20-Ordre de bataille et Programme de guerre (5)

Navires auxiliaires

Quand le second conflit mondial éclate, la marine nationale dispose du train d’escadre suivant :

-Pétroliers-caboteurs Aube (Méditerranée) Nièvre (Toulon) L’Ardèche (Beyrouth) Le Blavet (Dunkerque) La Lèze (Brest)

-Pétroliers Le Loing (Antilles) Mékong (Bizerte) Niger (Indochine) Elorn (Toulon) Le Var (Brest) Sèvre (Toulon)

-Ravitailleurs Rapides L’Adour (Toulon) Lot (Brest) Tarn (Mers-El-Kébir) La Charente (Brest), La Mayenne (Bizerte), La Baïse (Mers-El-Kébir)

-Pétroliers ravitailleurs d’escadre La Seine (Brest) La Saône (Toulon) La Medjerda (basée à Mers-El-Kébir mais en carénage à Bizerte) Le Liamone (Toulon) Le Rhône (Indochine) et La Garonne (Diego-Suarez)

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne (Brest) + L’Atlantide en construction à La Ciotat.

-Ravitailleurs d’hydravions Sans Souci (Brest) Sans Peur (Toulon) Sans Pareil (Bizerte) et Sans Reproche (basé à Mers-El-Kébir déployé à Porto Vecchio)

-Cargos rapides Mers-El-Kébir (Brest) L’Oran (basé à Bizerte mais est à Toulon) Sidi-Bel-Abbès (Toulon), Tlemcen (Toulon) Mostaganem (Brest), Chelif (en construction)

-Transport littoral Golo (Bizerte)

A cela s’ajoute d’autres auxiliaires comme le mouilleur de filets Gladiateurs et les indispensables remorqueurs et gabares.

Comme en septembre 1939, la MarMar, la marine marchande est mise à contribution pour renforcer les moyens de la marine nationale. Si une grande partie des navires sont utilisés comme en temps de paix pour leur mission originale de transport, certains navires vont recevoir des missions plus militaires.

C’est ainsi que les paquebots et autres paquebots-ferry sont transformés en transport de troupes, en navires-hôpitaux ou en croiseurs auxiliaires tout comme le sont certains cargos.

Cependant la marine estime que cela ne suffit pas et décide de commander deux navires-ateliers qui sont une déclinaison des cargos rapides de type Oranie et deux pétroliers rapides type La Seine destinés à compenser les pertes éventuelles. Si les deux premiers navires sont baptisés Vulcain et Héphaïstos, les deux nouveaux PRE sont baptisés La Dordogne et La Durance.

Bilan

Au final, le programme de guerre de janvier 1949 autorise la construction de deux cuirassés de 47000 tonnes de deux porte-avions légers de 16000 tonnes, de neuf croiseurs légers de 8500 tonnes, de huit escorteurs d’escadre de 3500 tonnes, de seize escorteurs rapides de 1300 tonnes, de douze patrouilleurs anti-sous-marins de 700 tonnes, de vingt-quatre sous-marins de 900 tonnes, de deux navires-ateliers de 8000 tonnes et de deux PRE de 9000 tonnes, ces soixante dix-sept navires représentant 315300 tonnes de constructions neuves.

Planning des constructions du programme de guerre

Cuirassés

-Le Languedoc est mis sur cale à l’Arsenal de Brest (forme n°11) le 14 mai 1948 lancé le 23 mars 1950 et mis en service au printemps 1951.

-Le Moselle est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët le 15 août 1948 lancé le 4 septembre 1950 et mis en service en octobre 1951

Porte-avions légers

-Le Guillaume le Conquérant est mis sur cale aux chantiers Harland & Wolff de Belfast le 12 avril 1949 lancé le 14 septembre 1950 et mis en service le 2 janvier 1951

-Le Henri Plantagênet est mis sur cale aux chantiers Harland & Wolff de Belfast le 5 mai 1949 lancé le 2 octobre 1950 et mis en service le 12 janvier 1951

Croiseurs légers

La commande de neuf croiseurs légers à pu paraître à certains comme surdimensionnée mais la marine craignait d’importantes pertes en croiseurs sous les coups des sous-marins et de l’aviation ennemie.

Dès le mois de mars 1949, la marine revoit ses priorités et décide de fractionner sa commande de neuf croiseurs en trois ségments de trois navires.

-Le Lamotte-Picquet est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient mis sur cale le 12 février 1949 lancé le 8 juin 1950 et mis en service le 3 octobre 1950

-Le Duquesne est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nazaire le 12 mai 1949 lancé le 6 novembre 1950 et mis en service en février 1951

-Le Phillipe Auguste est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis à Bordeaux le 8 mars 1949 lancé le 12 septembre 1950 et mis en service en mars 1951

Les pertes en croiseurs s’étant révélés plus faibles que prévues, la construction des six autres non encore baptisés est suspendue en mars 1951.

Escorteurs d’escadre

Si les croiseurs légers ne sont pas prioritaires, cela est bien différent pour les escorteurs d’escadre qui sont jugés ultra-prioritaires.

-Le Surcouf est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 12 février 1949 lancé le 8 septembre 1949 et mis en service le 7 janvier 1950.

-Le Kersaint  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) le 2 mars 1949 lancé le 12 octobre 1949 et mis en service le 4 février 1950

-Le Bouvet est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) le 12 mars 1949 lancé le 2 novembre 1949 et mis en service le 4 avril 1950

-Le Dupetit-Thouars est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) le 8 mai 1949 lancé le 7 janvier 1950 et mis en service le 9 juin 1950

-L’D’Estrées est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) au Havre le 8 avril 1949 lancé le 17 février 1950 et mis en service le 30 juin 1950

-Le Du Chayla est mis sur cale aux ACSM du Trait le 8 mars 1949 lancé le 2 février 1950 et mis en service le 7 septembre 1950

-Le Duperré est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 8 juin 1949 lancé le 12 mars 1950 et mis en service le 12 décembre 1950

-Le Forbin est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 12 septembre 1949 lancé le 8 juin 1950 et mis en service le 12 février 1951

Escorteurs rapides

Les seize escorteurs rapides (ex NLC) doivent être capables à la fois de remplacer un torpilleur d’escadre mais également un escorteur, être capables de mener une attaque à la torpille et offrir une escorte musclée aux convois. Ces seize navires dont la construction est confiée aux chantiers privés reprennent les noms des torpilleurs d’escadre type Bourrasque et L’Adroit.

-Le Bourrasque est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 8 février 1949 lancé le 23 décembre 1949 et mis en service le 15 avril 1950

-L’Adroit  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 12 mars 1949 lancé le 27 janvier 1950 et mis en service le 8 juillet 1950

-Le Fougueux  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 4 avril 1949 lancé le 12 janvier 1950 et mis en service le 8 juillet 1950

-Le Foudroyant est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) de Nantes le 12 mai 1949 lancé le 23 février 1950 et mis en service le 12 août 1950

-Le Frondeur  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) de Nantes le 21 mai 1949 lancé le 7 mars 1950 et mis en service le 12 août 1950

-L’Ouragan  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Nantes le 8 mars 1949 lancé le 3 janvier 1950 et mis en service le 15 mai 1950

-L’Orage est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Nantes le 8 mars 1949 lancé le 3 janvier 1950 et mis en service le 15 mai 1950

-Le Cyclone est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 8 juillet 1949 lancé le 17 juin 1950 et mis en service le 8 décembre 1950

-Le Siroco est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 15 juin 1948 lancé le 21 juillet 1949 et mis en service le 8 mars 1950

-Le Mistral est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) à Port de Bouc le 8 avril 1949 lancé le 12 décembre 1949 et mis en service le 8 mars 1950

-La Palme est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port Bouc le 12 avril 1949 lancé le 14 décembre 1949 et mis en service le 15 mars 1950

-Le Mars est mis sur cale aux  Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port Bouc le 7 mai 1949 lancé le 5 janvier 1950 et mis en service le 3 mai 1950

-Le Tempête est mis sur cale aux  Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port Bouc le 21 avril 1949 lancé le 8 mai 1950 et mis en service le 2 décembre 1950

-La Tramontane  est mis sur cale Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port Bouc le 30 avril 1949 lancé le 21 mai 1950 et mis en service le 4 janvier 1951

-Le Typhon est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer le 8 septembre 1949 lancé le 12 août 1950 et mis en service le 8 mars 1951

-La Tornade est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de la Seyne sur Mer le 12 octobre 1949 lancé le 21 septembre 1950 et mis en service le 12 mai 1951

Seize navires vont donc être mis en service avril 1950 et mai 1951. Formant quatre DER (Division d’Escorteurs Rapides), ils vont assurer à la fois des missions d’escorte et des missions d’attaque, complétant/remplaçant les torpilleurs légers.

Patrouilleurs ASM

Douze patrouilleurs de 700 tonnes sont commandés en février 1949 pour renforcer les capacités de chasse aux submersibles de la marine nationale. Ils sont commandés aux Chantiers Auguste Normand du Havre (quatre navires) , aux Chantiers Navals Français (CNF) à Caen (quatre navires), à l’Arsenal de Lorient (deux) et aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes (deux)

-Le Patrouilleur Guêpe est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 2 mars 1949 lancé le 12 novembre 1949 et mis en service le 8 février 1950
-Le Patrouilleur Mouche est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 8 avril 1949 lancé le 2 novembre 1949 et mis en service le 11 février 1950

-Le Patrouilleur Araignée est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 12 mai 1949 lancé le 7 décembre 1949 et mis en service le 2 mars 1950

-Le Patrouilleur Bourdon est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 7 juin 1949 lancé le 8 février 1950 et mis en service le 12 mai 1950

-Le Patrouilleur Libellule est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 18 novembre 1949 lancé le 21 juin 1950 et mis en service le 2 septembre 1950

-Le Patrouilleur Frelon est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 8 décembre 1949 lancé le 17 juillet 1950 et mis en service le 8 septembre 1950

-Le Patrouilleur Scorpion est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 6 janvier 1950 lancé le 14 juillet 1950 et mis en service le 3 octobre 1950

-Le Patrouilleur Moustique est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes le 15 février 1950 lancé le 5 janvier 1951 et mis en service le 8 mai 1951

-Le Patrouilleur Abeille est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 17 mars 1950 lancé le 21 décembre 1950 et mis en service en février 1951

-Le Patrouilleur Coléoptère est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 21 juin 1950 lancé le 12 février 1951 et mis en service le 6 juin 1951
-Le Patrouilleur Criquet est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 21 mars 1951 lancé le 27 décembre 1951 et mis en service le 6 mai 1952

-Le Patrouilleur Sauterelle  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes le 3 avril 1951 lancé le 30 décembre 1951 et mis en service le 8 avril 1952

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 700 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 60m largeur 9m tirant d’eau 3.50m

Propulsion : quatre moteurs diesels de 5000ch entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 18 noeuds distance franchissable : nc

Armement : un canon de 100mm à l’avant, quatre canons de 37mm, quatre mitrailleuses de 7.5mm et trente-deux grenades ASM

Equipage : 30 officiers et marins

Sous-marins

Le programme de guerre prévoit la construction de 24 sous-marins type Phenix. Les premières leçons du conflit sont rapidement digérées et le projet Y4 est jugé perfectible, donnant naissance au modèle Y5 de 980 tonnes, un intermédiaire entre le sous-marin de moyenne et de grande patrouille, entre le Rolland Morillot et le Phenix.

Cependant comme pour les croiseurs légers, les pertes en sous-marins se révèlent plus faibles que prévues, les forces anti-sous-marines allemandes ne se montrant pas d’une efficacité aussi redoutable que les italiens qui prélèvent également leur part avec trois sous-marins français coulés lors de l’opération Merkur contre la Corse et Malte.

Un amendement au programme de guerre voit la commande de sous-marins type Y5 limitée à douze, les douze autres devenant une version améliorée des Rolland Morillot, des sous-marins capables d’opérer facilement dans le Pacifique, un officier de marine lucide les appelant «Vengeurs de l’Indochine».

Pour fluidifier la construction, les commandes vont être étalées avec une première commande de quatre Y5 et de deux Z4 (Rolland Morillot mod.) en février 1949, quatre Y5 et de deux Z4 en septembre 1949, quatre Y5 et deux Z4 en juin 1950 et enfin six Z4 en juin 1951.

La construction est répartie entre l’Arsenal de Cherbourg, les chantiers Auguste Normand du Havre, les Ateliers et Chantiers de Seine Maritime du Trait et les Anciens Chantiers du Dubigeon de Nantes.

Première commande de février 1949

Les quatre premiers Y5 baptisés vont être tous construits par l’Arsenal de Cherbourg qui dispose de quatre cales de libre.

-L’Antiope est mis sur cale le 17 mars 1949 lancé le 8 août 1950 et mis en service le 7 janvier 1951

-L’Amazone est mis sur cale le 8 avril 1949 lancé le 2 septembre 1950 et mis en service le 11 février 1951

-L’Orphée est mis sur cale le 5 mai 1949 lancé le 11 octobre 1950 et mis en service le 25 mars 1951

-La Sibylle est mis sur cale le 7 juin 1949 lancé le 30 octobre 1950 et mis en service le 4 mai 1951

Les deux Z4 sont commandés aux ACSM du Trait dans l’estuaire de la Seine

-Sous-marin Achille mis sur cale le 12 mai 1949 lancé le 8 janvier 1951 et mis en service le 2 septembre 1951

-Sous-marin Persée mis sur cale le 19 mai 1949 lancé le 15 janvier 1951 et mis en service le 15 septembre 1951

Deuxième commande de septembre 1949

Les quatre Y5 sont commandés à part égales aux chantiers Auguste Normand du Havre et aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes.

-Le Circé est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 12 novembre 1949 lancé le 8 mars 1951 et mis en service le 30 juillet 1951

-La Calypso est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 17 février 1950 lancé le 30 juillet 1951 et mis en service le 23 janvier 1952

-La Doris est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 8 mai 1950 lancé le 5 novembre 1951 et mis en service le 12 juin 1952

-Le Thetis  est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 12 avril 1951 lancé le 15 octobre 1952 et mis en service le 7 mai 1953

Les deux Z4 de la deuxième commande sont commandés à l’Arsenal de Cherbourg. Ils sont baptisés  Pascal et Argo reprennant les noms de «1500 tonnes» désarmés.

-Le Pascal est mis sur cale le 12 août 1950 lancé le 8 janvier 1952 et mis en service le 17 juin 1952

-L’Argo est mis sur cale le 10 septembre 1950 lancé le 18 février 1952 et mis en service le 7 août 1952

Commande de juin 1950

Les quatre Y5 baptisés Sirène Naïade Galatée et Argonaute sont tous commandés aux ACSM du Trait.

-La Sirène est mise sur cale le 26 juin 1950 lancé le 2 janvier 1952 et mis en service le 7 juillet 1952

-La Naïade est mis sur cale le 12 juillet 1950 lancé le 15 janvier 1952 et mis en service le 12 août 1952

-Le Galatée est mis sur cale le 8 septembre 1950 lancé le 3 mars 1952 et mis en service le 8 octobre 1952

-L’Argonaute est mis sur cale le 12 novembre 1950 lancé le 15 juin 1952 et mis en service le 8 janvier 1953

Les deux Y4 sont commandés aux Anciens Chantiers Dubigeon. Ils sont baptisés Henri Poincaré et Pasteur.

