22-Armée de terre : armement et matériel (97) ordre de bataille (31)

Commandement Militaire en Algérie (COMMAL) (Algérie)

Le COMMAL succède en septembre 1945 au 19ème Corps d’Armée qui gérait les troupes stationnées en Algérie

-Infanterie

-Situation en septembre 1939

Dans la seule colonie de peuplement, on trouve le 19ème Corps d’Armée d’Alger avec trois divisions territoriales, des divisions qui sont circonscriptions territoriales disposant de brigades d’infanterie.

La Division d’Alger dispose d’une 1ère brigade d’infanterie algérienne à deux régiments d’infanterie (9ème régiment de zouaves et 13ème régiment de tirailleurs sénégalais), de la 5ème brigade d’infanterie algérienne à trois régiments de tirailleurs algériens (1er, 5ème et 9ème RTA) .

La Division d’Oran dispose comme son homologue d’Alger de deux brigades et d’un régiment d’artillerie, la 2ème brigade d’infanterie algérienne alignant le 1er REI (jusqu’à son intégration à la 4ème DLI basée au Maroc), le 2ème régiment de zouaves et le 11ème régiment de tirailleurs sénégalais, la 4ème brigade d’infanterie algérienne dispose des 2ème et 6ème régiments de tirailleurs algériens.

La Division de Constantine dispose elle de la 3ème brigade d’infanterie algérienne avec le 3ème régiment de zouaves et le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais, de la 7ème brigade d’infanterie algérienne avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens.

A la mobilisation de septembre 1939, ces «divisions territoriales» sont organisées en divisions opérationnelles :

-La 81ème DIA est issue de la transformation de la 5ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Alger et aligne d’abord trois régiments de tirailleurs algériens, les 1er, 5ème et 9ème RTA avant que le 5ème RTA ne soit transféré à la 180ème DIA et remplacé par le 218ème RI formé en France.

-La 82ème DIA est mise sur pied par la Division d’Oran et aligne trois régiments d’infanterie, le 1er régiment de zouaves, le 4ème régiment de tirailleurs marocains et le 6ème régiment de tirailleurs algériens.

-La 83ème DIA est l’ancienne 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens qui à son arrivée en Tunisie troque le 11ème RTA contre le 344ème RI.

-La 86ème DIA est formée à Alger le 30 août 1939 avec deux régiments de zouaves (3ème et 9ème régiment) ainsi qu’un régiment de tirailleurs tunisiens, le 20ème RTT. Sa composition aurait du évoluer mais au final, cette division resta en l’état et fût envoyée au Levant.

-La 87ème DIA devait être formée du 9ème régiment de zouaves et des 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens mais au final lors de son envoi en métropole en octobre, elle ne dispose que des deux RTA, le 9ème zouave restant au sein de la 86ème DIA.

-La 181ème DIA aligne le 29ème régiment de zouaves, le 11ème régiment de tirailleurs sénégalais et le 13ème régiment de tirailleurs sénégalais

-La 182ème DIA aligne le 1er régiment étranger d’infanterie, le 22ème régiment de zouaves et deux bataillons sénégalais détachés en Afrique occidentale.

-La 183ème DIA aligne le 23ème régiment de zouaves, le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais et un bataillon de marche sénégalais.

Au final donc, seules cinq divisions sont déployées en Algérie à savoir les 81ème 82ème, 181ème, 182ème et 183ème DIA.

-Evolution

Suite à la démobilisation, les Divisions d’Infanterie d’Afrique sont réorganisées sous la forme des Divisions Légères d’Infanterie (D.L.I) avec deux régiments d’infanterie :

-La 81ème DIA remplace la Division d’Alger et aligne pour cela les 1er et 9ème RTA.

-La 82ème DIA remplace la Division d’Oran avec le 1er régiment de zouaves et le 6ème régiment de tirailleurs algériens.

-La 83ème DIA remplace la Division de Constantine avec le 3ème et le 7ème régiments de tirailleurs algériens.

-La 87ème DIA fût un temps menacée de dissolution mais elle est préservée avec ses 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens et déployée dans le Sud Algérien comme division de souveraineté.

-La 182ème DIA est maintenue après avoir été un temps menacée de dissolution et aligne le 1er régiment étranger d’infanterie ainsi que les 22ème et 23ème régiment de zouaves. En septembre 1944, elle quitte l’Algérie pour le Maroc avec les 22ème et 23ème régiments de zouaves, le 1er REI ayant rejoint la 4ème DLI.

On trouve également la 3ème Division Légère d’Infanterie (3ème DLI) qui est issue de la 1ère Demi-Brigade d’Infanterie Légère (1ère DBIL). Transformée en division en septembre 1943, ses quatre bataillons sont amalgamés pour former deux régiments.

En l’occurence, les 15ème et 19ème Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique deviennent le 1er régiment d’infanterie légère d’Afrique alors que les 16 et 18ème Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique forment le 2ème RILA

Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve six Divisions d’Infanterie d’Afrique déployées en Algérie. Ce nombre est réduit à cinq avec l’envoi en Tunisie de la 87ème Division d’Infanterie d’Afrique.

