20-Ordre de bataille et programme de guerre (4)

Contre-torpilleurs

Si il y à bien un domaine où la France peut être fière de sa flotte, c’est bien celui-ci. Ces contre-torpilleurs sont sans équivalent dans le monde en terme de puissance propulsive, de puissance de feu. Ils ne sont pas exempts de défauts même si les défauts les plus criants ont pour ainsi dire été tous corrigés enttre 1939 et 1948.

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1948, la marine nationale dispose de 35 contre-torpilleurs répartis entre les six Aigle, les cinq Vauquelin (perte du Maillé-Brézé en 1940), les 6 Le Fantasque, les 2 Mogador et leurs demi-frères, les 4 contre-torpilleurs de classe Hoche, les 6 puissants contre-torpilleurs de classe Bayard et les 6 contre-torpilleurs de classe Bruix.

Six autres contre-torpilleurs sont en construction quand éclate le conflit, les six navires de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) quasiment identiques aux Bayard et aux Bruix ce qui fait dire à certains que la classe Bayard compte dix-huit navires.

Théoriquement, les Guépratte devaient remplacer les Aigle qui avaient été pourtant modernisés notamment avec le remplacement des canons de 138mm par des 130mm DP. Le déclenchement du conflit fait qu’ils vont remplacer les navires perdus.

Au large de la Norvège, les contre-torpilleurs Vautour et Kersaint sont coulés par l’aviation allemande ce qui va entrainer une réorganisation des divisions de contre-torpilleurs dont l’existence même est remise en cause.

La construction des Guépratte est accélérée mais aucun autre contre-torpilleur va être commandé, la marine nationale préférant réorganiser ses catégories de navires. En fusionnant les catégories «contre-torpilleurs» et «torpilleurs d’escadre», la marine invente l’escorteur d’escadre qui va être le futur maitre-étalon de la force de combat de la marine nationale.

Le programme de guerre de janvier 1949 voit la commande de huit escorteurs d’escadre de classe Surcouf baptisés Surcouf Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars D’Estrées Du Chayla Duperré et Forbin, des navires de 3500 tonnes à pleine charge, filant à 33 noeuds, mesurant 132.50m de long avec un armement composé de six canons de 130mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrière), seize canons antiaériens de 37mm en huit affûts doubles, huit canons de 25mm en affûts simples ou doubles, douze tubes lance-torpilles de 550mm en quatre plate-formes triples latérales et deux grenadeurs de sillage pour la lutte ASM.

La construction des huit escorteurs d’escadre est repartie entre les ACF (Surcouf), les ACH (Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars), les FCM du Havre (D’Estrées), les ACSM du Trait (La Bourdonnais), l’Arsenal de Brest (Duperré) et l’Arsenal de Lorient (Forbin)

Torpilleurs d’escadre

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, la marine nationale dispose de 39 torpilleurs d’escadre plus quatre encore en construction aux Etats Unis.

Ces torpilleurs d’escadre répartis entre la classe Le Hardi (8), la classe Intrepide (23) et la classe Empire (8+4 en construction) sont chargés pour leur majorité de protéger les treize cuirassés et les cinq porte-avions soit un besoin minimal 36 navires.

Trois sont déployés à Dunkerque comme navires d’attaque au sein de l’ELN, les quatre navires en construction aux Etats Unis devaient normalement être affectés au Levant (2) et en Indochine (2).

Durant la campagne de Norvège, la marine nationale perd les torpilleurs Le Téméraire et L’Arquebuse. Elle décide donc que les quatre torpilleurs en construction aux Etats Unis seront déployés en Europe.

Elle s’interroge sur la nécessité de construire de nouveaux TE de classe Empire pour compenser les pertes inévitables.

Comme les TE et les CT ont été fusionnés en une seule classe d’EE, aucun TE ainsi nommé ne va être commandé mais il manque un navire léger bon à tout faire pouvant escorter des convois, combattre les navires légers ennemis, faire de la présence.

Torpilleurs légers

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 28 torpilleurs légers de classe Le Fier/Colonie répartis en sept divisions de quatre navires, six divisions étant déployés en Europe et la septième en Indochine.

Ces navires vont se montrer efficaces et vont donner du fil à retordre aux allemands, italiens et même aux japonais.

Le programme de guerre de janvier 1949 décide de commander de nouveaux Navires Légers de Combat (NLC) capable de mener des missions de combat et d’escorte. Prévoyant de lourdes pertes, elle commande seize NLC qui seront ultérieurement reclassés Escorteurs Rapides.
Ces navires qui reprennent les noms des Bourrasque et des Adroit sont d’élégants navires de 1300 tonnes, filant à 30 noeuds avec un armement théorique composé d’une tourelle double de 100mm à l’avant, une DCA légère composée de canons de 37mm et un armement ASM composé de deux grenadeurs de sillage et d’un projecteur de fusées ASM installé à l’avant.

Cette première version ne satisfait pas la marine qui le juge sous-armée. Une nouvelle version voit donc le jour, les quatre premiers navires sont modifiés in-extremis selon les nouvelles caractéristiques

Cette deuxième version du NLC est ainsi armée de deux tourelles doubles de 100mm (une avant et une arrière), une DCA légère composée de huit canons de 37mm en quatre affûts doubles, quatre tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes doubles latérales, deux grenadeurs de sillage et un projecteur de fusées ASM.

Les seize NLC commandés aux Arsenaux et aux chantiers privés sont jugés aptes à la lutte ASM mais leur capacité antiaérienne pourrait être améliorée. La marine décide de lancer des études pour un ER-AA pour compléter les ER (ex-NLC), aucune commande n’est cependant encore passée, le projet étant encore dans les limbes.

Avisos, escorteurs et patrouilleurs

Si il y à bien un domaine où la marine nationale ne manque pas de moyens, c’est bien dans cette catégorie. Outre les aviso-coloniaux aux capacités limités dans ce domaine, elle peut aligner les treize aviso-dragueurs de classe Elan, les vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux de classe Gazelle et les trente deux corvettes classe La Malouine soit 69 navires d’escorte plus quels patrouilleurs.

En dépit de ce nombre important, la marine souhaite commander de nouveaux navires anti-sous-marins pour anticiper les pertes que l’on craint lourdes sous les coups de l’aviation et des sous-marins allemands, italiens voir japonais.

Le programme de guerre voit ainsi la commande de douze patrouilleurs ASM. Ces patrouilleurs sont d’une simplicité biblique.

Une coque simple, des superstructures réduites au maximum, la généralisation de la soudure, une propulsion par machine alternative à triple expansion ou diesel et un armement basique et pas moins efficace avec un canon de 100mm à l’avant (le 75mm était jugé trop faible), quelques pièces de DCA légère, des mitrailleuses et surtout des grenades ASM en grand nombre.

Ces petits patrouilleurs doivent essentiellement escorter des convois côtiers ou des convois méditerranéens, déchargeant ainsi les escorteurs océaniques de leur protection. Ils doivent aussi pouvoir protéger une escadre au mouillage.

Sous-marins

Entre le 5 septembre et le 27 octobre 1948 _durée de la campagne de la Norvège même si il y eut encore quelques combats sporadiques jusqu’au 1er novembre_, la Royale va perdre sept sous-marins appartenant à l’ELN et à la 5ème Escadre sous les coups des sous-marins ennemis, de l’aviation et de navires de surface.

Certes la sous-marinade française peut se consoler en se disant qu’elle à coulé le 9 septembre 1948 le croiseur lourd Blücher (quatre torpilles cadeau du Casabianca), endommagé le Oldenburg le 27 septembre (Rolland Morillot deux torpilles) et coulé plusieurs navires marchands mais avec sept sous-marins perdus en sept semaines, la force sous-marine française s’inquiète.

Quand le conflit éclate, quatre submersibles sont en construction mais même en accélérant la construction, la Royale craint d’être sur la corde raide. D’où la commande de vingt-quatre sous-marins de type Phenix jugés plus maniables et plus aisés à construire que les Rolland Morillot.

20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

10-Contre-torpilleurs (17)

Le Gerfaut

Le Gerfaut à la mer probablement durant ses essais à la mer

Le Gerfaut à la mer probablement durant ses essais à la mer

-Le Gerfaut est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes en mai 1929 lancé le 14 juin 1930, armé pour essais en janvier 1931 et admis au service actif en janvier 1932.

A son admission au service actif, le Gerfaut quitte la Bretagne pour la Méditerranée, étant affecté à la 1ère Escadre, plus précisément au sein de la 5ème DL composée à partir d’octobre 1933 du Gerfaut, de l’Aigle et du Vautour.

La 5ème DL devient la 7ème DL le 1er octobre 1934 puis en avril 1937, la 7ème DCT alors qu’elle participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne.

A partir du 1er juillet 1939,  le Gerfaut et la 7ème DCT intègre la 3ème Escadre Légère, l’une des composantes de la 3ème Escadre, cette dernière composée également de la 1ère Escadre de croiseurs étant basée à Toulon.

Durant la guerre de Pologne, le Gerfaut va participer à des missions d’escorte (bien qu’il ne soit pas le mieux armé pour cette mission) et de surveillance notamment des atterrages immédiats de Toulon.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour une école à feux du 16 au 22 décembre, faisant escale à La Ciotat du 23 au 26 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 27 décembre 1939.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 14 janvier, le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 15 janvier au 8 février, date de leur retour à Toulon. Les deux contre-torpilleurs sont à nouveau pour entrainement du 15 au 22 février, faisant escale à Nice du 23  au 27 février avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Le Gerfaut est immobilisé dans le bassin n°5 du Castigneau du 5 mars au 6 juin 1940 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 7 au 10 juin puis pour remise en condition en compagnie du Vautour du 12 au 30 juin et du 6 au 14 juillet, remise en condition entrecoupée d’une escale à Marseille. Les deux contre-torpilleurs sont de retour à Toulon le 15 juillet.

Le Gerfaut sort seul pour une école à feux du 20 au 27 juillet, mouillant aux Salins du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain 3 août. Il est indisponible pour les permissions de l’équipage du 8 au 22 août, sortant pour essais et remise en condition du 23 août au 3 septembre 1940.

La 7ème DCT _toujours réduite à deux unités, le Gerfaut et l’Aigle_ sort pour entrainement du 4 septembre au 8 octobre avec des escales à Nice du 9 au 13 septembre et à Bastia du 23 au 26 septembre.

Après un mouillage aux Salins du 10 au 17 octobre, le Gerfaut participe à la remise en condition de l’Albatros en compagnie de l’Aigle et ce du 20 octobre au 4 novembre 1940, date à laquelle l’Albatros redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Le 12 novembre, la 7ème DCT quitte Toulon pour mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 16 novembre, date à laquelle débute un entrainement de division dans le Golfe du Lion jusqu’au 30 novembre. Après une escale à Sète du 1er au 5 décembre 1940, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 6 au 21 décembre, date de leur retour à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune avec ses deux compères du 22 décembre 1940 au 7 janvier 1941, le Gerfaut  sort le 8 janvier pour entrainement jusqu’au 21 janvier 1941. En compagnie de l’Albatros, ils mouillent aux salins d’Hyères où ils sont rejoints par le Vautour le 23 pour des exercices au mouillage jusqu’au 9 février 1941.

La 7ème DCT sort alors au complet pour entrainement du 10 février au 4 mars, les trois contre-torpilleurs faisant néanmoins escale à Propriano du 22 au 26 février.

Le Gerfaut et l’Albatros effectuent une école à feux de nuit le 7 mars avant de mouiller aux Salins d’Hyères du 8 au 13 mars puis de mener un entrainement au raid amphibie contre l’hydrobase de Saint Mandrier du 14 au 17 mars.

Les deux navires disponibles de la division s’entrainent au combat antisurface du 20 au 28 mars,  faisant escale à Calvi du 29 mars au 2 avril, rentrant à Toulon le 4 avril 1941. Du 11 au 30 avril 1941, le Gerfaut participe à la remise en condition du Vautour en compagnie de l’Albatros. La division au complet  mouillant aux Salins du 1er au 9 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 10 mai 1941.

La 7ème DCT est de nouveau à la mer pour entrainement du 17 au 30 mai, entrainement composé d’écoles à feux et  de combat antisurface de jour comme de nuit. Rentrée à Toulon le 1er juin, la 7ème DCT reprend la mer pour un entrainement d’officiers de marine de réserve du 8 au 15 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

Du 20 juin au 2 juillet, le Gerfaut et ses deux compères de la 7ème DCT participe à un entrainement  commun avec la 4ème DCT et les croiseurs légers Primauguet et Lamotte-Picquet (6ème DC), rentrant à Toulon le 13 juillet après une escale à Nice du 3 au 10.

La 7ème DCT est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 15 juillet au 12 août 1941. Cette immobilisation est mise à profit pour moderniser une DCA dépassée depuis bien trop longtemps.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 17 août avant une remise en condition intensive du 18 au 31 août, les trois navires mouillant aux Salins d’Hyères du 1er au 12 septembre 1941, date de leur retour à Toulon.

Le 15 septembre 1941, la 7ème DCT quitte Toulon en compagnie du pétrolier Elorn chargé de les ravitailler en carburant et de participer aux exercices prévus par cet entrainement divisionnaire. Les quatre navires font escale à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de gagner Dakar le 26 septembre 1941. La division s’entraine dans l’Atlantique jusqu’au 22 octobre, faisant escale à Dakar du 23 au 27 octobre, à Casablanca du 1er au 3 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1941.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 20 novembre 1941, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sortent pour essais du 21 au 26 novembre avant un stage de remise en condition du 28 novembre au 15 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Suite à la réorganisation des Divisions de Contre-Torpilleurs entrant en vigueur le 1er janvier 1942, le Gerfaut forme une nouvelle 5ème DCT en compagnie de l’Albatros et de l’Aigle qui venu de Bizerte en devient le chef de division.

Le 4 janvier 1942, l’Albatros et le Gerfaut quittent Toulon, accompagnant le Vautour qui rallie Brest (pour former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Milan et de l’Epervier). A 30 miles de Toulon, le Vautour quitte ses deux anciens compères, ces derniers faisant leur jonctions avec l’Aigle venu de Bizerte.

Les trois contre-torpilleurs subissent ensuite une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier, la 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort ensuite pour son premier entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

Du 12 mars au 15 avril, la 5ème DCT manoeuvre avec la 2ème DCT dans une série d’exercices qui conduisent les deux divisions jusqu’à Bizerte où elles se ravitaillent le 6 avril. Elles sont de retour à Toulon le 15 après un entrainement DAM de huit jours.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 20 avril au 17 mai, rentrant à Toulon le lendemain. Ils vont mouiller aux salins d’Hyères du 21 mai au 2 juin, date de son retour au quai Noël.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin. Ils vont y manoeuvrer jusqu’au 21 juillet, quittant Dakar le 29 juillet, se ravitaillant à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT, le pétrolier Elorn et la 1ère DSM. Cet entrainement se déroule pour la phase I du 22 septembre au 2 octobre, est suivi par une escale à Alger, une phase II du 7 au 17 octobre, une escale à Tunis du 18 au 23 octobre et enfin une phase III du 24 octobre au 5 novembre, tous les navires engagés rentrant le 6 novembre 1942.

Le Gerfaut est indisponible pour avarie du 7 au 13 novembre sortant pour essais du 14 au 17 novembre avant remise en condition du 18 au 27 novembre. Il participe ensuite avec l’Albatros à la remise en condition de l’Aigle et ce du 2 au 15 décembre 1942, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division, entrainement qui occupe les trois contre-torpilleurs du 5 janvier au 19 février, ralliant Toulon le lendemain.

Le Gerfaut connait ensuite une longue période d’indisponibilité suite à une série d’avaries techniques qui fit croire pour les plus superstitieux à la présence à bord d’un chat noir. Il est ainsi immobilisé du 20 février au 31 mars 1943, sortant pour essais du 1er au 4 avril avant un stage de remise en condition du 5 au 19 avril, le contre-torpilleur rentrant à Toulon le lendemain 20 avril 1943.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale, les deux divisions s’entrainant du 22 avril au 25 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 26 mai.

Le Gerfaut et l’Albatros s’entrainent ensemble du 2 au 27 juin, ralliant Toulon le 2 juillet après une escale à La Ciotat du 28 juin au 1er juillet.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 5 août avant remise en condition du 6 au 17 août, rentrant à Toulon le 24 août après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 23 août.

Après une école à feux du 27 août au 5 septembre 1943, le Gerfaut participe avec l’Albatros à la remise en condition de l’Aigle du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.

Du 21 au 31 octobre, le Gerfaut participe avec ses compagnons de division à un exercice commun engageant la 2ème DCT, le Marceau et le croiseur léger Primauguet. Il enchaine par un nouvel entrainement engageant cette fois les cuirassés Richelieu et Clemenceau, la 5ème DCT, le Marceau et le ravitailleur rapide L’Adour et ce du 2 novembre au 4 décembre, faisant escale dans différents ports de Corse du 5 au 11 décembre avant de rentrer à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier aux salins d’Hyères. La division se sépare alors, l’Aigle et l’Albatros sortant pour exercices alors que le Gerfaut rentre à Toulon pour subir un grand carénage.

