Le Conflit (90) Europe Occidentale (56)

NdA même si les armées du GA n°2 ne sont pas directement concernées par l’opération HUBERTUS il me semble important de les citer au moins de mémoire. Cela à de plus l’avantage de me permettre de parler de leur état après trois mois de combats d’une rudesse inouiïe.

3ème Armée

Unités dépendant directement de l’état-major de la 3ème Armée

-3ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 503 (GBCC-503) : 3ème BCC (seize Renault R-35 mod.), 13ème BCC (vingt-quatre Hotchkiss H-39), 21ème BCC (vingt-huit AMX-44) et 36ème BCC (trente-six AMX-44) soit un total de 104 chars sur un maximum théorique 180.

-7ème CA placé en Réserve d’Armée car très entamé par les combats depuis le 22 juin 1949

-2ème Corps d’Armée Polonais (2ème CAPol) :

Un groupement antichar (canons de 47mm), un Groupement antiaérien (canons de 40mm Bofors), 2ème GRCA Polonais (autos blindées Daimler Armoured Car et chars légers AMX-44), 7ème GRDI Polonais (automitrailleuses Humber Armoured Car et chars légers AMX-44), 6ème DIP, 8ème GRDI Polonais (automitrailleuses Daimler Armoured Car et chars légers AMX-44), 2ème DGG.

-23ème Corps d’Armée (23ème CA) :

623ème Régiment de Pionniers (623ème RP), 23ème GRCA (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial Hippomobile (11ème RALCH), 11ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B), 2ème DI, 63ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B) et 56ème DI.

-4th British Corps (4th BC) :

un régiment d’artillerie légère, un régiment d’artillerie de campagne, un régiment d’artillerie lourde, une brigade antiaérienne de marche, 51th Highland Division et 58th Northumberland Division.

-24ème Corps d’Armée (24ème CA) :

624ème Régiment de Pionniers (624ème RP), 24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA) (douze Hotchkiss H-39 et seize AM modèle 1940P, 103ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 14ème GRDI (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 26ème DI, 37ème GRDI (huit FCM-42 et douze AM modèle 1940P) et 42ème DI.

4ème Armée

-Unités dépendant directement de l’état-major de la 4ème Armée :

-4ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 504 (GBCC-504) : 4ème BCC (trente-six FCM-42), 12ème BCC (trente-deux Renault R-40), 23ème BCC (trente-deux Renault R-40) et 38ème BCC (trente-six FCM-42) soit un total de 136 chars sur un maximum théorique de 180.

-26ème CA et 5th British Corps placés en Réserve d’Armée car très entamés par les combats depuis le 22 juin 1949

-8ème Corps d’Armée (8ème CA) :

608ème Régiment de Pionniers (608ème RP), 8ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (8ème GRCA) (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 108ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 33ème GRDI (douze AMX-42 et douze AMD-178B), 45ème DI, 2ème GRDIPol (douze Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P) et 2ème DIP.

-3ème Corps d’Armée Polonais (3ème CAPol) :

Un groupement antichar équipé de canons de 47mm Puteaux modèle 1939, Un groupement antiaérien équipé de canons de 40mm Bofors, le 3ème GRCA Polonais disposant de Humber Armoured Car et de AMX-44, le 9ème GRDIPol (douze Humber Armoured Car et douze AMX-44), 7ème DIP, 10ème GRDIPol (douze Daimler Armoured Car et douze AMX-44) et 3ème Division de Grenadiers de la Garde (3ème DGG).

-16ème Corps d’Armée (16ème CA) :

616ème Régiment de Pionniers (616ème RP), 16ème GRCA (seize chars légers AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 142ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 96ème GRDI (vingt-quatre Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B), 6ème DINA, 98ème GRDI (vingt-quatre Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B) et 8ème DINA.

-25ème Corps d’Armée (25ème CA) :

625ème Régiment de Pionniers (625ème RP), 25ème GRCA (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 181ème RALT (deux groupes de 155mm), 16ème GRDI (douze chars légers FCM-42 et seize AM modèle 1940P), 11ème DIM, 35ème GRDI (douze FCM-42 et dix-huit AM modèle 1940P) et 47ème DI.

6ème Armée

Unités dépendant directement de l’état-major de la 6ème Armée :

-6ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 506 (GBCC-506) : 6ème BCC (vingt-huit Renault R-40), 20ème BCC (trente-deux Renault R-40), 31ème BCC (trente-six AMX-44) et 40ème BCC (trente-deux AMX-44) soit un total de 128 chars sur un total maximal théorique de 180 chars légers.

-17ème GRDI et 13ème DI en réserve d’armée mais peu aptes à combattre à nouveau

-9ème Corps d’Armée (9ème CA) :

609ème Régiment de Pionniers (609ème RP), 9ème GRCA (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 121ème RALH (deux groupes un de 105mm et un de 155mm), 23ème GRDI (chars légers AMX-44 et automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P), 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), 38ème GRDI (douze chars légers AMX-42 et seize AM modèle 1940P) et 32ème DI.

-12ème Corps d’Armée (12ème CA) :

612ème Régiment de Pionniers (612ème RP), 12ème GRCA (douze AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 112ème RALH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 29ème GRDI (seize FCM-42 et vingt-quatre AMD-178B), 35ème DI, 43ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et seize AM modèle 1940P), 40ème DI.

-28ème Corps d’Armée (28ème CA) :

628ème Régiment de Pionniers (628ème RP) réduit à un bataillon, 28ème GRCA (huit AMX-42 et huit AM modèle 1940P), 120ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 32ème GRDI (dix Hotchkiss H-39 et dix-huit AM modèle 1940P), 43ème DI, 20ème GRDI (douze FCM-42 et seize AM modèle 1940P), 27ème DIAlp.

8ème Armée

Unités dépendant directement de l’état-major de la 8ème Armée :

-8ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 508 (GBCC-508) : 9ème BCC (trente FCM-42), 22ème BCC (vingt-quatre Hotchkiss H-39), 33ème BCC (trente AMX-44) et 48ème BCC (vingt-quatre Renault R-40) soit un total de 108 chars sur un total maximum théorique de 180 chars.

-27ème CA placé en réserve d’armée

-10ème Corps d’Armée (10ème CA) :

610ème Régiment de Pionniers (610ème RP), 10ème GRCA (dix AMX-42 et dix AM modèle 1940P), 113ème RALH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 61ème GRDI (seize AMX-44 et seize AM modèle 1940P), 58ème DI, 1er Groupe de Cavalerie Tchèque (unité montée), 1ère DIT.

-11ème Corps d’Armée (11ème CA) :

611ème Régiment de Pionniers (611ème RP), 11ème GRCA (douze FCM-42 et douze AMD), 114ème RALH (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 44ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD), 54ème DI, 62ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et seize AMD), 57ème DI.

-34ème Corps d’Armée (34ème CA) :

634ème Régiment de Pionniers (634ème RP), 34ème GRCA (douze AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 147ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 53ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B), 66ème DI, 52ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B) et 67ème DI.

5ème Armée

Après avoir transféré deux divisions à la 7ème Armée, la 5ème Armée dite Armée des Alpes à du réorganiser son dispositif en intégrant la possibilité que les allemands ne violent la neutralité suisse pour prendre à revers la 8ème Armée. Cela se fait à périmètre constant ce qui provoque un certain nombre de soucis pour l’état-major de l’Armée des Alpes.

Unités dépendant directement de l’état-major de la 5ème Armée :

A l’origine il y avait quatre régiments de pionniers, les 405ème, 415ème 425ème et 435ème Régiments de Pionniers (435ème RP) mais à l’issue du redéploiement, le 405ème est transféré à la 10ème Armée pour préparer le territoire de l’arrière en construisant obstacles et points fortifiés de campagne. Les trois autres régiments restent sous l’autorité de la 5ème Armée.

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 505 (GBCC-505) : 30ème BCC reconstitué après sa destruction en Corse lors de Merkur avec quarante-cinq Renault R-40. La 6ème DLM est également placé sous le commandement du GBCC-505

-Unités du génie et de soutien

-13ème Corps d’Armée (13ème CA) :

Occupe le Nord du massif Alpin et serait donc en première ligne en cas de tentative allemande de déborder par l’est en passant par la Suisse. L’état-major de ce corps d’armée prend la décision de laisser une division face à l’Italie en l’occurence la 10ème DI et de confier à la 20ème DI la couverture du lac Leman et le soutien direct et immédiat à la 8ème Armée.

Comme la menace immédiate vient davantage de l’Allemagne que de l’Italie, le régiment de corps d’armée déploie ses pièces au nord et non à l’est.