-Le Henri Poincaré est mis sur cale le 6 septembre 1950 lancé le 12 janvier 1952 et mis en service le 8 juin 1952

-Le Pasteur est mis sur cale le 12 octobre 1950 lancé le 4 mars 1952 et mis en service le 17 août 1952

Commande de juin 1951

Six sous-marins type Z4 sont donc commandés en juin 1951. Leur construction est confiée à l’Arsenal de Cherbourg et aux Anciens Chantiers Dubigeon, les chantiers normands étant jugés trop proche de l’Allemagne. Comme leurs devanciers, ils reprennent les noms des sous-marins type Redoutable désarmés au cours de la décennie 1940.

-L’Ajax est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 8 juillet 1951 lancé le 30 décembre 1952 et mis en service le 7 mai 1953

-Le Poncelet est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 4 septembre 1951 lancé le 5 janvier 1953 et mis en service en juillet 1953

-L’Archimède est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 17 septembre 1951 lancé le 12 février 1953 et mis en service le 15 septembre 1953

-Le Fresnel est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 21 novembre 1951 lancé le 2 mars 1953 et mis en service en septembre 1953

-L’Acheron est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 12 janvier 1953 lancé le 23 décembre 1954 (soit après la fin de la guerre) et mis en service en octobre 1954

-L’Actéon est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 8 février 1953. Quand s’achève la guerre en septembre 1954, le sous-marin est quasiment achevé. Lancé le 8 octobre 1954, il est achevé seulement en 1956 comme sous-marin expérimental.

Navires-ateliers

Si les navires à voile nécessitaient assez peu d’entretien, l’apparition de la propulsion vapeur eut pour conséquence un alourdissement conséquent de la charge de travail des équipages qui parfois étaient dépassés par l’ampleur de la tache.

D’où l’idée de spécialiser des navires dans l’entretien. C’est l’apparition du navire-atelier, le premier exemple en France étant le Foudre, un croiseur porte-torpilleur qui fût également utilisé comme porte-hydravions.

Elle est remplacée dans cette mission par un ancien paquebot allemand, le Phoenica datant de 1894  Saisi par les russes lors du conflit russo-japonais, il est utilisé sous le nom de Kronstadt comme navire-atelier.

Il se réfugie avec le reste de la flotte blanche en 1921 à Bizerte. Réquisitionné puis acheté, il est rebaptisé Vulcain, ce navire est utilisé jusqu’à sa mise en réserve en 1933. Il est condamné en 1937 puis vendu à la démolition en décembre 1938, laissant la marine nationale sans navire-atelier dédié quand éclate la guerre de Pologne.

Il y avait bien le bâtiment de soutien aux sous-marins Jules Verne qui de temps en temps rendaient des services aux bâtiments de surface mais il avait déjà fort à faire avec les sous-marins dont les nécessités d’entretien étaient encore plus grandes.

En dépit de l’expansion de la flotte tant de combat que de soutien, aucun navire-atelier n’est commandé ni même acheté et quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, aucun navire spécialisé n’équipe la marine nationale qui doit se contenter de la transformation hâtive de navires marchands.

Cette solution montre rapidement ses limites. La campagne de Norvège à provoqué des pertes sensibles mais aussi à endommagé de nombreux navires. L’utilité du navire-atelier saute aux yeux des marins français pour réparer les avaries de combat, stabiliser un navire comme on stabilise un patient avant de véritables réparations dans un Arsenal ou un chantier parfaitement outillé.

Le programme de guerre de janvier 1949 finance ainsi la construction de deux navires ateliers qui reprennent la coque et le système propulsif des cargos de type Commission, ces deux navires étant baptisés Vulcain et Héphaïstos et construits à Saint-Nazaire, le premier aux ACL et le second aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët.

-Le Vulcain est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nazaire le 12 avril 1949 lancé le 8 juin 1950 et mis en service le 4 septembre 1950

-L’Hephaïstos  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 4 juin 1949 lancé le 2 octobre 1950 et mis en service le 8 février 1951

Pétroliers-ravitailleurs d’escadre

Quand éclate le second conflit mondial, la marine nationale dispose de 23 pétroliers dont 6 PRE _Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre_ dont la mission exclusive est de ravitailler les escadres et les groupes occasionnels en mazout et au mouillage en munitions, pièces détachées, vivres et autres fournitures.

En dépit de cette flotte assez confortable, la marine nationale obtient la commande de deux autres PRE quasi-identiques aux six en service, des navires baptisés La Dordogne et La Durance.

-Le PRE La Dordogne est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis sis à  Bordeaux le 8 juillet 1949 lancé le 12 septembre 1950 et mis en service le 8 janvier 1951.

-Le PRE La Durance est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde de Bordeaux le 8 septembre 1949 lancé le 1er décembre 1950 et mis en service le 12 mars 1951

19-Marine marchande (13)

Compagnie de Navigation Sud-Atlantique

Le paquebot Pasteur

Le paquebot Pasteur

Cette compagnie à été créée en 1912 pour relier depuis Bordeaux l’Amérique du Sud et notamment l’Argentine et le Brésil. Cette compagnie à subit de lourdes pertes durant le conflit et perd le prestigieux Atlantique lors d’un incendie en 1933 ce qui ne laisse que deux navires en 1939.

-Paquebot Massilia (1920) 15563 TJB

-Paquebot Pasteur (1939) 29253 TJB

Pour renforcer sa flotte, la compagnie passe commande de deux paquebots de 23500 tonnes, des navires baptisés Laënnec et Charles Tellier, navires construits par les ACL de Saint Nazaire.

-Paquebot Laënnec  mis sur cale le 8 novembre 1943 lancé le 14 septembre 1945 et mis en service en juin 1946

-Paquebot Charles Tellier  mis sur cale 5 octobre 1945 lancé le 12 septembre 1947 et mis en service en mars 1948

Compagnie Navale d’Afrique du Nord

Cette compagnie eut une curieuse destinée. Créée par l’armement belge d’Anvers Deppe pour reprendre une partie de la flotte de la Société Navale de l’Ouest.

Les trois navires en question, les cargos  Congo (1914) 5202 TJB   Maroc (1908) 2452 TJB et Syrie (1909) 2460 TJB deviennent des navires belges en 1942 et donc pas susceptibles d’être réquisitionnés en cas de guerre sauf par le gouvernement belge. La Compagnie Navale d’Afrique du Nord disparaît en 1943.

Compagnie de Navigation France-Amérique (filiale de la SGTM)

Cette filiale de la Société Générale du Transport Maritime à été créée en 1909 pour le transport d’émigrants depuis l’Espagne en direction de l’Amérique du Sud et dispose en 1939 d’un unique navire, le paquebot Ipanéma (1921 4282 TJB).

Ce paquebot ancien mais en bon état doit être complété par un paquebot de 18000 tonnes, un navire financé entièrement par la Compagnie de Navigation France-Amérique sans aide du gouvernement. Il est commandé aux Ateliers et Chantiers de la Loire de Saint-Nazaire

-Paquebot Reina de Cordoba mis sur cale le 8 septembre 1942 lancé le 17 juillet 1944 et mis en service le 8 février 1945

Pour anticiper le remplacement du paquebot Ipanéma, la Compagnie de Navigation France-Amérique passe commande en juin 1944 d’une deuxième unité identique au précédent. Cette deuxième unité est basée Amazonas.

-L’Amazonas est mis sur cale le 8 septembre 1944 lancé le 17 août 1946 et mis en service le 7 mai 1947.

Les paquebots Reina de Cordoba et Amazonas sont les principales unités de la compagnie. Quand à l’Ipanéma, il doit subir une profonde refonte pour rester le fleuron de la compagnie.

Les travaux entamés en septembre 1947 sont perturbés par un incendie le 8 janvier 1948 aux chantiers Delmas & Viellejeux de La Rochelle. Les travaux ne sont pas achevés le 5 septembre 1948 quand la décision est prise de le transformer en navire de soutien pour sous-marins et navires de surface.

Compagnie de navigation Paquet

La Compagnie de Navigation Nicolas Paquet Ainé et Cie est créée en 1859 et opère en Méditerranée depuis Marseille en direction notamment du Maroc ce qui explique qu’en 1861, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Marocaine.

A la fin de la décennie, des lignes sont ouverte en direction de la Mer Noire et du Caucase. Aussi en 1874, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Arménienne et Marocaine. A la fin du siècle, en 1891, la compagnie étend son emprise en Afrique du Nord.

En 1913, la compagnie est rebaptisée Compagnie de Navigation Paquet, son nom définitif. Quand éclate le premier conflit mondial, elle dispose de quinze navires et en perd quatre. Quand éclate la guerre de Pologne, la Compagnie de Navigation Paquet dispose de la flotte suivante :

-Cargo Arcturus (1913) 2532 TJB

-Cargo Bamako (1930) 2357 TJB

-Cargo Le Rhin (1920) 2456 TJB

-Cargo Oued Fès (1913) 2613 TJB

-Cargo Oued Grou (1921) 792 TJB

-Cargo Oued Sebou (1925) 792 TJB

-Cargo Oued Tiflet (1914) 1194 TJB

-Cargo Oued Yquem (1920) 1370 TJB

-Cargo Ouergha (1920) 1956 TJB

-Cargo Favor (1940) 1323 TJB (appartient au gouvernement français)

-Paquebot Azrou (1930) 2998 TJB

-Paquebot Djenné (1931) 8790 TJB

-Paquebot Imerethie II (1924) 3713 TJB

-Paquebot Koutoubia (1931) 8790 TJB

-Paquebot Maréchal Lyautey (1924) 8256 TJB

-Paquebot Médie II (1928) 5078 TJB

Le remplacement des cargos Oued Fès et Arcturus est assurée par deux cargos type Commission financés entièrement par par la CNM et placée en gérance au sein de la Compagnie de Navigation Paquet. Ces cargos baptisés Wadi et Oueld el Khatt sont commandés aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire Penhoët.

-Cargo type Commission Wadi mis sur cale le 8 octobre 1942 lancé le 17 décembre 1943 et mis en service le 12 février 1944

-Cargo type Commission Oued El Khatt  mis sur cale le 8 janvier 1944 lancé le 17 mars 1945 et mis en service le 12 juillet 1945

Deux autres cargos de ce type sont commandés à ce même chantier, des cargos baptisés Oued Tiflet et Ouergha, reprennant les noms des navires qu’ils remplacent.

-Cargo type Commission Oued Tiflet  mis sur cale le 30 septembre 1943 lancé le 4 janvier 1945 et mis en service le 5 juin 1945

-Cargo type Commission Ouergha  mis sur cale le 12 janvier 1945 lancé le 21 mars 1946 et mis en service le 4 septembre 1946

La compagnie Paquet passe également commande en septembre 1944 pour un paquebot mixte de 18000 tonnes baptisé Nicolas Paquet, le fondateur de la compagnie de navigation du même nom. Il est commandé par les Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis de Bordeaux.

-Paquebot mixte Nicolas Paquet mis sur cale le 12 novembre 1944 lancé le 15 novembre 1946 et mis en service le 8 juillet 1947.

Compagnie des Transports Maritimes et Fluviaux (Heuzey & Chastellain)

Cette compagnie conserve en 1948 ces trois vieux navires.

-Cargo Formigny (1916) 2166 TJB

-Cargo Gonneville (1912) 2285 TJB

-Cargo Villiers (1923) 2548 TJB

Compagnie des Transports maritimes de l’AOF

Aucun changement entre 1939 et 1948

-Cargo Kindia (1919) 1972 TJB

Compagnie Worms

La compagnie Worms à été créée en 1848 pour importer du charbon britannique en France mais ce n’est qu’en 1858 que la compagnie dispose de ses propres navires. L’ouverture du canal de Suez en 1869 entraine l’ouverture d’un bureau à Port Saïd et comme cela ne suffisait pas, la compagnie créé son propre chantier naval au Trait en Normandie même si dans la pratique, tous les navires de la compagnie ne seront pas construits aux ACSM.

Quand la guerre de Pologne éclate, la compagnie Worms dispose des navires suivants :

-Cargo Barsac (1923) 1049 TJB

-Cargo Bidassoa (1901) 558 TJB

-Cargo Biscarosse (1919) 1937 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Caudebec (1910) 1471 TJB

-Cargo Cérons (1923) 1049 TJB

-Cargo Château Larose (1930) 2047 TJB

-Cargo Château Latour (1914) 1912 TJB

-Cargo Château Palmer (1914) 1912 TJB

-Cargo Château Pavie (1930) 2047 TJB

-Cargo Château Yquem (1935) 2436 TJB

-Cargo Espiguette (1920) 1909 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Guilvinec (1920) 3222 TJB (appartient au gouvernement français ancien navire de la compagnie France Navigation)

-Cargo Kerkena (1922) 1579 TJB

-Cargo Léoville (1922) 1056 TJB

-Cargo Le Trait (1934) 1158 TJB

-Cargo Médoc (1930) 1166 TJB

-Cargo Mérignac (1929) 767 TJB

-Cargo Normanville (1921) 1803 TJB

-Cargo Lussac (1922) 1586 TJB

-Cargo Margaux (1912) 1463 TJB

-Cargo Perros Guirec (1921) 2012 TJB

-Cargo Pessac (1907) 775 TJB

-Cargo Pomérol (1930) 1166 TJB

-Cargo Pontet Canet (1916) 1176 TJB
-Cargo Sauternes (1922) 1049 TJB

-Caboteur Fronsac (1906) 518 TJB

-Caboteur Grand Quevilly (1914) 2844 TJB

-Caboteur Jumièges (1913) 1708 TJB

-Caboteur La Mailleraye (1918) 490 TJB

-Caboteur Listrac (1907) 778 TJB

Pour remplacer le caboteur Listrac et les cargos Fronsac Pessac Margaux Caudebec et Bidassoa, la compagnie Worms va passer commande de six cargos type Commission partiellement financés par la CNM. Ils reprennent les noms des navires qu’ils remplacent avec officiellement un II suivant le nom même si dans la pratique, il était généralement omis.

-Le Bidassoa  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 12 septembre 1942 lancé le 5 octobre 1943 et mis en service le 12 mars 1944

-Le Caudebec est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 27 mars 1944 lancé le 7 juin 1945 et mis en service le 14 septembre 1945.

-Le Margaux  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait  le 12 septembre 1945 lancé le 18 décembre 1946 et mis en service le 4 mars 1947

-Le Pessac  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) au Trait le 28 décembre 1946 lancé le 8 janvier 1948 et mis en service le 27 juillet 1948

-Le Fronsac  est mis sur cale aux ACL à Saint Nazaire le 21 juin 1945 mis à flot le 7 septembre 1946 et mis en service le 12 décembre 1946

-Le Listrac est mis sur cale aux ACL à Saint Nazaire le 25 septembre 1946 lancé le 4 décembre 1947 et mis en service le 2 mars 1948.

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Courtage et Transport

Aucun changement entre 1939 et 1948

-Pétrolier Capitaine Damiani (1922) 4854 TJB

19-Marine marchande (11)

Compagnie Fabre

La Compagnie de Navigation Cyprien Fabre & Cie voie le jour en 1881. Basée à Marseille, elle se dévellope rapidement. La compagnie Fabre dispose en 1927 des parts majoritaires au sein de la compagnie des Chargeurs Réunis mais en 1937, la  Compagnie Générale de Navigation à vapeur Cyprien Fabre & Cie quitte les Chargeurs. En 1939/40, elle dispose des navires suivants :

-Paquebot Banfora (1914) 9347 TJB

-Paquebot Canada (1912) 9084 TJB

-Paquebot Sinaïa (1922) 8567 TJB

-Paquebot Sinfra (1929) 4470 TJB

-Cargo Chelma (1920) 4968 TJB

-Bananier Edéa (1936) 3747 TJB

Comme on peut le voir, la flotte commence à accuser le poids des ans mais les primes et aides diverses vont permettre à la compagnie de renouveler une partie de sa flotte. Elle commande deux cargos baptisés Maupassant et Bel Ami pour remplacer l’unique cargo Chelma et augmenter ses capacités. Ces cargos sont construits aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux.

