23-Armée de terre Ligne Maginot (5)

-Secteur de la 3ème Armée :

Le 42ème CAF (Corps d’Armées de Forteresse ex-SF de Crusnes) dispose de trois régiments d’infanterie de forteresse, les 149ème 139ème et 128ème associés à des unités du 152ème RAP (1er groupe équipé de deux batteries de 155C modèle 1917 et deux batteries de 155L modèle 1877, 21,22 et 23ème batteries d’ouvrages) et le 46ème RAMF équipés de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877. Cette arme antique était encore utilisée en 1939 au sein des RAP et autres RAMF

On oublie pas les unités habituelles de génie, d’intendance et de transmission représentées notamment les 1ère et 2ème compagnie du 142ème bataillon du génie de forteresse, bataillon qui engerbe également la 81ème compagnie télégraphiste, la 82ème compagnie radio et le 83ème détachement colombophile.

Le SF de Thionville dispose de trois RIF, les 169ème 168ème et 167ème associés à deux régiments d’artillerie, les 151ème RAP (deux groupes servant cinq batteries de 155L, 2 canons de 220L, 2 pièces de 240mm + des batteries d’ouvrages) et 70ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie déploie dans ce secteur le 203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Le SF de Boulay dispose de quatre régiments d’infanterie de forteresse, les 160ème 161ème et 162ème et 164ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 153ème RAP (1er groupe équipé de trois batteries de 75mm et d’une batterie de 240mm, le 2ème groupe équipé de cinq batteries de 155L et deux batteries de 105L, le 3ème groupe équipé de trois batteries de 155L et un 4ème groupe équipé de deux groupes de 75mm et deux canons de 65mm de marine utilisés en antichar) et 23ème RARF équipé de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C.

Le génie y déploie le 202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

-Secteur de la 4ème Armée :

Le SF de Faulquemont dispose de deux régiments d’infanterie de forteresse, les 146ème et 156ème RIF associés à deux régiments d’artillerie, les 163ème RAP (18 batteries équipées de 42 canons de 75mm dont 6 de forteresse, douze canons de 155C et vingt-quatre de 155L) et 39ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C)

Le génie dispose du 201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Le SF de la Sarre dispose lui d’un régiment d’infanterie de forteresse, le 133ème RIF, de trois régiments de mitrailleurs d’infanterie de forteresse, les 69ème 82ème RMIF et 174ème RMIF et de deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale, les 41ème et 51ème RMIC.

Ils sont appuyés par deux régiments d’artillerie, les 166ème RAP (1er groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 105L et 8 canons de 155C; 2ème groupe équipé de 16 canons de 155L, 4 canons de 155C et 4 canons de 105L) et 49ème RAMRF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) et par le 5ème Bataillon de Mitrailleurs sans oublier les unités du génie et de soutien, le génie de forteresse déployant le 208ème bataillon du génie de forteresse.

-Secteur de la 5ème armée :

Le SF de Rorbach est armé par les 37ème 153ème et 166ème RIF, la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie, les 150ème RAP (1er groupe équipé de seize canons de 155L et 8 canons de 145L; 2ème groupe équipé de 8 canons de 155L, 8 canons de 155C) et 59ème RAMF (trois groupes de 75mm et un groupe de 155mm) sans oublier les unités de génie et de soutien (207ème bataillon du génie de forteresse, une compagnie radio, une compagnie télégraphiste).

Le 43ème CAF (ex-SF des Vosges) dispose des 154ème et 165ème RIF, de la 5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers appuyés par le 46ème GRCA, les 168ème RAP (un groupe équipé de 8 canons de 75mm et 16 canons de 155C, un 2ème groupe équipé de 8 canons de 155C et de 8 canons de 155L) et 60ème RAMF (deux groupes de 75mm et un groupe de 155C) sans oublier différentes unités de génie et de soutien dont le 143ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF d’Haguenau dispose de cinq RIF, les 22ème 23ème 68ème 70ème et 79ème, de la 6ème compagnie du 400ème Régiment de Pionniers appuyés par deux régiments d’artillerie les 156ème RAP (1er groupe équipé de 16 canons de 155L modèle 1918 et le 2ème groupe équipé de 4 canons de 75mm, de 4 canons de 145mm et de 8 canons de 155L modèle 1918) et le 69ème RAMF qui lui dispose de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C ainsi que des unités du génie, de transmission et de soutien (notamment le 206ème bataillon du génie de forteresse).

