Mitteleuropa Balkans (146) Yougoslavie (34)

Autos blindées

Autos blindées Peugeot

Les premières autos blindées apparaissent au début du vingtième siècle. C’est dans les colonies où la mobilité est essentielle que des véhicules automobiles armées de mitrailleuses voit le jour. Les premières sont de simples véhicules de tourisme disposant d’une mitrailleuse mais le blindage ne tarde pas à faire son apparition.

Durant le premier conflit mondial l’utilisation sera limitée sur le front de l’ouest guerre de tranchées oblige mais plus important sur le front de l’est où le terrain s’y prêtait nettement mieux.

La France se dota d’autos blindées mais aussi d’autocanons surnommés «torpilleurs à roulette» car armées d’un canon de 37 ou de 47mm de marine.

Parmi ces véhicules figure des véhicules de la firme Peugeot. Elles combinaient un châssis de camion et une caisse blindée.

La Yougoslavie récupère quatre de ces autos blindées à la fin du conflit. Déjà déclassées à l’époque, elles sont pourtant encore en service en 1949 !

Engagées au combat elles sont toutes détruites. La première saute sur une mine antichar allemande, la seconde est détruite par un canon antichar italien de 47mm, la troisième est victime d’un accident, tombant dans un ravin en Bosnie-Herzegovine et la dernière lors de la destruction d’une caserne de Sarajevo par l’artillerie allemande.

L’Auto blindée Peugeot était une auto blindée de conception et de fabrication française pesant 5 tonnes, mesurant 4.8m de long pour 1.8m de large et une hauteur de 2.8m. Motorisée par un moteur essence de 40ch elle pouvait atteindre la vitesse 40km/h sur route et franchir 140km. Elle était armée d’une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8mm puis ultérieurement par une mitrailleuse de 7.92mm alimentée à 2000 coups.

Panhard AMD-178

Affectueusement surnommée «Pan Pan» en raison du bruit de son moteur deux temps, l’automitrailleuse de découverte modèle 1935 était une auto blindée 4×4 de conception et de fabrication française, une voiture véloce et maniable armée d’un canon de 25mm puis d’un canon de 47mm.

Au final ce sont donc 1237 AMD modèle 1935 produits. Ils se répartissent entre 32 exemplaires coloniaux pour l’Indochine (trois hommes, tourelle monoplace), 174 véhicules PC, 320 AMD 35 AFN (identiques au type métropole mise à part un refroidissement du moteur plus important pour pouvoir opérer par temps chaud) soit un total de 526 laissant un total de 711 AMD type métropolitain.

Sur les 1031 véhicules métropolitains et AFN, 320 furent équipés d’une nouvelle tourelle biplace armée d’un canon de 47mm pour améliorer leur potentiel antichar, ces véhicules servant au sein des GRDI des Division d’Infanterie Alpine (DIAlp) et au sein du régiment de découverte de la 1ère DLC, le 4ème Régiment de Spahis Tunisiens.

Cette automitrailleuse de découverte _dernière exemplaire de ce type avec la Gendron-Somua AM 39_ va équiper les régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques, des régiments d’automitrailleuses des Divisions de Cavalerie (futurs régiments de découverte de non moins futures DLM) ainsi que des GRDI motorisés.

Suite à la décision du général Gamelin de ne pas poursuivre dans la voie des véhicules trop faiblement blindés (27 février 1940), «Pan Pan» va peu à peu céder la place à sa grande soeur, l’AutoMitrailleuse Puissante (AMP) AM modèle 1940 P ou AM 40 P.

Sa carrière n’est pas pour autant terminée puisqu’elle va servir à la motorisation des GRDI montés en Afrique du Nord, au Levant ainsi qu’en métropole au profit des trois groupe de reconnaissance rattachés aux DIAlp. Il va aussi servir au Groupement Motorisé de Corse (GMC) avec huit exemplaires.

Elle va continuer à servir également en Indochine au sein du Groupement Mécanisé Colonial (future 2ème DLC) ainsi qu’au sein de deux escadrons indépendants.

Les autres véhicules vont être stockés précieusement et vont équiper des GRCA et des GRDI de mobilisation en attendant que suffisamment d’AM 40 P ne sortent des chaines de Panhard pour les équiper.

Durant la Pax Armada la Yougoslavie cherche à renforcer ses moyens militaires et notamment dans les domaines de la mécanisation et de la motorisation. Elle souhaite notamment acquérir des autos blindées modernes et se tourne vers la France.

Elle évalue l’AM modèle 1940 et l’AMD modèle 1935 marquant sa préférence pour la seconde mais se montre désappointée quand la France annonce que la production à cessé. Comme les demandes sont modestes, le gouvernement français autorise la cession de «Pan Pan» stockés ainsi que des soixante-six Gendron-Somua AM.39.

Ces autos blindées vont équiper les seize divisions d’infanterie et la brigade mécanisée.

Les premières disposaient d’un bataillon de cavalerie organisé en deux escadrons montés, un escadron cycliste et un peloton d’autos blindées qui aurait du devenir escadron mais le temps comme les moyens de ne le permis pas, chaque peloton disposant de cinq véhicules (quatre du rang et un pour le chef de peloton).

