22-Armée de terre : armement et matériel (97) ordre de bataille (31)

Commandement Militaire en Algérie (COMMAL) (Algérie)

Le COMMAL succède en septembre 1945 au 19ème Corps d’Armée qui gérait les troupes stationnées en Algérie

-Infanterie

-Situation en septembre 1939

Dans la seule colonie de peuplement, on trouve le 19ème Corps d’Armée d’Alger avec trois divisions territoriales, des divisions qui sont circonscriptions territoriales disposant de brigades d’infanterie.

La Division d’Alger dispose d’une 1ère brigade d’infanterie algérienne à deux régiments d’infanterie (9ème régiment de zouaves et 13ème régiment de tirailleurs sénégalais), de la 5ème brigade d’infanterie algérienne à trois régiments de tirailleurs algériens (1er, 5ème et 9ème RTA) .

La Division d’Oran dispose comme son homologue d’Alger de deux brigades et d’un régiment d’artillerie, la 2ème brigade d’infanterie algérienne alignant le 1er REI (jusqu’à son intégration à la 4ème DLI basée au Maroc), le 2ème régiment de zouaves et le 11ème régiment de tirailleurs sénégalais, la 4ème brigade d’infanterie algérienne dispose des 2ème et 6ème régiments de tirailleurs algériens.

La Division de Constantine dispose elle de la 3ème brigade d’infanterie algérienne avec le 3ème régiment de zouaves et le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais, de la 7ème brigade d’infanterie algérienne avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens.

A la mobilisation de septembre 1939, ces «divisions territoriales» sont organisées en divisions opérationnelles :

-La 81ème DIA est issue de la transformation de la 5ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Alger et aligne d’abord trois régiments de tirailleurs algériens, les 1er, 5ème et 9ème RTA avant que le 5ème RTA ne soit transféré à la 180ème DIA et remplacé par le 218ème RI formé en France.

-La 82ème DIA est mise sur pied par la Division d’Oran et aligne trois régiments d’infanterie, le 1er régiment de zouaves, le 4ème régiment de tirailleurs marocains et le 6ème régiment de tirailleurs algériens.

-La 83ème DIA est l’ancienne 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine avec les 3ème, 7ème et 11ème régiments de tirailleurs algériens qui à son arrivée en Tunisie troque le 11ème RTA contre le 344ème RI.

-La 86ème DIA est formée à Alger le 30 août 1939 avec deux régiments de zouaves (3ème et 9ème régiment) ainsi qu’un régiment de tirailleurs tunisiens, le 20ème RTT. Sa composition aurait du évoluer mais au final, cette division resta en l’état et fût envoyée au Levant.

-La 87ème DIA devait être formée du 9ème régiment de zouaves et des 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens mais au final lors de son envoi en métropole en octobre, elle ne dispose que des deux RTA, le 9ème zouave restant au sein de la 86ème DIA.

-La 181ème DIA aligne le 29ème régiment de zouaves, le 11ème régiment de tirailleurs sénégalais et le 13ème régiment de tirailleurs sénégalais

-La 182ème DIA aligne le 1er régiment étranger d’infanterie, le 22ème régiment de zouaves et deux bataillons sénégalais détachés en Afrique occidentale.

-La 183ème DIA aligne le 23ème régiment de zouaves, le 15ème régiment de tirailleurs sénégalais et un bataillon de marche sénégalais.

Au final donc, seules cinq divisions sont déployées en Algérie à savoir les 81ème 82ème, 181ème, 182ème et 183ème DIA.

-Evolution

Suite à la démobilisation, les Divisions d’Infanterie d’Afrique sont réorganisées sous la forme des Divisions Légères d’Infanterie (D.L.I) avec deux régiments d’infanterie :

-La 81ème DIA remplace la Division d’Alger et aligne pour cela les 1er et 9ème RTA.

-La 82ème DIA remplace la Division d’Oran avec le 1er régiment de zouaves et le 6ème régiment de tirailleurs algériens.

-La 83ème DIA remplace la Division de Constantine avec le 3ème et le 7ème régiments de tirailleurs algériens.

-La 87ème DIA fût un temps menacée de dissolution mais elle est préservée avec ses 17ème et 18ème régiments de tirailleurs algériens et déployée dans le Sud Algérien comme division de souveraineté.

