Le Conflit (77) Europe Occidentale (43)

La 9ème Armée à été moins exposée par les combats en Belgique ce qui explique des pertes moins élevées. Les hommes et le matériel ont néanmoins été éprouvés par des combats aussi violents que durant le première conflit mondial.

C’est ainsi que le 481ème régiment de pionniers voit ses effectifs complétés par ceux du 402ème qui est dissous à cette occasion.

En ce qui concerne les bataillons de chars le 5ème BCC n’alignait plus que trente-deux Renault R-35 le 22 juin 1949. Au début août il est tombé à douze chars et est donc placé en réserve d’armée.

Le 16ème BCC qui disposait de quarante-cinq Renault R-40 le 22 juin 1949 n’aligne plus que trente-six au début du mois d’août.

Le 29ème BCC lui disposait de quarante chars à la fin du mois de juin, nombre tombé début août à trente-deux avec des chars réparés et des chars issus des stocks. Le 39ème BCC qui disposait de trente-deux chars à la fin du mois de juin n’en à plus que dix-huit début août même si le nombre va très vite remonter avec le retour des blessés et l’arrivée de nouveaux chars.

La 102ème DIF qui est l’équivalent d’un corps d’armée à combattu pour tenir le secteur de frontière dont elle assurait la défense. Elle à subit des pertes sensibles et doit être placée en réserve pour reconsitution si reconsitution il y à ce qui n’est pas certain à 100%.

Le 9ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (9ème GAAC) n’aligne plus que deux batteries mixtes de campagne tirant aussi bien contre-avions que contre-terre.

Eprouvé par les combats en Belgique et dans le nord de la France, le 3ème Corps d’Armée (3ème CA) est mis au repos et remplacé en première ligne par le 15ème CA issu de la Réserve Stratégique.

Le 3ème GRCA avait connu une relative période de repos après son aventure en Belgique. Il avait néanmoins repris rapidement le combat avec de nouveaux chars (des AMX-44) et des nouvelles automitrailleuses puissantes.

Le 102ème RALT voit ses moyens réduits faute de matériel à un groupe de 105mm et un groupe de 155mm. Sa remontée en puissance est prévue mais va dépendre moins du matériel que du retour et/ou de l’arrivée de nouveaux artilleurs. Même chose pour le 361ème RALP qui ne comprend plus qu’un groupe de 105L et un groupe de 155L.

Le 1er GRDI voit ses moyens être réduits à six FCM-42 et huit AM modèle 1940P alors que le 30ème GRDI qui à bénéficié d’un premier recomplément dispose encore de huit FCM-42 et de douze automitrailleuses puissantes.

Si la 5ème DIM est restée sous l’autorité de son corps d’armée, la 1ère division de chasseurs ardennais à été placée en réserve d’armée le 27 juin 1949 pour éviter les complications politiques suite à la capitulation des troupes belges à Ostende. Elle est relevée par la 18ème DI qui à eu le temps de récupérer de ses durs combats dans les Ardennes Belges.

Après accord du gouvernement belge en exil cette division va rallier le sud de La Seine comme «réserve stratégique». Comme nous le verrons par la suite, cette division sera finalement dissoute pour permettre de faire renaitre une armée belge digne de ce nom.

Le 15ème Corps d’Armée (15ème CA) qui remplace le 3ème CA est donc en pleine possession de ses moyens. Il comprend le 615ème RP, le 15ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39 et vingt-quatre automitrailleuses de découverte), le 141ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1945S), le 72ème GRDI (chars légers AMX-42 et automitrailleuses puissantes), la 2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC), le 74ème GRDI (chars légers Hotchkiss H-39 et automitrailleuses puissantes) et la 4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC).

Le 4ème Corps d’Armée (4ème CA) est toujours là avec un 604ème RP affaiblit mais qui à conservé toute sa cohésion opérationnelle. Même chose pour le 4ème GRCA qui aligne seize AMX-44 et seize automitrailleuses puissantes pour éclairer, couvrir et flanquer. En revanche le 111ème RALCH à perdu un peu de sa superbe avec seulement deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm.

Ce corps d’armée dispose également du 356ème RALP issu de la réserve générale avec deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm de quoi compenser les pertes en bouches à feu.

