Etats Unis (111) Armée de Terre (1)

ARMEE DE TERRE

Une histoire de l’armée de terre américaine

L’Armée Continentale (The Continental Army)

La guerre de Sept Ans (1756-1763) avait en apparence renforcé le lien entre les treize colonies et la mère-patrie britannique. En réalité, les tensions ne cessèrent de croître, la faute à deux forces antagonistes : la prise de conscience par les américains de leur spécificité et l’intransigeance de Londres qui ne voyaient dans les colonies qu’une source de revenus pour la Couronne.

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Etats Unis (2) Histoire (1)

HISTOIRE DES ETATS-UNIS

Les prémices : colonisation et indépendance

C’est au 17ème siècle que le peuplement de l’Amérique du Nord commença sous l’impulsion de l’Angleterre. Les premières implantations ont lieu dans l’actuelle Virginie (terre ainsi nommée en l’honneur de la reine vierge Elisabeth 1ère) et la première colonie Jamestown (en référence à King James I, Jacques 1er de Grande-Bretagne) est fondée en 1607 treize ans avant l’épopée des pèlerins du Mayflower, apport symboliquement fort mais anecdotique sur le plan pratique.

Le Mayflower

Les colonies se développent sur la côte est, les Appalaches formant à l’époque une barrière infranchissable, une véritable frontière.

Peu à peu en dépit d’une communauté de culture avec la Grande-Bretagne, les treize colonies prennent conscience de leur spécificité, de leur singularité.

Les treize colonies ne sont pas identiques, elles peuvent être divisées en trois groupes avec du nord au sud la Nouvelle-Angleterre (New Hampshire, Massachusetts Connecticut Rhode Island) puritaine et plutôt «démocratique» au sein de communautés aux particularismes importants, un espace intermédiaire sans identité forte (New-York New Jersey Delaware Pennsylvanie) et un sud aristocratique où une minorité blanche gère ses plantations peuplées d’esclaves (Maryland Virginie, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Georgie).

L’élément déclencheur c’est la question de la représentation. Les treize colonies n’envoient aucun représentant à Westminster ce qui n’empêche pas Londres de taxer les colonies et de les empêcher de se livrer au commerce avec tous les pays.

La révolte éclate sous les cris de «pas d’impôts sans représentation.», marquant le début d’une guerre de huit ans qui aboutit à l’indépendance des treize colonies.

La guerre éclate le 19 avril 1775 avec une première victoire à Lexington, les milices des Etats parvenant à s’opposer et à vaincre des détachements britanniques faibles en nombre. Boston est prise le 17 mars 1776 et le 4 juillet, le Congrès réunit à Philadelphie proclame l’indépendance des treize colonies.

Tableau représentant la déclaration d’indépendance américaine

Les britanniques réagissent et envoie l’élite de l’armée britanniques qui débarque dès le mois de juin, s’emparant de New York et enchaînant les victoires au point de démoraliser profondément l’armée continentale (Continental Army), sapant l’autorité de George Washington. La victoire de Trenton contre les hessois n’est qu’une brève parenthèse dans un océan de défaites.

George Washington, commandant en chef de la Continental Army et futur premier président des Etats-Unis

En 1777, l’arrivée du marquis de La Fayette marque le début de l’engagement français, engagement timide et clandestin avec essentiellement de la fourniture d’armes. Les victoires britanniques pourtant s’enchainent, Philadelphie étant prise en juin mais en octobre, la victoire américaine à Saratoga encourage la France à s’engager clairement dans la guerre.

Après le terrible hivernage à Valley Forge, l’arrivée promise des premiers soldats français allait rétablir un certain équilibre bien que l’entraînement mené par La Fayette et le baron prussien Von Steuben améliora considérablement le niveau de la Continental Army.

Le Marquis de La Fayette futur « Héros des Deux Mondes »

En dépit de ces renforts et de l’action de la Royale contre la Royal Navy, la guerre resta longtemps indécise, les franco-américains échouant à s’emparer de Savannah et son battus à Camden après la prise de Charleston par les britanniques.

Von Steuben

Le 11 juillet 1780, le corps expéditionnaire français dirigé par Rochambeau débarque à Newport, la guerre prenait clairement la tournure d’un conflit conventionnel avec deux armées de métier face à face.

