Le Conflit (60) Europe Occidentale (26)

La Belgique comme en 1914 !

Rappel (1) : ordre de bataille de la Belgique

Armée de Terre

NdA : liste des corps d’armées selon leur position du nord au sud, des Pays-Bas à la France

-Un état-major

-Réserve stratégique : Quatre Divisions d’Infanterie placées hors rang au sein de la réserve stratégique : 1ère, 14ème, 16ème et 18ème DI, 9ème Corps d’Armée (9ème CA) dit Corps de Cavalerie : 1ère et 2ème Divisions de Cavalerie (divisions dites «pétrole-picotin»)

-2ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 4ème Division d’Infanterie (4ème DI) et 7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-4ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 2ème Division d’Infanterie (2ème DI) et 3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-5ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 12ème Division d’Infanterie (12ème DI) et 15ème Division d’Infanterie (15ème dI)

-7ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 5ème Division d’Infanterie (5ème DI) et 10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-3ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 9ème Division d’Infanterie (9ème DI) et 11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-8ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 6ème Division d’Infanterie (6ème DI) et 8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-6ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 13ème Division d’Infanterie (13ème DI) et 17ème Division d’Infanterie (17ème DI)

-1er Corps d’Armée des Ardennes (1er CAA) : unités d’appui et de soutien, 1ère Division de Chasseurs Ardennais et 2ème Division de Chasseurs Ardennais

Aviation de l’Armée de Terre

-Un état-major

-1er régiment (chasse) : un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Hawker Hurricane et un groupe de seize Renard R-36M soit un total de soixante-quatre chasseurs

-2ème régiment (chasse) : un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Supermarine Spitfire et un groupe de seize Bréguet Br700C2 soit un totale de soixante-quatre chasseurs.

-3ème régiment (bombardement) : un groupe de seize bombardiers légers Douglas DB-7 et trois groupes de seize Lioré et Olivier Léo 451 soit un total de soixante-quatre appareils

-4ème régiment (attaque) : deux groupes de seize Caproni Ca.313, un groupe de seize Renard R-40A et un groupe de Loire-Nieuport LN-430 soit un total de soixante-quatre appareils.

-5ème régiment (reconnaissance) : deux groupes de seize Bréguet Br694, un groupe de seize Renard R-31B et un groupe de seize Renard R-40B soit un total de soixante-quatre appareils

-6ème régiment (observation et coopération) : deux groupes de seize Renard R-40B et deux groupes de seize Dewoitine D-720 soit un total de soixante-quatre appareils.

-Des avions d’entrainements

-Des avions de transport fournis à la demande par la Sabena

Corps Naval Belge

-Un état major implanté à Ostende

-Le croiseur-éclaireur Léopold 1er hors rang et navire-amiral du CNB

-La 1ère flottille de torpilleurs : torpilleurs légers Genk Liège Bruxelles Zeebrugge

-2ème et 3ème flottilles de torpilleurs : huit vedettes lance-torpilles chacune, la première disposant des V-1 V-3 V-5 V-7 V-9 V-11 V-13 V-15 et la seconde des V-2 V-4 V-6 V-8 V-10 V-12 V-14 et V-16.

-4ème groupe de patrouilleurs-dragueurs : patrouilleurs-dragueurs A-1, A-2 et A-4.

-Groupe de soutien : pétrolier Wallonie cargo Flaminsch Transport côtier Yser, châlutiers réquisitionnés

-Flottillle Aéronavale : quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298

Rappel (2) : unités terrestres alliées engagées en Belgique

En vertu de la manœuvre AUSTERLITZ, les unités alliées du Groupe d’Armées n°1 entrent en Belgique pour une toujours risquée bataille de rencontre avec les unités allemandes.

On espère que les belges vont tenir suffisamment longtemps pour éviter que les DI n’aient à combattre pour s’installer sur la ligne prévue à savoir la rivière Dyle (même si secrètement le général Villeneuve espérait atteindre pourquoi pas la frontière belge!) et attendre de pied ferme le hun/fridolin/boche.

Si la 2ème Armée reste en France, les autres unités (7ème Armée, BEF, 1ère Armée et 9ème Armée) passant en Belgique, couvert par les unités motomécaniques.

7ème Armée

Zone de responsabilité : Dunkerque-Armentières

-407ème, 417ème, 427ème et 437ème régiments de pionniers

-7ème et 17ème compagnies de garde de QG

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°507 (GBCC n°507) : 7ème BCC (45 FCM-42), 17ème BCC : (45 Renault R-40) 32ème BCC (45 FCM-42) et 43ème BCC (45 Renault R-40)

-Parc des engins blindés n°7

-Différentes unités du génie, des transmissions et du train avec trois compagnies hippomobiles et des compagnies de transport équipés de camions, d’autos et d’autocars; des unités d’intendance et de santé ainsi que des unités de gendarmerie pour maintenir l’ordre dans les arrières et gérer les éventuels prisonniers.

-7ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) organisé en un état-major, une batterie hors rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipés de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 601ème régiment de pionniers, 1er GRCA (douze AMX-42, seize automitrailleuses AM modèle 1940P + fusiliers motocyclistes), 101ème RALT (deux groupes de
105L modèle 1936S et un groupe de 155 GPF-T), unités du génie et de soutien

-5ème GRDI : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-25ème Division d’Infanterie Motorisée (25ème DIM) 

-12ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (12ème GRDI) : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-27ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (27ème GRDI) : vingt FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :

18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 618ème régiment de pionniers, 18ème GRCA (douze AMX-42, dix-huit AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 115ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1917S), unités du génie et de soutien.

-2ème GRDI : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) 

-68ème GRDI : vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P

-60ème Division d’Infanterie (60ème DI) :

-59ème GRDI : vingt chars légers AMX-44 et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P

-68ème Division d’Infanterie (68ème DI) 

British Expeditionnary Force (BEF)

-Etat-major implanté à Lille

-Deux régiments d’artillerie légère

-Deux régiments d’artillerie de campagne

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Deux brigades antiaériennes

-Trois régiments antichars

-Deux régiments de cavalerie

-1st British Corps : 1st Infantry Division, 1st Canadian (Infantry) Division et 44th «Home Counties» Division

-2nd British Corps : 2nd Infantry Division, 3rd Infantry Division et 48th «South Middland» Division

-3rd British Corps : 4th Infantry Division, 6th Infantry Division 50th «Northumberland» Division et 46th North Middland Division (en réserve)

-1st British Armoured Corps : 1st Armoured Division (UK) et 2nd Armoured Division (UK)

1ère Armée

Secteur opérationnel : Condé sur l’Escaut à Fourmies

-401ème, 411ème et 421ème régiments de pionniers

-1ère et 11ème compagnies de garde de QG

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°501 (GBCC n°501) : 1er BCC  (45 Renault R-40) 11ème BCC (45 Renault R-35 mod), 24ème BCC (45 FCM-42) et 34ème BCC (45 FCM-42)

-Parc des engins blindés n°1

-Des unités du génie, de transmissions et de soutien logistique

-1er Groupement Anti-Aérien de Campagne (1er GAAC) organisé comme les autres en un Etat-Major, une Batterie Hors-Rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-2ème Corps d’Armée (20ème CA) : 602ème régiment de pionniers, 2ème GRCA ( 20 AMX-44 et seize AM modèle 1940P), 105ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1918), différentes unités du génie et de soutien.

-7ème GRDI (vingt chars légers AMX-44 et et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P)

-1ère Division d’Infanterie Motorisée (1ère DIM) 

-92ème GRDI (vingt AMX-44 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-2ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (2ème DINA) 

-19ème Corps d’Armée (19ème CA) : 619ème Régiment de Pionniers, 19ème GRCA ( 20 AMX-42, 16 automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes), 106ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155L modèle 1945S) et unité du génie et de soutien

-4ème GRDI (vingt chars légers FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P)

-15ème Division d’Infanterie Motorisée (15ème DIM) 

-80ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et ving-huit AM modèle 1940P)

-1ère Division Marocaine (1ère DM) 

-20ème Corps d’Armée (20ème CA) : 620ème Régiment de Pionniers, 20ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit AM modèle 1940P), 104ème RALT (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm GPF-T) et unité du génie et de soutien.

-3ème GRDI (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P)

-12ème Division d’Infanterie Motorisée (12ème DIM) 

-95ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B)

-5ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (5ème DINA) 

9ème Armée

NdA Secteur opérationnel : Fourmies-Sedan

-402ème 403ème 445ème et 481ème régiments de pionniers

-9ème et 19ème compagnies de garde de quartier général

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°509 (GBCC-509) : 5ème BCC  (45 légers Renault R-35 mod.), 16ème BCC  (45 Renault R-40), 29ème BCC  (45 Renault R-40) et 39ème BCC  (45 Renault R-40)

-La 3ème brigade de spahis est rattaché directement à l’état-major de la 9ème armée mais peut être mis à disposition pour emploi à l’un des trois corps d’armée.

-102ème Division d’Infanterie de Forteresse

-Unités du génie, des transmissions, de soutien

-9ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (9ème GAAC) organisé en un état-major, une batterie hors-rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-3ème Corps d’Armée (3ème CA) : 3ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 102ème RALA/T (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm GPF-T), 361ème RALP (deux groupes de 105L modèle 1936S et un groupe de 155mm GPF-T), différentes unités du génie et de soutien.

-1er GRDI : (vingt FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM) :

-30ème GRDI (vingt FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P)

-18ème Division d’Infanterie (18ème DI) 

-4ème Corps d’Armée (4ème CA) : 604ème Régiment de Pionniers (604ème RP), 4ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P sans oublier des fusiliers motocyclistes), 111ème RALCH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 1155L modèle 1945S) et des unités du génie et de soutien.

-94ème GRDI : (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P).

-4ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (4ème DINA) 

-24ème GRDI : (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI) :

21ème Corps d’Armée (21ème CA) : 621ème Régiment de Pionniers, 21ème GRCA (Hotchkiss H-39 et automitrailleuses AMD-178), 109ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1918) plus différentes unités du génie et de soutien.

-66ème GRDI (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-53ème Division d’Infanterie (53ème DI) :

-9ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178)

-61ème Division d’Infanterie (61ème DI)

Rappel (3) : unités aériennes alliées engagées en Belgique

France

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) : 8ème Escadre de Chasse  (81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair), GBA I/35 et II/35 (Bréguet Br691 pour le premier et Bréguet Br693 pour le second), GBp I/40 (Loire-Nieuport LN-430), GBM II/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et GR I/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°501 (Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°518 (Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) : 2ème Escadre de Chasse (81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322), 3ème Escadre de Chasse (81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2), GBA II/35 et II/51 (équipés respectivement de Bréguet Br695 et de Bréguet Br693), GBp I/42 et GBp II/42 (Bréguet Br698), GBM II/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et le GR II/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°502 : (Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°519 : (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°520 : (Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) : 1ère Escadre de Chasse : (81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2), le GBp II/40 (Loire-Nieuport LN-430), le GBA I/51 (Bréguet Br691 et 693), le GBM III/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et le GR III/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°503 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°504 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°521 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

Royal Air Force (RAF)

L’Armée de l’Air britannique déploie des moyens non négligeables d’abord dépendant directement de l’état-major présent en Grande-Bretagne avant de dépendre d’une force spécifique l’Advanced Air Strike Force (AASF). Cette force occasionnelle comprend les éléments suivants :

-9th Medium Bomber Wing (9th MBW) : squadrons 9, 99, 215 (Vickers Wellington) et 57 (Martin 187 Baltimore).

-9th Tactical Air Wing (9th TAW) : squadron 35 (Hawker Typhoon), squadron 88 (De Havilland Mosquito), squadron 40 (Hawker Typhoon), squadron 616 (Bristol Beaufighter)

-17th Fighter Wing : squadron 1 (Supermarine Spitfire Mk IX) squadron 23 (Bristol Beaufighter Mk IF), le squadron 67 (Supermarine Spitfire Mk V), le squadron 85 (Supermarine Spitfire Mk V), squadron 146 (Supermarine Spitfire Mk V), le squadron 213 (Supermarine Spitfire Mk V) et le squadron 602 (Spitfire Mk V).

-Unités de coopération : squadron 59 volant (Westland Lysander) squadron 245 (De Havilland Mosquito), squadron 2 (Westland Lysander)

-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)

-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)

Mitteleuropa Balkans (81) Roumanie (11)

La marine roumaine dans le second conflit mondial

Situation de la marine roumaine en septembre 1948

Quand éclate le second conflit mondial, trente-quatre ans après le premier et trente ans après la fin de ce qui aurait du être la «Der des Ders», la marine royale roumaine à plutôt fière allure.

Cette marine littorale dispose de moyens qui impose à la flotte soviétique de la mer Noire et dans une moindre mesure la marine ottomane de ne pas la sous-estimer avec notamment un croiseur léger et trois sous-marins.

Cette marine à pour vocation première la défense des côtes roumaines et le contrôle du Danube, tache délicate avec la présence sur la rive orientale de pays plus ou moins hostiles à la Grande Roumanie.

Voilà pourquoi si la division de la mer Noire à bénéficié d’investissements importants, la flottille du Danube conserve des moyens qui imposent à un ennemi voulant franchir le plus grand fleuve d’Europe centrale et orientale de sérieux problèmes et la nécessité de mobiliser des moyens importants.

En cas d’offensive, la marine roumaine devra couvrir le flanc maritime de l’armée de terre en empêchant une flotte ennemie d’attaquer les arrières ou de bombarder les éléments avancés.

Cela explique l’importance de la guerre des mines pour la marine roumaine qui va dresser dès septembre 1948 d’imposants champs de mines défensifs en liaison avec la marine bulgare, une coopération étonnante quand on sait le différent concernant la Dobroudja. La marine royale roumaine prévoit également des mouillages offensifs au large d’Odessa et de la Crimée pour perturber les mouvements de la flotte soviétique.

La marine royale roumaine c’est aussi comme nous le verrons des défenses côtières puissantes qui dissuaderont la RKKF d’engager ses unités lourdes dans le secteur, une aéronavale réduite mais bien entrainée et une infanterie de marine qui ne tardera à s’attirer le respect des Diables Noirs, l’infanterie de marine soviétique aux célèbres T-Shirt rayés.

Au 5 septembre 1948, la marine roumaine dispose des moyens suivants :

-Croiseur léger navire-amiral NMS Miheai Viteazul

Le destroyer Regele Ferdinand camouflé

-Destroyers NMS Regele Ferdinand et Regina Maria

-Torpilleurs légers NMS Marasesti Marasti Vifor Viscol

-Torpilleurs légers classe Ariete NMS Noduca Sborul Smeul et Vartej

Le Delfinul

-Sous-marins NMS Delfinul Marsuinul Rechinul

-Mouilleurs de mines NMS Amiral Murgescu NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor

-Huit Vedettes lance-torpilles

-Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa

-Pétroliers NMS Ploesti et NMS Cluj-Napoca

-Cargo NMS Danubia

-La Flottille du Danube comprend quatre monitors, les NMS Mihail Kogalniceanu Alexandru Lahovari Ion C. Bratianu et Lascar Catargianu mais aussi quatre vedettes acquises auprès des français les NMS Stihi, Dumitrescu, Lepri et Subolocotenet Ghiculea. A cela s’ajoute des patrouilleurs neufs mis en service entre 1947 et 1948 et qui sans le début du conflit auraient remplacé les vedettes anciennement françaises.