-Cargo type Commission Maupassant  mis sur cale le 1er octobre 1942 lancé le 8 octobre 1943 et mis en service le 8 mars 1944

-Cargo type Commission Bel Ami  mis sur cale le 9 octobre 1943 lancé le 3 octobre 1944 et mis en service le 17 avril 1945

Pour remplacer ses paquebots Banfora et Canada, la compagnie Fabre passe commande de deux paquebots de 18000 tonnes auprès des Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux.

-Le Paquebot Belle Province mis sur cale le 1er juin 1944 lancé le 8 juin 1946 et mis en service le 12 janvier 1947. Il remplace le paquebot Canada perdu par incendie en septembre 1945.

-Le Paquebot Québec mis sur cale le 15 septembre 1946 lancé le 8 septembre 1948. Achevé en mars 1949 comme transport de troupes sans avoir servit comme paquebot. Il aurait du remplacé le Banfora qui était donc encore en service en septembre 1948. Comme son successeur, il sera réquisitionné comme transport de troupes.

Compagnie de navigation Fraissinet

La première compagnie de navigation Fraissinet à été créé en 1836, servant essentiellement sur les lignes en direction des Indes via le canal de Suez (quand celui-ci à été ouvert) et en direction de la Corse.

Cette première compagnie cesse ses activités à cause de la guerre franco-allemande de 1870 mais en 1874 est créée une  Nouvelle Société Maritime de Navigation à Vapeur (Compagnie Fraissinet) qui reçoit le service postal en direction de la Corse (1878).

Quand nait le 20ème siècle, la compagnie sert essentiellement en Méditerranée et en direction de l’Afrique occidentale (Dakar et Libreville) mais perd en 1904 le service postal en direction de la Corse. Pour peu de temps car la  Compagnie Française de Navigation et de Construction Navale est incapable de respecter le contrat qui est rendu à Fraissinet en 1905.

Disposant de seulement dix navires à l’issue du premier conflit mondial, la compagnie se réorganise privilégiant les lignes en direction de la Corse (le contrat postal avec la Corse est prolongé pour vingt ans en 1927) et de l’Algérie même si en 1930, une alliance avec Fabre et les Chargeurs Réunis voit la compagnie desservir l’Afrique orientale alors que le service en mer Noire est supprimé en 1931 à cause de la concurrence italienne.

En 1935, la compagnie est rebaptisée  Compagnie de Navigation Fraissinet et la même année, l’alliance Fraissinet/Fabre/Chargeurs Réunis est dissoute et Fraissinet prend le contrôle de la compagnie Fabre. Quand éclate la guerre de Pologne, la compagnie Fraissinet dispose des navires suivants :
-Bananier Benty (1938) 3078 TJB

-Bananier Cap des Palmes (1935) 3082 TJB

-Bananier Tamara (1937) 3347 TJB

-Bananier Victor Schoelcher (1938) 4510 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Tombouctou (1919) 5302 TJB

-Paquebot Cap Corse (1929) 2444 TJB

-Paquebot Cyrnos (1925) 2406 TJB

-Paquebot Général Bonaparte (1922) 2796 TJB

-Paquebot Hoggar (1923) 5146 TJB

-Paquebot Ile de Beauté (1930) 2600 TJB (appartient au gouvernement français)

-Paquebot Pascal Paoli (1931) 3200 TJB

-Paquebot Sampiero Corso (1936) 3823 TJB

-Paquebot Touareg (1924) 5135 TJB

-Paquebot Ville d’Ajaccio (1929) 2444 TJB

Sa flotte est assez moderne et la compagnie Fraissinet ne fait commander que deux paquebots-ferry pour renforcer son service sur la Corse, la compagnie disposant du monopole sur le service postal et par conséquent sur le transport de passager en plein dévellopement à l’époque.

Ce dévellopement s’explique par le renforcement des défenses de la Corse et donc les aller et retour des officiers, sous-officiers et soldats affectés en Corse mais venant du Continent mais également du dévellopement industriel de l’île avec beaucoup d’ouvriers venus du continent ce qui provoque des frictions avec la population locale.

-Paquebot-ferry transméditteranéen Ville de Bonifacio  mis sur cale le 21 avril 1944 lancé le 4 janvier 1946 et mis en service en septembre 1946.

-Paquebot-ferry transméditerranéen Ville de Corte  mis sur cale le 11 janvier 1946 lancé le 2 novembre 1947 et mis en service le 8 juillet 1948.

Ces deux navires vont être réquisitionnés comme transports, étant utilisés en priorité pour le transport de troupes en Corse mais également des passagers.

Compagnie Générale Transatlantique

En 1855, les frères Pereire crééent la Compagnie Générale Maritime (CGM) qui se donne pour objectif de construire et de mettre en oeuvre des navires pour transporter marchandises et passagers et cinq ans plus tard, en 1860, la compagnie signe une convention avec l’Etat pour desservir la ligne Le Havre-New York, Saint-Nazaire-Isthme de Panama (le canal n’existe pas encore) plus trois services annexes en direction de la Guadeloupe, le Mexique et Cayenne.

Cette convention engage la CGM à construire la moitié de ses navires en France (ce qui poussera au dévellopement de la construction navale à Saint-Nazaire considéré à l’époque comme un simple avant port de Nantes dont le port actif est géné par l’ensablement régulier de la Loire) en échange d’une subvention annuelle.

En 1861, la CGM devient la CGT ou Compagnie Générale Transatlantique qui commence à opérer sur la ligne Saint-Nazaire-Mexique en 1862 puis sur la ligne Le Havre-New York en 1864 mais en 1868 suite à une crise économique et financière, les frères Pereire déposent le bilan et démissionnent.

Remise sur pied, la CGT devient une société anonyme en 1879 et acquiert la concession des services postaux de la Méditerranée (probablement en direction de la Corse et de l’Algérie) et en 1880 renouvelle la concession signée en 1860 avec le Second Empire.

Quand éclate le premier conflit mondial en 1914, la CGT arme 84 navires soit 380000 tonnes, tonnage qui à doublé en dix ans, faisant d’elle la première compagnie maritime française. Ces navires utilisés comme croiseurs auxiliaires, navires-hôpitaux et transports troupes souffrent terriblement des sous-marins allemands et à la fin du conflit, un tiers de la flotte à été perdu.

La flotte reconstituée est sévèrement secouée par la crise consécutive au krach d’octobre 1929 ce qui oblige la compagnie à réduire la voilure pour survivre ce qui ne l’empêche pas de commander le fabuleux Normandie. Néanmoins en 1939, la flotte de la «Transat» à plutôt fière allure :

-Bananier Barfleur (1938) 3000 TJB

-Bananier Caraïbe (1932) 4087 TJB

-Bananier Charles Plumier (1938) 4626 TJB (gérance du gouvernement français)

-Bananier Estérel (1937) 3184 TJB

-Bananier Fort de France (1935) 3426 TJB

-Bananier Fort Richepanse (1935) 3485 TJB

-Bananier Fort Royal (1935) 3426 TJB

-Bananier Guadeloupe (1936) 2673 TJB

-Bananier Guyane (1934) 1794 TJB

-Bananier Maurienne (1938) 3260 TJB

-Bananier Quercy (1937) 3043 TJB

-Cargo Alabama (1931) 5645 TJB

-Cargo Arica (1921) 5390 TJB

-Cargo Arizona (1925) 5457 TJB

-Cargo Aveyron (1923) 4785 TJB

-Cargo Bonifacio (1915) 3566 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Cargo Calédonien (1940) 6966 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Cantal (1916) 3188 TJB

-Cargo Cap Pinède (1938) 1329 TJB

-Cargo Carbet (1920) 3523 TJB

-Cargo (utilisé comme navire-météo) Carimaré (1920) 3792 TJB

-Cargo Cassidaigne (1923) 1417 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Cargo Floride (1921) 7029 TJB

-Cargo Ile d’Aix (ex-Lafcomo EUA) (1920) 5028 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile de Batz (ex-West Homac EUA) (1918) 5755 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile de Brehat (ex-West Tacook EUA) (1919) 6176 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile de Noirmoutier (1920) 5703 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile de Ré (ex-Jomar EUA) (1920) 5105 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile d’Ouessant (1919) 6176 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Ile Rousse (1918) 1471 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation)

-Cargo Indiana (1915) 5617 TJB

-Cargo Indochinois (1939) 6966 TJB (appartient au gouvernement français)
-Cargo Lousiane (1921) 6903 TJB (coulé le 13 octobre 1939)

-Cargo Marigot (1932) 4087 TJB

-Cargo Marrakech (1913) 6178 TJB

-Cargo mixte Oregon (1929) 7706 TJB

-Cargo Lezardrieux (1922) 934 TJB (ex-France Navigation, appartient au gouvernement français)

-Cargo Michigan (1920) 6357 TJB

-Cargo Mostaganem (1921) 1942 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Cargo Nevada (1915) 5693 TJB

-Cargo Saint Bertrand (ex-allemand Chemnitz capturé le 28 septembre 1939) (1929) 5522 TJB

-Cargo Saint Malo (1917) 5799 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation)

-Cargo Ringulv (1903) 5097 TJB

-Cargo San Antonio (1930) 5985 TJB

-Cargo San Diego (1930) 5985 TJB

-Cargo San Francisco (1930) 5985 TJB

-Cargo San José (1931) 5945 TJB

-Cargo San Mateo (1931) 5946 TJB

-Cargo San Pedro (1931) 5946 TJB

-Cargo Sèvre (1920) 3689 TJB

-Cargo Vannes (ex-américain West Planter) (1919) 2619 TJB

-Cargo Vermont (1919) 5186 TJB (coulé le 15 octobre 1939)

-Cargo Winnipeg (1918) 8379 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation)

-Cargo mixte Wisconsin (1929) 8061 TJB

-Cargo mixte Wyoming (1930) 8061 TJB

-Caboteur Balata (1922) 312 TJB

-Caboteur Espéranto (1906) 209 TJB

-Caboteur Nemours (1931) 673 TJB

-Caboteur Saint Laurent du Maroni (1907) 332 TJB

-Caboteur Trois Ilets (1920) 317 TJB

-Paquebot Colombie (1931) 13718 TJB

-Paquebot Cuba (1923) 11337 TJB

-Paquebot De Grasse (1924) 17759 TJB

-Paquebot De La Salle (1921) 8400 TJB

-Paquebot Duc d’Aumale (1913) 4452 TJB

-Paquebot Flandre (1914) 8503 TJB

-Paquebot Gouverneur Général Chanzy (1922) 4540 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Gouverneur Général De Gueydon (1922) 4513 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Gouverneur Général Grevy (1921) 4565 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Gouverneur Général Jonnart (1921) 4513 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Gouverneur Général Lamoricière (1922) 4712 TJB

-Paquebot Ile de France (1927) 43153 TJB

-Paquebot Mayenne (1909) 2809 TJB

-Paquebot Meknès (1913) 6127 TJB

-Paquebot Mexique (1915) 1229 TJB

-Paquebot Normandie (1935) 83423 TJB

-Paquebot Dal Piaz (1929) 4866 TJB

-Paquebot Saint Domingue (1911) 3159 TJB

-Paquebot Savoie (ex-yougoslave Kraljica Marija) (appartient au gouvernement français)

-Paquebot Ville d’Alger (1935) 9839 TJB

-Paquebot Ville d’Oran (1936) 10172 TJB

-Remorqueur Minotaure (1918) 889 TJB

Pour remplacer ces deux paquebots les plus anciens, les Duc d’Aumale (1913) et Flandre (1914), la Compagnie Générale Transatlantique (CGT) passe commande de deux paquebots de 23500 tonnes version agrandie du Maréchal Pétain. Ces deux navires sont construits aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët.

-L’Artois est mis sur cale le 7 septembre 1943 lancé le 8 juin 1945 et mis en service le 12 janvier 1946

-Le Guyenne est mis sur cale le 12 juin 1945 lancé le 15 février 1947 et mis en service le 8 janvier 1948

Au niveau des cargos, la flotte est en partie renouvelée par la commande de six cargos type Commission auprès d’un chantier néerlandais, les chantiers RDM de Rotterdam.

Le choix des Pays Bas s’expliquant par la saturation des chantiers français qui à cette époque ne manquent pas de travail qu’il s’agisse de navires civils ou militaires. Ils sont baptisés du nom de quartiers de Nantes.

-Le Bouffay est mis sur cale le 8 octobre 1942 lancé le 14 janvier 1943 et mis en service le 17 mars 1943. Il remplace le Ringulv (1903).

-Le Doulon est mis sur cale le 15 octobre 1942 lancé le 4 mars 1943 et mis en service le 7 septembre 1943. Il remplace le Marrakech (1913).

-Le Chantenay est mis sur cale le 21 janvier 1943 lancé le 7 juillet 1944 et mis en service le 8 janvier 1945. Il remplace le Nevada (1915).

-Le Graslin est mis sur cale le 20 mars 1943 lancé le 12 septembre 1944 et mis en service le 4 mai 1945.  Il remplace le Bonifacio (1915).

-Le Mellinet est mis sur cale le 12 août 1944 lancé le 16 décembre 1945 et mis en service le 8 avril 1946. Il remplace le Cantal (1916).

-Le Saint Felix est mis sur cale le 2 novembre 1944 lancé le 8 mai 1946 et mis en service le 2 janvier 1947. Il remplace le cargo Indiana (1915)

Compagnie Générale d’Armement Maritime (filiale de la CGT)

La Compagnie Générale d’Armement Maritime est née en 1916 sous la forme d’une joint-venture ou entreprise associée entre la Compagnie Générale Transatlantique et la Compagnie des Chargeurs Français. Trois ans plus tard cependant, la Transat devenait le seul propriétaire de la CGAM qui devenait donc sa filiale.

Cette filiale opéra d’abord en Méditerranée puis en direction des Antilles notamment pour le transport de bananes mais pour peu de temps car en 1937, la Transat reprit à son compte cette activité. En septembre 1939, la flotte de la CGAM alignait les navires suivants :

-Cargo Cambronne (1919) 3059 TJB

-Cargo Enseigne Maurice Préchac (1924) 4578 TJB
-Cargo Grandlieu (1919) 3290 TJB

-Cargo Limoges (1919) 2256 TJB (gérance d’un navire du gouvernement français)

-Cargo Loire (1928) 4285 TJB (torpillé dans la nuit du 12 au 13 novembre)

-Cargo Penerf (1930) 2151 TJB

-Cargo Penthièvre (1922) 2382 TJB

-Cargo Saint Clair (1929) 3824 TJB

-Cargo Sainte Maxime (1911) 4051 TJB

Comme vous pouvez le voir, la flotte n’était pas de première jeunesse et dès 1941 avant même la mise en place de la CNM, la CGAM entreprit de renouveler sa flotte en passant commande de plusieurs cargos modernes et rapides.

Pour se faire, elle passa commande en juin 1941 de quatre cargo de 7000 tonnes de jauge brut aux chantiers Harland & Wolff de Belfast, le constructeur du Titanic. Ces quatre cargos étaient destinés à remplacer le Loire torpillé et le Saint Maxime mais également de renforcer la flotte.

-Le cargo Auch est mis sur cale le 8 septembre 1941 lancé le 4 mars 1943 et mis en service le 12 juillet 1943.