La 85ème DIA réactivée en Algérie avec deux régiments de tirailleurs (11ème et 19ème régiments de tirailleurs algériens) est elle aussi transférée en Tunisie laissant en Algérie, les 81ème, 82ème, 83ème et 182ème DIA ainsi que la 3ème DLI soit cinq divisions.

-Cavalerie et Chars

Le dispositif cavalerie déployé dans la seule colonie de peuplement de l’Empire est réorganisé entre septembre 1940 et septembre 1948.

En mars 1945, la 3ème brigade de spahis voit le jour avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, régiments qui restent montés. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers.

Les 2ème, 3ème et 5ème RCA déjà partiellement motorisés sont totalement motorisés et transformés en régiment d’automitrailleuses selon le schéma des régiments de découverte des DLM avec pour équipement des Panhard AMD 178 à canon de 25mm ou à canons de 47mm.

-64ème Bataillon de Chars de Combat équipé de Renault R-35

-Cinq Groupements de Reconnaissance de Division d’Infanterie (GRDI) en l’occurence le 81ème GRDI (81ème DIA), le 82ème GRDI (82ème DIA), le 83ème GRDI (83ème DIA), le 87ème GRDI (87ème DIA) et le 182ème GRDI (182ème DIA).

-Artillerie

-Le 65ème régiment d’artillerie d’Afrique de Blida est intégré à la Division d’Alger puis à la 81ème DIA qui la remplace

-Le 66ème régiment d’artillerie d’Afrique de Tlemcen est intégré à la Division d’Oran puis à la 82ème DIA qui la remplace

-Le 67ème régiment d’artillerie d’Afrique de Constantine est intégré à la Division de Constantine puis à la 83ème DIA qui la remplace

-Le 87ème régiment d’artillerie d’Afrique est le régiment d’artillerie de la 87ème DIA

-Le 2ème Régiment d’Artillerie Coloniale de Tunisie intègre la 182ème DIA

-1er Régiment léger d’Artillerie d’Afrique (1er RLAA) intégré à la 3ème DLI.

-Génie et autres unités de soutien

-Un bataillon du génie par division numéroté entre 45 et 52 soit le 45ème BG pour la 81ème, le 46ème BG pour la 82ème, le 49ème BG pour la 87ème DIA. La 3ème DLI dispose du 55ème bataillon du génie.

-19ème régiment du génie à Alger

22-Armée de terre : armement et matériel (38)

Panhard AMD 178

Panhard AMD-178 affectueusement surnomée "Pan Pan" à cause du bruit de son moteur deux temps

Panhard AMD-178 affectueusement surnommée « Pan Pan » à cause du bruit de son moteur deux temps

Genèse d’une surdouée

En avril 1923, la cavalerie avait lancé le programme AMC n°1 (AutoMitrailleuse de Cavalerie n°1) qui demandait une voiture de 4 tonnes à quatre hommes avec inverseur de marche blindée à 12mm, pouvant circuler sur route à 55 km/h.

Ce programme ne donna naissance à aucun véhicule et va muter en une AutoMitrailleuse de Découverte (AMD) selon la nouvelle nomenclature de décembre 1931 : Découverte, Reconnaissance et Combat.

Un nouveau programme est donc lancé le 22 décembre 1931 pour une automitrailleuse de découverte d’un poids maximal de 4.7 tonnes avec une tourelle monoplace AVIS disposant d’un canon de 20mm et d’une mitrailleuse de 7.5mm, pouvant circuler à 70 km/h sur route et pouvant manoeuvrer en tout chemin.

Ce programme est modifié le 9 décembre 1932 avec une tourelle biplace APX-3 armée d’un canon de 25mm et d’une mitrailleuse de 7.5mm.

Panhard propose son modèle 178, Renault une voiture baptisée VZ, Berliet propose sa VUB et enfin Latil propose également un projet. Le projet Renault reste à l’état de prototype, Latil parce que sa voiture ne peut sortir de route alors qu’il dispose de quatre roues motrices et Berliet parce que son modèle est trop lourd.

Sorti en octobre 1933, le prototype Panhard va être intensivement testé en métropole et au Maroc à partir du début de 1934. Il est adopté en janvier 1935, l’automitrailleuse de découverte Panhard modèle/type 178 devenant l’automitrailleuse de découverte Panhard modèle 1935 ou plus simplement «AMD 35».

Production

La première commande de série est passée dès le 1er janvier avec quinze exemplaires suivit d’une deuxième le 29 avril 1935 pour quinze nouveaux exemplaires. Les commandes successives portent le nombre de véhicules commandés au 1er septembre 1939 à 557 exemplaires en différentes versions (8 en modèle colonial pour l’Indochine, 24 PC et 128 AFN laissant 397 en modèle métropolitain).

La production est perturbée par les mouvements sociaux du printemps 1936 mais aussi par un schéma de production complexe.

En effet, Panhard n’assure que la fabrication du moteur et l’assemblage final. Les carcasses blindées sont fournies par différents aciéristes à l’usine de la rue d’Ivry où la société Panhard & Levassor y installe les roues, la suspension, le moteur, la boite de vitesse, direction et tous les équipements et accessoires.

