Benelux (22) Pays-Bas (22)

Vedettes lance-torpilles

Vedettes lance-torpilles type TM-4

TM-4

L’effort mené par La Haye pour renforcer ses défenses aux Indes Néerlandaises à été très (trop ?) important. Et pourtant après la construction d’un porte-avions, de trois croiseurs de bataille, de croiseurs et de destroyers, le gouvernement néerlandais chercha encore à renforcer les défenses du joyau de son empire.

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Dominions (96) Nouvelle-Zélande (7)

Corvettes classe Flower

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La corvette HMS Bluebell (K-80)

Bien que la lutte anti-sous-marine à été négligée durant la période 1919/1939 (faute de volonté et/ou de moyens), la construction de navires de protection contre les submersibles s’est poursuivit notamment en Grande-Bretagne qui construit plusieurs classes de sloop sans compter des armed trawler ou chalutiers armés.

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Dominions (93) Nouvelle-Zélande (4)

LA ROYAL NEW ZEALAND NAVY (RNZN)

Nouvelle Zélande 51.jpg

Pavillon de la marine néo-zélandaise

Une histoire navale de la Nouvelle-Zélande

En guise d’avant propos

Si la marine néo-zélandaise voit le jour au printemps 1944 (17 mai 1944 pour être plus précis), l’histoire navale de la Nouvelle Zélande n’à bien entendu pas commencé au milieu de la Pax Armada.

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Japon (42) Navires légers (3)

Vedettes lance-torpilles

Avant-propos

L’apparition de la torpille automobile permis d’envisager la réalisation de la légende de David contre Goliath. Pour la première fois dans l’histoire navale, un petit navire pouvait espérer couler un navire bien plus gros que lui.

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Japon (40) navires légers (1)

NAVIRES LEGERS

Avant-propos

Tout le monde connait la fable de La Fontaine «Le Lion et le Rat» et sa maxime finale «On à toujours besoin d’un plus petits que soit». La marine de guerre n’échappe pas à cette maxime et de tout temps, aux côtés des navires majeurs, des capital ship on trouvait de petits navires destinés à les soutenir et à assurer des missions qu’ils ne pouvaient assurer efficacement.

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Etats Unis (104) OdB et Programme de Guerre (14)

Sous-Marins

Avant-propos

Pays de la culture du samouraï et du bushido, le Japon portait au pinacle les valeurs de courage, d’honneur et de sacrifice, portant au sommet le combat, l’attaque et négligeant voir méprisant les taches défensives, la retraite, le repli.

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Grande-Bretagne (57) Vedettes lance-torpilles et de servitude

VEDETTES LANCE-TORPILLES

Avant-propos

Coastal Motor Boat (CMB)

Coastal Motor Boat (CMB)

Durant le premier conflit mondial, la marine britannique à utilisé des vedettes lance-torpilles appelées Coastal Motor Boat (CMB). Les affrontements eurent lieu en Manche contre des vedettes allemandes stationnées à Zeebruge mais ils ne furent pas aussi célèbres que les MAS italiennes qui détruisirent un cuirassé austro-hongrois et s’illustrèrent en Adriatique.

Dans l’immédiat après guerre, des vedettes lance-torpilles britanniques opérèrent en mer Caspienne et en mer Baltique dans le cadre de l’intervention occidentale en soutien des Blancs contre les Bolchéviks avec les résultats que l’on sait.

Après cette intervention, les vedettes lance-torpilles tombèrent dans l’oubli, les budgets réduits et le besoin de navires capables de défendre l’Empire rendirent peu utiles les Motor Torpedo Boat (MTB).

Ce n’est qu’au milieu des années trente que la Royal Navy s’intéresse à nouveau aux vedettes lance-torpilles pour contrer les S-Boote allemandes.
Plusieurs modèles de vedettes lance-torpilles allaient être construits pour équiper de nombreuses flottilles. Si il y avait seulement deux flottilles en septembre 1939, sept étaient présentes en septembre 1948 soit un total de cinquante-six vedettes lance-torpilles.

Dans le cadre du programme de guerre, trente-deux vedettes lance-torpilles sont commandées, des pertes importantes étaient prévues dans ce domaine.

Sur le plan de l’organisation, les vedettes sont réimmatriculées en 1946 pour un système plus lisible, les cinquante-six vedettes étant désignées MTB-1 à MTB-56.