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Canon de 145/155 Saint Chamond modèle 1916

Le SF du Bas Rhin devenu la 103ème DIF est armé par les 34ème et 172ème RIF, le 237ème RI de secteur fortifié ainsi que le 155ème RAP (1er groupe équipé de douze canons de 155L et un 2ème groupe équipé de 8 canons de 75mm, 8 canons de 145L, 4 canons de 150T et deux batteries d’ouvrages ex-allemands) sans oublier le génie (compagnies du génie 228/1 et 228/2), les transmissions et la logistique.

-Secteur de la 8ème armée :

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

Canon de 120mm De Bange modèle 1878

La 104ème DIF (ex-SF de Colmar) aligne les 28ème et 42ème RIF, le 242ème RI de SF, le 1er groupe du 170ème RAP (équipé d’une batterie de 12 canons de 75mm modèle 1897 et d’une batterie composite disposant de 4 canons de 120L modèle 1878, 4 canons de 155L modèle 1877 et 4 canons de 155C) et des unités du génie notamment la 1ère compagnie du 229ème BGF.

La 105ème DIF (ex SF de Mulhouse) aligne le 10ème RIF, le 2ème groupe du 159ème RAP (équipé de 8 canons de 75mm, 4 canons de 155mm, 12 canons de 47mm de marine et 6 pièces de 150T) ainsi que les unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 230ème bataillon de génie de forteresse.

Le SF d’Altkirch aligne les 12ème et 171ème RIF, les IIIème et IVème Groupe du 159ème RAP (le 3ème groupe dispose de 14 canons de 75mm dont 6 en casemates, 4 canons de 155C et 4 canons de 155L) plus des unités du génie et de soutien comme la 1ère compagnie du 205ème bataillon du génie de forteresse.

Le SF de Montbeliard dispose de……..chasseurs pyrénéens avec les 21ème et 61ème BCPyr, le VIIème groupe du 159ème RAP (12 canons de 105L, 4 canons de 75mm, 4 canons de 155L et 4 canons de 155C) plus des unités du génie et de soutien.

La défense de Belfort est assurée par les vieux forts construits au 19ème et à peine modernisée. La RF de Belfort devenu le 44ème CAF dispose du 371ème RI, des Vème et VIème groupes du 159ème RAP équipés de canons de 75 et de 155mm sous tourelle pour le premier, de pièces d’artillerie fixe, de 8 canons de 155L modèle 1916 et de 4 canons de 240mm modèle 1884 pour le second.

-Le 45ème CAF est créé en janvier 1940 pour couvrir le Jura, faisant la liaison entre la 8ème Armée et l’Armée des Alpes. Il dispose de la 1ère demi-brigade de chasseurs pyrénéens avec les 1er 2ème et 6ème BCPyr, le 2ème groupe du 170ème RAP (équipé de 10 canons de 75mm modèle 1897, 16 canons de 155C, 4 canons de 90mm, et 6 canons de 155L), la 7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers et le 213ème bataillon du génie de forteresse.

22-Armée de terre : armement et matériel (91) ordre de bataille (25)

Dispositif d’Armées du Sud-Ouest

Préambule

A la mobilisation de septembre 1939, un Détachement d’Armées des Pyrenées est mis sur pied sous la direction du général Moynard pour couvrir la frontière franco-espagnole. Allié d’Hitler et de Mussolini, on craint de la part de Franco l’ouverture d’un troisième front dans le sud du pays ce qui serait une vrai catastrophe.
Dès le mois d’août, l’alerte est déclenchée dans les 16ème, 17ème et 18ème régions militaires, la surveillance de la frontière étant à la charge de la gendarmerie (brigades départementales et des éléments de la garde républicaine) en attendant le déploiement d’unités de combat comme le 52ème bataillon de mitrailleurs indochinois dans les Pyrénées-Orientales et le 42ème bataillon de mitrailleurs malgaches dans le Pays Basque.