La brigade mécanisée elle disposait d’une compagnie de reconnaissance motorisée organisée en un peloton de commandement et de soutien et trois pelotons de cinq véhicules plus un véhicule pour le commandant de compagnie et son adjoint.

Cela nous donne un besoin de 97 véhicules. Outre trente-sept Gendron-Somua AM.39 on trouve soixante Panhard AMD modèle 1935, des véhicules sortis des stocks et entièrement remis en état.

Associés ultérieurement à d’autres véhicules livrés comme volant de fonctionnement ce soint quatre-vingt quatre Panhard AMD 178 qui ont été livrées à la Yougoslavie.

Ces véhicules vont naturellement participer à la Campagne de Yougoslavie en assurant moins de pures missions de reconnaissance que des missions d’écrans et de couverture. Parfois ces autos blindées assuraient l’appui de l’infanterie, mission pour laquelle elles n’étaient absolument pas conçus mais comme on dit à la guerre comme à la guerre.

Les pertes ont été lourdes et sur soixante-douze véhicules en ligne après mobilisation, quarante ont été détruits, vingt-deux capturées par les italiens et les allemands, les premiers les réutilisant après les avoir réarmés avec un canon de 20mm Breda pour des missions d’escorte de convois et de patrouille alors que les seconds les ont envoyés en Allemagne pour l’entrainement.

Comme d’autres «Pan Pan» ont été capturées durant la Campagne de France, des unités d’éclairage ont été mises ou remises sur pied avec ces véhicules en attendant la disponibilité d’auto blindées made in germany.

Les dix derniers véhicules sont parvenus jusqu’en Grèce puis ont été transférées en Palestine puis en Egypte, six véhicules encore en état servant d’élément blindé de protection pour le roi et la famille royale. Deux de ces véhicules ont été préservés jusqu’à nos jours. En revanche les véhicules utilisés par les allemands et les italiens ont tous été détruits.

L’Automitrailleuse de Découverte modèle 1935 était une auto blindée de conception et de fabrication française pesant 8200kg en ordre de combat, mesurant 4.79m de long pour 2.01m de large et 2.31m de haut. Motorisée par un moteur Panhard de 105ch, elle pouvait atteindre la vitesse maximale de 72km/h sur route et de 47km/h en tout terrain sachant que l’autonomie sur route était de 300km.

Le blindage maximal était de 20mm et l’armement était composé d’un canon de 25mm semi-automatique modèle 1935 alimenté par 150 obus associé à une mitrailleuse de 7.5mm MAC-31 avec 3750 cartouches. Une mitrailleuse de rechange est embarquée, mitrailleuse qui est souvent utilisée comme arme antiaérienne.

L’équipage se compose d’un chef de voiture et d’un tireur en tourelle, d’un onducteur et d’un inverseur en caisse

AM Gendron-Somua modèle 1939

Cette automitrailleuse est la dernière AutoMitrailleuse de Découverte (AMD) avant que le général Gamelin décide d’abandonner ce concept en raison d’un blindage trop faible.

Cette automitrailleuse à une longue histoire, étant à l’origine une AutoMitrailleuse de Reconnaissance (AMR) à trois roues. Le premier prototype à une stabilité insuffisante mais le second est meilleur.

Son inventeur, M. Gendron n’ayant pas les moyens d’assurer l’industrialisation, Somua reprend les bases du projet mais avec quatre roues, le prototype étant présenté en décembre 1937 et testé jusqu’en août 1938.

Il est adopté en septembre 1939 sous le nom d’AM Gendron-Somua modèle 1939. Elle va être produite à seulement 150 exemplaires livrées entre août 1940 et juin 1941. Elles vont être utilisées dans l’Empire et pour la sécurité intérieure en métropole au profit de la gendarmerie mais pas comme AMD au sein des GRDI.

Un peloton de douze est envoyée en Martinique alors secouée par des mouvements autonomistes/indépendandistes, deux pelotons de douze voitures étant envoyé au Levant, un au Liban et un en Syrie, ces trois pelotons soit 36 véhicules étant mis en œuvre par la gendarmerie.

La compagnie montée saharienne devient une unité motorisée avec deux pelotons de douze voitures soit 24 AM 39 Gendron Somua.

Le groupe spécial blindé de Satory dispose de vingt-quatre véhicules

Au total 84 véhicules sont en ligne, les autres véhicules étant stockés. Vingt d’entre-eux sont livrés à la Yougoslavie pour équiper quatre pelotons de cavalerie et ainsi offrir une capacité de reconnaissance et d’éclairage.

Ces véhicules vont participer à la Campagne de Yougoslavie au cours de laquelle ils sont tous détruits, leur faible blindage ne leur laissant aucune chance contre un ennemi bien équipé en armement antichar.

L’AM Gendron-Somua modèle 1939 était une automitrailleuse de découverte de conception et de fabrication française pesant 6300kg en ordre de combat, mesurant 3.74m de long 2.05m de large et 2m de haut.

Propulsée par un moteur Somua de 75ch, elle pouvait atteindre la vitesse maximale de 69km/h sur route et franchir toujours sur route 340km. Elle était «protégée» par un blindage de 15mm d’épaisseur maximum.

L’armement était identique à celle des Panhard mais la tourelle armée d’un canon de 25mm et d’une mitrailleuse MAC de 7.5mm était monoplace puisque l’équipage se composait de seulement deux hommes.