Les tourelles sont fournies par différents fournisseurs, l’installation de l’armement et la peinture sont du ressort de l’Atelier de Construction de Rueil (ARL) qui fournit des tourelles complètes à Panhard qui assure le montage final et la présentation en recette.

Ce système compliqué mais logique explique donc une partie des retards de production, Panhard fabriquant plus vite les caisses que n’arrivent les tourelles. C’est ainsi qu’au 1er septembre 1939, sur 557 véhicules commandés, seulement 217 ont été livrées à l’armée soit un retard de soixante-treize voitures mais huit mois plus tard sur une commande globale de 657 exemplaires, il se trouve avec 38 voitures d’avance sur les prévisions.

Le retard est progressivement comblé : il en manque 68 le 31 mai 1940 mais seulement 38 au 30 juin 1940, le 657ème exemplaire de série sortant le 1er août 1940, cent exemplaires supplémentaires ayant été commandés le 15 novembre 1939.

Des marchés de guerre sont passés peu avant la fin de la guerre de Pologne avec un objectif de soixante exemplaires par mois. Les premiers véhicules de cette commande sortent en septembre 1940 avec vingt-cinq exemplaires portant le total de véhicules produits à 682.

Trente-cinq exemplaires sortent de la chaine de montage en octobre 1940, quarante en novembre, quarante-cinq en décembre, cinquante en janvier, février et mars 1941, cinquante-cinq en avril, mai et juin 1941 avant d’atteindre les soixante exemplaires peu avant la fin de la production de «Pan Pan» à savoir en juillet et août 1941, l’AMP Panhard modèle 201 prenant le relais dès le mois de septembre.
Au final ce sont donc 1237 AMD modèle 1935 produits. Ils se répartissent entre 32 exemplaires coloniaux pour l’Indochine (trois hommes, tourelle monoplace), 174 véhicules PC, 320 AMD 35 AFN (identiques au type métropole mise à part un refroidissement du moteur plus important pour pouvoir opérer par temps chaud) soit un total de 526 laissant un total de 711 AMD type métropolitain.

Sur les 1031 véhicules métropolitains et AFN, 320 furent équipés d’une nouvelle tourelle biplace armée d’un canon de 47mm pour améliorer leur potentiel antichar, ces véhicules servant au sein des GRDI des Division d’Infanterie Alpine (DIAlp) et au sein du régiment de découverte de la 1ère DLC, le 4ème Régiment de Spahis Tunisiens.

Unités équipées

Cette automitrailleuse de découverte _dernière exemplaire de ce type avec la Gendron-Somua AM 39_ va équiper les régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques, des régiments d’automitrailleuses des Divisions de Cavalerie (futurs régiments de découverte de non moins futures DLM) ainsi que des GRDI motorisés.

Suite à la décision du général Gamelin de ne pas poursuivre dans la voie des véhicules trop faiblement blindés (27 février 1940), «Pan Pan» va peu à peu céder la place à sa grande sœur, l’AutoMitrailleuse Puissante (AMP) AM modèle 1940 P ou AM 40 P.

Sa carrière n’est pas pour autant terminée puisqu’elle va servir à la motorisation des GRDI montés en Afrique du Nord, au Levant ainsi qu’en métropole au profit des trois groupe de reconnaissance rattachés aux DIAlp. Il va aussi servir au Groupement Motorisé de Corse (GMC) avec huit exemplaires.

Elle va continuer à servir également en Indochine au sein du Groupement Mécanisé Colonial (future 2ème DLC) ainsi qu’au sein de deux escadrons indépendants.

Les autres véhicules vont être stockés précieusement et vont équiper des GRCA et des GRDI de mobilisation en attendant que suffisamment d’AM 40 P ne sortent des chaines de Panhard pour les équiper.

Situation au printemps 1940

Au 1er juin 1940, les unités suivantes sont équipées de l’AutoMitrailleuse de Découverte modèle 1935 :

-Le 6ème régiment de cuirassiers _régiment de découverte de la 1ère DLM_ dispose de deux escadrons de 24 voitures soit un total de 48 véhicules.

-Le 8ème régiment de cuirassiers _régiment de découverte de la 2ème DLM_ dispose de deux escadrons de 24 voitures soit un total de 48 véhicules.

-Le 12ème régiment de cuirassiers _régiment de découverte de la 3ème DLM_ dispose de deux escadrons de 24 voitures soit un total de 48 véhicules.

Les trois régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques disposent donc de 144 véhicules.

L’AMD 35 est également en service au sein des deux Divisions de Cavalerie appelées à être transformées en Divisions Légères Mécaniques. A l’époque où nous parlons, un total de 80 voitures sont en service.

Au sein de la 2ème Division de Cavalerie, le 2ème groupe d’automitrailleuses dispose de deux escadrons de vingt voitures soit quarante véhicules.

Au sein de la 3ème Division de Cavalerie, le 3ème groupe d’automitrailleuses dispose de deux escadrons de vingt voitures soit quarante véhicules.

L’AMD modèle 1935 équipe également les Groupes de Reconnaissance de Division d’Infanterie ou GRDI plus précisément les sept GRDI motorisés qui sont les 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème et 7ème GRDI.

