15-Pétroliers et ravitailleurs rapides (9)

G-Pétroliers-ravitailleurs d’escadre (PRE) classe La Seine

Avant-propos

Dans le cadre du plan national de ravitaillement en combustible, quatre pétroliers rapides sont prévus, les deux premiers étant financés par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants  par la loi du 31 décembre 1938 (Liamone et Medjerda).

Ces quatre pétroliers doivent à la fois ravitailler le pays en combustible et servir de ravitailleur aux unités des différentes escadres.

Ca c’était le plan originel mais le dévellopement de notre marine nationale et surtout la généralisation du ravitaillement à la mer fait que ces navires vont être utilisés pour le ravitaillement des navires en mer et dans une moindre mesure le ravitaillement des dépôts des bases navales depuis les terminaux pétroliers.

Deux autres pétroliers rapides semblables aux quatre premiers (mais prennant en compte des modifications tirées de leur utlisation) sont financées à la tranche 1944 du programme naval du 14 mai 1941, des navires baptisés Rhône et Garonne.

La Seine

Le PRE La Seine

Le PRE La Seine

-La Seine est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 15 novembre  1939 lancé le 22 avril 1941 et admis au service actif à Cherbourg le 25 juillet 1942.

Il quitte Cherbourg le 26 juillet et rallie Brest en fin de journée. Il est affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique. Il va servir principalement de ravitailleur et secondairement de transport pétrolier. Il est équipé dès l’origine d’un système de ravitaillement à la mer avec un portique avant et un portique arrière.

Le 17 octobre 1942, le Pétrolier Ravitailleur d’Escadre (PRE) La Seine assure l’entrainement au ravitaillement à la mer des contre-torpilleurs Jaguar et Léopard avec des contacts à sec et des contacts humides.

La 17 janvier 1943, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT pour Dakar où les quatre navires arrivent le 22 janvier 1943.

Durant l’école à feux des contre-torpilleurs, La Seine reste à Dakar avant de reprendre la mer pour ravitailler les trois contre-torpilleurs le 13 février avant d’assister à un exercice de défense aérienne à la mer du 14 au 27 février.

Après une ultime escale à Dakar du 28 février au 2 mars, le pétrolier-ravitailleur et les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 3 mars, se ravitaillent à Casablanca le 7 mars avant de rentrer à Brest le 11 mars 1943.

Le 2 septembre 1944, La Seine ravitaille le cuirassé Gascogne venu de Calais pour lui permettre de rallier de Brest le lendemain 3 septembre.

Le 5 janvier 1945, La Seine quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier de la 6ème DCT, des sous-marins Agosta et Bévéziers de la 8ème DSM et du ravitailleur de sous-marins Jules Verne.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca.

Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne. Durant ce délai, le PRE La Seine subit une période d’entretien à flot à Casablanca.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Du 4 au 17 mars 1945, le porte-avions Painlevé s’entraine dans le Golfe de Gascogne, le PRE La Seine ravitaille le porte-avions à plusieurs reprises avant que le porte-avions, le pétrolier et les torpilleurs d’escadre Arquebuse et Cimeterre ne rentrent à Brest le 18 mars 1945.

Le 16 avril 1945, la rade de Brest est brutalement dépeuplée avec le départ des cuirassés Gascogne et Alsace, du porte-avions Painlevé, des contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier (6ème DCT), des torpilleurs d’escadre Forbin Basque Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre, des sous-marins  Ajax  et Pasteur  (6ème DSM) Antiope  et Sibylle (16ème DSM) et donc du PRE La Seine.

Cette escadre baptisée Force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins. L’exercice «Entente Cordiale 1945» à lieu du 5 au 15 mai.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

Du 28 mai au 20 juillet 1945, il est échoué au bassin n°4 du Salou pour son premier grand carénage qui voit le PRE être totalement remis en état, recevoir un radar de navigation et un renforcement de sa DCA. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 août, sortant pour essais les 6 et 7 août puis pour remise en condition du 9 au 20 août 1945.

Le porte-avions Painlevé est armé pour essais le 14 mars et sort en compagnie du cuirassé Lorraine du 15 au 22 mars, les deux navires et leurs quatre torpilleurs d’escadre faisant escale à Saint-Nazaire du 23 au 27 mars avant de reprendre la mer pour entamer la remise en condition.

Le 28 mars 1947, le porte-avions Painlevé récupère son groupe aérien venu de Lanvéoc-Poulmic à savoir  quinze chasseurs-bombardiers Dewoitine D-795, huit éclaireurs-torpilleurs SNCAO CAO-600, neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420 et huit bombardiers-torpilleurs Latécoère Laté 299.

La remise en condition devait avoir lieu dans le Golfe du Gascogne mais le mauvais temps provoque un changement de programme, l’exercice étant maintenant prévu au large de Dakar. Le pétrolier-ravitailleur La Seine rejoint la petite escadre pour la ravitailler et lui permettre de rejoindre Dakar le 5 avril 1947.