Les différentes modèles de vedettes lance-torpilles

Ayant abandonné toute construction de vedettes lance-torpilles pendant près de vingt-ans, la marine britannique se reposa sur des fabricants privés qui proposèrent plusieurs projets.

Ces modèles ne furent pas mis en service mais servirent de base de développement aux futures vedettes lance-torpilles de la Royal Navy.

Le premier modèle est le modèle proposé par British Power Boat, un navire de 18.34m avec une coque en bois, un pontage en aluminium, des bouchins vifs et pas de redan.

La MTB-2 était un des navires proposé par la firme BPB.

La MTB-2 était un des navires proposé par la firme BPB.

Ces navires furent commandés à dix-huit exemplaires dans une variante améliorée pour équipée la 1st Motor Torpedo Boat Flottilla (avec douze navires) et la 2nd Motor Torpedo Boat Flottilla (avec six navires), la première opérant en Méditerranée, la seconde en Extrême-Orient.

Ces navires restèrent en service jusqu’en 1946 quand ils furent remplacés par des Fairmile D plus puissantes et mieux armées.

Caractéristiques Techniques des BPB de 18.34m

Déplacement : 22 tonnes Longueur 18.36m largeur 4.10m tirant d’eau 0.86m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 1800ch et entrainant trois hélices Vitesse maximale 33 noeuds distance franchissable : 352 miles nautiques à 33 noeuds Armement : huit mitrailleuses Lewis de 7.7mm en deux affûts quadruples (un avant un arrière) et deux torpilles de 457mm Equipage : neuf officiers et matelots

Parallèlement au modèle proposé par BPB, la Royal Navy s’intéresse à un modèle plus grand proposé par Vosper, des navires de 21.34m qui ont pour origine une vedette de 20.70m, la MTB-102 une vedette à coque en bois et propulsée par des moteurs à essence permettant une vitesse de 44 noeuds.

La MTB-32

La MTB-32

Ce modèle de 21.34m fût d’abord commandé par la France, trente exemplaires qui firent le bonheur des Escadrilles légères. La Royal Navy commanda trente-deux vedettes qui équipèrent quatre flottilles (1st 3rd 5th et 6th), vedettes immatriculées MTB-1 à 32.

Ils étaient toujours en service en septembre 1948 dans les flottilles dans lesquelles elles ont été mises en service.

Caractéristiques Techniques des Vosper de 21.34m

Déplacement : 36 à 49 tonnes Longueur 21.34m largeur 5.94m tirant d’eau 1.68m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 4000ch et entrainant trois hélices Vitesse maximale : 40 noeuds Autonomie : 250 miles nautiques à 40 noeuds Armement : deux canons de 20mm en affût double à l’avant, deux mitrailleuses de 12.7mm, deux mitrailleuses de 7.7mm

L’autre grand fabriquant de vedettes lance-torpilles est la firme Fairmile qui va produire plusieurs modèles de vedettes, quatre modèles, deux de vedettes de surêté portuaire (A et B) et deux de vedettes lance-torpilles (C et D).

La MTB-34

La MTB-34

Pour les Fairmile C produites à seize exemplaires (MTB-33 à MTB-48), il s’agissait de vedettes plus lentes (25 noeuds) mais nettement mieux armées. Ces vedettes vont équipées les 2nd et 7th MotorTorpedo Boat Flottilla. Ces vedettes sont toujours en service en septembre 1948.

A noter qu’à l’origine, elles ne devaient pas recevoir des torpilles

Caractéristiques Techniques des Fairmile C

Déplacement : 65 tonnes Longueur 34m largeur 5.31m tirant d’eau 1.73m Propulsion : deux moteurs essence Hall-Scott de 850ch entrainant trois hélices Vitesse maximale 26.5 noeuds (25 en pratique) Distance franchissable : 500 miles nautiques à 12 noeuds Armement : deux canons de 2 livres (40mm) quatre mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts doubles et deux tubes lance-torpilles de 457mm Equipage : seize officiers et marins

Des Fairmile D au port

Des Fairmile D au port

Les Fairmile D ne sont pas des versions améliorées des C mais des navires plus gros, de véritables canonnières, des super-vedettes capables néanmoins de filer à 29 noeuds, une vitesse respectable.