Au printemps 1781, la flotte française dirigée par le comte De Grasse et venue des Antilles reçoit l’ordre de Washington et de Rochambeau d’assurer le blocus de la baie de Chesapeake en Virginie où se trouvaient concentrée l’armée du général Cornwallis bientôt assiégé à Yorktown.

Lord Cornwallis se rend marquant la fin de la guerre d’indépendance américaine

Après la victoire de la flotte française en baie de Chesapeake le 5 septembre, Cornwallis compris qu’il ne pourrait recevoir de renforts et c’est la mort dans l’âme qu’il capitule le 19 octobre, marquant un tournage majeur de la guerre qui aboutit au traité de Paris du 3 septembre 1783 reconnaissant l’indépendance des treize colonies sous le nom des Etats-Unis d’Amérique.

Ce traité offre au nouvel état (qui adopte une constitution fédérale en 1787) des territoires à l’ouest des Appalaches jusqu’au Mississippi, des territoires que l’Etat fédéral va se charger de mettre en valeur. C’est le début de la conquête de l’ouest, du Far West, de l’ouest sauvage mythifié au cinéma, marquant la naissance du mythe du pionnier et de la Frontière.

Les Etats-Unis ou les Etats désunis ?

Jeune nation, les Etats-Unis apprennent à gérer les querelles politiciennes sur l’avenir du pays tout en gérant des querelles extérieures comme la Quasi-Guerre avec la France (1797-1801) ou plus grave la guerre de 1812 (18 juin 1812-18 février 1815) contre la Grande-Bretagne, ce conflit méconnu en France étant souvent considéré comme une deuxième guerre d’indépendance.

En dépit d’un conflit armé, les relations entre Washington et Londres se normalisèrent rapidement en raison d’une communauté culturelle entre les deux nations et les maladresses de la France révolutionnaire qui débouchèrent sur la Quasi-Guerre, un conflit non déclaré entre 1799 et 1802.

Cela n’empêcha pas les pommes de discorde entre les deux pays notamment la question frontalière entre les Etats-Unis et la colonie britannique du Canada, la gêne au commerce américain entrainé par les guerres napoléoniennes et l’enrolement forcé de marins américains dans la Royal Navy.

Ce conflit se déroula sur mer avec un affrontement acharné entre corsaires recrutés par les deux camps, dans la région des Grands Lacs et dans le sud des Etats-Unis dans ce qui fût jadis la Louisiane Française.

Ce conflit se termina par le traité de Gand signé en 1815 qui marqua la fin des tentatives américaines d’annexer les colonies britanniques du Canada et une meilleure délimitation de la frontière entre les Etats-Unis et ce qui n’est pas encore le Commonwealth du Canada.

En effet, la Louisiane n’était plus française («Ils sont américains elles sont américaines la faute à qui donc la faute à Napoléon»), l’immense territoire conquis par Cavalier de La Salle au 17ème siècle ayant été vendu pour 15 millions de dollars en 1803, doublant la superficie du jeune état.

En 1819,la Floride espagnole est acquise et quatre ans plus tard la doctrine Monroe balise les bornes de la politique extérieure américaine qui s’interdit de participer aux affaires européennes, interdisant aux puissances européennes de se mêler aux affaires américaines alors que les colonies portugaises et espagnoles avaient fraîchement acquis leur indépendance.

La conquête de l’Ouest commence vraiment après 1830, le Missouri est franchit dès 1840. C’est alors qu’apparait le terme de «destinée manifeste», les Etats-Unis sont destinés à s’étendre jusqu’au Pacifique au détriment du Mexique, la guerre americano-mexicaine se termine en 1848 par l’annexion de vastes territoires qui devinrent les états d’Arizona, du Colorado, de la Californie, du Nevada, du Nouveau Mexique et de l’Utah.

Alors que les Etats-Unis ont triplé leur superficie passant à 7 millions de kilomètres carrés sur la période 1803/1853, les dissensions internes commencent leur action dissolvante. Si la question de la répartition des pouvoirs était globalement tranchée, l’esclavage était un véritable abcès qui formait une séparation de plus en plus nette entre un Nord industriel et un Sud à l’économie de plantations, économie basée sur l’esclavage.

Cette querelle concernait moins les états constitués que les nouveaux territoires, chaque camp esclavagiste contre abolitioniste voulant faire basculer ces territoires de leur côté.