-613ème Régiment de Pionniers (613ème RP)

-13ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (13ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-117ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (117ème RALH)

-Unités du génie et de soutien

-15ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (15ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-31ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (31ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte

-20ème Division d’Infanterie (20ème DI) :

-29ème Corps d’Armée (29ème CA) :

Ce Corps d’Armée défend l’axe central du massif alpin. Sa mission est clairement tournée vers l’Italie et non vers l’Allemagne même si des mesures sont prises pour éventuellement redéployer des troupes pour faire à une attaque en revers ce qui signifierai que la situation militaire de difficile était devenue catastrophique et bien entendu personne ne souhaite en arriver là.

-629ème Régiment de Pionniers (629ème RP)

-29ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (29ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte

-123ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (123ème RALT)

-Unités du génie et de soutien

-25ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (25ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-14ème Division d’Infanterie (14ème DI) :

-19ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (19ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte

-16ème Division d’Infanterie (16ème DI)

-26ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (26ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte

-30ème Division d’Infanterie Alpine (30ème DIAlp)

-30ème Corps d’Armée (30ème CA)

Pour ce corps d’armée la problématique est différente puisque la menace pourrait venir de la Corse occupée voir de la Ligurie. Certes la 2ème Escadre est puissante mais on peut imaginer Rome tenter le tout pour le tout pour débarquer en Provence. Si la 17ème DI en cours de reconstitution après avoir été détruite lors de MERKUR garde la frontière franco-italienne, la 29ème DIAlp doit veiller également sur les côtes en liaison avec la marine.

-630ème Régiment de Pionniers (630ème RP)

-30ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (30ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-124ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (124ème RALT)

-46ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (46ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte

-17ème Division d’Infanterie (17ème DI) : Cette division saignée à blanc en Corse lors de l’opération MERKUR est en cours de reconstitution en mélant unités d’origines et nouveaux régiments. C’est ainsi que la division dispose comme unités d’infanterie de la 27ème DBCA, du 173ème RIA, du 135ème RI, d’un régiment d’artillerie le 84ème RAD, de la 617ème BDAC, du 617ème Bataillon de défense antiaérienne et du 95ème bataillon du génie.

-34ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (34ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses de découverte

-29ème Division d’Infanterie Alpine (29ème DIAlp) :

Le Conflit (42) Europe Occidentale (8)

Groupe d’Armées n°2

NdA : secteur Longuyon-Lac Léman

3ème Armée

NdA : secteur Longuyon-Sarreguemines soit les secteurs fortifiés de Crusnes, de Thionville, du Boulay, de Faulquemont et de la Sarre

-403ème, 413ème, 423ème et 432ème régiments de pionniers

-3ème et 13ème compagnies de garde de quartier général

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°503 (GBCC n°503)

-3ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-35 mod.

-13ème BCC : quarante-cinq chars légers Hotchkiss H-39

-21ème BCC : quarante-cinq chars légers AMX-44 (M)

-36ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-35 (unité de mobilisation qui doit ensuite recevoir des AMX-44)

-3ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (3ème GAAC)

-Un Etat-major

-Une Batterie Hors Rang

-Deux batteries de canons de 75mm disposant de canons de 75mm contre-avions modèle 1944

-Deux batteries de canons de 37mm disposant de canons de 37mm contre-avions Schneider modèle 1941

Unités du génie et de soutien

-Dans le domaine du soutien, on trouve des unités dépendant de l’artillerie (parc de réparations d’artillerie n°3, parc de réparation des équipages et des ferrures n°3, le parc de réparation automobile n°3, le parc d’essence et ingrédients d’armée n°3 et le parc de munitions d’armée n°3).

-Le génie aligne diverses unités de sapeurs mineurs et de sapeurs routiers, une compagnie d’électro-mécaniciens et un parc de génie d’armée.

-En ce qui concerne les transmissions, on trouve le 803ème bataillon de sapeurs télégraphistes d’armée, le 818ème parc de transmissions d’armée et diverses unités associées.

-Le train soutien la deuxième armée avec sept compagnies hippomobiles et six compagnies automobiles dont deux sanitaires ainsi qu’une compagnie citerne.

-L’intendance, le service de santé, le service vétérinaire, le service des remontes dispose également d’unités intervenant en soutien de la 3ème Armée.

-La gendarmerie déploie pour maintenir l’ordre sur l’arrière et gérer les prisonniers un commandement de la gendarmerie et forces prévôtales de la 3ème armée.

-Groupement d’Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA)

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GBp III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-430

-Un Groupe de Bombardement d’Assaut, le GBA III/51 volant sur Bréguet Br695

-Deux Groupes de Bombardement Médian, les GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 351

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/33 volant sur Bloch MB-175

-7ème Corps d’Armée (7ème CA)

NdA couvre les secteurs fortifiés de Crusnes et de Thionville

-Etat-Major mis sur pied par la 7ème Région Militaire de Toulouse

-607ème régiment de pionniers

-7ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (7ème GRCA) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178 en attendant la disponibilité de des AM modèle 1940P (qui ne sont toujours pas là en mai 1949). Comme les autres GRCA, il dispose de fusiliers motocyclistes.

-107ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (107ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm qui sont classiquement équipés de canons de 155mm GPF-T.

-Unités de génie et de soutien

-Groupe Aérien d’Observation n°507 (GAO-507) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

39ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (39ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-36ème Division d’Infanterie (36ème DI) : Cette division dispose de de trois régiments d’infanterie de ligne (14ème, 18ème et 57ème RI), de deux régiments d’artillerie (24ème et 224ème RALD), de la 636ème batterie divisionnaire antichar, du 636ème bataillon de défense antiaérienne, d’un bataillon du génie et diverses unités de soutien.

-1er Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie polonais (1er GRDIPol) (également appelé 8ème régiment de uhlans). Ce régiment monté est en cours de motorisation en mai 1949.

-1ère Division d’Infanterie Polonaise (1ère DIP) : Elle dispose de trois régiments d’infanterie appelés grenadiers, le 1er régiment de grenadiers de Varsovie (1er RIP), le 2ème régiment de grenadiers de Grande Pologne (2ème RIP) et le 3ème régiment de grenadiers de Silésie (3ème RIP);

L’appui des régiments d’infanterie est assurée par deux régiments d’artillerie (1er Régiment d’artillerie polonaise ou régiment d’artillerie légère de Vilnius et le 201ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonaise ou régiment d’artillerie lourde de Poméranie).

Quand à la lutte antichar et à la lutte antiaérienne, elle est du ressort de la 1er batterie divisionnaire antichar polonaise et du 1er bataillon de défense antiaérienne polonais.

On trouve également un bataillon du génie (1er BGPol ou 76ème BG) et diverses unités de soutien.

23ème Corps d’Armée (Corps d’Armée Colonial)

NdA couvre le secteur fortifié du Boulay

-Etat-Major mis sur pied par la 6ème Région Militaire (Bordeaux)

-623ème Régiment de Pionniers (623ème RP)

-23ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (23ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes.

-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial Hippomobile (11ème RALCH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1917.

-Groupe Aérien d’Observation n°523 (GAO-523) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-11ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (11ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178 en attendant les AM modèle 1940P.

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (33ème, 73ème et 127ème RI), de deux régiments d’artillerie (34ème RAD et 234ème RALD), de la 602ème batterie divisionnaire antichar, du 602ème bataillon de défense antiaérienne, du 77ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-63ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (63ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178 en attendant les AM modèle 1940P.

-56ème Division d’Infanterie (56ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (294ème, 306ème et 332ème RI), de deux régiments d’artillerie (26ème RAD et 226ème RALD), de la 656ème batterie divisionnaire antichar, du 656ème bataillon de défense antiaérienne, du 78ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

4th British Corps

NdA couvre le secteur fortifié de Faulquemont

-Deux régiments d’artillerie légère

-Un régiment d’artillerie de campagne

-Un régiment d’artillerie lourde

-Deux brigades antiaériennes

-51th Highland Division

-58th Northumberland Division

24ème Corps d’Armée (24ème CA)

NdA couvre le secteur fortifié de la Sarre

-Etat-major mis sur pied par la 7ème Région Militaire (Toulouse)

-624ème Régiment de Pionniers (624ème RP)

-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P qui ont remplacé les AMD en mars 1949. Le 24ème GRCA dispose également de fusiliers motocyclistes.

-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T.

-Unités du génie et de soutien

-Groupe Aérien d’Observation 524 (GAO-524) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-14ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (14ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

-26ème Division d’Infanterie (26ème DI) : Elle dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (86ème, 98ème et 105ème RI), de deux régiments d’artillerie (36ème RAD et 236ème RALD), de la 626ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 626ème bataillon de défense antiaérienne, du 79ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-37ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (37ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses AM modèle 1940P.