Dans les jours qui suivent d’autres navires sont remis en service après une période plus ou moins longue en réserve. Ils ne sont pas de première jeunesse mais peuvent réaliser des missions pas trop exigeantes.

Les hydravions et les avions de l’aéronavale organisent des patrouilles de surveillance et couvrent la mise en place des champs de mines. Ces derniers sont mouillés par l’Amiral Murgescu mais aussi par deux paquebots réquisitionnés et adaptés à cette mission (NMS Vlad Tepes et Domnitor).

Les défenses côtières sont mises en état d’alerte, des travaux défensifs complémentaires les transformant en autant d’ilots inexpugnables (fossés, barbelés, mines, nids de mitrailleuses) qui au delà de la défense stricto sensu des côtes peuvent former autant d’épines dans le flanc d’un ennemi venant du sud ou de l’est.

Les fantassins de marine roumains sont d’abord chargés de défendre les côtes mais très vite et en dépit de l’opposition de l’armée de terre vont se voir offrir un rôle nettement plus offensif comme des coups de main sur des ports ou contre des navires ennemis, inventant sans le savoir les opérations commandos ou renouant avec les descentes du temps de la marine à voile.

Cette unité va s’illustrer par son efficacité à la différence comme nous le verrons d’une autre brigade improvisée mise sur pied avec des équipages réduits au chômage technique par le basculement de la Roumanie dans le camp soviétique.

Au combat !

Si la Marina Regala Romana est plus puissante que son homologue bulgare elle ne peut pas sérieusement contester la domination de la marine soviétique qui dispose en Mer Noire de navires de ligne et de croiseurs.

Elle va choisit une stratégie du faible au fort en harcelant les convois soviétiques voir en menant des missions derrière les lignes ennemies notamment dans le Caucase où on à pu voir des vedettes rapides déposer des hommes dans des zones sous contrôle soviétique.

Elle avait également des missions plus traditionnelle comme des escortes de convois entre Constantsa et Odessa ou encore en direction de la Crimée occupée par des troupes allemandes et des troupes roumaines. Des navires roumains ont pu ainsi opérer depuis Sébastopol après la prise de la ville non sans mal tant les destructions étaient nombreuses.

La marine roumaine menait également des missions d’appui-feu, faisant preuve d’une certaine créativité puisque durant le conflit elle réussit à mettre au point quelques batteries flottantes et autres monitors portant des pièces lourdes. Camouflées, elles constituèrent une vrai nuisance pour l’Armée Rouge qui confia à la marine et à l’armée de l’air le soint de les trouver et de les détruire.

Les hydravions et les avions de l’aéronavale organisent des patrouilles de surveillance et couvrent la mise en place des champs de mines.

Ces derniers sont mouillés par l’Amiral Murgescu mais aussi par des navires marchands réquisitionnés et adaptés à cette mission.

Les défenses côtières sont mises en état d’alerte, des travaux défensifs complémentaires les transformant en autant d’ilôts inexpugnables (fossés, barbelés, mines, nids de mitrailleuses) qui au delà de la défense stricto sensu des côtes peuvent former autant d’épines dans le flanc d’un ennemi venant du sud ou de l’est.

La brigade d’infanterie de marine roumaine est d’abord chargée de défendre les côtes, étant déployés par détachements pour défendre des zones sensibles du littoral roumain en liaison avec l’armée de terre.

C’est clairement un sous-emploi d’une unité qui s’est entrainée de manière intensive pour de véritables opérations de combats.

L’opération BARBAROSSA est l’occasion pour la brigade de montrer ses capacités, occupant dès le 21 juin 1950 à l’aube la rive orientale du Danube sous la forme de têtes de ponts pour permettre un déploiement plus serein des troupes germano-roumaines.

Cette mission effectuée, la brigade va multiplier les coups de main. Dès que le front se stabilisait, les Diables Noirs débarquaient à l’arrière du front pour déstabiliser le dispositif soviétique. Très vite les fusiliers marins soviétiques vont apprendre à respecter leurs homologues roumains.

Cette unité va s’illustrer par son efficacité à la différence comme nous le verrons d’une brigade improvisée mise sur pied avec des équipages réduits au chômage technique par le basculement de la Roumanie dans le camp soviétique.

La marine roumaine va subir de lourdes pertes et fort peu de navires sont encore en service au moment du basculement roumain dans le camp communiste.

Le nouveau gouvernement communiste espère la cession de navires par la RKKF pour continuer la lutte mais Moscou refuse, estimant que la fin de la guerre est proche.

Une partie des équipages forment des unités de fusiliers marins pour combattre en Hongrie où cette brigade de fusiliers marins (Brigada Marinarilor) inexpérimentée dans le combat d’infanterie subit de lourdes pertes.

Des vedettes rapides roumaines vont opérer sur le Danube pour appuyer les troupes au sol roumaines et soviétiques. Certaines étant coulées par des mines larguées par des avions hongrois et allemands.

Elle sera reconstituée à partir de 1957 sous la forme d’une marine littorale (Green Water Navy) avec frégates, sous-marins, vedettes lance-torpilles ainsi que quelques navires amphibies et de soutien, des navires d’abord soviétiques avant que les roumains ne prennent le relais en construisant leurs propres navires.

Le croiseur léger NMS Miheai Viteazul participe à des escortes de convois, bombarde des positions ennemies au sol et attaque des convois côtiers soviétiques notamment ceux évacuant la Crimée en direction de la péninsule de Kerch (ces convois seront peu nombreux, la rapide avance de l’Axe rendant inutile l’évacuation de moyens militaires dans cette direction).

Endommagé à plusieurs reprises, il est coulé le 14 janvier 1953 par l’aviation soviétique alors qu’il couvrait un convoi de renforts en direction d’Odessa. Des bombardiers bimoteurs passent à l’attaque et touchent le croiseur léger à trois reprises. Le croiseur léger s’incline sur tribord puis sombre en quelques minutes ne laissant que fort peu de survivants.

Le NMS Regele Ferdinand est torpillé par un sous-marin soviétique le 7 septembre 1950 (deux torpilles) au large des côtes de Roumanie, le destroyer traquant un sous-marin repéré par un hydravion qui avait tenté sans succès de l’attaquer. En revanche le NMS Regina Maria survit au conflit.

Saisi par les soviétiques au moment du coup d’état communiste, il est interné à Sébastopol puis rendu à la Roumanie en mars 1955. Devenu navire-école sous le nom de Romania, il va jouer ce rôle jusqu’en 1965 quand son usure entraine son retrait du service et sa vente à la démolition.

Sur les quatre torpilleurs de classe Marasesti, deux sont coulés, le Marasesti le 8 octobre 1952 par une mine soviétique au large d’Odessa et le Viscol victime de l’aviation soviétique lors de l’opération PIOTR VELIKYI en septembre 1953 toujours au large d’Odessa. Les deux navires survivent au conflit, opérant au sein de la nouvelle marine roumaine jusqu’à leur désarmement survenu respectivement en 1959 (Marasti) et en 1961 (Vifor).

L’Ariete

Sur les quatre torpilleurs légers classe Ariete (NMS Noduca Sborul Smeul et Vartej), deux sont coulés durant le conflit, le Noduca par des vedettes lance-torpilles soviétiques au large de la Crimée en mars 1953 et le Sborul dans une tempête biblique en octobre 1952.

Le Smeul sévèrement endommagé lors de l’opération PIOTR VELIKY est saisi par les soviétiques lors de la prise d’Odessa qui l’envoient immédiatement à la casse alors que le Vartej refusant de suivre les nouvelles autorités roumaines se réfugiera en Turquie où son équipage sera interné et le navire remis en service dans la marine turque.

Sur les trois sous-marins en service, seul le Delfinul survit au conflit bien qu’il soit saisit en réparations lors du coup d’état communiste. Après inspection les soviétiques estiment qu’il ne leur apporte aucun bénéfice et ordonne que le navire soit démoli.

Le Marsouinul est victime d’une mine……roumaine au large de Constansa le 14 mai 1951 alors que le Rechinul à été coulé par un sous-marin soviétique alors qu’il tentait d’évacuer des commandos roumains engagés derrière les lignes soviétiques en octobre 1952.

Le mouilleur de mines NMS Amiral Murgescu

Le mouilleur de mines NMS Amiral Murgescu survit au conflit. Il est transformé en ravitailleur polyvalent et utilisé par la nouvelle marine roumaine jusqu’à son désarmement en 1974. Il est démoli au début des années quatre vingt.

Les NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor ont moins de chance étant coulés respectivement par un sous-marin soviétique le 14 août 1950 et par des avions frappés de l’étoile rouge le 8 août 1951.

Le Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa est coulé par l’aviation soviétique lors du bombardement de Constansa le 17 juin 1953, trois bombes provoquant l’explosion des torpilles embarquées à bord. Le navire chavire dans le port et coule. L’épave est relevée après guerre et démolie.

En ce qui concerne les navires de soutien, le pétrolier Ploesti va passer le conflit à alimenter des dépôts situés à Odessa et en Crimée. A plusieurs reprises il échappe aux attaques soviétiques qu’elles soient sous-marines, aériennes ou navales mais sa chance l’abandonne le 4 octobre 1952 quand il saute sur une mine mouillée à l’entrée du port de Sébastopol.

Une brèche de 5m de long sur 3m de large entraine son naufrage, suffisamment lent pour permettre aux 45 membres d’équipage d’évacuer même si huit d’entre-eux blessés succomberont à leurs blessures.

Le NMS Cluj-Napoca était à Odessa quand les soviétiques lancent l’opération PIOTR VELIKYI et plus précisément le volet aéroporté baptisé PETERHOF. Deux divisions aéroportées (et une brigade qui sera aérotransportée) sont larguées sur la ville, largages précédés et accompagnés de bombardements navals et aériens.

Le pétrolier roumain allait appareiller au moment où retentit une alerte aérienne. Il appareille en urgence dans l’espoir d’échapper au feu de Wotan mais répéré par un navire soviétique il est la cible de tirs d’artillerie de marine mais aussi de l’aviation qui délaisse un temps l’attaque du port pour inscrire ce navire sur ce tableau de chasse. Dans des circonstances incertaines le navire est touché, chavire, explose et coule en quelques secondes ne laissant aucun survivant.

Le cargo Danubia à lui plus de chance. Sabordé à Sébastopol pour ne pas tomber aux mains des soviétiques, il est relevé par les soviétiques, remis en état et remis en service sous le nom de Prut. Il aurait été désarmé en 1975 et démoli.

La marine roumaine va mettre en œuvre vingt-quatre vedettes lance-torpilles de différents types, ces navires étaient considérés par les soviétiques comme la principale nuisance venant de la marine royale roumaine.

Sur ce total seize ont été perdues durant la guerre (huit par l’aviation, deux par des mines, deux par des batteries côtières et quatre par leurs homologues), les huit dernières usées sont rassemblées dans le port de Constansa et brûlées car considérées comme surplus.

En ce qui concerne la flottille du Danube cette dernière va opérer en soutien des troupes roumaines opérant en URSS. Quand le front se révéla trop éloigné, elle se retrouva sa mission première de sécurisation. Elle protégea la navigation sur le plus grand fleuve européen.

La menace principale étant la mine, elle du transformer une partie de ses moyens pour détruire les mines larguées par des avions occidentaux puis soviétiques et qui causèrent son lot de pertes.

Aux mines s’ajouta la menace des commandos, les britanniques des SBS lançant plusieurs attaques sur les ponts du Danube imposant certaines contre-mesures (filets, vedettes rapides).

En ce qui concerne la Flottille du Danube, les quatre monitors connaissent des sorts différents. Le Mihaail Kogalniceanu transformé en 1918 en monitor hauturier participe à la défense des Bouches du Danube. On envisage un temps de l’envoyer en Crimée mais les roumains y renoncent craignant un naufrage au cours du transit.

Il va donc opérer dans la zone des bouches du Danube pour sécuriser une artère vitale pour l’effort de guerre roumain en particulier et de l’Axe en général. Il est coulé par l’aviation soviétique le 17 octobre 1953, deux bombes l’envoyant ad patres.

L’Alexandru Lahovari endommagé par une tempête est saisi par les soviétiques lors du basculement de la Roumanie. Très usé, il est utilisé comme ponton d’allégement par les soviétiques avant d’être envoyé à la casse en 1957.

L’Ion C. Bratianu est coulé par l’aviation soviétique le 4 mars 1953 alors que le Lascar Catargianu est victime d’une mine larguée dans le Danube par des bombardiers britanniques le 19 décembre 1952.

Les quatre vedettes (NMS Stihi Dumitrescu Lepri Sublocotenent Ghiculea) sont toutes coulées au combat alors que sur les six patrouilleurs mis en service en 1947/48 quatre sont détruits, les deux derniers saisis par les soviétiques étant rendus en 1959 à la Roumanie pour les utiliser comme navires pour garde-frontières jusqu’à leur retrait au cours des années soixante-dix.

Heinkel He114

En septembre 1948 l’Aéronavale roumaine dispose dispose de quatre squadrons, le squadron 101 disposant de huit hydravions Fiat RS-16 (qui ont remplacé les Savoia SM-62 et S.59 en service en septembre 1939), le squadron 102 disposant de dix hydravions Heinkel He-114, le squadron 53 disposant de huit Hawker Hurricane de chasse et le squadron 16 équipé de huit Reggiane Re-2003C.

CANT Z-501

Durant le second conflit mondial un cinquième squadron, le squadron 103 est créé avec des hydravions CANT Z-501 suivit par un sixième squadron, le squadron 104 volant sur des bimoteurs Bristol Blenheim.

Ces six squadrons vont opérer au dessus de la mer Noire. Ils vont assurer la surveillance des côtes, la couverture et l’éclairage des convois, le mouillage de mines mais aussi l’assaut aéromaritime, les appareils d’assaut (Fiat RS-16 et Bristol Blenheim ces derniers vont être remplacés par des Junkers Ju-88) escortés par des Hawker Hurricane (remplacés au cours du conflit par des Focke-Wulf Fw-190) coulant 9800 tonnes de navires marchands soviétiques mais se montrant peu efficace face à la marine soviétique.

L’aéronavale roumaine subit de lourdes pertes face à la montée en puissance de l’aviation soviétique. Elle peine même à remplacer les appareils détruits, l’armée de l’air roumaine n’hésitant pas à détourner certaines livraisons d’appareils pour l’aviation de la marine roumaine. Les rares avions et hydravions encore présents en avril 1954 sont pour la plupart envoyés à la casse car trop usés ou trop anciens pour être d’un quelconque usage.

La brigade d’infanterie de marine comprend en septembre 1948 un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie légère, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne, une compagnie du génie et un peloton d’autos blindées.

Les trois bataillons d’infanterie disposent d’une compagnie de commandement et de soutien, quatre compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses , mortiers, canons antichars légers) et opèrent à la fois comme une infanterie amphibie mais aussi comme infanterie légère.