Le 94ème GRDI qui assure l’éclairage de la 4ème DINA aligne encore douze AMX-42 et douze automitrailleuses puissantes. Même chose pour le 24ème GRDI rattaché à la 22ème DI.

Le 21ème Corps d’Armée (21ème CA) dispose d’un 621ème RP très affaiblit (au point que sa dissolution à été évoquée), d’un 21ème GRCA qui possède seize AMX-44 et seize automitrailleuses puissantes, d’un 109ème RALH qui possède encore ses quatre groupes (deux de 105mm et deux de 155mm), du 66ème GRDI qui assure l’éclairage de la 53ème DI avec ses douze chars légers AMX-42 et ses seize automitrailleuses puissantes. Même mission pour le 9ème GRDI qui avec douze AMX-42 et douze automitrailleuses puissantes assure l’éclairage de la 61ème DI.

Le 32ème Corps d’Armée (32ème CA) est moins entamé que les autres car issu de la Réserve Stratégique et déployé uniquement après le repli sur la France des éléments de la 9ème Armée engagés outre-quiévrain.

Il comprend toujours le 632ème RP, le 32ème GRCA (qui dispose de seize AMX-42 et de seize AMD-178B), du 145ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), du 77ème GRDI (seize AMX-42 et seize automitrailleuses de découverte), de la 7ème DIC, du 4ème GRDI Pol (seize AMX-44 et seize Daimler Dingo) et de la 4ème DIP.

La 2ème Armée chargée de couvrir les Ardennes depuis le sol français à été peu entamée par les combats en Belgique, un peu plus par les combats sur la terre de France.

Elle assure la défense de Sedan, Montmedy et Rethel, la 2ème Armée s’arquant vers le sud pour couvrir le flanc nord de la 3ème Armée chargée notamment de la défense de Reims où les preux polonais vont s’illustrer.

Quand elle se replie vers le sud elle dispose encore des moyens suivants :

-Le 412ème Régiment de Pionniers est toujours là et peu entamé. Il continue son travail de l’ombre à construire des obstacles et à sécuriser des zones, déchargeant les unités d’active de missions secondaires.

-Au 10 mai 1949 le GBCC (Groupement des Bataillons de Chars de Combat) de la 2ème Armée disposait de quatre bataillons de chars légers soit 180 chars. Début août le nombre est tombé à seulement 126 mais cela s’explique par la réparation rapide de chars endommagés et surtout l’arrivée de chars issus des stocks.

C’est ainsi que le 2ème BCC disposait encore de 32 Renault R-40, le 10ème BCC de 36 FCM-42, le 18ème BCC de 30 FCM-42 et le 35ème BCC de 28 Renault R-40.

-Le 2ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (2ème GAAC) est toujours là. Il à adopté l’organisation de campagne avec trois batteries mixtes en remplacement des deux batteries légères et des deux batteries lourdes du temps de paix. Comme les autres GAAC il va à la fois tirer contre-avions et contre-terre.

Le 5ème Corps d’Armée (5ème CA) dispose encore du 605ème Régiment de Pionniers (quasiment intact), du 5ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 110ème RALCH (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1917), du 194ème RALT issu de la Réserve Générale (quatre groupes de 220C), du 93ème GRDI (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), de la 3ème DINA, du 64ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et vingt-quatre automitrailleuses puissantes) et de la 55ème DI.

Le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) dispose encore du 606ème Régiment de Pionniers, du 6ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 118ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1917), du 71ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et dix-huit AM modèle 1940P), de la 1ère DIC, du 36ème GRDI (composition identique du 71ème GRDI) et de la 41ème DI.

Le 22ème Corps d’Armée (22ème CA) comprend encore le 622ème Régiment de Pionniers (622ème RP), du 22ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 180ème RALT (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes disposant de canons de 155 GPF-T), d’unités du génie et de soutien, du 73ème GRDI (douze AMX-44 et vingt AM modèle 1940P), de la 3ème DIC, du 60ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et seize AMD-178B) et de la 71ème DI.

Les 1er et 2ème Corps de Cavalerie placés sous l’autorité du GA n°1 ont mené des raids, des coups de sonde pour couvrir le repli des unités de mêlée et surtout user les pointes avant des unités allemandes. Ces opérations appelées après guerre «opérations-éclairs» étaient menés en liaison avec l’artillerie et l’aviation.