-La 182ème DIA est maintenue après avoir été un temps menacée de dissolution et aligne le 1er régiment étranger d’infanterie ainsi que les 22ème et 23ème régiment de zouaves. En septembre 1944, elle quitte l’Algérie pour le Maroc avec les 22ème et 23ème régiments de zouaves, le 1er REI ayant rejoint la 4ème DLI.

On trouve également la 3ème Division Légère d’Infanterie (3ème DLI) qui est issue de la 1ère Demi-Brigade d’Infanterie Légère (1ère DBIL). Transformée en division en septembre 1943, ses quatre bataillons sont amalgamés pour former deux régiments.

En l’occurence, les 15ème et 19ème Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique deviennent le 1er régiment d’infanterie légère d’Afrique alors que les 16 et 18ème Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique forment le 2ème RILA

Avant la mobilisation de septembre 1948, on trouve six Divisions d’Infanterie d’Afrique déployées en Algérie. Ce nombre est réduit à cinq avec l’envoi en Tunisie de la 87ème Division d’Infanterie d’Afrique.

La 85ème DIA réactivée en Algérie avec deux régiments de tirailleurs (11ème et 19ème régiments de tirailleurs algériens) est elle aussi transférée en Tunisie laissant en Algérie, les 81ème, 82ème, 83ème et 182ème DIA ainsi que la 3ème DLI soit cinq divisions.

-Cavalerie et Chars

Le dispositif cavalerie déployé dans la seule colonie de peuplement de l’Empire est réorganisé entre septembre 1940 et septembre 1948.

En mars 1945, la 3ème brigade de spahis voit le jour avec les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, régiments qui restent montés. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Un état-major et un peloton de commandement (PC, transmissions,renseignement, éclaireurs motocyclistes et pionniers sapeurs)

-Un escadron hors rang (ravitaillement, approvisionnement, dépannage, sanitaire)

-Un escadron de mitrailleuses et d’engins (4 canons de 25mm, 8 mitrailleuses de 8mm puis de 7.5mm et 4 mortiers de 60mm)

-Deux groupes d’escadrons avec deux escadrons disposant chacun d’un état-major, d’un peloton de commandement de quatre pelotons de fusiliers.

Les 2ème, 3ème et 5ème RCA déjà partiellement motorisés sont totalement motorisés et transformés en régiment d’automitrailleuses selon le schéma des régiments de découverte des DLM avec pour équipement des Panhard AMD 178 à canon de 25mm ou à canons de 47mm.

-64ème Bataillon de Chars de Combat équipé de Renault R-35

-Cinq Groupements de Reconnaissance de Division d’Infanterie (GRDI) en l’occurence le 81ème GRDI (81ème DIA), le 82ème GRDI (82ème DIA), le 83ème GRDI (83ème DIA), le 87ème GRDI (87ème DIA) et le 182ème GRDI (182ème DIA).

-Artillerie

-Le 65ème régiment d’artillerie d’Afrique de Blida est intégré à la Division d’Alger puis à la 81ème DIA qui la remplace

-Le 66ème régiment d’artillerie d’Afrique de Tlemcen est intégré à la Division d’Oran puis à la 82ème DIA qui la remplace

-Le 67ème régiment d’artillerie d’Afrique de Constantine est intégré à la Division de Constantine puis à la 83ème DIA qui la remplace

-Le 87ème régiment d’artillerie d’Afrique est le régiment d’artillerie de la 87ème DIA

-Le 2ème Régiment d’Artillerie Coloniale de Tunisie intègre la 182ème DIA

-1er Régiment léger d’Artillerie d’Afrique (1er RLAA) intégré à la 3ème DLI.

-Génie et autres unités de soutien

-Un bataillon du génie par division numéroté entre 45 et 52 soit le 45ème BG pour la 81ème, le 46ème BG pour la 82ème, le 49ème BG pour la 87ème DIA. La 3ème DLI dispose du 55ème bataillon du génie.

-19ème régiment du génie à Alger

21-Armée de terre (11)

Régiments de tirailleurs

Les régiments de tirailleurs sont semblables aux régiments d’infanterie de ligne même si certains alignent quatre bataillons. Il existe cependant des différences notables entre les régiments de tirailleurs basés en Métropole et ceux basés dans l’Empire.

Si les RT basés en métropole sont généralement bien armés en matière antichar, ceux déployés dans l’Empire le sont beaucoup moins en raison d’une menace antichar inexistante ou diffuse.