Il est ainsi échoué au bassin n°5 du Castigneau le 8 janvier 1944 pour remise en état complète et modernisation qui s’achève le 4 mars quand il est remis à flot. Il sort pour essais du 5 au 9 mars avant remise en condition en compagnie de ses sister-ships de la 5ème DCT et ce du 12 au 31 mars, rentrant à Toulon le lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944. La division enchaine ensuite par un exercice avec la 2ème DCT et la 1ère DC (croiseurs lourds Suffren et Dupleix) du 25 avril au 8 mai 1944 avant de faire escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrant à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 22 mai au 27 juin, rentrant le lendemain 28 juin pour la période d’indisponibilité annuelle pour entretien et permissions de l’équipage. La division au complet est ainsi immobilisée du 29 juin au 13 juillet,  sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.

Du 10 au 23 août 1944, le Gerfaut, l’Aigle et l’Albatros manoeuvre avec le croiseur léger Emile Bertin venu de Bizerte. Réduite à deux unités (Albatros en grand carénage), la 5ème DCT effectue un entrainement de division allégé du 4 au 26 septembre.

Après un ravitaillement de quelques heures, les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 7 octobre avant un entrainement de division du 15 octobre au 14 novembre, rentrant le lendemain à Toulon après avoir fait escale durant l’entrainement à Sète et à La Ciotat.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense qui l’occupe jusqu’au 22 février, la division rentrant à Toulon le lendemain.

Alors que l’Aigle est de nouveau indisponible pour avarie, le Gerfaut et l’Albatros sortent pour une nouvelle phase d’entrainement du 27 février au 21 mars, date de leur retour à Toulon. Ils ressortent dès le lendemain pour une école à feux qui les occupent jusqu’au 30 mars avant que le Gerfaut et l’Albatros ne participent du 4 au 23 avril à la remise en condition de l’Aigle.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, le Gerfaut et ses deux compères s’entrainent intensivement du 11 mai au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945. Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Le Gerfaut, l’Aigle et l’Albatros effectuent une nouvelle phase d’entrainement du 17 septembre au 7 octobre, moins une escale à Calvi du 28 septembre au 2 octobre. La division est de retour à Toulon le 8.

Du 15 octobre au 10 novembre, le Gerfaut et ses compères de la 5ème DCT effectuent un entrainement commun avec le croiseur léger Chateaurenault, le cuirassé Richelieu et ses torpilleurs d’escadre. La petite escadre fait escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre et à Nice du 11 au 15 novembre avant de rentrer à Toulon le 17 novembre.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre 1945  après escale à Nice du 21 au 24.
Alors que l’Aigle teste de nouveaux obus explosifs de 130mm, l’Albatros et le Gerfaut effectuent un entrainement au combat antisurface du 5 au 11 janvier 1946 avant de gagner Villefranche où ils mouillent, retrouvant le 13 janvier leur compère l’Aigle.

Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs sortent pour un entrainement de division du 22 janvier au 12 février, rentrant à Toulon le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée occidentale du 17 au 23 février puis après une escale à Bizerte  du 24 au 27 février en Méditerranée orientale du 5 mars au 5 avril avec la participation de la 17ème DSM et de l’aviso colonial La Grandière. Les contre-torpilleurs font notamment escale à Lattaquié du 13 au 16 mars et à Beyrouth du 6 au 10 avril avant de rentrer à Toulon le 17 avril.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations.

Le contre-torpilleur construit à Nantes est ainsi immobilisé jusqu’au 15 mai 1946, date à laquelle il gagne les Salins d’Hyères, y retrouvant quelques heures après son arrivée, ses compères de la 5ème DCT rentrant d’une sortie d’entrainement. La 5ème DCT ainsi reconstituée sort pour entrainement de division du 16 mai au 27 juin, rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer. Le 19 août, l’Aigle en alerte prit la mer en urgence pour assister un cargo norvégien en feu pendant que l’Albatros et le Gerfaut montaient en pression mais le cargo ayant sombré, leur intervention devient inutile et ils mettent bas les feux.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août et jusqu’au 27 septembre, les trois lévriers des mers ralliant Toulon le lendemain.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 4 octobre au 2 novembre, rentrant à Toulon le 11 novembre après une escale à Sète du 3 au 9 novembre 1946.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 21 novembre, le Gerfaut et l’Albatros sortent à nouveau pour entrainement et ce du 22 novembre au 7 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 8 décembre 1946. Du 18 au 30 décembre, le Gerfaut et l’Albatros participent à la remise en condition de l’Aigle après son grand carénage.

Lui succède dans le bassin n°5 du Castigneau le Gerfaut qui est au sec du 2 janvier au 15 mars 1947. Il sort pour essais du 16 au 20 mars puis rallie se aux Salins le lendemain. Il mène sa remise en condition en compagnie de l’Aigle du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Aigle et l’Albatros sortent pour entrainement du 26 avril au 4 juin (escales à Villefranche, Nice et Menton) avant une escale à Bastia du 5 au 8 juin, les deux contre-torpilleurs ralliant Toulon le lendemain.

Du 13 au 21 juin, l’Aigle et le Gerfaut effectuent une école à feux avant de gagner le 22 juin les Salins d’Hyères. Ils sont rejoint le 25 juin par l’Albatros. La 5ème DCT reconstituée sort ainsi pour remise en condition de l’Albatros du 26 juin au 15 juillet 1947.

Le Gerfaut est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 au 27 juillet 1947, sortant pour essais du 28 juillet au 2 août avant un stage de remise en condition au large d’Ajaccio du 4 au 17 août. Rentré à Toulon le 18 août, il enchaine par un exercice de lutte ASM du 21 au 27 août puis par une escale à Bastia du 28 août au 2 septembre, rentrant à Toulon le 3 septembre à l’aube.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

L’entrainement proprement dit qui voit la participation de l’aviso colonial La Grandière et du pétrolier-caboteur Ardèche de la DNL à lieu du 19 septembre au 20 octobre, la petite escadre faisant escale à Beyrouth du 20 au 24 octobre, quittant le Levant le lendemain pour rallier Toulon le 7 novembre après une escale à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Du 10 au 20 janvier 1948, le Gerfaut et ses compères de la 5ème DCT exécutent un entrainement antisurface en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds de la 5ème DC. Les croiseurs font ensuite escale à Bastia, la 2ème DCT à l’Ile Rousse et la 5ème DCT à Calvi du 21 au 27 janvier avant de rallier Toulon le lendemain.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février, la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse qui l’occupe du 14 février au 24 mars soit dix jours de moins de prévu, le réalisme des exercices provoquant son lot d’avaries qui pousse à l’annulation du reste de l’exercice.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Cet exercice mené avec la 3ème DSM occupe le Gerfaut et ses compères jusqu’au 27 juillet quand la division rallie Sète pour une escale de six jours du 28 juillet au 2 août, la division ralliant Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues, les permissionnaires et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

Caractéristiques techniques de la classe Aigle

Déplacement standard : 2441 tW (2660 tonnes en charge normale 3141 tonnes en charge maximale)

Dimensions : longueur hors tout 128.50m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum de la coque : 11.84m tirant d’eau moyen : 4.23m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons ou Rateau alimentées en vapeur par quatre chaudières Yarrow-Penhoët dévellopant 64000ch et entrainant deux hélices de 3.79m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 36 noeuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation dans les années quarante d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et de deux radars de conduite de tir pour l’artillerie principale sans oublier un Asdic

Armement :

(origine)

-Cinq canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant deux arrières et une derrière la cheminée n°4)

-Deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et deux affûts doubles de 13.2mm

-Deux affûts triples lance-torpillles de 550mm

-Quatre mortiers Thornycroft (rapidement débarqués) et deux grenadeurs de sillage avec seize grenades.

(septembre 1948)

-Cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941 au même emplacement que les pièces de 138mm

-Six canons de 37mm modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm modèle 1939-40 en deux affûts doubles (5ème DCT) Dix canons de 37mm modèle 1941 en cinq affûts doubles (6ème DCT)

-Six tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples et deux grenadeurs de sillage avec 36 grenades.

Equipage : 220 officiers et matelots

10-Contre-torpilleurs (16)

L’Albatros

Le contre-torpilleur Albatros en mer

Le contre-torpilleur Albatros en mer

-L’Albatros est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sur leur site de Saint-Nazaire en janvier 1929 lancé le 27 juin 1930 et mis en service en décembre 1931.

A son admission au service actif,  l’Albatros est affecté en Méditerranée au sein de la 7ème Division Légère jusqu’au 1er octobre 1934 quand la 7ème DL devient la 5ème DL. Il est placé en position de complément durant l’année d’instruction 1936-37 avant de participer aux opérations de la guerre d’Espagne.

Durant la guerre de Pologne, il est intégré à la 7ème DCT (ex-7ème DL) en compagnie de ses sister-ship Gerfaut et Vautour avec toujours Toulon comme port d’attache.

Le 15 décembre 1939, le Vautour navire-amiral de la 7ème DCT entre en grand carénage et transmet son rôle de chef de division à l’Albatros.

L’Albatros sort en compagnie du Gerfaut pour une école à feux du 16 au 22 décembre, faisant escale à La Ciotat du 23 au 26 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 27 décembre 1939.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 14 janvier, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feux du 15 au 22 janvier avant de mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 27 janvier quand ils reprennent la mer pour un entrainement au combat antisurface jusqu’au 8 février quand ils rentrent à Toulon.

La 7ème DCT sort pour entrainement avec école à feux du 15 au 22 février, faisant escale à Nice du 23  au 27 février avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Du 10 au 27 mars, l’Albatros participe à la remise en condition du Vautour après son grand carénage, les deux navires  rentrant à Toulon le 2 avril après une escale à La Ciotat du 28 mars au 1er avril 1940.

Alors que le Gerfaut est immobilisé pour son grand carénage, le Vautour et l’Albatros sortent pour entrainement en commun du 7 au 17 avril, mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 avril avant d’enchainer par un nouvel entrainement commun du 26 avril au 7 mai, date du retour des deux navires à Toulon.

Victime d’une avarie mécanique, l’Albatros est indisponible du 8 au 19 mai sortant pour essais du 20 au 23 mai. Devant prochainement entrer en grand carénage, il va mouiller aux salins d’Hyères du 24 au 31 mai, rentrant à Toulon le 1er juin.

Le 6 juin, le Gerfaut achève son grand carénage et le lendemain, l’Albatros _qui à transmis son pavillon de navire-amiral au Vautour_ est à son tour échoué dans le bassin n°3 du Missiessy. Les travaux qui durent jusqu’au 12 octobre consistent en une remise en état sans modernisation.

Après les essais réglementaires du 14 au 18 octobre, le contre-torpilleur effectue sa remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 7ème DCT et ce du 20 octobre au 4 novembre, date à laquelle l’Albatros redevient navire-amiral de la division.

Le 12 novembre, la 7ème DCT quitte Toulon pour mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 16 novembre quand débute un entrainement de division dans le Golfe du Lion qui s’achève le 30 novembre.

Après une escale à Sète du 1er au 5 décembre 1940, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 6 au 21 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune avec ses deux compères du 22 décembre 1940 au 7 janvier 1941, l’Albatros sort pour entrainement avec les deux autres navires de la 7ème DCT le 8 janvier mais le Vautour victime d’une avarie de barre doit rentrer à Toulon.

L’Albatros et le Gerfaut poursuivent l’entrainement en duo avec écoles à feux et combat antisurface avant de mouiller aux salins d’Hyères le 21 janvier. L’Albatros et le Gerfaut retrouvent le 23 janvier leur compère Vautour pour des exercices au mouillage jusqu’au 9 février 1941.

La 7ème DCT sort alors pour une école à feux et ce du 10 au 21 février avant de faire escale à Propriano du 22 au 26 février. Reprenant la mer le lendemain 27 février, la division effectue un entrainement au combat antisurface jusqu’au 4 mars quand la division au complet rentre à Toulon.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feux de nuit le 7 mars avant de mouiller aux salins d’Hyères du 8 au 13 mars. Reprenant la mer, ils effectuent un entrainement au raid amphibie contre Saint Mandrier et ce du 14 au 17 mars.

Les deux contre-torpilleurs profitant de la nuit ouvrent le feu contre l’hydrobase avant de mettre leurs compagnies de débarquement à terre, compagnies qui ravagent les installations avant de rembarquer et d’échapper à la contre-attaque des batteries côtières qui encadrent cependant les deux raiders.

La 7ème DCT sort pour entrainement au combat antisurface du 20 au 28 mars, faisant escale à Calvi du 29 mars au 2 avril, rentrant à Toulon le 4 avril 1941. Du 11 au 30 avril 1941, l’Albatros participe à la remise en condition du Vautour en compagnie du Gerfaut,  la division au complet mouillant aux Salins du 1er au 9 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 10 mai 1941.

La 7ème DCT est de nouveau à la mer pour entrainement du 17 au 30 mai, entrainement composé d’écoles à feux et  de combat antisurface de jour comme de nuit. Rentrée à Toulon le 1er juin, la 7ème DCT reprend la mer pour un entrainement d’officiers de marine de réserve du 8 au 15 juin, rentrant le lendemain.  Du 20 juin au 2 juillet, la 7ème DCT manoeuvre avec la 4ème DCT et les croiseurs légers Primauguet et Lamotte-Picquet, les huit navires font escale à Nice du 3 au 10 juillet avant de rentrer à Toulon le 13 juillet 1941.

La 7ème DCT est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 15 juillet au 12 août 1941. Cette immobilisation est mise à profit pour moderniser la DCA qui est désormais composée de six canons de 37mm modèle 1941 en trois affuts doubles et quatre canons de 25mm modèle 1939/40 en affûts simples.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 17 août avant une remise en condition intensive du 18 au 31 août, les trois navires mouillant aux Salins d’Hyères du 1er au 12 septembre 1941, date de leur retour à Toulon.

Le 15 septembre 1941, la 7ème DCT quitte Toulon en compagnie du pétrolier Elorn chargé de les ravitailler en carburant et de participer aux exercices prévus par cet entrainement divisionnaire. Les quatre navires font escale à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de gagner Dakar le 26 septembre 1941.

La 7ème DCT effectue d’abord une école à feu du 27 au 30 septembre, enchainant après un ravitaillement le 1er octobre par un entrainement de défense aérienne à la mer du 2 au 9 octobre avant une escale de ravitaillement, de repos et de maintenance à Dakar du 10 au 13 octobre 1941.

Du 14 au 22 octobre, les trois contre-torpilleurs vont s’entrainer à l’escorte et l’attaque de convois, convoi symbolisé par le pétrolier Elorn et deux cargos des Messageries Maritimes qui venaient de livrer du matériel à Dakar.

Après une ultime escale à Dakar du 23 au 27 octobre, la 7ème DCT et l’Elorn quittent la capitale de l’AOF le 28 octobre, relâchent à Casablanca du 1er au 3 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1941.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 20 novembre 1941, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sortent pour essais du 21 au 26 novembre avant un stage de remise en condition du 28 novembre au 15 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Suite à la réorganisation du 1er janvier 1942, l’Albatros quitte la 7ème DCT pour former une nouvelle 5ème DCT en compagnie de l’Aigle et du Gerfaut. Cette division reste basée à Toulon.

Le 4 janvier 1942, l’Albatros et le Gerfaut quittent Toulon, accompagnant le Vautour qui rallie Brest (pour former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Milan et de l’Epervier). A 30 miles de Toulon, le Vautour quitte ses deux anciens compères, ces derniers faisant leur jonctions avec l’Aigle venu de Bizerte.

Après une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier 1942, la 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

L’Albatros enchaine ensuite par un entrainement commun aux 2ème et 5ème DCT jusqu’au 15 avril, rentrant à Toulon le même jour après une escale à Ajaccio du 21 au 24 mars, à Tunis du 1er au 5 avril et à Bizerte le 6 avril 1942.

Alors que l’Aigle est indisponible suite à une avarie mécanique, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour entrainement du 20 avril au 2 mai, faisant escale à Alger du 3 au 7 mai avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne du 8 au 17 mai avant de rentrer le lendemain à Toulon. Ils vont mouiller aux salins d’Hyères du 21 mai au 2 juin, date de son retour au quai Noël.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin. Ils vont manoeuvrer au large de la capitale de l’AOF du 21 juin au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT, le pétrolier Elorn et la 1ère DSM. Après un entrainement DAM du 22 septembre au 2 octobre, les navires de ce groupe occasionnel font escale à Alger du 3 au 6 octobre 1942.

C’est ensuite l’affrontement de la 5ème DCT et de la 1ère DT du 7 au 17 octobre avant une escale à Tunis du 18 au 23 octobre et un entrainement ASM du 24 octobre au 5 novembre.  Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Albatros va mouiller aux salins d’Hyères du 10 au 15 novembre, sortant pour une école à feux du 16 au 23 novembre avant de rentrer à Toulon le 24 novembre, mouillant en grande rade. Le 25 novembre 1942, il sort en urgence pour prendre en remorque un hydravion torpilleur Latécoère Laté 298 qui avait fait un poser d’urgence suite à une panne moteur. Il remorque l’hydravion jusqu’à Saint Mandrier où il sera réparé.

Du 2 au 15 décembre, l’Albatros participe avec le Gerfaut à la remise en condition de l’Aigle qui sortait d’une période d’entretien à flot, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division qui voit l’entrainement se dérouler jusqu’au 20 février avec des escales à Nice du 16 au 21 janvier et Calvi du 1er au 6 février.

Alors que le Gerfaut est indisponible,  l’Albatros et l’Aigle sortent pour entrainement du 27 février au 28 mars avec des escales à Ajaccio du 5 au 8 mars et à Marseille du 23 au 27 mars. effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. L’Albatros est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

L’Albatros participe ensuite au sein de la 5ème DCT à un exercice commun avec la 2ème DCT et ce du 22 avril au 25 mai, les deux divisions rentrant à Toulon le 26 après des escales à Ajaccio du 30 avril au 3 mai et à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai.