Après avoir opéré sur les rives de la mer Noire, la brigade s’installe en Crimée et plus précisément sur la côte sud et plus précisément à Yalta où une base est implantée.

Depuis cette base, la brigade va mener des raids en direction des côtes sous contrôle soviétique notamment dans le cadre de l’opération FRIEDRICH.

Après la contre-attaque soviétique, les diables noirs roumains vont opérer comme pompiers et comme anges-gardiens, freinant les attaques soviétiques et récupérant des soldats isolés.

Repliés sur la Crimée, elle combat dans le cadre de l’opération PIOTR VELIKYI (volet GANGUT), se montrant toujours aussi redoutable au point qu’on racontait que certains Frontoviki hésitait à attaquer les secteurs tenus par les fusiliers marins roumains un peu comme les croisés de la 4ème croisade se gardèrent d’attaquer les secteurs des remparts de Constantinople venus par la garde varègue.

Elle subit des pertes importants mais profite du manque d’allant des soviétiques pour se replier sur Sébastopol et évacuer jusqu’en Roumanie.

Profitant du chaos ambiant qui annonce le coup d’état communiste, la brigade se replie dans le nord de la Roumanie pour se reconstituer, reconstitution difficile suite au coup d’état du 25 septembre 1953.

la brigade choisit de lier son sort aux allemands et va combattre jusqu’à la capitulation allemande, terminant en Hongrie. Des prisonniers roumains sont envoyés en Roumanie où certains sont sommairement exécutés mais beaucoup parviennent à rallier la France, certains s’engageant dans la Légion Etrangère où il vont combattre dans la première guerre du Vietnam notamment.

Organisation

-Un Etat-Major installé à Bucarest

-Escadre de la Mer Noire

-Croiseur léger et navire-amiral NMS Miheai Viteazul placé hors rang

-1ère flottille de torpilleurs : destroyers NMS Regele Ferdinand et Regina Maria

-2ème flottille de torpilleurs : torpilleurs légers NMS Marasesti Marasti Vifor Viscol

-3ème flottille de torpilleurs : Torpilleurs légers NMS Noduca Sborul et Smeul

-4ème flottile de torpilleurs : vedettes lance-torpilles

-Force sous-marine : -Bâtiment-base de sous-marins NMS Constansa (navire-amiral) et les sous-marins NMS Delfinul Marsuinul Rechinul

-Force de soutien : Mouilleurs de mines NMS Amiral Murgescu NMS Vlad Tepes et NMS Domnitor, pétroliers NMS Ploesti et NMS Cluj-Napoca, cargo NMS Danubia

-Flottille du Danube

-Monitors NMS Mihail Kogalniceanu Alexandru Lahovari Ion C. Bratianu et Lascar Catargianu

-Quatre vedettes fluvialees NMS Stihi, Dumitrescu, Lepri et Subolocotenet Ghiculea.

-Six patrouilleurs fluviaux type BRP-1 (BRP = barca de patrulare fluvială/patrouilleur fluvial)

-Des navires auxiliaires fluviaux (barges, pontons, remorqueurs)
Commandant de l’Aviation de la Marine (comandă de aviație navală)

-Squadron 101 : huit hydravions Fiat RS-16

-Squadron 102 : dix hydravions Heinkel He-114

-Squadron 53 : huit Hawker Hurricane

-Squadron 16 : huit hydravions Reggiane Re-2003C

-Squadron 103 (mars 1949) : huit CANT Z-501

Bristol Blenheim en vol

-Squadron 104 (septembre 1950) : huit Bristol Blenheim (ex-armée de l’air)

Commandement de la Défense Côtière

-Un régiment de génie maritime

-Une division d’artillerie côtière à trois brigades

-Une brigade d’infanteria marina

Benelux (51) Belgique (12)

Patrouilleurs-dragueurs type A-1

La Sétoise (P651)

La Sétoise. Les patrouilleurs type A-1 du CNB s’en ont librement inspirés

Quand le Corps de Marine est mis sur pied à l’automne 1939, il utilise une flotte hétéroclite de chalutiers et autres navires de différents provenance. Cette flotte est encore présente en mai 1949 sous la forme de six chalutiers qui sont les navires à tout faire du CNB.

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Benelux (49) Belgique (10)

Organisation

Le Corps Naval Belge est organisé en mai 1949 de la façon suivante :

-Un état major implanté à Ostende

-Le croiseur-éclaireur Léopold 1er hors rang et navire-amiral du CNB

-La 1ère flottille de torpilleurs : torpilleurs légers Genk Liège Bruxelles Zeebrugge

-2ème et 3ème flottilles de torpilleurs : huit vedettes lance-torpilles chacune

-4ème groupe de patrouilleurs-dragueurs : patrouilleurs-dragueurs A-1, A-2 et A-4.

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11-Torpilleurs d’escadre (27)

Le Fougueux

Le torpilleur d'escadre Le Fougueux

Le torpilleur d’escadre Le Fougueux

-Le Fougueux est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) sis à Nantes le 21 septembre 1927 lancé le 4 août 1928 et  admis au service actif le 4 juillet 1930.

A son admission au service actif, le Fougueux est affecté à la 11ème DT (activée le 1er octobre 1930) en compagnie de ses sister-ships Frondeur, Bordelais et L’Alcyon.

Le 1er octobre 1934, la 11ème DT est dissoute et Le Fougueux affecté un temps au groupe de complément quitte Toulon le 27 juin 1935 pour Casablanca où il va servir de stationnaire au profit de Marine Maroc.

A compter du 1er novembre 1935, il retrouve cependant une division en l’occurence la 2ème DT à Brest en compagnie de ses sister-ship Frondeur et Basque.

Il participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne qu’il s’agisse de la non-intervention d’août 1936 à avril 1937, du contrôle naval d’avril à septembre 1937 puis les missions de présence jusqu’à la fin du conflit en mars 1939.

Le 23 mars 1938, la 2ème DT quitte Brest pour la Oran et la Méditerranée. Le 9 août 1938, Le Fougueux accompagné par Le Frondeur est attaqué par quatre avions républicains  mais les bombes tombent à plus de 4000m.

Au 3 septembre 1939, Le Fougueux est toujours intégré à la 2ème DT qui est revenue à Brest et mise à la disposition d’Amiral-Ouest pour des missions de présence dans le Golfe de Gascogne et des escortes entre l’Afrique du Nord, la France et la Grande Bretagne, mission qu’il mènera à bien jusqu’à la fin du conflit le 15 décembre 1939 et plus généralement jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Fougueux commence l’année 1940 par un entrainement de division en compagnie de ses sister-ships Frondeur et L’Adroit du 7 au 31 janvier avant d’enchainer par un entrainement commun entre la 2ème DT et le cuirassé Courbet  du 8 au 24 février, les trois  torpilleurs et le cuirassé faisant escale à Saint-Nazaire du 25 au 29 février avant de rentrer à Brest le 1er mars 1940.

Le Fougueux et le Frondeur sortent pour une école à feux du 8 au 18 mars, faisant escale à Avranches du 19 au 22 mars et à Cherbourg du 23 au 27 mars, rentrant le lendemain  à Brest. Le Fougueux et le Frondeur participent ensuite aux essais (31 mars au 3 avril) et à la remise en condition (5 au 20 avril) de L’Adroit après ses réparations.

Les torpilleurs d’escadre Fougueux, Frondeur et L’Adroit quittent Brest le 27 avril 1940 pour un entrainement de division qui les occupent jusqu’au 18 mai, les trois torpilleurs de la 2ème DT  faisant escale à La Pallice du 19 au 22 mai et à Hendaye du 23 au 27 mai avant de rallier Brest le 28.

Le Fougueux sort pour une école à feux en mer d’Iroise du 5 au 18 juin, faisant escale à Concarneau du 19 au 22 juin avant de rentrer à Brest le lendemain. Il participe dans la foulée aux essais (24 au 27 juin) et à la remise en condition (29 juin au 13 juillet) du L’Adroit

Indisponible pour entretien et permissions estivales de l’équipage du 14 juillet au 4 août, le Fougueux sort pour essais du 5 au 8 août puis pour remise en condition du 10 au 25, à chaque fois en compagnie de ses sister-ships Frondeur et L’Adroit.

Le 4 septembre 1940, la 2ème DT quitte Brest pour entrainement, Le fougueux effectuant avec le L’Adroit et le Frondeur une école à feux du 4 au 11 septembre, ralliant ensuite Cherbourg où ils arrivent le 12. Ils enchainent par un entrainement commun avec les torpilleurs légers de la 11ème DT du 17 septembre au 8 novembre, les L’Adroit et les Melpomène  se séparant à la hauteur d’Ouessant le 9 novembre, la 2ème DT rentrant à Brest le lendemain.

La 2ème DTE termine l’année 1940 par un entrainement commun avec les vénérables cuirassés Courbet et Paris dans le Golfe de Gascogne du 21 novembre au 12 décembre, les cinq navires rentrant à Brest le 13 décembre 1940.

Le Fougueux commence l’année 1941 par un entrainement de division du 4 au 21 janvier, les trois torpilleurs d’escadre faisant escale à Royan du 22 au 27 janvier avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le Fougueux sort pour entrainement du 7 au 15 février, participant ensuite avec le Frondeur aux essais (21 au 24 février) et à la remise en condition (26 février au 6 mars) du L’Adroit victime précédemment d’une avarie mécanique avant  un entrainement de la 2ème flottille de torpilleurs du 20 mars au 5 avril 1941, date du retour des torpilleurs à Brest et un entrainement de division du 12 avril au 24 mai 1941, le Fougueux rentrant à Brest en compagnie du Frondeur et du L’Adroit le 25 mai 1941.

Le Fougueux sort pour école à feux et lancement de torpilles du 2 au 12 juin, rentrant à Brest le lendemain. Il est indisponible pour permissions de l’équipage du 17 juin au 8 juillet, sortant pour essais du 9 au 12 juillet et pour remise en condition du 14 au 30 juillet en compagnie de L’Adroit, les deux torpilleurs  d’escadre participant ensuite aux essais (31 juillet au 3 août) et à la remise en condition (5 au 21 août) du Frondeur.

Le Fougueux débarque alors ses munitions puis vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin Tourville le 31 août 1941 pour un grand carénage. Outre une remise en état de la coque, de l’appareillage propulsif et des locaux vie et opérations, le Fougueux bénéficie d’une modernisation de ses capacités militaires : embarquement d’un Asdic, d’un radar de navigation et d’un radar de veille combinée et modernisation de la DCA désormais composée de quatre canons de 37mm et de deux canons de 25mm.

Remis à flot le 30 septembre 1941, le Fougueux est armé pour essais le 8 octobre, effectuant ses essais officiels du 9 au 12 octobre et sa remise en condition du 14 au 30 octobre, à chaque fois en compagnie du Fougueux, les deux torpilleurs faisant escale à Quiberon du 31 octobre au 3 novembre, avant de rentrer à Brest le 4 novembre 1941.  Le même jour, L’Adroit transmet son pavillon de navire-amiral de la 2ème DTE au Fougueux puis est échoué le lendemain 5 novembre au bassin Tourville pour grand carénage.

Le Fougueux effectue une école à feux du 10 au 17 novembre en mer d’Iroise avant de rentrer à Brest le lendemain. Il participe ensuite aux essais (23 au 26 novembre) et à la remise en condition (28 novembre au 12 décembre) du Frondeur, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 13 décembre 1941.

Le Fougueux et le Frondeur effectuent une école à feux du 19 au 25 décembre, se ravitaillant à Brest le 26 décembre avant de mouiller en baie de Douarnenez le soir. Le 28 décembre, les deux torpilleurs de la 2ème DTE y sont rejoints par L’Adroit qui venait de réaliser ses essais à la mer, les trois torpilleurs sortant du 30 décembre 1941 au 8 janvier 1942, faisant escale à Lorient du 9 au 12 janvier avant un nouveau cycle d’entrainement du 13 au 25 janvier, date à laquelle les trois torpilleurs rentrent à Brest et que l’Adroit redevient navire-amiral de la 2ème DTE.

Du 1er au 22 février, le Fougueux et ses compères L’Adroit et Frondeur sont à la mer pour entrainement, un entrainement destiné à préparer un exercice commune à tous les torpilleurs d’escadres de la 2ème FT, exercice qui à lieu du 26 février au 31 mars 1942.

Le 5 avril 1942, la 2ème DTE quitte Brest direction Lorient où la division arrive en fin de journée pour un entrainement avec la 14ème DT du 6 avril au 8 mai, la 2ème DTE rentrant à Brest le lendemain.

Du 15 mai au 20 juin 1942, les torpilleurs d’escadre Fougueux Frondeur et L’Adroit manœuvrent avec l’Ouragan, les quatre torpilleurs faisant escale à Bordeaux du 21 au 27 juin avant de rallier Brest le lendemain.

Le Fougueux est indisponible du 29 juin au 19 juillet, sortant pour essais du 20 au 23 juillet et pour remise en condition opérationnelle du 25 juillet au 8 août, à chaque fois en compagnie du Frondeur.

Le Fougueux participe ensuite aux essais (10 au 14 août) et à la remise en condition (16 au 30 août) de L’Adroit, les deux torpilleurs participant dans la foulée aux  essais (1er au 4 septembre) et à la remise en condition (6 au 20 septembre) du Frondeur.

Le Fougueux sort pour entrainement en division en compagnie de L’Adroit et du Frondeur  du 1er octobre au 18 octobre quand les trois torpilleurs arrivent à Saint-Nazaire pour quelques jours d’escale.

Le 24 octobre 1942 lors de l’appareillage, le Fougueux entre en collision avec L’Adroit. Si Le Fougueux n’est que légèrement endommagé, le L’Adroit doit entrer en réparations à Lorient jusqu’au 15 décembre 1942 obligeant le Frondeur à devenir navire-amiral de la 2ème DTE.
Le Fougueux et le Frondeur rentrés à Brest le 1er novembre 1942, sortent à nouveau pour entrainement du 8 novembre au 13 décembre, rentrant le lendemain  à Brest.

Les torpilleurs Fougueux et Frondeur participent ensuite aux essais (18 au 21 décembre) et à la remise en condition (23 décembre 1942 au 7 janvier 1943) de L’Adroit en compagnie du Frondeur, ce dernier lui remet alors le pavillon de navire-amiral de la division.

Pour le Fougueux, l’année 1943 commence réellement par un entrainement de division du 15 janvier au 5 mars 1943, entrainement ayant pour cadre Ouessant et le Golfe de Gascogne. Elle se poursuit par un entrainement commun de la 2ème DTE avec la 5ème DTE du 12 mars au 2 mai puis par un nouvel entrainement de division du 10 mai au 24 juin, la division de torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 25 juin 1943.

Le Fougueux sort pour entrainement du 2 au 14 juillet, rentrant à Brest le lendemain 15 juillet. Il est ensuite indisponible du 18 juillet au 8 août, sortant pour essais (9 au 12 août) puis pour remise en condition (14 au 29 août) en compagnie du L’Adroit.

