22-Armée de terre : armement et matériel (14)

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Au risque de me répéter, le manque d’artillerie lourde est l’une des faiblesses majeures de l’armée française quand elle rentre dans une guerre espérée depuis 1870 et que l’on espère fraiche et joyeuse.

Comme la guerre sera courte, inutile de s’encombrer de pièces lourdes à longue portée, des pièces anciennes ou le «75» feront l’affaire. Je schématise bien sur mais l’enlisement du conflit dans la boue des tranchées prend le haut commandement français au dépourvu.

Ce dernier va faire feu de tout bois en désarmant les forts de l’est mais également en faisant appel à la marine. Les canonniers marins sont en effet des spécialistes de la très longue portée, apportant leur science du tir à leurs homologues terrestres qui faute d’une portée suffisante négligeait la vitesse du vent, la température……. .
Dès 1913 alors que la guerre semblait imminente, ce recours à l’artillerie de marine avait été étudié en attendant la mise au point _nécessairement longue_ de pièces nouvelles.

Le premier canon à ainsi être mis en service est le canon de 100mm TR (Tir Rapide), monté sur un affût De Bange mais qui donnera si peu satisfaction que même dans une version réalésée à 105mm sera retirée du service en novembre 1917 à une époque où des pièces plus lourdes et plus efficaces arrivaient en nombre au sein de l’artillerie à tracteurs.

Reste que même si ce canon s’était révélé efficace, il aurait été incapable de combler le besoin d’une pièce puissante et tirant à longue portée pour contrer les pièces allemandes qui agissaient à l’époque dans l’impunité la plus totale.

L’armée de terre va donc mettre en œuvre des pièces de 14cm (calibre réel : 138.6mm) issus pour certaines de cuirassés désarmés ou prélevées en urgence sur les cuirassés de classe Bretagne et Normandie à des stades différents d’achèvement.

Servis par des canonniers marins, ils sont utilisés d’abord sur affûts fixes ou sur péniches ou sur canonnières avant d’intégrer pleinement l’ALT en recevant un affût à roue.

Plusieurs modèles vont ainsi être mis en service comme le canon de 14cm modèle 1891 sur affût Saint Chamond _pièces issues des cuirassés désarmés Carnot et Charles Martel_,modèle présent à seulement douze pièces qui ont toutes quitté le service actif en décembre 1917.

Le deuxième modèle utilisé le canon de 14cm modèle 1910, quinze tubes montés sur un affût roulant Schneider et qui va équiper deux groupes, le premier recevant sept pièces et le second huit pièces utilisées jusqu’en décembre 1917. A noter que le réalésage des tubes à 145mm était prévu mais n’à pas été menée à bien.

Après ces deux modèles à la carrière météorique, nous arrivons enfin au canon de 145mm modèle 1910 sur affût Saint Chamond, canon à l’origine perdue dans les limbes des archives. Ce canon est lui aussi produit à fort peu d’exemplaires, seulement douze pièces équipant deux groupes en service jusqu’en septembre 1917.

Ces trois modèles ont remplit le rôle pour lequel ils avaient été conçus à savoir un matériel intérimaire, immédiatement disponible en attendant que des pièces plus modernes (et plus efficaces) soient enfin disponible en l’occurence le 145/155 modèle 1916 de Saint Chamond.

Le modèle 1916 est né de la réunion des forces de l’entreprise Forges et Acières de la Marine et d’Homécourt plus connue sous le nom de la ville où elles sont implantées à savoir Saint Chamond et celle de la fonderie de Ruelle, le premier fournissant l’affût, la seconde les canons qui à la différence des pièces intérimaires sont des pièces neuves d’un calibre inhabituel de 145mm.

L’appellation 145/155 s’explique tout simplement parce que ces canons sont conçus pour pouvoir être réalésés en 155mm mais ce réalésage ne se fera qu’après la fin du premier conflit mondial ce qui fait que pour être rigoureux, durant le conflit mondial, ce canon doit être appelé canon de 145mm modèle 1916.

Deux cents canons sont commandés au titre du programme du 30 mai 1916 qui prévoit la mise sur pied de dix régiments d’artillerie lourde à tracteurs (RALT), le premier groupe arrivant en ligne en avril 1917 et le dernier en mars 1918. Au total vingt-groupes de deux batteries de quatre pièces sont équipés de canons de ce calibre, les autres devant recevoir le 155GPF. Cela donne 160 bouches à feu en ligne et 40 en réserve.
Utilisés de manière intensive, les canons s’usent très vite et ce qui entraine après l’armistice le réalésage d’une grande partie des tubes de 145mm en 155mm, une mesure prévue dès l’origine avec des parois épaisses.