Ces navires qui équipent la 4th Motor Torpedo Boat Flottilla avec huit navires doivent être suivis par d’autres exemplaires dans le cadre du programme de guerre. Elles sont immatriculées MTB-49 à 56.

Caractéristiques Techniques des Fairmile D

Déplacement : 90 tonnes Longueur : 33.53m largeur 6.40m tirant d’eau 1.58m Propulsion : quatre moteurs à essence dévellopant 5000ch et entrainant quatre hélices Vitesse maximale : 29 noeuds Autonomie : nc Armement : deux canons de 6 pouces (57mm), un affût double de 20mm Oerlikon, quatre mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts doubles, deux à quatre torpilles de 457mm Equipage : trente officiers et matelots

Les vedettes de sûreté

Avant le second conflit mondial, on imagine des eaux littorales infestées de sous-marins, attendant à la sortie des ports leurs cibles, décochant leurs torpilles et s’enfuyant.

Pour contrer cette menace, on eut l’idée de fabriquer de petits navires anti-sous-marins, des vedettes ou des chasseurs de sous-marins capables de sécuriser les approches immédiates des ports.

Dans la réalité, les sous-marins opéraient au large et les vedettes de sûreté servirent davantage à empêcher les incursions des commandos ennemis que de grenader des sous-marins à la sortie d’un port.

Fairmile A

Fairmile A

Le modèle Fairmile A ne connu pas un succès important en raison de problèmes techniques et seulement douze exemplaires furent construits.

Elles furent utilisés jusqu’en 1944 quand la mise en service massive des Fairmile B et des HDML (Harbour Defence Motor Launch) _version réduite de ces dernieres_ permis leur transfert à la Royal Air Force (RAF) qui les utilisa comme vedette de sauvetage en mer.

Caractéristiques Techniques des Fairmile A

Déplacement : 58 tonnes longueur 33.53m largeur 5.31m tirant d’eau 1.83m Propulsion : trois moteurs à essence dévellopant 1800ch entrainant trois hélices Vitesse maximale 22 noeuds Armement : un canon de deux livres (40mm), deux mitrailleuses de 12.7mm, armement débarqué quand elles sont devenues vedettes de sauvetage Equipage : seize officiers et matelots

Aux Fairmile A succèdent des Fairmile B. A la différence de leurs prédécesseurs, ces navires avaient une coque à bouchains ronds qui lui donnait d’excellentes qualités nautiques. Ces navires étaient faciles à construire pour permettre à de petits chantiers de pouvoir les produire en grande série.

Ces navires polyvalents pouvaient servir de canonnières, de bateaux de sauvetage air-mer, de patrouilleurs anti-sous-marins, de dragueurs de mines côtiers, navires émetteurs de fumée, escorteurs littoraux….. .

Une première commande de quarante-huit vedettes (ML-1 à ML-48) est passée en mars 1940, ces navires sont mis en service entre janvier 1941 et septembre 1942.

Sur ces quarante-huit navires, vingt-quatre sont des canonnières, douze sont des patrouilleurs anti-sous-marins, huit en vedettes de sauvetage et quatre émetteurs de fumée pour protéger les navires des raids aériens.

Ces navires ne sont pas enrégimentés dans des flottilles mais placés sous l’autorité des bases navales, ils sont répartis de la façon suivante :

-Chatham : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage soit cinq navires

-Faslane : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et une vedette émettrice de fumée.

-Rosyth : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et une vedette émettrice de fumée

-Devonport : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage

-Gibraltar : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage

-Malte : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins et une vedette de sauvetage

-Alexandrie : deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Aden : deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Singapour : deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Alor Setar : deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Kuching : deux canonnières

-Hong-Kong : deux canonnières

En mars 1944, trente-deux nouvelles vedettes (ML-49 à ML-80) sont commandées et mises en service entre janvier 1945 et mars 1946. Elles sont réparties entre seize vedettes anti-sous-marines, huit canonnières et huit dragueurs de mines légers. Elles sont stationnées de les bases suivantes :

-Alexandrie : quatre vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers

-Simonstown : deux vedettes anti-sous-marines et deux canonnières

-Freetown : deux vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers

-Bermudes : deux vedettes anti-sous-marines, deux canonnières, deux dragueurs de mines légers

-Hong Kong : quatre vedettes anti-sous-marines, deux canonnières et deux dragueurs de mines légers

-Devonport : deux vedettes anti-sous-marines

Quatre-vingt vedettes Fairmile B sont donc en service en septembre 1948. Un modèle amélioré baptisé Fairmile E doit être commandé dans le cadre du programme de guerre.