Il faut également tenir compte du terrain et de la géographie qui peut rendre difficile le maniement de certains armes notamment le mortier de 120mm ce qui explique que les régiments de tirailleurs déployés dans l’Empire conservent le 81mm plus facile à transporter que son successeur.

On trouve également la particularité de régiments mobiles et portés de tirailleurs sénégalais qui déployés en Afrique se déplacent telles de véritables colonnes mobiles.

Régiments de tirailleurs des DINA et des DIC déployés en métropole

Leur organisation est identique aux régiments d’infanterie type Nord-Est tout comme leur équipement.

-La Compagnie de Commandement dispose d’un PC, de moyens de transmissions, de renseignement, des éclaireurs motocyclistes et des sapeurs pionniers

-Trois bataillons d’infanterie

-Un Etat-major et une section de commandement

-Une Compagnie d’accompagnement avec une section de commandement, quatre sections de     quatre mitrailleuses MAC-36 de   7.5mm pour la lutte antiaérienne et antichar à l’aide     d’ogives perforantes et une section d’engins avec deux canons de 25 puis de 47mm et deux     mortiers de 81mm puis de 120mm.

-Trois compagnies de fusiliers-voltigeurs avec une section de commandement avec un     mortier de 60mm et quatre sections de combat

-La Compagnie Régimentaire d’Engins (CRE) dispose de deux mortiers de 81mm puis 120mm ainsi que de 6 canons de 25mm puis 47mm

-La Compagnie Hors-Rang est chargé du ravitaillement, de l’approvisionement, du dépannage et du soutien sanitaire

Régiments de tirailleurs déployés dans l’Empire

Par rapport aux régiments de tirailleurs déployés à demeure en métropole, les régiments de tirailleurs déployés dans l’Empire sont moins bien armés, devant faire face à un ennemi nettement moins mordant que les divisions allemandes. Ils sont donc organisés de la façon suivante :

-La Compagnie de Commandement dispose d’un PC, de moyens de transmissions, de renseignement, des éclaireurs motocyclistes et des sapeurs pionniers

-Quatre bataillons d’infanterie

-Un Etat-major et une section de commandement

-Une Compagnie d’accompagnement avec une section de commandement, trois sections de     quatre mitrailleuses MAC-36 de 7.5mm ou de Hotchkiss modèle 1914 de 8mm et une     section d’engins avec deux canons de 25mm et deux mortiers de 81mm.

-Trois compagnies de fusiliers-voltigeurs avec une section de commandement avec un     mortier de 60mm et quatre sections de combat

-La Compagnie Régimentaire d’Engins (CRE) dispose de deux mortiers de 81mm ainsi que de 8 canons de 25mm.

-La Compagnie Hors-Rang est chargé du ravitaillement, de l’approvisionement, du dépannage et du soutien sanitaire

Régiments mobiles et «portés» de tirailleurs sénégalais

Au Sénégal, on trouve les 1er et 7ème régiments mobiles de tirailleurs sénégalais alors qu’au Cameroun est déployé le régiment de tirailleurs sénégalais du Cameroun. Ces régiments peuvent être considérés comme des régiments «portés».

Se déplaçant comme de véritables colonnes mobiles, ils sont totalement motorisés et peuvent ainsi nomadiser dans le desert ou dans la savane pour opposer une résistance diffuse à un ennemi majeur ou traquer les pillards et les bandes armées. Ils sont organisés de la façon suivante :

-Une Compagnie de Commandement qui dispose d’un PC, de moyens de transmissions, de renseignement, des éclaireurs motocyclistes et des sapeurs pionniers

-Deux bataillons d’infanterie avec un troisième qui peut être activé à la mobilisation qui sont organisés de la manière suivante :

-Un état-major associé à une section de commandement

-Une compagnie d’accompagnement à trois sections de quatre mitrailleuses (7.5 ou 8mm), une section de deux mortiers de 81mm et de deux canons de 25mm

-Trois compagnies de tirailleurs  avec une section de commandement avec un mortier de 60mm et quatre sections de combat

-La Compagnie Régimentaire d’Engins (CRE) dispose de deux mortiers de 81mm et de 4 canons de 25mm (deux sections de deux).