-42ème Division d’Infanterie (42ème DI) : Elle dispose du 80ème régiment d’infanterie alpine (80ème RIA), de deux régiments d’infanterie de ligne (94ème et 151ème RI), de deux régiments d’artillerie (61ème RAD et 261ème RALD), de la 642ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 642ème bataillon de défense antiaérienne, du 30èmebataillon du génie et de diverses unités de soutien.

4ème Armée

NdA : couvre le secteur Sarreguemines-Selestat

-404ème, 414ème, 424ème et 431ème régiments de pionniers

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°504 (GBCC n°504)

-4ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42

-12ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40

-23ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M)

-38ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42 qui ont remplacé les Hotchkiss H-39 mis en œuvre à la mobilisation (M)

-Unités du génie et de soutien

-Dans le domaine du soutien, on trouve des unités dépendant de l’artillerie (parc de réparations d’artillerie n°4, parc de réparation des équipages et des ferrures n°4, le parc de réparation automobile n°4, le parc d’essence et ingrédients d’armée n°4 et le parc de munitions d’armée n°4).

-Le génie aligne diverses unités de sapeurs mineurs et de sapeurs routiers, une compagnie d’électro-mécaniciens et un parc de génie d’armée.

-En ce qui concerne les transmissions, on trouve le 804ème bataillon de sapeurs télégraphistes d’armée, le 819ème parc de transmissions d’armée et diverses unités associées.

-Le train soutien la quatrième armée avec sept compagnies hippomobiles et six compagnies automobiles dont deux sanitaires ainsi qu’une compagnie citerne.

-L’intendance, le service de santé, le service vétérinaire, le service des remontes dispose également d’unités intervenant en soutien de la 3ème Armée.

-La gendarmerie déploie pour maintenir l’ordre sur l’arrière et gérer les prisonniers un commandement de la gendarmerie et les forces prévôtales de la 4ème armée.

-4ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (4ème GAAC)

-Un Etat-major

-Une Batterie Hors Rang

-Deux batteries de canons de 75mm disposant de canons de 75mm contre-avions modèle 1944

-Deux batteries de canons de 37mm disposant de canons de 37mm contre-avions Schneider modèle 1941

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) volant sur Bréguet Br696

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur Amiot 354 (un groupe) et Amiot 356 (deux groupes)

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR II/33 volant sur Bloch MB-175

-8ème Corps d’Armée (8ème CA)

Nda : couvre le secteur fortifié de Rohrbach

-Etat-major mis sur pied par la 8ème Région Militaire (Montpellier)

-608ème Régiment de Pionniers (608ème RP)

-8ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (8ème GRCA) équipé de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P sans oublier les fusiliers motocyclistes.

-108ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (108ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T

-Unités du génie et de soutien

-Groupe Aérien d’Observation n°508 (GAO-508) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-33ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (33ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte en attendant les automitrailleuses puissantes qui ne sont toujours pas là au 10 mai 1949.

-45ème Division d’Infanterie (45ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (31ème, 85ème et 113ème RI), de deux régiments d’artillerie (55ème RAD et 255ème RAD), de la 645ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 645ème bataillon de défense antiaérienne, du 80ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-2ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (2ème GRDIPol) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte, des vénérables Laffly-Vincennes AM-80 en attendant mieux, avenir meilleur qui n’aura pas le temps de se concrétiser avant l’attaque allemande.

-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie (4ème, 5ème et 6ème RIP connus également sous le nom de 1er, 2ème et 3ème régiments de chasseurs), de deux régiments d’artillerie (2ème régiment d’artillerie polonais et 202ème régiment d’artillerie polonais), de la 2ème batterie divisionnaire antichar polonaise, du 2ème bataillon de défense antiaérienne polonais, du 81ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

5th British Corps

NdA : couvre le secteur fortifié des Vosges

-Deux régiments d’artillerie légère

-Un régiment d’artillerie de campagne

-Un régiment d’artillerie lourde

-Une brigade antiaérienne

-5th Infantry Division

-42nd «East Lancashire» Division

25ème Corps d’Armée (25ème CA)

NdA : couvre le Secteur Fortifié de Haguenau

-Etat-major mis sur pied par la 8ème Région Militaire (Montpellier)

-625ème Régiment de Pionniers

-25ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (25ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P sans oublier les fusiliers motocyclistes.

181ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (181ème RALT) disposant de trois groupes de 155mm équipés comme souvent de canons de 155mm GPF-T

-Groupe Aérien d’Observation n°525 (GAO-525) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et de Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-16ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (16ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

-11ème Division d’Infanterie Motorisée (11ème DIM) : Elle dispose de deux régiments d’infanterie (26ème et 170ème RI), d’une demi-brigade de chasseurs à pied (1ère demi-brigade de chasseurs à pied); de deux régiments d’artillerie (8ème RAD et 208ème RALD); de la 611ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 611ème bataillon de défense antiaérienne, d’un bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-35ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (35ème GRDI) disposant à la mobilisation de Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte qui sont remplacées durant l’hiver par des chars légers FCM-42 et par des automitrailleuses puissantes modèle 1940P.

-47ème Division d’Infanterie (47ème DI) : Cette division dispose de deux régiments d’infanterie de ligne (44ème et 109ème RI), de la 2ème demi-brigade de chasseurs à pied (41ème, 45ème et 49ème BCP); de deux régiments d’artillerie (5ème RAD et 205ème RALD), de la 647ème batterie divisionnaire Antichar, du 647ème bataillon de défense antiaérienne, du 81ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

26ème Corps d’Armée (26ème CA)

NdAA : couvre le Secteur Fortifié du Bas-Rhin

-Etat-major mis sur pied par la 9ème Région Militaire (Marseille)

-626ème Régiment de Pionniers (626ème RP)

-26ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (26ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P sans oublier les fusiliers motocyclistes.

-182ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (182ème RALT) disposant de quatre groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T.

-Unités du génie et de soutien

-Groupe Aérien d’Observation n°526 (GAO-526) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-10ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (10ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

-52ème Division d’Infanterie (52ème DI) : Elle dispose de deux régiments d’infanterie de ligne (291ème et 348ème RI), de la 5ème demi-brigade de chasseurs à pied (42ème, 46ème et 50ème BCP); de deux régiments d’artillerie (17ème RAD et 217ème RALD), de la 652ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 652ème Bataillon de défense antiaérienne, du 82ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-13ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (13ème GRDI) qui dispose de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P (qui ne sont toujours pas là en mai 1949).

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI) : Elle dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (36ème, 74ème et 119ème RI), de deux régiments d’artillerie (43ème et 243ème RALD), de la 606ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 606ème Bataillon de défense antiaérienne, du 83ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

22-Armée de terre : armement et matériel (14)

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Au risque de me répéter, le manque d’artillerie lourde est l’une des faiblesses majeures de l’armée française quand elle rentre dans une guerre espérée depuis 1870 et que l’on espère fraiche et joyeuse.

Comme la guerre sera courte, inutile de s’encombrer de pièces lourdes à longue portée, des pièces anciennes ou le «75» feront l’affaire. Je schématise bien sur mais l’enlisement du conflit dans la boue des tranchées prend le haut commandement français au dépourvu.

Ce dernier va faire feu de tout bois en désarmant les forts de l’est mais également en faisant appel à la marine. Les canonniers marins sont en effet des spécialistes de la très longue portée, apportant leur science du tir à leurs homologues terrestres qui faute d’une portée suffisante négligeait la vitesse du vent, la température……. .
Dès 1913 alors que la guerre semblait imminente, ce recours à l’artillerie de marine avait été étudié en attendant la mise au point _nécessairement longue_ de pièces nouvelles.

Le premier canon à ainsi être mis en service est le canon de 100mm TR (Tir Rapide), monté sur un affût De Bange mais qui donnera si peu satisfaction que même dans une version réalésée à 105mm sera retirée du service en novembre 1917 à une époque où des pièces plus lourdes et plus efficaces arrivaient en nombre au sein de l’artillerie à tracteurs.

Reste que même si ce canon s’était révélé efficace, il aurait été incapable de combler le besoin d’une pièce puissante et tirant à longue portée pour contrer les pièces allemandes qui agissaient à l’époque dans l’impunité la plus totale.

L’armée de terre va donc mettre en œuvre des pièces de 14cm (calibre réel : 138.6mm) issus pour certaines de cuirassés désarmés ou prélevées en urgence sur les cuirassés de classe Bretagne et Normandie à des stades différents d’achèvement.