Fairmile B

Fairmile B

Caractéristiques Techniques des Fairmile B

Déplacement : 67 à 85 tonnes selon les configurations, Longueur 34.14m largeur 5.56m tirant d’eau 1.52m Propulsion : deux moteurs à essence développant 1200ch et entrainant deux hélices
Vitesse maximale : 20 noeuds Distance Franchissable : 556 miles nautiques à 20 noeuds

Armement (canonnière) : un canon de 3-pounder Hotchkiss (57mm), deux mitrailleuses de 12.7mm en affût double et quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts simples. Certaines embarquèrent un mortier de 3 pouces (76.2mm)

(patrouilleur anti-sous-marin) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm), un affût double de 12.7mm, deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm et douze grenades ASM

(dragueur de mines légers) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm), un affût double de 12.7mm et des équipements de dragage

(vedette émettrice de fumée) un canon 3-pounder Hotchkiss (57mm) à l’avant, deux mitrailleuses de 7.7mm en affût simple, système d’émission de fumée sur la plage arrière

(sauvetage air-mer) : non armées, en temps de guerre, elles sont peintes en blanc avec de larges croix rouge sur les flancs et sur la plage avant

Equipage : seize officiers et matelots

Pour compléter les Fairmile B, on à également produit des vedettes de défense portuaire (Haarbour Defence Motor Launch HDML), une version réduite des Fairmile B. Trente-deux exemplaires (ML-81 à ML-113) sont commandées en juin 1944 et livrées entre janvier et décembre 1945.

Elles sont déployées à Faslane (quatre), à Devonport (quatre), à Douvres (quatre), à Chatham (quatre) à Rosyth (quatre), à Scapa Flow (quatre), à Gibraltar (quatre) et à Alexandrie (quatre).

La production de ce modèle ne doit normalement pas être poursuivie.

Une HDML

Une HDML

Caractéristiques Techniques des Harbour Defence Motor Launch

Déplacement : 54 tonnes Longueur : 21.95m largeur 4.82m tirant d’eau 1.68m Motorisation : deux moteurs diesel dévellopant 320ch et entrainant deux hélices Vitesse maximale 12 noeuds Distance franchissable: nc Armement : un canon de 40mm Bofors à l’avant, deux canons de 20mm Oerlikon, deux mitrailleuses de 7.7mm Lewis et huit grenades anti-sous-marines Equipage : dix officiers et marins.

Grande-Bretagne (22) Artillerie & Systèmes d’Armes (4)

Mines, Torpilles et Armes anti-sous-marines

Torpilles

-7100 torpilles dans les stocks de la Royal Navy en septembre 1939.

-Torpilles conventionnelles, un moteur fonctionnant à l’air comprimé réchauffé par l’alcool

Torpilles de 622mm Mark I à bord du HMS Rodney

Torpilles de 622mm Mark I à bord du HMS Rodney

-La torpille de 622mm Mark I équipe les cuirassés de classe Nelson à une époque où l’on pensait qu’un cuirassé pouvait torpiller ses congénères mais la portée accrue de l’artillerie principale rendait cette idée illusoire. Les deux tubes lance-torpilles des seuls cuirassés britanniques construits durant l’entre-deux-guerre sont débarqués en 1944.

-Les torpilles Mark II et Mark IV de 533mm équipent la majorité des navires en service en septembre 1939.

torpille de 21 pouces (533mm) embarquée à bord du croiseur lourd HMS York

torpille de 21 pouces (533mm) embarquée à bord du croiseur lourd HMS York

-La Mark V équipe les destroyers et les croiseurs, la Mark VII est l’apanage des croiseurs lourds, alors que la Mark VIII équipe les sous-marins.

-On trouve également la Mark VIII*, une torpille capable d’atteindre une cible à 6400m à la vitesse de 41 nœuds, la portée tombant à 4570m si la vitesse choisie est de 45.5 nœuds.