Le Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP) est officiellement mis sur pied le 26 août 1939 sous le commandement du général Moynard qui dispose pour cela de dix bataillons de chasseurs pyrénéens, de huit bataillons d’infanterie, deux compagnies régionales du train et trois compagnies d’autocars sans oublier la mobilisation des 16ème et 17ème bataillons de douaniers.

Ces unités doivent mener la couverture de la frontière avec en réserve, deux divisions d’infanterie, la 31ème DIAlp et la 67ème DI, quatre groupes de 75mm et cinq groupes de 155mm.

A la mobilisation générale, le DAP doit recevoir encore le renfort de trois divisions, les 32ème, 35ème et 36ème DI, les deux bataillons de mitrailleurs devenant des demi-brigades. La détente des relations franco-espagnoles permet à toutes ces unités de rallier la frontière nord-est et les Alpes, le Détachement d’Armées des Pyrénées est dissous le 24 octobre 1939.

Jusqu’au printemps 1944, peu de troupes sont stationnés dans les Pyrénées mise à part la 36ème DI au Pays Basque et la 31ème DIAlp de Montpelier.

A partir de mars 1944, l’agitation communiste, anarchiste et socialiste reprend en Espagne, donnant du fil à retordre au régime franquiste qui pensait avec une répression féroce avoir maté les ferments qui permettrait un retour de l’ancien régime républicain.

Des maquis voient le jour notamment dans le Val d’Aran et dans le nord de Catalogne, à proximité immédiate de la frontière française. Comme souvent dans ce genre de situation, les irréguliers frappent en Espagne et leur forfait accomplit se replie en France à l’abri des foudres franquistes, bénéficiant de la complicité de nombreux immigrés espagnols installés dans le Sud-Ouest.

Excédé, Franco menace de s’octroyer un droit de poursuite en France, en clair d’ignorer la frontière française et de laisser la Guardia Civil voir l’armée traquer les guerilleros jusqu’en France.

Pour éviter une situation de ce type, six bataillons de chasseurs pyrénéens sont réactivés répartis en trois demi-brigades de chasseurs pyrénéens, une DBCPyr pour le secteur de l’Adour, une pour le secteur de Geronne et un autre pour le secteur Roussillon (qui remplace le secteur «Aude» de l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées).

La 1ère DBCPyr regroupe les 1er et 2ème BCPyr, la 2ème DBCPyr regroupe les 3ème et 4ème BCPyr et la 3ème DBCPyr regroupe les 5ème et 6ème BCPyr, la première étant affecté au secteur Adour, la troisième au secteur de Geronne et la troisième pour le secteur Roussillon, le tout sous l’autorité du général commandant le Détachement d’Armées du Sud-Ouest.

Outre la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), la 2ème Division Tchècoslovaque est déployée dans le pays Basque après sa formation au printemps 1945.

A la mobilisation, le nombre de bataillons de chasseurs pyrénéens est porté à neuf plus un bataillon d’instruction (pouvant être utilisé comme bataillon de combat en cas de besoin), trois bataillons de mitrailleurs sont également déployés sur la frontière pour tenir les cols sans oublier des unités d’artillerie, du génie, du train, des transmissions et de l’intendance.

Organisation du Détachement d’Armées du Sud-Ouest

-Etat-major installé à Pau

-Les gouverneurs militaires des 6ème, 7ème et 8ème régions militaires sont chargés de gérer les infrastructures, de l’entrainement des recrues et de tout ce qui concerne la logistique.

-Chacun des trois secteurs (Adour, Geronne et Roussillon) correspond à un Corps d’Armée qui recevront un numéro en cas d’engagement contre l’Espagne. Le Secteur Adour deviendra le 40ème CA, le Secteur Geronne le 41ème CA et le Secteur Roussillon le 42ème CA.

-Secteur Opérationnel de l’Adour

-Etat-major à Bayonne

-2ème Division d’Infanterie Tchècoslovaque à trois régiments d’infanterie (4ème, 5ème et 6ème RIT), deux régiments d’artillerie (3ème régiment d’artillerie tchèque et 4ème régiment d’artillerie tchèque, le premier étant l’équivalent d’un RAD et le second l’équivalent d’un RALD), la 2ème Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 2ème Bataillon de défense antiaérienne tchèque, du 96ème bataillon du génie et diverses unités de soutien.