Le Fougueux et L’Adroit se ravitaillent à Brest le 31 avant de participer aux essais (1er au 4 septembre) et à la remise en condition (6 au 20 septembre) du Frondeur, les trois torpilleurs de la 2ème DTE faisant escale à Royan du 21 au 24 septembre et à Biaritz du 25 au 30 septembre, rentrant  à Brest le 2 octobre à l’aube.

Le 9 octobre 1943, les trois torpilleurs d’escadre de la 2ème DTE quittent Brest pour Lorient où ils arrivent en fin de soirée pour un dernier exercice avec la 14ème DT. Les deux divisions manœuvrent ensemble du 11 octobre au 8 novembre, la 2ème DTE ralliant Brest le lendemain 9 novembre 1943.

Le 18 novembre 1943, la 2ème DTE appareille pour une croisière d’instruction de plus de trois mois entre les ports français de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée.

Les trois torpilleurs effectuent de nombreux exercices sans oublier des escales comme à Cherbourg du 19 au 22 novembre, au Havre du 23 au 27 novembre, à Boulogne du 28 novembre au 1er décembre, à Dunkerque du 2 au 7 décembre, à Rouen du 9 au 12 décembre, à Saint Malo du 13 au 16 décembre, à Saint-Nazaire du 18 au 21 décembre, à La Pallice du 23 au 26 décembre, à Biaritz du 27 janvier 1943 au 2 janvier 1944.

Les torpilleurs de la 2ème DTE sont à Casablanca du 5 du 8 janvier, à Oran du 10 au 13 janvier, à Alger du 15 au 18 janvier, à Tunis du 20 au 23 janvier, à Bizerte du 25 au 28 janvier, à Lattaquié du 1er au 4 février, à Beyrouth du 5 au 8 février, à Ajaccio du 11 au 14 février, à Nice du 15 au 18 février, à Marseille du 19 au 22 février, à Port-Vendres du 24 au 27 février, à Casablanca du 1er au 4 mars, à Biaritz du 7 au 11 mars, à Saint-Nazaire du 13 au 17 mars avant de rentrer à Brest le 18 mars 1944 après quatre mois loin de son port d’attache.

Les trois torpilleurs vont subir une période d’entretien étoffé (ou un petit carénage allégé c’est selon) en passant au bassin Tourville.

Le Fougueux est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Brest du 31 mars au 8 avril pour inspection des œuvres, grattage et peinture de la coque plus les travaux d’entretien courant. Il sort pour essais et remise en condition du 10 au 22 avril, faisant escale à Concarneau du 23 au 27 avril, ralliant Brest le lendemain 28 avril 1944. Il enchaine ensuite par un entrainement de division du 1er mai au 15 juin 1944, date du retour des trois navires à Brest.

Le Fougueux exécute une école à feux au large de Brest du 22 au 30 juin, faisant escale à Quimper du 1er au 5 juillet, rentrant le lendemain 6 juillet 1944 à Brest. Il est ensuite indisponible du 8 au 29 juillet, sortant pour essais du 30 juillet au 2 août et pour remise en condition du 4 au 17 août en compagnie du L’Adroit, les deux torpilleurs disponibles de la 2ème DTE participant ensuite aux essais (20 au 23 août) et à la remise en condition (25 août au 8 septembre) du Frondeur.

L’entrainement de division mené du 13 au 30 septembre 1944 est particulier puisque c’est le dernier du L’Adroit qui est placé en position de complément le 2 octobre après avoir la veille transmis son pavillon de navire-amiral de la 2ème DTE au Frondeur.

Le Fougueux débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin Tourville pour un grand carénage. Échoué du 2 octobre au 5 novembre 1944, il subit une remise en état et une modernisation.

Outre une mise à jour de l’électronique embarquée (qui devenait rapidement obsolète), le Fougueux voit sa DCA être modernisée qui passe de quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 à huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles modèle 1943.

Armé pour essais le 15 novembre, le Fougueux sort pour essais du 16 au 19 novembre et pour remise en condition du 21 novembre au 4 décembre, faisant escale à Cherbourg du 5 au 10 décembre et à Dunkerque du 11 au 17 décembre, rentrant à Brest le lendemain 18 décembre.

Il participe ensuite aux essais (27 au 30 décembre) et à la remise en condition (2 au 16 janvier 1945) de son compère le Frondeur, les deux torpilleurs de la 2ème DTE rentrant à Brest le 21 janvier après une escale à La Pallice du 17 au 20 janvier.

Le 30 janvier 1945, la 2ème DTE quitte Brest pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, Le Fougueux et le Frondeur s’entrainant ainsi du 30 janvier au 6 avril, rentrant à Brest le lendemain.

Le Fougueux et le Frondeur quittent Brest le 15 avril pour un exercice commun avec la 3ème DEL et l’aviso-hydrographe Beautemps-Beaupré jusqu’au 26 mai, les différents navires rentrant à Brest le lendemain 27 mai 1945.

Le Fougueux effectue une école à feux du 5 au 12 juin, faisant escale à La Pallice du 13 au 17 juin, rentrant à Brest le lendemain 18 juin. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet et pour remise en condition du 13 au 27 juillet, à chaque fois en compagnie du Frondeur, les trois torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 28 juillet 1945.

Le 6 août 1945, le Fougueux et le Frondeur quittent Brest pour le dernier entrainement de la divion de la 2ème DTE avant sa dissolution, entrainement exécuté du 6 août au 24 septembre, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Le 27 septembre 1945, le Fougueux est mis en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 2ème DTE.

Le torpilleur d’escadre Le Fougueux est officiellement désarmé le 23 novembre 1945.

Il passe au bassin (bassin Tourville) du 24 novembre au 5 décembre 1945 puis est remorqué à Landevennec dès le surlendemain 7 décembre 1945. Il est condamné le même jour sous le numéro Q-21.

Il est coulé comme cible le 12 septembre 1946, le sous-marin Casabianca plaçant deux torpilles de 550mm, l’ex-torpilleur se cassant en deux et sombrant en mer d’Iroise.

Classe L'Adroit

Caractéristiques Techniques de la classe L’Adroit

Déplacement :  théorique 1378 tonnes  prévu 1516 tonnes pleine charge 2000 tonnes

Dimensions :  Longueur hors tout : 107.2m Longueur entre perpendiculaires : 100.9m  Largeur : 9.91m Tirant d’eau : 3.45m à l’avant et 4.24m à l’arrière à pleine charge.

Propulsion : deux groupes indépendants de turbines à engrenages chacun composé d’une turbine HP (Haute Pression) à action et à réaction, d’une turbine BP (Basse pression) qui intègre une turbine pour marche arrière.

Les turbines sont alimentées en vapeur par trois chaudières multitubulaires réparties en deux salles (une dans la chaufferie avant et deux dans la chaufferie arrière), la conception de l’appareil évaporatoire ayant été centralisée et confiée aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët.

Trois modèles de turbines sont ainsi utilisées ce qui complexifie l’entretien même si la marine veillait à ce que les torpilleurs d’une même division disposent de mêmes turbines. Les torpilleurs L’Adroit L’Alcyon Bordelais Frondeur et Fougueux sont équipés de turbines Zoelly, Le Basque est équipé de turbines Rateau. Les torpilleurs La Palme La Railleuse Le Fortuné Le Mars Brestois Boulonnais Forbin et Foudroyant sont équipées de turbines Parsons.

L’appareil propulsif dévellope une puissance totale de 31000ch, les turbines entrainant deux lignes d’arbres terminées par des hélices de 3m de diamètre quadripales en laiton haute résistance. Un gouvernail

Les soutes peuvent contenir un total de 378 mètres cubes de mazout. Le volume total de l’eau des chaudières est de 29 mètres cubes

Performances :  vitesse maximale pratique : 30 noeuds distance franchissable (théorique) 3000 miles nautiques à 15 noeuds mais en réalité seulement 2010 miles à 15 noeuds et 2138 miles à 13 noeuds.

Electronique : un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée

Armement

(Origine) : 4 canons de 130mm modèle 1924 en quatre affûts simples sous masque (deux avant et deux arrière) superposés; deux canons de 37mm modèle 1925 (installés à la hauteur du rouf arrière);

quatre mitrailleuses de 8mm Hotchkiss modèle 1914 en deux affûts doubles puis quatre mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en deux affûts doubles;

deux plate-formes triples lance-torpilles de 550mm modèle 1920; deux grenadeurs parallèles installés à l’arrière avec six grenades par grenadeur plus quatre grenades de réserve et deux mortiers Thornycroft de 240mm installés à l’arrière de la tueuge sous le jambage du mât tripode. Chaque mortiers dispose de trois grenades de 100kg.

(Modifications) :  Les canons de 37mm modèle 1925 et les mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 sont remplacés sur tous les navires (sauf La Railleuse) par quatre canons de 37mm modèle 1941 et deux canons de 25mm modèle 1939-40 en affûts simples.

Les L’Alcyon, Bordelais Basque, Frondeur Forbin, Foudroyant et Fougueux recevant au cours de leur dernier grand carénage  quatre canons de 37mm supplémentaires en remplacement des canons de 25mm, tous ces canons de 37mm étant regroupés en quatre affûts doubles.

Equipage :  A la construction, l’équipage se compose de 142 hommes avec un officier supérieur commandant, six officiers subalternes, un premier maitre mécanicien, cinq ou six maitres, de douze à dix-sept second maîtres, 109 à 115 quartiers-maitres et marins et deux agents de service.

L’effectif du temps de guerre sera porté à 9 officiers et 153 officiers mariniers, quartiers-maitres et marins.

11-Torpilleurs d’escadre (26)

Le Foudroyant

Le Foudroyant à la mer durant la guerre de Pologne

Le Foudroyant à la mer durant la guerre de Pologne

-Le Foudroyant est mis sur cale aux chantiers Dyle et Balacan sis à Bordeaux le 28 juillet 1927 lancé le 24 avril 1929 et admis au service actif le 24 octobre 1930.

Le 1er octobre 1930 est créée la 9ème Division de Torpilleur composée d’abord du Boulonnais et du Brestois et qui va bientôt être complété par le Foudroyant puis le Forbin.

Du 14 au 19 décembre 1932, Le Foudroyant participe à une opération de relations publiques à Marseille, une sortie à la mer est offerte aux officiers de réserve de la région et ce en compagnie des torpilleurs L’Alcyon, Brestois et Frondeur.

Le 1er octobre 1934, les 9ème, 7ème et 11ème DT sont dissoutes et la plupart des torpilleurs affectés au groupe de complément. Le Foudroyant forme alors une nouvelle 4ème DT à Brest au sein de la 2ème flottille en compagnie de L’Adroit et du Basque.

Il forme le 15 août 1936 la 5ème DT avec le Brestois et le Boulonnais, deux torpilleurs venus de Toulon. Il participe comme toutes les unités légères de la Royale aux opérations liées à la guerre d’Espagne qu’il s’agisse de la non-intervention (août 1936-avril 1937) ou au contrôle naval (avril-septembre 1937). c’est d’ailleurs à partir du 1er avril 1937 que les masques des pièces d’artillerie arborent des marques de nationalité.

Le 21 septembre 1937, la 5ème DT quitte Brest pour Casablanca où elle restera déployée trois mois, effectuant des rotations sur Tanger, renforçant ainsi l’action de L’Adroit et de La Railleuse.

En septembre 1939 quand éclate la guerre de Pologne, Le Foudroyant est toujours affecté à la 5ème DT en compagnie du Boulonnais et du Brestois.

Comme les autres divisions de la 2ème flottille, la 5ème DT est placée sous l’autorité d’Amiral-Ouest dès le 28 août pour les missions d’escorte et de patrouilles à mener dès le début du conflit, missions qu’il mènera jusqu’à la fin du conflit en décembre 1939.

L’année 1940 commence pour le Foudroyant et ses compères de la 5ème DT par deux entrainements de division. Le premier à lieu du 7 janvier au 5 mars, les torpilleurs Foudroyant Brestois et Boulonnais rentrant à Brest le 7 mars, sortant pour un deuxième entrainement divisionnaire du 15 mars au 29 avril 1940.

Du 11 mai au 2 juin 1940, les trois torpilleurs d’escadre de la 5ème DT effectuent un entrainement commun avec les torpilleurs légers de la 14ème DT stationnée à Lorient.

Le Foudroyant et le Boulonnais sortent pour une école à feux du 10 au 18 juin, se ravitaillant à Lorient le 19 juin avant un nouvel entrainement du 20 au 23 juin, date du retour des deux torpilleurs à Brest.

Le Foudroyant est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juin au 15 juillet, sortant pour essais (16 au 19 juillet) et remise en condition (21 juillet au 5 août) en compagnie du Brestois, le Foudroyant et le Brestois  participant aux essais (7 au 9 août) et à la remise en condition (11 au 26 août) du Boulonnais, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 27 au 30 août, au Havre du 1er au 5 septembre, à Boulogne du 7 au 11 septembre, à Anvers du 13 au 17 septembre, à Saint-Malo du 19 au 23 septembre avant de rentrer à Brest le 24 septembre 1940.

Du 1er octobre au 1er novembre, la 5ème DT manoeuvre en compagnie de la 3ème DEL (Division d’Escorteurs Légers) avant le dernier entrainement de division de l’année qui se déroule du 8 novembre au 15 décembre, les trois torpilleurs rentrant au port le 16 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Pour le Foudroyant, l’année 1941 commence comme l’année 1940 s’est terminée à savoir par un entrainement de division du 7 janvier au 22 février suivit d’un entrainement de division allégé du 28 février au 10 mars pour préparer un entrainement de flottille, les trois torpilleurs de la 5ème DT faisant escale à Lorient du 11 au 15 mars avant de rentrer le lendemain 16 mars à Brest.

Du 20 mars au 5 avril 1941, la 5ème DT effectue un exercice commun avec les 2ème et 4ème DT plus le Mistral, unique représentant de la 6ème DT avant d’enchainer par un nouvel entrainement de division du 12 avril au 7 mai, les trois navires de la 5ème DT étant ensuite à Saint-Nazaire du 8 au 12 mai, à Royan du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain 18 mai 1941 à Brest.

Du 19 mai au 14 juin 1941, le Foudroyant et le Boulonnais sortent pour entrainement de division, le Brestois étant lui au sec dans le bassin Tourville pour subir un grand carénage et ce jusqu’au 15 juin quand il est remis à flot.

Le Foudroyant débarque ses munitions et vidange ses soutes le 15 juin puis remplace le Brestois le lendemain dans le bassin Tourville pour un mois de travaux jusqu’au 18 juillet, travaux concernant une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires (électronique et DCA).

Armé pour essais le 22 juillet, le Foudroyant sort pour essais du 23 au 26 juillet puis pour remise en condition du 28 juillet au 14 août, à chaque fois en compagnie du Brestois, les deux torpilleurs rentrant à Brest le 15 août 1941.

Le Foudroyant et le Brestois vont ensuite participer aux essais et à la remise en condition du Boulonnais, les trois torpilleurs sortant pour les essais du dernier torpilleur nommé du 25 au 28 août et pour sa remise en condition du 30 août au 15 septembre, les trois navires de la 5ème DT rentrant à Brest le lendemain 16 septembre 1941.