-La Compagnie Hors-Rang est chargé du ravitaillement, de l’approvisionement, du dépannage et du soutien sanitaire

Liste des régiments de tirailleurs en septembre 1939 et leur évolution ultérieure

Régiments de tirailleurs marocains

-1er régiment de tirailleurs marocains (Meknès) intégré à la 1ère Division Marocaine.

-Le 5ème bataillon du 1er régiment de tirailleurs marocain est déployé au Levant au sein de la Demi-brigade algéro-marocaine. Il sert de noyau dur à la formation du 9ème régiment de tirailleurs marocains qui intègre la Division Légère d’Infanterie du Levant (DLIL) devenue à la mobilisation d’août 1948, la 2ème DLI.

-2ème régiment de tirailleurs marocains (Marrakech) est dissous en septembre 1940 puis reconstitué en septembre 1948 lors de la réactivation de la 3ème Division Marocaine.

-3ème régiment de tirailleurs marocains (Saint-Dié) intégré à la 43ème DI de Strasbourg

-4ème régiment de tirailleurs marocains (Taza) intégré un temps à la 82ème DIA est mis en sommeil à l’automne 1940

-5ème régiment de tirailleurs marocains (Bourg) intégré à la 1ère DINA de Lyon

-6ème régiment de tirailleurs marocains (Verdun) intégré à la 2ème DINA de Toul

-Le 7ème régiment de tirailleurs marocains disposait de trois bataillons à Meknès et d’un quatrième à Bastia. Ce quatrième bataillon rallie le Maroc réunifiant le régiment qui est intégré à la 1ère Division Marocaine

-8ème régiment de tirailleurs marocains (Belfort) intégré à la 13ème DI de Besançon

-9ème régiment de tirailleurs marocains stationné au Levant au sein de la Division Légère d’Infanterie du Levant qui succède à la demi-brigade algéro-marocaine. Il est basé à Alep.

A la mobilisation de septembre 1948, les régiments de tirailleurs marocains basés au Maroc vont créer de nouveaux régiments de tirailleurs. Le 1er RTM donne naissance au 10ème RTM, le 3ème RTM donne naissance au 11ème RTM et le 5ème RTM donne naissance au 12ème RTM soit trois nouveaux régiments.

Le 10ème RTM et le 11ème RTM vont intégrer la 5ème division d’infanterie nord-africaine, le 12ème RTM intégrant la 6ème division d’infanterie nord-africaine.

Régiments de tirailleurs algériens

-1er régiment de tirailleurs algériens (1er RTA) stationné à Blida intégré à la 5ème brigade d’infanterie algérienne puis à la 81ème Division d’Infanterie d’Afrique.

-2ème régiment de tirailleurs algériens (2ème RTA) stationné à Mostaganem intégré à la 4ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Oran. A la mobilisation de septembre 1939, il est dissous et non reconstitué par la suite.

-3ème régiment de tirailleurs algériens (3ème RTA) stationné à Bône intégré à la 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine puis à la 83ème DIA. Il est préservé après la dissolution.

-4ème régiment de tirailleurs algériens (4ème RTA) déployé au Levant au sein de la DLIL par amalgame des 4ème bataillons des 6ème et 7ème RTA.

-5ème régiment de tirailleurs algériens (5ème RTA) stationné à Maison-Carrée intégré à la 5ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Alger. A la mobilisation de septembre 1939, il est dissous et non reconstitué par la suite.

-6ème régiment de tirailleurs algériens (6ème RTA) stationné à Tlemcen intégré à la  à la 4ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Oran.

Il est préservé à la mobilisation de septembre 1939, devenant une unité autonome qui remplace le 6ème REI déployé au Maroc au sein de la 4ème DLI, le 6ème RTA ralliant lui le Levant

-7ème régiment de tirailleurs algériens (7ème RTA) stationné à Constantine intégré à la 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine puis à la 83ème DIA

-9ème régiment de tirailleurs algériens (9ème RTA) stationné à Miliana intégré à la 5ème brigade d’infanterie algérienne de la Division d’Alger puis à la 81ème DIA

-11ème régiment de tirailleurs algériens (11ème RTA) stationné à Sétif intégré à la 7ème brigade d’infanterie algérienne de la Division de Constantine puis à la 85ème DIA. Dissous en septembre 1940.