Pour éviter que ce repli ne soit trop rapidement suivit d’un second, le général Villeneuve décide d’engager enfin le 1er Corps d’Armée Cuirassé (1er CAC) et ses trois divisions (1ère, 3ème et 5ème DCui) face aux unités allemandes notamment le 1. Panzerkorps qui fait face à une opposition nettement plus musclée que celle des troupes néerlandaises.

Cet engagement va se faire dans le secteur de la 9ème Armée qui est la première armée à ne pas bénéficier du cours de la Somme comme «barrière naturelle» même si comme le dira le général Villeneuve «une barrière naturelle comme des obstacles cela n’à d’utilité que si c’est battu par les feux pour empêcher sapeurs et pontonniers de travailler».

Es-ce le seul objectif ? On peut en douter car le 12ème GRDI et la 4ème DI sont associés à cet assaut comme si le général Villeneuve avait une autre idée derrière la tête. Comme les mémoires du «Général Tornade» et les archives sont muettes à ce sujet cela restera une énigme de l’histoire militaire.

Les français tirent les premiers le 9 août 1949 et surprennent les allemands. L’assaut se fait sans préparation d’artillerie ni attaques aériennes, l’arrivée des ARL-44 et autres Renault G1R surprend l’infanterie allemande.

D’un seul coup l’artillerie se déchaine selon un ballet bien plus savant que le simple matraquage du premier conflit mondial. Des frappes rapides et brutales suivit d’un tir de barrage, un ballet savant orchestré de main de maitre par les artilleurs du 1er CAC et du reste de la 9ème Armée qui déclenchent le feu de Wotan.

Dans certains cas on assiste à des moments de panique digne de ceux qu’avaient connu les soldats allemands confrontés aux premiers chars.

Es-ce le renversement tant attendu ? Hélas non car les allemands se ressaisissent très vite en faisant donner l’aviation et l’artillerie pour bloquer l’avancée de la 1ère Division Cuirassée alors que la 3ème avance toujours. De son côté la 5ème se tiens prêts à soutenir l’une des deux divisions. Même chose pour la 4ème DI et le 12ème GRDI.

Les combats sont violents, les pertes terribles dans les deux camps. Nombre de blindés sont abandonnés sur le champ de bataille, certains chars changeant de camp de manière plus ou moins définitive.

Si les français vont dominer du 9 au 13 août avec l’engagement de tous les moyens à partir du 14 août 1949 les allemands reprennent la maitrise des opérations même si les français vont tenir encore trois jours jusqu’au 17 août 1949 quand le 1er Corps d’Armée Cuirassé passablement affaiblit se repli non sans lancer une ultime charge pour calmer les ardeurs des envahisseurs venus d’outre-Rhin.

A l’issue de cette bataille les allemands restent maitres du champ de bataille mais leur affaiblissement est tel que les allemands ne peuvent reprendre aussitôt leur avancée. Il leur faut regrouper leurs unités, évacuer leurs chars endommagés pour les réparer, évacuer les chars ennemis. Certaines épaves seront encore là à la fin de l’année !

Sans l’intervention des «gros frères» du 1er CAC les alliés auraient du probablement se replier bien plus vite sur la Seine avec le risque que la retraite ne tourne à la déroute.

Finalement les allemands ne vont reprendre leur avancée sur La Somme qu’à partir du 18 août en tenant à trois reprises de franchir un fleuve qui n’est pourtant ni le Nil, ni la Volga et encore moins l’Amazone. Seulement voilà ce fleuve qui arrose Amiens et Abbeville est solidement tenu par des unités expérimentés et surtout motivés.

Ce n’est donc qu’au quatrième assaut le 22 août que le fleuve est franchit, les alliés réculant méthodiquement sans panique. Même l’arrivée des chars ou des unités motocyclistes ne troublent plus les troupes alliées. Même les réservistes sur lesquels certains émettaient des doutes sur leurs capacités font face aux troupes allemandes avec vigueur et motivation.

A cette époque la décision à été prise de se replier sur La Seine aussi la mission des corps d’armée présents sur La Somme c’est de se replier progressivement sur le grand fleuve en infligeant le plus de pertes possibles aux allemands .