Le PRE La Seine soutient les navires engagés du 11 au 30 avril 1947 avant de faire escale à  Dakar du 1er au 5 mai. Il quitte Dakar le 6 mai pour rentrer à Brest le 11 mai afin de participer à l’exercice Entente Cordiale.

Le 15 mai 1947, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, de leurs torpilleurs d’escorte L’Opiniâtre L’Aventurier Sabre et Claymore; du croiseur lourd Foch, du croiseur léger Gloire, des contre-torpilleurs Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars de la 3ème DCT et des sous-marins Casabianca Rolland Morillot et Guadeloupe.

Cette force occasionnelle baptisée Force G met cap sur Greenock où elle arrive le 21 mai 1947 après une série de manoeuvre pour améliorer la cohesion de navires qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble.

Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester et six destroyers.

Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM, de défense aérienne à la mer, de raids amphibies, de tir contre la terre…………. .

Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.

Le 14 décembre 1947, le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escadre Durandal et Dague quittent Brest en compagnie du PRE La Seine, la petite escadre traversant l’Atlantique direction les Antilles pour une série d’exercices. Il arrive à Fort de France le 21 décembre pour cinq jours d’escale jusqu’au 26 décembre avant un exercice avec l’aviso colonial Bougainville du 27 décembre au 2 janvier 1948.

Après ravitaillement auprès du PRE La Seine le 3 janvier, le cuirassé fait escale à La Havane du 4 au 10 janvier, à Miami du 12 au 17 janvier, à Charleston du 19 au 23 janvier, à Norfolk du 26 janvier au 2 février avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 7 février 1948.

Le 23 février 1948, le cuirassé Gascogne se ravitaille auprès du PRE La Seine avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars.

Du 5 mars au 20 mai 1948, le PRE La Seine est échoué au bassin n°4 du Salou pour un nouveau grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais le 5 juin, sortant pour essais les 6 et 7 juin puis pour remise en condition du 9 au 19 juin 1948.

Le 3 août 1948, le PRE La Seine quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, du cuirassé Lorraine et des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrepide Temeraire pour effectuer une importante phase d’entrainement au large de l’Afrique.

Ils arrivent à Dakar le 7 août et s’entrainent au polygone de Rufisque du 9 au 23 août 1948. Après une escale à Dakar du 24 au 26 août, la petite escadre appareille de Dakar pour rentrer à Brest le 30 août 1948.

La Seine ressort en compagnie du Painlevé et du Lorraine du 1er au 5 septembre pour entrainement, rentrant à Brest au moment de l’attaque de Norvège, se ravitaillant à quai pour reprendre la mer le plus rapidement possible afin de rejoindre à Rosyth le cuirassé Normandie qui l’ont précédé de quelques heures.

La Saône

PRE La Saône

PRE La Saône

-La Saône est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 20 mai 1939 lancé le 5 juin 1941 et mis en service à Cherbourg le 12 octobre 1942.

Il quitte la Normandie le 15 octobre, charge à Brest les 16 et 17 octobre du mazout, du gazole, des munitions et des pièces détachées, fait escale à Casablanca du 21 au 23 octobre avant de rallier Toulon le 27 octobre à l’aube.

Il intègre le groupement de soutien de la 2ème Escadre où il va soutenir les cuirassés, les porte-avions et les croiseurs principalement.

Du 5 au 25 juin 1945, le PRE La Saône assure le soutien du porte-avions Painlevé, du cuirassé Provence et de leurs navires d’escorte, les torpilleurs L’Inconstant Lancier Mameluk et Casque.

Après une escale à Bastia du 26 au 30 juin, le porte-avions et le cuirassé effectuent un entrainement anti-sous-marin du 1er au 13 juillet 1945.

Cet exercice baptisé «Némo» voit les sous-marins des 3ème et 5ème escadrilles de sous-marins tendent une série d’embuscades contre le porte-avions, le cuirassé, les quatre torpilleurs d’escadre et le PRE La Saône.

Cet exercice mené dans le Golfe du Lion voit les CAO-600 maintenir une veille permanente autour du porte-avions guidant les Latécoère Laté 299 utilisés comme appareils de lutte ASM tout comme les Dewoitine HD-731 du cuirassé qui à cours de carburant allaient amerrir à Saint Mandrier pour se ravitailler. L’escadre rentre à Toulon le 14 juillet 1945 et la veille il avait ravitaillé le cuirassé Alsace alors engagé dans une série d’exercices.

Le 22 septembre 1945, le PRE La Saône quitte Toulon et ravitaille en haute mer le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde pour leur permettre de rallier Rufisque.

Les quatre navires franchissent le détroit de Gibraltar le 27 septembre et arrivent à Dakar sans aucune escale le 3 octobre 1945.

Après une semaine d’escale pour remettre le navire en état _la mer ayant causé quelques dégâts_, le cuirassé effectue une première école à feux du 11 au 21 octobre suivit d’une nouvelles escale de représentation à Dakar du 22 au 25 octobre et à chaque fois, La Saône assure le ravitaillement en carburant.

La Saône ravitaille à nouveau le cuirassé et les torpilleurs d’escadre le 5 novembre avant que les trois navires de combat ne s’entrainent au combat de nuit du 6 au 10 novembre avant de rentrer à Dakar pour les commémorations du 11 novembre.