Le 27 mai 1943, l’Albatros devient navire-amiral de la 5ème DCT en remplacement de l’Aigle entré en grand carénage.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour école à feux du 2 au 12 juin, faisant escale à Marseille du 13 au 18 juin avant de reprendre la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer du 19 au 27 juin. Après une escale à La Ciotat du 28 juin au 1er juillet, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 2 juillet 1943.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 5 août avant remise en condition du 6 au 17 août, rentrant à Toulon le 24 août après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 23 août.

Les deux contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour une école à feux du 27 août au 4 septembre, rentrant à Toulon le 5 septembre avant de participer à la remise en condition de l’Aigle du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.

Du 21 au 31 octobre 1943, la 5ème DCT sort en compagnie de la 2ème DCT, du Marceau et du croiseur léger Primauguet pour un exercice antisurface avant pour thème la chasse au croiseur auxiliaire. Les navires rentrent à Toulon dans la soirée du 31.

Le 2 novembre 1943, une escadre imposante quitte Toulon avec outre la 5ème DCT, le contre-torpilleur Marceau, les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs torpilleurs d’escorte et le ravitailleur rapide L’Adour.

Après une première phase d’exercice dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre, la petite escadre fait escale à Marseille du 13 au 18 novembre. Les exercices reprennent avec une nouvelle phase du 19 novembre au 4 décembre suivit d’une escale du 5 au 11 décembre (les cuirassés à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse). Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943. La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier aux salins d’Hyères.

L’Albatros et l’Aigle sortent pour entrainement du 5 janvier au 2 février 1944 avec des escales à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier et à Sète du 4 au 8 février, les deux contre-torpilleurs ralliant Toulon le 9 février 1944.

Les deux unités disponibles de la 5ème DCT effectuent un entrainement de division réduit du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Albatros et l’Aigle participent à la remise en condition du Gerfaut après son grand carénage, rentrant à Toulon le 1er avril 1944. L’Albatros participe ensuite à un entrainement de division du 4 au 17 avril, rentrant à Toulon le lendemain.

Du 25 avril au 8 mai, l’Albatros participe au sein de la 5ème DCT à un exercice commun avec la 2ème DCT et les croiseurs Suffren et Dupleix (1ère DC), un exercice anti-raider qui se termine par des escales à  Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les navires engagés rentrant à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 22 mai au 27 juin, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 28.

L’Albatros comme ses deux compères de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.

Du 10 au 23 août, la 5ème DCT s’entraine avec le croiseur léger Emile Bertin qui rentre ensuite en Tunisie avec à bord les tirailleurs tunisiens amenés à Canjuers pour entrainement.

Du 4 septembre au 3 décembre 1944, l’Albatros est échoué au bassin n°5 du Castigneau pour un grand carénage (remise en état et modernisation). Il sort pour essais du 5 au 10 décembre puis pour remise en condition du 12 au 30 décembre en compagnie de l’Aigle et du Gerfaut.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense jusqu’au 22 février, la division ralliant Toulon le lendemain 23 février 1945.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour entrainement du 27 février au 21 mars (avec un mouillage aux salins d’Hyères du 6 au 9 mars). Les deux navires sortent à nouveau pour une école à feux du 25 mars au 2 avril avant d’effectuer la remise en condition de l’Aigle du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945 pour un cycle d’entrainement complet jusqu’au 27 juin, les contre-torpilleurs accompagnés des sous-marins Agosta Bévéziers Ouessant et Sidi-Ferruch de la 8ème DSM quittant Dakar le 3 juillet 1945, se ravitaillant à Casablanca le 8 avant d’arriver à Brest le 12 juillet 1945. Les contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

C’est ensuite une école à feux au large du Cap Corse du 18 au 27 septembre, un mouillage au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre, un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le 15 octobre 1945, la 5ème DCT largue les amarres qui la retienne au Quai Noël pour effectuer un entrainement en Méditerranée occidentale en compagnie du cuirassé Richelieu, du croiseur léger Chateaurenault et de deux torpilleurs d’escadre.

Ces navires vont manoeuvrer ensemble du 15 octobre au 10 novembre (escales à Ajaccio les 22 et 23 octobre, Marseille du 31 octobre au 2 novembre), faisant ensuite escale à Nice du 11 au 15 novembre avant de rentrer à Toulon le 17.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.

Alors que l’Aigle teste de nouveaux obus explosifs de 130mm, l’Albatros et le Gerfaut effectuent un entrainement au combat antisurface du 5 au 11 janvier 1946 avant de gagner Villefranche où ils mouillent, retrouvant le 13 janvier leur compère l’Aigle. La 5ème DCT réunie enchaine les exercices au large de Nice jusqu’au 13 février 1946 date de leur retour à Toulon.

Quatre jours plus tard, l’Albatros et ses deux compères de la 5ème DCT quitte Toulon en compagnie de la 1ère DT et du ravitailleur rapide L’Adour pour un entrainement en Méditerranée occidentale et orientale jusqu’au 5 avril en compagnie notamment de l’aviso colonial La Grandière et la 17ème DSM à partir du 29 mars. Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ses deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé. La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. La division reconstituée participe à un entrainement du 4  au 27 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août.

Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée. A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août 1946, la 5ème DCT reçoit le SOS d’un cargo norvégien en feu, l’Aigle appareille pour assister le TK Bremen et ses deux sister-ships mettent leurs chaudières sous pression pour lui prêter main forte mais le cargo ayant sombré, l’intervention de l’Albatros et du Gerfaut n’est plus nécessaire et les deux navires mettent bas les feux.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage du 28 août au 18 septembre, date du retour de la division à Toulon. .

Le 29 septembre 1946, l’Albatros devient navire-amiral de la 5ème DCT durant l’immobilisation de l’Aigle pour grand carénage. Les deux navires disponibles sortent pour entrainement du 4 octobre au 2 novembre, faisant escale à Sète du 3 au 9 novembre avant de rentrer à Toulon le 11.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 21 novembre, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feu du 22 novembre au 2 décembre puis pour un entrainement au combat de nuit du 4 au 7 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 8 décembre 1946. Ils participent ensuite à la remise en condition de l’Aigle du 18 au 30 décembre 1946, date à laquelle l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.

Le 5 janvier 1947, l’Albatros et l’Aigle vont mouiller aux Salins d’Hyères  où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès.

Après un entrainement à la protection de convois contre les assauts de la 1ère DT du 9 au 21 janvier, la petite force navale quitte Toulon le 22 janvier pour rallier Bizerte le 28 janvier. Les cargos déchargent leur chargement pendant que les autres navires mouillent au centre du lac. Le groupe occasionnel quitte la Tunisie le 30 janvier pour rentrer à Toulon le 2 février 1947.

Du 3 au 13 février, l’Aigle et l’Albatros subissent une période d’entretien à flot mais comble de malchance, l’Albatros est victime d’une avarie et indisponible du 14 au 25 février. Il retrouve le même jour l’Aigle  aux salins d’Hyères.

L’Albatros et l’Aigle participent aux essais du premier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars,  les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

L’Albatros est échoué du 17 mars au 20 juin 1947 au bassin n°5 du Castigneau pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires (renforcement de la DCA notamment).

Remis à flot le 20 juin  1947, il sort pour essais du  21 au 24 juin, retrouvant ses deux sister-ships aux Salins le 25 juin, ces derniers venant de réaliser une école à feux (13 au 21 juin) et mouillant là bas depuis le 22. La 5ème DCT reconstituée sort ainsi pour remise en condition de l’Albatros du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Albatros sort pour une école à feux du 22 juillet au 2 août avant une escale à l’Ile Rousse du 3 au 7 août avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 19 août avant une nouvelle escale à Nice du 20 au 24 août, rentrant à Toulon le 2 septembre après un mouillage aux salins d’Hyères du 25 août au 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone.

Arrivés à Beyrouth le 16 septembre, les deux divisions commencent leur entrainement le 19 septembre et l’achève le 20 octobre. La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relâchent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, l’Albatros accompagné de ses compères de la 5ème DCT quitte Toulon pour un exercice commun avec les contre-torpilleurs Du Guesclin et Turenne de la 2ème DCT et les croiseurs lourds de la 5ème DC. Cet exercice se déroule jusqu’au 20 janvier avant une escale à  Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT). Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février, la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse, entrainement qui occupe la division jusqu’au 24 mars, le réalisme des exercices obligeant les contre-torpilleurs à interrompre l’exercice alors qu’il restait dix jours de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux Salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT effectue un nouvel entrainement de division du 1er juin au 27 juillet, avec des escales à Tunis du 10 au 13 juin et à Alger du 6 au 14 juillet, rentrant à Toulon le 28 juillet après un ultime exercice de défense aérienne à la mer exécuté du 15 au 27 juillet.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois d’août mais dès le 15, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

10-Contre-torpilleurs (15)

Le Vautour

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

Le Vautour à la mer durant la guerre de Pologne

-Le Vautour est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) sur le site du Havre (Graville) en février 1929, lancé le 26 août 1930 et mis en service en décembre 1931.

Comme la majorité des navires neufs de la marine nationale, le Vautour est à sa mise en service affecté à la 1ère Escadre en Méditerranée. Il intègre la 5ème DL qu’il forme en compagnie du Gerfaut et du Vautour, division renforcée en février 1933 par l’admission en surnombre du Tartu. Ce surnombre cesse en septembre quand le Tartu rejoint le Cassard et l’Albatros au sein de la 7ème DL.

Le 1er octobre 1934, la composition du groupement des contre-torpilleurs de la 1ère escadre évolue à nouveau : la 5ème DL (Aigle Gerfaut Vautour) est renuméroté 7ème DL, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL et une 9ème DL est créée par changement d’appellation de la 6ème DL composée du Maillé-Brézé, du Vauquelin et du Kersaint.

Jusqu’au déclenchement de la guerre de Pologne, le Vautour reste affecté à cette 7ème DL devenue en mars 1937, 7ème DCT. Cette division est intégrée dès le 1er septembre 1939 à la 3ème escadre légère qui regroupe les contre-torpilleurs basés à Toulon.

Le jour même de la fin de la guerre de Pologne (15 décembre 1939), le Vautour est échoué au bassin n°5 du Castigneau pour un grand carénage destiné à une remise en état complète. Remis à flot le 4 mars 1940, il sort pour essais du 5 au 8 mars avant remise en condition en compagnie de l’Albatros, le navire-amiral de la division du 10 au 27 mars, les deux navires rentrant à Toulon le 2 avril après une escale à La Ciotat du 28 mars au 1er avril 1940.

Alors que le Gerfaut est immobilisé pour son grand carénage, le Vautour et l’Albatros sortent pour entrainement en commun du 7 au 17 avril, mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 avril avant d’enchainer par un nouvel entrainement commun du 26 avril au 7 mai, date du retour des deux navires à Toulon.

Après une école à feu en solitaire du 14 au 21 mai, le Vautour mouille aux salins d’Hyères du 22 au 27 mai, rentrant dans la foulée à Toulon.

Le 6 juin 1940, le Gerfaut achève son grand carénage. Il sort pour essais du 7 au 10 juin avant sa remise en condition menée en compagnie du Vautour devenu navire amiral de la 7ème DCT, assurant l’interim de l’Albatros qui subit à son tour un grand carénage.

Les deux navires sont à la mer du 12 au 30 juin puis après une escale à Marseille du 1er au 5 juillet, du 6 au 14 juillet, les deux contre-torpilleurs rentrant le lendemain 15 juillet à Toulon.

Le Vautour est indisponible pour entretien et permissions d’été du 16 juillet au 7 août, sortant pour essais du 8 au 12 août avant remise en condition du 15 au 31 août 1940

Le 4 septembre 1940, la 7ème DCT sort pour entrainement, effectuant d’abord une école à feu du 4 au 8 septembre avant un escale à Nice du 9 au 13 septembre, escale suivie par un entrainement au combat de nuit du 14 au 22 septembre.

Après une escale à Bastia du 23 au 26 septembre, les deux navires effectuent un entrainement au combat antisurface du 27 septembre au 8 octobre, date de leur retour à Toulon.

Du 20 octobre au 4 novembre 1940, le Vautour et le Gerfaut participent à la remise en condition de l’Albatros qui venait de subir un grand carénage. A l’issue de cette remise en condition, l’Albatros redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Le 12 novembre, la 7ème DCT quitte Toulon pour mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 16 novembre quand débute un entrainement de division dans le Golfe du Lion et ce jusqu’au 30 novembre. Après une escale à Sète du 1er au 5 décembre 1940, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 6 au 21 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune avec ses deux compères du 22 décembre 1940 au 7 janvier 1941, le Vautour sort le 8 janvier pour essais mais victime d’une avarie de barre, il doit rentrer à Toulon pour réparer. Les réparations terminées, le Vautour sort pour essais du 19 au 22 janvier, retrouvant aux Salins l’Albatros et le Gerfaut pour des exercices au mouillage du 23 janvier au 9 février 1941.

La 7ème DCT sort alors pour une école à feux et ce du 10 au 21 février avant de faire escale à Propriano du 22 au 26 février. Reprenant la mer le lendemain 27 février, la division effectue un entrainement au combat antisurface jusqu’au 4 mars quand la division au complet rentre à Toulon.

Le Vautour est indisponible suite à une avarie mécanique du 7 mars au 4 avril, sortant pour essais du 5 au 9 avril avant remise en condition menée en compagnie de ses deux compères de division et ce du 11 au 30 avril, la division au complet mouillant aux Salins du 1er au 9 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 10 mai 1941.

La 7ème DCT est de nouveau à la mer pour entrainement du 17 au 30 mai, entrainement composé d’écoles à feux et  de combat antisurface de jour comme de nuit. Rentrée à Toulon le 1er juin, la 7ème DCT reprend la mer pour un entrainement d’officiers de marine de réserve du 8 au 15 juin, rentrant le lendemain.

Du 20 juin au 2 juillet 1941, le Vautour accompagné de ses compères Albatros et Gerfaut participent à un exercice commun avec la 4ème DCT et les croiseurs légers Primauguet et Lamotte-Picquet (6ème DC),  les croiseurs servant d’abord de plastron aux contre-torpilleurs avant de pourchasser les lévriers des mers. Le groupe occasionnel (deux croiseurs et six contre-torpilleurs) fait escale à Nice du 3 au 10 juillet avant de rentrer à Toulon le 13 juillet 1941.

La 7ème DCT est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 15 juillet au 12 août 1941. Cette immobilisation est mise à profit pour moderniser une DCA dépassée. C’est ainsi que les 2 affûts doubles de 37mm modèle 1933 et les 4 mitrailleuses de 13.2mm en affûts doubles sont remplacés par six canons de 37mm modèle 1941 en trois affuts doubles et quatre canons de 25mm modèle 1939/40 en affûts simples.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 17 août avant une remise en condition intensive du 18 au 31 août, les trois navires mouillant aux Salins d’Hyères du 1er au 12 septembre 1941, date de leur retour à Toulon.

Le 15 septembre 1941, la 7ème DCT quitte Toulon en compagnie du pétrolier Elorn chargé de les ravitailler en carburant et de participer aux exercices prévus par cet entrainement divisionnaire. Les quatre navires font escale à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de gagner Dakar le 26 septembre 1941.

La 7ème DCT effectue d’abord une école à feu du 27 au 30 septembre, enchainant après un ravitaillement le 1er octobre par un entrainement de défense aérienne à la mer du 2 au 9 octobre avant une escale de ravitaillement, de repos et de maintenance à Dakar du 10 au 13 octobre 1941.

Du 14 au 22 octobre, les trois contre-torpilleurs vont s’entrainer à l’escorte et l’attaque de convois, convoi symbolisé par le pétrolier Elorn et deux cargos des Messageries Maritimes qui venaient de livrer du matériel à Dakar.

Après une ultime escale à Dakar du 23 au 27 octobre, la 7ème DCT et l’Elorn quittent la capitale de l’AOF le 28 octobre, relâchent à Casablanca du 1er au 3 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1941.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 20 novembre 1941, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sortent pour essais du 21 au 26 novembre avant un stage de remise en condition du 28 novembre au 15 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des DCT entraine la dissolution de la 7ème Division de Contre-Torpilleurs.

Si l’Albatros et le Gerfaut restent à Toulon pour former une nouvelle 5ème DCT avec l’Aigle venu de Bizerte, le Vautour est lui redéployé à Brest où il forme une nouvelle 6ème DCT avec ses deux demi-frères, les Milan et Epervier.

Symboliquement, le 4 janvier 1942 quand le Vautour quitte le Var, l’Albatros et le Gerfaut l’accompagnent jusqu’en haute mer à 30 miles nautiques de Toulon. Hasard non prémédité (?), l’Aigle croise le Vautour, symbolisant parfaitement ce passage de témoin.

Le Vautour fait escale à Casablanca le 8 janvier pour se ravitailler, à Lisbonne du 9 au 12 janvier avant de filer vers Brest où il arrive le 15 janvier 1942. Il est rejoint trois jours plus tard par le Milan et l’Epervier.

Après une période d’entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Le temps se dégradant, les trois navires se réfugient en baie de Douarnenez le temps que la tempête se calme. Les trois navires reprennent la mer le 18 mars et entament leur entrainement divisionnaire par une école à feu du 18 au 28 mars.