-13ème régiment de tirailleurs algériens (13ème RTA) basé à Metz et intégré à la 2ème DINA

-14ème régiment de tirailleurs algériens (14ème RTA) basé à Chateauroux et intégré à la 3ème DINA

-15ème régiment de tirailleurs algériens (15ème RTA) basé à Perigueux et intégré à la 3ème DINA

-17ème régiment de tirailleurs algériens (17ème RTA) intégré à la 87ème DIA

-18ème régiment de tirailleurs algériens (18ème RTA) intégré à la 87ème DIA

-19ème régiment de tirailleurs algériens (19ème RTA) intégré à la 85ème DIA est dissous en même temps que la division à laquelle il est rattaché
-21ème régiment de tirailleurs algériens (21ème RTA) basé à Epinal et intégré à la 6ème DINA

-22ème régiment de tirailleurs algériens (22ème RTA) basé à Toul et intégré à la 2ème DINA

-23ème régiment de tirailleurs algériens (23ème RTA) basé à Morhange et intégré à la 4ème DINA

-25ème régiment de tirailleurs algériens (23ème RTA) basé à Morhange et intégré à la 4ème DINA

-27ème régiment de tirailleurs algériens (27ème RTA) basé à Avignon et intégré à la 1ère DINA

Les 4ème bataillons des 6ème RTA et 7ème RTA stationnés à Alep forment ultérieurement un 4ème régiment de tirailleurs algériens, intégré à la Division Légère d’Infanterie du Levant en compagnie du 9ème régiment de tirailleurs marocains. Le 6ème RTA déployé en Algérie et reconstitué à quatre bataillons remplace le 6ème REI comme régiment indépendant au Levant.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, six nouveaux régiments de tirailleurs algériens sont créés à partir des régiments stationnés en Afrique du Nord.

C’est ainsi que le 8ème RTA est créé à partir du 1er RTA, le 10ème RTA est créé à partir du 2ème RTA, le 12ème RTA à partir du 3ème RTA, le 16ème RTA à partir du 5ème RTA, le 19ème RTA à partir du 7ème RTA et le 20ème RTA à partir du 9ème RTA. Ces régiments restent stationnés en Afrique du Nord.

Le 8ème RTA intègre la 5ème DINA en compagnie des 10ème et 11ème RTM, les 10ème et 12ème RTA intègrent la 6ème DINA en compagnie du 12ème RTM alors que les 16ème et 19ème RTA intègrent la 7ème DINA. Le 20ème RTA  intègre la 8ème DINA

Régiments de tirailleurs tunisiens

-4ème régiment de tirailleurs tunisiens (4ème RTT) est stationné à Sousse et intégré à la Division de Tunis. Après avoir échappé de peu à la dissolution, il est déployé à Bizerte avec pour mission de défendre la base navale en liaison avec les fusiliers marins.

-8ème régiment de tirailleurs tunisiens (8ème RTT) est stationné à Bizerte et intégré à la Division de Tunis puis à la 84ème DIA, division qui dispose également du 4ème régiment de zouaves

-12ème régiment de tirailleurs tunisiens (12ème RTT) est maintenu après la démobilisation au sein de la 191ème DIA déployée au Levant

-16ème régiment de tirailleurs tunisiens (16ème RTT) est stationné à Soueïda au Levant au sein de la 191ème DIA mais il est dissous en juillet 1940

-Le 20ème régiment de tirailleurs tunisiens (20ème RTT) rattaché à la 86ème DIA est dissous en juillet 1940. Il est reconstitué en septembre 1948 au sein de la 85ème DIA.

-24ème régiment de tirailleurs tunisiens (24ème RTT) stationné à La Roche sur Yon au sein de la 3ème DINA

-28ème régiment de tirailleurs tunisiens (28ème RTT) stationné à Montélimar au sein de la 1ère DINA

A la mobilisation d’août 1948, trois nouveaux régiments de tirailleurs tunisiens sont mis sur pied à partir des régiments stationnés en Tunisie et au Levant.

-Le 5ème RTT est créé à partir du 4ème RTT et est intégré à la 7ème DINA en compagnie des 12ème et 16ème RTA

-Le 6ème RTT est créé à partir du 8ème RTT et est intégré à la 8ème DINA en compagnie du 17ème RTA et du 7ème RTT

-Le 7ème RTT est créé à partir du 16ème RTT et est intégré à la 8ème DINA en compagnie donc du 6ème RTT et du 17ème RTA.