-Le cargo Loire est mis sur cale le 8 septembre 1941 lancé le 4 mars 1943 et mis en service le 12 juillet 1943.

-Le cargo Agen est mis sur cale le 12 avril 1943 lancé le 21 octobre 1944 et mis en service le 3 mars 1945

-Le cargo Gers est mis sur cale le 12 avril 1943 lancé le 21 octobre 1944 et mis en service le 3 mars 1945

16-Navires auxiliaires (4)

D-Cargos rapides type Oranie

Avant-propos

Voulant améliorer ses capacités de transport logistique, la marine étudie à partir du printemps 1940 l’achat de cargos appartenant à des armateurs français et étrangers.

Ne trouvant pas son bonheur parmi les navires existants, elle décide de faire dessiner un modèle de cargo rapide (20 noeuds) par le STCN et sous-traiter sa construction à des chantiers privés.

Le STCN dessine un navire de 8000 tonnes, filant à 20 noeuds maximum (18 noeuds en pratique) disposant d’importantes capacités de levage, de cales bien conçus.

Détail intéressant, on prévoit déjà la possibilité de les transformer en navires spécialisés pour le soutien logistique voir pour d’hypothétiques opérations amphibies.

Deux navires sont financés à la tranche 1944 et deux autres à la tranche 1945 dans le cadre du programme naval du 14 mai 1941 et enfin deux autres à la tranche 1947. Ces navires sont baptisés du nom de villes de l’Oranie : Mers-El-Kébir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen, Mostaganem et Chelif.

La construction est attribuée à trois chantiers privés, les deux premiers doivent voir le jour aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) installés à Port-Bouc, les deux suivants aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis de Bordeaux et les deux derniers aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët de Saint Nazaire.

Le Mers-El-Kébir

-Le Mers-El-Kébir est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port-Bouc le 12 septembre 1943 lancé le 12 mai 1944 et admis au service actif le 25 novembre 1944.

Il quitte son chantier constructeur le 25 novembre pour rallier Toulon le lendemain 26 novembre pour recevoir son armement en l’occurence deux canons de 90mm et six canons de 37mm en trois affûts doubles.

Affecté à Brest, il quitte le Var le 5 décembre 1944, fait escale à Casablanca du 9 au 12 décembre où il décharge du matériel avant de rallier Brest le 17 décembre 1944.

Il va assurer des missions de transport de matériel militaire entre les ports de la façade atlantique et Brest mais également entre les ports anglais et les ports de la côte est des Etats Unis. Il va également assurer au mouillage des missions de ravitaillement au profit de la 1ère et de la 3ème escadre.

Du 3 décembre 1947 au 16 janvier 1948, il est échoué dans le bassin n°3 pour son premier grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 26 janvier 1948, sortant pour essais le 27 janvier avant remise en condition du 28 janvier au 3 février 1948.

Le 5 septembre 1948, le Mers-El-Kébir rentrait de New-York avec un chargement de munitions produites par des usines françaises installées aux Etats Unis. Il débarque ce chargement dans le port de commerce de Brest puis prépare aussitôt à assurer le ravitaillement du CEFAN en chargeant plusieurs tonnes de munitions pour les troupes françaises.
L’Oran

-L’Oran  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port-Bouc le 12 septembre 1943 lancé le 4 juin 1944 et mis en service le 7 janvier 1945.

Il quitte son chantier constructeur le 8 janvier 1945 pour rallier Toulon où il reçoit son armement et quelques travaux non réalisés par les ACP. Affecté à Bizerte, il quitte le Var le 19 janvier pour rallier la Tunisie le 22 janvier.

Il va assurer des missions de ravitaillement au cours des exercices en transférant à couple et à flot du matériel et des munitions. Il va aussi effectuer des missions de transport de matériel entre la métropole et la Tunisie.

Du 21 février au 23 mars 1948, il est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Il succède ainsi au Joffre et précède le cuirassé Bourgogne. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 avril 1948, sortant pour essais le 5 avril puis pour remise en condition du 7 au 17 avril 1948.

Le 3 septembre 1948, il quitte Bizerte pour rallier Toulon sans escorte afin de charger des munitions et du matériel au profit des Forces Armées de Tunisie (FAT).

Arrivé à Toulon le 5 septembre dans la journée, il est retenu à Toulon, chargeant obus de 105 et de 155mm, moteurs de chars et équipements militaires mais son appareillage est retardé, le cargo rapide devant être escorté pour rallier Bizerte.

Le Sidi-Bel-Abbès

-Le Sidi-Bel-Abbès est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis sis à Bordeaux le 24 juin 1944 lancé le 12 mars 1945 et mis en service le 4 novembre 1945.

Il quitte son chantier constructeur, rallie Brest le 7 novembre pour recevoir son armement puis quitte le port breton avec un chargement de munitions direction Toulon où il doit être  basé. Il fait escale à Casablanca du 13 au 17 novembre puis rallie Toulon le 22 novembre 1945.

Comme ses cinq sister-ships, il va être utilisé comme transport de munitions et de matériel militaire sensible entre Toulon, l’Afrique du Nord voir le Levant. Il va également servir au mouillage de ravitailleur au profit des unités de combat de la 2ème Escadre.

Le Sidi-Bel-Abbès va également participer à un exercice d’entrainement à la défense de convois en janvier 1947.

Le 5 janvier 1947, les contre-torpilleurs Aigle et Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoints trois jours plus tard par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides Sidi-Bel-Abbès et Tlemncen.

Ces trois navires  vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bel-Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent  au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leurs munitions, de leurs moteurs d’avions, de leurs vivres et de matériels divers.

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Le 5 septembre 1948, le Sidi-Bel-Abbès était en entretien à flot à Toulon. Les travaux sont accélérés pour lui permettre de prendre le plus vite un rôle opérationnel notamment le transport en métropole de matériel et de troupes venues d’Afrique du Nord.

Le Tlemcen

-Le Tlemcen est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan réunis sis à Bordeaux  le 4 octobre 1944 lancé le 7 août 1945 et mis en service le 2 mars 1946.

Il quitte son chantier constructeur le lendemain 3 mars 1946 et rallie Brest le 4 mars pour recevoir son armement et subir quelques travaux complémentaires et ce du 5 au 12 mars 1946.

Affecté à Toulon, il quitte la Bretagne le 13 mars, fait escale à Casablanca du 17 au 21 mars avant de rallier le Var le 25 mars 1946.

Comme ses cinq sister-ships, il va être utilisé comme transport de munitions et de matériel militaire sensible entre Toulon, l’Afrique du Nord voir le Levant. Il va également servir au mouillage de ravitailleur au profit des unités de combat de la 2ème Escadre.

Le Tlemcen va également participer à un exercice d’entrainement à la défense de convois en janvier 1947 en compagnie de la 5ème DCT, du transport-caboteur Golo et de son sister-ship Sidi-Bel-Abbès et ce du 9 au 21 janvier 1947

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bell Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent  au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leurs munitions, de leurs moteurs d’avions, de leurs vivres et de matériels divers.

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Le 5 septembre 1948, le Tlemcen était à quai à Toulon. Il va alors charger des munitions de 130, de 100, de 37 et de 25mm et gagner les salins d’Hyères où il doit servir de base avancée de ravitaillement en cas d’opérations de haute intensité contre l’Italie.
Le Mostaganem

-Le Mostaganem est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint Nazaire le 1er mars 1947 lancé le 8 octobre 1947 et mis en service le 5 avril 1948.

Affecté à Brest, il rallie son port d’affectation dès le 6 avril même si il subit des travaux complémentaires du 7 au 14 avril avant d’être pleinement opérationnel.

Il effectue sa première mission opérationnelle en ralliant New York afin de charger des pièces détachées au profit des avions américains en service dans l’armée de l’air et dans la marine. Quittant Brest le 16 avril, il rallie New York le 25 avril, charge les 26 et 27 avril, repartant le 28 avril pour rentrer à Brest le 7 mai 1948.

Le 5 septembre 1948, le Mostaganem était à quai à Brest.

Le Chelif

-Le Chelif  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint Nazaire le  4 novembre 1947 et lancé le 24 juin 1948.

Encore en armement à flot le 5 septembre 1948, il devait être normalement affecté à Mers-El-Kébir mais avec le début du conflit, ce planning pourrait être chamboulé sachant que sa mise en service n’est prévu que pour la fin de l’année au plus tard printemps 1949.

Caractéristiques Techniques des cargos rapides de classe Oranie

Déplacement : standard 8000 tW pleine charge 21000 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 144.50m longueur entre perpendiculaire 140m largeur 21m tirant d’eau à pleine charge 8.5m

Propulsion : deux groupes diesels SNM développant une puissance totale de 9700ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds (18 noeuds dans la pratique) distance franchissable 7000 miles nautiques à 8 noeuds 3500 miles nautiques à 15 noeuds

Electronique : un radar de navigation

Armement : deux canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples (un à la poupe et un à la proue) et  six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles

Capacités : quatre cales pouvant contenir un total de 13000 tonnes de charge. Manutention assurée par deux mats de charge

Equipage : 62 hommes (marins civils sous contrat de la marine nationale et canonniers pour le service de l’armement)

16-Navires auxiliaires (3)

C- Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci

La marine nationale dispose encore en 1948 de nombreux hydravions qu’ils soient embarqués sur les croiseurs et les cuirassés mais également qui sont basés à terre. Pour ces derniers, la marine à besoin de navires spécialisés pour les ravitailler, les entretenir et les remorquer.

Après avoir utilisé d’anciens avisos et cannonières transformés pour ce rôle, la Royale finance à la tranche 1937 la construction de quatre ravitailleurs d’hydravions baptisés Sans-Souci Sans Peur Sans Pareil et Sans Reproche, le n°1 et le n°3 vont être construits aux ACL, les n°2 et n°4 aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët.

Le Sans Souci

-Le Sans Souci est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nazaire le 8 septembre 1940 lancé le 20 novembre 1941 et mis en service le 7 janvier 1943.

Il est affecté à Brest et mouillé dans la Penfeld même si il rallie régulièrement l’Anse de Lanvéoc, l’antre des hydravions de la flotte de l’Atlantique même si le Sans Souci est aussi régulièrement déployé à Lorient voir à Cherbourg.

Du 7 février au 15 mars 1946, il est échoué au bassin n°4 du Salou pour son premier grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 1er avril, sortant pour essais le 2 et le 3 puis pour remise en condition du 5 au 12 avril 1946.

Le 5 septembre 1946, le Sans Souci appareille de Brest et gagne Casablanca le 10 septembre où il est rejoint le lendemain par quatre Bréguet Br790 de l’escadrille 3R puis le 12 par quatre Latécoère Laté 298 de l’escadrille 7T afin de tester sa capacité à soutenir plusieurs hydravions sans assistance extérieure.

Les huit hydravions redécollent le 13 septembre pour rejoindre Dakar via Port Etienne et sont soutenus par le ravitailleur d’hydravion qui leur fournit carburant, munitions pour les exercices, vivres et repos pour l’équipage.

Après une semaine de manoeuvres au large de Dakar du 18 au 25 septembre, le Sans Souci quitte la capitale de l’AOF le 27 septembre, fait escale à Casablanca du 1er au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 9 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le Sans Souci était à Brest. Il est mis en alerte, prêt à servir de base mobile d’aviation aux hydravions du Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN).

Le Sans Peur

-Le Sans Peur est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët en même temps que le Sans Reproche le 8 juin 1940 lancé le 20 septembre 1941 et mis en service le 5 décembre 1942.

Il est affecté à Toulon, quittant Lorient où il avait été armé le 6 décembre 1942, faisant escale à Casablanca du 10 au 13 décembre avant de rallier Toulon le 17 décembre 1942. Il est plus précisément basé à Saint Mandrier, l’antre des hydravions du CNMAN.

Du 5 janvier au 25 février 1946, il est échoué dans le bassin Vauban n°9 pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 17 mars 1946, sortant pour essais les 18 et 19 mars puis pour remise en condition du 21 au 30 mars 1946.

Son activité opérationnelle se résume à soutenir les hydravions du CNMAN (Commandement Nord-Méditerranée de l’Aviation Navale) en mouillant aux salins d’Hyères ou à Villefranche pour soutenir les hydravions basés dans le sud de la France.

Le 5 septembre 1948, il était à quai à Toulon, revenant la veille de Villefranche où il avait soutenu huit Bloch MB-481 de l’escadrille 2B habituellement basée sur l’Etang de Berre.

Il complète ses soutes et ses magasins puis appareille dans la matinée du 6 septembre 1948 pour établir une base avancée aux salins d’Hyères.

Le Sans Pareil

-Le Sans Pareil   est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nazaire le 8 septembre 1940 lancé le 20 novembre 1941 et mis en service le 7 janvier 1943.

Affecté à Bizerte, il quitte Lorient le 10 janvier 1943, font escale à Casablanca du 15 au 20 janvier avant de rallier la Tunisie le 24 janvier 1943.

Son activité opérationnelle se résume à soutenir les hydravions du CSMAN (Commandement Sud-Méditerranée de l’Aviation Navale) basés à Karouba près de Bizerte mais également à terme à Arzew, le déploiement d’unités d’hydravions prêt d’Oran devant accompagner la montée en puissance de la 4ème Escadre (cette situation est provisoire, le Sans Reproche devant être à terme redéployé en Algérie).

Du 15 janvier au 11 mars 1946, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 27 mars, sortant pour essais les 28 et 29 mars puis pour remise en condition du 31 mars au 12 avril 1946.

Le 5 septembre 1948, le Sans Pareil était en entretien à flot à l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Il accélère sa remise en condition pour être près le plus rapidement possible.

Le Sans Reproche

-Le Sans Reproche est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët en même temps que le Sans Peur le 8 juin 1940 lancé le 20 septembre 1941 et mis en service le 5 décembre 1942.

Le Sans Reproche est basé à Lorient pour soutenir les hydravions du Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN) à sa mise en service.

Du 2 mars au 22 avril 1945, il est échoué dans le bassin Ouest de l’Arsenal de Lorient pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais 7 mai 1945, sortant pour essais les 8 et 9 mai puis pour remise en condition du 11 au 22 mai 1945.

Le 7 juin 1945, décision est prise de redéployer le ravitailleur d’hydravions à Mers-El-Kébir pour soutenir la 10ème flottille d’hydravions qui dispose alors de trente-quatre hydravions (dix Potez-CAMS 141 de l’escadrille 14E, douze Bloch MB-481 de l’escadrille 12T et douze Consolidated Catalina de l’escadrille 14R).

Il quitte Lorient et la Bretagne le 10 juin 1945, fait escale à Casablanca du 14 au 17 juin avant de rallier Mers-El-Kébir le 21 juin 1945.

Du 1er mai au 15 juin 1948, il est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 1er juillet, sortant pour essais les 2 et 3 juillet puis pour remise en condition du 5 au 15 juillet.

Le 27 août 1948, il quitte Mers-El-Kébir en direction de Porto-Vecchio pour aménager une hydrobase avancée au profit des hydravions de la 12ème flottille. Arrivé le lendemain en Corse, le ravitailleur se met aussitôt au travail et y était toujours le 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques des ravitailleurs d’aviation classe Sans Souci

Déplacement : standard 1372 tW pleine charge 2100 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 95m largeur 11.76m tirant d’eau 3.54m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer dévellopant 4200ch entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 16 noeuds distance franchissable 7000 miles nautiques à 15 noeuds 12000 miles nautiques à 10 noeuds

Electronique : un radar de navigation installé en 1947/48

Capacités : une grue de 25 tonnes et deux grues de 7.5 tonnes; 1200 tonnes de carburant 120 tonnes de vivress, 30 tonnes de munitions et 25 tonnes de pièces détachées + un atelier d’entretien.