Après une escale à Lorient du 29 mars au 2 avril, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer et ce du 3 au 12 avril, date à laquelle les trois navires arrivent à Saint-Nazaire.

Après deux jours d’escale, ils remontent la Loire jusqu’à Nantes où ils arrivent le 15 avril 1942, s’amarrant au niveau du quai de la Fosse sous le pont Transbordeur. La division repart le 19 avril et effectue du 20 avril au 4 mai un entrainement au combat antisurface, rentrant à Brest le lendemain 5 mai 1942.
La 6ème DCT ressort encore pour une école à feux du 13 au 17 mai, faisant escale à Plymouth du 18 au 24 mai avant un entrainement au combat de nuit du 25 mai au 2 juin, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 3 juin.

Comme les DCT de la 2ème Escadre mouillaient régulièrement aux salins d’Hyères, la 6ème DCT va régulièrement mouiller en baie de Douarnenez avec toujours un contre-torpilleur chaudières sous pression prêt à appareiller et les deux autres en alerte à 6H. la 6ème DCT est ainsi mouillée dans cette baie du 7 au 12 juin et du 17 au 21 juin, sortant entre ses deux périodes pour exercices en mer d’Iroise.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1Er au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Le 8 septembre 1942, la 6ème DCT quitte Brest pour un entrainement de division dans le golfe de Gascogne. Après un entrainement au combat de nuit du 8 au 12 septembre, les trois navires font escale à Lorient du 13 au 16 septembre avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 17 au 23 septembre, faisant ensuite escale à La Pallice du 24 au 27 septembre.

Ils enchainent par une école à feux du 28 septembre au 1er octobre avant de faire escale à Rochefort du 2 au 5 octobre. Reprenant la mer le lendemain 6 octobre, la 6ème DCT effectue un nouvel entrainement au combat antisurface jusqu’au 17 octobre date de son retour à Brest.

Le Vautour est indisponible du 18 octobre au 5 novembre suite à une série d’avaries mécaniques qui rendent urgent un grand carénage prévu au tout début de l’année prochaine. Il sort pour essais du 6 au 10 novembre et va mouiller en baie de Douarnenez du 11 au 18 novembre, sortant en solitaire pour un entrainement courant du 19 au 27 novembre et du 29 novembre au 12 décembre, rentrant à Brest le 23 décembre après un mouillage en baie de Douarnenez du 13 au 22 décembre 1942.

Privé de ses munitions et ses soutes vidangées, le Vautour est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest dès le 2 janvier 1943 pour trois mois de travaux. Outre une remise en état, le navire va recevoir de nouveaux équipements destinés à accroitre ses capacités militaires.

Sa coque est grattée, sablée et repeinte, ses hélices sont remplacées, les chaudières remise à neuf, les turbines inspectées. Les locaux-vie sont également remis en état. De nouveaux radars et de nouveaux télémètres sont installés. Il reçoit également un système RAM plus performant que celui installé à la va-vite en 1941.

Pour améliorer ses capacités anti-sous-marines, le Vautour reçoit un Asdic et voit son parc à grenades augmenté significativement passant de 24 à 40 engins, des engins plus légers mais pas moins efficaces.

La DCA est renforcée, les canons de 25mm sont remplacés par deux affûts doubles de 37mm supplémentaires uniformisant la DCA désormais composée de dix canons de 37mm.

Le changement majeur est cependant le débarquement des cinq canons de 138mm modèle 1927 remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples sous masque modèle 1941 dans le but d’uniformiser l’armement des torpilleurs d’escadre et des contre-torpilleurs avec le même calibre à défaut du même modèle.

Remis à flot le 4 mars 1943, le Vautour sort pour essais du 5 au 9 mars puis pour remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship du 11 au 31 mars 1943.
Le Vautour sort ensuite pour entrainement en compagnie de l’Epervier, nouveau navire-amiral de la 6ème DCT. Les deux navires effectuent une école à feux au large d’Ouessant du 5 au 9 avril avant de faire escale à Saint Malo du 10 au 14 avril.
Reprenant la mer, les deux navires subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 22 avril avant une escale à Cherbourg jusqu’au 27 avril quand les deux navires reprennent la mer pour une série de duels antisurface du 28 avril au 12 mai, date de leur retour à Brest.
La 6ème DCT mouille en baie de Douarnenez du 13 au 18 mai avant de sortir pour un exercice de nuit du 19 au 23 mai, manquant d’emboutir un cargo américain arrivant pour décharger du blé à Brest.

Cette frayeur passée, le Vautour et l’Epervier retournent mouiller en baie de Douarnenez du 24 au 30 mai avant une nouvelle école à feu du 31 mai au 6 juin 1943. Les deux navires sont de retour à Brest le lendemain 7 juin.

Le 14 juin, le Milan quitte le bassin n°4 où il est remplacé le lendemain par l’Epervier. Conséquence logique, le Vautour devient navire-amiral de la 6ème DCT même si il s’agit d’un simple interim. Le Vautour participe aux essais du Milan du 15 au 18 juin puis à sa remise en condition du 20 juin au 7 juillet, les deux navires rentrant à Brest le lendemain 8 juillet, jour où le Milan reprend son du à savoir le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT.
Le 15 juillet, la 6ème DCT quitte Brest pour une tournée estivale des ports de la façade Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord. Cette tournée est une tournée de propagande, les contre-torpilleurs embarquant des recruteurs pour engager des volontaires ou permettre à d’anciens appelés de se rengager, d’autres officiers _souvent des réservistes_ vanteront à la fois l’engagement dans la réserve mais également les bons du réarmement.
Le Milan et le Vautour sont ainsi à Saint Malo du 16 au 18 juillet, à Cherbourg du 19 au 21 juillet, au Havre du 22 au 25 juillet, à Rouen du 26 au 28 juillet et enfin à Boulogne du 29 au 31 juillet. La tournée se poursuit par une escale à Saint-Nazaire du 2 au 4 août, à Nantes du 5 au 8 août, à La Pallice du 9 au 11 août et à Bordeaux du 12 au 15 août avant de rentrer à Brest le 16 août pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions d’été.

Le 2 septembre, l’Epervier achève son grand carénage et sort pour essais du 3 au 5 septembre 1943 avant de participer à un exercice avec d’autres contre-torpilleurs, exercice qui fait office de stage de remise en condition.
La 6ème DCT  quitte Brest le 7 septembre 1943 en compagnie de la 3ème DCT (Tigre et Panthère)  pour un exercice en Manche en compagnie de la 8ème DCT (Kersaint et Cassard), la division de contre-torpilleurs de l’ELN.

Les contre-torpilleurs brestois font escale de ravitaillement à Cherbourg le 9 septembre avant de gagner Dunkerque le 10 septembre. Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices : entrainement au combat de surface diurne du 11 au 19 septembre, entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 septembre, entrainement au combat de surface nocturne du 30 septembre au 7 octobre avant un entrainement à la lutte ASM avec les sous-marins Antiope Orphée Amazone Sibylle de la 16ème DSM du 9 au 15 octobre 1943. Les 3ème et 6ème DCT quitte Dunkerque le 16 octobre et rentrent à Brest le 18 octobre 1943.
Le Vautour est indisponible pour entretien du 19 octobre au 4 novembre 1943, sortant pour essais du 5 au 8 novembre avant un stage de remise en condition en compagnie du Milan et de l’Epervier et ce du 12 au 25 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre, la 6ème DCT sort pour école à feux en mer d’Iroise du 1er au 5 décembre puis après un nouveau mouillage dans la baie du 6 au 12 décembre, la 6ème DCT termine l’année 1943 par un entrainement de défense aérienne à la mer du 13 au 20 décembre, les trois navires rentrant dans la foulée à Brest et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 4 janvier 1944, les 3ème et 6ème DCT au complet quittent Brest pour une série d’exercices dans le Golfe de Gascogne. Les six contre-torpilleurs commencent par un exercice de défense aérienne à la mer entre Lorient et Saint-Nazaire et ce du 4 au 12 janvier.

Après une escale de ravitaillement à Saint-Nazaire le 13 janvier, les deux divisions se livrent à une série de joutes navales avec écoles à feux et lancement de torpilles et ce du 14 au 22 janvier quand les six contre-torpilleurs rentrent à Brest.

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne.

Le 1er février 1944, le Milan, l’Epervier et le Vautour quittent Brest en compagnie du pétrolier Var qui ravitaille les trois «quatre tuyaux» durant leur traversée jusqu’à Fort de France où les quatre navires retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing le 9 février 1944.

Après un entrainement de base du 11 au 15 février, les trois contre-torpilleurs et l’aviso colonial subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 16 au 23 février, faisant ensuite escale à Pointe à Pitre du 24 au 27 février.

Ils enchainent par un exercice de protection, les trois contre-torpilleurs devant protéger le Loing et le Var contre le Bougainville qui symbolisait un croiseur auxiliaire allemand et ce du 28 février au 4 mars.

La 6ème DCT et le Var quittent Fort de France le 5 mars pour Cayenne où ils arrivent le 9 mars pour un exercice commune avec l’aviso colonial Lapérouse et ce du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

Elle sort pour un nouvel entrainement de division mais cette fois dans le Golfe de Gascogne. Le Vautour et ses deux compères enchainent successivement une école à feux du 27 juin au 2 juillet, un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 11 juillet, une école à feux nocturne le 13 juillet puis après un mouillage dans le port de Douarnenez pour la fête nationale,  un entrainement au combat antisurface du 15 au 22 juillet 1944. Les trois navires rentrent à Brest le lendemain 23 juillet 1944.

Le Vautour est indisponible suite à une avarie mécanique du 25 juillet au 10 août, sortant pour essais du 11 au 13 août avant un stage de remise en condition mené en compagnie de ses deux compères de la 6ème DCT du 15 au 27 août 1944.

La 6ème DCT enchaine par un nouvel entrainement de division dans l’Atlantique. Le 2 septembre, la division va mouiller en baie de Douarnenez avec un  navire machines sous pression et deux en alerte à deux heures (chaudières feux bas).

Elle est alors informée le 5 septembre du passage d’un raider au large d’Ouessant. Le Vautour _contre-torpilleur d’alerte_ appareille aussitôt et piste le navire suspect en l’occurence le cargo Victor Schoelcher. Il le suit à la trace avant d’être rejoint par le Milan et l’Epervier, la 6ème DCT attaquant et coulant le «croiseur auxiliaire» avec force obus et torpilles.

Après un ravitaillement à Brest le 7 septembre 1944, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 8 au 14 septembre, faisant escale à Lorient du 15 au 18 septembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne du 19 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre avant de rentrer le lendemain 3 octobre 1944.

Après un entrainement anti-sous-marin du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte L’Ôpiniatre et L’Aventurier. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins de la 8ème DSM (Agosta et Bévéziers), le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca. Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT effectue une école à feux du 24 février au 2 mars avant une escale à Lorient du 3 au 6 mars. Reprenant la mer, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 18 mars avant une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars. Après un entrainement de défense anti-sous-marine avec les sous-marins Sfax et Casablanca du 22 mars au 4 avril, la 6ème DCT rentre à Brest le 5 avril 1945.

Après une école à feux du 8 au 13 avril 1945, la 6ème DCT va participer à un exercice bi-national franco-britannique en compagnie du porte-avions Painlevé, des cuirassés Alsace et Gascogne, de six  torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), de quatre sous-marins (Ajax et Pasteur bientôt rejoint par l’Antiope et la Sibylle venus de Dunkerque) et du PRE La Seine.

La force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins.

L’exercice «Entente Cordiale 1945» commence le 5 mai 1945 au large des Shetlands avec d’abord un affrontement aéronaval entre le Painlevé et le Victorious, les Latécoère Laté 299 «torpillant» le Victorious mais les Fairey Albacore rendent vengent leur porte-avions en «coulant» le Painlevé (7 mai).

Les porte-avions couvrent ensuite du 8 au 10 mai les cuirassés français et anglais qui effectuent des écoles à feu, les destroyers et les torpilleurs repoussent une attaque menée par les croiseurs légers et les contre-torpilleurs.

Le 11 mai, des sous-marins britanniques et des sous-marins français tentent d’attaquer les deux escadres au mouillage à Scapa Flow, torpillant le Victorious et le Gascogne. Le 13 mai, les deux escadres sont attaquées par des avions du Coastal Command dans un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 15 mai 1945.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division. Après une école à feux du 6 au 12 août, les trois «lévriers des mers» mouillent au pied de la citadelle de Quiberon du 13 au 15 août avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 16 au 25 août, faisant ensuite escale à Saint-Nazaire du 26 août au 2 septembre.

Reprenant la mer le 3 septembre au matin, la 6ème DCT effectue un entrainement au combat de nuit du 3 au 8 septembre avant une escale à La Pallice du 9 au 12 septembre.

La division décidément fort active enchaine un entrainement au combat antisurface du 13 au 21 septembre puis après un ravitaillement à Lorient le 22 septembre, un entrainement à la défense anti-sous-marine du 23 au 30 septembre 1945 avec les sous-marins Ajax et Pasteur, le premier sous-marin nommé devant être désarmé peu après. La division est de retour à Brest le lendemain 1er octobre.

Le Vautour est indisponible pour entretien à flot du 2 au 27 octobre, sortant pour essais du 28 au 31 octobre avant un stage de remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 6ème DCT du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 27 novembre au 3 décembre, les trois navires se ravitaillent à Lorient le 4 décembre.

Lors de l’appareillage, le Vautour est victime d’un blocage de barre. Ce blocage cesse presque aussi rapidement qu’il est apparu mais comble de malchance, il se produit à nouveau et le contre-torpilleur embouti la coque de l’ancien pétrolier Garonne qui servait de brise-lames à la pointe de l’Espérance. Heureusement les dégâts semble limités deux côtés.

La 6ème DCT effectue alors une école à feux jusqu’au 11 décembre, prenant notamment pour cible l’ancien cuirassé Voltaire échoué sur la presqu’île de Rhuys. Ils font ensuite escale à Saint-Nazaire jusqu’au 15 décembre 1945.

Les trois contre-torpilleurs enchainent ensuite par un entrainement au combat antisurface du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain 24 décembre à Brest.

Le Vautour subit du 26 décembre 1945 au 7 janvier 1946 des travaux pour réparer les dégâts de l’abordage avec l’ancien pétrolier Garonne qui sont se révéler in fine plus graves que prévus. On en profite pour renforcer la structure interne et pour procéder à des travaux d’entretien courant généralement réalisés lors de l’indisponibilité estivale.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour un entrainement de base en mer d’Iroise jusqu’au 24 janvier quand les trois navires rentrent pour ravitaillement à Brest.

Ils reprennent la mer quelques heures plus tard pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 26 janvier quand ils vont mouiller au pied de la citadelle de Quiberon et ce jusqu’au 30 janvier quand ils reprennent la mer pour deux escales : Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et Nantes du 3 au 7 février. Ils rentrent à Brest le 9 février 1946 au matin.

Alors que le Milan est indisponible pour avarie (11 février au 5 mars 1945), l’Epervier et le Vautour sortent pour une école à feu du 12 au 19 février avant de se ravitailler à Lorient le 20. Les deux contre-torpilleurs enchainent par un entrainement à la défense aérienne à la mer jusqu’au 2 mars, date de leur retour à Brest.

Le Vautour et l’Epervier participent aux essais du Milan du 6 au 9 mars puis à sa remise en condition du 11 au 31 mars 1946, les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), six torpilleurs (Intrépide Téméraire Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre) d’escadre et quatre sous-marins (Rolland Morillot  Ile de France  Kerguelen  et La Guadeloupe).

L’exercice commence le 10 avril 1946 par un exercice de lutte ASM, les sous-marins français tentant de couler leurs homologues britanniques avant de faire alliance pour attaquer l’escadre franco-anglaise au mouillage dans la baie de Douarnenez.

Le 12 avril, le porte-avions Painlevé lance des raids contre l’escadre britannique en mer au large d’Ouessant dans un scénario voyant la force de l’amiral Kenton assiéger Brest délivrée par une escadre française.

Le lendemain 13 avril, les deux escadres réunies simulent une démonstration navale devant le Goulet, l’artillerie côtière ouvrant le feu contre les navires français et anglais couvert par le porte-avions Painlevé dont les avions simulent des raids contre les défenses côtières.

Les 14 et 15 avril, les deux escadres réunies participent à un exercice de défense aérienne à la mer où ils doivent repousser l’attaque d’avions basés à terre qu’il s’agisse de Bloch MB175 antinavires, ou de Lioré et Olivier Léo-456 de bombardement et de torpillage.

Le 17 avril, les deux forces navales appareillent pour Rufisque afin d’effectuer une école à feu commune. Les deux escadres sont rassemblées dans la rade de Brest avant d’appareiller sans les sous-marins qui restent à Brest.

Le cuirassé Gascogne ouvre la marche suivit par le croiseur lourd Foch et son homologue britannique le Kent, le porte-avions Painlevé, le cuirassé Howe suivis par les trois contre-torpilleurs, les six torpilleurs d’escadre, les croiseurs légers antiaériens et les six destroyers britanniques.

En mer, les deux forces se séparent pour former deux groupes occasionnels bi-nationaux. Le premier sous commandement français regroupe le cuirassé Gascogne, le porte-avions Painlevé, le croiseur lourd Kent, quatre torpilleurs d’escadre et deux destroyers alors que le second sous commandement anglais regroupe le cuirassé Howe, le croiseur lourd Foch, les croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, les trois contre-torpilleurs, quatre destroyers et deux torpilleurs d’escadre.

