11-Torpilleurs d’escadre (20)

Le Brestois

Le torpilleur d'escadre Le Brestois en pleine évolution

Le torpilleur d’escadre Le Brestois en pleine évolution

-Le Brestois est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon installés à Nantes le 17 mai 1926 lancé le 18 mai 1927 et admis au service actif le 9 décembre 1928.

A son admission au service actif, il est affecté brièvement à la 1ère DT avant de participer en novembre-décembre 1929 à la croisière d’instruction du croiseur cuirassé Edgar Quinet en compagnie du Bourrasque.

A partir du 1er octobre 1930, le Brestois est affecté à la 9ème division de Torpilleurs au sein de la 1ère escadrille en compagnie du Foudroyant, du Forbin et du Boulonnais.

Le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs sont réduites à trois navires, la 9ème DT perdant ainsi le Boulonnais. Le Brestois lui reste dans la division jusqu’au 15 août 1933 quand il est remplacé par le Basque et placé dans le groupe de complément.

Le 1er octobre 1934, la 9ème DT est dissoute. Le Brestois qui appartenait au groupe de complément est réaffecté à la 1ère DT composée également de La Palme, de la Railleuse et du Forbin.

Le Brestois ne restera pas longtemps dans cette division puisque le 1er novembre 1935 il rejoint la 3ème DT formée également du Le Fortuné et du Boulonnais.

Le déclenchement de la guerre d’Espagne et les servitudes imposées à la marine nationale entraine une nouvelle réorganisation des unités de torpilleurs. C’est ainsi que le 15 août 1936, le Brestois quitte Toulon en compagnie du Boulonnais pour former une 5ème DT à Brest en compagnie du Foudroyant déjà sur place.

Le 21 septembre 1937, la 5ème DT quitte Brest pour Casablanca où elle resterera déployée trois mois, effectuant des rotations sur Tanger, renforçant ainsi l’action de L’Adroit et de La Railleuse. Le Brestois rentre à Brest en janvier 1938, continuant néanmoins ses missions de présence au large de l’Espagne.

En septembre 1939, le Brestois est toujours affecté à la 5ème DT en compagnie du Foudroyant et du Boulonnais. Comme les autres divisions de la 2ème flottille, la 5ème DT est placée sous l’autorité d’Amiral-Ouest dès le 28 août pour les missions d’escorte et de patrouilles à mener dès le début du conflit. Il va assurer ces missions jusqu’à la fin du conflit le 15 décembre 1939.

La 5ème DT commence l’année 1940 par un entrainement de division en quittant Brest le 7 janvier, les deux trois torpilleurs effectuant une école à feux du 7 au 15 janvier, une escale à Saint-Malo du 15 au 20 janvier, un entrainement au combat antisurface du 21 au 30 janvier, une escale à Cherbourg du 31 janvier au 4 février, au Havre du 5 au 10 février et à Dunkerque du 11 au 15 février, effectuant un nouvel entrainement du 16 février au 5 mars, rentrant le 7 mars à Brest.

Le 15 mars 1940, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, le Brestois effectue avec le Foudroyant et le Boulonnais une école à feux du 15 au 22 mars, fait escale à Lorient du 23 au 27 mars avant un entrainement au combat antisurface du 28 mars au 5 avril, faisant escale à Saint-Nazaire du 6 au 10 avril, à Nantes du 11 au 15 avril, à Royan du 17 au 21 avril, à Hendaye du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 29 avril 1940.

Le 10 mai 1940, la 5ème DT quitte Brest pour Lorient où la division arrive dans la soirée pour participer à un exercice en compagnie de la 14ème DT. Après une école à feux commune du 11 au 18 mai, les six torpilleurs font escale à Quiberon du 19 au 22 mai avant un entrainement au combat antisurface du 23 mai au 2 juin, la 5ème DT rentrant le lendemain 3 juin 1940 à Brest.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 24 juin, sortant pour essais du 25 au 28 juin et pour remise en condition du 30 juin au 15 juillet à chaque fois en compagnie du Boulonnais.