Torpille de 21 pouces (533mm) Mark IX

Torpille de 21 pouces (533mm) Mark IX

-En 1930 est mise en service la Mark IX qui remplace sur les croiseurs lourds la Mark VII. Cette torpille dans sa version IX** peut atteindre une cible à 10050m

-La torpille Mark X mise au point pour les navires exportés (notamment les destroyers produits à l’intention de la Turquie et du Brésil) finit par équiper également la Royal Navy et notamment ses vedettes lance-torpilles.

Torpille aéroportée Mark VII

Torpille aéroportée Mark VII

-Les torpilles aéroportées sont d’un calibre plus réduit de 457mm (18 pouces), les versions Mark VII, VIII et XI étant majoritaires en septembre 1939 mais peu réussies, elles sont peu utilisées à la différence de la Mark XII apparue en 1937.

torpille de 18 pouces Mark XII et un Bristol Beaufort

torpille de 18 pouces Mark XII et un Bristol Beaufort

Cette torpille également utilisée par les Motor Torpedo Boat (MTB) peut atteindre la portée maximale de 1370m à 40 noeuds et de 3200m à 27 noeuds. En 1942 est mise en service la Mark XV qui porte à 2290m à 40 noeuds. Une version Mark XVII n’à pas le temps d’entrer en service avant septembre 1948.

-Des projets de torpilles acoustiques n’ont pas le temps d’être menés à bien avant le début du second conflit mondial.

Mines

Mines à bord du mouilleur de mines HMS Apollo

Mines à bord du mouilleur de mines HMS Apollo

Comme tous les autres pays, la Royal Navy dispose d’un stock conséquent de mine, une arme d’un rapport coût/efficacité sans équivalent, une arme d’un coût réduit pouvant couler un navire valant plusieurs millions de livres.

La majorité des mines britanniques sont des mines classiques à orin (type HII Mark XIV Mark XV Mark XVI Mark XVII et Mark XIX)

Une mine magnétique étudiée depuis 1936 n’est mise en service qu’en 1942. Un projet de mine à influence magnétique et acoustique n’à pas le temps d’aboutir avant le début du conflit tout comme une mine à influence déclenchée par les vagues provoquées par un navire en approche.

Si les navires de surface sont chargés de mouiller des champs de mines étendus qu’ils soient défensifs ou offensifs, les sous-marins sont chargés eux de mouiller des bouchons de mines, de petites grappes d’engins de mort capable de paralyser les mouvements d’une flotte.

Les submersibles de Sa Majesté peuvent mouiller des mines par des puits quand ils sont spécialisés dans le mouillage de mines ou par les tubes lance-torpilles. Le principal modèle est la mine Mark II à mise à feu magnétique chargée de 454kg d’explosif et pouvant être déployée dans des fonds de 9 à 110m. Une mine Mark V mise en service en septembre 1947 peut être déployée dans des fonds allant jusqu’à 150m.

Des mines télécommandées L Mark I et Mark II sont utilisées pour protéger les accès aux bases navales.

L’avion pouvant être également un vecteur de mouillage de mines, des mines aéroportées sont également en service (A Mark I II III IV V VI VII VIII et IX).

Ces mines sont équipées d’un détonateur acoustique et magnétique qui peuvent sur les derniers modèles être combinés, rendant le travail des dragueurs pénible.

Dès le début du second conflit mondial, d’imposants champs de mines défensifs sont mouillés pour protéger les accès aux bases navales, plans communiqués à la France pour éviter les méprises, la France faisant de même avec ses propres champs de mines.

La mine étant également une arme offensive, des destroyers et les mouilleurs de mines rapides de classe Abdiel mouillent des champs de mines dans les eaux ennemis, les avions du Coastal Command se servant de ces champs de mines pour attaquer les dragueurs de mines allemands.

Les sous-marins vont eux mouiller des champs de mines dans les points de passage obligés de la Kriegsmarine, obligeant cette dernière à redoubler de prudence.

Armes anti-sous-marines

Charge de profondeur Mark VII

Charge de profondeur Mark VII

Bien qu’ayant cruellement subit les affres des U-Boot durant le premier conflit mondial, la Royal Navy comme les autres marines n’à pas vraiment mis la lutte anti-sous-marine au centre de ses priorités. La faute à la fois à des budgets restreints obligeant à faire des choix mais également à la préférence des amiraux pour les navires plus nobles que sont les cuirassés, les croiseurs et les destroyers.