Chaque GRDI motorisé dispose d’un escadron de découverte à quatre pelotons de trois véhicules soit douze AMD auxquelles s’ajoutent un véhicule pour le commandant de l’escadron soit un total de treize véhicules par GRDI, le total pour les sept GRDI étant donc de 91 véhicules.

Le total de véhicules en ligne est donc de 315 véhicules sur un total disponible de 374 véhicules à la mi-mai, laissant un reliquat de 59 véhicules utilisés pour l’instruction à Saumur (cinq) à Gien (cinq) ou stockés pour un usage ultérieur (49 exemplaires).

Évolution ultérieure  

La production de la voiture spéciale modèle 178 cesse à la fin du mois d’août 1941 mais ce n’est pas la fin de sa carrière opérationnelle, loin de là même.

Elle va d’abord compléter l’équipement des GRDI motorisés existants qui passe à quatre pelotons de quatre véhicules soit un total de dix-sept AMD dans le groupe d’escadrons de découverte de ses sept GRDI soit un total de 119 véhicules.

Elle va ensuite équiper les GRDI rattachés aux Divisions d’Infanterie Alpine en l’occurence le 22ème GRDI rattaché à la 30ème DIAlp de Nice qui va donc aligner dix sept AMD 35. Il est suivit par le 20ème GRDI (27ème DIAlp de Grenoble ) et par le 23ème GRDI (31ème DIAlp de Montpelier).

Cela porte le nombre de GRDI motorisés à dix qui alignent un total de de 170 automitrailleuses de ce type.

En septembre 1940, la 2ème Division de Cavalerie devient la 4ème DLM. Comme ses trois devancières, elle reçoit un régiment de découverte, le 5ème régiment de cuirassiers qui hérite des AMD mises en œuvre par le 2ème groupe d’automitrailleuses. Il reçoit ultérieurement d’autres véhicules pour compléter ses rangs à 48 véhicules.

Quand l’année 1940 se termine, le nombre de véhicules en ligne atteint le chiffre de 402 véhicules en ligne plus 59 véhicules en réserve et instruction auxquels s’ajoutent six mois de production en l’occurence 25 véhicules des commandes du temps de paix et de la guerre de Pologne et 145 exemplaires des commandes de guerre soit un total de véhicules en service, disponibles ou produits de 631 exemplaires

Les GRDI d’Afrique du Nord et du Levant entament début 1941 leur motorisation sur le schéma d’un groupe d’escadrons de découverte à quatre pelotons de quatre voitures soit un total de dix-sept véhicules qui appartiennent tous au type AFN.

Le 80ème GRDI affecté à la 1ère Division Marocaine est le premier à recevoir ses dix-sept véhicules en janvier 1941 en même temps que le 81ème GRDI affecté à la 81ème Division d’Infanterie d’Afrique.

En février 1941, les 82ème et 83ème GRDI reçoivent leurs véhicules, ces groupes étant affectés respectivement à la 82ème et à la 83ème DIA.

En mars 1941, le 42ème GRDI rattaché à la 84ème DIA reçoit ses automitrailleuses modèle 1935 en même temps que le 87ème GRDI rattaché à la 87ème DIA.

En avril 1941, le 182ème GRDI rattaché à la 182ème DIA reçoit ses automitrailleuses de découverte modèle 1935 en même temps que le 191ème GRDI rattaché à la 191ème DIA.

En mai 1941, les 32 automitrailleuses AMD modèle 1935 type Colonies sont officiellement mises en service en Indochine au sein de deux escadrons officiellement de seize véhicules mais dans la pratique de douze, laissant huit véhicules en réserve. Ces véhicules avaient été produits au printemps 1940 mais conservés en métropole au cas où et ce n’est que lorsque la situation s’est stabilisée en Europe qu’elles sont envoyées en Indochine.

Le 7 juin 1941, la 3ème Division de Cavalerie est officiellement transformée en 5ème Division Légère Mécanique. Elle dispose comme les autres d’un régiment de découverte en l’occurence le 11ème régiment de cuirassiers qui récupère les AMD du 3ème GAM plus des véhicules neufs pour faire nombre en l’occurence 48 véhicules.

Au 1er juillet 1941, on trouve cinq régiments de découverte, dix-huit GRDI motorisés et deux escadrons indépendants équipés de cette automitrailleuse soit un total de 578 véhicules en ligne plus 104 en réserve immédiate/instruction auxquels s’ajoute les véhicules produits en six mois et non encore pris en compte par les unités. En retirant 144 véhicules mis en service, on trouve en parc 171 véhicules.

Sur les 275 véhicules encore disponibles à cette date, une grande partie va servir à équiper les unités à motoriser notamment dans l’Empire où le blindage jugé trop faible pour la métropole est largement suffisant pour contrer les menaces internes à l’Empire.

En septembre 1941 alors que la production de l’AMD modèle 1935 est terminée, le 2ème Régiment Etranger Cavalerie (2ème REC) est entièrement motorisé et déployé dans le Sud marocain en appui du 3ème REI.

Organisé comme un régiment de découverte, il dispose de deux groupes d’escadrons avec pour chacun un escadron de 21 automitrailleuses soit 42 AMD en service.