-1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (1ère DBCPyr) avec les 1er, 2ème et 7ème BCPyr

Ces BCPyr nouvelle génération dispose d’un état-major, d’une section de commandement, d’une compagnie hors-rang, de trois compagnies de fusiliers voltigeurs, d’une compagnie d’accompagnement (canons de 25mm, mitrailleuses et mortiers) et nouveauté d’une section d’éclaireurs skieurs.

-7ème régiment de mitrailleurs organisé en un état-major, une compagnie de commandement et trois bataillons de mitrailleurs.

Les deux premiers sont organisés en un état-major, une section de commandement, une compagnie hors-rang, trois compagnies de mitrailleurs et une compagnie d’engins et de fusiliers voltigeurs alors que le troisième bataillon est organisé en un état-major, une section de commandement, une compagnie hors-rang, trois compagnies de mitrailleur, une compagnie d’engins (9 canons de 25mm et 6 mortiers de 81mm) et une compagnie de fusiliers voltigeurs à quatre section.

-Le 36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire est transféré dans les Pyrénées, déployant un groupe de 75mm dans chaque secteur.

-Le génie déploie un bataillon de génie de montagne, le 1er dans ce secteur.

-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.

-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.

-Secteur Opérationnel de Geronne

-Etat-major à Tarbes

-2ème DBCPyr regroupe les 3ème, 4ème et 8ème BCPyr

-11ème régiment de mitrailleurs

-2ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-2ème bataillon de génie de montagne

-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.

-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.

-Secteur Opérationnel du Roussillon

-Etat-major à Perpignan

-31ème Division d’Infanterie Alpine stationnée à Montpelier qui est en temps pourrait se déployer à Perpignan et dans sa région.

-3ème DBCPyr regroupant les 5ème, 6ème et 9ème BCPyr

-Le 10ème BCPyr stationné à Perpignan est une unité d’instruction pouvant servir d’unité de combat

-14ème régiment de mitrailleurs

-3ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-3ème bataillon de génie de montagne

-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.

-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.

21-Armée de terre (20)

Régiments d’infanterie alpine

Alpins du 299ème Régiment d'Infanterie Alpine (299ème RIA)

Alpins du 299ème Régiment d’Infanterie Alpine (299ème RIA)

Les régiments d’infanterie alpine ou R.I.A voient le jour le 1er octobre 1887 lors de la création des dix-huit régiments régionaux. Trois d’entre-eux furent affectés à la défense des Alpes en l’occurence le 157ème RI de Lyon qui fournit deux bataillons pour la défense de l’Ubaye, le 158ème RI de Lyon  qui fournit deux bataillons pour la défense de la Tarentaise et de la Maurienne et enfin le 159ème de Nice qui dès 1890 est déployé dans le Briançonnais.

Ces régiments sont déployés été comme hiver dans les Alpes, ils constituent la partie fixe de la défense des Alpes face à une Italie théoriquement hostile puisque signataire de la Triple Alliance ou Triplice en 1882 avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie à la différence des chasseurs alpins qui eux sont des unités mobiles.

Ultérieurement, le 97ème RI de Chambery est également transformé en R.I.A tout comme le 96ème RI de Gap, le 99ème RI de Lyon et le 140ème RI de Grenoble, portant le nombre à sept régiments d’infanterie alpine. Si les hommes de ces régiments portaient la tarte, ils portaient le pantalon garance, un moyen infaillible de les différencier des chasseurs alpins.

Les R.I.A participent naturellement au premier conflit mondial et en septembre 1939, sont toujours présents dans l’ordre de bataille de l’armée française :

-Le 3ème régiment d’infanterie alpine (3ème RIA) de Sospel est l’un des deux régiments d’infanterie de la 57ème brigade d’infanterie alpine qui dépend de la 29ème Division d’Infanterie Alpine de Nice.

-Le 15ème régiment d’infanterie alpine (15ème RIA) d’Albi appartient à la 31ème division d’infanterie alpine de Montpelier.