M-8 Greyhound

A l’automne 1940, l’US Army s’interrogea sur les conflits futurs et notamment l’emploi des chars de combat. Elle identifia le besoin d’un véhicule de reconnaissance rapide et bien armé pour éclairer les unités de char. Après avoir hésité entre un châssis chenillé, un châssis mixte et un châssis à roues, l’US Army sélectionna en septembre 1943 le projet de Ford.

Baptisé à l’origine T22, il fût officiellement adopté en mars 1944 sous le nom de M8 Light Armored Car, son surnom «Greyhound» ayant été attribuée officiellement en mai 1950 sans que l’origine du nom (lévrier) ne soit connu avec exactitude.

Il s’agissait d’un véhicule 6×6, rapide (90 km/h sur route), bien protégé et armé d’un canon de 37mm qui constituait un bon compromis pour un véhicule de reconnaissance, permettant de détruire quasiment tous ses homologues adverses mais qui n’était pas trop puissant pour ne pas pousser les équipages à engager inconsidérément le combat.

Les premiers véhicules de série sont mis en service à l’été 1944. Toujours en service en septembre 1948 et a fortiori en avril 1950, le M-8 Greyhound est l’automitrailleuse standard des forces armées américaines, étant utilisée par l’US Army mais également par les Marines.

La production cesse en janvier 1953, lui succédant une automitrailleuse 8×8, la M-17. La M-8 reste en service jusqu’à la fin du conflit, étant définitivement remplacée par la M-17 en 1957 dans les unités d’active, la réserve la conservant jusqu’au milieu des années soixante.

La seule variante de la M-8 fût un véhicule de transport blindé, la M-20 Armored Utility Car utilisé le transport logistique et le transport de troupes.

La M-20 disposait d’une caisse plus haute, sans tourelle avec pour tout armement une mitrailleuse de 12.7mm sous bouclier.

Le véhicule à été utilisé pendant et après la guerre par l’Arabie Saoudite, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, Chypre, Colombie, Corée, Ethiopie, Grèce, Guatemala, Haïti, Iran, Italie, Jamaïque, Madagascar, Mexique, Niger, Norvège, Paraguay, Pérou, Portugal, Royaume-Uni, Salvador, Chine, Thaïlande, Turquie, Venezuela, Vietnam et Yougoslavie.

La Yougoslavie va recevoir des M-8 Greyhound dans le cadre de la reconstitution de ses forces armées.

La division d’infanterie type 1950 tout comme la 1ère division blindée disposent d’un bataillon de reconnaissance organisé en une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie de chars légers M-24 Chaffee et deux compagnies de M-8 Greyhound.

Ces compagnies sont organisées en un peloton de commandement et de soutien, un peloton de transmission et trois pelotons de cinq Greyhound soit un total de quinze véhicules de rang plus deux véhicules hors rang (celui du commandant de compagnie et de son adjoint) soit un total de 17 véhicules par compagnie. Ces cinq bataillons de reconnaissance regroupe ainsi un total 170 véhicules.

A cela s’ajoute au sein des deux régiments de chars de la 1ère division blindée un escadron d’éclairage et d’appui qui dispose de deux pelotons de cinq Greyhound, un peloton de chasseurs de chars M-10 et un peloton de commandement et de soutien. Enfin pour termine on trouve au sein de chaque escadron de chars un peloton d’éclairage de huit M-8 Greyhound. Cela nous donne respective 20 et 48 véhicules.

L’armée yougoslave va donc recevoir 238 Greyhound pour équiper ses unités de combat plus quelques exemplaires pour l’entrainement à l’arrière.

Ces véhicules vont se comportement honorablement mais sans briller. Dès le printemps 1955, les premières M-17 arrivent pour remplacer leurs ainées, remplacement achevé au début des années soixante, Washington ayant honoré son contrat en dépit du renversement de la monarchie peut être dans l’espoir de circonvenir les nouveaux maitres de Belgrade qui pour des raisons de propagande relégueront rapidement les M-17 à la réserve pour des véhicules idéologiquement plus présentables.

La M-8 Greyhound était une auto blindée de conception et de fabrication américaine pesant 7.940 tonnes en ordre de combat, mesurant 5m de long pour 2.54m de large et 2.248m de haut. Motorisée par un moteur essence Hercules IXD de 110ch, elle pouvait atteindre une vitesse maximale de 90km/h sur route mais de seulement 48km/h en tout terrain, l’autonomie étant de 640km.

Protégée par un blindage de 3 à 19mm, elle était armée d’un canon de 37mm M6 avec 80 obus, d’une mitrailleuse coaxiale de 7.62mm Browning M1919A4 avec 1500 cartouches et d’une mitrailleuse antiaérienne de 12.7mm avec 400 cartouches

En ce qui concerne l’équipage il était composé de quatre hommes avec un chef de char, un canonnier/chargeur, un pilote et copilote/radio.

AM modèle 1940P

Automitrailleuse Puissante modèle 1940

Le 3 mai 1938, l’armée de terre lance un programme d’AutoMitrailleuse Puissante (AMP) pour aboutir à un véhicule de reconnaissance rapide, bien protégé et bien armé.