Après un entrainement de division du 23 septembre au 18 octobre, les trois torpilleurs de la 5ème DTE effectuent un exercice commun avec la 6ème DTE du 22 octobre au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 3 au 17 décembre, le Foudroyant, le Brestois et le Boulonnais sortant alors pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1941 au 3 janvier 1942.

Après un entrainement de division du 12 janvier au 22 février 1942, les trois navires de la 5ème DTE participe à un entrainement commun à tous les navires de la 2ème flottille du 26 février au 31 mars, date du retour de la 2ème FT à Brest.

Après un entrainement de division du 8 avril au 4 juin 1942, le Foudroyant effectue une école à feux en solitaire du 11 au 21 juin, rentrant à Brest le lendemain 22 juin. Il participe ensuite aux essais (27 au 30 juin) et à la remise en condition (2 au 16 juillet) du Brestois.

Indisponible à son tour du 27 juin au 17 juillet 1942, le Foudroyant sort pour essais du 9 au 12 août et pour remise en condition du 14 au 29 août, à chaque fois en compagnie de ses sister-ship Brestois et Boulonnais.
Les trois torpilleurs effectuent ensuite une véritable croisière dans les ports du littoral Atlantique-Manche. La 5ème DTE fait ainsi escale à Biaritz du 31 août au 3 septembre, La Pallice du 4 au 7 septembre, Lorient 8 au 12 septembre, Cherbourg du 13 au 17 septembre, Dieppe du 18 au 22 septembre, au Havre du 23 au 27 septembre, à Boulogne du 28 au 30 septembre, à Dunkerque du 1er au 4 octobre, à Rouen du 6 au 10 octobre, à Saint-Malo du 12 au 15 octobre avant de rentrer à Brest le 16 octobre 1942.

Le Foudroyant et ses compères Brestois et Boulonnais effectuent du 25 octobre au 24 novembre un entrainement commun avec la 14ème DT, la 5ème DTE rentrant le lendemain 25 novembre.

Le Foudroyant et le Boulonnais sortent pour entrainement du 3 au 27 décembre,les deux torpilleurs faisant escale à Saint Malo du 28 décembre au 2 janvier, rentrant à Brest le 4 janvier 1943 au matin.

Le Foudroyant commence l’année 1943 par un entrainement de division en compagnie de ses compères de la 5ème DTE, les trois torpilleurs s’entrainant ainsi du 12 janvier au 27 février,  rentrant à Brest le 3 mars après une escale à Saint-Malo du 28 février au 2 mars. Il enchaine par un entrainement commun aux 2ème et 5ème DTE et  du 12 mars au 2 mai avant un nouvel entrainement de division du 10 mai au 4 juillet 1943.

Le Foudroyant effectue une école à feux du 10 au 21 juillet, faisant escale à Quimper du 22 au 25 juillet, rentrant à Brest le lendemain 26 juillet. Indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juillet au 17 août, le Foudroyant sort pour essais du 18 au 21 août puis pour remise en condition du 23 août au 7 septembre, à chaque fois en compagnie du Brestois, les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 31 septembre) du Boulonnais, les trois torpilleurs rentrant à Brest le 5 octobre 1943 après une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre.

L’année 1943 se termine pour le Foudroyant et ses deux camarades de la 5ème DTE par un entrainement de division du 12 octobre au 2 décembre, le Foudroyant, le Brestois et le Boulonnais subissant ensuite une  période d’entretien à flot du 4 au 21 décembre 1943, sortant pour essais du 22 au 26 décembre et pour remise en condition du 28 décembre 1943 au 8 janvier 1944.

A la suite de l’entrainement de division du 15 janvier au 13 février 1944, le Brestois est mis en position de complément le 17 février, réduisant la 5ème DTE à deux navires et faisant du Boulonnais le nouveau navire-amiral de la division, cette 5ème DTE new look sortant pour son premier entrainement de division du 24 février au 19 avril 1944.

Ce premier entrainement division est suivit d’un second entrainement de ce type du 1er mai au 15 juin, les deux torpilleurs d’escadre rentrant le lendemain 16 juin à Brest.

Le Foudroyant sort du 23 au 30 juin pour un entrainement de défense aérienne à la mer puis après ravitaillement à Brest le 1er juillet, effectue une école à feux du 2 au 7 juillet, rentrant à Brest le lendemain 8 juillet.

Indisponible du 9 au 30 juillet, le Foudroyant pour essais (31 juillet au 2 août) et remise en condition (4 au 20 août) en compagnie du Boulonnais, les deux torpilleurs rentrant à Brest le 21.

Du 28 août au 28 septembre 1944, le Boulonnais et le Foudroyant effectuent le dernier entrainement de division du premier nommé. Deux jours plus tard, le 30 septembre 1944, le Boulonnais est mis en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 5ème DTE, laissant le Foudroyant hors-rang (son désarmement est prévu pour fin 1945).

Le Foudroyant sort pour entrainement à partir du 7 octobre, effectuant une école à feux du 7 au 15 octobre puis après une escale à Nantes du 16 au 21 octobre, effectue un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 30 octobre avant une nouvelle escale à La Pallice du 31 octobre au 4 novembre, le torpilleur d’escadre rentrant à Brest le lendemain 5 novembre.

Affecté hors-rang au sein du groupement de surveillance de la flotte de l’Atlantique, le Foudroyant sort pour une patrouille dans les atterrages immédiats de Brest du 7 au 17 novembre, patrouille suivie d’une escale à Lorient du 18 au 23 novembre, le torpilleur effectuant ensuite une école à feux du 24 novembre au 2 décembre avant une escale à Saint-Nazaire du 3 au 7 décembre, le torpilleur rentrant à Brest le lendemain 8 décembre 1944.

Le Foudroyant subit alors un grand carénage, étant échoué au bassin Tourville du 15 décembre 1944 au 12 janvier 1945, subissant une remise en état complète, une modernisation de son électronique et un renforcement de la DCA qui passe de quatre canons de 37mm et deux canons de 25mm à huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles modèle 1943.

Remis à flot le 12 janvier 1945, le Foudroyant est armé pour essais le 23 janvier 1945. Il sort pour ses essais officiels du 24 au 27 janvier puis pour remise en condition du 29 janvier au 12 février 1945.

Le 21 février 1945, le Foudroyant quitte Brest pour entrainement dans le Golfe de Gascogne. Il exécute une école à feux du 21 au 27 février, faisant escale à Bordeaux du 28 février au 4 mars avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars, le torpilleur gagnant alors Lorient pour quelques jours d’escale. Reprenant la mer le 17 mars, il s’entraine au combat antisurface du 18 au 27 mars, faisant escale à Quimper du 28 mars au 2 avril, rentrant le lendemain 3 avril à Brest.

Le 12 avril 1945, le torpilleur d’escadre quitte Brest, ravitaille à Cherbourg le 13 avril puis rallie Dunkerque le 14 avril où il embarque douze officiers de marine de réserve de la 1ère Région Maritime (Cherbourg).

Le torpilleur va effectuer une croisière de formation en mer du Nord, le Foudroyant faisant escale à Anvers du 16 au 20 avril, à Rotterdam du 22 au 27 avril, à Oslo du 29 avril au 3 mai, à Bergen du 5 au 8 mai, à Aberdeen du 11 au 15 mai, à Newcastle du 17 au 20 mai, à Londres du 21 au 24 mai, à Douvres du 25 au 28 mai avant de rallier Dunkerque le lendemain 29 mai où les officiers de réserve débarquent.

Le torpilleur quitte la base de l’ELN le 1er juin 1945, effectuant un entrainement commun avec les quatre torpilleurs légers de la 5ème DT  du 1er au 9 juin, les cinq torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 10 au 15 juin, date à laquelle la 5ème DT quitte Cherbourg pour rentrer à Dunkerque.

Du 16 au 23 juin 1945, le Foudroyant manoeuvre avec le patrouilleur Baliste, les deux navires faisant escale à Saint Malo du 24 au 27 juin avant de rentrer dans leurs ports respectifs, le Foudroyant ralliant Brest le 28 juin 1945.

Le Foudroyant est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 19 juillet 1945, sortant pour essais du 20 au 23 juillet puis pour remise en condition du 25 juillet au 8 août, le torpilleur rentrant à Brest le lendemain 9 août 1945.

Le 16 août 1945, le Foudroyant appareille de Brest pour entrainement, toujours au profit d’officiers de réserve, cette fois de la 2ème région maritime.

Le torpilleur d’escadre exécute une école à feux du 16 au 23 août, faisant escale à Nantes du 24 au 29 août avant d’effectuer un entrainement de défense aérienne à la mer du 30 août au 4 septembre puis après un ravitaillement à Lorient le 5 septembre, effectue un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 septembre avec comme plastron le vieil aviso Calais, le Foudroyant rentrant le lendemain 14 septembre 1945 à Brest.

Victime d’une grave avarie le 22 septembre 1945, le Foudroyant est mis en position de complément, mouillé en Penfeld.

Le torpilleur d’escadre Le Foudroyant est officiellement désarmé le 5 décembre 1945.

Il passe au bassin Tourville du 6 au 16 décembre puis est condamné le 17 décembre 1945 sous le numéro Q-22. Il est remorqué à Landevennec le 18 décembre 1945 et mouillé au Dépôt Naval de l’Atlantique.

Le 14 juin 1947, il est prit en remorque par le remorqueur de haute-mer Hippocampe et remorqué à Lorient pour servir de brise-lames afin de protéger le port de Lorient en compagnie de l’ex-pétrolier Garonne, les deux navires créant un plan d’eau protégé à la pointe de l’Espérance.

Il y est toujours en septembre 1948 et comme l’ancien pétrolier, le Q-22 reçoit des pièces de DCA pour protéger la base morbihanaise en l’occurence six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles.

11-Torpilleurs d’escadre (22)

Le Bordelais

Le Torpilleur d'Escadre Bordelais à la mer

Le Torpilleur d’Escadre Bordelais au mouillage

-Le Bordelais est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sis à Bordeaux le 19 novembre 1926 lancé le 23 mai 1928 et admis au service actif le 19 avril 1930.

Le Bordelais est d’abord affecté à la 1ère division de torpilleur puis à partir du 1er juillet 1930 à la 3ème DT. Enfin le 1er octobre est mise sur pied la 11ème DT formée par L’Alcyon, le Bordelais, le Fougueux et le Frondeur.

Le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs passent de quatre à trois bâtiments, le bâtiment placé hors rang entrant en grandes réparations. Le Bordelais quitte ainsi la 11ème DT et rejoint le groupe de complément.

Le 5 juillet 1935, la 2ème flottille est créée à Brest avec les 2ème, 4ème et 6ème DT. La 2ème DT perd ses torpilleurs de type Bourrasque qui sont remplacés par les Bordelais Fougueux et Frondeur.

La guerre d’Espagne entraine la réorganisation des unités de torpilleurs et le Bordelais quitte la 2ème DT pour intégrer la 8ème DT dont il est le navire-amiral avec la Trombe et la Tramontane.

Comme le reste de la 2ème flottille, il participe aux opérations au large de l’Espagne que ce soit dans le cadre de la non-intervention (août 1936-avril 1937) ou du contrôle naval (avril-septembre 1937) ou des opérations de présence jusqu’à la fin du conflit.

Quand éclate la guerre de Pologne, le Bordelais est le navire-amiral de la 8ème DT, une division de torpilleurs intégrée à la 6ème Escadre chargée depuis Oran de compléter le dispositif britannique de sécurisation de cette artère vitale qu’est le détroit de Gibraltar. Jusqu’à la fin du conflit, la 8ème DT va effectuer des patrouilles et des missions d’escorte sans oublier l’entrainement.

Le Bordelais commence l’année 1940 par un entrainement de division jusqu’au 12 février en compagnie de ses compères La Trombe et L’Alcyon. Il enchaine par un entrainement en compagnie de ses deux compères et des torpilleurs de la 9ème DT (Forbin et Basque) du 22 février au 21 mars, les deux divisions faisant escale à Casablanca du 22 au 27 mars avant de rallier Oran le 30 mars 1940 au matin.

Le Bordelais effectue ensuite deux nouveaux entrainement de division, le premier du 8 avril au 15 mai avec une escale à Alger et le second du 22 mai au 25 juin avec une escale à Bône, les trois torpilleurs rentrant à Oran le lendemain 26 juin 1940.

Le Bordelais effectue une école à feu du 2 au 10 juillet, rentrant le lendemain à Oran. Il participe ensuite aux essais (12 au 15 juillet) et à la remise en condition (16 au 26 juillet) de son compère La Trombe.

Le Bordelais est indisponible du 28 juillet au 12 août, sortant pour essais du 13 au 16 août et pour remise en condition du 18 au 30 août, à chaque fois en compagnie de ses compères Trombe et L’Alcyon.
Le 4 septembre 1940, la 8ème DT quitte Oran pour rallier le port de Mers-El-Kébir, son nouveau port d’attache.

Le 12 septembre 1940, la 3ème flottille de torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de division en Méditerranée. Les cinq torpilleurs de la 3ème FT (La Trombe L’Alcyon Bordelais Forbin et Basque) effectuent une école à feux du 12 au 19 septembre, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 20 septembre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 21 au 30 septembre.

Après une escale à Tunis du 1er au 4 octobre, la 3ème FT effectue un entrainement avec la 11ème DT du 5 au 13 octobre, faisant escale à Bizerte  du 14 au 17 octobre, se séparant alors, la 3ème FT rentrant à Mers-El-Kébir le 19 octobre 1940.

Après une période d’entretien à flot du 20 octobre au 5 novembre, les trois torpilleurs de la 8ème DT sortent pour essais du 6 au 9 novembre puis pour remise en condition du 12 au 30 novembre, faisant escale à Alger du 1er au 5 décembre et à Tunis du 6 au 10 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 12 décembre 1940.

Le Bordelais commence l’année 1941 par un entrainement de division qui occupe la 8ème DT du 5 au 21 janvier. Après une escale à Bône du 22 au 25 janvier 1941, le Bordelais, l’Alcyon et la Trombe effectue un entrainement commun avec la 12ème DT venue de Bizerte du 26 janvier au 6 février, les deux divisions faisant escale à Tunis du 7 au 10 février avant de se séparer et de rentrer dans leurs ports respectifs, le Bordelais et ses deux compères de la 8ème DT rentrant à Mers-El-Kébir le 12 février à l’aube.

Le Bordelais et l’Alcyon sortent pour entrainement du 22 février au 2 mars, faisant escale à Tanger du 3 au 8 mars avant un nouvel entrainement (défense aérienne à la mer) du 9 au 21 mars, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 22 mars 1941.

Le 24 avril 1941, la 3ème Flottille de Torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de flottille au large des côtes de l’Afrique du Nord, entrainement qui occupe la 3ème DT du 24 avril au 28 mai. Le Bordelais enchaine ensuite par un entrainement de division avec ses compères Alcyon et Trombe du 7 juin au 8 juillet 1941.

Le Bordelais et l’Alcyon sortent pour entrainement du 15 au 22 juillet, faisant escale à Alger du 23 au 27 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 28 juillet.