Néanmoins en comparaison avec la France et l’Allemagne, la Grande-Bretagne est plutôt bien équipée pour lutter contre les loups gris de l’amiral Doenitz.

L’arme principale est la grenade anti-sous-marine appelée également charge de profondeur ou depth charge. La Mark VII pèse 191 kilos dont 132kg d’explosif, une version alourdie pour descendre plus vite (68 kilos de plus mais sans un gramme d’explosif supplémentaire). Elles sont lancées soit par gravité à l’arrière ou par des mortiers comme le Thornycroft Mark II.

Des grenades anti-sous-marines légères de 25 (Mark XII) et 56kg (Mark XIII) sont disponibles pour la lutte anti-sous-marine côtière.

L’inconvénient de ces armes c’est que l’escorteur risque de perdre le contact entre le moment où l’Asdic répère le sous-marin et le grenadage.

Ce gap (fossé) est compensé par la tactique du “chasseur-tueur” avec un détecteur et un grenadeur mais ce problème ne sera résolu que durant le conflit quand la mise au point du lance-roquettes permettra de lancer des charges anti-sous-marines par l’avant.

Grande-Bretagne (17) Royal Navy (9)

Vedettes lance-torpilles

L’apparition de la torpille automobile et du torpilleur pu laisser croire à la réalisation de la légende de David qui de sa fronde tua le géant Goliath.

Un des nombreux numérotés de la marine française

Un des nombreux numérotés de la marine française

Ces navires prirent cependant rapidement du poids, les éléments rendant nécessaire des navires plus robustes, donnant tort à la Jeune Ecole qui voyait ses “numérotés” semer la terreur le long des côtes américaines alors qu’ils étaient parfois incapables de sortir du port lorsque la mer était un peu formée !

Vedettes lance-torpilles britanniques

Vedettes lance-torpilles britanniques

L’apparition du moteur diesel permis d’envisager de petits navires armés de torpilles, des vedettes lance-torpilles ou pour la Royal Navy, des Motor Torpedo Boat ou bateau-torpilleur à moteur.

En septembre 1939, la Royal Navy dispose de dix-huit vedettes lance-torpilles stationnées en Méditerranée (1st Motor Torpedo Boat Flottilla avec douze vedettes lance-torpilles) et en Extrême-Orient (2nd Motor Torpedo Boat Flottilla avec six vedettes lance-torpilles) auxquelles s’ajoutent cinq vedettes anti-sous-marines (1st Flottilla Anti-Submarine Boat) déployées au sein de la Home Fleet.

De nouvelles flottilles sont mises sur pied pour couvrir les océans où leur intervention est utile et c’est ainsi qu’en septembre 1948, la Royal Navy dispose de nombreuses flottilles de vedettes lance-torpilles.

-1st Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles

-2nd Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Malte avec huit vedettes lance-torpilles

-3rd Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles

-4th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Malte avec huit vedettes lance-torpilles

-5th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Singapour avec huit vedettes lance-torpilles

-6th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Hong-Kong avec huit vedettes lance-torpilles

-7th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Singapour avec huit vedettes lance-torpilles

Cela nous donne un total de cinquante-six vedettes lance-torpilles. Le programme de guerre prévoit également la commande de nombreuses vedettes, les pertes dans cette catégorie risquant d’être nombreuses.

Au côté de ces vedettes lance-torpilles, on trouve également des vedettes de surêté, les plus nombreuses étant les Fairmile A et B.

Navires de Soutien

le théoricien américain Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

Le grand théoricien Alfred Mahan disait qu’une marine sans ailes _c’est à dire sans bases_ appartenait au passé. On peut aisement étendre cette réflexion au penseur majeur de la politique navale américaine aux navires de soutien.

L’apparition de la vapeur à considérablement augmenté les servitudes logistiques d’une flotte encore plus dépendantes de ses bases. Désormais il faut ravitailler les navires en carburant, en vivres, en munitions, en pièces détachées mais également assurer leur entretien.

La Royal Navy puissance navale majeure du 18ème au début du 20ème siècle battit une partie de sa puissance sur un réseau de bases judicieusement placées qui rendait le besoin en navires de soutien moindre qu’un pays dépourvu de bases outre-mer comme l’Allemagne.