La rapidité est une caractéristique commune avec les AMD mais leur blindage est nettement plus important avec 40mm (identique aux chars légers de l’époque) tout comme l’armement avec un canon de 37mm semi-automatique modèle 1938, le nouveau canon standard des chars légers.

L’AMP va remplacer à la fois l’AMR et l’AMD suite à la décision prise le 27 février 1940 par le général Gamelin de cesser la production des véhicules de combat peu blindés, signant l’arrêt de mort de la Gendron-Somua et de la voiture spéciale modèle 178.

Le programme demande une voiture de 7 tonnes en ordre de marche, blindée à 40mm, armée d’un canon de 37mm et d’une mitrailleuse, pouvant circuler en tout-terrain (25 à 40 km/h) et sur route de 80 à 100 km/h.

Bucciali et Laffly sont consultés mais ne dépassent pas le stade de l’avant projet, laissant Gendron et Panhard continuer même si la première firme n’ayant pas les reins solides, elle laissa Panhard poursuivre seul le dévellopement d’une AMP qui devait désormais avoir un blindage de 60mm et un canon de 47mm comme les chars légers appelés à remplacer les AMR à mitrailleuses.

Le prototype de la Panhard 201 est présenté au printemps 1940, une première commande de 600 exemplaires étant passée le 1er mai 1940 mais la production ne commence qu’en septembre, la Panhard AM 40 P remplaçant alors son ainée «Pan Pan» sur les chaines de montage.

Une première commande de 600 exemplaires est honorée en septembre 1942 suivit d’une deuxième passée en septembre 1941 et qui est honorée en avril 1944. Ces véhicules vont armer les GRDI et les régiments de découverte des DLM.

A l’issue des 1200 AMP standard la production passe aux versions spécialisées, la version poste de commandement, la version dépannage et la version appui-rapproché avec un obusier court de 75mm inspiré de l’obusier de montagne modèle 1942.

328 AMP-Support, 43 AMP-PC et 82 AMP-D (Dépannage) sont ainsi commandées, véhicules livrés entre septembre 1944 et novembre 1945. A noter qu’une version antiaérienne avec un bitube de 25mm et une version porte-mortier de 120mm n’ont pas été produites en série.

Après ces 1643 véhicules produits, la production va continuer à rythme réduit (quinze par mois de décembre 1945 à juillet 1948) soit un total de 480 véhicules produits, les 2/3 soit 320 véhicules étant en version AMP, 100 en version AMP-S, 30 en version PC et 30 en version dépannage.

La production va dès août 1948 reprendre à plus grande échelle, 30 et parfois même 40 véhicules par mois, montée en puissance facilitée par l’ouverture d’une deuxième chaine de montage chez Delaunay-Belville et par la commande massive d’acier à blindage en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, on trouve un total de 1356 véhicules en ligne plus 671 véhicules de réserve donc beaucoup vont rejoindre les unités de mobilisation.

Comme nous l’avons vu plus haut à propos de l’AMD modèle 1935, la Yougoslavie à évalué l’AM modèle 1940P pour équiper ses unités de reconnaissance avant de préférer probablement pour des raisons de coût la célèbre «Pan Pan».

Ce n’était que pour mieux y revenir à la fin du conflit quand pour équiper ses deux Divisions Légères d’Infanterie (DLI) la France va céder de quoi créer deux compagnies d’autos blindées soit un total de vingt-huit véhicules en AM modèle 1940P plus six AMP-SUPPORT (trois par compagnie), deux AMP-PC (une compagnie) et quatre AMP-D (deux compagnies) soit un total de 40 véhicules.

Ces blindés arrivent trop tard pour réellement combattre. Elles sont maintenues en service après guerre mais en 1957 les deux DLI sont dissoutes. Est-ce la fin de leur carrière yougoslave non car les véhicules vont former un régiment de cavalerie indépendants qui vont utiliser ces véhicules jusqu’en 1966 quand l’usure et le manque de pièces à entrainer leur retrait du service actif.

L’AM modèle 1940P était une automitrailleuse biplace de conception et de fabrication française pesant 9750kgg en ordre de bataille, mesurant 4.45m de long pour 2m de large et une hauteur de 1.80m.

Motorisé par un moteur Panhard de 92ch, elle pouvait atteindre la vitesse maximale de 80 à 100km/h sur route et de 25 à 40km/h en tout terrain avec une autonomie de 400km sur route.

Protégée par un blindage maximum de 60mm, cette auto blindée disposait d’une tourelle monoplace où le chef de char/tireur disposait d’un canon de 47mm semi-automatique modèle 1935 avec 90 obus associé à une mitrailleuse de 7.5mm MAC 31 avec 3500 cartouches.

Autres véhicules

M-3 Scout Car

Le véhicule blindé léger M-3 connu par son constructeur comme la White Scout Car était le véhicule léger à tout faire de l’US Army avant l’apparition de la jeep. Conçu comme un petit véhicule de reconnaissance destiné à la cavalerie, il allait être utilisé également pour des missions de patrouille, de commandement, d’ambulance et de traction d’armes lourdes.

Après la production de 64 M-3, l’US Army décide de commander une version améliorée baptisée M3A1. Celle ci disposait d’une coque plus longue et plus large lui permettant d’embarquer jusqu’à sept fantassins.