Quand éclate la guerre de Pologne, ce canon est toujours en service en septembre 1939, équipant deux régiments d’artillerie lourde à tracteur (réserve générale) avec le 189ème RALT encore équipé de pièces de 145L et le 185ème RALT qui dispose lui de pièces de 155L, les deux régiments disposant de 48 canons chacun.

Ce canon équipe aussi les régiments d’artillerie de position du Nord-Est. Si les 150ème 155ème et 156ème disposent encore de canons de 145L, les 159ème et 163ème disposent eux de canons de 155L, les cinq régiments ayant chacun vingt pièces.

Sur le front alpin, le canon de 145/155 est présent en petit nombre, les 154ème et 164ème disposant chacun de quatre canons alors que les 157ème et 158ème ne disposent que de deux pièces chacun.

En septembre 1948, ce canon est toujours en service mais les canons de 145mm ont tous été réalésés à 155mm, le stock d’obus de 145mm ayant été épuisé.

Caractéristiques Techniques du canon de 145/155mm

Calibre : 145 ou 155mm Poids de la pièce 12500kg Poids de l’obus : 33 à 36kg pour l’obus de 145mm 43kg pour l’obus de 155mm Longueur de la pièce : 7.36m largeur 2.47m Portée maximale : 15900 à 17600m pour le 145 16 à 18000m pour le 155mm Pointage en site : 0° à +38° Pointage en azimut : 6° Cadence de tir : 8 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Canon de 155L modèle 1917 Schneider

Canon de 155mm long Schneider modèle 1917

Canon de 155mm long Schneider modèle 1917

La recherche de canons longs tirant loin pour frapper les places fortes ennemies mais également pour mener des missions de contre-batterie aboutit durant le premier conflit mondial. On trouve  des solutions «bricolage» avec l’installation d’un 155L De Bange sur un nouvel affût ou l’utilisation de canons de marine mais également la construction de pièces neuves comme le 155GPF mais également le 155L Schneider.

Les deux grands manufacturiers d’artillerie français ont à leur catalogue des pièces adaptées qu’il s’agisse pour la firme du Creusot d’un canon de 106.7mm GPS (Grande Puissance Schneider) développé à l’origine pour la Russie alors que la FAMH (Saint Chamond) dispose d’un canon de 155C (à ne pas confondre avec le 155C modèle 1915) et d’un canon de 120L.

Ces canons ne peuvent pour des raisons diverses (calibre, obus trop léger) être adoptés tels quels et si le 120mm est un calibre connu dans l’armée, c’est un calibre du passé, l’artillerie française étageant ses calibres sur trois paliers : 75, 105 et 155mm.

Le nouveau canon long et lourd ne peut être qu’un canon de 155mm qui va être développé par la firme du Creusot, la FAMH étant fort occupée par le programme 145/155, les établissements d’Etat s’occupant du 155 Grande Puissance Filloux.

Schneider va donc développer un canon de 155 long pouvant être démonté en deux fardeaux afin de faciliter son transport par traction hippomobile. Adopté en juillet 1916, il devient le 155L modèle 1917 pour prendre en compte le delai lié à la production.

Environ 550 exemplaires vont être produits pour équiper les RALH et pour certains RALT. Une version améliorée appelée modèle 1918 est également mise au point, un canon associant l’affût du 155C Schneider et le canon modèle 1877-14. 120 exemplaires sont produits après l’armistice.

Ces canons modèle 1917 et modèle 1918 sont encore en service quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, équipant les RALH et les RALT.

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

-Le 105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges dispose de deux groupes de 155L modèle 1917

-Le 106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans dispose d’un groupe de 155L modèle 1918.

-Le 109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

Soit un total de sept groupes de trois batteries de quatre pièces soit un total de 84 pièces en ligne
A la mobilisation d’août/septembre 1939, de nouveaux régiments d’artillerie lourde hippomobile sont mis sur pied avec ses canons de 155L modèle 1917 et modèle 1918 :

-Le 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1918.

-Le 121ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 141ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 143ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

-Le 144ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 25 de Bourges et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 147ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire. Il dispose de quatre groupes équipés de canons de 155L modèle 1918. Deux groupes vont former le 149ème RALH.

-Le 149ème régiment d’artillerie lourde hippomobile à été créée à partir du 147ème RALH et formée au Levant de deux groupes de 155L modèle 1918.

Suite à la démobilisation menée à l’été 1940, les régiments d’artillerie lourde hippomobile d’active sont maintenus auxquels s’ajoute quatre régiments créés durant la guerre de Pologne en l’occurence le 149ème RALH au Levant et trois régiments de métropole en l’occurence les 114ème, 116ème et 118ème.