Comme ailleurs, les villes sont autant de points d’appui sur lesquels peut s’appuyer la résistance alliée mais les populations sont là moins favorables aux combats urbains. On assiste à quelques mouvements d’humeur de la population civile et des autorités locales (vite rappelées à l’ordre par le gouvernement) mais aussi à des bagarres entre soldats et civils ! Si ce dernier phénomène n’est pas la norme cela tempère l’image d’une France unie et combattant les allemands comme un seul homme.

En dépit du fait qu’il y à très peu de fortifications (tout juste quelques blockhaus de campagne, quelques positions sommairement aménagées), les villes de la région vont tenir longtemps. C’est ainsi que le port de Dieppe ne tombe que le 5 septembre 1949 après dix jours d’une folle résistance qui stupéfie la France et le monde. Bon cela se paye au prix fort puisque la ville est détruite à 95%.

C’est le 18ème Corps d’Armée (18ème CA) qui à donné de sa personne et autant dire qu’il n’à pas laissé sa part aux chiens comme le dit la sagesse populaire. Son affaiblissement est pattant mais son commandant le général Galnier-Denis refuse d’être évacué annonçant qu’ils combattront jusqu’au bout et qu’il est pour eux hors de question de quitter «La sainte terre de France».

Devant une telle détermination le général Villeneuve dont le général Galnier-Denis est l’un des protégés ordonne que le 18ème CA couvre la côte puis franchisse La Seine pour tenir le fleuve en soutien des autres unités alliés et des Corps d’Armée de la Réserve Stratégique qui n’ont pas encore été engagés. En fait c’est toute la 7ème Armée qui va passer le fleuve en laissant le BEF tenir la rive nord et les villes de Rouen et du Havre.

Le 18ème CA va également défendre le port de Fécamp qui tombe le 12 septembre 1949. Il est clairement réduit à peu de choses mais est encore plein de vigueur comme le reconnaît son chef qui blessé à trois reprises refuse d’être évacué.

Quand il franchit La Seine le 19 septembre, le 18ème CA n’aligne plus qu’un 618ème RP réduit à peu de chose, d’un 18ème GRCA qui possède encore une poignée de véhicules, d’un groupe de 105mm et un groupe de 155mm au sein du 101ème RALT, d’un 27ème GRDI très affaiblit, d’une 21ème DI réduite à 60% de ses effectifs, d’un 68ème GRDI qui dispose encore de bonnes capacités opérationnelles alors que la 9ème DIM possède encore 75% de ses effectifs et de ses moyens opérationnels.

Le 14ème CA franchit La Seine le lendemain après avoir été relevé par des troupes britanniques non sans que la Luftwaffe ne vienne saluer ce repli par quelques menus bombardements et mitraillages ce qui occassionne quelques pertes malgré l’intervention vigoureuse de la chasse et de la DCA.

La Seine devient pour les pilotes allemands «L’allée de la mort» (Todeselle) tant les alliés ont déployé de pièces de DCA lourdes et légères pour couvrir le passage de leurs troupes sur la rive sud de La Seine. A cela s’ajoute la chasse mais aussi des générateurs de fumée, des ballons de barrage et un savant camouflage.

Le 14ème Corps d’Armée à moins souffert que le 18ème CA mais à naturellement laissé des plumes dans des combats bien plus violents qu’entre 1914 et 1918, la puissance de feu décuplée, l’omniprésence de l’aviation et des facteurs politico-idéologiques à mon sens bien plus prononcés que trente ans plus tôt.

Si le 614ème RP détruit sur La Somme n’à pas été reconstitué, le 14ème GRCA très affaiblit à retrouvé des couleurs en recevant de nouveaux Hotchkiss H-39 et de nouvelles AM modèle 1940P en l’occurrence douze et seize véhicules. Les vétérans cohabitent avec de jeunes conscrits frais émoulus des centres d’entrainement.

Le 125ème RALT est parvenu à sauver l’essentiel de ses moyens avec deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm mais le 190ème RALT à perdu de nombreux canons de 220C modèle 1916, réduisant sa puissance de feu à deux groupes seulement ce qui est toujours mieux que rien.

Le 6ème GRDI à perdu une partie de ses moyens mais reste une unité d’un bon niveau opérationnel tout comme la 3ème DIM. En revanche le 28ème GRDI est clairement affaiblit tout comme la 24ème DI.

