accueillant des navires de la Royal Navy et de la Royal Indian Navy mais sans base royale ni arsenal digne de ce nom.

Les navires de l’India Station (qui à également autorité sur les navires stationnés à Aden et Triconmalee) stationnés en Inde sont donc tributaires des ports de commerce avec les limites que cela implique.

Aucun projet de base navale n’à semble-t-il été réellement étudié pour une raison que nous ignorons encore aujourd’hui.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés en Inde :

-A Bombay sur la côte occidentale de l’Inde, la Royal Navy est en réalité absente puisque les seuls navires qui y sont stationnés sont des navires de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) en l’occurence les pétroliers RFA Olna et Dingledale ainsi que la citerne à eau RFA Freshburn. Ils sont accompagnés par six sloops de la marine indienne, quatre Black Swan (HMIS Sutlej Jumma Narbada Godavari) et deux Improved Black Swan (HMIS Kistna et Cauvery).

-A Calcutta, le sloop HMIS Hindustan est stationné pour couvrir le Golfe du Bengale en liaison avec les navires stationnés à Alor Setar.

A noter qu’un sloop, le HMS Deptford (classe Grimsby) est stationné à Oman pour patrouiller dans le Golfe Persique et surveiller les menées du Shah d’Iran dont les sympathies pro-allemandes et itaiennes sont connues.

Grande-Bretagne (57) Vedettes lance-torpilles et de servitude

VEDETTES LANCE-TORPILLES

Avant-propos

Coastal Motor Boat (CMB)

Coastal Motor Boat (CMB)

Durant le premier conflit mondial, la marine britannique à utilisé des vedettes lance-torpilles appelées Coastal Motor Boat (CMB). Les affrontements eurent lieu en Manche contre des vedettes allemandes stationnées à Zeebruge mais ils ne furent pas aussi célèbres que les MAS italiennes qui détruisirent un cuirassé austro-hongrois et s’illustrèrent en Adriatique.

Dans l’immédiat après guerre, des vedettes lance-torpilles britanniques opérèrent en mer Caspienne et en mer Baltique dans le cadre de l’intervention occidentale en soutien des Blancs contre les Bolchéviks avec les résultats que l’on sait.

Après cette intervention, les vedettes lance-torpilles tombèrent dans l’oubli, les budgets réduits et le besoin de navires capables de défendre l’Empire rendirent peu utiles les Motor Torpedo Boat (MTB).

Ce n’est qu’au milieu des années trente que la Royal Navy s’intéresse à nouveau aux vedettes lance-torpilles pour contrer les S-Boote allemandes.
Plusieurs modèles de vedettes lance-torpilles allaient être construits pour équiper de nombreuses flottilles. Si il y avait seulement deux flottilles en septembre 1939, sept étaient présentes en septembre 1948 soit un total de cinquante-six vedettes lance-torpilles.

Dans le cadre du programme de guerre, trente-deux vedettes lance-torpilles sont commandées, des pertes importantes étaient prévues dans ce domaine.

Sur le plan de l’organisation, les vedettes sont réimmatriculées en 1946 pour un système plus lisible, les cinquante-six vedettes étant désignées MTB-1 à MTB-56.

Les différentes modèles de vedettes lance-torpilles

Ayant abandonné toute construction de vedettes lance-torpilles pendant près de vingt-ans, la marine britannique se reposa sur des fabricants privés qui proposèrent plusieurs projets.

Ces modèles ne furent pas mis en service mais servirent de base de développement aux futures vedettes lance-torpilles de la Royal Navy.

Le premier modèle est le modèle proposé par British Power Boat, un navire de 18.34m avec une coque en bois, un pontage en aluminium, des bouchins vifs et pas de redan.

La MTB-2 était un des navires proposé par la firme BPB.

La MTB-2 était un des navires proposé par la firme BPB.

Ces navires furent commandés à dix-huit exemplaires dans une variante améliorée pour équipée la 1st Motor Torpedo Boat Flottilla (avec douze navires) et la 2nd Motor Torpedo Boat Flottilla (avec six navires), la première opérant en Méditerranée, la seconde en Extrême-Orient.

Ces navires restèrent en service jusqu’en 1946 quand ils furent remplacés par des Fairmile D plus puissantes et mieux armées.

Caractéristiques Techniques des BPB de 18.34m

Déplacement : 22 tonnes Longueur 18.36m largeur 4.10m tirant d’eau 0.86m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 1800ch et entrainant trois hélices Vitesse maximale 33 noeuds distance franchissable : 352 miles nautiques à 33 noeuds Armement : huit mitrailleuses Lewis de 7.7mm en deux affûts quadruples (un avant un arrière) et deux torpilles de 457mm Equipage : neuf officiers et matelots

Parallèlement au modèle proposé par BPB, la Royal Navy s’intéresse à un modèle plus grand proposé par Vosper, des navires de 21.34m qui ont pour origine une vedette de 20.70m, la MTB-102 une vedette à coque en bois et propulsée par des moteurs à essence permettant une vitesse de 44 noeuds.