Le Brestois participe ensuite aux essais (16 au 19 juillet) et à la remise en condition (21 juin au 5 août) du Foudroyant, le Brestois et le Foudroyant participant aux essais (7 au 9 août) et à la remise en condition (11 au 26 août) du Boulonnais, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 27 au 30 août, au Havre du 1er au 5 septembre, à Boulogne du 7 au 11 septembre, à Anvers du 13 au 17 septembre, à Saint-Malo du 19 au 23 septembre avant de rentrer à Brest le 24 septembre 1940.

Le 1er octobre 1940, la 5ème DT quitte Brest en compagnie de la 3ème DEL (Division d’Escorteurs Légers), cette dernière est composée des aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse de classe Elan. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 1er au 10 octobre, font escale à La Pallice du 11 au 15 octobre avant un nouveau cycle d’entrainement du 16 au 24 octobre, faisant escale à Lorient du 25 au 31 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le 8 novembre 1940, le Brestois sort en compagnie de ses compères Foudroyant et Boulonnais pour le dernier entrainement de division de l’année, effectuant une école à feux du 8 au 15 novembre, faisant escale à Cherbourg du 16 au 21 novembre, un entrainement au combat antisurface en Manche du 22 novembre au 2 décembre, une escale au Havre du 3 au 8 décembre, à Boulogne du 9 au 15 décembre avant de rentrer à Brest le 16 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 7 janvier 1941, la 5ème DT sort pour son premier entrainement de division de l’année qui commence par une école à feux réalisée du 7 au 17 janvier. Après une escale à Cherbourg du 18 au 23 janvier, les trois torpilleurs s’entrainent au combat antisurface du 24 janvier au 4 février en compagnie de la 11ème DT.

Les deux divisions font ensuite escale à Rouen du 5 au 8 février, à Calais du 9 au 13 février, à Douvres du 14 au 20 février avant de se séparer à la hauteur de Cherbourg le 21 février, la 5ème DT rentrant le 22 février 1941 à Brest.

La 5ème DT sort à nouveau pour entrainement mais cette fois au large d’Ouessant du 28 février au 10 mars, faisant escale à Lorient du 11 au 15 mars avant de rentrer le lendemain 16 mars à Brest.

Le 20 mars 1941, la 2ème Flottille de torpilleurs quitte Brest pour un entrainement de grande ampleur qui occupe les torpilleurs disponibles en mer d’Iroise du 20 mars au 4 avril, les navires de la 2ème FT ralliant Brest le lendemain.

Le 12 avril 1941, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement réalisé dans le Golfe de Gascogne. Après une école à feux du 12 au 20 avril, les trois torpilleurs font escale à  Lorient du 21 au 25 avril avant un entrainement au combat antisurface du 26 avril au 7 mai, les trois navires de la 5ème DT étant ensuite à Saint-Nazaire du 8 au 12 mai, à Royan du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain  à Brest.

Le 19 mai 1941, le Brestois cède au Boulonnais le pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE afin de subir un grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 (dit bassin Tourville) du 23 mai au 15 juin 1941, subissant une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires.

Il reçoit ainsi un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée et surtout une DCA digne de ce nom avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples, remplaçant avantageusement les pièces plus anciennes.

Armé pour essais le 20 juin, il sort pour essais du 20 au 23 juin puis pour remise en condition du 25 juin au 9 juillet, à chaque fois en compagnie du Boulonnais qui à l’issue de sa remise en condition lui rétrocède le pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE.

Le Brestois et le Boulonnais sortent pour une école à feux du 12 au 17 juillet, rentrant à Brest dans la journée, l’un pour participer aux essais et à la remise en condition du Foudroyant (Brestois) et l’autre pour un grand carénage (Boulonnais).

Le Brestois participe aux essais et à la remise en condition du Foudroyant respectivement du 23 au 26 juillet et du 28 juillet au 14 août, rentrant le lendemain 15 août à Brest.