Régiments de tirailleurs sénégalais

-3ème régiment de tirailleurs sénégalais (3ème RTS) de Fès est dissous après la réduction de la 2ème Division Marocaine à deux régiments. Il est néanmoins reconstitué en septembre 1948 suite à la réactivation de la 85ème DIA qu’il forme avec le 20ème RTT.

-4ème régiment de tirailleurs sénégalais (4ème RTS) de Toulon intégré à la 2ème Division d’Infanterie Coloniale de Toulon

-5ème régiment de tirailleurs sénégalais (5ème RTS) de Monastir intégré à la division de Sousse puis déployé sur la ligne Mareth.

-6ème régiment de tirailleurs sénégalais (6ème RTS) de Casablanca est dissous en août 1940 en même temps que la 3ème Division Marocaine.

-8ème régiment de tirailleurs sénégalais (8ème RTS) de Toulon intégré à la 2ème Division d’Infanterie Coloniale de Toulon

-9ème régiment de tirailleurs sénégalais (9ème RTS) basé à Djibouti (ancien bataillon de tirailleurs sénégalais de la Côte des Somalis)

-10ème régiment de tirailleurs sénégalais (10ème RTS) de Bizerte intégré à la divison de Sousse puis à la 88ème DIA en compagnie du 18ème RTS.

-11ème régiment de tirailleurs sénégalais (11ème RTS) déployé au sein de la 181ème DIA est dissous en même temps que la division à laquelle il est rattachée.

-12ème régiment de tirailleurs sénégalais (12ème RTS) de La Rochelle intégré à la 1ère Division d’Infanterie Coloniale de Bordeaux

-13ème régiment de tirailleurs sénégalais (13ème RTS) à Alger intégré à la 1ère brigade d’infanterie algérienne (Division d’Alger) puis à la 181ème DIA. Régiment dissous en août 1940

-Le 4ème bataillon du 13ème RTS est dissous en même temps que le reste du régiment.

-14ème régiment de tirailleurs sénégalais (14ème RTS) de Mont de Marsan  intégré à la 1ère Division d’Infanterie Coloniale de Bordeaux

-15ème régiment de tirailleurs sénégalais (15ème RTS) de Philippeville est intégré à la 3ème brigade d’infanterie algérienne (Division de Constantine)
-16ème régiment de tirailleurs sénégalais (16ème RTS) de Montauban intégré à la 4ème DIC de Toulouse

-17ème régiment de tirailleurs sénégalais (17ème RTS) de Beyrouth dissous en septembre 1940

-18ème régiment de tirailleurs sénégalais (18ème RTS) de Gabès et intégré à la Division de Sousse puis à la 88ème DIA en compagnie du 10ème RTS.

-24ème régiment de tirailleurs sénégalais (24ème RTS) de Perpignan intégré à la 4ème DIC de Toulouse

A la mobilisation d’août/septembre 1948, trois nouvelles divisions d’infanterie coloniale (D.I.C) sont mises sur pied en Afrique du Nord avec des recrues européennes et des recrues sénégalaises, nécessitant la création de neuf nouveaux régiments dont six régiments de tirailleurs sénégalais.

C’est ainsi que le 4ème donne naissance au 11ème RTS qui intègre la 5ème DIC, le 5ème RTS donne naissance au 19ème RTS qui intègre la 6ème DIC, le 8ème RTS donnant naissance au 20ème RTS qui intègre la 7ème DIC.

Le 10ème RTS donne naissance au 21ème RTS qui intègre la 5ème DIC. Le 22ème RTS qui intègre la 6ème DIC est mis sur pied à partir du 16ème RTS et le 25ème RTS qui intègre la 7ème DIC est créé à partir du 24ème RTS.

Autres régiments de tirailleurs

Les autres unités de tirailleurs sont peu nombreuses. Elles se situent toutes en Asie et dans l’Océan Indien.

-Sur la Grande Ile (Madagascar) on trouve les 1er et 2ème régiments de tirailleurs malgaches, toujours en ligne en septembre 1948.

-En Indochine, on trouve quatre régiments indépendants de tirailleurs tonkinois, les 1er, 2ème, 3ème et 4ème RTTon, le 1er régiment de tirailleurs annamites, le 1er régiment de tirailleurs cambodgiens et le 4ème régiment de tirailleurs montagnards (ex-bataillon).