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Bristol Bulldog

Bristol Bulldog 8

Volant pour la première fois le 17 mai 1927, le Bristol Bulldog était un biplan monoplace de chasse mis en service dans la Royal Air Force (RAF) en 1929 et retiré du service en 1937 (remplacé par le Gloster Gauntlet) sans avoir été engagé au combat sous les couleurs britanniques.

443 exemplaires ont été produits par la Bristol Aeroplane Company mais aussi sous licence, l’appareil ayant été vendu à la Lettonie, à la Finlande, à l’Australie, au Danemark, à l’Estonie, au Japon (deux appareils pour des tests), les Etats-Unis (deux appareils pour évaluation), le Siam (deux appareils pour des tests comparatifs), la Suède et l’Espagne républicaine (onze appareils ex-lettons).

Il à été engagé au combat par l’Espagne républicaine (au pays Basque), par la Finlande dans la guerre d’Hiver (un Polikarpov I-15 et un Tupolev SB abattus)

Le Danemark va recevoir quatre appareils en 1932, appareils qui vont être employés jusqu’en 1940 quand ils sont remplacés au sein du 1er squadron par des Fokker D.XXI. Les quatre appareils sont envoyés à la ferraille.

Caractéristiques Techniques (Bristol Bulldog II)

Type : chasseur monoplace biplan

Masse à vide 1000kg maximale au décollage 1586kg

Dimensions : longueur 7.67m envergure 10.3m hauteur 2.67m

Motorisation : un moteur radial Bristol Jupiter VII de 440ch
Performances : vitesse maximale 287km/h plafond opérationnel 8930m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm Vickers K et quatre bombes de 9kg

Gloster Gauntlet

Gloster Gauntlet

Le Gloster Gauntlet est un biplan de chasse toujours en service en septembre 1939 dans la Royal Air Force même si l’appareil était en fin de carrière.

A l’origine du Gauntlet figure le Gloster S.S 18, un chasseur biplan qui effectua son premier vol en janvier 1929. De cet appareil naquit le S.S 19 qui effectua son premier vol en 1933, le futur Gauntlet étant le S.S 19B, une version remotorisée du précédent commandé à vingt-quatre exemplaires en septembre 1933.

Rapidement une version Mk II succède au Mk I, une version qui se distingue par de nouvelles méthodes de construction imposées par Hawker qui venait de racheter Gloster. Pas moins de 204 Gauntlet Mk II furent produits en Grande-Bretagne.

Le Gauntlet entre en service au sein du squadron 19 en mai 1935, remplaçant le Bristol Bulldog qu’il surclassait en terme de vitesse maximale (90 km/h de plus). A son apogée, vingt-six squadron du Fighter Command sont équipés.

A une époque où l’aviation évoluait vite où la conception des avions répondait à la logique du jeu d’échec (toujours avoir deux ou trois coups d’avance), la carrière du Gloster Gauntlet allait forcément être courte.

La mise en service du Gladiator _dernier chasseur biplan de la RAF_ suivit des modernes Spitfire et Hurricane entraîne le retrait du service du Gauntlet qui en septembre 1939 n’équipe plus que deux squadrons.

Le squadron 6 stationné en Palestine était une unité de chasse et de coopération avec pour équipement des Gloster Gauntlet et des Hawker Hardy. Elle devient une unité de coopération entièrement équipée de Lysander.

Le squadron 616 de la Royal Auxiliary Air Force stationné dans le Yorkshire dispose en septembre 1939 de Gauntlet mais dès octobre il est transformé sur Supermarine Spitfire Mk I.

La majorité des appareils survivants sont feraillés mais une poignée est utilisée pour l’entrainement à la chasse des nouveaux pilotes. Le dernier vol enregistré d’un Gauntlet date du 14 mars 1945.

Cet appareil à connu un certain succès à l’export. Dix-sept appareils furent produits sous licence au Danemark (qui reçut au total dix-huit appareils), la Finlande reçut de l’Afrique du Sud vingt-cinq appareils de la RAF mais l’armée de l’air finlandaise n’utilisa cet appareil dépassé que pour l’entrainement. L’appareil à également été utilisé par l’Australie, par la Rhodésie du Sud et l’Afrique du Sud.

Au sein des Haerens Flyver Tropper le Gloster Gauntlet servit au sein du 1er squadron de 1936 à 1941, étant remplacés par des Fokker D.XXI puis envoyés à la casse.