Le Brestois et le Foudroyant vont ensuite participer aux essais et à la remise en condition du Boulonnais, les trois torpilleurs sortant pour essais du 25 au 28 août et pour remise en condition du 30 août au 15 septembre, les trois navires de la 5ème DT rentrant à Brest le lendemain.
Les trois torpilleurs de la 5ème DTE sortent à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre, faisant escale à Lorient du 1er au 4 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre, faisant escale à Saint Nazaire du 13 au 17 octobre, rentrant à Brest le 18 octobre.

Le 22 octobre 1941, la 5ème DTE quittent Brest pour un entrainement commun avec la 6ème DTE  dans le Golfe de Gascogne.

Après une école à feux commune du 22 au 30 octobre, les six torpilleurs d’escadre se ravitaillent à Lorient le 1er novembre avant un entrainement au combat antisurface du 2 au 12 novembre, la 5ème DTE affrontant la 6ème DTE avec tirs et lancements simulés.

Après une escale à La Pallice du 13 au 18 novembre, les deux divisions subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 3 au 17 décembre, le Brestois et ses deux compères sortent alors pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1941 au 3 janvier 1942.

Le 12 janvier 1942, le Brestois, le Boulonnais et le Foudroyant quittent Brest pour le premier entrainement de division de l’année, les trois torpilleurs de la 5ème DTE effectuant une école à feux du 12 au 19 janvier, fait une escale à Cherbourg du 20 au 23 janvier avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 janvier au 1er février, les trois torpilleurs se ravitaillant à Brest le 2 février avant un exercice de combat antisurface du 3 au 10 février puis un exercice de synthèse du 12 au 21 février, rentrant à Brest le 22 février 1942.

Le 26 février 1942, la 2ème flottille de torpilleurs appareille pour un important exercice dans l’Atlantique soit dix torpilleurs d’escadre qui vont manoeuvrer ensemble du 26 février au 30 mars, rentrant le lendemain à Brest après avoir fait escale à Cherbourg, au Havre et à Boulogne.

Le 8 avril 1942, la 5ème DTE quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Après une école à feux du 8 au 15 avril, les trois torpilleurs font escale à Lorient du 16 au 19 avril avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 28 avril puis une escale à La Pallice du 29 avril au 2 mai.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 10 mai, le Brestois et ses compères Foudroyant et Boulonnais effectuent une escale à Biaritz du 11 au 15 mai avant un entrainement ASM avec les sous-marins Casabianca et Persée du 16 au 24 mai puis après un ravitaillement à Lorient le 25 mai, les trois torpilleurs effectuent un exercice de synthèse du 26 mai au 4 juin 1942 avant de rallier Brest.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juin 1942, sortant pour essais du 27 au 30 juin et pour remise en condition du 2 au 16 juillet, à chaque fois en compagnie du Foudroyant.

Le Brestois participe ensuite aux essais (18 au 21 juillet) et à la remise en condition (23 juillet au 7 août) du Boulonnais, les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 29 août) du Foudroyant.

Les trois torpilleurs effectuent ensuite une véritable croisière dans les ports du littoral Atlantique-Manche. La 5ème DTE fait escale à Biaritz du 31 août au 3 septembre, La Pallice du 4 au 7 septembre, Lorient 8 au 12 septembre, Cherbourg du 13 au 17 septembre, Dieppe du 18 au 22 septembre, au Havre du 23 au 27 septembre, à Boulogne du 28 au 30 septembre, à Dunkerque du 1er au 4 octobre, à Rouen du 6 au 10 octobre, à Saint-Malo du 12 au 15 octobre avant de rentrer à Brest le 16 octobre 1942.

Le 25 octobre 1942, la 5ème DTE quitte Brest et rallie Lorient le 26 octobre pour un entrainement commun avec la 14ème DT.

Les six torpilleurs effectuent une école à feux du 25 au 31 octobre avant une escale à Saint-Nazaire du 1er au 3 novembre avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 11 novembre, faisant une nouvelle escale à Lorient du 12 au 15 novembre avant un exercice de combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux divisions se séparant alors, la 5ème DTE rentrant à Brest le lendemain 25 novembre.