Servis par des canonniers marins, ils sont utilisés d’abord sur affûts fixes ou sur péniches ou sur canonnières avant d’intégrer pleinement l’ALT en recevant un affût à roue.

Plusieurs modèles vont ainsi être mis en service comme le canon de 14cm modèle 1891 sur affût Saint Chamond _pièces issues des cuirassés désarmés Carnot et Charles Martel_,modèle présent à seulement douze pièces qui ont toutes quitté le service actif en décembre 1917.

Le deuxième modèle utilisé le canon de 14cm modèle 1910, quinze tubes montés sur un affût roulant Schneider et qui va équiper deux groupes, le premier recevant sept pièces et le second huit pièces utilisées jusqu’en décembre 1917. A noter que le réalésage des tubes à 145mm était prévu mais n’à pas été menée à bien.

Après ces deux modèles à la carrière météorique, nous arrivons enfin au canon de 145mm modèle 1910 sur affût Saint Chamond, canon à l’origine perdue dans les limbes des archives. Ce canon est lui aussi produit à fort peu d’exemplaires, seulement douze pièces équipant deux groupes en service jusqu’en septembre 1917.

Ces trois modèles ont remplit le rôle pour lequel ils avaient été conçus à savoir un matériel intérimaire, immédiatement disponible en attendant que des pièces plus modernes (et plus efficaces) soient enfin disponible en l’occurence le 145/155 modèle 1916 de Saint Chamond.

Le modèle 1916 est né de la réunion des forces de l’entreprise Forges et Acières de la Marine et d’Homécourt plus connue sous le nom de la ville où elles sont implantées à savoir Saint Chamond et celle de la fonderie de Ruelle, le premier fournissant l’affût, la seconde les canons qui à la différence des pièces intérimaires sont des pièces neuves d’un calibre inhabituel de 145mm.

L’appellation 145/155 s’explique tout simplement parce que ces canons sont conçus pour pouvoir être réalésés en 155mm mais ce réalésage ne se fera qu’après la fin du premier conflit mondial ce qui fait que pour être rigoureux, durant le conflit mondial, ce canon doit être appelé canon de 145mm modèle 1916.

Deux cents canons sont commandés au titre du programme du 30 mai 1916 qui prévoit la mise sur pied de dix régiments d’artillerie lourde à tracteurs (RALT), le premier groupe arrivant en ligne en avril 1917 et le dernier en mars 1918. Au total vingt-groupes de deux batteries de quatre pièces sont équipés de canons de ce calibre, les autres devant recevoir le 155GPF. Cela donne 160 bouches à feu en ligne et 40 en réserve.
Utilisés de manière intensive, les canons s’usent très vite et ce qui entraine après l’armistice le réalésage d’une grande partie des tubes de 145mm en 155mm, une mesure prévue dès l’origine avec des parois épaisses.

Quand éclate la guerre de Pologne, ce canon est toujours en service en septembre 1939, équipant deux régiments d’artillerie lourde à tracteur (réserve générale) avec le 189ème RALT encore équipé de pièces de 145L et le 185ème RALT qui dispose lui de pièces de 155L, les deux régiments disposant de 48 canons chacun.

Ce canon équipe aussi les régiments d’artillerie de position du Nord-Est. Si les 150ème 155ème et 156ème disposent encore de canons de 145L, les 159ème et 163ème disposent eux de canons de 155L, les cinq régiments ayant chacun vingt pièces.

Sur le front alpin, le canon de 145/155 est présent en petit nombre, les 154ème et 164ème disposant chacun de quatre canons alors que les 157ème et 158ème ne disposent que de deux pièces chacun.

En septembre 1948, ce canon est toujours en service mais les canons de 145mm ont tous été réalésés à 155mm, le stock d’obus de 145mm ayant été épuisé.

Caractéristiques Techniques du canon de 145/155mm

Calibre : 145 ou 155mm Poids de la pièce 12500kg Poids de l’obus : 33 à 36kg pour l’obus de 145mm 43kg pour l’obus de 155mm Longueur de la pièce : 7.36m largeur 2.47m Portée maximale : 15900 à 17600m pour le 145 16 à 18000m pour le 155mm Pointage en site : 0° à +38° Pointage en azimut : 6° Cadence de tir : 8 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Canon de 155L modèle 1917 Schneider

Canon de 155mm long Schneider modèle 1917

Canon de 155mm long Schneider modèle 1917

La recherche de canons longs tirant loin pour frapper les places fortes ennemies mais également pour mener des missions de contre-batterie aboutit durant le premier conflit mondial. On trouve  des solutions «bricolage» avec l’installation d’un 155L De Bange sur un nouvel affût ou l’utilisation de canons de marine mais également la construction de pièces neuves comme le 155GPF mais également le 155L Schneider.

Les deux grands manufacturiers d’artillerie français ont à leur catalogue des pièces adaptées qu’il s’agisse pour la firme du Creusot d’un canon de 106.7mm GPS (Grande Puissance Schneider) développé à l’origine pour la Russie alors que la FAMH (Saint Chamond) dispose d’un canon de 155C (à ne pas confondre avec le 155C modèle 1915) et d’un canon de 120L.

Ces canons ne peuvent pour des raisons diverses (calibre, obus trop léger) être adoptés tels quels et si le 120mm est un calibre connu dans l’armée, c’est un calibre du passé, l’artillerie française étageant ses calibres sur trois paliers : 75, 105 et 155mm.

Le nouveau canon long et lourd ne peut être qu’un canon de 155mm qui va être développé par la firme du Creusot, la FAMH étant fort occupée par le programme 145/155, les établissements d’Etat s’occupant du 155 Grande Puissance Filloux.

Schneider va donc développer un canon de 155 long pouvant être démonté en deux fardeaux afin de faciliter son transport par traction hippomobile. Adopté en juillet 1916, il devient le 155L modèle 1917 pour prendre en compte le delai lié à la production.

Environ 550 exemplaires vont être produits pour équiper les RALH et pour certains RALT. Une version améliorée appelée modèle 1918 est également mise au point, un canon associant l’affût du 155C Schneider et le canon modèle 1877-14. 120 exemplaires sont produits après l’armistice.

Ces canons modèle 1917 et modèle 1918 sont encore en service quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, équipant les RALH et les RALT.

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

-Le 105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges dispose de deux groupes de 155L modèle 1917

-Le 106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans dispose d’un groupe de 155L modèle 1918.

-Le 109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

Soit un total de sept groupes de trois batteries de quatre pièces soit un total de 84 pièces en ligne
A la mobilisation d’août/septembre 1939, de nouveaux régiments d’artillerie lourde hippomobile sont mis sur pied avec ses canons de 155L modèle 1917 et modèle 1918 :

-Le 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1918.

-Le 121ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 141ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 143ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et dispose de deux groupes de 155L modèle 1917.

-Le 144ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 25 de Bourges et dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1917.

-Le 147ème régiment d’artillerie lourde hippomobile est mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire. Il dispose de quatre groupes équipés de canons de 155L modèle 1918. Deux groupes vont former le 149ème RALH.

-Le 149ème régiment d’artillerie lourde hippomobile à été créée à partir du 147ème RALH et formée au Levant de deux groupes de 155L modèle 1918.

Suite à la démobilisation menée à l’été 1940, les régiments d’artillerie lourde hippomobile d’active sont maintenus auxquels s’ajoute quatre régiments créés durant la guerre de Pologne en l’occurence le 149ème RALH au Levant et trois régiments de métropole en l’occurence les 114ème, 116ème et 118ème.

-Le 11ème régiment d’artillerie lourde hippomobile colonial de Lorient est ensuite affecté au Corps d’Armée Colonial et dispose comme bien d’autres de deux groupes de 105L modèle 1913 et deux groupes de 155L modèle 1917.

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Bourges et affecté ensuite au 3ème corps d’armée disposait de deux groupes de 105L modèle 1913 et deux groupes de 155L modèle 1917

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné au Mans et affecté ensuite au 6ème corps d’armée disposait de deux groupe de 105L modèle 1913 et un groupe de 155L.

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile stationné à Châteaudun et affecté ensuite au 21ème corps d’armée disposait de de deux groupes de 105L modèle 1913 et de deux groupes de 155L modèle 1917.

-114ème RALH mis sur pied par le CMA 14 et affecté au 24ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation.

-116ème RALH mis sur pied par le CMA 13 et affecté au 13ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation
-118ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérennisé après la démobilisation

-149ème RALH : ce régiment est mis sur pied avec deux groupes du 147ème RALH et envoyé au Levant. Il est maintenu après la démobilisation.