Ils peuvent abriter deux Bréguet Br790 et remorquer tous les types d’hydravions en service

Armement : un canon de 90mm modèle 1926 à l’avant et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles modèle 1943 (installés en 1945/46)

Equipage : 89 officiers et marins

15-Pétroliers et ravitailleurs rapides (4)

D-Pétroliers classe Mékong

Une vraie politique d’approvisionnement nécessite de vrais pétroliers

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la marine nationale adopte clairement la chauffe au mazout après le premier conflit mondial mais faute de zones de production nationales, elles doit importer son mazout et son gazole des Etats Unis, du Mexique, du Vénezuela mais également de la Mer Noire et même d’Iran.

Pour cela il faut des pétroliers mais jusqu’en 1926, aucune politique clairement définie ne régit le ravitaillement en combustible, effectué un peu au petit bonheur la chance. Cela change à partir de cette année 1926 quand est fixée la norme de neuf mois de stock de temps de guerre, les marchés étant passés chaque semestre après accord du Quai d’Orsay et de l’Office des Combustibles Liquides.

Côte pratique, la marine obtient la commande de quatre pétroliers de 8000 tonnes. Si les deux premiers financés à la tranche 1926 et baptisés Mékong et Niger sont construits en France, ceux de la tranche 1929 sont financés par l’Allemagne au titre des prestations en nature du plan Dawes. Ils sont baptisés Var et Elorn.

Le Mékong

Le Mékong

Le Mékong

-Le Mékong est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 7 octobre 1927 lancé le 31 août 1928 et admis au service actif le 12 juillet 1929.

Affecté en Méditerranée, il charge principalement en mer Noire (Constanza Batoum) mais se rend occasionnellement en Amérique et notamment au Texas. Il assure aussi le ravitaillement des navires de la 1ère Escadre engagés lors de nombreuses manoeuvres.

Il subit un grand carénage à Cherbourg de mars à septembre 1938 puis à La Pallice du 15 novembre 1939 au 15 février 1940. Il quitte le port charentais le 16 février, charge du mazout au Verdon le 17 puis rallie Bizerte le 24 février 1940.
Le 15 mars 1940, le Mékong ravitaille à la mer le contre-torpilleur Milan, c’est une première pour la marine nationale.

Avec la réorganisation de septembre 1940, il devient l’un des deux pétroliers de la 6ème Escadre Légère en compagnie du vénérable Dordogne (1913). Il continue à assurer des transports pétroliers mais va de plus en plus souvent ravitailler les navires de la 6ème EL d’abord à flot puis de plus en plus souvent en couple à la mer et en route.

Il accompagne ainsi la 3ème DCT (Guépard Verdun Valmy) pour un entrainement de division au large de Dakar.

Il les ravitaille à flot sur rade à Mers-El-Kébir le 21 octobre puis à Casablanca le 24 octobre, les quatre navires ralliant Dakar le 28 octobre 1940.

Le Mékong ravitaille à nouveau les contre-torpilleurs les 6 et 18 novembre. Les quatre navires quittent Dakar le 19 novembre, font escale à Casablanca le 23 novembre avant de rentrer à Bizerte le 28 novembre 1940.

Au printemps 1942, le pétrolier Mékong est équipé d’un système primitif de ravitaillement à la mer qui n’est pas encore au point mais permet au Mékong de ravitailler à la mer le croiseur léger La Galissonnière engagé dans un entrainement en solitaire du 11 au 28 septembre 1942.

Le Mékong devait subir un grand carénage au printemps 1943 mais le 12 novembre 1942, le Mékong est victime d’une sérieuse avarie, si sérieuse que son désarmement prévu pour 1946 (une note du 7 mars 1939 prévoit la commande en 1946 d’un transport pétrolier de 8600 tonnes pour le remplacement) est un temps envisagé avant finalement d’avancer le grand carénage.

Du 15 novembre 1942 au 5 janvier 1943, le Mékong est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un grand carénage qui outre une remise en état complète, voit l’installation d’un véritable système de ravitaillement à la mer performant.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 21 janvier 1943, sortant pour essais les 22 et 23 janvier puis pour remise en condition du 25 janvier au 3 février 1943. Dès le lendemain 4 février 1943, il appareille pour un transport pétrolier entre Haïfa et Bizerte.

Le Mékong participe à partir du 30 juin 1945 à un exercice de combat antisurface où il simule un croiseur auxiliaire ennemi. Repéré par un hydravion basé à terre, il est pourchassé par les croiseurs légers La Galissonnière et La Marseillaise qui finissent par le «couler» le 4 juillet 1945 au large de Bizerte où les trois navires rentrent en fin de journée.

Du 2 juillet au 11 août 1946, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un nouveau grand carénage. Il subit une remise en état complète pour lui permettre de tenir pendant encore cinq ans quand il doit être remplacé par un nouveau pétrolier.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 27 août, sortant pour ses essais réglementaires les 28 et 29 août puis pour remise en condition du 31 août au 12 septembre, date à laquelle il rentre à Bizerte pour préparer une série d’exercices.

Le 24 septembre 1946, le Mékong appareille en compagnie du croiseur léger Emile Bertin, des torpilleurs légers de la 3ème DT ( L’Alsacien Le Breton Le Corse et Le Tunisien), des contre-torpilleurs de la 11ème DCT (Mogador Volta Hoche) et du transport Golo.

Quittant Bizerte le 24 septembre 1946, les navires de combat vont s’entrainer dans un triangle Malte-Tunisie-Libye jusqu’au 2 octobre pour entrainement au combat antisurface de jour comme de nuit, se ravitaillant en mer auprès du pétrolier Mekong.

Ils font escale à La Valette du 3 au 6 octobre pour se ravitailler en munitions et en vivres auprès du Golo qui les soutes vides regagna Bizerte pour un nouveau chargement. Le croiseur léger, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs reprennent la mer le lendemain pour un exercice de défense aérienne à la mer du 7 au 12 octobre au large de la Tunisie.

L’Emile Bertin fait ensuite escale à Patras du 13 au 16 octobre pendant que les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs sont à Zanthe.

Le 17 octobre, l’escadre française se réunit à la mer pour se ravitailler en carburant auprès du Mékong avant de gagner Le Pirée où ils font escale du 21 au 25 octobre avant un exercice avec la marine grecque jusqu’au 30 octobre quand les navires français sont à Thessalonique jusqu’au 5 novembre.

La compagnie de débarquement de l’Emile Bertin et des détachements des différents navires rendent hommage à l’Armée d’Orient en déposant une gerbe devant le monument aux morts.

Il reprend la mer pour une escale à Istanbul du 6 au 10 novembre puis à Iskenderun du 13 au 17 novembre et à Beyrouth du 20 au 24 novembre. Après un exercice avec la DNL, la petite escadre fait escale à Haïfa en Palestine mandataire du 30 novembre au 3 décembre avant de rentrer à Bizerte le 7 décembre 1946.

Le 12 avril 1948, le Mékong ravitaille successivement, l’Emile Bertin et les contre-torpilleurs Vauquelin Tartu Chevalier Paul Mogador Volta et Hocha, permettant à cette puissante escadre  de durer à la mer.

Du 15 mai au 20 juin 1948 ont lieu en Méditerranée, d’importantes manoeuvres aéronavales auxquelles participent le porte-avions Commandant Teste, le cuirassé Bretagne, le croiseur de bataille Strasbourg, les torpilleurs d’escadre L’Eveillé L’Alerte (protecteurs du Bretagne), Lansquenet Fleuret (protecteurs du Strasbourg) Hussard et Spahi (protecteurs du Commandant Teste) et la 11ème DCT (Mogador Volta Hoche).

Le Mékong aidé du Tarn vont assurer le ravitaillement de cette flotte, des Ravitaillements A la Mer (RAM) tous les 3-4 jours, les deux pétroliers effectuant d’incessants aller et retours entre l’escadre et Bizerte.

La force navale rentre à Bizerte le 21 juin et si les contre-torpilleurs restent en Tunisie puisque Bizerte est leur port d’attache, le porte-avions, le cuirassé, le croiseur de bataille, les six torpilleurs d’escadre plus le Tarn rentrent à Mers-El-Kebir le 28 juin 1948.

Le 5 septembre 1948, le Mékong était à Gabès pour ravitailler le dépôt pétrolier de Tunisie avec du mazout venu d’Haïfa. Il reçoit l’ordre de rester dans cette baie à l’abri des raids aériens (le dépôt est puissamment défendu par la DCA avec douze canons de 90mm modèle 1939 et une multitude de pièces légères de 25 et 37mm sans oublier un camouflage soigné, seuls étant visibles depuis les airs les quatres postes de déchargement avec leurs navires).

Le Niger

Le Niger

Le Niger

-Le Niger est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis de Bordeaux le 31 décembre 1927 lancé le 14 mars 1930 et admis au service actif le 4 octobre 1930.

Affecté en métropole, le Niger effectue des rotations en direction des Antilles mais également de la mer Noire pour des transports pétroliers, servant également de ravitailleur lors des manoeuvres de la 1ère Escadre. Il est en grand carénage à Brest du 3 janvier au 6 avril 1936. Il est affecté en métropole jusqu’à l’été 1938 quand il est envoyé en Indochine pour relever le Loing redéployé aux Antilles.

Affecté au sein des FNEO, il est basé à Saïgon, assurant le ravitaillement en rade et à couple des navires affectés aux Forces Navales Françaises en Extrême Orient mais surtout des transports pétroliers, chargeant du pétrole venant des puits des Indes Néerlandaises et raffinés sur place pour permettre à l’Indochine d’avoir six à neuf mois de réserve en cas de rupture des lignes d’approvisionnement.

Du 25 avril au 5 juin 1940, il est échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine pour un grand carénage qui permet au navire d’être totalement remis en état. Il sort pour essais les 20 et 21 juin puis pour remise en condition du 23 juin au 6 juillet 1940.

La mise en place d’une base avancée à Haïphong oblige le Niger à effectuer plusieurs rotations entre Saïgon et Haïphong pour remplir les réservoirs de mazout et de gazole implantés dans la partie militaire du port tonkinois.

Du 6 juin au 2 août 1943, il est à nouveau échoué au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon pour un nouveau grand carénage pour une remise en état complète. Il reçoit à cette occasion un système de ravitaillement à la mer, permettant le ravitaillement à couple en route.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 août, effectuant ses essais à la mer les 21 et 22 août puis sa remise en condition du 24 août au 4 septembre 1943, reprenant son rôle opérationnel de ravitailleur et de transport pétrolier.

Le 5 septembre 1944, le Niger quitte définitivement Saïgon pour rallier Cam-Ranh le lendemain, la nouvelle base des forces françaises en Extrême Orient, une base bien mieux outillée que ne l’est la capitale de la Cochinchine.

Du 5 juin au 8 août 1946, il est échoué dans la forme n°1 de l’Arsenal de Cam-Ranh pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 21 août, sortant pour essais les 22 et 23 août puis pour remise en condition du 25 août au 4 septembre 1946.

Le 11 novembre 1946, le pétrolier ravitailleur d’escadre Le Rhône arrive à Cam-Ranh. L’arrivée de ce navire de classe La Seine entraine une nouvelle répartition des rôles, répartition assez théorique : le nouveau venu va se charger du ravitaillement à la mer des navires des FNEO alors que le Niger lui va être davantage un transport pétrolier.

Il va ainsi effectuer au printemps et à l’été 1948 cinq rotations entre Cam-Ranh et Balikpapan : la première du 21 mai au 12 juin, la seconde du 14 juin au 5 juillet, la troisième du 7 juillet au 1er août, la quatrième  du 3 au 25 août et la cinquième du 27 août au 14 septembre 1948.

13-Sous-marins (6) sous-marins classe Pascal (2)

L’Archimède

Le sous-marin Archimède

Le sous-marin Archimède

-L’Archimède (Q-142) est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 1er août 1927 lancé le 6 septembre 1930 et mis en service le 22 décembre 1932.

Durant la guerre de Pologne, l’Archimède est l’un des quatre sous-marins de la 6ème DSM, cette division de la 4ème Escadrille dépendant de la 1ère Escadre à été particulièrement chargé de missions de surveillance en mer du Nord notamment au large des ports allemands de la mer du Nord ainsi que des détroits danois.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour l’Archimède qui reste intégré à la 6ème DSM qui dépend néanmoins désormais de la 5ème Escadre qui regroupe tous les sous-marins de la Flotte de l’Atlantique.

Du 5 au 20 décembre 1941, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie du Poncelet, les deux sous-marins subissant une remise en état et une modernisation de ses capacités militaires : débarquement de ses tubes lance-torpilles de 400mm, remplacement de la DCA légère d’origine par un affût double de 25mm.

Ils sortent pour essais du 21 au 23 décembre et pour remise en condition du 26 décembre 1941 au 9 janvier 1942, les deux sous-marins ralliant Brest le 10 janvier, reprenant leur cycle opérationnel le 15.

Du 1er au 6 mai 1942, il participe à l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre Cyclone Mistral Siroco de la 6ème DTE en compagnie de son compère Pasteur.

Du 1er au 27 juin 1943, l’Archimède est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie du Poncelet pour un petit carénage destiné à lui permettre de tenir jusqu’à son désarmement prévu pour l’été ou l’automne 1944.

Les deux sous-marins sortent pour essais du 5 au 7 juillet 1943 puis pour remise en condition du 9 au 23 juillet 1943, reprennant leur cycle opérationnel à partir du 1er août.

Du 16 au 22 mars, le sous-marin Archimède participe à l’entrainement ASM d’un autre vétéran dont le désarmement est proche, le contre-torpilleur Jaguar.

A l’issue d’une ultime patrouille en mer du Nord, l’Archimède est mis en position de complément le 24 juin 1944. Désarmé officiellement le 8 juillet 1944, il reste mouillé dans la rade abri jusqu’au 15 septembre 1944 quand condamné et retrouvant son numéro constructeur (Q-142), il est remorqué à Landevennec où il reste jusqu’au 18 mars 1947, date à laquelle il est coulé comme cible au large d’Ouessant par l’aviation navale.

Le Fresnel

Le Fresnel à Saint-Nazaire le 30 novembre 1929

Le Fresnel à Saint-Nazaire le 30 novembre 1929

-Le Fresnel (Q-143) est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 7 juillet 1927 lancé le 8 juin 1929 et mis en service le 22 février 1932.

Le déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939 trouve le sous-marin Fresnel endivisionné au sein de la 3ème DSM en compagnie de ses sister-ships Acheron Acteon et Protée, l’une des quatre divisions de la 3ème escadrille de sous-marins, escadrille dépendant de la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM), elle même place sous le commandement de la 2ème Escadre.

Durant ce conflit, le Fresnel va patrouiller en Méditerranée, se préparant si nécessaire à torpiller cargos et navires de guerre italiens au cas où l’Italie entrerait en guerre aux côtés de l’Allemagne mais ce cas de figure ne se produisit pas comme chacun le sait.

A la différence des DSM «brestoises», la 3ème DSM et donc le Fresnel ne connaissent aucun changement institutionnel à l’occasion de la réorganisation de septembre 1940, la 1ère FSM restant la composante sous-marine de la 2ème Escadre.

Du 7 janvier au 13 mars 1940, le Fresnel est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy en compagnie de son sister-ship Acheron pour une remise en état complète à défaut d’une véritable modernisation de leurs capacités militaires.