Après la production de 8500 M-3A1 de septembre 1940 à octobre 1948, une version M-3A2 lui succède sur les chaines de montage.

Le moteur est plus puissant, le blindage renforcé et le véhicule peut recevoir une véritable tourelle armée de deux mitrailleuses de 12.7mm, faisant d’elle une véritable auto-blindée. Au final ce sont 20000 véhicules qui sont produits jusqu’en décembre 1953 quand la production s’arrête.

Ce véhicule va être utilisé sur tous les théâtre d’opérations du Pacifique à la Norvège en passant par l’Europe du Nord-Ouest et la Méditerranée. Outre l’US Army, le véhicule à été livré à la Chine, à l’URSS, à la Grande-Bretagne, à la Belgique, la République Dominicaine, l’Australie, le Brésil, le Cambodge, le Canada, le Chili, la Colombie, la Grèce, le Liban, le Laos, le Mexique, la Norvège, les Philippines, le Portugal, le Vietnam et la Yougoslavie.

La Yougoslavie à acquis ce véhicule pour la liaison générale, l’évacuation sanitaire, le remorquage de remorques ou de canons légers et surtout pour la reconnaissance et la conduite de tir au sein de l’artillerie.

C’est ainsi que chaque régiment d’artillerie yougoslave possédait une batterie de reconnaissance et de conduite de tir avec un peloton de huit M-3 Scout Car pour abriter des observateurs d’artillerie.

Véhicule fiable et robuste, il fût très apprécié de ses équipages. Il à combattu dans les Balkans principalement donc au profit de l’artillerie mais quelques «voitures d’éclairage» ont été également utilisées pour la sécurisation des arrières et l’escorte de convois dans des zones où pouvaient se trouver des éléments ennemis isolés, éléments qui militairement ne posaient pas de problèmes mais qui générait une vraie insécurité.

Ces véhicules sont restés en service dans l’armée de terre yougoslave jusqu’à la fin des années soixante. Le nombre livré est incertain variant selon les sources de 98 à 124 sans que l’on sache l’origine de cette différence.

La M-3 Scout Car était un véhicule blindé leger de conception et de fabrication américaine pesant 4 tonnes, mesurant 5.6m de long pour 2m de large et une hauteur de 2m. Motorisée par un moteur diesel Hercules IXD de 110ch, elle pouvait atteindre une vitesse maximale sur route de 89km/h et parcourir toujours sur route 403km.

Son blindage variait selon les endroits de 6 à 13mm, son armement pouvant comporter une une mitrailleuse de 12.7mm Browning M2 et deux mitrailleuses Browning M1919A4 de 7.62mm. Son équipage était composé d’un conducteur et de sept hommes qu’il s’agisse de fantassins, d’observateurs d’artillerie ou de servants d’armes lourdes.

M-3 Half-Track

A la fin du premier conflit mondial les différentes armées se heurtent à un problème. Les véhicules à roues sont rapides sur route mais lents et patauds en terrain bouleversé alors que les véhicules chenillés qui se déplacent avec aisance en terrain difficile tout est relatif sont à la peine sur les routes.

Une solution idéale semble être de combiner roues et chenilles. C’est l’acte de naissance des semi-chenillés ou half-track dans la langue de Shakespeare. Toutes les armées ou presque vont s’équiper de ses véhicules pour le transport de troupes, le transport logistique, le soutien et parfois pour le combat.

A l’usage on découvrira qu’il s’agit d’une fausse bonne idée et l’après seconde guerre mondiale vera la disparition des semi-chenillés au profit de véhicules chenillés et de véhicules à roues, les deux catégories ayant connu de spectaculaires progrès.

L’un si ce n’est le plus célèbre des semi-chenillés est le M-3 Halftrack, un semi-chenillé de conception et de fabrication américaine. Ce n’était pas le premier à équiper l’US Army puisque le M-2 conçu initialement comme tracteur d’artillerie et comme véhicule de reconnaissance de cavalerie l’avait précédé. Le M-3 à été conçu dès l’origine comme transport de troupes.

Il disposait d’une seule porte d’accès et des sièges pour douze hommes. Cinq sont installés dans le compartiment arrière sur les parois et trois dans la cabine. Généralement, les fantassins sont à l’arrière, la cabine accueillant le conducteur, un mitrailleur et le chef de groupe.

Standardisé début 1942 après la résolution de nombreuses maladies de jeunesse, le M-3 est produit pour équiper les divisions blindées et les divisions d’infanterie mais aussi les Marines.

Toujours en production en septembre 1948, le M-3 est remplacé sur les chaines de montage par le M-3A1 en mars 1949 puis par le M-3A2 en juin 1952 et enfin le M-3A3 en septembre 1953.

Les différences entre les variantes concernant le moteur (plus puissant), un blindage renforcé et une maintenance rendue plus aisée, le RETEX permettant au fabriquant d’améliorer quasiment en continu le véhicule.

La production cesse en mars 1955, le véhicule restant en service jusqu’en mars 1962 quand il est définitivement remplacé par un nouveau battlefield taxi, un taxi du champ de bataille, le M-113. Au total 44000 véhicules ont été produits.

Outre la variante de base utilisée pour le transport de troupes et le soutien logistique, le M3 à été décliné en de nombreuses variantes spécialisées comme commandement et contrôle, porte-mortier, antichar, antiaérien, génie, dépannage, évacuation sanitaire….. .