Lors de la mobilisation d’août/septembre 1948, les RALH dissous à l’été 1940 sont réactivés avec d’abord des pièces anciennes sorties des stocks (105L 13, 155L modèle 1877-14) puis des pièces plus modernes.

A noter que suivant une décision prise dès le 1er septembre 1948, il est prévu que les nouveaux groupes d’artillerie lourde mis sur pied après la mobilisation générale soit des groupes à tracteurs, l’objectif étant de parvenir à une motorisation complète de l’artillerie.

Un Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteur est également équipé de cette pièce au début de la guerre de Pologne en l’occurence le 108ème régiment d’artillerie lourde tractée stationné à Dijon dispose de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm Schneider L18.

Caractéristiques Techniques du 155L modèle 1917S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 8710kg Poids de l’obus : 43kg  Longueur de la pièce : 4.092m  Portée maximale : 15900m  Pointage en site : +1.15° à +43,35° Pointage en azimut : 5° Cadence de tir : 3 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Caractéristiques Techniques du 155L modèle 1918S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 5050kg Poids de l’obus : 43kg  Longueur de la pièce : 4.619m  Portée maximale : 14000m  Pointage en site : -5° à +42° Pointage en azimut : 5° Cadence de tir : 3 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

Canon de 155L Schneider modèle 1945

L’équipement des RALT était moderne avec le L36 et le L41 de 105mm ainsi que le 155 GPF/GPFT mais ce n’était pas le cas des RALH. Si le remplacement des canons L13 était prévu par des L36 et des L41, se posait la question du remplacement des canons de 155 modèle 1877-14.

Un temps, on envisagea leur remplacement en récupérant les L17 et L18 des RALT (remplacés ultérieurement par des GPF) mais leur nombre étant réduit, cette solution était impossible.

Fut également rejetée l’idée d’équiper les RALH uniquement de canons de 105mm ce qui aurait affaiblit la capacité des régiments d’artillerie des corps d’armée hippomobiles d’où le lancement d’un nouveau canon.

La firme Schneider se lança dans la construction d’un canon dit Ll (Long-léger) avec l’affût du canon de 105mm modèle 1936 renforcé et un nouveau tube de 155mm de 32 calibres soit un tube de 4.960m.

Le prototype est présenté en septembre 1943, testé intensivement entre octobre 1943 et mars 1944. Il est adopté en juillet 1944, les premières pièces étant mises en service en mars 1945 d’où le nom de canon de 155L modèle 1945S.

Ce canon «long léger» va équiper les régiments d’artillerie lourde hippomobile suivants :

-Le 112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 114ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 116ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 118ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

-Le 149ème régiment d’artillerie lourde hippomobile dispose de deux groupes équipés de 155L modèle 1945.

Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve seize groupes de trois batteries de quatre canons soit un total de 192 pièces en service.
Lors de la mobilisation, les régiments mis en sommeil à l’été 1940 sont réactivés en l’occurence les 110ème et 111ème RALHC ainsi que les 121ème, 141ème, 142ème, 143ème, 144ème, 145ème, 146ème et 147ème soit dix régiments, vingt groupes et 240 pièces modèle 1945.

On trouve donc en ligne à la fin de la mobilisation un total de 432 pièces plus une centaine en stock à l’arrière.

Caractéristiques du 155L modèle 1945S

Calibre : 155mm Poids de la pièce 4790kg (5300kg avec l’avant train) Poids de l’obus : (modèle 1945) 43kg (modèle 1947) 44.85kg  Longueur de la pièce : 4.960m  Portée maximale : 15200m  Pointage en site : 0° à +35° Pointage en azimut : 60° (30° à gauche et 30° à droite) Cadence de tir : 3 à 4 coups/minute Equipe de pièce : huit hommes

Canon de 155 Grande Puissance Filloux (GPF)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

La mise au point de ce remarquable matériel qui allait donné naissance à un cousin américain baptisé Long Tom répond au même besoin que celui satisfait par le 155L modèle 1917/18 ou les canons de marine et leurs dérivés terrestres à savoir un canon long frappant fort et loin pour neutraliser des places fortes et contre-battre des pièces ennemies.

Le programme est lancé en 1909 mais cinq ans plus tard, il n’y à toujours pas de pièces de 155L en service aux armées, le conflit accélérant les choses, effaçant bien des obstacles. Il faut des canons et vite.

Le chef d »escadron Filloux qui avait quitté l’armée en 1912 pour passer dans le privé est rappelé en 1914 d’abord au front puis dans les bureaux d’études où il peut parachever la mise au point de son canon que l’on peut appelé chef d’œuvre tant sa modernité saute aux yeux.

En effet, ce canon si il n’est pas le premier à utiliser l’affût biflèche est la première pièce de ce calibre à avoir un tel champ de tir horizontal (60°) et un champ de tir vertical tout aussi imposant mais ces qualités se payent par un poids qui interdit la traction hippomobile.

La production de ce canon est un véritable puzzle. Si les tubes sont fondus à Bourges, les affûts sont produits par Renault à Billancourt, l’assemblage se faisant à Puteaux. 400 pièces sont ainsi commandées et mises en service en un an et demi et ce dès juin 1917.

Il était prévu à l’origine, 40 groupes d’Artillerie Lourde à Tracteurs (soit 320 pièces plus un volant de réserve de 25%) mais ce chiffre ne sera jamais atteint. Au maximum, il y aura 235 pièces en ligne, la production destinée aux américains épuisant les ressources de l’industrie.

Au moment où éclate la guerre de Pologne, le 155 GPF équipe toujours l’artillerie à tracteurs, les RALT à raison de deux ou quatre groupes :

-Le 103ème régiment d’artillerie lourde tractée de Rouen, dispose de deux groupes de 155mm GPF

-Le 107ème régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 182ème régiment d’artillerie lourde tractée de Commercy dispose de quatre groupes de 155GPF

-Le 188ème régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort dispose de quatre groupes de 155GPF

Soit un total de onze groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total en ligne de 132 canons.

Comme dans les autres domaines, la mobilisation voit la mise sur pied de nouveaux régiments d’artillerie lourde tractée (ou à tracteurs) :

-Le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF

-Le 102ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée  dispose d’un un groupe de 155GPF
-Le 104ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes de 155GPF.

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF

-Le 123ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 124ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose d’un groupe de 155GPF.

-Le 180ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose  d’un groupe de 155GPF.

-Le 181ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de quatre groupes de 155GPF.

-Le 183ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée  dispose de quatre groupes de 155GPF.

-Le 187ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de quatre groupes de 155GPF

On trouve une fois la mobilisation terminée trente et un groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total de 372 pièces en ligne plus une pièce dans un régiment d’artillerie de position.

A l’issue de la guerre de Pologne, ce canon reste en service mais décision est prise de reprendre sa production selon une version modernisée dite GPFT (Grande Puissance Filloux Touzard) du nom de l’inventeur d’un affût modernisé.

Suite à la démobilisation de l’été 1940, le nombre de régiments se réduit et leur équipement évolue ce qui donne le panorama suivant :

-Le 102ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est maintenu après la démobilisation avec pour équipement deux groupes de 105 L36 et deux groupes de 155GPF

-Le 103ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et de deux groupes de 155GPFT.

-Le 107ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155 GPFT.

-Le 108ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155mm équipés de Schneider L18 jusqu’en mars 1943 quand ils sont remplacés par des 155GPFT

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes équipés de 105L Schneider L36 et un puis deux groupes de 155L équipés de 155GPF.

-Le 180ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de deux groupes de 105 L41 et de deux groupes de 155GPF.

-Le 182ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de quatre  groupes de 155 GPF, deux ayant été ultérieurement transformés avec 155GPFT.

-Le 185ème régiment d’artillerie lourde tractée dispose de quatre groupes de 155L modèle 1916  puis quatre groupes de 155 GPF/GPF-T.

-Le 363ème régiment d’artillerie lourde de position dispose de deux groupes équipés de 155GPFT
Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve donc vingt-deux groupes à trois batteries de quatre canons soit un total de 264 canons. Quelques pièces sont en service dans les Régiments d’Artillerie de Position en l’occurence huit canons au sein du 159ème RAP, huit au sein du 161ème et huit au sein du 162ème RAP.