En octobre 1941, décision est prise d’affecter les voitures PC aux GRDI en plus des régiments de découverte déjà équipés soit en ligne un total de 25 véhicules PC, nombre ultérieurement doublé pour permettre à son adjoint de commander lui aussi sous blindage.. .

En novembre et décembre 1941, le 2ème régiment de chasseurs d’Afrique reçoit ses 42 AMD 178 auxquelles s’ajoute une voiture PC pour le commandant du régiment,

Il est suivit en février et mars 1942 par le 3ème régiment de chasseurs d’Afrique, le 5ème régiment de chasseurs d’Afrique fermant la marche en étant équipée en septembre/octobre 1942.

Il faut ensuite attendre juin 1943 pour qu’une nouvelle unité soit équipée de cette remarquable automitrailleuse. Il s’agit du 8ème groupement d’automitrailleuses qui reçoit vingt AMD 178 à canon de 47mm dans une tourelle biplace, ces vingt véhicules étant répartis en quatre pelotons de cinq véhicules.

Entre mars et juin 1944, le 1er régiment de chasseurs d’Afrique est entièrement motorisé avec deux groupes d’escadrons à quatre escadrons à trois pelotons de quatre AMD plus trois véhicules de volant, un véhicule pour le commandant d’escadron et un véhicule PC pour le chef de corps soit un total de 56 véhicules, un gros régiment déployé au Maroc pour par exemple participer à l’occupation du Maroc espagnol.

En 1945, deux nouvelles unités du niveau divisionnaire sont créées au sein de l’armée française en l’occurence la 1ère Division Légère de Cavalerie en Tunisie et le Groupement Mécanisé Colonial qui allait être rebaptisée 2ème Division Légère de Cavalerie.

Alors qu’à l’origine il était prévu que le régiment de découverte de la 1ère DLC soit équipé d’AMD modèle 1935, au final seul le 1er régiment de cavalerie indochinoise reçut ses 42 AMD et ses deux véhicules PC.

Situation en août 1948

Peu avant la mobilisation générale et le début de la seconde conflagration mondiale, la situation de la flotte de l’AutoMitrailleuse de Découverte modèle 1935 est la suivante :

-Les sept GRDI motorisés existant en septembre 1939 l’ont remplacé par l’AM 40 P tout comme les régiments de découverte des cinq premières DLM, les régiments de découverte des 6ème, 7ème et 8ème DLM ayant été créées avec des AM 40 P.

-Les GRDI rattachés aux DIAlp disposent encore de cette automitrailleuse, il s’agit en l’occurence les 20ème, 22ème et 23ème GRDI qui disposent donc de dix-neuf véhicules chacun

-Les huit GRDI déployés en Afrique du Nord et au Levant disposent toujours de l’AMD modèle 1935  soit un total de 152 véhicules, chaque GRDI disposant de dix-neuf véhicules (dix-sept AMD et deux AMD PC)

-Le 2ème REC dispose toujours de ses 42 AMD auxquelles il faut désormais ajouter deux voitures PC soit un total de 44 véhicules.

-Les 1er 2ème, 3ème et 5ème régiments de chasseurs d’Afrique disposent eux aussi de 44 AMD (42 AMD et 2 AMD PC sauf le 1er RCA plus gros)

-Le 8ème groupe d’automitrailleuses dispose de vingt AMD et deux AMD PC

-La 2ème Division Légère de Cavalerie (ex-GMC) dispose toujours d’un régiment de découverte, le 1er RCI qui dispose de 44 véhicules.

-Les deux escadrons indépendants déployés en Indochine disposent toujours de leurs 32 AMD.

Avant mobilisation, le nombre d’AMD modèle 1935 en ligne est donc de 439 sur un total de 1237 véhicules produits, laissant théoriquement un reliquat substantiel de 798 mais sur ce total il faut en retirer 48 utilisés pour l’instruction et les tests, 75 réformés car trop usées ou trop endommagées suite à des accidents ou des incidents de tir et 24 cédées au Portugal soit un total de 147 véhicules.

Il reste donc en réserve, disponibles pour équiper des unités de mobilisation 651 véhicules stockés dans différents dépôts de France, dépôts brutalement vidés par la mobilisation.

A noter qu’en septembre 1940, Panhard proposa la réalisation d’une famille complète de véhicules à partir du chassis de l’AMD modèle 1935 avec une version chasseur de char à canon de 47mm, une version PC, une version TSF, une version avec mortier de 60mm, une version antiaérienne (mitrailleuse de 13.2mm), dépannage, véhicule du génie mais l’armée ne donna pas suite à un concept révolutionnaire pour l’époque que Panhard allait développer après guerre avec sa célébrissime AML.