-Le 80ème régiment d’infanterie alpine (80ème RIA) stationné à Metz est l’un des trois régiments d’infanterie de la 42ème division d’infanterie de Metz

-Le 99ème régiment d’infanterie alpine (99ème RIA) stationné à Lyon appartient à la 53ème brigade d’infanterie alpine en compagnie de la 5ème demi-brigade de chasseurs alpins, brigade qui dépend de la 27ème DIAlp.

-Le 141ème régiment d’infanterie alpine (141ème RIA) de Nice appartient à la 58ème brigade d’infanterie alpine qui dépend de la 29ème DIAlp de Nice.

-Le 159ème régiment d’infanterie alpine (159ème RIA) de Briançon est l’un des deux régiments d’infanterie de la 53ème brigade d’infanterie alpine, brigade qui dépend de la 27ème DIAlp.

A la mobilisation de septembre 1939, d’autres R.I.A sont mis sur pied à partir des régiments d’infanterie alpine d’active :

-Le  55ème RIA de Digne est intégré à la 30ème DIAlp

-Le 81ème RIA de Montpelier est intégré à la 31ème DIAlp de Montpelier

-Le 96ème RIA de Montpelier est intégré à la 31ème DIAlp de Montpelier

-Le 97ème RIA de Chambery est intégré à la 28ème DIAlp en compagnie du 99ème RIA

-Le 112ème RIA de Hyères est intégré à la 29ème DIAlp

-Le 140ème RIA de Grenoble est intégré à la 27ème DIAlp où il remplace le 99ème RIA

-Le 203ème RIA de Hyères est intégré à la 65ème division d’infanterie

-Le 299ème RIA de Lyon est intégré lui à la 64ème division d’infanterie.

A l’issue de la démobilisation, ces huit régiments de mobilisation sont dissous en compagnie généralement des divisions de formation.

Huit ans plus tard, en août 1948, la 28ème DIAlp est réactivée avec trois régiments d’infanterie alpine en l’occurence le 97ème RIA de Chambery, le 140ème RIA de Grenoble et le 203ème RIA de Hyères.

La 30ème DIAlp est elle aussi réactivée mais avec seulement deux régiments en l’occurence le 55ème RIA de Digne et le 81ème RIA de Montpelier auxquels s’ajoute ultérieurement la 22ème DBCA. Le 96ème RIA recréé est intégré à la 57ème DI stationné dans le Jura.

Les autres régiments d’infanterie alpine activés en septembre 1939 ( 112ème RIA et 299ème RIA) ne sont pas réactivés, la création d’une nouvelle division alpine pour couvrir l’Espagne ayant été jugée superflu avec la présence de six bataillons de chasseurs pyrénéens (neuf après mobilisation, un dixième bataillon d’instruction pouvant si nécessaire servir d’unité de combat) et de la 31ème DIAlp de Montpelier qui aligne deux RIA et une demi-brigade de chasseurs alpins, la 42ème DBCA qui regroupe les 89ème 93ème et 98ème BCA. .

Les régiments d’infanterie alpine sont organisés comme des régiments d’infanterie type Nord-Est avec comme différence une adaptation à leur milieu particulier.

Bataillons de chasseurs pyrénéens

Insigne du 9ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens (9ème BCPyr)

Insigne du 9ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens (9ème BCPyr)

Si les chasseurs alpins sont connus et célèbres, les chasseurs pyrénéens n’ont pas l’aura et la célébrité de leurs homologues alpins probablement parce que contrairement à l’Italie, l’Espagne de Franco resta dans une neutralité qui passa progressivement d’une neutralité amicale vis à vis de l’Axe à une neutralité qui tenait à donner de plus en plus de gages aux alliés quand le cours de la guerre évolua en leur faveur.

A la mobilisation d’août/septembre 1939, un Détachement d’Armées des Pyrénées est mis en place pour surveiller un Franco dont on ignorait les desseins. Allait-il se ranger du côté de l’Axe en remerciement l’aide apportée par Berlin et Rome ? Allait-il menacer la France d’une riposte après son soutien au gouvernement légitime ?

Ce détachement d’armées des Pyrénées à l’existence éphémère (il est dissous dès le 25 octobre 1939) voit la mobilisation de dix bataillons de chasseurs pyrénéens numérotés de 1 à 10 (1er BCPyr au 10ème BCPyr).