Caractéristiques Techniques du Gloster Gauntlet Mk II

Type : monoplace de chasse biplan

Masse : à vide 1259kg en charge 1805kg

Dimensions : longueur 8.05m envergure 10m hauteur 3.13m

Motorisation : un moteur radial 9 cylindre Bristol Mercury VI de 645ch

Performances : vitesse maximale 370 km/h à 4820m (15800 pieds) distance franchissable 740km plafond opérationnel 10210m

Armement : deux mitrailleuses Vickers .303

Fokker D.XXI

Fokker D.XXI 3

Fokker D.XXI néerlandais

Le Fokker D.XXI est en septembre 1939 le chasseur néerlandais standard. C’est un solide et robuste monoplan à aile basse et train fixe, un chasseur en voie de déclassement mais qui pouvait encore rendre de bons services.

Le programme à été lancé en novembre 1934 . Outre les Pays-Bas, ce solide chasseur à été exporté en Finlande et au Danemark, ces deux derniers pays le produisant sous licence. L’Espagne républicaine à bien acquis la licence mais les cinquante fuselage construits ne furent jamais achevés en raison de la prise de l’usine par les nationalistes.

Le vol inaugural à lieu le 27 mars 1936 mais rien n’est encore acquis car non seulement un concurrent émerge rapidement pour disparaître tout aussi vite (Kolkhoven F.K 58) mais en plus les autorités néerlandaises semblent privilégier les bombardiers sur les chasseurs.

Les Pays-Bas vont recevoir soixante-douze appareils qui sont utilisés jusqu’en 1947. ils ne vont pas combattre à la différence de la Finlande et du Danemark.

Copenhague va recevoir un total de vingt-quatre appareils, deux livrés par Fokker et vingt-deux produits sous licence, les appareils étant livrés entre 1938 et 1941. Ils vont équiper les 1er et 2ème escadrons.

Les vingt-quatre appareils sont tous en service le 5 septembre 1948. Huit sont détruits dès le premier jour, six au sol par les attaques aériennes de la Luftwaffe et deux abattus en combat aérien, l’un d’eux ayant abattu un Junkers Ju-52m/3 de transport et le second gravement endommagé par le mitrailleur d’un Messerschmitt Me-110 se livrant à une charge désespérée appelée taran qui entraîna la destruction des deux appareils et la mort des trois pilotes.

Dix autres sont détruits entre le 6 et le 9 septembre 1948. Deux sont détruits au sol par l’artillerie allemande, deux en combat aérien (un par un Focke-Wulf Fw-190 et un par un Messerschmitt Me-109) et deux incendiés par leurs équipages pour ne pas tomber aux mains des allemands.

Quatre sont capturés par les allemands qui vont les utiliser pour l’entrainement avant de les envoyer à la casse quand leur usure rendit leur utilisation dangereuse.

A noter que le Danemark s’intéressa un temps à son successeur le Fokker D.XXIV mais ne donna pas suite à son projet d’acquisition puis de production sous licence (huit appareils livrés par Fokker et seize produits sous licence). Nul doute que les pilotes danois auraient préféré partir au combat sur le D.XXIV plutôt que sur don devancier.

Caractéristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan

Masse : à vide 1594kg en charge 1970kg

Dimensions : longueur 8.2m envergure 11m hauteur 2.92m

Motorisation : un moteur radial Bristol Mercury VIII de 830ch

Performances : vitesse maximale 460km/h vitesse de croisière 429 km/h distance franchissable 930km plafond opérationnel 11350m

Armement : quatre mitrailleuses de 7.7mm Vickers

Fokker G.1

Fokker G.1 17

Durant la période 1919-1939, des théoriciens réfléchissent sur la guerre aérienne future. Parmi eux les plus célèbres sont l’italien Giulio Douhet et l’américain William «Billy» Mitchell qui voient dans le bombardier l’arme capable de mettre fin au conflit ou de l’empêcher.

Face à la menace d’escadres de bombardiers, on cherche la parade. Les chasseurs monomoteurs semblant voués à l’obsolescence (certains parlent même de leur disparition !), on développe des chasseurs lourds bimoteurs.

Tous les pays possédant une industrie aéronautique vont s’équiper de ce type de chasseur qui outre la chasse lourde allait mener des missions de chasse-bombardement et de chasse de nuit.

On trouve ainsi le Zerstörer Messerschmitt Me-110 en Allemagne, le Potez 630 en France, le Bristol Beaufighter en Grande-Bretagne et le Jachtkruiser (croiseur de chasse) néerlandais Fokker G.1.

Le développement du Jachtkruiser est pourtant issu d’une initiative privée de la firme Fokker en 1936 pour un chasseur capable d’orbiter au dessus du champ de bataille pour obtenir la supériorité aérienne et pour repousser les escadres de bombardement ennemies.