Devant prochainement entrer en grand carénage, le Bordelais contrairement à ses deux compères de la 8ème DT ne connait pas de période d’indisponibilité estivale. Le Bordelais sort ainsi pour école à feux du 5 au 12 août, faisant escale à Alger du 13 au 17 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le lendemain 18 août.

Le 22 août 1941, le Bordelais transmet son pavillon de navire-amiral à l’Alcyon avant d’appareiller le lendemain 23 août pour Toulon, le torpilleur d’escadre arrivant à Toulon le lendemain 24 août où il vidange ses soutes et débarque ses munitions.

Il est échoué au bassin Vauban (bassin n°6) du 26 août au 5 octobre 1941 pour une remise en état complète (coque, appareillage propulsif, locaux-vie et locaux-opérations) et une modernisation de ses capacités militaires avec l’installation d’un Asdic, d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée ainsi que d’une DCA moderne avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40.

Le Bordelais est armé pour essais le 15 octobre, sortant pour ses essais réglementaires du 16 au 20 octobre avant d’effectuer sa remise en condition du 22 octobre au 5 novembre, redevenant alors navire-amiral de la 8ème DTE lors de son retour à Mers-El-Kébir.

Le Bordelais sort à nouveau pour entrainement au combat antisurface du 12 au 21 novembre, faisant escale à Alger du 22 au 26 novembre avant de rallier la région toulonnaise pour participer du 28 novembre au 9 décembre à la remise en condition de la Trombe, les deux navires rentrant dans la journée à Mers-El-Kébir.

Le Bordelais et la Trombe sortent pour entrainement du 17 au 27 décembre, se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 28 décembre avant d’appareiller pour les salins d’Hyères où ils arrivent le 30 décembre à l’aube.

Ils s’entrainent au mouillage avant d’être rejoints le 4 janvier 1942 par l’Alcyon qui venait de réaliser du 1er au 3 janvier ses essais post-carénage. Les trois torpilleurs de la 8ème DT sortent donc pour la remise en condition de l’Alcyon du 5 au 20 janvier, faisant escale à Propriano du 21 au 24 janvier avant de rallier Mers-El-Kébir le 25 janvier 1942 dans la soirée.

Le Bordelais et ses deux compères de la 8ème DTE sortent pour une école à feux du 30 janvier au 7 février, rentrant à Mers-El-Kébir le 8 février.

Ils participent ensuite à un exercice commun avec le Basque (9ème DTE) et surtout avec les trois torpilleurs de la 7ème DTE venus de Toulon, les torpilleurs Tornade Tramontane et Typhon arrivant à Mers-El-Kébir le 10 février 1942.

Après un premier exercice du 12 au 22 février, le Basque se ravitaille à Mers-El-Kébir puis rallie Toulon pour subir son grand carénage.

Pendant ce temps, les 7ème et 8ème DTE effectuent une école à feux commune du 24 février au 2 mars, faisant ensuite à Alger du 3 au 8 mars, jour où le Forbin les rejoint après avoir réalisé ses essais post-carénage. Les torpilleurs d’escadre des 7ème et 8ème DTE vont ainsi participer à la remise en condition du Forbin en sortant du 9 au 21 mars, date à laquelle les sept torpilleurs reviennent à Mers-El-Kébir.

Après quelques jours de relâche, le Bordelais et les six autres autres torpilleurs reprennent l’entrainement, cycle d’entrainement qui commence le 26 mars et s’achève le 21 avril à la veille du retour du Basque à Mers-El-Kébir qui venait de réaliser ses essais à la mer.

Le Bordelais, la Trombe, l’Alcyon, le Forbin, la Tornade, le Typhon et la Tramontane vont participer à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai, les huit torpilleurs faisant escale à Tunis du 9 au 14 mai puis à Ajaccio du 16 au 21 mai, effectuant le 22 mai 1942 une parade navale avant de se séparer, la 7ème DTE rentrant à Toulon, les 8ème et 9ème DTE à Mers-El-Kébir.

Le Bordelais sort pour entrainement en compagnie de la Trombe et de l’Alcyon du 27 mai au 8 juin, faisant escale à Alger du 9 au 14 juin avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir le 15 juin 1942.

Le Bordelais sort pour une école à feux du 22 au 30 juin, faisant escale à Bône du 1er au 4 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le lendemain 5 juillet. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 29 juillet 1942, sortant pour essais (30 juillet au 2 août) et pour remise en condition (4 au 17 août) en compagnie de son compère Trombe, les deux torpilleurs se ravitaillant à Toulon avant de rallier les salins d’Hyères.

Ils sont rejoints le 24 août par l’Alcyon qui venait de réaliser ses essais à la mer, les trois torpilleurs d’escadre sortant pour la remise en condition de l’Alcyon du 25 août au 8 septembre, faisant escale à Sète du 9 au 13 septembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 15 septembre à l’aube.

Du 22 septembre au 20 octobre, le Bordelais effectue un entrainement de division avec ses deux compères de la 8ème DTE. Arrivés à Tunis le 21 octobre, ils sont rejoints le lendemain 22 octobre par les deux torpilleurs de la 9ème DTE (Basque et Forbin) pour un exercice commun du 23 octobre au 15 novembre, les cinq torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 17 novembre 1942.

Les trois torpilleurs de la 8ème DTE effectuent une période d’entretien à flot du 18 novembre au 5 décembre 1942, le Bordelais et ses deux compères sortant pour essais du 6 au 9 décembre puis pour remise en condition du 11 au 22 décembre, restant au port jusqu’à la fin de l’année.

Le Bordelais commence l’année 1943 par un entrainement de division en compagnie de l’Alcyon et de la Trombe et ce du 7 au 29 janvier 1943.

Le 9 février 1943, les 1ère et 7ème DTE ainsi que Le Fortuné arrivent à Mers-El-Kébir pour un exercice commun avec les 8ème et 9ème DTE, exercice mené du 10 février au 3 mars 1943, faisant escale à Ajaccio du 4 au 7 mars avant de rentrer dans leurs ports respectifs le 8 mars 1943.

Le torpilleur Trombe est placé en position de complément le 15 mars 1943, une antichambre d’un désarmement qui est imminent, réduisant donc la 8ème DTE à deux unités.

Le Bordelais  et l’Alcyon sortent pour entrainement de division du 22 mars au 11 mai 1943, entrainement marqué par des escales à Sète, à Port-Vendres et à Bonifacio. Le Bordelais enchaine ensuite par un entrainement commun avec son compère L’Alcyon et ses deux sister-ships Forbin et Basque du 20 mai au 25 juin 1943.

Le Bordelais sort pour entrainement du 2 au 12 juillet, faisant escale à Alger du 13 au 16 juillet avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 juillet au 8 août, sortant pour essais (9 au 12 août) et pour remise en condition (14 août au 2 septembre) en compagnie de son compère L’Alcyon.

Du 10 septembre au 31 octobre, le Bordelais effectue avec l’Alcyon un entrainement de division avant d’enchainer par un entrainement commun avec la 9ème DTE, les TE Bordelais L’Alcyon Basque et Forbin manœuvrant ensemble du 7 novembre au 15 décembre 1943.

Le Bordelais sort pour entrainement du 20 au 29 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir où il reste jusqu’au 5 janvier 1944 quand il sort pour une école à feux jusqu’au 12 janvier, rentrant le lendemain 13 janvier 1944 à Mers-El-Kébir.

Dès le lendemain, il quitte son port nord-africain pour rallier Toulon le 15 janvier, vidangeant ses soutes et débarquant ses munitions. Il est ensuite échoué dans le bassin Vauban n°6 du 16 janvier au 11 février 1944 pour une remise en état complète.

Armé pour essais le 28 février, le Bordelais sort pour essais (29 février au 2 mars) et pour remise en condition (4 au 14 mars) en compagnie de l’Alcyon et du Forbin, les trois torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 15 mars 1944.

Le Bordelais et L’Alcyon sortent pour entrainement de division du 22 mars au 8 mai 1944 avant d’enchainer par les essais et à la remise en condition du Forbin en compagnie du Basque et ce du 9 au 12 mai (essais) et du 14 au 31 mai (remise en condition), les quatre torpilleurs faisant escale à Propriano du 1er au 5 juin avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944.

Le Bordelais sort pour entrainement au combat antisurface du 13 au 21 juin, faisant escale à Alger du 22 au 26 juin, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir. Il est indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 29 juin au 19 juillet, sortant pour essais du 20 au 23 juillet et pour remise en condition du 25 juillet au 8 août à chaque fois en compagnie de L’Alcyon.

Le Bordelais sort en compagnie de L’Alcyon pour un entrainement de division du 15 août au 16 octobre 1944 avant d’enchainer par un entrainement commun avec la 9ème DTE du 24 octobre au 25 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Le Bordelais et l’Alcyon quittent Mers-El-Kébir pour entrainement du 5 au 12 janvier 1945, effectuant des écoles à feux et des lancements de torpilles, faisant escale à Alger du 13 au 17 janvier avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 18 janvier.

L’Alcyon est mis en position de complément le 19 janvier 1945 ce qui entraine la dissolution de la 8ème DTE, le Bordelais restant hors rang bien qu’un temps on envisagea de l’intégrer à la 9ème DTE.

Le Bordelais subit une période d’entretien à flot du 20 janvier au 4 février, sortant pour essais du 5 au 8 février et pour remise en condition du 10 au 25 février, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 26 février 1945.

Le 7 mars 1945, Le Bordelais appareille en compagnie de la 9ème DTE pour un entrainement de division avec une école à feux du 7 au 13 mars, un ravitaillement à Mers-El-Kébir le 14 mars avant un entrainement au combat antisurface du 15 au 23 mars, les trois torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le 24 mars 1945.

Le Bordelais sort pour école à feux du 29 mars au 3 avril. Le lendemain 4 avril, la 9ème DTE est dissoute pour affecter les Forbin et Basque à la protection du cuirassé Alsace. Cela entraine la dissolution de la 3ème FT.

Le Bordelais sort à nouveau pour un entrainement au combat antisurface du 7 au 15 avril, faisant escale à Alger du 16 au 20 avril avant une nouvelle école à feux du 21 au 28 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le 29 avril 1945.

Le 1er mai 1945, le Bordelais est mis en position de complément à Mers-El-Kébir, antichambre de son désarmement. Le 4 juin 1945, le Bordelais rallie Toulon où il est mouillé dans la Darse Vieille, lieu où sont mouillés les navires en position de complément.

Le torpilleur d’escadre Bordelais est officiellement désarmé le 1er juillet 1945. Il passe au bassin du 2 au 12 juillet puis est condamné le 16 juillet 1945 sous le numéro Q-20 puis remorqué au cimetière naval du Bregaillon connu officiellement sous le nom de Dépôt Naval de la Méditerranée (DNM). Il est y toujours mouillé en septembre 1948 quand éclate le second conflit mondial.

11-Torpilleurs d’escadre (21)

Le Boulonnais

Le torpilleur d'escadre Le Boulonnais à la mer

Le torpilleur d’escadre Le Boulonnais à la mer

-Le Boulonnais est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen le 4 mai 1926 lancé le 1er juin 1927 et admis au service actif  le 13 août 1929.

A son admission au service actif, il est affecté en Méditerranée à la 1ère division de torpilleur. Il connait des débuts difficiles puisqu’il s’échoue une première fois le 25 septembre 1929 sur la plage des Bormettes puis aborde son sister-ship Brestois pour éviter un nouvel échouage.

Le 1er octobre 1930 est mise sur pied la 9ème division de torpilleurs composée du Foudroyant, du Brestois, du Forbin et du Boulonnais mais le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs sont réduites à trois navires. Le Boulonnais rejoint ensuite la 7ème DT le 15 août 1933 puis la 3ème DT formée également avec le Brestois et Le Fortuné à partir du 1er novembre 1935.

Le déclenchement de la guerre d’Espagne et les servitudes imposées à la marine nationale entraine une nouvelle réorganisation des unités de torpilleurs.

C’est ainsi que le 15 août 1936, le Boulonnais quitte Toulon en compagnie du Brestois pour former une 5ème DT à Brest en compagnie du Foudroyant déjà sur place.

Le 21 septembre 1937, la 5ème DT quitte Brest pour Casablanca où elle restera déployée trois mois, effectuant des rotations sur Tanger, renforçant ainsi l’action de L’Adroit et de La Railleuse. Le Boulonnais rentre à Brest en janvier 1938, continuant néanmoins ses missions de présence au large de l’Espagne.

La 5ème DT revient à Brest au printemps 1938 mais va donc rester engagée dans la guerre d’Espagne jusqu’à la victoire nationaliste au printemps 1939.

Quand éclate la guerre de Pologne le 3 septembre 1939, le Boulonnais appartient toujours à la 5ème DT en compagnie du Brestois (Al) et du Foudroyant. Comme les autres navires de la 2ème flottille de torpilleurs, les unités de la 5ème DT vont passer les trois mois de ce conflit à escorter les convois.

La 5ème DT commence l’année 1940 par un entrainement de division qui occupe la division du 7 au 30 janvier avant une série d’escales à Cherbourg, au Havre et à Dunkerque suivit d’un nouvel entrainement du 16 février au 5 mars, le Boulonnais et ses deux compères rentrant à Brest le 7 mars 1940 à l’aube.

La 5ème DT est à nouveau à la mer pour entrainement du 15 mars au 5 avril, faisant ensuite escale à Saint Nazaire du 6 au 10 avril, à Nantes du 11 au 15 avril, à Royan du 17 au 21 avril, à Hendaye du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 29 avril 1940.

Le 10 mai 1940, la 5ème DT quitte Brest pour Lorient où la division arrive dans la soirée pour participer à un exercice en compagnie de la 14ème DT jusqu’au 2 juin, la division ralliant Brest le lendemain.

Alors que le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Boulonnais et le Foudroyant sortent pour une école à feux du 10 au 18 juin, se ravitaillant à Lorient le 19 juin avant un nouvel entrainement du 20 au 23 juin, date du retour des deux torpilleurs à Brest.

Le Boulonnais participe ensuite aux essais (25 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 15 juillet) du Brestois.

Il est ensuite indisponible à son tour du 16 juillet au 6 août, sortant pour essais du 7 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 26 août, à chaque fois en compagnie du Brestois et du Foudroyant, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 27 au 30 août, au Havre du 1er au 5 septembre, à Boulogne du 7 au 11 septembre, à Anvers du 13 au 17 septembre, à Saint Malo du 19 au 23 septembre avant de rentrer à Brest le 24 septembre 1940.

Du 1er au 31 octobre, la 5ème DT effectue un exercice commun avec la 3ème DEL, exercice marqués par deux escales à La Pallice et à Lorient, les sept navires rentrant à Brest le lendemain.

C’est ensuite le dernier entrainement de division de l’année qui voit les torpilleurs Boulonnais, Brestois et Foudroyant sortir du 8 novembre au 16 décembre, exercice marqué par des escales à Cherbourg, au Havre et à Boulogne.