A ces deux corps d’armées s’ajoutent des unités dépendant directement de la 7ème Armée comme le 401ème Régiment d’Artillerie Anti-Char qui après avoir combattu sur la Somme et sur les côtes de la Manche parvient à faire passer quelques pièces sur la rive sud tout en laissant quelques canons de 75mm aux canadiens avec des artilleurs volontaires pour les servir.

Le 407ème Régiment de Pionniers (407ème RP) qui à bénéficié de la dissolution du 417ème RP à continué son travail de l’ombre, aménageant positions défensives, créant des obstacles en liaison avec les sapeurs du génie pour ralentir les allemands. Ils faisaient parfois le coup de feu et si au début certains fantassins les prenaient de haut très vite ils se faisaient accepter comme des combattants à part entière.

Le 7ème BCC qui ne disposait plus que de douze FCM-42 avait été mis en réserve d’armée une fois la 7ème Armée passée sur la rive sud de la Somme. Le repit accordé par les allemands ont permis le retour des blessés, l’arrivée de nouveaux membres d’équipage et surtout de nouveaux chars légers permettant de faire remonter le nombre de chars à trente-six. Ils vont combattre jusqu’au passage de la 7ème Armée au sud de La Seine. Il ne lui restait alors que douze FCM-42.

Le 17ème BCC dissous suite au passage de La Somme sans chars n’est pas reconstitué avant la fin de la Campagne de France. Le 32ème BCC disposait encore de seize FCM-42 qui vont recevoir le renfort de douze engins. Une fois le bataillon sur la rive sud de La Seine, il ne lui restait que seize chars en plus ou moins bon état.

Le 7ème GAAC qui avait été dissous avant le passage de la Somme (son personnel à été évacué vers la Grande-Bretagne) n’à pas été reconstitué, le personnel ralliant la France pour armer d’autres unités de DCA.

A noter que la 4ème DI et le 12ème GRDI qui ont combattu aux côtés du 1er CAC retrouvent le commandement de la 7ème Armée mais sont placés en réserve d’armée pour repos et recomplément des moyens et des effectifs.

Pour faire face à l’affaiblissement de la 7ème Armée, décision est prise non sans débats et hésitation de transférer des divisions de la 5ème Armée qui monte la garde sur les Alpes contre une probable/possible/potentielle/hypothétique attaque italienne (rayez les mentions inutiles).

Deux divisions vont rallier l’estuaire de La Seine, la 23ème DI placée sous le commandement du 14ème CA et la 1ère DINA placée sous le commandement du 18ème CA.

Benelux (72) Luxembourg (2)

Le Luxembourg à l’époque moderne

Un état convoité et occupé

En 1437 suite à l’extinction de la famille régnante, le Luxembourg passe aux mains des Habsbourgs mais pour peu de temps puisqu’en 1443, le puissant duc de Bourgogne, Philippe le Bon conquiert la ville de Luxembourg, l’ancien duché devient une province des Pays-Bas.

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23-Armée de terre Ligne Maginot (22)

Secteur Fortifié de Montmedy (SFMont)

Le Secteur Fortifié de Montmedy est un SF particulièrement étendu puisqu’il couvre la frontière belge du canal des Ardennes à l’ouest de Longuyon. Il est formé en février 1940 par la fusion du front de la Meuse et de la tête de pont de Montmédy ce qui explique l’hétérogénéité du secteur avec des ouvrages CORF à Montmédy et des ouvrages STG (front de la Meuse et Secteur Defensif de Marville).

Ce SFMont est subdivisé en trois sous-secteurs, le premier baptisé sous-secteur de Sedan est géré par le 147ème RIF _régiment de mobilisation maintenu après septembre 1940_, le second baptisé sous-secteur de Mouzion est géré par le 136ème RIF qui est dissous en septembre 1940, laissant le secteur sans troupes affectées à la différence du sous-secteur de la Tête de Pont de Montmédy qui dispose du 155ème RIF, un vieux régiment d’infanterie de forteresse naturellement maintenu en ligne et du Sous-Secteur de Marville qui dispose du 132ème RIF.

Bloc type Barbeyrac

Bloc type Barbeyrac

L’organisation du front de la Meuse est entamée à partir de 1935 par la construction d’une série de petits blocs de formes et de tailles diverses regroupés sous le nom générique de blocs Barbeyrac.