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient est ensuite affecté au Corps d’Armée Colonial et dispose comme bien d’autres de deux groupes de 105L modèle 1913 et deux groupes de 155L modèle 1917.

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges et affecté ensuite au 3ème corps d’armée disposait de deux groupes de 105L modèle 1913 et deux groupes de 155L modèle 1917

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans et affecté ensuite au 6ème corps d’armée disposait de deux groupe de 105L modèle 1913 et un groupe de 155L.

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun et affecté ensuite au 21ème corps d’armée disposait de de deux groupes de 105L modèle 1913 et de deux groupes de 155L modèle 1917.

-114ème RALH mis sur pied par le CMA 14 et affecté au 24ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation.

-116ème RALH mis sur pied par le CMA 13 et affecté au 13ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation
-118ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation

-149ème RALH : ce régiment est mis sur pied avec deux groupes du 147ème RALH et envoyé au Levant. Il est maintenu après la démobilisation.

Lors de la mobilisation d’août/septembre 1948, les RALH dissous à l’été 1940 sont réactivés avec d’abord des pièces anciennes sorties des stocks (105L 13, 155L modèle 1877-14) puis des pièces plus modernes.

A noter que suivant une décision prise dès le 1er septembre 1948, il est prévu que les nouveaux groupes d’artillerie lourde mis sur pied après la mobilisation générale soit des groupes à tracteurs, l’objectif étant de parvenir à une motorisation complète de l’artillerie.

Un Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteur est également équipé de cette pièce au début de la guerre de Pologne en l’occurence le 108ème régiment d’artillerie lourde tractée stationné à Dijon dispose de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm Schneider L18.

Caractéristiques Techniques du 155L modèle 1917S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 8710kg Poids de l’obus : 43kg  Longueur de la pièce : 4.092m  Portée maximale : 15900m  Pointage en site : +1.15° à +43,35° Pointage en azimut : 5° Cadence de tir : 3 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Caractéristiques Techniques du 155L modèle 1918S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 5050kg Poids de l’obus : 43kg  Longueur de la pièce : 4.619m  Portée maximale : 14000m  Pointage en site : -5° à +42° Pointage en azimut : 5° Cadence de tir : 3 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Canon de 155L Schneider modèle 1945

L’équipement des RALT était moderne avec le L36 et le L41 de 105mm ainsi que le 155 GPF/GPFT mais ce n’était pas le cas des RALH. Si le remplacement des canons L13 était prévu par des L36 et des L41, se posait la question du remplacement des canons de 155 modèle 1877-14.

Un temps, on envisagea leur remplacement en récupérant les L17 et L18 des RALT (remplacés ultérieurement par des GPF) mais leur nombre étant réduit, cette solution était impossible.

Fut également rejetée l’idée d’équiper les RALH uniquement de canons de 105mm ce qui aurait affaiblit la capacité des régiments d’artillerie des corps d’armée hippomobiles d’où le lancement d’un nouveau canon.

La firme Schneider se lança dans la construction d’un canon dit Ll (Long-léger) avec l’affût du canon de 105mm modèle 1936 renforcé et un nouveau tube de 155mm de 32 calibres soit un tube de 4.960m.

Le prototype est présenté en septembre 1943, testé intensivement entre octobre 1943 et mars 1944. Il est adopté en juillet 1944, les premières pièces étant mises en service en mars 1945 d’où le nom de canon de 155L modèle 1945S.

Ce canon «long léger» va équiper les régiments d’artillerie lourde hippomobile suivants :

-Le 112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 114ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 116ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 149ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve seize groupes de trois batteries de quatre canons soit un total de 192 pièces en service.
Lors de la mobilisation, les régiments mis en sommeil à l’été 1940 sont réactivés en l’occurence les 110ème et 111ème RALHC ainsi que les 121ème, 141ème, 142ème, 143ème, 144ème, 145ème, 146ème et 147ème soit dix régiments, vingt groupes et 240 pièces modèle 1945.

On trouve donc en ligne à la fin de la mobilisation un total de 432 pièces plus une centaine en stock à l’arrière.

Caractéristiques du 155L modèle 1945S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 4790kg (5300kg avec l’avant train) Poids de l’obus : (modèle 1945) 43kg (modèle 1947) 44.85kg  Longueur de la pièce : 4.960m  Portée maximale : 15200m  Pointage en site : 0° à +35° Pointage en azimut : 60° (30° à gauche et 30° à droite) Cadence de tir : 3 à 4 coups/minute Equipe de pièce : huit hommes

Canon de 155 Grande Puissance Filloux (GPF)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

La mise au point de ce remarquable matériel qui allait donné naissance à un cousin américain baptisé Long Tom répond au même besoin que celui satisfait par le 155L modèle 1917/18 ou les canons de marine et leurs dérivés terrestres à savoir un canon long frappant fort et loin pour neutraliser des places fortes et contre-battre des pièces ennemies.