Outre les forces armées américaines, le M-3 à été utilisé par la Belgique, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, la Tchécoslovaquie, le Danemark, la République Dominicaine, la France, l’Allemagne (après guerre), la Grèce, l’Italie (après guerre mais également avec l’armée co-belligérante), l’Inde, le Japon (après guerre), le Liban, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Pakistan, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, l’URSS, la Turquie, la Grande-Bretagne et la Yougoslavie.

La Yougoslavie s’intéresse au M-3 avant le second conflit mondial mais probablement échaudée par les problèmes mécaniques elle préfère commander en masse des camions pour l’infanterie portée de la brigade mécanisée.

Quand il s’agit de reconstituer ses forces, le gouvernement yougoslave choisit ce semi-chenillé plutôt que des chenillés intégraux comme l’ont fait les français et les britanniques dans leurs unités motomécaniques.

Ces véhicules vont équiper l’infanterie portée de la 1ère division blindée mais aussi les divisions d’infanterie. L’artillerie va utiliser certains de ses véhicules pour le remorquage de pièces d’artillerie aux côtés de camions, le génie pour différents travaux de force. Le nombre exact de véhicules livré est incertain mais il est probablement supérieur à 500 exemplaires.

Ces véhicules sont restés en service dans l’armée yougoslave jusqu’au début des années soixante-dix date à laquelle ils sont remplacés par des véhicules chenillés. Pas impossible cependant que certains véhicules soient restés dans les dépôts au cas où.

Le M-3 Half-track était un semi-chenillé de conception et de fabrication américaine pesant 9.047 tonnes, mesurant 6.17m de long pour 1.95m de large et 2.26m de haut. Motorisé par un moteur White 160Ax de 147ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 72km/h sur route et franchir 320km. Il était généralement armé d’une mitrailleuse Browning M2 de 12.7mm et une mitrailleuse de 7.62mm Browning M1919A4 et son équipage se composait d’un conducteur et de douze passagers (généralement un mitrailleur et onze fantassins dont le chef de groupe)

Miscellanées

-Avant le second conflit mondial, l’armée royale yougoslave était partiellement motorisée, motorisation qui reposait sur des camions acquis aux Etats-Unis auprès des firmes GMC, Dodge et Chevrolet.

-Après sa reconstitution en Afrique du Nord, la nouvelle armée yougoslave à reçu de nombreux camions, des camionnettes et bien entendu l’immortelle, la célébrissime Jeep utilisée aussi bien pour des missions logistique que de combat.

22-Armée de terre : armement et matériel (39)

Panhard 201 (AutoMitrailleuse Puissante AM modèle 40 P)

Automitrailleuse Puissante Panhard 201 ou AM modèle 1940P

Automitrailleuse Puissante Panhard 201 ou AM modèle 1940P

Développement

Le 3 mai 1938, un programme d’AutoMitrailleuse Puissante est lancée pour équiper l’armée de terre d’un véhicule de reconnaissance rapide, bien protégé et bien armé.

La rapidité est une caractéristique commune avec les AMD mais leur blindage est nettement plus important avec 40mm (identique aux chars légers de l’époque) tout comme l’armement avec un canon de 37mm semi-automatique modèle 1938, le nouveau canon standard des chars légers.

L’AMP va remplacer à la fois l’AMR et l’AMD suite à la décision prise le 27 février 1940 par le général Gamelin de cesser la production des véhicules de combat peu blindé, signant l’arrêt de mort de la Gendron-Somua et de la voiture spéciale modèle 178.

Le programme demande une voiture de 7 tonnes en ordre de marche, blindée à 40mm, armée d’un canon de 37mm et d’une mitrailleuse, pouvant circuler en tout-terrain (25 à 40 km/h) et sur route de 80 à 100 km/h.

Bucciali et Laffly sont consultés mais ne dépassent pas le stade de l’avant projet, laissant Gendron et Panhard continuer même si la première firme n’ayant pas les reins solides, elle laissa Panhard poursuivre seul le dévellopement d’une AMP qui devait désormais avoir un blindage de 60mm et un canon de 47mm comme les chars légers appelés à remplacer les AMR à mitrailleuses.

Le prototype de la Panhard 201 est présenté au printemps 1940, une première commande de 600 exemplaires étant passée le 1er mai 1940 mais la production ne commence qu’en septembre, la Panhard AM modèle 1940 P remplaçant alors son ainée «Pan Pan» sur les chaines de montage.

La montée en puissance va se faire progressivement avec vingt exemplaires produits par mois entre septembre 1940 et juin  1941, vingt-cinq entre juillet et décembre 1941, portant alors le total de véhicules produits à 350 sur les 600 de la commande initiale.

La production passe alors à trente véhicules par mois permettant à Panhard d’honorer cette première commande en septembre 1942.

Une deuxième commande est passée en septembre 1941 pour à nouveau 600 exemplaires pour équiper les régiments de découverte des DLM (384 exemplaires) et pour rééquiper les GRDI motorisés encore équipés d’AMD 178 Panhard (175 exemplaires) soit un total de 559 exemplaires auxquels s’ajoutent 41 exemplaires qui vont rejoindre le stock de réserve.