En 1937-38, ces petits blocs sont renforcés par la construction de casemates STG et de dix casemates d’artillerie pour canons de 75mm modèle 1897 mod.33, deux d’entre-eux appartenant au SD Ardennes (futur SF). Enfin, ce véritable melting-pot de fortifications est couronné par des blocs Billote dits aussi Blocs FCR.

La Tête de Pont de Montmédy à été fortifiée à partir de 1934 avec des ouvrages dessinés par la CORF. Sont construits deux ouvrages d’artillerie, deux petits ouvrages (dont un où on à réalisé uniquement les blocs d’infanterie) et douze casemates (sur les vingt-deux prévus initialement).

Pour compenser les faiblesses révélées par l’absence des dix casemates non construites, on réalise à la fin des années trente une série de petits blocs et on installe des tourelles démontables. A cela s’ajoute quatre casemates d’artillerie pour assurer un flanquement minimal. Un barrage sur la Chiers permet d’inonder le secteur.

Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de septembre 1940, une seconde ligne de blocs type GA 1 est réalisée sans oublier une ligne fortifiée Poix-Terron-Mont Dieu sous l’autorité de la CEZF.

Dans le sous-secteur de Marville (ancien SD de la RF de Metz), on trouve dès 1936 une double ligne de défense avec sur la Chiers quelques petits blocs et des tourelles démontables alors que sur le plateau, sont réalisés une ligne de blockhaus appelés blockhaus type RFM (Région Fortifiée de Metz) bientôt renforcés par quelques casemates type STG allégés.

Entrée d'un Blockhaus modèle 1935 RFM (Région Fortifiée de Metz)

Entrée d’un Blockhaus modèle 1935 RFM (Région Fortifiée de Metz)

La LPR se dédouble pour épouser le cours de la Chiers jusqu’à Flabeuville puis traverse le bois Lagrange où elle est symbolisée par des petits blocs et des tourelles démontables. Ensuite la position rejoint la Chiers en aval de Charency-Vezin pour remonter vers le plateau. On trouve à La Higny un casemate d’artillerie pour deux matériels de 75 modèle 1897.

Sous-secteur de Sedan

Ce sous-secteur de Sedan s’étend comme son nom l’indique de la ville de Sedan (plus précisement de la limite du SF des Ardennes) aux ouvrages de Paletto et du Grand-Pâquis, ce secteur ayant donc la Meuse comme colonne vertébrale.

-On trouve d’abord la traditionnelle ligne des maisons fortes au nombre ici de huit qui sont gardées par la 15ème compagnie du 147ème RIF, chaque maison étant armée d’un créneau antichar/mitrailleuse (AC/M) et de trois ou quatre fusils-mitrailleurs, chaque garnison composée de six soldats disposant d’un canon de 37mm, de deux fusils-mitrailleurs, de deux tromblons VB, de 100 mines légères antichars et de vingt piquets antichars.

-La Ligne Principale de Résistance (LPR) s’étend de Grand-Condé à Longues-Orgières et est symbolisée par huit ouvrages type FCR et un ouvrage STG en l’occurence une casemate d’artillerie pour canon de 75mm.

Les réalisations FCR sont du type blockhaus type B gauche (deux) ou du type blockhaus type A4 à créneau visuel frontal (six). Il faut y ajouter cinquante-huit abris de tir de différents type, neuf postes d’observation et quatre postes de commandement.

Sous-secteur de Mouzion

Ce secteur armé par le 136ème RIF est pour ainsi dire délaissé après la démobilisatiton ce qui créé un trou dans la couverture. Des frontaliers sont régulièrement mobilisés au cours d’exercices d’alerte pour occuper la ligne des maisons fortes, la ligne principale de résistance devant l’être par des troupes de campagne si le 136ème RIF n’est pas réactivé.

-La ligne des maisons fortes dispose de sept maisons fortes armées jusqu’en septembre 1940 par la 15ème compagnie du 136ème RIF avec le même armement que le sous-secteur de Sedan.

-La Ligne Principale de Résistance s’étend de Paletto à Fond-Dur et est marquée physiquement par huit blockhaus type FCR et douze blockhaus type STG.