Le programme est lancé en 1909 mais cinq ans plus tard, il n’y à toujours pas de pièces de 155L en service aux armées, le conflit accélérant les choses, effaçant bien des obstacles. Il faut des canons et vite.

Le chef d »escadron Filloux qui avait quitté l’armée en 1912 pour passer dans le privé est rappelé en 1914 d’abord au front puis dans les bureaux d’études où il peut parachever la mise au point de son canon que l’on peut appelé chef d’œuvre tant sa modernité saute aux yeux.

En effet, ce canon si il n’est pas le premier à utiliser l’affût biflèche est la première pièce de ce calibre à avoir un tel champ de tir horizontal (60°) et un champ de tir vertical tout aussi imposant mais ces qualités se payent par un poids qui interdit la traction hippomobile.

La production de ce canon est un véritable puzzle. Si les tubes sont fondus à Bourges, les affûts sont produits par Renault à Billancourt, l’assemblage se faisant à Puteaux. 400 pièces sont ainsi commandées et mises en service en un an et demi et ce dès juin 1917.

Il était prévu à l’origine, 40 groupes d’Artillerie Lourde à Tracteurs (soit 320 pièces plus un volant de réserve de 25%) mais ce chiffre ne sera jamais atteint. Au maximum, il y aura 235 pièces en ligne, la production destinée aux américains épuisant les ressources de l’industrie.

Au moment où éclate la guerre de Pologne, le 155 GPF équipe toujours l’artillerie à tracteurs, les RALT à raison de deux ou quatre groupes :

-Le 103ème régiment d’artillerie lourde tractée de Rouen, dispose de deux groupes de 155mm GPF

-Le 107ème régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 182ème régiment d’artillerie lourde tractée de Commercy dispose de quatre groupes de 155GPF

-Le 188ème régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort dispose de quatre groupes de 155GPF

Soit un total de onze groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total en ligne de 132 canons.

Comme dans les autres domaines, la mobilisation voit la mise sur pied de nouveaux régiments d’artillerie lourde tractée (ou à tracteurs) :

-Le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF

-Le 102ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée  dispose d’un un groupe de 155GPF
-Le 104ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes de 155GPF.

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF

-Le 123ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 124ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 180ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose  d’un groupe de 155GPF.

-Le 181ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de quatre groupes de 155GPF.

-Le 183ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée  dispose de quatre groupes de 155GPF.

-Le 187ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de quatre groupes de 155GPF

On trouve une fois la mobilisation terminée trente et un groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total de 372 pièces en ligne plus une pièce dans un régiment d’artillerie de position.

A l’issue de la guerre de Pologne, ce canon reste en service mais décision est prise de reprendre sa production selon une version modernisée dite GPFT (Grande Puissance Filloux Touzard) du nom de l’inventeur d’un affût modernisé.

Suite à la démobilisation de l’été 1940, le nombre de régiments se réduit et leur équipement évolue ce qui donne le panorama suivant :

-Le 102ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est maintenu après la démobilisation avec pour équipement deux groupes de 105 L36 et deux groupes de 155GPF

-Le 103ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et de deux groupes de 155GPFT.

-Le 107ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155 GPFT.

-Le 108ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155mm équipés de Schneider L18 jusqu’en mars 1943 quand ils sont remplacés par des 155GPFT

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes équipés de 105L Schneider L36 et un puis deux groupes de 155L équipés de 155GPF.

-Le 180ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105 L41 et de deux groupes de 155GPF.

-Le 182ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de quatre  groupes de 155 GPF, deux ayant été ultérieurement transformés avec 155GPFT.

-Le 185ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de quatre groupes de 155L modèle 1916  puis quatre groupes de 155 GPF/GPF-T.

-Le 363ème régiment d’artillerie lourde de position dispose de deux groupes équipés de 155GPFT
Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve donc vingt-deux groupes à trois batteries de quatre canons soit un total de 264 canons. Quelques pièces sont en service dans les Régiments d’Artillerie de Position en l’occurence huit canons au sein du 159ème RAP, huit au sein du 161ème et huit au sein du 162ème RAP.

A la mobilisation, les RALT dissous à l’été 1940 sont remis sur pied soit les 101ème, 104ème, 123ème, 124ème,181ème, 183ème et 187ème avec deux groupes de 155 GPFT pour les cinq premiers groupes et trois groupes pour les deux derniers soit un total de seize groupes de trois batteries de quatre canons soit 192 canons. A cela s’ajoute le 125ème RALT à deux groupes portant le total à dix-huit groupes de trois batteries de quatre canons soit un total de 216 pièces.