Le 7 janvier 1941, la 5ème DT sort pour son premier entrainement de division de l’année qui  à lieu du 7 janvier au 4 février, en compagnie notamment de la 11ème DT du 24 janvier au 4 février, les deux divisions faisant escale à Rouen du 5 au 8 février, à Calais du 9 au 13 février, à Douvres du 14 au 20 février avant de se séparer à la hauteur de Cherbourg le 21 février, la 5ème DT rentrant le 22 février 1941 à Brest.

La 5ème DT sort à nouveau pour entrainement mais cette fois au large d’Ouessant et ce du 28 février au 10 mars, faisant escale à Lorient du 11 au 15 mars avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 20 mars au 5 avril, le Boulonnais participe à un entrainement de flottille en compagnie des 2ème et 4ème DT et du Mistral de la 6ème DT.

Le 12 avril 1941, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement réalisé dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 7 mai, les trois navires de la 5ème DT étant ensuite à Saint-Nazaire du 8 au 12 mai, à Royan du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain 18 mai 1941 à Brest.

Le 19 mai, le Boulonnais devient navire-amiral de la 5ème DTE en remplacement du Brestois qui entre en grand carénage. Le nouveau «chef» de la division sort en compagnie du Foudroyant pour une école à feux du 24 mai au 1er juin, faisant escale à Lorient du 2 au 5 juin avant un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 juin, rentrant le lendemain  à Brest.

Alors que le Foudroyant à remplacé le Brestois dans le bassin Tourville, le Boulonnais participe du 20 au 23 juin aux essais post-carénage du Brestois puis du 25 juin au 9 juillet à sa remise en condition, le Brestois redevenant alors navire-amiral de la 5ème DTE.

Le Boulonnais et le Brestois sortent pour une école à feux du 12 au 17 juillet, rentrant à Brest dans la journée, l’un pour participer aux essais et à la remise en condition du Foudroyant (Brestois) et l’autre pour un grand carénage (Boulonnais).

Le 18 juillet 1941, le Boulonnais débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le lendemain au bassin Tourville. Au sec jusqu’au 22 août, il subit une remise en état complète de la coque, de l’appareil propulsif, des locaux-vie mais également une modernisation de ses capacités militaires.

Il reçoit ainsi un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée et surtout une DCA digne de ce nom avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples, remplaçant avantageusement les pièces plus anciennes.

Armé pour essais le 25 août, il est à la mer pour les essais post-carénage du 25 au 28 août en compagnie de ses compères Brestois et Foudroyant qui participent également du 30 août au 15 septembre, les trois navires de la 5ème DT rentrant à Brest le lendemain 16 septembre 1941.

Après un entrainement de division du 23 septembre au 17 octobre (escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 octobre, retour à Brest le 18), le Boulonnais participe avec ses deux compères de la 5ème DTE à un entrainement commun avec la 6ème DTE et ce du 22 octobre au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 3 au 17 décembre, le Boulonnais et ses deux compères sortent alors pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1941 au 3 janvier 1942.

L’année 1942 commence pour le Boulonnais par un entrainement de division, la 5ème DTE sortant du 12 janvier au 22 février 1942, date de son retour à Brest. Les trois torpilleurs de la 5ème DTE enchainent ensuite par un entrainement de flottille du 26 février au 31 mars 1942.

Le Boulonnais reprend la mer le 8 avril 1942 quand la 5ème DTE quitte Brest pour un nouvel entrainement de division, entrainement ayant le Golfe de Gascogne pour cadre et ce du 8 avril au 4 juin 1942 avec des escales à Lorient, La Pallice et à Biaritz.

Le Boulonnais sortant pour une école à feux du 11 au 21 juin, faisant escale à Lorient du 22 au 25 juin avant de rentrer le lendemain à Brest. Il est ensuite indisponible du 27 juin au 17 juillet, sortant pour essais du 18 au 21 juillet et pour remise en condition du 23 juillet au 7 août en compagnie du Brestois, les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 29 août) du Foudroyant.

Les trois torpilleurs effectuent ensuite une véritable croisière dans les ports du littoral Atlantique-Manche. La 5ème DTE fait ainsi escale à Biaritz du 31 août au 3 septembre, La Pallice du 4 au 7 septembre, Lorient 8 au 12 septembre, Cherbourg du 13 au 17 septembre, Dieppe du 18 au 22 septembre, au Havre du 23 au 27 septembre, à Boulogne du 28 au 30 septembre, à Dunkerque du 1er au 4 octobre, à Rouen du 6 au 10 octobre, à Saint-Malo du 12 au 15 octobre avant de rentrer à Brest le 16 octobre 1942.

Le 25 octobre 1942, la 5ème DTE quitte Brest et rallie Lorient le 26 octobre pour un entrainement commun avec la 14ème DT et ce du 25 octobre au 24 novembre, la 5ème DTE rentrant à Brest le lendemain.

Alors que le Brestois victime d’une avarie mécanique est indisponible, le Boulonnais et le Foudroyant sortent pour entrainement du 3 au 13 décembre, faisant escale à Cherbourg du 14 au 19 décembre avant une école à feux du 20 au 27 décembre, les deux torpilleurs faisant escale à Saint-Malo du 28 décembre au 2 janvier, rentrant à Brest le 4 janvier 1943 au matin.

Le 12 janvier 1943, la 5ème DTE quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année qui occupe le Boulonnais et ses deux compères du 12 janvier au 27 février, les trois torpilleurs d’escadre, rentrant à Brest le 3 mars après une escale à Saint-Malo du 28 février au 2 mars.

Le 12 mars 1943, les 2ème et 5ème DTE quittent Brest, ces deux divisions qui sont les deux dernières encore active au sein de la 2ème flottille vont manoeuvrer ensemble jusqu’au 2 mai, date de leur retour à Brest.

Le 10 mai 1943, la 5ème DTE sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement qui l’occupe du 10 mai au 3 juillet, date à laquelle le Boulonnais, le Foudroyant et le Brestois rentrent à Brest.

Le Boulonnais sort seul pour entrainement du 10 au 19 juillet, rentrant à Brest le lendemain 20 juillet. Il participe ensuite aux essais (27 au 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 16 août) du Brestois.

Le Boulonnais est ensuite indisponible du 18 août au 8 septembre 1943, sortant pour essais du 9 au 12 septembre et pour remise en condition du 14 au 31 septembre en compagnie du Brestois et du Foudroyant, les trois torpilleurs rentrant à Brest le 5 octobre 1943 après une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre.

Du 12 octobre au 3 décembre 1943, les torpilleurs d’escadre Boulonnais, Brestois et Foudroyant sortent pour un entrainement de division, le dernier de l’année. Rentrés à Brest, les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 décembre 1943, sortant pour essais du 22 au 26 décembre et pour remise en condition du 28 décembre 1943 au 8 janvier 1944.

Le 15 janvier 1944, la 5ème DTE sort pour son dernier entrainement de division dans sa configuration actuelle, entrainement qui l’occupe du 16 janvier au 12 février, la division rentrant à son port d’attache le lendemain.

Le 17 février 1944, le Brestois transmet son pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE au Boulonnais et est mis en position de complément, mouillé au fond de la Penfeld.

Le 24 février 1944, la 5ème DTE (réduite aux seuls Boulonnais et Foudroyant) quittent Brest pour un entrainement de division. Après une école à feux du 25 février au 3 mars, les deux torpilleurs font escale à Lorient du 4 au 8 mars, les deux torpilleurs d’escadre effectuant ensuite un entrainement au combat antisurface du 9 au 21 mars.

Après une escale à La Pallice du 22 au 27 mars, les deux torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 mars au 4 avril, se ravitaillant à Lorient le 5 avril avant un grand exercice de synthèse jusqu’au 19 avril date à laquelle les deux torpilleurs rentrent à Brest.

Le 1er mai 1944, le Boulonnais et le Foudroyant reprennent la mer pour un nouvel entrainement de division en Manche. Ils réalisent une école à feux du 1er au 10 mai, font escale à Cherbourg du 11 au 15 mai avant un entrainement au combat antisurface du 16 au 27 mai. Après une escale au Havre du 28 mai au 1er juin et à Calais du 2 au 7 juin, les deux torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 15 juin, rentrant le lendemain 16 juin à Brest.

Le Boulonnais est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juin au 8 juillet, sortant pour essais du 9 au 12 juillet puis pour remise en condition du 14 au 29 juillet. Il participe ensuite aux essais (31 juillet au 2 août) et à la remise en condition (4 au 20 août) du Foudroyant, les deux torpilleurs rentrant à Brest le 21.

Le 28 août 1944, le Boulonnais et le Foudroyant quittent pour le dernier entrainement de division du premier nommé. Après une école à feux du 28 août au 3 septembre, les deux torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 4 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 5 au 13 septembre, faisant escale à La Pallice du 14 au 18 septembre, le Boulonnais et le Foudroyant effectuant un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, rentrant à Brest le lendemain 28 septembre 1944.

Le 30 septembre 1944, le Boulonnais est mis en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 5ème DTE, laissant le Foudroyant hors-rang (son désarmement est prévu pour fin 1945).

Mouillé dans la Penfeld à proximité de la cale du Point du Jour, le torpilleur attend que son sort définitif soit décidé. Soit un désarmement immédiat soit un réarmement comme torpilleur, navire-école ou navire-auxiliaire.

Le torpilleur d’escadre Boulonnais est officiellement désarmé le 15 décembre 1944.

Il passe au bassin Tourville du 27 décembre 1944 au 7 janvier 1945 puis est condamné sous le numéro Q-18. Il est ensuite remorqué à Landevennec où il est mouillé à partir du 10 janvier 1945.

Il y est toujours en septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (6)

L’Ouragan

Le torpilleur d'escadre L'Ouragan

Le torpilleur d’escadre L’Ouragan

-L’Ouragan est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) installés à Caen le 7 septembre 1923 lancé le 6 décembre 1924 et armé pour essais le 1er décembre 1925.

Il entre en armement pour essais le 1er octobre 1926, la clôture d’armement est prononcée le 19 janvier 1927 et l’Ouragan est admis au service actif le 15 septembre 1927.

A son admission au service actif, l’Ouragan est affecté à la 1ère escadre (Méditerranée) et plus précisément au sein de la 1ère escadrille de la 1ère flottille, escadrille composée des torpilleurs Tempête Simoun Orage Bourrasque et Ouragan. L’Ouragan reste dans cette unité jusqu’au 31 octobre 1930.

Le 1er mars 1929, le terme escadrille est remplacé par le terme Division et le terme flottille devient Escadrille ce qui ne change pas grand chose à la position de l’Ouragan qui est toujours dans la même division et dans la même escadrille.

Du 1er novembre 1930 au 31 août 1932, l’Ouragan est affecté au groupe de complément de la flottille des torpilleurs de la 1ère escadre en compagnie des Bourrasque et Orage. Cette première division est affectée au secteur de Brest en remplacement des torpilleurs plus anciens notamment les «japonais».

Le 1er octobre 1934, la 1ère DT retrouve à l’escadre et devient à cette occasion la 2ème DT avec pour un temps L’Adroit, l’Orage, l’Ouragan et le Bourrasque mais le 1er septembre 1935, ces navires sont affectés au groupe de complément.

Peu verni, l’Ouragan est endommagé à plusieurs reprise, encastrant le quai Noël le 29 juin 1932 et étant en réparations à Toulon jusqu’à la fin du mois de septembre. Un an plus tard, le 27 octobre, il aborde l’Orage  au cours d’un exercice de nuit ce qui impose des réparations à Cherbourg jusqu’en juillet 1934 et en janvier 1935, il est endommagé par une de ses propres torpilles.

A partir du 15 août 1936, les unités du groupe de complément sont endivisionnés, l’Ouragan formant la 4ème division de torpilleurs (4ème DT) avec le Bourrasque et l’Orage, cette division étant déployée en Méditerranée de mars 1938 à avril 1939 quand la fin du conflit permet aux trois torpilleurs de rentrer à Brest.

Quand la guerre de Pologne éclate le 3 septembre 1939, la Flotte de l’Atlantique est réorganisée en deux forces : la Force de Raid avec les navires les plus rapides pour mener des raids contre les navires allemands engagés dans la guerre de course et les Forces Maritimes de l’Ouest (FMO) qui sous l’autorité d’Amiral-Ouest sont chargées de l’escorte des convois entre l’Angleterre, Brest, Gibraltar et Casablanca, les torpilleurs ralliant les FMO.

L’Ouragan et l’Orage sortent pour entrainement du 9 au 17 janvier 1940 avant de participer aux essais et à la remise en condition du Bourrasque, respectivement du 25 au 28 janvier et du 30 janvier au 9 février.

Le 16 février 1940, la 4ème DT quitte Brest pour un entrainement de division jusqu’au 4 mars. Ils font ensuite escale à Lorient du 5 au 10 mars, à  Saint-Nazaire du 11 au 15 mars, à Royan du 16 au 20 mars, à Hendaye du 21 au 24 mars avant de rentrer à Brest le 26 mars 1940.

Le 2 avril 1940, l’Ouragan et ses sister-ship Orage et Bourrasque quittent Brest pour rallier le lendemain 3 avril le port de Lorient où ils retrouvent la 14ème DT pour entrainement du 4 avril au 8 mai, rentrant à Brest le lendemain.

L’Ouragan et ses deux compères de la 4ème DT effectuent une école à feux au large d’Ouessant du 16 au 23 mai, faisant escale à Saint-Malo du 24 au 30 mai avant de rentrer à Brest le lendemain 31 mai 1940.

L’Ouragan effectue une école à feux du 3 au 12 juin, rentrant à Brest le lendemain 13 juin. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 5 juillet et pour remise en condition du 7 au 16 juillet à chaque fois en compagnie du Bourrasque,  les deux torpilleurs disponibles de la 4ème DT participant ensuite aux essais (18 au 21 juillet) et à la remise en condition (23 juillet au 7 août) de l’Orage, les trois torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Avant d’entrer dans un cycle de grand carénage, la 4ème DT effectue un entrainement de division du 15 août au 2 septembre, rentrant à Brest le lendemain.

La réorganisation de septembre 1940 rattache le Bourrasque, l’Orage et l’Ouragan, les trois navires de la 4ème DT à la 1ère Escadre au sein de la 2ème flottille de torpilleurs.

Le 14 septembre,  l’Ouragan et l’Orage _navire-amiral intérimaire de la 4ème DT_ sortent pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 9 octobre, faisant escale à Saint-Nazaire du 10 au 14 avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le 21 octobre 1940, le torpilleur Ouragan est échoué dans le bassin n°1 (dit aussi bassin Tourville) pour une remise en état complète, la modernisation de la DCA devant attendre la disponibilité de pièces modernes. Il reçoit néanmoins un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée.

Le 10 décembre 1940, l’Ouragan quitte le bassin Tourville, étant remplacé dès le lendemain par l’Orage. Il sort pour essais (17 au 21 décembre) et pour remise en condition (23 décembre au 9 janvier) en compagnie du Bourrasque, les deux navires faisant escale à Saint-Malo du 10 au 15 janvier et à Cherbourg du 16 au 21 janvier, rentrant à Brest le 23 janvier 1941.