Le nouvel appareil adoptait une architecture bipoutre avec un équipage rassemblé dans un court fuselage. Les moteurs étaient du type radial et l’armement rassemblé dans le nez à l’exception d’une mitrailleuse en poste arrière.

Avant même son premier vol, il est présenté au salon aéronautique de Paris en novembre 1936 (salon organisé au Grand Palais et donc sans les démonstrations aériennes d’aujourd’hui) et fait sensation.

Il effectue son premier vol le 16 mars 1937 mais en septembre 1937 une explosion de turbocompresseur entraine la perte du prototype ce qui entraine le remplacement des moteurs Hispano-Suiza par des moteurs Twin Wasp Junior.

26 appareils furent commandés par le gouvernement républicain espagnol mais si le paiement fût reçut, aucun appareil ne fût livré en raison de l’embargo imposé par La Haye sur toute vente de matériel militaire à l’Espagne. Il faudra attendre 1942 pour que les appareils soient livrés à un gouvernement espagnol à la couleur politique bien différente.

La Finlande fût un temps approchée mais elle préfera commander des bombardiers légers Bristol Blenheim.

Finalement l’appareil allait être livré à la Suède (90 exemplaires), le Danemark (12 exemplaires plus 24 appareils construits sous licence). La Belgique, la Turquie, la Hongrie et la Suisse se montrèrent un temps intéressés mais ne donnèrent pas suite soit pour des raisons politiques ou pour des choix techniques (qui étaient parfois très politiques).

Tous les appareils n’étaient pas en service dans les Haerens Flyver Tropper, douze appareils ayant été stockés faute de pilotes disponibles. Ces appareils ne vont pas participer aux combats étant évacués en Suède où ils seront rachetés par les suédois qui paiera rubis sur l’ongle le gouvernement danois en exil.

Les vingt-quatre autres appareils étaient utilisés par les 3ème et 4ème escadron. Huit d’entre-eux sont détruits par l’aviation allemande lors des raids menés le 5 septembre 1948 à l’aube. Les pertes s’alourdissent lors des combats de la journée avec la perte de quatre appareils, deux tombés sous les coups de la Flak protégeant les troupes au sol et deux sous les coupes de la chasse.

Il ne restait donc plus que douze chasseurs bimoteurs qui vont tenter de faire le maximum. Il semble acté aujourd’hui que si l’aviation danoise s’était écroulée le 5 septembre 1948 les troupes au sol n’auraient pas tardé à suivre. Opérant à basse altitude, ils étaient visibles pour les soldats danois qui en tiraient une motivation supplémentaire en se disant que de là-haut ils étaient protégés.

Quatre appareils se réfugient en Grande-Bretagne et deux en Suède (qui ne les utilisera pas car trop endommagés et les cannibalisera), les six autres étant détruits par l’aviation allemande (deux), par la Flak (deux) et par l’artillerie allemande (deux).

Les quatre appareils parvenus en Grande-Bretagne vont être utilisés pour l’entrainement des pilotes jusqu’à ce que le manque de pièces détachées n’entraîne leur interdiction de vol en septembre 1950. Ils sont hélas ferraillés durant le conflit.

Caractéristiques Techniques

Type : bimoteur monoplan de chasse lourde biplace ou triplace

Masse à vide 3325kg en charge 4800kg maximale au décollage 5000kg

Dimensions : longueur 10.87m envergure 17.16m hauteur 3.80m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bristol Mercury VIII de 730ch (830ch à 4100m)

Performances : vitesse maximale 475 km/h à 4100m distance franchissable 1510km plafond opérationnel 10000m

Armement : huit mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, une mitrailleuse de 7.92mm en tourelle arrière 300kg de bombes

Supermarine Spitfire

Supermarine Spitfire Mk V 11

Supermarine Spitfire Mk V

Dans les années trente la firme Supermarine était davantage pour ses hydravions de course participant à la coupe Schneider _formidable vitrine pour les constructeurs et les pays des dits constructeurs_ que pour ses avions militaires surtout ces chasseurs et surtout après le terrible échec du Supermarine type 224 qui fût battu par le Gloster Gladiator.

Reginald Mitchell qui prit cet échec pour un affront personnel se remit au travail pour dessiner le Supermarine type 300, un élégant monoplan à aile cantilever, cabine fermée et train rentrant. Il ne manquait plus que le moteur. Ce moteur était le Rolls-Royce PV-12 plus connu sous le nom de Rolls-Royce Merlin. De cette association allait naitre un remarquable chasseur, le Supermarine Spitfire.