A la mobilisation, les RALT dissous à l’été 1940 sont remis sur pied soit les 101ème, 104ème, 123ème, 124ème,181ème, 183ème et 187ème avec deux groupes de 155 GPFT pour les cinq premiers groupes et trois groupes pour les deux derniers soit un total de seize groupes de trois batteries de quatre canons soit 192 canons. A cela s’ajoute le 125ème RALT à deux groupes portant le total à dix-huit groupes de trois batteries de quatre canons soit un total de 216 pièces.

Courant octobre, le 356ème RALP est remis sur pied avec trois groupe de 155GPFT ce qui ajoute trente-six canons.

Au final, 516 canons type GPF et GPFT sont en service quand éclate le second conflit mondial, d’autres canons étant produits pour constituer un stock important de pièces de réserve.

A ces canons en service en France s’ajoute des canons en service au sein des 301ème et 303ème RALPol équipés chacun de trois groupes de douze canons soit un total de soixante-douze pièces en ligne.

Caractéristiques du 155 Grande Puissance Filloux (GPF)

Calibre : 155mm Poids de la pièce 11200kg (13000kg avec l’avant train) Poids de l’obus : (modèle 1915) 43kg (modèle 1917) 44.85kg  Longueur de la pièce : 5.921m  Portée maximale : 16300m  Pointage en site : 0° à +35° Pointage en azimut : 60° (30° à gauche et 30° à droite) Cadence de tir : 3 à 4 coups/minute Equipe de pièce : inconnue

21-Armée de terre (69)

Régiments d’Artillerie Lourde Tractée (ou à Tracteurs) (RALT)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

Canon de 155mm Grande Puissance Filloux (GPF)

Les régiments d’artillerie lourde à tracteurs sont l’équivalent motorisé des régiments d’artillerie lourde hippomobile. Comme les RALH, ils sont organisés en un état-major, une batterie hors-rang et trois ou quatre groupes avec un état-major, une colonne de ravitaillement et trois batteries de quatre pièces.

A noter que l’on peut dire non seulement Régiment d’Artillerie Lourde Tractée/A tracteurs mais également Régiment d’Artillerie Lourde Automobile ou RALA.

En août 1939, l’armée française dispose des régiments d’artillerie lourde à tracteurs suivants :

-103ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Rouen, il appartient à la Réserve Générale avant d’être affecté au 6ème Corps d’Armée avec pour équipement, deux groupes de 105 (Schneider L13) et deux groupes de 155mm (Grande Puissance Filloux). Un groupe de 105 est transformé sur L36, le deuxième suivant peu après la démobilisation.

-107ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Belfort, il dispose de deux groupes de 105 équipées de nouvelles pièces Schneider L 36 et d’un groupe de 155GPF. Il est affecté au 7ème Corps d’Armée.

-108ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Dijon, il dispose de deux groupes de 105mm équipés des nouvelles pièces Schneider L 36 et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm Schneider L18. Il est affecté au 8ème Corps d’Armée

-182ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Commercy, il dispose de quatre groupes de 155GPF. Il est affecté à la Réserve Générale.

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Valence, il dispose de trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho. Il est affecté à la Réserve Générale.

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Belfort, il dispose du même équipement que le 182ème RALT/RALA à savoir quatre groupes de 155GPF. Il est affecté à la Réserve Générale.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Bordeaux, il dispose de quatre groupes équipés de canons de 220C. Il est affecté à la Réserve Générale.

A la mobilisation consécutive à la guerre de Pologne, d’autres régiments lourds vont être mis sur pied.

-Le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 1 et affecté au 1er Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes de 105mm (un équipé de Schneider L36 et un équipé de Schneider L13) et un groupe de 155mm, équipé de canons GPF (Grande Puissance Filloux).

-Le 102ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 302/2 et affecté au 2ème Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes de 105mm (un équipé de Schneider L36 et un équipé de Schneider L13) et un groupe de 155mm, équipé de canons GPF (Grande Puissance Filloux).

-Le 104ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 8 de Dijon et est affecté au 5ème Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes de 105L (un équipé de Schneider L13 et un autre équipé de L36) et deux groupes de 155GPF.

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 60 d’Epinal et affecté au 20ème Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes équipés de 105L Schneider L36 et un groupe de 155L équipés de 155GPF.

-Le 123ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 9/341 et affecté au 23ème Corps d’Armée. Il dispose de deux groupes de 105L équipés d’abord de Schneider L13 puis d’un groupe équipé de L13 et un autre équipé de L36 ainsi que d’un groupe de 155GPF.

-Le 124ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 9/27 et affecté au 24ème Corps d’Armée. Il dispose d’un groupe de 105L13, d’un groupe de 105L36 et un groupe de 155GPF.

-Le 180ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes de 105L13 et un groupe de 155GPF. Il est affecté à la réserve générale.

-Le 181ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 341 et dispose de quatre groupes de 155GPF. Il est affecté à la Réserve Générale.

-Le 185ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 313. Équipé de 4 groupes de 155L 16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 187ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 8. Équipé de 4 groupes de 155GPF, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 189ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 7. Équipè de 4 groupes de 145L16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 1. Équipè de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 1. Équipè de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 314. Équipè de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 193ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 314 avec pour équipement, trois groupes à deux batteries de 280TR sur chenilles.

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 15. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.

-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 15. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 318. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.

Au cours de la guerre de Pologne, les RALT voient leur équipement se moderniser. Les 105L13 cèdent progressivement la place à ses successeurs, le 105L36 (en attendant que le 105L41 de l’Établissement de Tarbes soit disponible) tandis que la reprise de la production du GPF sous le nom de GPFT (Grande Puissance Filloux-Touzard) permettait de remplacer progressivement les pièces de 155 les plus usées et les plus anciennes.

La démobilisation menée à l’été 1940 voit le nombre de régiments se réduire. Les régiments d’active présents en août 1939 sont maintenus mais des régiments de mobilisation sont maintenus en ligne ce qui donne en octobre 1940, le panorama suivant :

-Le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est maintenu après la démobilisation avec pour équipement deux groupes de 105 L36 et deux groupes de 155GPF

-103ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Rouen, il appartient à la Réserve Générale disposant pour assurer sa mission de deux groupes de 105L 36 et de deux groupes de 155 GPFT.

-107ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Belfort, il appartient à la Réserve Générale et dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155 GPFT.

-108ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Dijon,  il appartient à la Réserve Générale et dispose de deux groupes de 105L 36 et deux groupes de 155mm équipés de Schneider L18 jusqu’en mars 1943 quand ils sont remplacés par des 155GPFT

-Le 120ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dispose de deux groupes équipés de 105L Schneider L36 et un groupe de 155L équipés de 155GPF. Un deuxième groupe de 155mm est mis sur pied.

-180ème régiment d’artillerie lourde tractée maintenu après démobilisation. Il dispose de deux groupes de 105 L41 et de deux groupes de 155GPF.

-182ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Commercy,  il appartient à la Réserve Générale et dispose de quatre  groupes de 155 GPF, deux ayant été ultérieurement transformés avec 155GPFT (des pièces anciennes transformées ou des pièces de nouvelle production).

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Valence, il dispose de trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho. Il est affecté à la Réserve Générale et son équipement ne varie pas avant le début du second conflit mondial.

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 313 de Clermont Ferrand et maintenu après démobilisation avec quatre groupes de 155L 16 puis quatre groupes de 155 GPF/GPF-T

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Belfort, il dispose du même équipement que le 182ème RALT/RALA à savoir quatre groupes de 155GPF. Il est affecté à la Réserve Générale. Son équipement n’évolue pas avant le second conflit mondial.

-190ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 1 de Douai et maintenu après démobilisation avec deux groupes de 220C, les deux autres devant être mis sur pied après mobilisation.

-192ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 314 de Valence et maintenu après démobilisation avec deux groupes de 220C, les deux autres devant être mis sur pied après mobilisation.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée : stationné à Bordeaux, il dispose de quatre groupes équipés de canons de 220C. Il est affecté à la Réserve Générale et son équipement n’évolue pas avant le second conflit mondial.

A la mobilisation, trois nouveaux RALT doivent être mis sur pied ou plutôt réactivés mais au final, on préfère réarmer tous les régiments mis sur pied avec la guerre de Pologne.

Si les régiments équipés de pièces lourdes ressortent leurs canons des stocks (canons de 220 et de 280mm), les régiments équipés de pièces de 105 et de 155 sont équipés de pièces modernes à savoir le L36 ou L41 pour le 105mm ainsi que le 155GPF et GPF-T pour le 155mm.

21-Armée de terre (55)

Régiments maintenus après la démobilisation

Tout comme les autres unités de l’armée de terre, l’artillerie réduit drastiquement la voilure au cours de la démobilisation qui s’étend de juin à septembre 1940.