Courant octobre, le 356ème RALP est remis sur pied avec trois groupe de 155GPFT ce qui ajoute trente-six canons.

Au final, 516 canons type GPF et GPFT sont en service quand éclate le second conflit mondial, d’autres canons étant produits pour constituer un stock important de pièces de réserve.

A ces canons en service en France s’ajoute des canons en service au sein des 301ème et 303ème RALPol équipés chacun de trois groupes de douze canons soit un total de soixante-douze pièces en ligne.

Caractéristiques du 155 Grande Puissance Filloux (GPF)

Calibre : 155mm Poids de la pièce 11200kg (13000kg avec l’avant train) Poids de l’obus : (modèle 1915) 43kg (modèle 1917) 44.85kg  Longueur de la pièce : 5.921m  Portée maximale : 16300m  Pointage en site : 0° à +35° Pointage en azimut : 60° (30° à gauche et 30° à droite) Cadence de tir : 3 à 4 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

21-Armée de terre (68)

Les régiments d’artillerie lourde (RALH, RALT, RALP, RALVF)

Le premier conflit mondial à consacré la supériorité de l’artillerie française respectée par ses alliés et crainte par ses ennemis. Cette artillerie est pourtant entrée dans le conflit dans un état d’infériorité criant avec l’artillerie allemande.

Si le 75mm modèle 1897 était nettement supérieur au canon de 77 allemand et que le 105L modèle 1913S n’avait rien à envier à ses homologues ennemis, les autres pièces françaises étaient dépassées et le déficit en pièces lourdes était criant.

Le système D voit l’armée française dépouiller les forts littoraux et certains forts de Verdun de leurs pièces lourdes sans oublier la réutilisation de pièces de marine avec leurs servants dont un certain François Darlan, le futur amiral de la flotte. Ces expédients permettent à l’artillerie française de tenir la dragée haute à l’artillerie allemande en attendant l’arrivée de pièces neuves et modernes.

En septembre 1939, l’artillerie lourde française dispose de nombreux régiments avec des pièces hétéroclites, certaines anciennes et d’autres plus modernes.

Il existe des Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile (RALH), des Régiments d’Artillerie Lourde à Tracteurs (RALT), des Régiments d’Artillerie Lourde Portée (RALP), des Régiments d’Artillerie Lourde d’Armée (RALA), des Régiments d’Artillerie lourde sur Voie Ferrée (RALVF).

Les régiments d’artillerie lourde sont organisé en un état-major, une batterie hors-rang et deux, trois ou quatre groupes avec un état-major, une colonne de ravitaillement et trois batteries de quatre pièces.

Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile

Comme son nom l’indique, un régiment d’artillerie lourde hippomobile voit ses pièces et ses caissons tractées par de nobles destriers bien qu’il s’agisse plus de solides percherons que d’élégants pur-sangs plus à leur aise dans les unités montées.

Avant la mobilisation de septembre 1939, on trouve les RALH suivants, intégrés à la Réserve Générale :

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient est ensuite affecté au Corps d’Armée Colonial et dispose comme bien d’autres de deux groupes de 105L modèle 1913S et deux groupes de 155L modèle 1917.

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges et affecté ensuite au 3ème corps d’armée disposait de deux groupes de 105L modèle 1913S et deux groupes de 155L modèle 1917

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans et affecté ensuite au 6ème corps d’armée disposait de deux groupe de 105L modèle 1913S et un groupe de 155L.

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun et affecté ensuite au 21ème corps d’armée disposait de  deux groupes de 105L modèle 1913S et de deux groupes de 155L modèle 1917.

-112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Limoges et affecté au 12ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Nîmes et affecté au 15ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Castres et affecté au 16ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Toulouse et affecté au 17ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.
A la mobilisation d’août/septembre 1939, de nouveaux régiments d’artillerie lourde hippomobile sont mis sur pied :

-Le 110ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial est mis sur pied par les CMA 31 et CMA 29 (Angoulême) et affecté au 10ème corps d’armée. Il disposait pour cela de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-Le 111ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial est mis sur pied par le CMA 31 et affecté au 11ème corps d’armée. Il disposait de  deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-Le 114ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 14 de Lyon et affecté au 14ème corps d’armée. Il est équipé  de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-Le 116ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire et affecté au 13ème corps d’armée. Il est équipé de  de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-Le 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème corps d’armée.  Il est équipé de  de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1918.

-Le 121ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 9ème corps d’armée.  Il est équipé de  de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 141ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 6ème Corps d’Armée. Il est équipé de  de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 142ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 3 de Caen et affecté au 20ème Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes de 105L modèle 1913S.