Le Fresnel et l’Acheron sortent pour essais du 20 au 22 mars puis pour remise en condition du 24 mars au 2 avril, reprenant leur cycle opérationnel à partir du 10 avril 1940.

Du 12 au 26 janvier 1943, le croiseur lourd Duquesne manoeuvre au large de Toulon, effectuant différents exercices comme la défense aérienne à la mer, des écoles à feux mais également du combat antisurface au cours duquel il sert de navire de commandement au profit des sous-marins Fresnel et Protée qui ensuite vont se retourner contre le croiseur de 1ère classe, utilisant le sister-ship du Tourville comme cible, une cible mouvante et rebelle qui utilise notamment son détachement aviation composé de deux Loire 130.

Du 2 avril au 10 juin 1943, le Fresnel est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy en compagnie de son compère Acheron, les deux submersibles subissant une remise en état complète et une modernisation de leurs capacités militaires avec un nouvel appareil d’écoute, le débarquement des tubes lance-torpilles de 400mm et le remplacement de la DCA d’origine par un affût double de 25mm.

Ils sortent pour essais du 20 au 22 juin puis pour remise en condition du 24 juin au 7 juillet 1943, reprenant dès le 15 juillet leur cycle opérationnel, le Fresnel appareillant pour une nouvelle patrouille et l’Acheron se préparant à le faire avec quelques jours de décalage.

Du 6 au 15 décembre 1944, les sous-marins Fresnel et Acheron participent à un exercice ASM au profit du cuirassé Clemenceau et de ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde. Le cuirassé sert ainsi de cible aux submersibles qui doivent néanmoins composer avec les torpilleurs d’escadre et les hydravions Dewoitine HD-731 du cuirassé.

Revenu d’une ultime patrouille, le Fresnel est mis en position de complément le 7 mars 1945 puis désarmé le 22 mars suivant. Condamné le 14 mai 1945 sous le numéro Q-143, il est remorqué au DNM au Bregaillon où il retrouve le Monge.  Il était toujours le 5 septembre 1948.

Le Monge
-Le Monge (Q-144) est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de La Seyne sur Mer le 15 septembre 1927 lancé le 25 juin 1929 et mis en service le 19 juin 1932.

Durant la guerre de Pologne (1er septembre-15 décembre 1939), le Monge est l’un des trois sous-marins de la 5ème DSM, les autres submersibles étant ses sister-ships L’Espoir et Pégase. Durant ce cours conflit, le Monge effectue l’essentiel de ses patrouilles dans le bassin occidental de la Méditerranée pour des patrouilles et des missions spéciales.

Du 24 au 27 mai 1940, le Monge participe avec ses compères L’Espoir et Pégase à un exercice commun avec les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Vauquelin Tartu Chevalier Paul) qui servent de but rapide aux submersibles qui rentrent dans la foulée à Toulon pendant que les trois contre-torpilleurs continuent leur entrainement.

Du 8 juin au 15 août 1940, le Monge est échoué au bassin n°2 du Missiessy pour un grand carénage, une remise en état complète sans réelle modernisation de ses capacités militaires. Il sort pour essais du 23 au 25 août puis pour remise en condition du 27 août au 4 septembre 1940, reprenant son cycle opérationnel à partir du 10 septembre quand il appareille pour une nouvelle patrouille.
Du 5 septembre au 10 décembre 1943, il est échoué au bassin Vauban n°7 en compagnie du croiseur de bataille Dunkerque (les deux navires sont cependant séparés par une porte intermédiaire) pour remise en état et modernisation succincte, son désarmement étant prévu pour l’été 1944.

Le Monge sort pour essais du 20 au 23 décembre puis pour remise en condition du 25 décembre 1943 au 2 janvier 1944, reprenant son cycle opérationnel le 7 janvier, jour de son appareillage pour une nouvelle patrouille.

Rentré à Toulon le 17 juin 1944, il est placé en position de complément le lendemain 18 juin 1944 et mouillé dans la Darse Vieille jusqu’au 7 juillet 1944 jour de son désarmement. Il est condamné le 17 septembre 1944 sous le numéro Q-144 et remorqué au DNM au Bregaillon, amarré à un coffre qu’il va partager avec son sister-ship Fresnel.

L’Achille
-L’Achille est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 1er septembre 1928 lancé le 28 mai 1930 et mis en service le 29 juin 1933.

Quand éclate la guerre de Pologne, l’Achille est intégré à la 2ème DSM, division composée également de ses sister-ships Persée Sfax et Casabianca, la dite division appartenant à la 4ème escadrille de sous-marins qui dépend de la 1ère Escadre (Flotte de l’Atlantique).

Du 7 mai au 11 août 1940, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg en compagnie du Pasteur de la 6ème DSM pour une remise en état complète. Les deux sous-marins sortent pour essais du 20 au 22 août puis pour remise en condition du 24 août au 2 septembre, ralliant Brest le lendemain  pour préparer une nouvelle patrouille.

La réorganisation de septembre 1940 ne change (presque) rien à la situation de l’Achille qui reste intégré à la 2ème DSM, la division dépendant désormais non plus de la 4ème Escadrille mais de la 5ème Escadre, la composante sous-marine de la Flotte de l’Atlantique.

Du 6 au 10 février 1942, l’Achille accompagné de son sister-ship Sfax participent à l’entrainement ASM de la 2ème DTE (Fougueux Frondeur L’Adroit), les sous-marins servant de proies au profit des torpilleurs qui eux même servent de buts rapides aux submersibles.

Du 15 septembre au 30 décembre 1943, l’Achille est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage consistant en une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires : suppression des tubes lance-torpilles de 400mm, modernisation de l’appareil d’écoute, remplacement de la DCA d’origine par un affût double de 25mm.

Il sort pour essais du 5 au 7 janvier 1944 puis pour remise en condition du 9 au 20 janvier, ralliant Brest le 21 janvier, l’Achille reprenant son cycle opérationnel à partir du 25 janvier quand il appareille pour une nouvelle patrouille.

Du 7 au 17 mars 1944, l’Achille participe en compagnie du Casabianca (appartenant à la 2ème DSM comme lui), de l’Argo et du Centaure de la 4ème DSM à l’exercice Mandragore qui voit les contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Tigre Lynx Panthère) protéger un convoi composé de deux cargos et d’un pétrolier.

Cet exercice mené dans un triangle Brest-Hendaye-Saint-Nazaire voit les sous-marins assaillirent le convoi chacun à tour de rôle (on est encore loin de l’idée d’une attaque en meute), actions contrées par les contre-torpilleurs mais également par l’aviation, les sous-marins bénéficiant de l’appui des hydravions pour repérer le convoi.

A noter que du 27 juillet au 4 août 1944, le sous-marin Achille à participé à l’entrainement ASM du contre-torpilleur Chacal de la 1ère DCT (également composée du Jaguar et du Léopard).

Le 30 septembre 1944 à l’aube, les sous-marins Casabianca Achille et Persée quittent Brest en compagnie du ravitailleur de sous-marins Jules Verne pour un exercice au large de Dakar.

Le 5 octobre à la hauteur du cap Bojador, les sous-marins et le ravitailleur prennent contact avec les contre-torpilleurs Marceau Desaix Kleber de la 12ème DCT venus de Toulon en compagnie du ravitailleur rapide l’Adour. Les navires de cette petite escadre arrivent tous à Dakar le 9 octobre 1944.

Les sous-marins vont s’entrainer de leur côté du 13 octobre au 5 novembre avec des duels entre sous-marins, un entrainement à la protection de convois _convoi représenté par le Jules Verne_ et des écoles à feux.

Après une semaine d’entretien à flot auprès du «Jules», les trois sous-marins de la 2ème DSM effectuent un entrainement commun avec la 12ème DCT du 12 au 18 novembre qui est suivit d’un exercice de synthèse du 20 novembre au 1er décembre. Le Jules Verne et la 2ème DSM quittent Dakar le 2 décembre pour rallier Brest le 9 décembre 1944 à l’aube.

Du 12 au 20 mars 1945, l’Achille accompagné par le Persée effectue un entrainement ASM en compagnie des torpilleurs d’escadre Frondeur Fougueux et L’Adroit de la 2ème DT.

Placé en position de complément le 14 mai 1945, le sous-marin Achille est officiellement désarmé le 4 juin 1945, condamné le 12 juin sous le numéro Q-147 et remorqué à Landevennec le 15 juin 1945, l’ex-Achille étant toujours mouillé au DNA en septembre 1948.

13-Sous-marins (3) Classe Requin (2)

Le Dauphin

Le Dauphin

Le Dauphin

-Le Dauphin est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 11 décembre 1922 lancé le 2 avril 1925 et mis en service le 22 novembre 1927

Comme les autres submersibles de classe Requin, le Dauphin subit une refonte au milieu des années trente pour résoudre les problèmes techniques les plus criants. Il est ainsi refondu aux Forges et Chantiers de la Méditerranée du 28 janvier 1936 au 9 mars 1938.

Durant la guerre de Pologne (1er septembre-15 décembre 1939), le Dauphin est intégré à la 10ème DSM en compagnie de ses sister-ships Phoque et Espadon, division intégrée à la 3ème FSM qui dépend de la 4ème Escadre Légère. Il subit ensuite un petit carénage du 16 décembre 1939 au 15 janvier 1940, sortant pour essais du 16 au 18 janvier puis pour remise en condition du 20 janvier au 3 février 1940.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour le Dauphin qui reste intégré à la 10ème DSM, division de la 3ème FSM qui dépend de la 6ème Escadre Légère.

Après de nombreuses patrouilles en Méditerranée, le Dauphin est mis en position de complément le 15 février 1942 et désarmé officiellement le 20 mars 1942. Condamné le 1er avril 1942, il est vendu à la démolition le 15 septembre 1944 et démantelé par un chantier de démolition navale implanté à Tunis.

Le Caïman

-Le Caïman est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 11 août 1924 lancé le 3 février 1927 et mis en service le 7 février 1928.

Refondu aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët du 24 février 1936 au 26 novembre 1937, le Caïman appartient durant la guerre de Pologne à la 9ème DSM, division de sous-marins de la 3ème flottille qui dépend de la 4ème Escadre Légère.

Du 22 mai au 22 août 1940, il est immobilisé sur le dock flottant pour subir un grand carénage, sortant pour essais du 23 au 25 août et pour remise en condition du 27 août au 10 septembre 1940.

La réorganisation de septembre 1940 maintient le Caïman au sein de la 9ème DSM, division qui dépend toujours de la 3ème FSM, la 4ème Escadre Légère étant devenue la 6ème Escadre Légère.

Comme ses congénères, le Caïman multiplie les patrouilles en Méditerranée orientale, surveillant notamment le Dodécanèse italien (il fait alors escale à Beyrouth et à Chypre) mais poussant parfois jusqu’en Adriatique pour surveiller notamment les ports de Bari et de Venise.

Le 21 mars 1942, le Morse est mis en position de complément entrainant la dissolution de la 9ème DSM, le Caïman effectuant encore deux patrouilles avant d’être à son tour mis en position de complément le 4 juin 1942.

Un passage au bassin (dans une forme du port de Bizerte) du 5 au 12 juin révélant son bon état matériel, il est décidé de l’utiliser en Méditerranée comme sous-marin d’entrainement.

Il quitte ainsi la Tunisie le 1er juillet pour rallier Toulon le 3 juillet 1942.

Il va servir de sous-marin d’entrainement jusqu’au 14 mars 1947 quand il est désarmé suite à une avarie de diesel. Condamné le 5 mai, il aurait du être vendu à la démolition mais il est finalement utilisé comme cible lors d’exercice de grenadage et de lancement de torpilles du 16 au 25 mai 1948.

Le Phoque
-Le Phoque est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 21 mai 1924 lancé le 16 mars 1926 et mis en service le 7 mai 1928.

Comme les autres submersibles de cette classe, le Phoque subit une refonte, refonte confiée aux Ateliers et Chantiers de La Loire de Saint-Nazaire qui exécutent les travaux 25 novembre 1935 au 8 février 1938.

Durant la guerre de Pologne, l’avant-dernier submersible de classe Requin est affecté à la 10ème DSM en compagnie du Dauphin et de l’Espadon.

Après un petit carénage du 18 février au 14 mars 1940, le Phoque reprend ses patrouilles en Méditerranée, se focalisant notamment sur la surveillance du détroit de Sicile.

Le Phoque est mis en position de complément le 21 mars 1942 ce qui entraine la dissolution de la 10ème DSM. Il passe sur le dock flottant du 16 au 23 juillet révèle un état matériel satisfaisant et il va servir de sous-marin d’entrainement à Toulon, le Phoque ralliant le Var le 4 août 1942.

Mis à nouveau en position de complément le 14 juin 1945, il est mouillé au Dépôt Naval de la Méditerranée au Bregaillon jusqu’au 15 septembre 1947 quand il est vendu à la démolition et démantelé par un chantier de la Ciotat du 21 septembre au 30 octobre 1947.

L’Espadon

Lancement du sous-marin L'Espadon

Lancement du sous-marin L’Espadon

-L’Espadon est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 1er octobre 1923 lancé le 28 mai 1926 et mis en service le 16 décembre 1927.

L’Espadon est refondu aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne sur Mer du 2 janvier 1936 au 9 mars 1938. Intégré à la 10ème DSM, il participe durant la guerre de Pologne à de nombreuses patrouilles en Méditerranée orientale et en Adriatique.

Il subit un petit carénage du 16 janvier au 17 février 1940, sortant pour essais du 18 au 20 février et pour remise en condition du 22 février au 7 mars 1940, reprenant alors son cycle de patrouilles.

L’Espadon est mis en position de complément le 4 mai 1942 puis passe sur le dock flottant du 24 au 30 juin.

Son état matériel ne justifiant pas une réutilisation, l’Espadon est officiellement désarmé le 2 juillet 1942 et condamné le 12 juillet 1942. Il est mouillé sur le lac de Bizerte jusqu’au 15 mai 1947 quand il est vendu à la démolition et démantelé par un chantier de démolition naval implanté à Arzew.

Le Marsouin  à Cherbourg en 1925

Le Marsouin à Cherbourg en 1925

Caractéristiques Techniques de la classe Requin

Déplacement : en surface 974 tW en plongée 1441 tW

Dimensions : longueur 78.25m largeur 6.84m tirant d’eau 5.1m

Propulsion : deux moteurs diesels Schneider ou Sulzer de 1450ch chacun et deux moteurs électriques de 900ch deux hélices

Performances : vitesse maximale en surface 16 noeuds vitesse maximale en plongée 10 noeuds

Distance franchissable : 6650 miles nautiques à 10 noeuds en surface 105 miles nautiques à 5 noeuds en plongée

Immersion : 80m

Endurance : 30 jours

Armement : un canon de 100mm modèle 1925 et deux mitrailleuses de 8mm remplacées ensuite par deux mitrailleuses de 13.2mm; dix tubes lance-torpilles de 550mm (4 tubes à l’étrave, 2 à l’arrière et deux plate-formes orientables doubles)

Equipage : 14 officiers et 36 officiers mariniers et matelots

13-Sous-marins (2) Classe Requin (1)

A-Sous-marins de grande patrouille de classe Requin (projet C4)

Genèse

Après plusieurs années de réflexion, de «digestion» des leçons du premier conflit mondial, le projet de sous-marin de grande patrouille arrive à maturité au printemps 1920 et est définitivement adopté le 30 juin 1920, définissant un sous-marin de 1100 tonnes, dix tubes lance-torpilles et un canon de 100mm.

Neuf sous-marins de grande patrouille de «1100 tonnes» vont ainsi être construits, six financés à la tranche 1922 (Requin Souffleur Morse Narval Marsouin Dauphin) et trois au contingent 1923 (Caïman Phoque Espadon).