Dans un premier temps, les RALD sont dissous et les RAD regroupent comme avant août 1939 trois  groupes de 75mm et deux batteries lourdes de 105 ou de 155mm, la batterie antichar devenant indépendante.

Certains régiments de mobilisation sont maintenus notamment pour dôtés les DIA d’un régiment d’artillerie moderne, les derniers canons de 65mm antédéluviens étant remplacés par des canons de 75mm.

Canon de 65mm modèle 1906

Canon de 65mm modèle 1906

Des régiments hippomobiles deviennent motorisés notamment ceux des trois divisions de cavalerie qui sont transformées en Division Légère Mécanique.

L’artillerie antiaérienne connait un grand dévellopement, chaque division d’infanterie disposant d’une batterie antiaérienne autonome.

Ainsi au 1er octobre 1940, l’artillerie française à le visage suivant :

Régiments d’artillerie divisionnaire

-Le 1er Régiment d’Artillerie Divisionnaire d’Auxonne est intégré à la 15ème DIM

-Le 4ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Colmar est intégré à la 14ème DI

-Le 8ème  Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Nancy est intégré à la 11ème DI

-Le 10ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire  de Rennes est intégré à la 19ème DI

-Le 11ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire du Vernon est intégré à la  5ème DIM

-Le 12ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire d’Haguenau est intégré à la 43ème DI.

-Le 15ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Douai est intégré à la 1ère DIM

-Le 16ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Clermont-Ferrand est intégré à la 25ème DIM

-Le 24ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Tarbes est intégré à la 36ème DI

-Le 25ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Châlons-sur-Marne est intégré à la 12ème DIM

-Le 28ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Chaumont est intégré à la 13ème DI

-Le 30ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire d’Orléans est intégré à la 9ème DIM

-Le 32ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire  de Paris est intégré à la 10ème DI

-Le 35ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire  d’Issoire est intégré à la 21ème DI

-Le 41ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire d’Angoulême est intégré à la 23ème DI
-Le 42ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de La Fère est intégré à la 3ème DIM

-Le 56ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Montpelier est le régiment d’artillerie de la 31ème DIAlp

-Le 61ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Metz est intégré à la 42ème DI

Régiments d’Artillerie Lourde à Tracteurs

-Le 101ème RALT est mis sur pied par le CMA 1 de Douai et affecté au 1er Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérénnisé après la démobilisation

-Le 120ème RALT est mis sur pied par le CMA 60 d’Epinal et affecté au 20ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérénnisé après la démobilisation

Ces deux régiments intègrent la réserve générale et doivent en temps de guerre mettre sur pied trois nouveaux RALT.

Le 119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs est créé en septembre 1948 avec deux groupes de 105L modèle 1936 et deux groupes de 155L GPF-T pour équiper le 1er CAC. Le 122ème RALT créé peu après et disposant des même armes équipant le 2ème CAC.

Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile

-114ème RALH mis sur pied par le CMA 14 et affecté au 24ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérénnisé après la démobilisation.

-116ème RALH mis sur pied par le CMA 13 et affecté au 13ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérénnisé après la démobilisation

-118ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème Corps d’Armée durant la guerre de Pologne. Il est pérénnisé après la démobilisation

-149ème RALH : ce régiment est mis sur pied avec deux groupes du 147ème RALH et envoyé au Levant. Il est maintenu après la démobilisation.

A l’exception du dernier régiment nommé, les trois RALH maintenus en ligne rejoignent la réserve générale et doivent en temps de guerre mettre sur pied trois nouveaux RALH.

Régiments d’Artillerie de Montagne

-Le 92ème Régiment d’Artillerie de Montagne est déployé en Corse avec d’abord deux groupes légers puis avec avec deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio)

-Le 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne de Grenoble est le régiment d’artillerie de la 27ème Division d’Infanterie Alpine

-Le 94ème Régiment d’Artillerie de Montagne de Nice est le régiment d’artillerie de la 29ème DIAlp

Régiments d’artillerie tout-terrain tractés

-Le 71ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Fontainebleau est le régiment d’artillerie de la 2ème DLM

-Le 72ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Paris est le régiment d’artillerie de la 3ème Division de Cavalerie qui devient la 5ème DLM.

-Le 73ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Luneville est le régiment d’artillerie de la 2ème Division de Cavalerie qui devient la 4ème DLM.

-Le 74ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Verdun est le régiment d’artillerie de la 1ère DLM

-Le 75ème régiment d’artillerie tout-terrain tracté  de Lyon est le régiment d’artillerie de la 1ère Division de Cavalerie qui devient la 3ème DLM.

-305ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Besançon ultérieurement intégré à la 1ère DCr

-309ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Strasbourg ultérieurement intégré à la 2ème Dcr.

-Le 319ème régiment d’artillerie tout-terrain tracté est mis sur pied par le CMA 7/40 et affecté à la 3ème Division Cuirassée de réserve.

-Le 322ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée est mis sur pied par le CMA 303 du Vernon et affecté à la 4ème Division Cuirassée de réserve.

21-Armée de terre (51)

-Le 268ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 20 de Nancy et affecté à la 70ème DI en même temps que le régiment-mère, le 68ème RAD.

-Le 281ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 20 et par des éléments du 285ème Régiment d’Artillerie Lourde d’Armée et affecté à la 7ème DINA.

-Le 282ème Régiment d’Artillerie Lourde Nord-Africain est mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire et affecté à la 8ème DI en compagnie du régiment-mère, le 82ème DI.

-Le 285ème Régiment d’Artillerie Lourde d’Armée est mis sur pied en septembre 1939 par le CMA d’Afrique n°1 mais dissous en mars 1940.

-Le 286ème Régiment d’Artillerie Lourde d’Armée est formée par le CMA d’Afrique 2/16 et affecté à la 86ème DIA.

-Le 287ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est formé par le CMA 16 de Castres et affecté à la 87ème DIA.

-Le 289ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est formé par le CMA 35 de Draguignan et affecté à la 68ème DI.

-Le 291ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est formé par le CMA 35 ainsi que par des éléments du 262ème RALA et affecté à la 44ème DI qui disposait du 91ème RAD.
-Le 293ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 34 de Grenoble et affecté à la 64ème Division d’Infanterie qui disposait déjà du 93ème RAM.

-Le 294ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 35 de Draguignan et affecté à la 29ème Division d’Infanterie Alpine, complétant le 94ème RAM.

-Le 296ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 35 de
Draguignan et affecté à la 65ème DI, complétant le 96ème RAM

-Le 297ème Régiment d’Artillerie Lourde de Division est mis sur pied par le CMA 35/29 et affecté à la 17ème DI.

Régiments d’Artillerie Lourde à Tracteurs

-Le 101ème RALT est mis sur pied par le CMA 1 de Douai et affecté au 1er Corps d’Armée

-Le 102ème RALT est mis sur pied par le CMA 302 de La Fère et affecté au 2ème Corps d’Armée

-Le 104ème RALT est mis sur pied par le CMA 8 e Dijon et affecté au 5ème Corps d’Armée

-Le 120ème RALT est mis sur pied par le CMA 60 d’Epinal et affecté au 20ème Corps d’Armée

-Le 123ème RALT est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 23ème Corps d’Armée

-Le 124ème RALT est mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 24ème Corps d’Armée

Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile

-110ème RALHC (Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile Colonial) mis sur pied par le CMA 31/29 est affecté au 10ème Corps d’Armée

-111ème RALHC (Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile Colonial) mis sur pied par le CMA 31 est affecté au 11ème Corps d’Armée

-114ème RALH mis sur pied par le CMA 14 et affecté au 24ème Corps d’Armée

-116ème RALH mis sur pied par le CMA 13 et affecté au 13ème Corps d’Armée

-118ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 18ème Corps d’Armée

-121ème RALH mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 9ème Corps d’Armée

-141ème RALH mis sur pied par le CMA 9 de Poitiers et affecté au 6ème Corps d’Armée

-142ème RALH mis sur pied par le CMA 3 de Caen et affecté au 20ème Corps d’Armée

-143ème RALH mis sur pied par le CMA 38 de Rochefort et affecté au 42ème Corps d’Armée de Forteresse

-144ème RALH mis sur pied par le CMA 25 de Bourges et affecté au 43ème Corps d’Armée de Forteresse

-145ème RALH mis sur pied par le CMA 404 de Chartres et affecté au 18ème Corps d’Armée

-147ème RALH mis sur pied par le CMA 13 d’Issoire et affecté au 45ème Corps d’Armée de Forteresse

-149ème RALH : ce régiment est mis sur pied avec deux groupes du 147ème RALH et envoyé au Levant.