Caractéristiques Techniques de l’AutoMitrailleuse de Découverte modèle 1935

Poids en ordre de combat : 8200kg

Dimensions : longueur 4.79m largeur hors tout 2.01m hauteur sans tourelle 1.65m (2.31m avec tourelle)

Motorisation : moteur Panhard SK 4F 11 bis développant 105ch à 2200 tours/min

Performances : vitesse maximale sur route 72 km/h moyenne 47 km/h Autonomie : 300km sur route avec 140 litres d’essence

Blindage : 20mm maximum

Armement : tourelle biplace APX-2 ou monoplace APX-5 avec un canon de 25mm SA 35 alimenté à 150 obus associé à une mitrailleuse de 7.5mm MAC 31 avec 3750 cartouches. La mitrailleuse de rechange peut servir d’arme antiaérienne

Les modèle 178 équipés d’un canon de 47mm semi-automatique modèle 1937 disposent d’une tourelle Renault-Restany avec 84 obus et une mitrailleuse de 7.5mm MAC 31 avec 3750 cartouches.  La mitrailleuse de rechange peut servir d’arme antiaérienne.

Equipage : chef de voiture et tireur en tourelle, conducteur et inverseur en caisse

21-Armée de terre (43)

Les régiments de cavalerie

Les unités montées

En septembre 1939, il existe encore de nombreux régiments de cavalerie à cheval, des régiments de hussards, de dragons, de chasseurs à cheval, de chasseurs d’Afrique, de spahis. Ce n’est pas un cas propre à la France, l’armée allemande dispose encore d’une 1ère division de cavalerie et pas simplement de chevaux pour tracter les pièces d’artillerie.

Dès la mobilisation, nombre de ces régiments disparaissent pour mettre sur pied des GRDI et des GRCA. Les Divisions de Cavalerie où cohabitaient engins mécaniques et nobles destriers (les divisions «pétrole-picotin») vont progressivement être transformées en divisions légères mécaniques où les chars et les automitrailleuses remplacent les pur-sangs.

Au final, seules deux brigades de spahis vont rester déployées en métropole, se déplaçant à cheval mais combattant à pied tels les dragons de jadis. Dans l’Empire, les spahis sont présents en nombre tout comme des unités plus spécifiques comme en Orient.

Les régiments de cavalerie sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers

Les régiments des groupements de cavalerie ont une organisation légèrement différente avec un groupe d’escadrons à deux escadrons montés, un groupe d’escadrons à deux escadrons mixtes motorisés (automitrailleuses et side-cars) et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars.

Les régiments de spahis sont organisés en quatre escadrons montés et un escadron de mitrailleuses et d’engins

On trouve en septembre 1939, les régiments montés suivants :

régiments endivisionnés

-1er régiment de hussards d’Orléans rattaché à la 1ère brigade de cavalerie de la 1ère DC d’Orléans

-4ème régiment de hussards de Senlis rattaché à la 5ème brigade de cavalerie de la 3ème DC de Paris

-1er régiment de chasseurs (à cheval) d’Alençon rattaché à la 2ème brigade de cavalerie de la 1ère DC d’Orléans

-8ème régiment de chasseurs (à cheval) d’Orléans rattaché à la 1ère brigade de cavalerie de la 1ère DC d’Orléans
-12ème régiment de chasseurs (à cheval) de Saint-Mihiel rattaché à la 6ème brigade de cavalerie de la 3ème DC

-18ème régiment de chasseurs (à cheval) de Sarreguemines rattaché à la 3ème brigade de cavalerie de la 2ème DC de Luneville

-6ème régiment de dragons de Vincennes rattaché à la 5ème brigade de cavalerie de la 3ème DC de Paris

-8ème régiment de dragons de Luneville rattaché à la 4ème brigade de cavalerie de 2ème DC de Luneville

-19ème régiment de dragons de Lyon rattaché à la 2ème brigade de cavalerie de la 1ère DC d’Orléans

-20ème régiment de dragons de Limoges rattaché à la 1ère Division de Cavalerie

-30ème régiment de dragons rattaché à la 2ème Division de Cavalerie

-31ème régiment de dragons de Luneville rattaché à la 4ème brigade de cavalerie de la 2ème DC de Luneville

-5ème régiment de cuirassiers d’Haguenau rattaché à la 3ème brigade de cavalerie de la 2ème DC de Luneville

-11ème régiment de cuirassiers de Saint Germain-en-Laye rattaché à la 6ème brigade de cavalerie de la 3ème DC de Paris

Régiments appelés à former des GRDI/GRCA

-2ème régiment de hussards de Tarbes : 2ème groupement de cavalerie de Marseille

-3ème régiment de hussards de Strasbourg : 1er groupement de cavalerie de Metz

-9ème régiment de dragons d’Epernay : 1er groupement de cavalerie de Metz

-10ème régiment de dragons de Orange : 2ème groupement de cavalerie de Marseille

-7ème régiment de chasseurs à cheval d’Evreux : 3ème groupement de cavalerie d’Amiens

-11ème régiment de chasseurs (à cheval) de Vesoul : 1er groupement de cavalerie de Metz

-9ème régiment de cuirassiers de Lyon : 2ème groupement de cavalerie de Marseille

Régiments de spahis et unités indigènes

En métropole, sont stationnées deux brigades de spahis :

-La 1ère brigade de spahis de Compiègne dispose du 4ème régiment de spahis marocains stationné à Senlis et le 6ème régiment de spahis algériens stationné à Compiègne

-2ème brigade de spahis d’Orange dispose du 7ème régiment de spahis algériens d’Orange et du 9ème régiment de spahis algériens de Vienne

En Afrique du Nord, sont présents des régiments de spahis intégrés à des brigades de cavalerie d’Afrique :

-Le 1er régiment de spahis algériens forme la 1ère brigade de cavalerie d’Afrique en compagnie du 5ème RCA (régiment de chasseurs d’Afrique)

-Le 2ème régiment de spahis algériens forme la 2ème brigade de cavalerie d’Afrique en compagnie du 2ème RCA

-Le 3ème régiment de spahis algériens forme la 3ème brigade de cavalerie d’Afrique en compagnie du 3ème RCA et de cinq compagnies montées sahariennes.