L’élection du républicain Abraham Lincoln en novembre 1860 met le feu aux poudres. Réputé pour être un abolitionniste enragé, il fait craindre aux états sudistes qu’il n’abolisse l’esclavage alors que les états abolitionnistes étaient devenus majoritaires.

Dès le mois de décembre 1860, la Caroline du Nord fait secession suivit de nombreux autres états, le conflit démarrant en avril 1861 quand l’artillerie confédérée ouvre le feu contre Fort Sumter le 12 de ce mois.

Sur le papier, le Nord doit tout écraser, il est plus peuplé, dispose des principaux ports, de l’industrie face à un Sud trois fois moins peuplé (9M contre 25).

La guerre s’annonce rapide mais le Sud qui se bat pour la survie de son mode de vie se montre un adversaire redoutable. Les militaires du sud ne sont pas forcément meilleurs que les généraux nordistes mais les premiers semblent se battrent pour une cause, leurs hommes sont motivés alors qu’au nord les généraux sont choisis pour des raisons politiques et que les milices ne semblent guère motivées pour se battre longtemps.

Peu à peu le poids du Nord va faire la différence. Le Sud manque d’industries, est de plus étranglé par le blocus nordiste, les exploits du CSS Albama et d’autres forceurs de blocus sont de véritables victoires à la Pyrrhus.

Avec des chefs comme Sherman et Grant, les nordistes disposent enfin de généraux à la hauteur des généraux sudistes. La chute de La Nouvelle Orléans le 1er juillet 1862 prive le Sud du Mississippi. La bataille de Gettysburg en juillet 1863 n’est pas décisive mais le Sud comprend qu’il ne pourra pas gagner la guerre.

Le 9 avril 1865, Lee capitule à Appomatox. 175000 hommes se rendent. 620000 hommes sont morts dans les deux camps, majoritairement de maladie comme les guerres de jadis bien que la guerre civile américaine soit le premier conflit industriel avec l’utilisation massive du télégraphe, du chemin de fer, le premier combat entre cuirassés, le sous-marin….. .

Le Sud ravagé est soumis à une véritable occupation militaire par le nord, provoquant un traumatisme qui marque encore le sud aujourd’hui. L’esclavage est aboli mais les noirs doivent attendre encore pour être considérés comme égaux aux Blancs.

Industrialisation Conquête de l’Ouest et Colonisation

Dès 1868, le Nord se désintéresse du sud et jette son regard vers l’ouest. C’est le début réel de la conquête de l’Ouest, du Far West magnifié par la littérature et le cinéma. Dès 1869, le chemin de fer permet de relier la côte ouest à la côte est. Cette conquête se fait au détriment des indiens, massacrés puis rassemblés dans des réserves. La conquête s’achève en 1890.

Parallèlement à la conquête de l’ouest, les Etats-Unis connaissent une formidable industrialisation notamment du Nord-Est longtemps le poumon économique avec la sidérurgie puis l’automobile, les chantiers navals et le textile.

Ce dévellopement continu s’appuie sur une formidable immigration, 14 millions d’Irlandais, d’Italiens, de Polonais, de Tchèques, de Russes…. s’installent aux Etats-Unis entre 1860 et 1900.

Comme précédement en Europe, les conditions de vie du prolétariat sont misérables. Il faudra attendre 1886 pour que soient créées les premiers syndicats.

Pays jeune et vigoureux, les Etats-Unis se cherchent désormais un but, une mission maintenant que la Frontière à été atteinte.

Comme beaucoup de pays, Washington se tourne vers l’outre-mer et la conquête de colonies, la guerre de 1898 contre l’Espagne étant un tournant dans l’histoire américaine.

Elle marque l’entrée des Etats-Unis d’Amérique dans le concert des nations. C’est le résultat également de la modernisation de l’US Navy qui passe du 12ème rang mondial en 1883 au 6ème en 1906.

Face à elle l’Espagne en déclin, disposant de moyens militaires insuffisants, une guerre rapide qui aboutit à la mise sous protectorat de Cuba, la conquête des Phillipines, de Guam, de Porto Rico.

La même année, Hawai est annexée aux Etats-Unis mais il faudra attendre le 20ème siècle pour qu’Hawai comme l’Alaska (achetée à la Russie en 1867) deviennent des Etats à part entière.