Régiments d’Artillerie de Montagne

-Le 92ème Régiment d’Artillerie de Montagne est déployé en Corse avec d’abord deux groupes légers

-Le 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne de Grenoble est le régiment d’artillerie de la 27ème Division d’Infanterie Alpine avant d’être transféré à la 64ème DI, le 58ème RAD le remplaçant.

-Le 94ème Régiment d’Artillerie de Montagne de Nice est le régiment d’artillerie de la 29ème DIAlp

-Le 96ème Régiment d’Artillerie de Montagne est mis sur pied par le CMA 215 de Saint Laurent du Var et affecté à la 65ème DI.

Régiments d’artillerie  tout-terrain tractés

-Le 71ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Fontainebleau est le régiment d’artillerie de la 2ème DLM

-Le 72ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Paris est le régiment d’artillerie de la 3ème Division de Cavalerie

-Le 73ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Luneville est le régiment d’artillerie de la 2ème Division de Cavalerie

-Le 74ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée de Verdun est le régiment d’artillerie de la 1ère DLM

-Le 75ème régiment d’artillerie tout-terrain tracté  de Lyon est le régiment d’artillerie de la 1ère Division de Cavalerie

-Le 309ème régiment d’artillerie tout-terrain tracté est mis sur pied par le CMA 7/40 et affecté à la 3ème Division Cuirassée de réserve.

-Le 322ème régiment d’artillerie tout-terrain tractée est mis sur pied par le CMA 303 du Vernon et affecté à la 4ème Division Cuirassée de réserve.

21-Armée de terre (42)

Les Groupements de Reconnaissance de Corps d’Armée (G.R.C.A)

Les GRCA sont GRDI mais au niveau stratégique au niveau du Corps d’Armée. A la différence des GRDI, tous les GRCA sont dissous en août 1940, les corps d’armée n’existant pas en temps de paix. Vingt-trois GRCA sont mis sur pied.

GRCA type normal

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons hippomobiles avec un état-major, un groupe de deux canons de 25mm et deux escadrons de fusiliers composés d’un peloton de commandement (avec un mortier de 60mm), quatre peloton de fusiliers et un groupe de deux mitrailleuses

-Un groupe d’escadrons motorisés avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes (un peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes) et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars avec deux pelotons de quatre mitrailleuses et un groupe de deux canons de 25mm tractés puis portés.

GRCA type motorisé

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions, renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Escadron Hors Rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major et deux escadrons de fusiliers motocyclistes (peloton de commandement et quatre pelotons de fusiliers motocyclistes)

-Un groupe d’escadrons avec un état-major, un escadron de fusiliers motocyclistes et un escadron de mitrailleuses et de canons antichars (peloton de commandement, deux pelotons de quatre mitrailleuses et deux pelotons de deux canons de 25mm tractés puis portés)

Liste des GRCA

-1er GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du CMC 2 de Compiègne, il est affecté au 11ème puis au 2ème Corps d’Armée

-2ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 1er Corps d’Armée

-3ème GRCA (motorisé sans automitrailleuses) : mis sur pied à partir du Centre Mobilisateur de Cavalerie d’Orléans, il est affecté au 5ème Corps d’Armée

-6ème GRCA (type normal) : mis sur pied à partir du 7ème chasseurs et du CMC 3 d’Evreux, il est affecté au 3ème Corps d’Armée

-7ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 4 d’Alençon, il est affecté au 4ème Corps d’Armée

-8ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 30ème dragons de Metz et par le CMC 26 d’Epernay, il est affecté au 6ème Corps d’Armée

-9ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 11ème régiment de chasseurs à cheval et le CMC 7, il est affecté au 7ème Corps d’Armée

-10ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de dragons, le CMC 26 d’Epernay et le CMC 8 de Beaune, il est affecté au 8ème Corps d’Armée

-11ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le centre mobilisateur de cavalerie de Niort, il est affecté au 9ème Corps d’Armée

-12ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC de Dinan, il est affecté au 10ème Corps d’Armée

-13ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 17 de Montauban, il est affecté au 17ème Corps d’Armée

-14ème GRCA : (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lô et par le CMC 61 de Saint Germain en Laye, il est affecté au 21ème Corps d’Armée

-15ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 20 (Sarreguemines-Baccarat), il est affecté au 20ème Corps d’Armée

-16ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 18 et le 2ème hussard installés à Tarbes, il est affecté au 18ème Corps d’Armée

-17ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 11 de Pontivy, il est affecté au 11ème Corps d’Armée

-18ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le CMC 16 de Carcassonne, il est affecté au 16ème Corps d’Armée

-19ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le dépôt de cavalerie 29 de Limoges et le CODP d’Angers, il est affecté au 23ème Corps d’Armée
-20ème GRCA (type normal) : mis sur pied par le 9ème régiment de cuirassiers et le CMC 14 de Lyon, il est affecté au 14ème Corps d’Armée

-21ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 15 de Tarrascon et par le 10ème dragons,il est affecté au 15ème Corps d’Armée

-22ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 3 de Saint Lo et par le CMC 61 à Pontoise, il est affecté au Corps d’Armée colonial

-23ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 19 et par le 20ème dragons installés à Limoges, il est affecté au 13ème Corps d’Armée

-24ème GRCA (type normal) mis sur pied par le CMC 29 de Bellac, il est affecté au 12ème Corps d’Armée

-25ème GRCA (type normal) mis sur pied par le dépôt de cavalerie 21 et par des éléments du 65ème GRDI, il est affecté au 24ème Corps d’Armée

En août 1948, lorsque l’armée française commence à mobiliser, les GRDI de métropole vont commencer à mettre sur pied les GRCA avec l’aide des Centres Mobilisateurs de Cavalerie et des Dépôts de Cavalerie, Le GRCA prenant le numéro de son Corps d’Armée de rattachement soit des GRCA numérotés de 1 à 39 (34 Corps d’Armée à divisions d’infanterie, 35, 36 et 37 pour les Corps de Cavalerie, 38 et 39 pour les deux CAC).

Les unités de cavalerie dans l’Empire  

En Afrique du Nord, la cavalerie continue de déployer des unités montées, des unités mixtes pétrole-picotin et des unités mécaniques. Certaines unités restent montées mais d’autres sont entièrement motorisées.

Algérie

Le dispositif cavalerie déployé dans la seule colonie de peuplement de l’Empire est réorganisé entre septembre 1940 et septembre 1948.

En mars 1945, la 3ème brigade de spahis voit le jour avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, régiments qui restent montés. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers.

Les régiments de chasseurs d’Afrique (2ème, 3ème et 5ème) déjà partiellement motorisés sont totalement motorisés et transformés en régiment d’automitrailleuses selon le schéma des régiments de découverte des Divisions Légères Mécaniques avec pour équipement des Panhard AMD 178 à canon de 25mm, certaines disposant de canons de 47mm.

Maroc

-Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique qui reste partiellement motorisé, sa motorisation complète est réalisée en 1944.

-Le 2ème régiment de spahis marocain reste une unité montée

-Le 3ème régiment de spahis marocains reste une unité montée

-Le 8ème régiment de spahis algériens reste une unité montée

-2ème régiment étranger cavalerie : régiment monté puis régiment motorisé à partir du printemps 1947 pour appuyer le 3ème REI dans le Sud marocain. C’est un régiment comparable aux régiments de découverte des DLM avec AMD.

-Une compagnie montée saharienne transformée en compagnie portée sur véhicules tout terrain Laffly avec quelques AM-39 Gendron-Somua.

Levant

-Le 1er régiment de spahis marocains reste un régiment monté

-Le 8ème groupe d’automitrailleuses reste un groupe d’automitrailleuses, les Laffy-White étant remplacés par des AM-39 Gendron Somua

-Le 3ème groupe d’escadrons du 4ème régiment de spahis tunisiens est rebaptisé 5ème régiment de spahis tunisiens suite à la transformation du 4ème RST en régiment motorisé. Le 5ème RST reste une unité montée

-dix sept escadrons de ligne Alaouites, Druzes et Tcherkesses. Ils restent des unités montées

Indochine

-Un escadron d’automitrailleuses à Hanoï

-Un peloton devenu escadron à Saïgon

Ces deux escadrons longtemps équipés de vieilles White reçoivent en 1947/48 des AMD 178 Panhard ayant appartenus à des unités de métropole et reconditionnées par leur constructeur. Si la plupart ont conservé leur canon de 25mm d’origine, une poignée à reçut un canon de 47mm.