Le Brestois victime d’une avarie mécanique est indisponible du 1er au 17 décembre 1942, sortant pour essais du 18 au 22 décembre puis pour remise en condition du 24 décembre 1942 au 4 janvier 1943.

Le 12 janvier 1943, la 5ème DTE quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année, les trois torpilleurs effectuant une école à feux du 12 au 19 janvier avant une escale à Lorient du 20 au 23 janvier puis un entrainement au combat antisurface du 24 au 31 janvier, faisant ensuite une nouvelle escale à Nantes du 1er au 5 février.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 13 février, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 14 février avant un exercice de synthèse du 15 au 27 février, rentrant à Brest le 3 mars après une escale à Saint-Malo du 28 février au 2 mars.

Le 12 mars 1943, les 5ème et 2ème DTE quittent Brest. Ces deux divisions sont les deux dernières encore active au sein de la 2ème flottille. Après une école à feux commune du 12 au 19 mars, les six torpilleurs d’escadre (L’Adroit Fougueux Frondeur Brestois Foudroyant et Boulonais) font escale à Lorient du 20 au 23 mars avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 24 mars au 2 avril, la 2ème DTE affrontant la 5ème DTE.

Après une autre escale à Royan du 3 au 7 avril 1943, les 2ème et 5ème DTE subissent un entrainement DAM du 8 au 15 avril puis après une nouvelle escale à La Pallice du 16 au 20 avril effectuent un exercice de synthèse du 21 avril au 2 mai, date du retour des deux divisions à Brest.

Le 10 mai 1943, la 5ème DTE sort pour un nouvel entrainement de division, effectuant d’abord une école à feux du 10 au 17 mai, faisant escale à Lorient du 18 au 21 mai avant un entrainement au combat antisurface du 22 mai au 2 juin, faisant escale à Royan du 3 au 7 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin  puis après une escale à Bordeaux du 19 au 22 juin, effectue un exercice de synthèse du 23 juin au 3 juillet, rentrant à Brest le 4 juillet 1943.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juillet, sortant pour essais du 27 au 30 juillet puis pour remise en condition du 1er au 16 juillet en compagnie du Boulonnais.

Le Brestois participe ensuite aux essais (18 au 21 août) et à la remise en condition (23 août au 7 septembre), les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 31 septembre) du Boulonnais, les trois torpilleurs rentrant à Brest le 5 octobre 1943 après une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre.

Le 12 octobre 1943, le Brestois le Boulonnais et le Foudroyant quittent Brest pour un nouvel entrainement de division. Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 20 octobre, les trois torpilleurs font escale à Lorient du 21 au 25 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 26 octobre au 2 novembre, faisant escale à La Pallice du 3 au 7 novembre avant une école à feux du 8 au 15 novembre. Après une escale à Bordeaux du 16 au 20 novembre, la 5ème DTE effectue un exercice de synthèse du 21 novembre au 2 décembre, rentrant à Brest le lendemain 3 décembre 1943.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 décembre 1943, sortant pour essais du 22 au 26 décembre et pour remise en condition du 28 décembre 1943 au 8 janvier 1944.

Le 15 janvier 1944, la 5ème DTE sort pour son dernier entrainement de division dans sa configuration actuelle. Après une école à feux du 16 au 23 janvier, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 24 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 25 janvier au 2 février puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 février, les trois torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 13 février 1944.

Le 17 février 1944, le Brestois transmet son pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE au Boulonnais et est mis en position de complément, mouillé au fond de la Penfeld.

Le torpilleur d’escadre le Brestois est officiellement désarmé le 31 mars 1944.

Il passe au bassin Tourville du 1er au 10 avril 1944 puis est officiellement condamné le 15 avril 1944 sous le numéro Q-17.

Il est remorqué au cimetière naval de Landevennec le 18 avril 1944 où il reste jusqu’au 17 juin 1947 quand il est vendu à la démolition à un chantier lorientais. Arrivé dans le port morbihanais le 25 juin, il y est démantelé jusqu’au début du mois d’octobre.

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