Le 27 janvier 1941, l’Ouragan participe avec le Bourrasque aux essais (28 au 31 janvier) et à la remise en condition (2 au 16 février) de l’Orage qui venait de subir un grand carénage.  Les trois torpilleurs d’escadre rentrent à Brest le lendemain.
Du 24 février au 8 mars, la 4ème DT sort pour entrainement avec le cuirassé Courbet, les quatre navires faisant escale à Saint-Nazaire du 8 au 12 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 13 mars 1941.

Le 20 mars 1941, la 2ème Flottille de torpilleurs quitte Brest pour un entrainement de grande ampleur qui occupe les torpilleurs du 20 mars au 4 avril qui rentrent tous à Brest le lendemain.

Après une période d’entretien à flot du 6 au 17 avril, l’Ouragan et les deux autres torpilleurs de la 4ème DT sortent pour essais et remise en condition du 18 au 30 avril, date de leur retour à Brest.

La 4ème DTE effectue alors un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne du 8 mai au 5 juin, l’Ouragan, l’Orage et le Bourrasque rentrant à Brest le lendemain 6 juin 1941.

L’Ouragan sort pour une école à feux en solitaire au large de Quiberon du 13 au 19 juin, rentrant à Brest le lendemain 20 juin. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juin au 18 juillet, sortant pour essais (19 au 21 juillet) et pour remise en condition (22 juillet au 4 août) en compagnie du Bourrasque et de l’Orage.

Le 8 août 1941, le Bourrasque transmet son pavillon de navire-amiral de la 4ème DTE à son sister-ship Orage. Il est le même jour placé en position de complément et entame le processus qui doit conduire à son désarmement.

La 4ème DTE est donc désormais réduite à deux unités, les Ouragan et Orage. La 4ème DTE sort pour un entrainement de division du 12 août au 27 septembre, les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le lendemain 28 septembre 1941.

Alors que l’Orage est indisponible, l’Ouragan sort pour un entrainement en solitaire du 7 au 22 octobre, effectuant des écoles à feux antisurface et antiaériennes (contre des cibles remorquées, exercice différent d’un exercice DAM) et des lancements réels et simulés, l’Orage faisant escale à Lorient du 23 au 28 octobre avant de participer aux essais  de l’Ouragan du 29 octobre au 2 novembre puis à sa remise en condition du 4 au 18 novembre 1941.

La 4ème DTE effectuant ensuite un entrainement de division du 25 novembre au 29 décembre 1941, date de leur retour à Brest.

L’Ouragan et l’Orage effectuent un dernier entrainement de division du 7 au 16 janvier, faisant escale à Saint-Malo du 17 au 22 janvier avant de rallier Brest le lendemain 23 janvier 1942.

Le 27 janvier 1942, l’Orage est mis en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 4ème DTE,  l’Ouragan étant désormais navire-amiral de la 2ème Flottille de Torpilleurs. L’Ouragan sort pour entrainement du 1er au 15 février, faisant escale à Saint-Malo du 16 au 20 février avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le 26 février 1942, la 2ème flottille de torpilleurs appareille de Brest pour un importante exercice dans l’Atlantique. L’Ouragan, navire hors-rang et navire-amiral de la 2ème FT est le premier à appareiller suivit par les 2ème, 5ème et 6ème DTE au complet.

Ce sont donc au total dix torpilleurs d’escadre (2ème DTE Fougueux Frondeur L’Adroit 5ème DTE Brestois Foudroyant Boulonnais 6ème DTE Cyclone Siroco Mistral plus l’Ouragan) qui vont manoeuvrer ensemble.

Après un exercice de navigation de combat du 26 février au 1er mars, les dix torpilleurs se ravitaillent à Cherbourg le 2 mars avant d’enchainer par une école à feux du 3 au 7 mars, une escale au Havre du 8 au 10 mars, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 11 au 17 mars, une escale à Boulogne du 18 au 20 mars, une exercice de synthèse du 21 au 30 mars, rentrant le 31 à Brest.

L’Ouragan sort en solitaire pour entrainement à partir du 4 avril, effectuant une école à feux du 4 au 12 avril, se ravitaillant à Lorient le 13 avril avant d’effectuer un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 25 avril, faisant escale à Royan du 26 au 30 avril avant un entrainement au combat antisurface du 1er au 8 mai, date de son retour à Brest.

Le 15 mai, l’Ouragan sort en compagnie des torpilleurs d’escadre de la 2ème DTE (Fougueux Frondeur L’Adroit) pour un exercice commun, les quatre torpilleurs effectuant une école à feux du 15 au 23 mai, se ravitaillant à Lorient le 24 mai avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 25 mai au 2 juin.

Les quatre torpilleurs d’escadre font escale à La Pallice du 3 au 7 juin avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 20 juin, les quatre torpilleurs faisant escale à Bordeaux du 21 au 27 juin avant de rallier Brest le lendemain.

Après une école à feux du 5 au 12 juillet 1942, l’Ouragan va mouiller en baie de Douarnenez du 13 au 22 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 23 juillet.

Il effectue une sortie pour combat antisurface du 1er au 14 août, effectuant une ultime escale à Royan du 15 au 20 août, rentrant à Brest le lendemain 21 août.

Le 22 août, l’Ouragan est mis en position de complément, cessant d’être navire-amiral de la 2ème FT, rôle dans lequel il n’est pas remplacé. Il passe au bassin (bassin Tourville) du 2 au 12 septembre 1942.

Le torpilleur d’escadre Ouragan est officiellement désarmé le 13 septembre 1942. Il est condamné le 14 septembre sous le numéro de Q-05.

Mouillé en rade de Brest, il est remorqué à Lanvéoc-Poulmic pour servir de ponton-caserne en compagnie du Q-01 (ex-Bourrasque), étant toujours en place en septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (5)

L’Orage

Le torpilleur d'escadre Orage à la mer

Le torpilleur d’escadre Orage à la mer

-L’Orage est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen le 20 août 1923 lancé le 30 août 1924 et armé pour essais le 1er août 1925.

Il entre en armement définitif le 1er septembre 1926, la clôture d’armement est prononcée le 1er octobre 1926 et son admission au service actif le 19 janvier 1927.

A son admission au service actif, l’Orage est affecté à la 1ère escadrille de la 1ère flottille, la 1ère escadrille devenant 1ère DT le 1er mars 1929. Du 1er novembre 1930 au 31 août 1932, l’Orage est affecté au groupe de complément de la flottille des torpilleurs de la 1ère escadre en compagnie des Bourrasque et Ouragan. Cette première division est affectée au secteur de Brest en février 1932.

Le 1er octobre 1934, la 1ère DT retrouve à l’escadre et devient la 2ème DT avec pour un temps L’Adroit, l’Orage, l’Ouragan et le Bourrasque mais le 1er septembre 1935, ces navires sont affectés au groupe de complément.

A partir du 15 août 1936, les unités du groupe de complément sont endivisionnés, l’Orage formant la 4ème division de torpilleurs avec le Bourrasque et l’Ouragan.

En mars 1938, la 4ème DT (Bourrasque Ouragan et Orage) quitte Brest pour la Méditerranée afin de renforcer la présence française dans cette zone troublée par la guerre d’Espagne qui s’achève en avril 1939 et la 4ème DT peut regagner la Bretagne.

Quand la seconde guerre mondiale éclate le 3 septembre 1939, la Flotte de l’Atlantique est réorganisée en deux forces : la Force de Raid avec les navires les plus rapides pour mener des raids contre les navires allemands engagés dans la guerre de course et les Forces Maritimes de l’Ouest (FMO) qui sous l’autorité d’Amiral-Ouest sont chargées de l’escorte des convois entre l’Angleterre, Brest, Gibraltar et Casablanca.

Le 8 janvier 1940, la 4ème DT aurait du appareiller pour une école à feux mais le Bourrasque est victime d’une avarie et doit rester à Brest le temps que l’équipage et les ouvriers de l’Arsenal ne réparent l’avarie. Cela n’empêche l’Orage et l’Ouragan de sortir pour un entrainement en duo du 9 au 17 janvier, entrainement mêlant école à feux, lancement de torpilles, lutte contre les avaries………. .

Rentré à Brest le lendemain 18 janvier 1940, les deux torpilleurs «valides» de la 4ème DT sortent pour les essais et la remise en condition du Bourrasque, respectivement du 25 au 28 janvier et du 30 janvier au 9 février.

Le 16 février 1940, la 4ème DT quitte Brest pour un entrainement de division qui occupe la division jusqu’au 4 mars. Ils font ensuite escale à Lorient du 5 au 10 mars, à  Saint-Nazaire du 11 au 15 mars, à Royan du 16 au 20 mars, à Hendaye du 21 au 24 mars avant de rentrer à Brest le 26 mars 1940.

Le 2 avril 1940, l’Orage et ses sister-ship Bourrasque et Ouragan quittent Brest pour rallier le lendemain 3 avril le port de Lorient où ils retrouvent la 14ème DT. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 4 avril au 8 mai, faisant escale à Nantes du 23 au 30 avril. Ils rentrent à Brest le 9 au matin.

L’Orage et ses deux compères de la 4ème DT effectuent une école à feux au large d’Ouessant du 16 au 23 mai, faisant escale à Saint-Malo du 24 au 30 mai avant de rentrer à Brest le lendemain 31 mai 1940.

L’Orage sort pour un entrainement  du 5 au 12 juin, faisant escale à Lorient du 13 au 15 juin avant de participer aux essais (16 au 19 juin) et à la remise en condition (21 au 30 juin) du Bourrasque qui sortait de sa traditionnelle période d’indisponibilité estivale.

Il est indisponible du 2 au 17 juillet 1940, sortant pour essais (18 au 21 juillet) et pour remise en condition (23 juillet au 7 août) en compagnie de ses compères Bourrasque et Ouragan, les trois torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 8 août 1940.

Avant d’entrer dans un cycle de grand carénage, la 4ème DT effectue un entrainement de division qui occupe l’Orage et ses deux compères du 15 août au 2 septembre, rentrant à Brest le lendemain après notamment à Saint-Nazaire du 23 au 27 août.

La réorganisation de septembre 1940 rattache le Bourrasque, l’Orage et l’Ouragan, les trois navires de la 4ème DT à la 1ère Escadre au sein de la 2ème flottille de torpilleurs en compagnie des 2ème, 5ème et 6ème DT.

Les trois navires de la  4ème DT vont alors subir un grand carénage, un grand carénage destiné à une remise en état complète. Le 7 septembre, le Bourrasque qui est le premier à y passer, transmet son pavillon de navire-amiral de la 4ème DT à l’Orage.

Le 14 septembre, l’Orage et l’Ouragan sortent pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui occupe les deux torpilleurs du 14 septembre au 9 octobre, faisant escale à Saint-Nazaire du 10 au 14 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain.

L’Orage  effectue une école à feux du 18 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain. Il sort ensuite pour les essais (2 au 5 novembre) et pour la remise en condition (7 au 21 novembre) du Bourrasque. Le 22 novembre 1940, le Bourrasque redevient navire-amiral de la 4ème DT alors que l’Ouragan est toujours en grand carénage.

Le 27 novembre 1940, l’Orage et le Bourrasque sortent pour entrainement jusqu’au 7 décembre, date à laquelle il rentrent à Brest. Si l’Orage va  subir un grand carénage, le Bourrasque va participer aux essais et à la remise en condition de l’Ouragan.

L’Orage vidange ses soutes et débarque ses munitions. Il est échoué dans le bassin Tourville le 11 décembre 1940 pour une remise en état complète, la modernisation de la DCA devant attendre la disponibilité de pièces d’artillerie moderne (canons de 37mm Schneider modèle 1941 notamment). Il reçoit néanmoins un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée.

Armé pour essais le 27 janvier 1941, l’Orage sort pour essais (28 au 31 janvier) et pour remise en condition (2 au 16 février) en compagnie du Bourrasque et de l’Ouragan. Les trois torpilleurs d’escadre rentrent à Brest le lendemain 17 février 1941.

Du 24 février au 7 mars 1941, la 4ème DT sort pour entrainement en compagnie du cuirassé Courbet. Après une escale commune à Saint-Nazaire du 8 au 12 mars 1941, les quatre navires rentrent à Brest le lendemain 13 mars 1941.

Le 20 mars 1941, la 2ème Flottille de torpilleurs quitte Brest pour un entrainement de grande ampleur qui occupe les torpilleurs du 20 mars au 4 avril, tous les torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Après une période d’entretien à flot du 6 au 17 avril, l’Orage et les deux autres torpilleurs de la 4ème DT sortent pour essais et remise en condition du 18 au 30 avril, date de leur retour à Brest.

La 4ème DTE effectue alors un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne du 8 mai au 5 juin, les trois torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 6 juin 1941.

L’Orage est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juin 1941. Au cours de cette période d’indisponibilité, il reçoit enfin une DCA moderne, les canons de 37mm modèle 1925 et les mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 étant remplacés par quatre canons de 37mm Schneider  modèle 1941. Il sort pour essais du 28 au 30 juin puis pour remise en condition du 1er au 15 juillet, cette dernière sortie étant réalisée avec le Bourrasque.

L’Orage et le Bourrasque participent ensuite aux essais (19 au 21 juillet) et à la remise en condition (22 juillet au 4 août) de l’Ouragan après sa période d’indisponibilité estivale.

Le 8 août 1941, le Bourrasque transmet son pavillon de navire-amiral de la 4ème DTE à son sister-ship Orage. Il est le même jour placé en position de complément et entame le processus qui doit conduire à son désarmement.

La 4ème DTE est donc désormais réduite à deux unités, les Orage et Ouragan. La division sort pour un entrainement de division du 12 août au 27 septembre, ralliant Brest le lendemain après notamment une escale à Bordeaux du 13 au 17 septembre.

Victime d’une avarie mécanique, l’Orage est indisponible du 5 au 27 octobre, sortant pour essais du 29 octobre au 2 novembre puis pour remise en condition du 4 au 18 novembre 1941 à chaque fois en compagnie de l’Ouragan.

La 4ème DTE sort pour un entrainement de division, quittant Brest le 25 novembre pour rallier la baie de Douarnenez. Ils gagnent la haute mer le 28 novembre pour entrainement de division jusqu’au 28 décembre, rentrant le lendemain à Brest après une escale à La Rochelle du 16 au 19 décembre 1941.

L’Orage et l’Ouragan effectuent un dernier entrainement de division du 7 au 16 janvier, faisant escale à Saint Malo du 17 au 22 janvier avant de rallier Brest le lendemain 23 janvier 1942.

L’Orage effectue une ultime sortie du 24 au 26 janvier avant d’être placé en position de complément le 27 janvier 1942. Cette décision entraine la dissolution de la 4ème DTE, l’Ouragan étant désormais navire-amiral de la 2ème FT.

Il passe au bassin Tourville du 3 au 10 février 1942 pour préparer son désarmement et sa conservation de longue durée.

Le torpilleur d’escadre Orage est officiellement désarmé le 12 février 1942 et condamné le 20 février 1942 sous le numéro Q-04.

Mouillé en Penfeld, il est remorqué à Landevennec en septembre 1942, retrouvant ses sister-ships au Dépôt Naval de l’Atlantique (DNA).