Ces bataillons sont organisés comme les BCA avec un état-major, une compagnie hors-rang, trois compagnies de fusiliers voltigeurs et une compagnie d’accompagnement.

Ces dix bataillons sont regroupés en cinq demi-brigades de chasseurs pyrénéens, les 1er et 2ème bataillons formant la 1ère demi-brigade de chasseurs pyrénéens (1ère DBCPyr), les 3ème et 4ème bataillons forment la 2ème DBCPyr, les 5ème et 6ème bataillons forment la 3ème DBCPyr, les 7ème et 8ème bataillons la 4ème DBCPyr et enfin les 9ème et 10ème BCPyr forment une 5ème DBCPyr.

Une fois la neutralité de Franco assurée et le détachement d’armées des Pyrénées dissous, ces demi-brigades sont envoyées dans l’Est de la France pour renforcer le TONE.

Après avoir envisagé d’en maintenir une partie, la démobilisation de septembre 1940 provoque la dissolution de tous les BCPyr et de leurs DBCPyr.

Il semblait dit que les chasseurs pyrénéens appartiendraient désormais à l’histoire mais au printemps 1944, un facteur extérieur va permettre leur renaissance.

En effet à partir de mars 1944, l’agitation communiste, anarchiste et socialiste reprend en Espagne, donnant du fil à retordre au régime franquiste qui pensait avec une répression féroce avoir maté les ferments qui permettrait un retour de l’ancien régime républicain.

Des maquis voient le jour notamment dans le Val d’Aran et dans le nord de Catalogne, à proximité immédiate de la frontière française. Comme souvent dans ce genre de situation, les irréguliers frappent en Espagne et leur forfait accomplit se replie en France à l’abri des foudres franquistes, bénéficiant de la complicité de nombreux immigrés espagnols installés dans le Sud-Ouest.

Excédé, Franco menace de s’octroyer un droit de poursuite en France, en clair d’ignorer la frontière française et de laisser la Guardia Civil voir l’armée traquer les guérilleros jusqu’en France.

Pour éviter une telle situation, le général Villeneuve décide de réactiver les BCPyr sous la forme de six bataillons répartis en trois demi-brigades de chasseurs pyrénéens, une DBCPyr pour le secteur de l’Adour, une pour le secteur de Geronne et un autre pour le secteur Roussillon (qui remplace le secteur «Aude» de l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées).

La 1ère DBCPyr regroupe les 1er et 2ème BCPyr, la 2ème DBCPyr regroupe les 3ème et 4ème BCPyr et la 3ème DBCPyr regroupe les 5ème et 6ème BCPyr, la première étant affecté au secteur Adour, la troisième au secteur de Geronne et la troisième pour le secteur Roussillon, le tout sous l’autorité du général commandant le Détachement d’Armées du Sud-Ouest.

Ces BCPyr nouvelle génération dispose d’un état-major, d’une section de commandement, d’une compagnie hors-rang, de trois compagnies de fusiliers voltigeurs, d’une compagnie d’accompagnement (canons de 25mm, mitrailleuses et mortiers) et nouveauté d’une section d’éclaireurs skieurs.

La mise en place de ces trois demi-brigades chargées de tenir les cols va considérablement apaiser la situation et va gêner le dévellopement des mouvements de guérillas espagnols qui n’étaient pas vraiment en odeur de sainteté à Paris, le gouvernement conservateur ne voulant surtout pas d’un troisième front au delà des Pyrénées.

A la mobilisation de septembre 1948, les DBCPyr sont musclées avec l’activation dans chaque demi-brigade d’un troisième bataillon.

C’est ainsi que la 1ère DBCPyr regroupe désormais les 1er, 2ème et 7ème BCPyr, la 2ème DBCPyr regroupe les 3ème, 4ème et 8ème BCPyr alors que la 3ème DBCPyr regroupe au final les 5ème, 6ème et 9ème BCPyr.

Un 10ème BCPyr est également activé à Perpignan avec une double mission : défense de la capitale du Roussillon et instruction des recrues des autres BCPyr.