-Le 143ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 42ème Corps d’Armée de Forteresse. Il dispose de deux groupes de 155L modèle 1917 et deux groupes de 105 de montagne qui en mars 1940 sont envoyés au Levant pour former le 352ème RA.

-Le 144ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 25 de Bourges et affecté au 43ème Corps d’Armée de Forteresse. Il dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 145ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 4 du Mans et le CMA 404 de Chartres. Affecté au 18ème Corps d’Armée, il dispose de deux groupes de 105L modèle 1913S.

-Le 146ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 11 de Vannes. Il est affecté au 41ème Corps d’Armée de Forteresse, il dispose pour assurer sa mission de deux groupes de 105L modèle 1913S.

-Le 147ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire. Il est affecté au 45ème Corps d’Armée de Forteresse avec quatre groupes équipés de canons de 155L modèle 1918. Deux groupes vont former le 149ème RALH.

-Le 148ème régiment d’artillerie lourde hippomobile aurait du être mobilisé avec des canons de 105L modèle 1936S _le remplaçant du vénérable 105L modèle 1913_ mais cette mobilisation n’est pas menée.

-Le 149ème régiment d’artillerie lourde hippomobile à été créée à partir du 147ème RALH et formée au Levant de deux groupes de 155L modèle 1918.

Suite à la démobilisation menée à l’été 1940, les régiments d’artillerie lourde hippomobile d’active sont maintenus auxquels s’ajoute quatre régiments créés durant la guerre de Pologne en l’occurence le 149ème RALH au Levant et trois régiments de métropole en l’occurence les 114ème, 116ème et 118ème.

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient est ensuite affecté au Corps d’Armée Colonial et dispose comme bien d’autres de deux groupes de 105L modèle 1913S et deux groupes de 155L modèle 1917.

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges et affecté ensuite au 3ème corps d’armée disposait de deux groupes de 105L modèle 1913S et deux groupes de 155L modèle 1917

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans et affecté ensuite au 6ème corps d’armée disposait de deux groupe de 105L modèle 1913S et un groupe de 155L.

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun et affecté ensuite au 21ème corps d’armée disposait de de deux groupes de 105L modèle 1913S et de deux groupes de 155L modèle 1917.

-112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Limoges et affecté au 12ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Nîmes et affecté au 15ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-114ème RALH mis sur pied par le CMA 14 et affecté au 24ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation.
-115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Castres et affecté au 16ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-116ème RALH mis sur pied par le CMA 13 et affecté au 13ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation

-117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Toulouse et affecté au 17ème corps d’armée disposait de deux groupes équipés de 105L modèle 1913S et de deux groupes équipés de 155L modèle 1877-14.

-118ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation
-149ème RALH : ce régiment est mis sur pied avec deux groupes du 147ème RALH et envoyé au Levant. Il est maintenu après la démobilisation.

Au niveau de l’équipement, les canons de 105L modèle 1913 sont progressivement remplacés par des 105L modèle 1936S alors que les canons de 155L modèle 1877-14 sont remplacés par des canons de 155L modèle 1917, modèle 1918 ou modèle 1945.

Tous les régiments d’artillerie lourde hippomobile en août 1948 disposent de deux groupes de 105 et de deux groupes de 155 à trois batteries de quatre pièces soit un total de 48 canons par régiments.

Lors de la mobilisation d’août/septembre 1948, les RALH dissous à l’été 1940 sont réactivés avec d’abord des pièces anciennes sorties des stocks (105L 13, 155L modèle 1877-14) puis des pièces plus modernes.
A noter que suivant une décision prise dès le 1er septembre 1948, il est prévu que les nouveaux groupes d’artillerie lourde mis sur pied après la mobilisation générale soit des groupes à tracteurs, l’objectif étant de parvenir à une motorisation complète de l’artillerie.

21-Armée de terre (54)

Régiments non endivisionnés

– 6ème régiment d’artillerie nord-africain de Lyon

– 10ème régiment d’artillerie coloniale tractée tout-terrain de Rueil

– 11ème régiment d’artillerie lourde coloniale hippomobile de Lorient

-détachement autonome d’artillerie coloniale de Corse de Bastia fourni par le 2ème RAC

Réserve générale

Comme leur nom l’indique, ces régiments sont placés en réserve pour renforcer les unités en cas de besoin. Rapidement des régiments sont rattachés aux corps d’armée.