Les Etats-Unis resteront cependant des impérialistes coloniaux modestes car la révolte aux Phillipines (1899-1902) refroidit bien des va-t-en-guerre. En 1903, il favorise la sécession du Panama de la Colombie pour permettre l’achèvement du canal transocéanique de Panama et en 1917 les Iles Vierges danoises sont achetées au Danemark.

En 1935, décision est prise d’accorder d’ici 1942 l’indépendance aux Phillipines. La date est repoussée en 1945.

Le Commonwealth of Phillipines est proclamé le 14 mars 1945. Les Etats-Unis disposent cependant de pouvoirs importants et assurent la défense du pays. Théoriquement en 1950, les troupes américaines devaient partir à l’exception des bases aériennes et des bases navales de Subic et de Cavite mais comme le second conflit mondial à éclaté entre-temps, ce départ est repoussé sine die.

Cuba reste un protectorat américain à l’indépendance toute relative, Guam et Porto-Rico des territoires.

Les Etats-Unis au vingtième siècle (1) (1900-1919)

Théodore Roosevelt

-Durant cette période, quatre présidents se succèdent, William McKinley (1897-1901, troisième président américain assassiné après Garfield et Lincoln), Théodore Roosevelt (1901-1909), William Taft (1909-1913) et Woodrow Wilson (1913-1921), les trois premiers sont républicains, le dernier démocrate.

-Période d’expansion coloniale et industrielle

-La vie politique est dominée par les républicains puisqu’ils occupent la Maison Blanche pendant plus de quinze ans, l’élection du démocrate Wilson marquant le retour des démocrates au pouvoir suprème.

-1903 : Fidèle à sa théorie du Big Stick (gros baton) Théodore Roosevelt favorise en sous-main la sécession du Panama faute d’accord avec la Colombie sur la reprise des travaux du canal interocéanique dont les travaux initiés par Ferdinand de Lesseps déclenchèrent par ricochet le scandale de Panama.

-Deux ans plus tard, Théodore «Teddy» Roosevelt joue les médiateurs dans le conflit russo-japonais mettant en branle sans le savoir le mécanisme qui allait conduire quatre décennies plus tard au volet américano-nippon du second conflit mondial, une partie des élites japonaises estimant que les américains les ont privés des fruits politiques et économiques d’une victoire militaire incontestable.

-Passionné de grands espaces, le 26ème président des Etats-Unis favorise les premières mesures écologiques comme la création de parcs naturels. Il favorise aussi la puissance navale américaine en faisant voter les financements nécessaires à la constitution d’un puissant corps de bataille.

L’épopée de la «Grande Flotte Blanche» (The Great White Fleet) (1907-1909) qui effectue un tour du monde est à mettre à son crédit faisant comprendre au monde que l’US Navy était désormais une force avec laquelle il fallait compter.

The Great White Fleet

-1912 : les territoires de l’Arizona et du Nouveau-Mexique deviennent des Etats à part entière, les 47ème et 48ème, cinq ans après l’Oklahoma et seize ans après l’Utah. Il faudra attendre plus de quarante pour que de nouveaux états accèdent à l’Union, l’Alaska et Hawaï devant attendre la fin du second conflit mondial pour devenir des états à part entière.

-Quand éclate le premier conflit mondial en août 1914, les américains réaffirment leur neutralité, refusant de prendre partie entre la Triplice et la Triple Entente, entre les Alliés et les Empires Centraux.

-Attachés à la liberté du commerce, ils pestent et protestent contre les restrictions imposées par le blocus britannique contre l’Allemagne. Ils ne vont cependant pas jusqu’à déclarer la guerre à leur ancienne puissance tutélaire.

-Après son échec (victoire tactique et défaite stratégique) au Jutland, l’Allemagne abandonne la guerre navale traditionnelle celle des grandes escadres au profit de la guerre sous-marine, mettant tout le poids de l’économie dans la fabrication de sous-marins et décident la guerre sous-marine à outrance (janvier 1917).

-Le 23 février 1917 alors que la guerre sous-marine fait rage depuis un mois, le ministre des affaires étrangères britanniques lord Balfourd communique au président Wilson le contenu d’un télégramme envoyé par le ministre des affaires étrangères allemand, Zimmerman à son ambassadeur à Mexico.

Ce dernier autorise son représentant dans la capitale mexicaine à négocier une alliance politique et militaire promettant de faire la guerre et la paix ensemble, un soutien financier et surtout un soutien pour la reconquête des territoires perdus lors de la guerre mexicano-américaine.