La MTB-32

La MTB-32

Ce modèle de 21.34m fût d’abord commandé par la France, trente exemplaires qui firent le bonheur des Escadrilles légères. La Royal Navy commanda trente-deux vedettes qui équipèrent quatre flottilles (1st 3rd 5th et 6th), vedettes immatriculées MTB-1 à 32.

Ils étaient toujours en service en septembre 1948 dans les flottilles dans lesquelles elles ont été mises en service.

Caractéristiques Techniques des Vosper de 21.34m

Déplacement : 36 à 49 tonnes Longueur 21.34m largeur 5.94m tirant d’eau 1.68m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 4000ch et entrainant trois hélices Vitesse maximale : 40 noeuds Autonomie : 250 miles nautiques à 40 noeuds Armement : deux canons de 20mm en affût double à l’avant, deux mitrailleuses de 12.7mm, deux mitrailleuses de 7.7mm

L’autre grand fabriquant de vedettes lance-torpilles est la firme Fairmile qui va produire plusieurs modèles de vedettes, quatre modèles, deux de vedettes de surêté portuaire (A et B) et deux de vedettes lance-torpilles (C et D).

La MTB-34

La MTB-34

Pour les Fairmile C produites à seize exemplaires (MTB-33 à MTB-48), il s’agissait de vedettes plus lentes (25 noeuds) mais nettement mieux armées. Ces vedettes vont équipées les 2nd et 7th MotorTorpedo Boat Flottilla. Ces vedettes sont toujours en service en septembre 1948.

A noter qu’à l’origine, elles ne devaient pas recevoir des torpilles

Caractéristiques Techniques des Fairmile C

Déplacement : 65 tonnes Longueur 34m largeur 5.31m tirant d’eau 1.73m Propulsion : deux moteurs essence Hall-Scott de 850ch entrainant trois hélices Vitesse maximale 26.5 noeuds (25 en pratique) Distance franchissable : 500 miles nautiques à 12 noeuds Armement : deux canons de 2 livres (40mm) quatre mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts doubles et deux tubes lance-torpilles de 457mm Equipage : seize officiers et marins

Des Fairmile D au port

Des Fairmile D au port

Les Fairmile D ne sont pas des versions améliorées des C mais des navires plus gros, de véritables canonnières, des super-vedettes capables néanmoins de filer à 29 noeuds, une vitesse respectable.

Ces navires qui équipent la 4th Motor Torpedo Boat Flottilla avec huit navires doivent être suivis par d’autres exemplaires dans le cadre du programme de guerre. Elles sont immatriculées MTB-49 à 56.

Caractéristiques Techniques des Fairmile D

Déplacement : 90 tonnes Longueur : 33.53m largeur 6.40m tirant d’eau 1.58m Propulsion : quatre moteurs à essence dévellopant 5000ch et entrainant quatre hélices Vitesse maximale : 29 noeuds Autonomie : nc Armement : deux canons de 6 pouces (57mm), un affût double de 20mm Oerlikon, quatre mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts doubles, deux à quatre torpilles de 457mm Equipage : trente officiers et matelots

Les vedettes de sûreté

Avant le second conflit mondial, on imagine des eaux littorales infestées de sous-marins, attendant à la sortie des ports leurs cibles, décochant leurs torpilles et s’enfuyant.

Pour contrer cette menace, on eut l’idée de fabriquer de petits navires anti-sous-marins, des vedettes ou des chasseurs de sous-marins capables de sécuriser les approches immédiates des ports.

Dans la réalité, les sous-marins opéraient au large et les vedettes de sûreté servirent davantage à empêcher les incursions des commandos ennemis que de grenader des sous-marins à la sortie d’un port.

Fairmile A

Fairmile A

Le modèle Fairmile A ne connu pas un succès important en raison de problèmes techniques et seulement douze exemplaires furent construits.

Elles furent utilisés jusqu’en 1944 quand la mise en service massive des Fairmile B et des HDML (Harbour Defence Motor Launch) _version réduite de ces dernieres_ permis leur transfert à la Royal Air Force (RAF) qui les utilisa comme vedette de sauvetage en mer.

Caractéristiques Techniques des Fairmile A

Déplacement : 58 tonnes longueur 33.53m largeur 5.31m tirant d’eau 1.83m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 1800ch entrainant trois hélices Vitesse maximale 22 noeuds Armement : un canon de deux livres (40mm), deux mitrailleuses de 12.7mm, armement débarqué quand elles sont devenues vedettes de sauvetage Equipage : seize officiers et matelots

Aux Fairmile A succèdent des Fairmile B. A la différence de leurs prédécesseurs, ces navires avaient une coque à bouchains ronds qui lui donnait d’excellentes qualités nautiques. Ces navires étaient faciles à construire pour permettre à de petits chantiers de pouvoir les produire en grande série.