Ces deux forces vont manoeuvrer ensemble durant le transit jusqu’à Dakar où elles arrivent le 22 avril. Le groupe Gascogne est le premier à utiliser les installations du polygone de Rufisque du 23 avril au 14 mai avant de laisser la place au groupe Howe du 15 au 31 mai, le groupe Gascogne durant ce laps de temps manœuvrant entre Dakar et Port-Etienne.

Les deux forces navales appareillent le 2 juin, font route ensemble jusqu’aux atterrages immédiats de Brest où les navires anglais quittent leurs homologues français et rentrent dans leurs ports respectifs, les navires français retrouvant la Rade-Abri le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biarritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, la 6ème DCT, la 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et la 4ème DC quittent Brest  pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement et leur remplacement par les contre-torpilleurs de la tranche 1947 (classe Guépratte).

Le Vautour est le premier à y passer. Il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Brest le 25 novembre pour près de trois mois de travaux.

La coque est entièrement, grattée, sablée et repeinte; les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines sont retrofitées. Les locaux-vie subissent une remise en état complète, les locaux opérationnels subissent une modification visant à améliorer leur protection contre les éclats.

L’électronique qui à cette époque évolue très rapidement est modernisée. L’armement n’est pas modifiée, seuls les canons de 130mm très usés par trois années de service intensif sont retubés.

Remis à flot le 18 février 1947, il sort pour essais du 19 au 21 février avant remise en condition en compagnie de l’Epervier, _navire-amiral de la 6ème DCT en remplacement du Milan_ du 23 février au 15 mars 1947.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 20 au 25 mars, la 6ème DCT sort pour une école à feux en mer d’Iroise du 26 au 29 mars, vidant leurs soutes d’obus à 130mm avant de recompléter leurs stocks à Brest le 30 mars 1947.

Reprenant la mer le 2 avril, la 6ème DCT sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 2 au 13 avril avant de gagner Lorient pour une escale jusqu’au 18 avril quand ils reprennent la mer pour un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 avril avant une nouvelle escale à La Pallice du 28 avril au 2 mai, effectuant une nouvelle école à feux du 3 au 12 mai avant de rentrer à Brest le lendemain 13 mai.

Du 22 au 25 mai, le Vautour et l’Epervier participent aux essais du Milan puis du 27 mai au 17 juin à sa remise en condition, le Milan redevenant alors navire-amiral de la division amputée de l’Epervier entré à son tour en grand carénage.

La 6ème DCT réduite à deux navires sort pour entrainement à partir du 21 juin, effectuant une école à feux jusqu’au 28 juin, faisant escale à Saint-Nazaire du 29 juin au 4 juillet avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 5 au 17 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 18 juillet 1947.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juillet au 7 août 1947, sortant pour essais du 8 au 12 août avant remise en condition du 14 au 31 août 1947.

Le 4 septembre 1947, l’Epervier achève son grand carénage. Il sort pour essais du 5 au 8 septembre mais une avarie technique l’oblige à de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre. C’est ainsi que le Vautour et le Milan sortent seuls pour entrainement du 9 au 18 septembre avant de participer aux essais de leur compère du 22 au 25 septembre puis à sa remise en condition du 26 septembre au 21 octobre 1947.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne.

Le Vautour, le Milan et l’Epervier vont enchainer successivement une école à feu (30 octobre au 4 novembre), un entrainement au combat de nuit (8 au 12 novembre), un entrainement au combat antisurface (15 au 21 novembre), un entrainement de défense aérienne à la mer (25 au 30 novembre) et un entrainement à la lutte ASM avec les sous-marins Bévéziers et Sidi-Ferruch (5 au 13 décembre).

Ils font également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier (consacrée notamment aux chaudières, à l’artillerie principale et à l’électronique), les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948. La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie.

Du 22 février au 1er mars, la 6ème DCT et la 8ème DCT s’allient pour affronter les torpilleurs légers de la 5ème DT, les neuf navires faisant ensuite escale à Boulogne du 2 au 5 mars 1948. Ils enchainent par un entrainement de défense aérienne à la mer du 6 au 14 mars, entrainement suivit d’une escale au Havre du 15 au 19 mars.

La 6ème DCT prend alors sous son aile la 5ème DT, les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers cherchant du 20 au 27 mars à intercepter la 8ème DCT qui simulait la tentative de  passage dans l’Atlantique de deux raiders qui sont coulés à la torpille et au canon de 100 et de 130mm.

Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectifs, la 6ème DCT retrouvant le quai des flottilles le 3 avril 1948 au soir.

Alors que les tensions ne cessent d’augmenter en Europe faisant craindre un nouveau conflit armé, le Vautour continue un entrainement intensif seul ou avec ses compagnons de la 6ème DCT. Il effectue ainsi une école à feux en solitaire du 10 au 17 avril avant de mouiller en baie de Douarnenez.

Le 24 avril, il y est rejoint par le Milan et l’Epervier et la 6ème DCT sort au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne. Après une école à feu du 25 avril au 2 mai, les trois navires enchainent par un exercice de défense aérienne à la mer du 4 au 11 mai avant une escale à Nantes du 12 au 20 mai.

Retrouvant le Golfe de Gascogne, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 21 au 31 mai avant de faire escale à Royan du 1er au 4 juin puis d’effectuer un entrainement ASM avec des sous-marins de la 2ème DSM (Casabianca et Sfax, le Centaure et l’Espoir étant en entretien à Brest) du 5 au 12 juin, les trois contre-torpilleurs et les deux sous-marins rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.

Le Vautour, le Milan et l’Epervier enchaine par un entrainement de division du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence.

10-Contre-torpilleurs (14)

C-Contre-torpilleurs classe Aigle

Le contre-torpilleur Aigle sans marque de coque

Le contre-torpilleur Aigle sans marque de coque

Avant-propos

Le traité de Washington de février 1922 avait établit la parité navale entre Paris et Rome, déclenchant une rivalité navale, rivalité reposant notamment sur les revendications territoriales de l’Italie mussolinienne (Nice, la Savoie, la Corse, Tunisie et Djibouti).

Cette rivalité était particulièrement visible dans le domaine des unités légères. Ce qui explique pourquoi le contre-torpilleur va devenir le principal navire de combat de la marine nationale.

Chaque classe marque ainsi une amélioration par rapport à la précédente en terme de taille et de puissance militaire.

La tranche 1927 finance ainsi la construction de quatre contre-torpilleurs de classe Aigle (Aigle Vautour Albatros Gerfaut), une version améliorée des Guépard avec un armement et une conduite de tir plus moderne.

Peu à peu, les ingénieurs français arrivent à obtenir un compromis satisfaisant. Alors que les Jaguar sont considérés comme moyennement réussis (pour ne pas dire plus), les Guépard et surtout les Aigle sont considérés comme réussis.

Les deux navires suivants financés à la tranche 1928 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante, les futurs Vauquelin), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

L’Aigle

Le contre-torpilleur Aigle à la mer

Le contre-torpilleur Aigle à la mer

-L’Aigle est mis sur cale aux chantiers des  Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 octobre 1928 lancé le 19 février 1932 et admis au service actif en septembre 1932.

L’Aigle bien que construit dans le Nord va effectuer toute sa carrière dans le sud à savoir en Méditerranée.

En effet, en l’absence d’une menace allemande crédible, les unités les plus modernes sont prioritairement affectées à Toulon, Brest se contentant le plus souvent de navires déclassés et il faudra attendre le milieu des années trente pour assister à un certain rééquilibrage suite à la renaissance de la marine allemande.

A sa mise en service, l’Aigle rejoint la 5ème DL qu’il forme avec le Gerfaut, le Vautour et le Tartu (classe Vauquelin). La composition de la division change en octobre 1933, la 5ème DL revenant à un format plus traditionnel à trois navires soit le Gerfaut, l’Aigle et le Vautour.

Le 1er octobre 1934, la composition du groupement des contre-torpilleurs de la 1ère escadre évolue à nouveau : la 5ème DL (Aigle Gerfaut Vautour) est renuméroté 7ème DL, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL et une 9ème DL est créée par changement appellation de la 6ème DL composée du Maillé-Brézé, du Vauquelin et du Kersaint.

Placé en position de complément durant l’année d’instruction 1935-1936 (1er octobre 1935-mi août 1936), l’Aigle est réarmé pour l’année d’instruction 1936-1937, formant la 7ème DL en compagnie de ses sister-ships Gerfaut et Vautour.

De septembre 1937 à mars 1938, il est ainsi détaché au sein de la Division Navale du Levant (DNL) avant de prendre la tête du 15 août 1938 au 1er juin 1939 de la 1ère flottille de sous-marin, servant de navire-amiral mais également de but de tir pour les exercices et les essais de torpilles.

Le 26 août 1939 est officiellement mise sur pied une nouvelle 1ère DCT formée par le Vauban, le Lion et l’Aigle bien que ce dernier soit indisponible jusqu’au 9 octobre et remplacé jusque là par l’Epervier. Cette division est intégrée à la 4ème escadre chargée de mener des raids contre les lignes de communication italiennes depuis Bizerte.

A nouveau disponible, l’Aigle va finalement intégrer _toujours à Bizerte_ la 11ème DCT qu’il va ainsi former avec le Milan et le Bison. Le Bison victime d’une collision avec le croiseur léger Georges Leygues ne va cependant arriver en Tunisie que le 4 janvier 1940.

La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT ( torpilleurs de classe Melpomène La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie) pour un exercice commun, les deux divisions effectuant une série de joutes nautiques et ce du 10 au 17 avril, du 19 au 24 avril, du 25 avril au 2 mai et du 4 au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Du 16 au 23 mai, l’Aigle est entretien à flot, les travaux concernant essentiellement les chaudières et l’armement. Il sort pour essais du 24 au 27 mai avant un stage de remise en condition menée avec le Bison et le Milan du 30 mai au 12 juin 1940.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

L’Aigle sort pour entrainement individuel du 15 du 22 juillet, faisant escale à Tunis du 23 au 27 juillet avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 29 juillet au 12 août, le contre-torpilleur Aigle participe à la remise en condition du Bison après sa période d’indisponibilité, période d’indisponibilité que l’Aigle connait à son tour du 13 au 28 août.

L’Aigle sort lui pour essais du 29 août au 2 septembre puis pour remise en condition du 3 au 12 septembre en compagnie de ses deux sister-ships.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage.

Du 22 au 28 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat de nuit avant de se ravitailler à Bizerte le 29 septembre puis d’enchainer par un entrainement au combat de jour avec écoles à feux du 30 septembre au 6 octobre puis une escale à Tunis du 7 au 12 octobre avant de rentrer à Bizerte le 13 octobre 1940.

Alors que le Milan est en grand carénage, l’Aigle et le Bison sortent pour entrainement de division du 21 octobre au 3 novembre, faisant escale à Sfax du 4 au 10 novembre avant de rentrer à  Bizerte le 12 novembre 1940.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 20 novembre au 2 décembre 1940 en compagnie de la 17ème DSM (Aréthuse, de l’Atalante, de la Vestale et de la Sultane) et de la 12ème DT, les deux contre-torpilleurs, les trois torpilleurs et les quatre sous-marins faisant escale à  Tunis du 3 au 8 décembre avant de rentrer à Bizerte le 9 décembre.

L’Aigle sort pour une école à feux dans le sud Tunisien et ce du 15 au 22 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 23 décembre 1940. Il participe ensuite à la remise en condition du Bison du 27 décembre 1940 au 12 janvier 1941.

Il entre ensuite en grand carénage, l’Aigle étant échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 janvier au 9 avril 1941 pour une remise en état complète (changement des hélices, travaux de peinture sur les œuvres vivres, retubage des chaudières, inspection des turbines…….), les travaux de modernisation (DCA, armement ASM) étant reportées pour des raisons techniques comme l’indisponibilité de suffisamment de pièces de DCA légère modernes ou d’Asdic (priorité aux torpilleurs d’escadre).

Le 9 avril 1941, l’Aigle achève son grand carénage, libérant son bassin pour le Bison qui transmet son pavillon de navire-amiral au Milan. L’Aigle sort ensuite pour essais du 10 au 13 avril avant un stage de remise en condition en compagnie du Milan du 17 au 30 avril 1941.

L’Aigle et le Milan sortent pour un entrainement de division du 7 au 18 mai, faisant escale à La Valette (Malte) du 19 au 24 mai avant d’enchainer par une école à feu au large de la Tunisie du 25 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941.

Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, l’Aigle et le Milan sort pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941. L’Aigle et le Milan participent ensuite à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

La 11ème DCT sort pour son premier entrainement de division depuis près d’un an, enchainant un entrainement au combat antisurface de jour (24 août au 4 septembre), une école à feux (6 au 13 septembre) et un entrainement au combat de nuit (15 au 27 septembre), la division rentrant à Bizerte le 5 octobre après une escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941.

L’Aigle intégré à la 6ème Escadre Légère participe ensuite avec ses compères de la 11ème DCT au grand cycle d’entrainement de l’automne avec une phase I du 15 au 30 octobre 1941, des escales à La Valette du 1er au 7 novembre et à Alexandrie du 10 au 15 novembre, des exercices avec la marine britannique du 16 au 21 novembre, une escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, les contre-torpilleurs manœuvrant division par division jusqu’au 12 décembre avant de rallier Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, le contre-torpilleur Aigle quitte la 11ème DCT pour intégrer une nouvelle 5ème DCT en compagnie de ses sister-ship Albatros et Gerfaut. Il devient navire-amiral de cette division basée à Toulon.

Arrivé à Toulon le 4 janvier,  l’Aigle y retrouve l’Albatros et le Gerfaut. Les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier. Au cours de cet entretien, les Aigle voient leur DCA modernisée. Les quatre affûts doubles de 37mm modèle 1933 et les deux affûts doubles de 13.2mm modèle 1932 sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en deux affûts doubles.

La 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

La 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) quitte Toulon le 12 mars en compagnie de la  2ème DCT (Guépard Lion Bison)  pour une série d’exercices. Les deux divisions s’affrontent dans un combat antisurface du 12 au 20 mars, les deux divisions faisant escale à Ajaccio du 21 au 24 mars avant d’enchainer par un exercice de combat de nuit du 25 au 31 mars, les six contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 1er au 5 avril 1942. Après une escale à Bizerte pour se ravitailler le 6 avril, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 avril, rentrant le même jour à Toulon.

Victime d’une avarie technique, l’Aigle est indisponible du 21 avril au 14 mai, sortant pour essais du 15 au 18 mai avant une remise en condition menée du 19 mai au 2 juin 1942.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin.

Après trois jours d’escale pour reposer les hommes et remettre en condition le matériel (17 au 20 juin), le cycle d’entrainement commence par un exercice de combat antisurface du 21 au 30 juin 1942.

Après un ravitaillement à Dakar le 1er juillet, la 5ème DCT enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 11 juillet. Le troisième ravitaillement à lieu le 12 juillet et est suivit par une école à feu à Rufisque du 13 au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), le pétrolier Elorn et la 1ère DSM (sous-marins de 1500 tonnes Le Héros Le Glorieux Le Conquérant Le Tonnant).

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les contre-torpilleurs devant protéger le pétrolier Elorn alors que les torpilleurs légers doivent se débrouiller seuls, les sous-marins devant eux plonger le plus rapidement possible même si il  y eu quelques phases d’entrainement au tir pour les canonniers du sous-marins.

L’exercice se termine le 2 octobre quand les douze navires font escale à Alger, le port plus habitué aux bateaux blancs se retrouve soudain embouteillé de bateaux gris.

Du 7 au 17 octobre 1942, la 5ème DCT affronte la 1ère DT dans un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs simulant des corsaires rapides cherchant à franchir le détroit de Sicile. Les sept navires sont ravitaillés par l’Elorn, tous disposant d’un système RAM.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Aigle est indisponible pour entretien du 8 au 21 novembre 1942 avant de sortir pour essais du 22 au 26 novembre, enchainant par une remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship et ce du 2 au 15 décembre, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division. Après une école à feu et des lancements de torpilles simulés du 5 au 15 janvier, l’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut font escale à Nice du 16 au 21 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer au large de Calvi où les trois navires font escale du 1er au 6 février. Ils enchainent par un exercice de combat antisurface du 7 au 19 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 20 février 1943.

Alors que le Gerfaut est indisponible, l’Aigle et l’Albatros effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. Après une escale à Ajaccio du 5 au 8 mars, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 9 au 22 mars, rentrant à Toulon le 28 mars après une escale à Marseille du 23 au 27 mars 1943. l’Aigle est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale. Les deux divisions enchainent un entrainement au combat antisurface de jour du 22 au 29 avril 1943, une escale à Ajaccio du 30 avril au 3 mai, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 mai, une escale à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai et un entrainement au combat antisurface de nuit du 17 au 25 mai, rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1943.

Le 27 mai 1943, l’Aigle transmet son pavillon de navire-amiral à l’Albatros avant d’entrer en grand carénage. Les travaux commencent dès le 28 mai par de spectaculaires travaux : le débarquement de l’artillerie principale soit 5 canons de 138mm modèle 1927 qui doivent être remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941. Ces travaux font suite à la décision de standardiser l’artillerie médiane de tous les navires de surface. L’Aigle est échoué dans le bassin n°5 du Castigneau le 1er juin 1943 pour trois mois de travaux intensifs.