-Le 4ème régiment de spahis tunisiens forme la 4ème brigade de cavalerie d’Afrique en compagnie du 4ème RCA et du 1er REC.

-D’autres régiments de spahis sont non enbrigadés comme les 2ème et 3ème régiments de spahis marocains stationnés au Maroc en compagnie du 8ème régiment de spahis algériens mais également du 1er RCA, du 2ème REC et de la compagnie montée saharienne.

-Au Levant, on trouve le 1er régiment de spahis marocains et le 3ème groupe d’escadrons du 4ème régiment de spahis tunisiens. On trouve également dix sept escadrons de ligne Alaouites, Druzes et Tcherkesses.

Evolution entre septembre 1940 et septembre 1948

Durant les huit années, la situation des unités montées évolue de manière radicale, nombre de régiments sont transformés en unités mécaniques mais il existe encore des unités montées qu’il s’agisse des unités de spahis stationnées en métropole ou en Afrique du Nord même si en AFN, des unités montées sont transformées en unités mécaniques.

Les régiments de cavalerie des groupements de cavalerie sont dissous à la mobilisation pour former les GRDI et les GRCA. Ils ne sont pas reconstitués après la démobilisation de l’été et de l’automne 1940.

Les trois divisions de cavalerie sont transformées en divisions légères mécaniques :

-La 1ère DC devient la 3ème Division Légère Mécanique avec le 1er régiment de hussards comme régiment de découverte, les 1er et 8ème régiments de chasseurs à cheval comme régiments de combat, le 19ème régiment de dragons est dissous mais reconstitué ultérieurement comme régiment de dragons portés.

-La 2ème DC devient la 4ème Division Légère Mécanique avec le 5ème régiment de cuirassiers comme régiment de découverte, le 8ème régiment de dragons et le 18ème régiment de chasseurs à cheval comme régiments de combat, le 31ème régiment de dragons étant dissous.

-La 3ème DC devient la 5ème Division Légère Mécanique avec le 11ème régiment de cuirassiers comme régiment de découverte, le 6ème régiment de dragons et le 4ème régiment de hussards comme régiments de combat, le 12ème régiment de chasseurs à cheval étant dissous.

-La 4ème Brigade de Cavalerie d’Afrique devient la 1ère Division Légère de Cavalerie, le 4ème régiment de spahis tunisiens devenant un régiment de découverte, le 1er régiment étranger de cavalerie est transformé en régiment de combat, le 4ème régiment de chasseurs d’Afrique devenant un régiment de chasseurs portés.

-Les 2ème, 3ème et 5ème régiments de chasseurs d’Afrique sont entièrement motorisés, devenant l’équivalent des régiments de découverte de la DLM.

-Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique reste partiellement motorisé

-Les régiments de spahis déployés en métropole, en Afrique du Nord et au Levant restent des unités montées. A noter que le 3ème groupe d’escadrons du 4ème régiment de spahis tunisien stationné au Levant devient le 5ème régiment de spahis tunisiens.

-La compagnie montée saharienne devient une compagnie portée avec des véhicules Laffly pour transporter les fantassins et des Gendron-Somua AM-39 comme automitrailleuses/véhicules de combat

-Le 2ème régiment étranger de cavalerie devient un régiment motorisé de type découverte pour appuyer le 3ème REI déployé dans le Sud-marocain.

Les régiments mécaniques

Cf les chapitres sur les D.L.M et les D.C

21-Armée de terre (42)

Les Groupements de Reconnaissance de Corps d’Armée (G.R.C.A)

Les GRCA sont GRDI mais au niveau stratégique au niveau du Corps d’Armée. A la différence des GRDI, tous les GRCA sont dissous en août 1940, les corps d’armée n’existant pas en temps de paix. Vingt-trois GRCA sont mis sur pied.

GRCA type normal

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons hippomobiles avec un état-major, un groupe de deux canons de 25mm et deux escadrons de fusiliers composés d’un peloton de commandement (avec un mortier de 60mm), quatre peloton de fusiliers et un groupe de deux mitrailleuses

-Un groupe d’escadrons motorisés avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes (un peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes) et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars avec deux pelotons de quatre mitrailleuses et un groupe de deux canons de 25mm tractés puis portés.