Le développement du Spitfire est d’abord un projet privé de la firme Supermarine mais l’Air Ministry s’intéresse rapidement à ce prometteur projet et le finance au travers de l’appel d’offres F.37/34.

Le prototype (K5054) effectue son premier vol le 5 mars 1936, un vol d’une heure à l’issue duquel le chef-pilote de Vickers Aviation déclare “Ne touchez à rien”.

Très vite les commandes arrivent et quand éclate la guerre de Pologne 1160 exemplaires doivent être livrés à la Royal Air Force (RAF). De nouvelles commandes sont passées en octobre et novembre 1939 puis gelées suite à l’arrêt prématuré du conflit.

Les qualités de l’appareil attire également l’attention de pays étrangers. Si la guerre s’était poursuivie, il est probable que ces commandes n’auraient pas été honorés mais comme le conflit s’est vite stoppé, des Spitfire vont voler sous d’autres cocardes en l’occurrence celles du Portugal (trente-six) et la Turquie (seize) en attendant les Dominions (Canada, Australie, Afrique du Sud,Nouvelle-Zélande), l’Inde britannique, le Brésil. La Finlande se montre un temps intéressée mais ne donne pas suite tout comme la Grèce.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948 vingt-huit squadrons de chasse de Métropole sont équipés des différentes versions du «cracheur de feu». Si les Mk I ont été retirés du service, les autres variantes sont en service que ce soit le Mk II (six), le Mk V (seize), Mk VI (un), Mk VII (deux) et Mk VIII (trois). D’autres variantes vont être mis au point durant le conflit auxquelles il faut ajouter le Supermarine Seafire, une variante embarquée du Spit’.

Le Danemark reçoit en juin 1949 vingt Supermarine Spitfire Mk V pour équiper un squadron de chasse, la 1ère escadrille de chasse danoise qui deviendra ultérieurement le N°464 Squadron (Danish).

Ces appareils déployés dans la région de Newcastle sont menés par un mélange de pilotes expérimentés et de jeunes pilotes frais émoulus de l’école. Si certains avaient achevé leur formation au Danemark d’autres avait du compléter leur apprentissage en Grande-Bretagne. Tous brûlaient d’en découdre.

Comme le dira l’un d’eux «Je voulais prendre ma revanche sur ces sales boches. Faut dire que j’avais un lourd passif familial avec eux, des membres de ma famille étaient morts durant les deux guerres du Schleswig, un autre engagé dans la Légion Etrangère tué en France. J’avais un sentiment d’inachevé et je voulais régler mes comptes».

Les chasseurs danois furent engagés contre des avions de reconnaissance mais aussi contre des bombardiers qui tentaient de perturber l’industrie britannique à défaut faute de moyens de pouvoir faire basculer le conflit de leur côté.

Les combats firent rage jusqu’en octobre 1950, le squadron danois perdant onze de ses vingt appareils du lot initial. D’autres appareils furent livrés par les britanniques qui ne cessaient de promettre un appareil plus moderne.

Même si le Spit’ était apprécié des pilotes portant fièrement le Dannebrog sur le bras droit, ils bavaient d’envie devant les Fury II présents sur le même aérodrome qu’eux. Ils furent un poil déçus de recevoir des Supermarine Spitfire Mk IX en juin 1951, appareil avec lequel l’unité va combattre jusqu’à la fin de la guerre.

Supermarine Spitfire Mk IX MK-959

Supermarine Spitfire Mk IX

Au total le N°464 Squadron (Danish) à reçu un total de trente-deux Supermarine Spitfire Mk V et vingt-cinq Supermarine Spitfire Mk IX soit un total de cinquante sept appareils. Le Spitfire à été retiré du service en septembre 1955 et remplacé par des North Americain P-51 Mustang.

Caractéristiques Techniques du Supermarine Spitfire Mk V

Type : monoplace de chasse

Masse : à vide 2297kg en charge 3000kg maximale au décollage 3039kg

Dimensions : longueur 9.12m envergure 11.23m hauteur 3.86m

Motorisation : un moteur en ligne douze cylindres Merlin 45 développant 1470ch à 2819m

Performances : vitesse maximale 595 km/h distance franchissable 786km (1827km en configuration convoyage) Plafond opérationnel 11125m

Armement : Deux canons de 20mm et 4 mitrailleuses de 7.7mm. Peut également emporter une bombe de 227kg sous le fuselage ou deux de 113kg sous les ailes.

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