Le Requin

Le sous-marin Requin

Le sous-marin Requin

-Le Requin (numéro constructeur : Q-115) est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 14 juin 1922 lancé le 19 juillet 1924 et mis en service le 28 mai 1926.

Effectuant toute sa carrière en Méditerranée, le premier sous-marin «moderne» de notre marine connait un certain nombre de problèmes techniques qui nécessitent une importante refonte, exécutée aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer du 20 février 1936 au 6 janvier 1938.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le Requin appartient à la 11ème Division de Sous-Marins (11ème DSM) en compagnie de ses sister-ships Marsouin et Narval, division déployée au Levant pour assurer la défense des mandats et la surveillance du Dodécanèse alors possession italienne.

La réorganisation de septembre 1940 relocalise la 11ème DSM à Bizerte, intégrant la 3ème flottille de sous-marins, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère chargée de mordre les mollets italiens.
Le Requin subit un grand carénage à Bizerte du 20 octobre au 10 décembre 1940, sortant pour essais du 11 au 13 décembre puis pour remise en condition du 15 au 30 décembre.

Il reprend ensuite ses patrouilles au large des côtes italiennes et libyennes, surveillant le trafic commercial italien mais également les manoeuvres de la Regia Marina en surface et en plongée, devant jouer avec l’agressivité des patrouilleurs italiens, plusieurs abordages sont évités de justesse contre les navires italiens chargés de protéger Tarente et Benghazi.

Le Requin est mis en position de complément le 5 juin 1942 et mouillé dans le lac de Bizerte en attendant qu’une décision soit prise. Il passe sur le dock flottant pour sous-marins pour inspection du 15 au 20 juillet 1942, inspection qui révèle un état matériel médiocre.

Le Requin est officiellement désarmé le 22 juillet 1942 et condamné le 4 août 1942, retrouvant son numéro constructeur soit le Q-115.

Le Souffleur

Sous-marins Requin et Souffleur lors de la revue navale de Cherbourg en 1925

Sous-marins Requin et Souffleur lors de la revue navale de Cherbourg en 1925

-Le Souffleur est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 2 octobre 1922 lancé le 1er novembre 1924 et mis en service le 10 août 1926.

Effectuant toute sa carrière en Méditerranée, le premier sous-marin «moderne» de notre marine connait un certain nombre de problèmes techniques qui nécessitent une importante refonte, exécutée aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint-Nazaire du 28 octobre 1935 au 26 novembre 1937.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le Souffleur appartient à la 9ème DSM composée également des sous-marins Caïman et Morse, division de la 3ème flottille intégrée à la 4ème Escadre Légère.

Du 15 mars au 21 mai 1940, il subit à Bizerte un grand carénage sur le dock flottant, sortant pour essais du 22 au 25 mai et pour remise en condition du 27 mai au 10 juin 1940, reprenant ensuite ses patrouilles.

La réorganisation de septembre 1940 ne change pas la situation du Souffleur (mis à part le fait que la 4ème EL est devenue la 6ème EL) qui multiplie les patrouilles avec une préférence pour le Golfe de Syrte même si parfois certaines patrouilles le conduisit jusqu’au Dodécanèse voir en Adriatique, des escales de ravitaillement discrètes ayant eu lieu à Kotor.

Le Souffleur est mis en position de complément le 14 mars 1942 et mouillé sur le lac de Bizerte en attendant qu’une décision soit prise. Il passe sur le dock-flottant du 5 au 15 juin pour inspection, inspection qui montre un bon état matériel.

Il est décidé de l’utiliser comme sous-marin expérimental au profit du GASM à Toulon. Il garde son nom et passe sur le dock flottant du 21 au 30 juillet, le sous-marin ne conservant que deux tubes lance-torpilles à l’avant et deux à l’arrière.

Il sort pour essais du 1er au 4 août puis pour remise en condition du 6 au 13 août, arrivant à Toulon le lendemain 14 août 1942. Rattaché au GASM, il va être utilisé pour des tests de moteurs, d’armement, de  systèmes «électroniques»………. .

Utilisé intensivement, il est victime d’une grave avarie de moteur le 14 juin 1946. Il est désarmé le lendemain  puis condamné le 27 juin 1946 sous le numéro Q-116.

Mouillé au cimetière naval du Bregaillon, il est vendu à la démolition à un chantier de La Ciotat le 4 septembre 1946, remorqué le 10 septembre et démantelé entre le 11 septembre et le 20 octobre 1946.

Le Morse

-Le Morse est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 12 février 1923 lancé le 11 novembre 1925 et mis en service le 10 février 1928.

Comme ses sister-ships, le Morse va subir une refonte aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët du 15 novembre 1935 au 26 novembre 1937.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le sous-marin Morse appartient à la 9ème DSM en compagnie de ses sister-ships Caïman et Souffleur, division de la 3ème Flottille de Sous-Marins, la composante sous-marin de la 4ème Escadre Légère, devenue 6ème EL en septembre 1940.

Du 23 août au 19 octobre 1940, il est immobilisé sur le dock flottant pour le dernier grand carénage de sa carrière, sortant pour essais du 21 au 23 octobre et pour remise en condition du 25 octobre au 8 novembre 1940.

Il va comme ses compères de la 9ème DSM mener d’incessantes patrouilles ayant pour principales zones de patrouilles le canal d’Otrante, le golfe de Syrte, le golfe de Tarente, les ports de Sicile.

Le Morse est mis en position de complément le 21 mars 1942 ce qui entraine la dissolution de la 9ème DSM. Il passe sur le dock flottant du 15 au 22 mai pour inspection, inspection qui révèle un état matériel très détérioré en raison notamment d’un échouage à proximité des côtes libyennes.

Le sous-marin Morse est officiellement désarmé le 24 mai 1942 et condamné le 4 juin 1942 redevenant le Q-117. Mouillé sur le lac de Bizerte, il y reste jusqu’au 17 septembre 1945 quand il est remorqué en haute mer pour servir de cible à l’aéronavale, la coque de l’ancien sous-marin encaissant deux torpilles et quatre bombes avant de couler.

Le Narval

Le Narval à la mer

Le Narval à la mer

-Le Narval est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 19 mars 1923 lancé le 9 mai 1925 et mis en service le 23 juillet 1926.

Comme ses huit sister-ships, il est refondu aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes du 22 novembre 1935 au 8 février 1938.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le Narval appartient à la 11ème Division de Sous-Marins (11ème DSM) en compagnie de ses sister-ships Marsouin et Requin, division déployée au Levant pour assurer la défense des mandats et la surveillance du Dodécanèse alors possession italienne.

La réorganisation de septembre 1940 relocalise la 11ème DSM à Bizerte, intégrant la 3ème flottille de sous-marins, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère chargée de mordre les mollets italiens.
Après avoir enchainé les patrouilles en Méditerranée orientale et en Adriatique _allant jusqu’à Venise_ , le Narval subit un grand carénage sur le dock  flottant de Bizerte du 6 mars au 15 juin 1941, sortant pour essais du 16 au 18 juin puis pour remise en condition du 20 juin au 3 juillet 1941.

Le Narval est mis en position de complément le 15 juin 1942 ce qui entraine la dissolution de la 11ème DSM, laissant le Marsouin hors rang.

Il passe sur le dock flottant pour inspection du 15 au 22 août, inspection qui révèle un bon état matériel. Il est décidé de le confier au GASM comme sous-marin d’essais et d’expérimentation. Il subit pour cela des travaux du 5 au 15 septembre 1942, sortant pour essais du 16 au 18 septembre puis pour remise en condition du 20 septembre au 4 octobre, date à laquelle il rallie Toulon.

Il va être utilisé en compagnie du Souffleur pour tester des armes, des systèmes mais également de nouvelles tactiques et jusqu’au 15 juin 1948 quand la mise en service du Roquebert entraine son désarmement. Mouillé au cimetière naval de Bregaillon (DNM), l’ancien Narval est toujours présent en septembre 1948, le début de la guerre retardant sa vente à la démolition.

Le Marsouin

Le Marsouin à quai

Le Marsouin à quai

-Le Marsouin est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 4 novembre 1922 lancé le 17 décembre 1924 et mis en service le 7 septembre 1927.

Comme ses huit sister-ships, il subit au milieu des années trente une refonte pour résoudre les faiblesses les plus criantes de ces sous-marins. Il est ainsi en travaux aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes du 3 février 1936 au 4 décembre 1937.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le Marsouin appartient à la 11ème Division de Sous-Marins (11ème DSM) en compagnie de ses sister-ships Narval et Requin, division déployée au Levant pour assurer la défense des mandats et la surveillance du Dodécanèse alors possession italienne.

La réorganisation de septembre 1940 relocalise la 11ème DSM à Bizerte, intégrant la 3ème flottille de sous-marins, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère chargée de mordre les mollets italiens.

Le Marsouin subit un grand carénage sur le dock flottant de Bizerte du 11 décembre 1940 au 5 mars 1941, sortant pour essais du 6 au 9 mars avant remise en condition du 11 au 26 mars 1941.

Il reprend ensuite ses nombreuses patrouilles, ayant le Golfe de Tarente, le canal d’Otrante et l’Adriatique.

Le 15 juin 1942, le Narval est mis en position de complément, laissant le Marsouin hors rang au sein de la 3ème flottille.

Suite à une avarie mécanique, le Marsouin est mis en position de complément le 15 août 1942 et mouillé dans le lac de Bizerte. Il passe sur le dock flottant du 16 au 20 septembre et l’inspection montre un état matériel très dégradé.

Le Marsouin est officiellement désarmé le 21 septembre 1942 et condamné le 1er octobre, retrouvant son numéro constructeur le Q-119. Il est mouillé dans le lac de Bizerte jusqu’au 15 septembre 1943 quand il est pris en remorque pour rallier Toulon mais une voie d’eau entraine le naufrage du Q-119 au large du cap Corse.

11-Torpilleurs d’escadre (8)

Le Siroco

Le torpilleur d'escadre Siroco à la mer

Le torpilleur d’escadre Siroco à la mer

-Le Siroco est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint-Nazaire. le 15 mars 1924 lancé le 3 octobre 1925 et armé pour essais le 21 juillet 1926. Il entre en armement définitif le 15 mai 1927, armé définitif le 1er juillet 1927 et le Siroco est admis au service actif le 5 février 1928.

A son admission au service actif, le Siroco est affecté à la 3ème flottille comme chef de flottille de deux escadrilles, la 5ème escadrille composée des Cyclone Mistral Simoun et la 7ème escadrille composée des Mars Le Fortuné La Railleuse et La Palme. Le Siroco reste chef de flottille (puis d’escadrille lors du changement de dénomination du 1er mars 1929) jusqu’au 30 mars 1930.

Le 15 septembre 1934, les escadrilles sont dissoutes ne laissant que les échelons flottille et division, la 1ère flottille étant réduite à trois divisions (1ère, 3ème et 5ème DT), le Siroco appartenant toujours à la 5ème division avec le Cyclone et le Mistral.

En juillet 1935, la 5ème DT est transférée à la 2ème flottille dans l’Atlantique, devenant à cette occasion la 6ème DT avec toujours les mêmes membres à savoir le Cyclone, le Siroco et le Mistral.

La 6ème DT est engagée comme la majorité des navires de la marine nationale dans la guerre d’Espagne d’abord pour couvrir l’évacuation des ressortissants étrangers puis pour assurer un contrôle naval, contrôle qui se révélera bien vite illusoire, l’Allemagne, l’Italie et l’URSS étant juges et parties.

Quand éclate le second conflit mondial, le Siroco appartient toujours à la 6ème DT de la 2ème flottille intégrée à la 1ère escadre de la Flotte de l’Atlantique. Le dispositif de guerre voit la mise en place d’une Force de Raid et des Forces Maritimes de l’Ouest (FMO) composées essentiellement par les torpilleurs d’escadre pour des missions d’escorte entre Brest, Le Verdon, Gibraltar et Casablanca.

La 6ème Division de Torpilleurs (6ème DT) commence l’année 1940 par un traditionnel entrainement de division qui occupe les trois navires du 6 au 25 janvier avant une série d’escales  (Royan du 26 au 31 janvier, à Bordeaux du 2 au 7 février et à Biaritz du 8 au 12 février) et une nouvelle phase d’entrainement du 13 au 27 février, la 6ème DT rentrant à Brest le lendemain.

Le Siroco, le Cyclone et le Mistral sont en entretien à flot du 29 février au 17 mars, sortant pour essais du 18 au 20 mars puis pour remise en condition du 22 mars au 2 avril, date à laquelle ils rallient Cherbourg. Ils vont manoeuvrer avec la 11ème DT du 4 avril au 12 mai, faisant escale à Cherbourg du 13 au 20 mai avant de rentrer à Brest le 22 mai à l’aube.

Le 31 mai 1940, les torpilleurs Siroco, Cyclone et Mistral sortent pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, entrainement qui occupe la division du 31 mai au 25 juin, rentrant à Brest le lendemain.

Le Siroco effectue une école à feux du 1er au 9 juillet, rentrant à Brest le lendemain 10 juillet. Il participe ensuite aux essais (13 au 15 juillet) et à la remise en condition (17 au 27 juillet) du Cyclone qui venait de connaître une période d’indisponibilité estivale.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juillet au 13 août, sortant pour essais (14 au 17 août) et pour remise en condition (19 août au 1er septembre) en compagnie de ses compères Cyclone et Mistral.

Le 12 septembre 1940, la 6ème DT quitte Brest pour un entrainement de division qui occupe les torpilleurs Siroco, Mistral et Cyclone du 12 septembre au 20 octobre 1940, ralliant Brest le lendemain.

Alors que le Cyclone est indisponible suite à une avarie mécanique, le Siroco et le Mistral sortent pour une école à feux du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à Lorient du 5 au 11 novembre puis à Quiberon du 12 au 15 novembre, rentrant le lendemain 16 novembre à Brest.

Le 23 novembre 1940, la 6ème DT sort pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, entrainement qui les occupent du 24 novembre au 12 décembre. Le Siroco et ses compères font escale à Nantes du 13 au 18 décembre avant de rallier Brest le 21 à l’aube.

Le 24 janvier,  le Siroco et le Mistral sortent pour entrainement, effectuant une école à feux du 24 au 31 janvier, font escale à Saint-Nazaire du 1er au 4 février avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 5 au 17 février, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 18 février 1941.  Le Siroco et le Mistral décidément inséparables sortent à nouveau pour entrainement du 24 au 28 février, rentrant à Brest le lendemain 1er mars 1941.

Du 3 mars au 12 avril 1941, le Siroco est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Brest (dit aussi bassin Tourville) pour une remise en état complète et une modernisation de sa DCA avec deux canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40. Il reçoit également un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée

Armé pour essais le 22 avril, il sort en mer pour ses essais réglementaires du 23 au 27 avril puis pour sa remise en condition du 29 avril au 12 mai à chaque fois en compagnie du Cyclone, les deux torpilleurs faisant escale à Saint-Malo du 13 au 17 mai avant de rentrer le 18 mai à Brest.

Le 28 mai, le Siroco et le Cyclone quittent Brest pour participer aux essais et à la remise en condition du Mistral. Les trois contre-torpilleurs sont à  la mer pour les essais réglementaires du 29 mai au 1er juin puis pour remise en condition du 3 au 17 juin, les trois torpilleurs faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juin avant de rallier Brest le lendemain 22 juin 1941.

Alors que le Cyclone est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Siroco et le Mistral sortent ensemble pour une école à feux du 27 juin au 6 juillet, faisant escale à Lorient du 7 au 10 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 11 juillet  1941.