GRCA type motorisé

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major et deux escadrons de fusiliers motocyclistes (peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars (peloton de commandement, deux pelotons de quatre mitrailleuses et deux pelotons de deux canons de 25mm tractés puis portés)

Liste des GRCA

-1er GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du CMC 2 de Compiègne, il est affecté au 11ème puis au 2ème Corps d’Armée

-2ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 1er Corps d’Armée

-3ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du Centre Mobilisateur de Cavalerie d’Orléans, il est affecté au 5ème Corps d’Armée

-6ème GRCA (type normal) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 3ème Corps d’Armée

-7ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 4 d’Alençon, il est affecté au 4ème Corps d’Armée

-8ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 30ème dragons de Metz et par le CMC 26 d’Epernay, il est affecté au 6ème Corps d’Armée

-9ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 11ème régiment de chasseurs à cheval et le CMC 7, il est affecté au 7ème Corps d’Armée

-10ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de dragons, le CMC 26 d’Epernay et le CMC 8 de Beaune, il est affecté au 8ème Corps d’Armée

-11ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le centre mobilisateur de cavalerie de Niort, il est affecté au 9ème Corps d’Armée

-12ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC de Dinan, il est affecté au 10ème Corps d’Armée

-13ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 17 de Montauban, il est affecté au 17ème Corps d’Armée

-14ème GRCA : (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lô et par le CMC 61 de Saint Germain en Laye, il est affecté au 21ème Corps d’Armée

-15ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 20 (Sarreguemines-Baccarat), il est affecté au 20ème Corps d’Armée

-16ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 18 et le 2ème hussard installés à Tarbes, il est affecté au 18ème Corps d’Armée

-17ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 11 de Pontivy, il est affecté au 11ème Corps d’Armée

-18ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 16 de Carcassonne, il est affecté au 16ème Corps d’Armée

-19ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le dépôt de cavalerie 29 de Limoges et le CODP d’Angers, il est affecté au 23ème Corps d’Armée
-20ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de cuirassiers et le CMC 14 de Lyon, il est affecté au 14ème Corps d’Armée

-21ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 15 de Tarrascon et par le 10ème dragons,il est affecté au 15ème Corps d’Armée

-22ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lo et par le CMC 61 à Pontoise, il est affecté au Corps d’Armée colonial

-23ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 19 et par le 20ème dragons installés à Limoges, il est affecté au 13ème Corps d’Armée

-24ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 29 de Bellac, il est affecté au 12ème Corps d’Armée

-25ème GRCA (type normal) mis sur pied par le dépôt de cavalerie 21 et par des éléments du 65ème GRDI, il est affecté au 24ème Corps d’Armée

En août 1948, lorsque l’armée française commence à mobiliser, les GRDI de métropole vont commencer à mettre sur pied les GRCA avec l’aide des Centres Mobilisateurs de Cavalerie et des Dépôts de Cavalerie, Le GRCA prenant le numéro de son Corps d’Armée de rattachement soit des GRCA numérotés de 1 à 39 (34 Corps d’Armée à divisions d’infanterie, 35, 36 et 37 pour les Corps de Cavalerie, 38 et 39 pour les deux CAC).

Les unités de cavalerie dans l’Empire  

En Afrique du Nord, la cavalerie continue de déployer des unités montées, des unités mixtes pétrole-picotin et des unités mécaniques. Certaines unités restent montées mais d’autres sont entièrement motorisées.

Algérie

Le dispositif cavalerie déployé dans la seule colonie de peuplement de l’Empire est réorganisé entre septembre 1940 et septembre 1948.

En mars 1945, la 3ème brigade de spahis voit le jour avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, régiments qui restent montés. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers.

Les régiments de chasseurs d’Afrique (2ème, 3ème et 5ème) déjà partiellement motorisés sont totalement motorisés et transformés en régiment d’automitrailleuses selon le schéma des régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques avec pour équipement des Panhard AMD 178 à canon de 25mm, certaines disposant de canons de 47mm.

Maroc

-Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique qui reste partiellement motorisé, sa motorisation complète est réalisée en 1944.

-Le 2ème régiment de spahis marocain reste une unité montée

-Le 3ème régiment de spahis marocains reste une unité montée

-Le 8ème régiment de spahis algériens reste une unité montée

-2ème régiment étranger cavalerie : régiment monté puis régiment motorisé à partir du printemps 1947 pour appuyer le 3ème REI dans le Sud marocain. C’est un régiment comparable aux régiments de découverte des DLM avec AMD.

-Une compagnie montée saharienne transformée en compagnie portée sur véhicules tout terrain Laffly avec quelques AM-39 Gendron-Somua.

Levant

-Le 1er régiment de spahis marocains reste un régiment monté

-Le 8ème groupe d’automitrailleuses reste un groupe d’automitrailleuses, les Laffy-White étant remplacés par des AM-39 Gendron Somua

-Le 3ème groupe d’escadrons du 4ème régiment de spahis tunisiens est rebaptisé 5ème régiment de spahis tunisiens suite à la transformation du 4ème RST en régiment motorisé. Le 5ème RST reste une unité montée

-dix sept escadrons de ligne Alaouites, Druzes et Tcherkesses. Ils restent des unités montées

Indochine

-Un escadron d’automitrailleuses à Hanoï

-Un peloton devenu escadron à Saïgon

Ces deux escadrons longtemps équipés de vieilles White reçoivent en 1947/48 des AMD 178 Panhard ayant appartenus à des unités de métropole et reconditionnées par leur constructeur. Si la plupart ont conservé leur canon de 25mm d’origine, une poignée à reçut un canon de 47mm.