-2ème régiment d’artillerie de montagne de Grenoble

-17ème régiment d’artillerie légère de Sedan

-34ème régiment d’artillerie légère de Rouen

-36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire

-43ème régiment d’artillerie légère de Caen

-103ème régiment d’artillerie lourde tractée de Rouen ultérieurement affecté au 6ème Corps d’Armée

-107ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort ultérieurement affecté au 7ème Corps d’Armée

-108ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Dijon ultérieurement affecté au 8ème Corps d’Armée
-180ème régiment d’artillerie lourde tractée

-181ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-182ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Commercy

-183ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-184ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Valence

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 313 de Clermont-Ferrand

-186ème régiment d’artillerie lourde tractée

-187ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 8 de Dijon

-188ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort

-189ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 7

-190ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 1 de Douai

-191ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 1 de Douai

-192ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 314 de Valence

-193ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 314 de Valence

-194ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-195ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-196ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Bordeaux

-197ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 318

-171ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 25 de Bourges

-172ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 25 de Bourges

-173ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 15 de Nimes

-174ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Bourges ultérieurement affecté au 3ème Corps d’Armée

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile du Mans ultérieurement affecté au 4ème Corps d’Armée

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Châteaudun ultérieurement affecté au 21ème Corps d’Armée
-112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Limoges affecté ultérieurement au 12ème Corps d’Armée

-113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Nîmes affecté ultérieurement au 15ème Corps d’Armée

-115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Castres affecté ultérieurement au 16ème Corps d’Armée

-117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Toulouse affecté ultérieurement au 17ème Corps d’Armée

-305ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Besançon ultérieurement intégrée à la 1ère DCr

-309ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Strasbourg ultérieurement intégrée à la 2ème Dcr

-351ème régiment d’artillerie lourde portée mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-352ème régiment d’artillerie lourde portée mis sur pied à partir des Xème et XIème groupes du 149ème RALH et déployé au Levant.

-355ème régiment d’artillerie lourde portée de Nantes

-361ème régiment d’artillerie lourde coloniale portée mis sur pied par le CMA 26 de Chalons sur Marne

-363ème  régiment d’artillerie lourde portée de Draguignan

-364ème régiment d’artillerie lourde coloniale portée mis sur pied par le CMA 26 de Chalons sur Marne

-165ème régiment d’artillerie de position est mis sur pied par le CMA 46 de Metz

-301ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 302 de La Fère

-302ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 302 de La Fère

-303ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 4 du Mans

-304ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 303 du Vernon

-306ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-307ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-308ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 29 d’Angoulême

-310ème régiment d’artillerie coloniale portée mis sur pied par le CMA 321

-311ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 24  de Rennes

-313ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 5 d’Orléans

-314ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 5 d’Orléans

-315ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 7

-316ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 16 de Castres

-317ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 17 de Toulouse

-318ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-320ème régiment d’artillerie coloniale de position mis sur pied par le CMA 321

-370ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée : régiment de service sans aucun canon

-371ème  régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée mis sur pied par le CMA 209 de Chalons sur Marne

-372ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée de Chalons sur Marne

-373ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée de Saint Eulien

-374ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée mis sur par le CMA 209 de Chalons sur Marne

Régiments antiaériens

-401ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (401ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-402ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (402ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-403ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (403ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-404ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (404me RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-405ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (405ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-406ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (406ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-407ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (407ème RADCA)

-408ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (408ème RADCA)

-409ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (409ème RADCA)

21-Armée de terre (42)

Les Groupements de Reconnaissance de Corps d’Armée (G.R.C.A)

Les GRCA sont GRDI mais au niveau stratégique au niveau du Corps d’Armée. A la différence des GRDI, tous les GRCA sont dissous en août 1940, les corps d’armée n’existant pas en temps de paix. Vingt-trois GRCA sont mis sur pied.

GRCA type normal

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons hippomobiles avec un état-major, un groupe de deux canons de 25mm et deux escadrons de fusiliers composés d’un peloton de commandement (avec un mortier de 60mm), quatre peloton de fusiliers et un groupe de deux mitrailleuses

-Un groupe d’escadrons motorisés avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes (un peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes) et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars avec deux pelotons de quatre mitrailleuses et un groupe de deux canons de 25mm tractés puis portés.

GRCA type motorisé

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major et deux escadrons de fusiliers motocyclistes (peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars (peloton de commandement, deux pelotons de quatre mitrailleuses et deux pelotons de deux canons de 25mm tractés puis portés)

Liste des GRCA

-1er GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du CMC 2 de Compiègne, il est affecté au 11ème puis au 2ème Corps d’Armée

-2ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 1er Corps d’Armée

-3ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du Centre Mobilisateur de Cavalerie d’Orléans, il est affecté au 5ème Corps d’Armée

-6ème GRCA (type normal) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 3ème Corps d’Armée

-7ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 4 d’Alençon, il est affecté au 4ème Corps d’Armée

-8ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 30ème dragons de Metz et par le CMC 26 d’Epernay, il est affecté au 6ème Corps d’Armée

-9ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 11ème régiment de chasseurs à cheval et le CMC 7, il est affecté au 7ème Corps d’Armée