Ces véhicules suivent sur la chaine de montage les véhicules de la première commande, toujours au rythme de trente-véhicules par mois, commande qui est donc honorée en avril 1944, la chaine de montage continuant à sortir d’autres véhicules, des versions spécialisées de l’AMP.

En mars 1943, Panhard propose une version PC avec superstructure (et en temps de guerre, un canon factice dont on peut douter de l’efficacité en terme de camouflage) ainsi qu’une version d’appui rapproché disposant d’un obusier court de 75mm inspiré de l’obusier de montagne modèle 1942.

La commande est passée en janvier 1944 pour 328 AMP-Support (200 pour les GRDI et 128 pour les régiments de découverte), 43 véhicules PC (un par GRDI et un par RD) et 82 véhicules de dépannage soit un total de 443 véhicules qui vont être livrés entre septembre 1944 et novembre 1945, marquant la fin de la production pour équiper les unités en ligne.

Ces deux versions ainsi qu’une version de dépannage sont commandés en série par l’armée de terre à la différence d’une version antiaérienne (bitube de 25mm) et d’une version équipée d’un mortier de 120mm.

Après ces 1643 véhicules produits, la production va continuer à rythme réduit (dix par mois de décembre 1945 à juillet 1948) soit un total de 320 véhicules produits, les ¾ soit 240 véhicules étant en version AMP, 60 en version AMP-S, 10 en version PC et 10 en version dépannage.

La production va dès août 1948 reprendre à plus grande échelle, 30 et parfois même 40 véhicules par mois, montée en puissance facilitée par l’ouverture d’une deuxième chaine de montage chez Delaunay-Belville et par la commande massive d’acier à blindage en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.

Unités équipées

Suite à la démobilisation de l’été 1940, décision est prise de motoriser tous les GRDI survivants pour en faire de petites unités à vocation interarmes. Elles doivent toujours avoir comme mission prioritaire la reconnaissance au profit de leur division de rattachement mais elles doivent également pouvoir mener des combats retardateurs notamment en combat défensif.

Les premières AM modèle 1940 P vont donc équiper les GRDI de type normal avant même les régiments de découverte ainsi que les GRDI motorisés équipés d’AMD 178.

Tout ceci concerne la métropole, les GRDI du Levant et d’Afrique du Nord recevant des AMD 178 de fabrication neuve tout comme les trois GRDI rattachés aux trois Divisions d’Infanterie Alpine.

Les premières automitrailleuses sortent des chaines de production au mois d’octobre et dès le mois de novembre, les premières unités vont recevoir leurs automitrailleuses début 1941.

Chaque GRDI reçoit un groupe d’escadrons de découverte avec un escadron d’automitrailleuses, chaque escadron disposant d’un véhicule PC, d’une AMP pour le chef de corps et de quatre pelotons à quatre automitrailleuses.

Ultérieurement, s’ajoutent deux AMP d’appui aux quatre AMP de reconnaissance plus deux véhicules de dépannage. Cela porte le total à 24 automitrailleuses (16 AMP et 8 AMP d’appui) plus un véhicule PC, une AMP pour le chef de corps et deux véhicules de dépannage soit un total de 28 véhicules.

Le 15ème GRDI rattaché à la 10ème Division d’Infanterie est le premier groupe à recevoir le nouveau fleuron de la cavalerie française, ses vingt-cinq véhicules étant livrés en janvier 1941.

Le 16ème GRDI chargé d’éclairer la 11ème DI est équipé en février 1941 suivit en mars par le 17ème GRDI rattaché à la 13ème DI.

Le 18ème GRDI chargé d’éclairer la 23ème DI est équipé en avril suivit en mai du 21ème GRDI (19ème DI) et en juin du 25ème GRDI chargé d’éclairer la 14ème DI.

Ce n’est ensuite qu’en septembre que l’équipement se poursuit, le 27ème GRDI chargé d’éclairer la 21ème DI recevant ses véhicules en septembre suivit en octobre du 32ème GRDI (43ème DI), du 37ème GRDI (42ème DI) en novembre et du 39ème GRDI (36ème DI) en décembre 1941.

A l’issue de cette première année de livraison et de ces quinze mois de production, Panhard à sortit 350 véhicules de son usine de la rue d’Ivry, 250 véhicules étant en service au sein des GRDI, les cent autres stockés attendant soit d’être mis en service en unités ou utilisés pour les essais et la formation.

Le 71ème GRDI chargé d’éclairer la 1ère Division d’Infanterie Coloniale reçoit ses vingt-cinq véhicules en janvier 1942 tout comme le 72ème GRDI de la 2ème DIC, laissant cinquante véhicules en réserve, chiffre montant à quatre-vingt avec la production du mois.

Le 73ème GRDI chargé d’éclairer la 3ème Division d’Infanterie Coloniale reçoit ses vingt-cinq véhicules en février 1942 suivit au mois de mars par le 74ème GRDI qui lui éclaire la 4ème Division d’Infanterie Coloniale.

Au 1er avril 1942, on trouve en ligne un total de 350 AM modèle 1940 P en service sur les 440 véhicules sortis d’usine ce qui laisse en réserve 90 véhicules.