Néanmoins le développement des porte-avions et la possibilité que certaines bases soient prises ou détruites par l’ennemi rendit indispensable le développement d’une force logistique importante capable de ravitailler et de réparer les nouveaux cuirassés et les nouveaux porte-avions.

En septembre 1939, la marine britannique dispose des navires de soutien suivants :

-Deux poseurs de filets, les HMS Guardian et HMS Protector

Navire-atelier HMS Resource

Navire-atelier HMS Resource

-Navire-atelier HMS Resource

-Navire-dépôt pour sous-marins HMS Medusa HMS Forth HMS Titania HMS Maidstone HMS Medway

-Navire-dépôt pour destroyers HMS Woolwich

-Navire-dépôt pour vedettes lance-torpilles HMSVulcan
-Trois Mouilleur de mines de classe Linnet

-Porte-hydravions HMS Albatros HMS Pegasus HMS Dumana HMS Manela

Alors que le conflit débute, quatre mouilleurs de mines rapides de classe Abdiel sont en construction. Tout comme l’infortuné Pluton de notre marine nationale, ils vont servir aussi bien de mouilleur de mines que de transport rapide voir de navire de commandement.

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

Est également en construction le navire de maintenance aéronautique Unicorn qui doit assurer le maintien en état des groupes aériens en assurant la maintenance lourde et le transport d’appareils neufs.

Le programme de guerre de septembre 1939 ne prévoit pas la commande de navires auxiliaires, la priorité étant donnée aux navires de guerre. Le retour rapide à la paix (même si il s’agit d’une Paix Armée) permet aux britanniques de voir plus loin que le conflit immédiat.

Si la marine britannique dispose de navires de soutien, la majorité des navires auxiliaires dépendent de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) créée en 1905 pour regrouper des navires de type marchand, des navires soit construits dès l’origine pour cette mission ou adaptés après réquisition/rachat.

Disposant en décembre 1914 d’un transport de produits pétroliers, d’un charbonnier et de dix pétroliers, la RFA va disposer de cent-soixante navires dont les plus célèbres furent les Q-Ship, les bateaux-pièges chargés de traquer les U-Boot. Le conflit terminé la flotte est considérablement réduite.

En 1936, la flotte de la RFA est composée de quarante-un pétroliers, de douze pétroliers portuaires, de trois navires-dépôts, d’un navire-hôpital, de trois Spirit Carrier et de deux Fuel Hulk.

En septembre 1939, la flotte est assez ancienne mais son renouvellement/expansion à commencé avec l’acquisition de nouveaux navires comme les pétroliers de classe Dale (dix-huit pétroliers), de huit pétroliers portuaires (qui remplacent les huit plus anciens), des ravitailleurs rapides classe Fort, des citernes à eau de classe Fresh,

En septembre 1947, on envisage de transférer les navires de soutien de la Royal Navy à la Royal Fleet Auxiliary mais ce projet n’est pas mené à bien.

Quand le second conflit mondial éclate, la flotte auxiliaire royale aligne donc trente-six pétroliers, douze pétroliers portuaires, huit citernes à eau ,six cargos rapides, trois navires-dépôts, un navire-hôpital, trois Spirit Carrier, deux Fuel Hulk soit un total de soixante-dix sept navires de soutien.

La Royal Fleet Auxiliary (RFA) n’est pas strictement concernée par le programme de guerre mais une partie de la marine marchande britannique va être réquisitionnée pour être transformée en croiseurs auxiliaires mais également en navires-dépôts, en navire-ateliers et tout autre configuration destinée au soutien de la Royal Navy.

Du côté de la Royal Navy, on construit cinq ravitailleurs de sous-marins pour permettre à chaque flottille de disposer d’un navire-dépôt. Ces navires sont plus petits que les navires-dépôts en service en septembre 1939 mais pas moins capables.

La Royal Navy dispose en septembre 1948 de quatre mouilleurs de mines rapides, un navire-atelier, cinq navires-dépôts de sous-marins, cinq ravitailleurs de sous-marins , un navire-dépôt pour destroyers, un navire-dépôt pour vedettes lance-torpilles, trois mouilleurs de mines, quatre porte-hydravions et un navire de maintenance aéronautique, le HMS Unicorn et deux poseurs de filets