-10ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de dragons, le CMC 26 d’Epernay et le CMC 8 de Beaune, il est affecté au 8ème Corps d’Armée

-11ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le centre mobilisateur de cavalerie de Niort, il est affecté au 9ème Corps d’Armée

-12ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC de Dinan, il est affecté au 10ème Corps d’Armée

-13ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 17 de Montauban, il est affecté au 17ème Corps d’Armée

-14ème GRCA : (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lô et par le CMC 61 de Saint Germain en Laye, il est affecté au 21ème Corps d’Armée

-15ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 20 (Sarreguemines-Baccarat), il est affecté au 20ème Corps d’Armée

-16ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 18 et le 2ème hussard installés à Tarbes, il est affecté au 18ème Corps d’Armée

-17ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 11 de Pontivy, il est affecté au 11ème Corps d’Armée

-18ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 16 de Carcassonne, il est affecté au 16ème Corps d’Armée

-19ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le dépôt de cavalerie 29 de Limoges et le CODP d’Angers, il est affecté au 23ème Corps d’Armée
-20ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de cuirassiers et le CMC 14 de Lyon, il est affecté au 14ème Corps d’Armée

-21ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 15 de Tarrascon et par le 10ème dragons,il est affecté au 15ème Corps d’Armée

-22ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lo et par le CMC 61 à Pontoise, il est affecté au Corps d’Armée colonial

-23ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 19 et par le 20ème dragons installés à Limoges, il est affecté au 13ème Corps d’Armée

-24ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 29 de Bellac, il est affecté au 12ème Corps d’Armée

-25ème GRCA (type normal) mis sur pied par le dépôt de cavalerie 21 et par des éléments du 65ème GRDI, il est affecté au 24ème Corps d’Armée

En août 1948, lorsque l’armée française commence à mobiliser, les GRDI de métropole vont commencer à mettre sur pied les GRCA avec l’aide des Centres Mobilisateurs de Cavalerie et des Dépôts de Cavalerie, Le GRCA prenant le numéro de son Corps d’Armée de rattachement soit des GRCA numérotés de 1 à 39 (34 Corps d’Armée à divisions d’infanterie, 35, 36 et 37 pour les Corps de Cavalerie, 38 et 39 pour les deux CAC).

Les unités de cavalerie dans l’Empire  

En Afrique du Nord, la cavalerie continue de déployer des unités montées, des unités mixtes pétrole-picotin et des unités mécaniques. Certaines unités restent montées mais d’autres sont entièrement motorisées.

Algérie

Le dispositif cavalerie déployé dans la seule colonie de peuplement de l’Empire est réorganisé entre septembre 1940 et septembre 1948.

En mars 1945, la 3ème brigade de spahis voit le jour avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, régiments qui restent montés. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers.

Les régiments de chasseurs d’Afrique (2ème, 3ème et 5ème) déjà partiellement motorisés sont totalement motorisés et transformés en régiment d’automitrailleuses selon le schéma des régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques avec pour équipement des Panhard AMD 178 à canon de 25mm, certaines disposant de canons de 47mm.

Maroc

-Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique qui reste partiellement motorisé, sa motorisation complète est réalisée en 1944.

-Le 2ème régiment de spahis marocain reste une unité montée

-Le 3ème régiment de spahis marocains reste une unité montée

-Le 8ème régiment de spahis algériens reste une unité montée

-2ème régiment étranger cavalerie : régiment monté puis régiment motorisé à partir du printemps 1947 pour appuyer le 3ème REI dans le Sud marocain. C’est un régiment comparable aux régiments de découverte des DLM avec AMD.

-Une compagnie montée saharienne transformée en compagnie portée sur véhicules tout terrain Laffly avec quelques AM-39 Gendron-Somua.

Levant

-Le 1er régiment de spahis marocains reste un régiment monté

-Le 8ème groupe d’automitrailleuses reste un groupe d’automitrailleuses, les Laffy-White étant remplacés par des AM-39 Gendron Somua

-Le 3ème groupe d’escadrons du 4ème régiment de spahis tunisiens est rebaptisé 5ème régiment de spahis tunisiens suite à la transformation du 4ème RST en régiment motorisé. Le 5ème RST reste une unité montée

-dix sept escadrons de ligne Alaouites, Druzes et Tcherkesses. Ils restent des unités montées

Indochine

-Un escadron d’automitrailleuses à Hanoï

-Un peloton devenu escadron à Saïgon

Ces deux escadrons longtemps équipés de vieilles White reçoivent en 1947/48 des AMD 178 Panhard ayant appartenus à des unités de métropole et reconditionnées par leur constructeur. Si la plupart ont conservé leur canon de 25mm d’origine, une poignée à reçut un canon de 47mm.