En avril 1942, c’est le 91ème GRDI qui reçoit ses véhicules pour lui permettre d’éclairer la 1ère Division d’Infanterie Nord-Africaine. Il est suivit en mai 1942 par le 92ème GRDI (2ème DINA), en juin par le 93ème GRDI (3ème DINA) et enfin par le 94ème GRDI chargé d’éclairer la 4ème DINA qui reçoit ses véhicules en juillet 1942.

450 véhicules sont en ligne, la production de la première commande s’achevant en septembre 1942, elle laisse donc sur le papier 150 véhicules, je dis bien sur le papier car dans les faits la situation est plus compliquée.

Les régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques vont alors commencer leur rééquipement avec une automitrailleuse puissante, chaque régiment de découverte disposant de deux groupes d’escadrons avec deux escadrons d’automitrailleuses.

Chaque escadron dispose de quatre pelotons de cinq voitures auxquelles il faut ajouter une voiture pour le commandant de l’escadron soit 21 voitures, 42 en cumulant les AMP des deux GE, laissant une voiture pour le commandant du régiment, une pour son adjoint et quatre voitures de réserve soit un total de 48 AMP en attendant les AMP-S et les versions commandement et dépannage.

Le 6ème cuirassier, régiment de découverte de la 1ère DLM commence son rééquipement en septembre 1942 et l’achève au mois d’octobre avec un total de 48 véhicules prélevés sur les stocks de réserve qui tombent au 31 octobre à 102 véhicules, les trente véhicules produits en septembre et les trente véhicules produits en octobre ayant servit à équiper complètement un autre régiment de découverte et partiellement un troisième.

L’autre régiment de découverte en question est le 8ème régiment de cuirassiers, le régiment de découverte de la 2ème DLM qui reçoit ses quarante-huit véhicules en octobre et en novembre 1942.

Le 1er régiment de hussards, régiment de découverte de la 3ème DLM reçoit ses véhicules entre novembre 1942 et janvier 1943. Il est suivit par le 5ème régiment de cuirassiers _régiment de découverte de la 4ème DLM_ qui reçoit ses véhicules en janvier et février 1943.

Le 11ème cuirassiers qui est le régiment de découverte de la 5ème DLM reçoit ses véhicules en mars et avril 1943.

Au 30 avril 1943, un total de 18 GRDI et de cinq régiments de découverte sont équipés de l’AM modèle 1940 P soit un total de véhicules en ligne de 690 sur un total produit de 800 véhicules.

Le 2ème cuirassiers, régiment de découverte de la 6ème DLM reçoit ses véhicules en mai et juin 1943, la dernière DLM à être équipée en attendant la création à l’époque encore hypothétique de deux DLM.

Cela porte le nombre de véhicules en ligne à 738 sur un total produit de 860 véhicules, laissant donc 122 véhicules en réserve.

C’est ensuite au tour des sept GRDI motorisés, encore équipés d’AMD-178 de suivre le chemin du rééquipement, le 1er GRDI recevant ses vingt-cinq véhicules en juillet, le 2ème GRDI en août, le 3ème GRDI en septembre, le 4ème GRDI en octobre, le 5ème GRDI en novembre, le 6ème en décembre 1943 et le 7ème GRDI en janvier 1944.

Cela porte le total de véhicules produits à 1070 véhicules avec en ligne 913 véhicules, laissant un total de 157 véhicules en réserve, réserve qui gonfle avec la fin de production de véhicules prévus pour deux nouvelles DLM, la réserve atteignant le chiffre respectable de 287 véhicules qui permettra d’équiper les RD des deux DLM (96 véhicules) ainsi que servir de volant de fonctionnement.

La production et la livraison vont alors concerner les versions spécialisées de l’AM modèle 1940 P (appui-rapproché, dépannage,PC), les GRDI étant servis en premier avant les RD. Les 443 véhicules sont livrés entre septembre 1944 et novembre 1945.

Après ces 1643 véhicules produits, la production va continuer à rythme réduit (quinze par mois de décembre 1945 à juillet 1948) soit un total de 480 véhicules produits, les 2/3 soit 320 véhicules étant en version AMP, 100 en version AMP-S, 30 en version PC et 30 en version dépannage.

La production va dès août 1948 reprendre à plus grande échelle, 30 et parfois même 40 véhicules par mois, montée en puissance facilitée par l’ouverture d’une deuxième chaine de montage chez Delaunay-Belville et par la commande massive d’acier à blindage en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, on trouve un total de 1356 véhicules en ligne plus 671 véhicules de réserve donc beaucoup vont rejoindre les unités de mobilisation.

Caractéristiques Techniques de l’AutoMitrailleuse modèle 1940 P

Poids en ordre de combat : 9750 kg

Dimensions : longueur 4.45m largeur 2.00m Hauteur 1.80m

Motorisation : un moteur Panhard SK 6 C12 délivrant 92ch

Performances : vitesse maximale sur route 80 à 100 km/h vitesse maximale sur terrain varié 25 à 40 km/h Autonomie 400km (145 litres de carburant)

Blindage : 60mm maximum

Armement : tourelle monoplace avec un canon de 47mm semi-automatique modèle 1935 avec 90 obus associé à une mitrailleuse de 7.5mm MAC 31 avec 3500 cartouches

Equipage : un mécanicien-pilote et un chef-de char tireur