Outre une remise en état générale (grattage, sablage et peinture de la coque; changement des hélices, retubage des chaudières, visite des turbines, refonte des locaux vie), l’Aigle reçoit un Asdic, de nouveaux grenadeurs avec des grenades plus légères mais également plus nombreuses et de nouveaux radars.

Remis à flot le 3 septembre 1943, l’Aigle sort pour essais du 4 au 7 septembre 1943 avant remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 5ème DCT du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.
Du 21 au 31 octobre, la 2ème et la 5ème DCT accompagnés du Marceau et du croiseur léger Primauguet effectuent un exercice de combat antisurface, destiné à intercepter plusieurs cargos «ennemis» symbolisés par des cargos affrétés durant cette période par la marine.

La 5ème DCT enchaine par un exercice avec les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs quatre torpilleurs d’escadre et le ravitailleur rapide L’Adour. Quittant Toulon le 2 novembre 1943, la petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.

Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter le cuirassé qui protégeait le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, le cuirassé fait escale à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier 1944 aux salins d’Hyères.

Alors que le Gerfaut est entré en grand carénage le 8 janvier, l’Aigle et l’Albatros quittent les salins le 5 janvier 1944 pour une série d’exercices. Après une école à feu du 5 au 13 janvier, les deux contre-torpilleurs font escale à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 21 janvier au 2 février puis de rentrer à Toulon le 9 février après une escale à Sète du 4 au 8 février 1944.

La 5ème DCT réduite à deux unités sort pour un nouvel entrainement de division du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Aigle et le Albatros participent à la remise en condition ud Gerfaut, les trois navires rentrant à Toulon le  lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944.

Du 25 avril au 8 mai, l’Aigle et ses compères de la 5ème DCT sortent en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds Suffren et Dupleix.

Les deux croiseurs commencent d’abord par simuler la présence d’un navire corsaire en Méditerranée, menaçant des convois entre l’Afrique du Nord et la métropole, convois protégés par les contre-torpilleurs avant que les deux croiseurs ne simulent des cargos rapides, cherchant à échapper à plusieurs groupes de ratissage formés par les contre-torpilleurs. Après une escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrent à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT effectue une école à feu commune du 22 au 31 mai, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin et un entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juin, la division rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1944.

L’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.
Le 10 août, le croiseur léger Emile Bertin s’amarre au quai Noël à Toulon où il débarque une compagnie du 8ème régiment de tirailleurs tunisiens. Le navire amiral de la 6ème Escadre Légère avait appareillé de Bizerte pour tester sa capacité à transporter de rapidement des troupes.

Alors que les tirailleurs tunisiens manœuvrent à Canjuers, le croiseur léger va se frotter à la 5ème DCT pour un exercice de combat de nuit du 10 au 14 août 1944 puis un exercice  de défense de convois à l’aide de navires affrétés par la marine (deux cargos et un pétrolier) du 16 au 23 août.

Rentrés à Toulon, le croiseur léger et les trois contre-torpilleurs vont se quitter en haute mer le 25 août, les Aigle Albatros et Gerfaut accompagnant sur une trentaine de miles l’Emile Bertin qui rentre avec ses tirailleurs en Tunisie. Les contre-torpilleurs font demi-tour dans la foulée pour rentrer à Toulon le 25 août 1944.

Le 5 septembre 1944, l’Albatros rentre en grand carénage, réduisant la 5ème DCT aux seuls Aigle et Gerfaut, ces deux derniers étant de sortie du 4 au 12 septembre, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Nice du 13 au 17 septembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 26 septembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Après une école à feux du 27 septembre au 7 octobre 1944, la 5ème DCT sort le 15 octobre pour un entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 15 au 23 octobre, les deux contre-torpilleurs font escale à Sète du 24 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à La Ciotat du 5 au 9 novembre, terminant son cycle d’exercices par un entrainement au combat de nuit du 10 au 14 novembre, les deux contre-torpilleurs rentrant le lendemain à Toulon.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense.

Après une école à feu pour permettre notamment à l’Albatros de roder sa nouvelle artillerie en compagnie de ses deux compères plus expérimentés, les trois contre-torpilleurs mouillent à Ajaccio du 17 au 25 janvier, Reprenant la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 26 janvier au 5 février, faisant une nouvelle escale à Alger du 6 au 10 février 1945.

Après un exercice anti-sous-marin en compagnie des sous-marins Amphitrite et Oréade de la 4ème Escadre du 11 au 22 février, la 5ème DCT rentre à Toulon le lendemain 23 février 1945.

Victime d’une avarie technique (problème d’alimentation de chaudière), l’Aigle est indisponible du 27 février au 14 mars 1945. Il sort pour essais le 15 mars mais victime d’une nouvelle avarie, il doit rentrer au port pour des réparations complémentaires achevées le 27 mars 1945. Les essais ont lieu du 28 mars au 2 avril avant d’enchainer par une remise en condition menée en compagnie de ses deux sister-ships du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, l’Aigle et ses deux compères sortent pour une école à feux à Rufisque du 11 au 19 mai avant un ravitaillement au port.

La 5ème DCT s’entraine aussi au combat antisurface du 21 au 30 mai avant une escale d’entretien et de repos à Dakar du 31 mai au 4 juin.

Ils enchainent successivement un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 13 juin puis un entrainement à la lutte ASM du 15 au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM (Agosta Bévéziers Ouessant Sidi-Ferruch), une division de sous-marins basée à Brest mais qui en temps de guerre doit être déployé à Dakar pour opérer dans l’Atlantique Sud.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945.

Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Les contre-torpilleurs Aigle, Gerfaut et Albatros quittent Toulon le 17 septembre pour une école à feu au large du cap Corse. Cette école à feu est réalisée du 18 au 27 septembre, les trois navires mouillant au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre. Après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre, les trois navires de la 5ème DCT rentrent à Toulon le lendemain 8 octobre 1945.

Le 15 octobre 1945,  la 5ème DCT (Aigle [Al] Gerfaut Albatros) quittent Toulon en compagnie du Richelieu, des deux torpilleurs d’escadre attachés à la protection du navire de ligne et du croiseur léger Chateaurenault.

L’entrainement de groupe commence par un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) jusqu’au 21 octobre, le cuirassé, le croiseur léger et les contre-torpilleurs étant assaillis par l’aviation basée à terre.

Après un ravitaillement à Ajaccio les 22 et 23 octobre, les cinq navires effectuent un entrainement au combat de nuit du 24 au 30 octobre avant une escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre.

Reprenant la mer, ils s’entrainent à la lutte ASM, les contre-torpilleurs assurant un ratissage au large du cap Corse contre les sous-marins Venus Iris et Pallas qui tentaient du 3 au 10 novembre une embuscade contre le cuirassé et le croiseur léger qui participent à la traque en utilisant leurs hydravions.

Après une escale à Nice du 11 au 15 novembre, le Richelieu, le Chateaurenault et la 5ème DCT rentrent à Toulon le 17 novembre 1945.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.

Après une sortie en solitaire pour tester de nouveaux obus explosifs de 130mm du 4 au 12 janvier, l’Aigle retrouve au mouillage à Villefranche ses compères Gerfaut et Albatros le 13 janvier. Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un spectaculaire entrainement antisurface au large de Nice du 22 au 30 janvier, entrainement suivi par de nombreux badauds sur la promenade des Anglais.

Après une escale dans le port de Nice du 31 janvier au 4 février, les trois lévriers des mers subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Toulon du 5 au 12 février.

Lors de cet entrainement, les trois navires de la division simulent des navires ennemis cherchant à réaliser un raid artillerie éclair sur Toulon. Ils doivent affronter à la fois l’aviation basée à terre et déjouer le tir précis des défenses du secteur de Toulon. Ils rentrent au port le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT (Le Fier l’Agile L’Entreprenant et le Farouche) et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers. Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM ( sous-marins L’Atalante,Vestale et Sultane) du 29 mars au 5 avril 1946

Le premier exercice voit d’abord La Grandière simuler un raider ennemi cherchant à s’en prendre au trafic commercial intense entre les ports de métropole, d’Afrique du Nord et du Levant et traqué par la 1ère DT et la 5ème DCT puis dans une seconde phase de voir l’aviso colonial commander la 1ère DT pour contrer un raid artillerie de la 5ème DCT contre le port de Beyrouth.

Le second exercice voit la 5ème DCT traquer des sous-marins engagés au large du Levant pour attaquer le trafic commercial. Les contre-torpilleurs bien que peu adaptés à cette mission, assurent la traque en solitaire des trois sous-marins pendant que les torpilleurs légers assurent soit l’escorte de l’aviso qui simule un cargo rapide soit la protection rapprochée du port de Beyrouth.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ces deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé.
La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. Les trois navires effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 10 juin puis après un ravitaillement à Ajaccio le 11 juin, enchainent par un entrainement au combat antisurface avec lancements réels et simulés, écoles à feux et lutte contre les avaries du 12 au 27 juin. Ils rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août, c’est l’Aigle qui est en alerte. Il capte le message de détresse d’un cargo norvégien en feu au large de Toulon. Il reçoit l’ordre de Marine Toulon porter assistance au cargo pendant que ses deux sister-ships montent en pression pour si nécessaire lui prêter main forte.

Le contre-torpilleur prend la mer mais en arrivant sur zone, il ne peut que constater impuissant que le brasier frappant le TK Bremen est incontrôlable, le vraquier s’enfonçant par l’arrière. L’Aigle recueille 27 membres d’équipage sur 38, onze hommes étant morts ou portés disparus et les ramènent à Toulon.

Parmi les 27 rescapés soignés à l’hôpital Saint Anne à Toulon, quatre grièvement brûlés succomberont à leurs blessures.  Après ravitaillement à Toulon, l’Aigle retourne aux salins où il retrouve ses deux sister-ships qui ont finalement mis bas les feux à l’annonce du naufrage du cargo.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août.

Après un entrainement au combat antisurface du 28 août au 7 septembre avec lancements de torpilles et écoles à feux, les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement ASM avec les sous-marins Tonnant et Conquérant du 9 au 17 septembre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 28 septembre 1946.

Le 29 septembre 1946, l’Aigle transmet à l’Albatros son pavillon de navire-amiral de la 5ème DCT avant d’être échoué le 3 octobre au bassin n°5 du Castigneau pour une remise en état complète et un renforcement de sa DCA.

La coque est grattée sablée et repeinte; les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande visite, les locaux-vie sont entièrement remis en état (électricité, plomberie, peinture), les radars modernisés.

Au niveau de l’armement, les canons de 130mm sont retubés et la DCA renforcée. Deux affûts doubles de 37mm remplacent les deux affûts doubles de 25mm ce qui uniformise la DCA composée désormais de de cinq affûts doubles de 37mm.

Remis à flot le 12 décembre 1946, l’Aigle sort pour essais du 14 au 17 décembre avant un stage de remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 18 au 30 décembre 1946. A l’issue de ce stage, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.
Quittant Toulon le 5 janvier, l’Aigle et l’Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès.

Ces navires vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlemcen et le Sidi-Bel-Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leur chargement (munitions, pièces détachées de chars AMX-42, moteurs d’avions, produits semi-finis pour l’Arsenal de Sidi-Abdallah).

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 3 au 13 février, l’Aigle aurait du manoeuvrer avec l’Albatros mais ce dernier est victime d’une avarie mécanique qui l’immobilise du 14 au 25 février  pour réparations, réparations qui anticipent le prochain grand carénage que le contre-torpilleur doit subir après la disponibilité du Gerfaut.

L’Aigle sort donc seul du 15 au 22 février pour une école à feux avec simulation de lancement de torpilles. Il va alors mouiller aux salins d’Hyères où le retrouve l’Albatros réparé le 25février.

Les deux navires sortent pour les essais du dernier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

Disponible le 15 mars 1947, le Gerfaut sort pour essais du 16 au 20 mars puis va mouiller aux Salins le 21 mars. Il est rejoint le lendemain par l’Aigle pour un stage de remise en condition du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Albatros immobilisé au bassin n°5 du Castigneau, c’est une 5ème DCT réduite à l’Aigle et au Gerfaut qui quitte Toulon le 26 avril pour mouiller en rade de Villefranche pour une série d’exercices au mouillage jusqu’au 1er mai quand les deux navires quittent cette magnifique baie naturelle pour un entrainement au combat de nuit du 2 au 7 mai.

Après une escale à Nice du 8 au 10 mai et à Menton du 11 au 14 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mai avant un ravitaillement à Bastia le 22 mai.

Après un exercice de lutte ASM avec comme plastron les sous-marin Venus et Pallas du 23 mai au 4 juin, les deux navires relâchent à nouveau à Bastia du 5 au 8 juin, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Aigle et le Gerfaut sortent ensuite pour une école à feux du 13 au 21 juin où les deux navires tirent près de 800 coups de 130mm, lance une douzaine de torpilles, des grenades ASM sans parler du tir sur cibles remorquées pour entrainer la DCA du bord.

Mouillant aux Salins à partir du 22 juin, l’Aigle et le Gerfaut retrouvent l’Albatros le 25 juin après que ce dernier eut réalisé ses essais post-carénage. L’Aigle et le Gerfaut participent ensuite à sa remise en condition du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Aigle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juillet au 7 août, sortant en solitaire  pour essais et remise en condition du 9 au 31 août, retrouvant le port de Toulon le lendemain 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

Le cycle d’entrainement commence le 19 septembre par une école à feu qui s’achève le 27 septembre 1947. Après une escale à Lattaquié du 28 septembre au 1er octobre, les deux divisions s’affrontent dans un exercice de défense et d’attaque de convois, convoi symbolisé par l’aviso colonial La Grandière et le pétrolier-caboteur Ardèche, les deux divisions assurant tour à tour la défense et l’escorte du convoi sans parler des périodes où les deux divisions sont recomposées.

Après un ravitaillement auprès du Liamone le 10 octobre, les deux divisions de contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 20 octobre quand ils rallient le port de Beyrouth.

La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relâchent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, la 5ème DCT au grand complet appareille de Toulon en compagnie de la 2ème DCT (avec les seuls Du Guesclin et Turenne  , le Bayard étant immobilisé pour carénage) et de la 5ème DC soit les croiseurs lourds Saint Louis Charlemagne et Henri IV.

Les trois divisions qui cumulent 27 canons de 203mm et 31 canons de 130mm manœuvrent ensemble du 10 au 20 janvier avant une escale à Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT et ce du 21 au 27 janvier. Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février (avec un navire en alerte, chaudières sous pression et les deux autres en appareillage à 6 heures), la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 20 février, la 5ème DCT fait escale à Sète du 21 au 25 février avant de reprendre la mer pour une école à feux du 26 février au 6 mars avant une escale d’entretien et de ravitaillement à Ajaccio du 7 au 12 mars 1948.

Du 13 au 22 mars, au large du cap Corse, les trois contre-torpilleurs se retrouvent seuls pour une série de duels, l’Aigle, le Gerfaut et l’Albatros s’affrontant avec leur artillerie et leurs torpilles.

Le réalisme poussé à l’extrême provoque une série d’avaries qui oblige les contre-torpilleurs à interrompre leur entrainement dès le 24 mars alors qu’il restait dix jours d’entrainement de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Après un exercice de lutte ASM mené en compagnie de la 3ème DSM (sous-marins La Réunion Crozet Ile d’Oleron et Belle Ile) du 1er au 9 juin, les trois contre-torpilleurs font escale à Tunis du 10 au 13 juin avant de reprendre la mer pour une école à feux au large de la Tunisie du 14 au 23 juin.

Après une nouvelle escale à Tunis du 24 au 27 juin, la 5ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 28 juin au 5 juillet, étant ensuite à Alger du 6 au 14 juillet, participant aux célébrations de la fête de la Fédération.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 27 juillet 1948, les trois contre-torpilleurs font escale à Sète du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

C-Contre-torpilleurs classe Aigle

Avant-propos

Le traité de Washington de février 1922 avait établit la parité navale entre Paris et Rome, déclenchant une rivalité navale, rivalité reposant notamment sur les revendications territoriales de l’Italie mussolinienne (Nice, la Savoie, la Corse, Tunisie et Djibouti).

Cette rivalité était particulièrement visible dans le domaine des unités légères. Ce qui explique pourquoi le contre-torpilleur va devenir le principal navire de combat de la marine nationale.

Chaque classe marque ainsi une amélioration par rapport à la précédente en terme de taille et de puissance militaire.

La tranche 1927 finance ainsi la construction de quatre contre-torpilleurs de classe Aigle (Aigle Vautour Albatros Gerfaut), une version améliorée des Guépard avec un armement et une conduite de tir plus moderne.

Peu à peu, les ingénieurs français arrivent à obtenir un compromis satisfaisant. Alors que les Jaguar sont considérés comme moyennement réussis (pour ne pas dire plus), les Guépard et surtout les Aigle sont considérés comme réussis.

Les deux navires suivants financés à la tranche 1928 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante, les futurs Vauquelin), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

L’Aigle

-L’Aigle est mis sur cale aux chantiers des  Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 octobre 1928 lancé le 19 février 1932 et admis au service actif en septembre 1932.

L’Aigle bien que construit dans le Nord va effectuer toute sa carrière dans le sud à savoir en Méditerranée.

En effet, en l’absence d’une menace allemande crédible, les unités les plus modernes sont prioritairement affectées à Toulon, Brest se contentant le plus souvent de navires déclassés et il faudra attendre le milieu des années trente pour assister à un certain rééquilibrage suite à la renaissance de la marine allemande.