Les ouvrages type FCR sont répartis entre des blockhaus type A4 (cinq), des blockhaus type B gauche (deux) et un blockhaus type B droite.

Les douze ouvrages STG sont répartis entre des casemate d’artillerie pour canons de 75mm flanquant à droite (trois), des blockhaus type spécial (quatre), des blockhaus type B gauche (deux) et des blockhaus type A (trois).

A cela il faut ajouter, 104 abris de tir, 4 postes d’observation et 3 postes de commandement.

-Une Seconde ligne suit le cours de la Meuse avec quatorze abris de tir de type Barbeyrac

-La ligne CEZF dans ce secteur est symbolisée par la présence de onze blockhaus type STG qui se répartissent entre des blockhaus type B1 flanquement à gauche (trois), des blockhaus type B1 flanquement à droite (un), des blockays type A1 (six) et un blockhaus type spécial sans cloche.

Sous-secteur de la Tête de Pont de Montmedy

Le sous-secteur TPM dispose d’abord de deux casernement de sûreté implantés à La Ferté et à Montmédy.

-A Villy, ont été construits au cours de la guerre de Pologne treize abris de tirs et un abri passif.

-La Ligne Principale de Résistance (LPR) est particulièrement hétérogène avec tout d’abord deux abris de tir type Barbeyrac construits en 1937, trois ouvrages type STG (Service Technique du Génie) répartis entre un blockhaus type A et deux casemates d’artillerie pour un canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933, l’un flanquant vers l’est et l’autre flanquant vers l’ouest et un ouvrage type FCR, un blockhaus type A4 avec créneau visuel frontal.

Canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933. Insatisfaisant pour le service campagne, il fût relégué sur la Ligne Maginot

Canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933. Insatisfaisant pour le service campagne, il fût relégué sur la Ligne Maginot

La LPR de ce secteur dispose également d’ouvrages type CORF arrmés par la 3ème Compagnie d’Equipages d’ouvrages (3ème CEO) du 155ème RIF.

-L’ouvrage de La Ferté est un PO (petit ouvrage) à deux blocs, le premier bloc disposant d’une casemate de mitrailleuses flanquant vers l’est, un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches pour armes mixtes, une cloche observation/VDP et une cloche GFM type B alors que le second bloc dispose d’une tourelle pour deux armes mixtes, une cloche GFM type B, une cloche pour armes mixtes, une cloche GFM type B/obs et une entrée secondaire.

-On trouve également deux casemates simples flanquant vers l’ouest armés d’un créneau JM/AC 47, un créneau pour JM, deux cloches pour armes mixtes et une cloche GFM type B, deux casemates simples flanquant vers l’est armés d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau pour JM, deux cloches pour armes mixtes et deux cloches GFM type B et trois casemates doubles armés chacun de deux créneaux JM/AC 47, de deux créneaux JM, deux cloches pour armes mixtes et deux cloches GFM type B.

-L’ouvrage du Le Chesnois est un ouvrage d’artillerie à six blocs et entrée mixte. L’entrée mixte dispose d’un créneau JM/AC 47 et de deux cloches GFM type B.

Le Bloc 1 est le bloc de flanquement est avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une tourelle poue 2 armes mixtes, deux cloches GFM type B et une cloche lance-grenades.

Le Bloc 2 est un bloc d’infanterie situé au nord du précédent avec une cloche pour armes mixtes et une cloche GFM type B

Le Bloc 3 est le bloc de flanquement ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, un créneau pour armes mixtes et une cloche GFM type B

Le Bloc 4 est le deuxième bloc de flanquement ouest avec un créneau JM/ AC 47, une cloche pour armes mixtes et deux cloches GFM type B.

Le Bloc 5 est une tourelle d’artillerie avec une tourelle de 75mm modèle 1905R et une cloche GFM type B.
Le bloc 6 réalisé seulement en 1942 est équipée d’une tourelle de 75mm modèle 1933 pour le flanquement ouest.

La 2ème CEO du 155ème RIF assure au sein de la tête de pont de Montmedy l’armement d’ouvrages CORF dans l’avancée de la Thonnelle.

-L’ouvrage de la Thonnelle devait être à l’origine un puissant ouvrage d’artillerie mais au final seuls les ouvrages d’infanterie ont été réalisés en l’occurence on trouve un Bloc 1, casemate d’infanterie flanquant vers l’est armé d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche pour armes mixtes et de deux cloches GFM type B.