Le Siroco est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juillet au 4 août, recevant à cette occasion deux canons de 37mm Schneider en remplacement des Hotchkiss qui sont cependant conservés à bord pour un éventuel renforcement de la DCA.

Le Siroco sort pour essais (5 au 8 août) et pour remise en condition (9 au 25 août) à chaque fois en compagnie du Cyclone, les deux torpilleurs de la 6ème DTE participant ensuite aux essais (27 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 14 septembre) du Mistral, les trois torpilleurs allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez après un crochet par la base navale pour se ravitailler.

Le 21 septembre, la 6ème DTE quitte la baie de Douarnenez pour retrouver au large d’Ouessant le cuirassé Paris (classe Courbet) pour un entrainement commun du 21 septembre au 6 octobre, la division ralliant Brest le 13 après une escale à La Rochelle du 7 au 11 octobre.

Le 22 octobre 1941, le Siroco et les deux autres torpilleurs d’escadre de la 6ème DTE quittent Brest pour un entrainement commun avec la 5ème DTE (Brestois Foudroyant Boulonnais) dans le Golfe de Gascogne du 22 octobre au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Le Siroco et le Mistral effectuent un entrainement ASM du 10 au 17 décembre contre le sous-marin Pascal. Après un ravitaillement le 18 décembre, les trois torpilleurs de la 6ème DTE effectuent un entrainement commun du 19 au 30 décembre 1941, date de leur retour à Brest au quai des flottilles.

Le Siroco commence l’année 1942 par un entrainement de division en compagnie du Cyclone et du Mistral. Les trois torpilleurs de la 6ème DTE s’entrainant du 15 janvier au 16 février 1942. le Siroco et ses deux compères de la 6ème DTE participent ensuite à un entrainement de flottille et ce du 26 février au 30 mars 1942, rentrant le lendemain 31 mars à Brest.

Le Siroco participe ensuite à un nouvel entrainement de division en compagnie du Cyclone et du Mistral, les trois navires de la 6ème DTE étant absents de Brest du 10 avril au 28 mai, l’exercice s’achève le 22 mai, les trois torpilleurs retardant leur retour à Brest jusqu’au 28 mai pour une escale à Saint-Malo du 23 au 27 mai 1942.

Le Siroco sort pour une école à feux du 5 au 15 juin, participant ensuite aux essais (19 au 21 juin) et à la remise en condition (23 juin au 8 juillet) du Cyclone qui venait de connaître sa traditionnelle période d’indisponibilité estivale.

Le Siroco est à son tour indisponible du 10 au 31 juillet pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais (1er au 4 août) et pour remise en condition (6 au 21 août) à chaque fois en compagnie de ses sister-ships Cyclone et Mistral.

Le Siroco et le Mistral sortent pour entrainement du 12 au 21 septembre et du 27 septembre au 2 octobre, ces deux cycles d’entrainement étant séparés par une escale à Lorient du 22 au 26 septembre, les deux navires rentrant à Brest le 3 octobre 1942. Le Siroco et le Mistral participent du 6 au 20 octobre à la remise en condition du Cyclone qui venait de connaître une période d’indisponibilité suite à une avarie de turbine.

L’entrainement de division à finalement lieu avec plus d’un mois et demi de retard, la 6ème DTE manœuvrant du 27 octobre au 24 novembre 1942.

Le Siroco sort pour entrainement en solitaire au profit de ses nouveaux membres d’équipage du  30 novembre au 7 décembre, retrouvant ensuite à la mer le Cyclone et le Mistral pour un exercice commun et ce du 9 au 20 décembre, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 21 décembre 1942.

Le Siroco, le Mistral et le Cyclone quittent Brest le 5 janvier 1943 pour le dernier entrainement de division de la 6ème DTE qui à lieu du 5 janvier au 20 février dans le Golfe de Gascogne, au large du Maroc et de Dakar. La 6ème DTE quitte Dakar le 23 février, relâche à Casablanca du 27 février au 1er mars avant de rallier Brest le 4 mars 1943.

La 6ème DTE effectue une ultime sortie à la mer du 12 au 21 mars avant que le Mistral et le Siroco ne soient mis en position de complément respectivement les 23 et 24 mars.

Le Siroco est échoué au bassin Tourville du 31 mars au 10 avril pour préparer son désarmement en obturant les prises d’eau, en débarquant l’armement (4 canons de 130mm, les canons de DCA, les affûts lance-torpilles……….) et l’électronique.
Le torpilleur d’escadre Siroco est officiellement désarmé le 11 avril 1943. Il est Condamné le 12 avril 1943 sous le numéro Q-08.

Remorqué à Landevennec le 22 avril 1943, il va y rester jusqu’au 10 avril 1946. Ce jour là, il est remorqué en mer d’Iroise au large d’Ouessant.

Le 12 avril 1946, il sert de cible aux avions du porte-avions Painlevé et des destroyers et sous-marins britanniques, coulant après avoir encaissé au moins une demi-douzaine de bombes et probablement trois ou quatre torpilles.

Le Siroco

-Le Siroco est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët sis à Saint Nazaire. le 15 mars 1924 lancé le 3 octobre 1925 et armé pour essais le 21 juillet 1926. Il entre en armement définitif le 15 mai 1927, armé définitif le 1er juillet 1927 et le Siroco est admis au service actif le 5 février 1928.

A son admission au service actif, le Siroco est affecté à la 3ème flottille comme chef de flottille de deux escadrilles, la 5ème escadrille composée des Cyclone Mistral Simoun et la 7ème escadrille composée des Mars Le Fortuné La Railleuse et La Palme. Le Siroco reste chef de flottille (puis d’escadrille lors du changement de dénomination du 1er mars 1929) jusqu’au 30 mars 1930.

Le 15 septembre 1934, les escadrilles sont dissoutes ne laissant que les échelons flottille et division, la 1ère flottille étant réduite à trois divisions (1ère, 3ème et 5ème DT), le Siroco appartenant toujours à la 5ème division avec le Cyclone et le Mistral.

En juillet 1935, la 5ème DT est transférée à la 2ème flottille dans l’Atlantique, devenant à cette occasion la 6ème DT avec toujours les mêmes membres à savoir le Cyclone, le Siroco et le Mistral.

La 6ème DT est engagée comme la majorité des navires de la marine nationale dans la guerre d’Espagne d’abord pour couvrir l’évacuation des ressortissants étrangers puis pour assurer un contrôle naval, contrôle qui se révélera bien vite illusoire, l’Allemagne, l’Italie et l’URSS étant juges et parties.

Quand éclate le second conflit mondial, le Siroco appartient toujours à la 6ème DT de la 2ème flottille intégrée à la 1ère escadre de la Flotte de l’Atlantique. Le dispositif de guerre voit la mise en place d’une Force de Raid et des Forces Maritimes de l’Ouest (FMO) composées essentiellement par les torpilleurs d’escadre pour des missions d’escorte entre Brest, Le Verdon, Gibraltar et Casablanca.

La 6ème Division de Torpilleurs (6ème DT) commence l’année 1940 par un traditionnel entrainement de division qui occupe les trois navires du 6 au 25 janvier avant une série d’escales (Royan du 26 au 31 janvier, à Bordeaux du 2 au 7 février et à Biaritz du 8 au 12 février) et une nouvelle phase d’entrainement du 13 au 27 février, la 6ème DT rentrant à Brest le lendemain.

Le Siroco, le Cyclone et le Mistral sont en entretien à flot du 29 février au 17 mars, sortant pour essais du 18 au 20 mars puis pour remise en condition du 22 mars au 2 avril, date à laquelle ils rallient Cherbourg. Ils vont manoeuvrer avec la 11ème DT du 4 avril au 12 mai, faisant escale à Cherbourg du 13 au 20 mai avant de rentrer à Brest le 22 mai à l’aube.

Le 31 mai 1940, les torpilleurs Siroco, Cyclone et Mistral sortent pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, entrainement qui occupe la division du 31 mai au 25 juin, rentrant à Brest le lendemain.

Le Siroco effectue une école à feux du 1er au 9 juillet, rentrant à Brest le lendemain 10 juillet. Il participe ensuite aux essais (13 au 15 juillet) et à la remise en condition (17 au 27 juillet) du Cyclone qui venait de connaître une période d’indisponibilité estivale.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juillet au 13 août, sortant pour essais (14 au 17 août) et pour remise en condition (19 août au 1er septembre) en compagnie de ses compères Cyclone et Mistral.

Le 12 septembre 1940, la 6ème DT quitte Brest pour un entrainement de division qui occupe les torpilleurs Siroco, Mistral et Cyclone du 12 septembre au 20 octobre 1940, ralliant Brest le lendemain.

Alors que le Cyclone est indisponible suite à une avarie mécanique, le Siroco et le Mistral sortent pour une école à feux du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à Lorient du 5 au 11 novembre puis à Quiberon du 12 au 15 novembre, rentrant le lendemain 16 novembre à Brest.

Le 23 novembre 1940, la 6ème DT sort pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, entrainement qui les occupent du 24 novembre au 12 décembre. Le Siroco et ses compères font escale à Nantes du 13 au 18 décembre avant de rallier Brest le 21 à l’aube.

Le 24 janvier, le Siroco et le Mistral sortent pour entrainement, effectuant une école à feux du 24 au 31 janvier, font escale à Saint Nazaire du 1er au 4 février avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 5 au 17 février, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 18 février 1941. Le Siroco et le Mistral décidément inséparables sortent à nouveau pour entrainement du 24 au 28 février, rentrant à Brest le lendemain 1er mars 1941.

Du 3 mars au 12 avril 1941, le Siroco est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Brest (dit aussi bassin Tourville) pour une remise en état complète et une modernisation de sa DCA avec deux canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40. Il reçoit également un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée

Armé pour essais le 22 avril, il sort en mer pour ses essais réglementaires du 23 au 27 avril puis pour sa remise en condition du 29 avril au 12 mai à chaque fois en compagnie du Cyclone, les deux torpilleurs faisant escale à Saint Malo du 13 au 17 mai avant de rentrer le 18 mai à Brest.

Le 28 mai, le Siroco et le Cyclone quittent Brest pour participer aux essais et à la remise en condition du Mistral. Les trois contre-torpilleurs sont à la mer pour les essais réglementaires du 29 mai au 1er juin puis pour remise en condition du 3 au 17 juin, les trois torpilleurs faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juin avant de rallier Brest le lendemain 22 juin 1941.

Alors que le Cyclone est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Siroco et le Mistral sortent ensemble pour une école à feux du 27 juin au 6 juillet, faisant escale à Lorient du 7 au 10 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 11 juillet 1941.

Le Siroco est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juillet au 4 août, recevant à cette occasion deux canons de 37mm Schneider en remplacement des Hotchkiss qui sont cependant conservés à bord pour un éventuel renforcement de la DCA.

Le Siroco sort pour essais (5 au 8 août) et pour remise en condition (9 au 25 août) à chaque fois en compagnie du Cyclone, les deux torpilleurs de la 6ème DTE participant ensuite aux essais (27 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 14 septembre) du Mistral, les trois torpilleurs allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez après un crochet par la base navale pour se ravitailler.

Le 21 septembre, la 6ème DTE quitte la baie de Douarnenez pour retrouver au large d’Ouessant le cuirassé Paris (classe Courbet) pour un entrainement commun du 21 septembre au 6 octobre, la division ralliant Brest le 13 après une escale à La Rochelle du 7 au 11 octobre.

Le 22 octobre 1941, le Siroco et les deux autres torpilleurs d’escadre de la 6ème DTE quittent Brest pour un entrainement commun avec la 5ème DTE (Brestois Foudroyant Boulonnais) dans le Golfe de Gascogne du 22 octobre au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Le Siroco et le Mistral effectuent un entrainement ASM du 10 au 17 décembre contre le sous-marin Pascal. Après un ravitaillement le 18 décembre, les trois torpilleurs de la 6ème DTE effectuent un entrainement commun du 19 au 30 décembre 1941, date de leur retour à Brest au quai des flottilles.

Le Siroco commence l’année 1942 par un entrainement de division en compagnie du Cyclone et du Mistral. Les trois torpilleurs de la 6ème DTE s’entrainant du 15 janvier au 16 février 1942. le Siroco et ses deux compères de la 6ème DTE participent ensuite à un entrainement de flottille et ce du 26 février au 30 mars 1942, rentrant le lendemain 31 mars à Brest.

Le Siroco participe ensuite à un nouvel entrainement de division en compagnie du Cyclone et du Mistral, les trois navires de la 6ème DTE étant absents de Brest du 10 avril au 28 mai, l’exercice s’achève le 22 mai, les trois torpilleurs retardant leur retour à Brest jusqu’au 28 mai pour une escale à Saint Malo du 23 au 27 mai 1942.

Le Siroco sort pour une école à feux du 5 au 15 juin, participant ensuite aux essais (19 au 21 juin) et à la remise en condition (23 juin au 8 juillet) du Cyclone qui venait de connaître sa traditionnelle période d’indisponibilité estivale.

Le Siroco est à son tour indisponible du 10 au 31 juillet pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais (1er au 4 août) et pour remise en condition (6 au 21 août) à chaque fois en compagnie de ses sister-ships Cyclone et Mistral.

Le Siroco et le Mistral sortent pour entrainement du 12 au 21 septembre et du 27 septembre au 2 octobre, ces deux cycles d’entrainement étant séparés par une escale à Lorient du 22 au 26 septembre, les deux navires rentrant à Brest le 3 octobre 1942. Le Siroco et le Mistral participent du 6 au 20 octobre à la remise en condition du Cyclone qui venait de connaître une période d’indisponibilité suite à une avarie de turbine.

L’entrainement de division à finalement lieu avec plus d’un mois et demi de retard, la 6ème DTE manoeuvrant du 27 octobre au 24 novembre 1942.

Le Siroco sort pour entrainement en solitaire au profit de ses nouveaux membres d’équipage du 30 novembre au 7 décembre, retrouvant ensuite à la mer le Cyclone et le Mistral pour un exercice commun et ce du 9 au 20 décembre, les trois navires rentrant à Brest le lendemain 21 décembre 1942.

Le Siroco, le Mistral et le Cyclone quittent Brest le 5 janvier 1943 pour le dernier entrainement de division de la 6ème DTE qui à lieu du 5 janvier au 20 février dans le Golfe de Gascogne, au large du Maroc et de Dakar. La 6ème DTE quitte Dakar le 23 février, relache à Casablanca du 27 février au 1er mars avant de rallier Brest le 4 mars 1943.

La 6ème DTE effectue une ultime sortie à la mer du 12 au 21 mars avant que le Mistral et le Siroco ne soient mis en position de complément respectivement les 23 et 24 mars.

Le Siroco est échoué au bassin Tourville du 31 mars au 10 avril pour préparer son désarmement en obturant les prises d’eau, en débarquant l’armement (4 canons de 130mm, les canons de DCA, les affûts lance-torpilles……….) et l’électronique.

Le torpilleur d’escadre Siroco est officiellement désarmé le 11 avril 1943. Il est Condamné le 12 avril 1943 sous le numéro Q-08.

Remorqué à Landevennec le 22 avril 1943, il va y rester jusqu’au 10 avril 1946. Ce jour là, il est remorqué en mer d’Iroise au large d’Ouessant.

Le 12 avril 1946, il sert de cible aux avions du porte-avions Painlevé et des destroyers et sous-marins britanniques, coulant après avoir encaissé au moins une demi-douzaine de bombes et probablement trois ou quatre torpilles.