A sa mise en service, l’Aigle rejoint la 5ème DL qu’il forme avec le Gerfaut, le Vautour et le Tartu (classe Vauquelin). La composition de la division change en octobre 1933, la 5ème DL revenant à un format plus traditionnel à trois navires soit le Gerfaut, l’Aigle et le Vautour.

Le 1er octobre 1934, la composition du groupement des contre-torpilleurs de la 1ère escadre évolue à nouveau : la 5ème DL (Aigle Gerfaut Vautour) est renuméroté 7ème DL, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL et une 9ème DL est créée par changement d’appélation de la 6ème DL composée du Maillé-Brézé, du Vauquelin et du Kersaint.

Placé en position de complément durant l’année d’instruction 1935-1936 (1er octobre 1935-mi août 1936), l’Aigle est réarmé pour l’année d’instruction 1936-1937, formant la 7ème DL en compagnie de ses sister-ships Gerfaut et Vautour.

De septembre 1937 à mars 1938, il est ainsi détaché au sein de la Division Navale du Levant (DNL) avant de prendre la tête du 15 août 1938 au 1er juin 1939 de la 1ère flottille de sous-marin, servant de navire-amiral mais également de but de tir pour les exercices et les essais de torpilles.

Le 26 août 1939 est officiellement mise sur pied une nouvelle 1ère DCT formée par le Vauban, le Lion et l’Aigle bien que ce dernier soit indisponible jusqu’au 9 octobre et remplacé jusque là par l’Epervier. Cette division est intégrée à la 4ème escadre chargée de mener des raids contre les lignes de communication italiennes depuis Bizerte.

A nouveau disponible, l’Aigle va finalement intégrer _toujours à Bizerte_ la 11ème DCT qu’il va ainsi former avec le Milan et le Bison. Le Bison victime d’une collision avec le croiseur léger Georges Leygues ne va cependant arriver en Tunisie que le 4 janvier 1940.

La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT ( torpilleurs de classe Melpomène La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie) pour un exercice commun, les deux divisions effectuant une série de joutes nautiques et ce du 10 au 17 avril, du 19 au 24 avril, du 25 avril au 2 mai et du 4 au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Du 16 au 23 mai, l’Aigle est entretien à flot, les travaux concernant essentiellement les chaudières et l’armement. Il sort pour essais du 24 au 27 mai avant un stage de remise en condition menée avec le Bison et le Milan du 30 mai au 12 juin 1940.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

L’Aigle sort pour entrainement individuel du 15 du 22 juillet, faisant escale à Tunis du 23 au 27 juillet avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 29 juillet au 12 août, le contre-torpilleur Aigle participe à la remise en condition du Bison après sa période d’indisponibilité, période d’indisponibilité que l’Aigle connait à son tour du 13 au 28 août.

L’Aigle sort lui pour essais du 29 août au 2 septembre puis pour remise en condition du 3 au 12 septembre en compagnie de ses deux sister-ships.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage.

Du 22 au 28 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat de nuit avant de se ravitailler à Bizerte le 29 septembre puis d’enchainer par un entrainement au combat de jour avec écoles à feux du 30 septembre au 6 octobre puis une escale à Tunis du 7 au 12 octobre avant de rentrer à Bizerte le 13 octobre 1940.

Alors que le Milan est en grand carénage, l’Aigle et le Bison sortent pour entrainement de division du 21 octobre au 3 novembre, faisant escale à Sfax du 4 au 10 novembre avant de rentrer à  Bizerte le 12 novembre 1940.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 20 novembre au 2 décembre 1940 en compagnie de la 17ème DSM (Aréthuse, de l’Atalante, de la Vestale et de la Sultane) et de la 12ème DT, les deux contre-torpilleurs, les trois torpilleurs et les quatre sous-marins faisant escale à  Tunis du 3 au 8 décembre avant de rentrer à Bizerte le 9 décembre.

L’Aigle sort pour une école à feux dans le sud Tunisien et ce du 15 au 22 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 23 décembre 1940. Il participe ensuite à la remise en condition du Bison du 27 décembre 1940 au 12 janvier 1941.

Il entre ensuite en grand carénage, l’Aigle étant échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 janvier au 9 avril 1941 pour une remise en état complète (changement des hélices, travaux de peinture sur les oeuvres vivres, retubage des chaudières, inspection des turbines…….), les travaux de modernisation (DCA, armement ASM) étant reportées pour des raisons techniques comme l’indisponibilité de suffisamment de pièces de DCA légère modernes ou d’Asdic (priorité aux torpilleurs d’escadre).

Le 9 avril 1941, l’Aigle achève son grand carénage, libérant son bassin pour le Bison qui transmet son pavillon de navire-amiral au Milan. L’Aigle sort ensuite pour essais du 10 au 13 avril avant un stage de remise en condition en compagnie du Milan du 17 au 30 avril 1941.

L’Aigle et le Milan sortent pour un entrainement de division du 7 au 18 mai, faisant escale à La Valette (Malte) du 19 au 24 mai avant d’enchainer par une école à feu au large de la Tunisie du 25 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941.

Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, l’Aigle et le Milan sort pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941. L’Aigle et le Milan participent ensuite à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

La 11ème DCT sort pour son premier entrainement de division depuis près d’un an, enchainant un entrainement au combat antisurface de jour (24 août au 4 septembre), une école à feux (6 au 13 septembre) et un entrainement au combat de nuit (15 au 27 septembre), la division rentrant à Bizerte le 5 octobre après une escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941.

L’Aigle intégré à la 6ème Escadre Légère participe ensuite avec ses compères de la 11ème DCT au grand cycle d’entrainement de l’automne avec une phase I du 15 au 30 octobre 1941, des escales à La Valette du 1er au 7 novembre et à Alexandrie du 10 au 15 novembre, des exercices avec la marine britannique du 16 au 21 novembre, une escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, les contre-torpilleurs manoeuvrant division par division jusqu’au 12 décembre avant de rallier Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, le contre-torpilleur Aigle quitte la 11ème DCT pour intégrer une nouvelle 5ème DCT en compagnie de ses sister-ship Albatros et Gerfaut. Il devient navire-amiral de cette division basée à Toulon.

Arrivé à Toulon le 4 janvier,  l’Aigle y retrouve l’Albatros et le Gerfaut. Les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier. Au cours de cet entretien, les Aigle voient leur DCA modernisée. Les quatre affûts doubles de 37mm modèle 1933 et les deux affûts doubles de 13.2mm modèle 1932 sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en deux affûts doubles.

La 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

La 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) quitte Toulon le 12 mars en compagnie de la  2ème DCT (Guépard Lion Bison)  pour une série d’exercices. Les deux divisions s’affrontent dans un combat antisurface du 12 au 20 mars, les deux divisions faisant escale à Ajaccio du 21 au 24 mars avant d’enchainer par un exercice de combat de nuit du 25 au 31 mars, les six contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 1er au 5 avril 1942. Après une escale à Bizerte pour se ravitailler le 6 avril, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 avril, rentrant le même jour à Toulon.

Victime d’une avarie technique, l’Aigle est indisponible du 21 avril au 14 mai, sortant pour essais du 15 au 18 mai avant une remise en condition menée du 19 mai au 2 juin 1942.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin.

Après trois jours d’escale pour reposer les hommes et remettre en condition le matériel (17 au 20 juin), le cycle d’entrainement commence par un exercice de combat antisurface du 21 au 30 juin 1942.

Après un ravitaillement à Dakar le 1er juillet, la 5ème DCT enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 11 juillet. Le troisième ravitaillement à lieu le 12 juillet et est suivit par une école à feu à Rufisque du 13 au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), le pétrolier Elorn et la 1ère DSM (sous-marins de 1500 tonnes Le Héros Le Glorieux Le Conquérant Le Tonnant).

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les contre-torpilleurs devant protéger le pétrolier Elorn alors que les torpilleurs légers doivent se débrouiller seuls, les sous-marins devant eux plonger le plus rapidement possible même si il  y eu quelques phases d’entrainement au tir pour les cannoniers du sous-marins.

L’exercice se termine le 2 octobre quand les douze navires font escale à Alger, le port plus habitué aux bateaux blancs se retrouve soudain embouteillé de bateaux gris.

Du 7 au 17 octobre 1942, la 5ème DCT affronte la 1ère DT dans un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs simulant des corsaires rapides cherchant à franchir le détroit de Sicile. Les sept navires sont ravitaillés par l’Elorn, tous disposant d’un système RAM.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Aigle est indisponible pour entretien du 8 au 21 novembre 1942 avant de sortir pour essais du 22 au 26 novembre, enchainant par une remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship et ce du 2 au 15 décembre, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division. Après une école à feu et des lancements de torpilles simulés du 5 au 15 janvier, l’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut font escale à Nice du 16 au 21 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer au large de Calvi où les trois navires font escale du 1er au 6 février. Ils enchainent par un exercice de combat antisurface du 7 au 19 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 20 février 1943.

Alors que le Gerfaut est indisponible, l’Aigle et l’Albatros effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. Après une escale à Ajaccio du 5 au 8 mars, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 9 au 22 mars, rentrant à Toulon le 28 mars après une escale à Marseille du 23 au 27 mars 1943. l’Aigle est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale. Les deux divisions enchainent un entrainement au combat antisurface de jour du 22 au 29 avril 1943, une escale à Ajaccio du 30 avril au 3 mai, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 mai, une escale à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai et un entrainement au combat antisurface de nuit du 17 au 25 mai, rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1943.

Le 27 mai 1943, l’Aigle transmet son pavillon de navire-amiral à l’Albatros avant d’entrer en grand carénage. Les travaux commencent dès le 28 mai par de spectaculaires travaux : le débarquement de l’artillerie principale soit 5 canons de 138mm modèle 1927 qui doivent être remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941. Ces travaux font suite à la décision de standardiser l’artillerie médiane de tous les navires de surface. L’Aigle est échoué dans le bassin n°5 du Castigneau le 1er juin 1943 pour trois mois de travaux intensifs.

Outre une remise en état générale (grattage, sablage et peinture de la coque; changement des hélices, retubage des chaudières, visite des turbines, refonte des locaux vie), l’Aigle reçoit un Asdic, de nouveaux grenadeurs avec des grenades plus légères mais également plus nombreuses et de nouveaux radars.

Remis à flot le 3 septembre 1943, l’Aigle sort pour essais du 4 au 7 septembre 1943 avant remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 5ème DCT du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.
Du 21 au 31 octobre, la 2ème et la 5ème DCT accompagnés du Marceau et du croiseur léger Primauguet effectuent un exercice de combat antisurface, destiné à intercepter plusieurs cargos «ennemis» symbolisés par des cargos affrétés durant cette période par la marine.

La 5ème DCT enchaine par un exercice avec les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs quatre torpilleurs d’escadre et le ravitailleur rapide L’Adour. Quittant Toulon le 2 novembre 1943, la petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.

Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter le cuirassé qui protégeait le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, le cuirassé fait escale à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier 1944 aux salins d’Hyères.

Alors que le Gerfaut est entré en grand carénage le 8 janvier, l’Aigle et l’Albatros quittent les salins le 5 janvier 1944 pour une série d’exercices. Après une école à feu du 5 au 13 janvier, les deux contre-torpilleurs font escale à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 21 janvier au 2 février puis de rentrer à Toulon le 9 février après une escale à Sète du 4 au 8 février 1944.

La 5ème DCT réduite à deux unités sort pour un nouvel entrainement de division du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Aigle et le Albatros participent à la remise en condition ud Gerfaut, les trois navires rentrant à Toulon le  lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944.

Du 25 avril au 8 mai, l’Aigle et ses compères de la 5ème DCT sortent en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds Suffren et Dupleix.

Les deux croiseurs commencent d’abord par simuler la présence d’un navire corsaire en Méditerranée, menaçant des convois entre l’Afrique du Nord et la métropole, convois protégés par les contre-torpilleurs avant que les deux croiseurs ne simulent des cargos rapides, cherchant à échapper à plusieurs groupes de ratissage formés par les contre-torpilleurs. Après une escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrent à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT effectue une école à feu commune du 22 au 31 mai, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin et un entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juin, la division rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1944.

L’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.
Le 10 août, le croiseur léger Emile Bertin s’amarre au quai Noël à Toulon où il débarque une compagnie du 8ème régiment de tirailleurs tunisiens. Le navire amiral de la 6ème Escadre Légère avait appareillé de Bizerte pour tester sa capacité à transporter de rapidement des troupes.

Alors que les tirailleurs tunisiens manoeuvrent à Canjuers, le croiseur léger va se frotter à la 5ème DCT pour un exercice de combat de nuit du 10 au 14 août 1944 puis un exercice  de défense de convois à l’aide de navires affrétés par la marine (deux cargos et un pétrolier) du 16 au 23 août.

Rentrés à Toulon, le croiseur léger et les trois contre-torpilleurs vont se quitter en haute mer le 25 août, les Aigle Albatros et Gerfaut accompagnant sur une trentaine de miles l’Emile Bertin qui rentre avec ses tirailleurs en Tunisie. Les contre-torpilleurs font demi-tour dans la foulée pour rentrer à Toulon le 25 août 1944.

Le 5 septembre 1944, l’Albatros rentre en grand carénage, réduisant la 5ème DCT aux seuls Aigle et Gerfaut, ces deux derniers étant de sortie du 4 au 12 septembre, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Nice du 13 au 17 septembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 26 septembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Après une école à feux du 27 septembre au 7 octobre 1944, la 5ème DCT sort le 15 octobre pour un entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 15 au 23 octobre, les deux contre-torpilleurs font escale à Sète du 24 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à La Ciotat du 5 au 9 novembre, terminant son cycle d’exercices par un entrainement au combat de nuit du 10 au 14 novembre, les deux contre-torpilleurs rentrant le lendemain à Toulon.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense.

Après une école à feu pour permettre notamment à l’Albatros de roder sa nouvelle artillerie en compagnie de ses deux compères plus expérimentés, les trois contre-torpilleurs mouillent à Ajaccio du 17 au 25 janvier, Reprenant la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 26 janvier au 5 février, faisant une nouvelle escale à Alger du 6 au 10 février 1945.

Après un exercice anti-sous-marin en compagnie des sous-marins Amphitrite et Oréade de la 4ème Escadre du 11 au 22 février, la 5ème DCT rentre à Toulon le lendemain 23 février 1945.

Victime d’une avarie technique (problème d’alimentation de chaudière), l’Aigle est indisponible du 27 février au 14 mars 1945. Il sort pour essais le 15 mars mais victime d’une nouvelle avarie, il doit rentrer au port pour des réparations complémentaires achevées le 27 mars 1945. Les essais ont lieu du 28 mars au 2 avril avant d’enchainer par une remise en condition menée en compagnie de ses deux sister-ships du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, l’Aigle et ses deux compères sortent pour une école à feux à Rufisque du 11 au 19 mai avant un ravitaillement au port.

La 5ème DCT s’entraine aussi au combat antisurface du 21 au 30 mai avant une escale d’entretien et de repos à Dakar du 31 mai au 4 juin.

Ils enchainent successivement un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 13 juin puis un entrainement à la lutte ASM du 15 au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM (Agosta Bévéziers Ouessant Sidi Ferruch), une division de sous-marins basée à Brest mais qui en temps de guerre doit être déployé à Dakar pour opérer dans l’Atlantique Sud.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945.

Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Les contre-torpilleurs Aigle, Gerfaut et Albatros quittent Toulon le 17 septembre pour une école à feu au large du cap Corse. Cette école à feu est réalisée du 18 au 27 septembre, les trois navires mouillant au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre. Après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre, les trois navires de la 5ème DCT rentrent à Toulon le lendemain 8 octobre 1945.

Le 15 octobre 1945,  la 5ème DCT (Aigle [Al] Gerfaut Albatros) quittent Toulon en compagnie du Richelieu, des deux torpilleurs d’escadre attachés à la protection du navire de ligne et du croiseur léger Chateaurenault.

L’entrainement de groupe commence par un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) jusqu’au 21 octobre, le cuirassé, le croiseur léger et les contre-torpilleurs étant assaillis par l’aviation basée à terre.

Après un ravitaillement à Ajaccio les 22 et 23 octobre, les cinq navires effectuent un entrainement au combat de nuit du 24 au 30 octobre avant une escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre.

Reprenant la mer, ils s’entrainent à la lutte ASM, les contre-torpilleurs assurant un ratissage au large du cap Corse contre les sous-marins Venus Iris et Pallas qui tentaient du 3 au 10 novembre une embuscade contre le cuirassé et le croiseur léger qui participent à la traque en utilisant leurs hydravions.

Après une escale à Nice du 11 au 15 novembre, le Richelieu, le Chateaurenault et la 5ème DCT rentrent à Toulon le 17 novembre 1945.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.
Après une sortie en solitaire pour tester de nouveaux obus explosifs de 130mm du 4 au 12 janvier, l’Aigle retrouve au mouillage à Villefranche ses compères Gerfaut et Albatros le 13 janvier. Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un spectaculaire entrainement antisurface au large de Nice du 22 au 30 janvier, entrainement suivi par de nombreux badauds sur la promenade des Anglais.

Après une escale dans le port de Nice du 31 janvier au 4 février, les trois lévriers des mers subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Toulon du 5 au 12 février.