Ces navires polyvalents pouvaient servir de canonnières, de bateaux de sauvetage air-mer, de patrouilleurs anti-sous-marins, de dragueurs de mines côtiers, navires émetteurs de fumée, escorteurs littoraux….. .

Une première commande de quarante-huit vedettes (ML-1 à ML-48) est passée en mars 1940, ces navires sont mis en service entre janvier 1941 et septembre 1942.

Sur ces quarante-huit navires, vingt-quatre sont des canonnières, douze sont des patrouilleurs anti-sous-marins, huit en vedettes de sauvetage et quatre émetteurs de fumée pour protéger les navires des raids aériens.

Ces navires ne sont pas enrégimentés dans des flottilles mais placés sous l’autorité des bases navales, ils sont répartis de la façon suivante :

-Chatham : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage soit cinq navires

-Faslane : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et une vedette émettrice de fumée.

-Rosyth : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et une vedette émettrice de fumée

-Devonport : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage

-Gibraltar : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage

-Malte : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins et une vedette de sauvetage

-Alexandrie : deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Aden : deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Singapour : deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Alor Setar : deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Kuching : deux canonnières

-Hong-Kong : deux canonnières

En mars 1944, trente-deux nouvelles vedettes (ML-49 à ML-80) sont commandées et mises en service entre janvier 1945 et mars 1946. Elles sont réparties entre seize vedettes anti-sous-marines, huit canonnières et huit dragueurs de mines légers. Elles sont stationnées de les bases suivantes :

-Alexandrie : quatre vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers

-Simonstown : deux vedettes anti-sous-marines et deux canonnières

-Freetown : deux vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers

-Bermudes : deux vedettes anti-sous-marines, deux canonnières, deux dragueurs de mines légers

-Hong Kong : quatre vedettes anti-sous-marines, deux canonnières et deux dragueurs de mines légers

-Devonport : deux vedettes anti-sous-marines

Quatre-vingt vedettes Fairmile B sont donc en service en septembre 1948. Un modèle amélioré baptisé Fairmile E doit être commandé dans le cadre du programme de guerre.

Fairmile B

Fairmile B

Caractéristiques Techniques des Fairmile B

Déplacement : 67 à 85 tonnes selon les configurations, Longueur 34.14m largeur 5.56m tirant d’eau 1.52m Propulsion : deux moteurs à essence développant 1200ch et entrainant deux hélices
Vitesse maximale : 20 noeuds Distance Franchissable : 556 miles nautiques à 20 noeuds

Armement (canonnière) : un canon de 3-pounder Hotchkiss (57mm), deux mitrailleuses de 12.7mm en affût double et quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts simples. Certaines embarquèrent un mortier de 3 pouces (76.2mm)

(patrouilleur anti-sous-marin) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm), un affût double de 12.7mm, deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm et douze grenades ASM

(dragueur de mines légers) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm), un affût double de 12.7mm et des équipements de dragage

(vedette émettrice de fumée) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm) à l’avant, deux mitrailleuses de 7.7mm en affût simple, système d’émission de fumée sur la plage arrière

(sauvetage air-mer) : non armées, en temps de guerre, elles sont peintes en blanc avec de larges croix rouge sur les flancs et sur la plage avant

Equipage : seize officiers et matelots

Pour compléter les Fairmile B, on à également produit des vedettes de défense portuaire (Haarbour Defence Motor Launch HDML), une version réduite des Fairmile B. Trente-deux exemplaires (ML-81 à ML-113) sont commandées en juin 1944 et livrées entre janvier et décembre 1945.

Elles sont déployées à Faslane (quatre), à Devonport (quatre), à Douvres (quatre), à Chatham (quatre) à Rosyth (quatre), à Scapa Flow (quatre), à Gibraltar (quatre) et à Alexandrie (quatre).

La production de ce modèle ne doit normalement pas être poursuivie.

Une HDML

Une HDML

Caractéristiques Techniques des Harbour Defence Motor Launch

Déplacement : 54 tonnes Longueur : 21.95m largeur 4.82m tirant d’eau 1.68m Motorisation : deux moteurs diesel dévellopant 320ch et entrainant deux hélices Vitesse maximale 12 noeuds Distance franchissable: nc Armement : un canon de 40mm Bofors à l’avant, deux canons de 20mm Oerlikon, deux mitrailleuses de 7.7mm Lewis et huit grenades anti-sous-marines Equipage : dix officiers et marins.