Le 2 avril 1917, Woodrow Wilson demande au Congrès de reconnaître l’état de guerre entre l’Allemagne et les Etats-Unis ce qui est chose faite le 6 avril 1917.

-Cette entrée en guerre parachève un engagement de plus en plus prononcé depuis 1914 avec non seulement les commandes de l’Entente mais également l’engagement de volontaires dans l’armée britannique ou française, cinquante américains intégrant la Légion Etrangère sans oublier la fameuse Escadrille Lafayette.

-Malgré sa puissance industrielle, les Etats-Unis qui ne disposaient à l’époque que d’une armée de taille réduite ont besoin de plusieurs mois pour jeter tout leur poids dans la bataille. On se souvient de la phrase du général Pétain qui déclara «J’attends les américains et les chars».

-Les allemands aussi, tentant au printemps 1918 le tout pour le tout en lançant leur offensive de printemps qui est en passe d’obtenir la victoire. Son échec et le début de l’offensive des 100 jours marque le début de la fin pour l’Allemagne qui allait aboutir à l’Armistice de Rethondes.

-Le 8 janvier 1918, Woodrow Wilson propose les bases d’un réglement du conflit (les quatorze points) avec notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ce qui enterre les derniers espoirs d’un maintien en état de l’Autriche-Hongrie.

-La première division arrive en France en juin 1917 en l’occurence la 1st Infantry Division (The Big Red One) suivit de cinquante-huit autres, vingt à partir de l’armée d’active, dix-sept à partir de la Garde Nationale et vingt-deux à partir de la mobilisation.

Quand à l’United States Army Air Service créé le 24 mai 1918, il va mettre en œuvre 45 squadron et 740 appareils.

-L’US Navy n’est pas en reste participant à la protection des convois contre les sous-marins allemands, déployant une division de cuirassés au sein de la Home Fleet, la 9th Battleship Division (USS New York,USS Florida, USS Delaware et USS Wyoming) qui permet aux anglais de désarmer des cuirassés anciens et de libérer des équipages expérimentés pour la protection des convois.

Le premier engagement à lieu dès le mois de novembre 1917 mais il faut attendre le printemps 1918 pour que le poids américain se fasse sentir. Si les Marines s’illustrent dans le Bois de Belleau (6 au 22 juin), les unités de l’Armée de terre s’illustrent surtout dans la seconde bataille de la Marne.

-Sans l’Armistice de novembre 1918, les forces armées américaines auraient mené avec les troupes françaises une offensive majeure en Lorraine, l’American Expeditionnary Force ayant Metz _ville natale de La Fayette_ pour objectif.

-Au final, les forces armées américaines ont mobilisé durant le premier conflit mondial 4.3 millions d’hommes. 126000 ont été tués (combat et la grippe espagnole), 234000 blessés, 4526 portés disparus et 2450 faits prisonniers.

-Tout comme la France, les Etats-Unis choisissent un soldat inconnu qui enterré dans le cimetière national d’Arlington (Virginie) symbolise le sacrifice des Sammies, la cérémonie officielle ayant lieu en octobre 1921 à Chalons sur Marne, le corps étant inhumé en Virginie le 11 novembre 1921, cet homme ayant été rejoint depuis par un soldat inconnu de chaque conflit auxquels ont participé les Etats-Unis (second conflit mondial, première et deuxième guerre du Vietnam).

-Le coût est bien évidement financier, les Etats-Unis deviennent les créanciers du monde, la France et la Grande-Bretagne ayant massivement emprunté pour financer un conflit toujours plus coûteux.

Ces dettes vont empoisonner les relations entre américains et européens, Washington poussant dans le sens d’un assouplissement des réparations, oubliant un peu vite que les français notamment comptaient sur ses réparations (132MM de mark-or) pour rembourser les américains.

Selon une étude récente, la première guerre mondiale aurait coûté 551 milliards de $ au cours actuel (33MM au cours de 1918) et la dette est passée de 3.6 milliards en 1914 à 27 milliards en 1918.

-Si les américains font partie des vainqueurs, ils échouent à sortir de leur isolationisme. Suite à un vote hostile du Sénat, on aboutit à un paradoxe amer : le pays promotteur de la SDN (Société des Nations) refuse d’y participer ce qui d’entrée affaiblit grandement l’organisme.