Lors de cet entrainement, les trois navires de la division simulent des navires ennemis cherchant à réaliser un raid artillerie éclair sur Toulon. Ils doivent affronter à la fois l’aviation basée à terre et déjouer le tir précis des défenses du secteur de Toulon. Ils rentrent au port le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT (Le Fier l’Agile L’Entreprenant et le Farouche) et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers. Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM ( sous-marins L’Atalante,Vestale et Sultane) du 29 mars au 5 avril 1946

Le premier exercice voit d’abord La Grandière simuler un raider ennemi cherchant à s’en prendre au trafic commercial intense entre les ports de métropole, d’Afrique du Nord et du Levant et traqué par la 1ère DT et la 5ème DCT puis dans une seconde phase de voir l’aviso colonial commander la 1ère DT pour contrer un raid artillerie de la 5ème DCT contre le port de Beyrouth.

Le second exercice voit la 5ème DCT traquer des sous-marins engagés au large du Levant pour attaquer le trafic commercial. Les contre-torpilleurs bien que peu adaptés à cette mission, assurent la traque en solitaire des trois sous-marins pendant que les torpilleurs légers assurent soit l’escorte de l’aviso qui simule un cargo rapide soit la protection rapprochée du port de Beyrouth.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ces deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé.
La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. Les trois navires effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 10 juin puis après un ravitaillement à Ajaccio le 11 juin, enchainent par un entrainement au combat antisurface avec lancements réels et simulés, écoles à feux et lutte contre les avaries du 12 au 27 juin. Ils rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août, c’est l’Aigle qui est en alerte. Il capte le message de détresse d’un cargo norvégien en feu au large de Toulon. Il reçoit l’ordre de Marine Toulon porter assistance au cargo pendant que ses deux sister-ships montent en pression pour si nécessaire lui prêter main forte.

Le contre-torpilleur prend la mer mais en arrivant sur zone, il ne peut que constater impuissant que le brasier frappant le TK Bremen est incontrôlable, le vraquier s’enfonçant par l’arrière.

L’Aigle recueille 27 membres d’équipage sur 38, onze hommes étant morts ou portés disparus et les ramènent à Toulon.

Parmi les 27 rescapés soignés à l’hôpital Saint Anne à Toulon, quatre grièvement brûlés succomberont à leurs blessures.  Après ravitaillement à Toulon, l’Aigle retourne aux salins où il retrouve ses deux sister-ships qui ont finalement mis bas les feux à l’annonce du naufrage du cargo.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août.

Après un entrainement au combat antisurface du 28 août au 7 septembre avec lancements de torpilles et écoles à feux, les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement ASM avec les sous-marins Tonnant et Conquérant du 9 au 17 septembre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 28 septembre 1946.

Le 29 septembre 1946, l’Aigle transmet à l’Albatros son pavillon de navire-amiral de la 5ème DCT avant d’être échoué le 3 octobre au bassin n°5 du Castigneau pour une remise en état complète et un renforcement de sa DCA.

La coque est grattée sablée et repeinte; les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande visite, les locaux-vie sont entièrement remis en état (électricité, plomberie, peinture), les radars modernisés.

Au niveau de l’armement, les canons de 130mm sont retubés et la DCA renforcée. Deux affûts doubles de 37mm remplacent les deux affûts doubles de 25mm ce qui uniformise la DCA composée désormais de de cinq affûts doubles de 37mm.

Remis à flot le 12 décembre 1946, l’Aigle sort pour essais du 14 au 17 décembre avant un stage de remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 18 au 30 décembre 1946. A l’issue de ce stage, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.
Quittant Toulon le 5 janvier, l’Aigle et l’Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bell Abbès.

Ces navires vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bell Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leur chargement (munitions, pièces détachées de chars AMX-42, moteurs d’avions, produits semi-finis pour l’Arsenal de Sidi-Abdallah).

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 3 au 13 février, l’Aigle aurait du manoeuvrer avec l’Albatros mais ce dernier est victime d’une avarie mécanique qui l’immobilise du 14 au 25 février  pour réparations, réparations qui anticipent le prochain grand carénage que le contre-torpilleur doit subir après la disponibilité du Gerfaut.

L’Aigle sort donc seul du 15 au 22 février pour une école à feux avec simulation de lancement de torpilles. Il va alors mouiller aux salins d’Hyères où le retrouve l’Albatros réparé le 25février.

Les deux navires sortent pour les essais du dernier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

Disponible le 15 mars 1947, le Gerfaut sort pour essais du 16 au 20 mars puis va mouiller aux Salins le 21 mars. Il est rejoint le lendemain par l’Aigle pour un stage de remise en condition du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Albatros immobilisé au bassin n°5 du Castigneau, c’est une 5ème DCT réduite à l’Aigle et au Gerfaut qui quitte Toulon le 26 avril pour mouiller en rade de Villefranche pour une série d’exercices au mouillage jusqu’au 1er mai quand les deux navires quittent cette magnifique baie naturelle pour un entrainement au combat de nuit du 2 au 7 mai.

Après une escale à Nice du 8 au 10 mai et à Menton du 11 au 14 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mai avant un ravitaillement à Bastia le 22 mai.

Après un exercice de lutte ASM avec comme plastron les sous-marin Venus et Pallas du 23 mai au 4 juin, les deux navires relâchent à nouveau à Bastia du 5 au 8 juin, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Aigle et le Gerfaut sortent ensuitent pour une école à feux du 13 au 21 juin où les deux navires tirent près de 800 coups de 130mm, lance une douzaine de torpilles, des grenades ASM sans parler du tir sur cibles remorquées pour entrainer la DCA du bord.

Mouillant aux Salins à partir du 22 juin, l’Aigle et le Gerfaut retrouvent l’Albatros le 25 juin après que ce dernier eut réalisé ses essais post-carénage. L’Aigle et le Gerfaut participent ensuite à sa remise en condition du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Aigle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juillet au 7 août, sortant en solitaire  pour essais et remise en condition du 9 au 31 août, retrouvant le port de Toulon le lendemain 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

Le cycle d’entrainement commence le 19 septembre par une école à feu qui s’achève le 27 septembre 1947. Après une escale à Lattaquié du 28 septembre au 1er octobre, les deux divisions s’affrontent dans un exercice de défense et d’attaque de convois, convoi symbolisé par l’aviso colonial La Grandière et le pétrolier-caboteur Ardèche, les deux divisions assurant tour à tour la défense et l’escorte du convoi sans parler des périodes où les deux divisions sont recomposées.

Après un ravitaillement auprès du Liamone le 10 octobre, les deux divisions de contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 20 octobre quand ils rallient le port de Beyrouth.

La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relachent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, la 5ème DCT au grand complet appareille de Toulon en compagnie de la 2ème DCT (avec les seuls Du Guesclin et Turenne  , le Bayard étant immobilisé pour carénage) et de la 5ème DC soit les croiseurs lourds Saint Louis Charlemagne et Henri IV.

Les trois divisions qui cumulent 27 canons de 203mm et 31 canons de 130mm manoeuvrent ensemble du 10 au 20 janvier avant une escale à Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT et ce du 21 au 27 janvier. Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février (avec un navire en alerte, chaudières sous pression et les deux autres en appareillage à 6 heures), la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 20 février, la 5ème DCT fait escale à Sète du 21 au 25 février avant de reprendre la mer pour une école à feux du 26 février au 6 mars avant une escale d’entretien et de ravitaillement à Ajaccio du 7 au 12 mars 1948.

Du 13 au 22 mars, au large du cap Corse, les trois contre-torpilleurs se retrouvent seuls pour une série de duels, l’Aigle, le Gerfaut et l’Albatros s’affrontant avec leur artillerie et leurs torpilles.

Le réalisme poussé à l’extrême provoque une série d’avaries qui oblige les contre-torpilleurs à interrompre leur entrainement dès le 24 mars alors qu’il restait dix jours d’entrainement de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Après un exercice de lutte ASM mené en compagnie de la 3ème DSM (sous-marins La Réunion Crozet Ile d’Oleron et Belle Ile) du 1er au 9 juin, les trois contre-torpilleurs font escale à Tunis du 10 au 13 juin avant de reprendre la mer pour une école à feux au large de la Tunisie du 14 au 23 juin.

Après une nouvelle escale à Tunis du 24 au 27 juin, la 5ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 28 juin au 5 juillet, étant ensuite à Alger du 6 au 14 juillet, participant aux célébrations de la fête de la Fédération.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 27 juillet 1948, les trois contre-torpilleurs font escale à Sète du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

10-Contre-torpilleurs (1)

10°) CONTRE-TORPILLEURS

Avant-propos

Le torpilleur de défense mobile n°86

Le torpilleur de défense mobile n°86

En 1887, le torpilleur de défense mobile N°68 (type Normand 33m, 46 tonnes) fût transféré par chemin de fer de Toulon à Cherbourg provoqua l’angoisse de la presse britannique et relança les invasion scares, ces bouffées délirantes, craignant une invasion française, bouffées souvent liées à la mise en service d’un nouveau navire ou d’une nouvelle arme au sein de la Royale. La multiplication des torpilleurs dans les marines françaises et russes firent craindre une submersion des torpilleurs britanniques, écrasés par le nombre.

On chercha donc des parades et après plusieurs essais infructueux, les anglais aboutirent à un navire qu’ils appelèrent Torpedo Boat Destroyer (TBD) bientôt connu sous la forme générique de destroyer (destructeur). La France ne tarda pas à imiter la «Perfide Albion» en créant son propre «destructeur» appelé dans la langue de Molière le contre-torpilleur.

Ce terme est apparu une première fois brièvement en 1890 mais ce n’est qu’en 1896 que le terme s’impose quand les avisos-torpilleurs sont reclassés contre-torpilleurs d’escadre avant que le terme escadre ne disparaisse en 1900 et celui de contre-torpilleur en 1913 quand les contre-torpilleurs sont reclassés torpilleurs d’escadre.

Quand le premier conflit mondial se termine, la marine nationale dispose sur le papier de treize contre-torpilleurs de 800 tonnes (trois autres mis en service après l’armistice), onze de 450 tonnes et quarante-sept de 300 tonnes soit soixante-onze navires mais l’immense majorité n’ont plus aucune valeur militaire et sont condamnées entre 1919 et 21.

L'Amiral Senès, ex-S 113 annonce les futurs contre-torpilleurs de la Royale renaissante

L’Amiral Senès, ex-S 113 annonce les futurs contre-torpilleurs de la Royale renaissante

Pour faire la soudure avec les futures constructions neuves, la marine nationale récupère des unités ex-allemandes et ex-austro-hongroises, la plupart d’un tonnage semblable aux unités nationales mais le destroyer S113 rebaptisé Amiral Sénès avec son déplacement de 2060 tonnes et son armement de quatre canons de 150mm annonce les futurs contre-torpilleurs de la marine nationale.

La marine nationale sort durablement affaiblie du premier conflit mondial, connaissant une profonde crise matérielle et morale. Tout est à reconstruire ou presque.

Fort heureusement, la Royale va bénéficier d’un contexte national et international favorable. Sur le plan national, les pertes du premier conflit mondial font craindre des «classes creuses» et une nouvelle infériorité numérique vis à vis de l’Allemagne.

Ce handicap, on espère le compenser en faisant appel aux colonies et pour transporter les zouaves, goumiers et autres tirailleurs en métropole, il faut une puissante marine pour escorter les transports de troupes.

Sur le plan international, la France à signé le traité de Washington, traité qui fait d’elle une puissance navale de seconde zone, à parité avec l’Italie et loin des Etats Unis, de la Grande-Bretagne et du Japon.

Paradoxalement, ce traité va être bénéfique pour la reconstruction de notre marine en limitant ses ambitions, en se gardant d’aventures comme le programme de 1912 avec de nombreux cuirassés dont aucun ne sera achevé.

La  priorité est donnée aux unités légères, les croiseurs, les torpilleurs et les contre-torpilleurs sans oublier les sous-marins.
Le 13 janvier 1920, le ministre de la Marine Georges Leygues dépose sur le bureau des Assemblées un projet de loi dit «Projet 171» qui prescrit l’arrêt définitif de la construction des cinq cuirassés de classe Normandie, la construction de six éclaireurs d’escadre et de douze torpilleurs éclaireurs. Ce projet n’est pas adopté car Georges Leygues perd son portefeuille de ministre.

Par lettre des 17 et 18 juin 1920, le ministre Adolphe Landry demande qu’on amende le projet 171 en ajoutant 12 sous marins (6 de 550 tonnes et 6 de 1100 tonnes), modification acceptée par la Commission de la Marine Militaire.

Ce projet est encore amendé en 1921 par Gabriel Guist’hau, ministre de la Marine qui comprend 6 croiseurs de 8000 tonnes, 12 contre-torpilleurs de 2400 tonnes, 12 torpilleurs de 1455 tonnes, 36 sous marins de 550 à 1100 tonnes et la transformation de l’ancien cuirassé Béarn en porte-avions.

Ce projet est adopté en principe mais il est volontairement limité aux constructions absorbables immédiatement par les Arsenaux et l’Industrie (la construction navale privée) soit 3 croiseurs, 6 contre-torpilleurs de 2400 tonnes, 12 torpilleurs de 1500 tonnes, 12 sous marins et la transformation du Béarn.

Après deux ans de tergiversations, la première tranche du Programme naval est définitivement votée par le Sénat le 18 mars 1922.

C’est l’acte de naissance de la classe Jaguar (Jaguar Panthère Chacal Léopard Lynx Tigre) qui marque donc la renaissance de la marine nationale et le début d’une rivalité avec la marine italienne et la construction successive d’une série de contre-torpilleurs.

C’est ainsi qu’aux Jaguar succèdent les Guépard (Guépard Lion Bison Valmy Vauban Verdun) qui marquent le début de la formidable famille des «quatre tuyaux» avec notamment un changement de calibre en l’occurence cinq canons de 138mm au lieu de cinq canons de 130mm.

Le contre-torpilleur Guépard en 1930-31

Le contre-torpilleur Guépard en 1930-31

Ces «quatre tuyaux» sont marqués par un appareil propulsif plus compact et des chaudières plus puissantes qui permet d’en réduire le nombre de cinq à quatre chaudières.

Aux Guépard succèdent la classe Aigle composée de quatre plus deux navires. Les quatre premiers financés à la tranche 1927 et baptisés Aigle Vautour Albatros Gerfaut sont pour ainsi dire identiques aux Guépard avec des modifications peu visibles si ce n’est un armement plus moderne et un télémètre stéréo.

Le contre-torpilleur Aigle

Le contre-torpilleur Aigle

Les deux navires suivants financés à la tranche 1927 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

Le contre-torpilleur Milan

Le contre-torpilleur Milan

La tranche 1928 finance la construction de six contre-torpilleurs d’un nouveau type, les «2700 tonnes» (les Jaguar, Guépard et Aigle étaient considérés comme des «2400 tonnes») ou la classe Vauquelin du nom de la première unité mise sur cale (Vauquelin Kersaint Cassard Tartu Maillé-Brézé et Chevalier Paul) qui portaient des noms de grands marins français.

Le contre-torpilleur Maillé Brézé

Le contre-torpilleur Maillé Brézé

Aux Vauquelin succèdent les contre-torpilleurs de classe Le Fantasque (Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable) financés à la tranche 1930.

Le contre-torpilleur Le Fantasque en 1937

Le contre-torpilleur Le Fantasque en 1937

A la différence de la série Guépard/Aigle/Milan/Vauquelin, les Fantasque ne disposent plus que de deux cheminées avec une puissance propulsive supérieure (74000ch) et un armement plus puissant qu’il s’agisse d’un canon de 138mm plus puissant d’une troisième plate-forme triple soit neuf tubes de 550mm.

Aux Fantasque succèdent une nouvelle classe de contre-torpilleurs qui marquent l’apogée de la flotte de «French superdestroyers». Les Mogador et Volta sont en effet de véritables petits croiseurs puisque ces navires financés respectivement aux tranches 1932 et 1934 sont armés de huit canons de 138mm en quatre pseudo-tourelles doubles alors que l’armement en torpilles passe à dix tubes de 550mm.

Le contre-torpilleur Volta

Le contre-torpilleur Volta

La volonté de conserver le principe des DCT à trois unités entraine le financement de quatre navires semblables aux Mogador, des navires baptisés Hoche Marceau Desaix Kléber qui auraient du être identiques aux Mogador mais qui au final, seront différents avec quatre tourelles doubles de 130mm à double usage qui rééquiperont également les Mogador et Volta.

Le décret-loi du 1er avril 1940 finance la construction de six nouveaux contre-torpilleurs destinés à remplacer en 1944-45 les Jaguar qui atteindront alors la fin de leur carrière opérationnelle. Ces navires sont baptisés Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars.

Les Bayard sont pour ainsi dire des copies des Hoche, reprenant le tracé de coque, la propulsion et l’armement principal (8 canons de 130mm) alors que le nombre de tubes lance-torpilles est porté à douze. La DCA légère est améliorée tout comme l’armement ASM. C’est également la première classe à intégrer dès la construction des détecteurs électroniques qui imposent un certain nombre de servitudes nouvelles comme un mat renforcé.

Les tranches 1942 et 1943 du programme naval du 14 mai 1941 financent la construction de six contre-torpilleurs de classe Bruix qui sont identiques aux Bayard moins des modifications de détail.

Ces navires baptisés Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire vont remplacer ainsi les Guépard.

Enfin, la tranche 1947 finance la construction de six contre-torpilleurs semblables aux Bruix et théoriquement destinés à remplacer les Aigle mais le déclenchement de la guerre bouleversera le programme et les Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale auront un destin bien différent.