Le Bloc 2 est une casemate cuirassée armée de deux cloches AM et une cloche GFM type B

Le Bloc 3 est l’entrée par puits de l’ouvrage, entrée défendue par une cloche AM, une cloche GFM type B et une cloche LG.

Le Bloc 4 est le pendant du Bloc 1, c’est donc une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec une tourelle pour deux armes mixtes, un créneau JM/AC 47, un créneau JM et deux cloches GM type B.

Il était prévu également la construction d’une entrée séparée, un casernement, deux tourelles de 75mm, une tourelle de 81mm et une tourelle de 135mm mais aucun de ces travaux n’à été au final réalisés bien que les études ont été très poussées pour une version austère de ce projet mais visiblement même cette version était trop coûteuse.

La 2ème CEO du 155ème RIF arme aussi à Avioth un casemate simple flanquant vers l’ouest
avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches AM et une cloche GFM type B.

Cette compagnie d’équipage d’ouvrages arme également une casemate double à l’est de l’ouvrage de la Thonnelle (deux créneaux JM/AC 47, deux créneaux JM, une cloche AM et deux cloches GFM type B), un blockhaus type FCR simple à l’est du précédent et à l’est du blockhaus FCR, un casemate simple flanquant vers l’est (type CORF) avec deux créneaux JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches AM et une cloche GFM type B.

La 1ère CEO du 155ème RIF assure l’armement de pas moins de quatorze ouvrages de type CORF (trois), type STG (trois) et type FCR (huit)

-Les ouvrages type CORF se répartissent entre une casemate cuirassée armée de deux cloches AM et d’une cloche GFM type B, une casemate simple flanquant vers l’est armée d’un créneau JM/ AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche AM et d’une cloche GFM type B ainsi que d’un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée mixte.

Ce dernier situé à Velosnes disposait d’une entrée de plain pied ou Bloc 6 armée de deux créneaux JM/AC 47, d’un créneau AM (avec canon de 25mm) et deux cloches GFM type B; d’un bloc d’infanterie ou bloc 1 disposant d’une tourelle pour deux armes mixtes, d’une cloche pour armes mixtes et de deux GFM type B; d’une casemate cuirassée ou bloc 2 armée d’une cloche AM, de deux cloches GFM type B et d’une cloche LG.

Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, de deux cloches AM et d’une cloche GFM alors que le Bloc 5 est une tourelle d’artillerie avec une tourelle de 75mm modèle 1933 et une cloche GFM type B.

Le Bloc 4 destiné à flanquer à l’ouest est finalement réalisé entre 1942 et 1944 avec une tourelle de 75mm selon un modèle austère et économique.

-Les ovurages STG se répartissent entre deux casemates d’artillerie pour canon de 75mm
modèle 1897 modifié 1933 _l’un flanquant à l’est et l’autre flanquant à l’ouest_ et un blockhaus type Brevilly flanquant vers l’ouest.

-Les ouvrages FCR se répartissent eux entre un blockhaus allégé à un seul créneau flanquant vers l’est, six blockhaus FCR A4 (doubles) et un blockhaus FCR simple gauche.

Sous-secteur de Marville

Ayant appartenu jadis au SF Crusnes, ce sous-secteur est défendu par le 132ème RIF qui dispose pour cela des ouvrages suivants :

-La Ligne de Défense de la Chiers dispose de sept ouvrages type STG (six blockhaus type B1 gauche et deux blockhaus type B1 droite) et quatre ouvrages type FCR (un blockhaus type B droite, deux blockhaus type B gauche et un blockhaus type B droit)

La Ligne Principale de Résistance (LPR) de deux ouvrages type STG (un blockhaus double et un blockhaus type B1 gauche), d’un ouvrage type FCR (un blockhaus type B gauche) et huit ouvrages type RFM (Région Fortifiée de Metz) répartis entre une casemate d’artillerie pour canon de 75mm, quatre blockhaus modèle 1937 gauche et trois blockhaus modèle 1937 droit.

-La CEZF à réalisé une bretelle Mangiennes-Pierrepont avec douze casemates type STG et un fossé antichar continu.