Le cuirassé, ses torpilleurs et le PRE effectuent une deuxième Ecole à feux du 12 au 27 novembre avant de regagner Dakar pour une ultime escale jusqu’au 1er décembre 1945 date de leur appareillage de Dakar pour rentrer à Toulon. Il font escale à Casablanca du 4 au 7 décembre, rentrant à son port d’attache le 11 décembre 1945.

Du 15 décembre 1945 au 25 février 1946, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il  reçoit un radar de navigation tandis que sa DCA est renforcée.

Après des travaux complémentaires à quai, le PRE est armé pour essais le 15 mars 1946, sortant pour essais les 16 et 17 mars puis pour remise en condition du 19 au 30 mars 1946.

Le 8 janvier 1947, le PRE La Saône ravitaille le cuirassé Clemenceau et ses torpilleurs d’escadre qui venaient de s’entrainer du 2 au 7 janvier et qui poursuivent leur entrainement du 9 janvier au 5 février 1947.

Suite à des émeutes anti-françaises à Iskenderun, la France décide de montrer les dents face à la Turquie en envoyant sur zone une puissante escadre composée du porte-avions Joffre, des cuirassés Richelieu et Provence, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Corsaire Flibustier Mameluk et Casque, les navires de combat étant soutenus par le PRE La Saône.
L’escadre ainsi constituée Toulon le 7 février, arrivant sur zone le 12 février et y restant jusqu’au 27 février avant des exercices jusqu’au 5 mars quand elle met cap sur Toulon où elle arrive le 8 mars 1947.

Le 7 octobre 1947, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du croiseur lourd Henri IV et du croiseur léger Guichen pour une croisière en Amérique du Sud. Ils arrivent à Dakar le 14 octobre 1947. L’escadre française quitte l’AOF le 17 octobre, manoeuvre ensemble jusqu’au 21 octobre, durant le transit jusqu’à Fortaleza où les navires tricolores font escale jusqu’au 24 octobre.

Les deux croiseurs et le pétrolier sont ensuite à Rio de Janeiro du 27 au 31 octobre, à Montevideo du 4 au 7 novembre, à Buenos Aires du 8 au 12 novembre avant que les trois navires ne rentrent en métropole, traversant l’Atlantique jusqu’à Dakar où la division fait escale du 17 au 25 novembre pour ravitaillement et entretien. Ils sont à Port-Etienne du 27 au 30 novembre, à Casablanca du 2 au 7 décembre, à Alger du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Toulon le 17 décembre 1947.

Du 4 au 20 août 1948, le PRE La Saône quitte Toulon en compagnie du porte-avions Joffre, des cuirassés Provence et Alsace et des torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier pour un exercice aéronaval entre la Corse et le Continent, rentrant à Toulon le 22 août 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier ravitailleur d’escadre était en entretien à quai.

La Medjerda
-La Medjerda est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 janvier 1940 lancé le 8 mars 1942 et mis en service à Cherbourg le 12 juin 1943.

Le troisième pétrolier-ravitailleur d’escadre de classe La Seine quitte Cherbourg le 15 juin 1943, fait escale à Brest du 16 au 20 juin _où il charge mazout, gazole, munitions et pièces détachées_ puis reprend la mer le 21 juin à l’aube, direction Mers-El-Kébir où il arrive le 29 juin 1943. Il est donc affecté à la 4ème Escadre.

Le 10 mars 1945, La Medjerda largue les amarres et quitte Mers-El-Kébir en compagnie des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable de la 10ème DCT pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud au large de l’Afrique et de la Guyane. Les quatre navires rallient Dakar sans escale le 18 mars 1945.

Après trois jours de relache, les trois contre-torpilleurs entament leur entrainement par une école à feux au polygone de Rufisque du 22 au 28 mars avant d’enchainer les exercices : entrainement au combat antisurface du 30 mars au 4 avril, entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 avril, entrainement au mouillage de mines du 11 au 13 avril avant un exercice de synthèse du 15 au 25 avril durant lesquels La Medjerda assure le ravitaillement en carburant, les vivres et les munitions étant eux transférés au mouillage.

La 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent Dakar le 30 avril et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Après trois jours d’escale, les trois contre-torpilleurs participent à un exercice d’interdiction du 11 au 18 mai, le pétrolier La Medjerda simulant un croiseur auxiliaire cherchant à attaquer le port de Cayenne à la manière des descentes du temps de la marine à voile.

Du 20 au 25 mai, Le Terrible et Le Triomphant protège La Medjerda contre L’Indomptable qui simulait un raider cherchant à détruire le pétrolier. Du 26 au 30 mai, c’est Le Terrible qui devient le méchant avant que du 31 mai au 4 juin, Le Triomphant ne devienne à son tour l’assaillant.

Les trois contre-torpilleurs après une relâche du 5 au 12 juin pour reposer les équipages et réparer le matériel effectuent une dernière série d’exercices : école à feux du 13 au 16 juin, entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 juin et entrainement au combat antisurface du 23 au 27 juin et comme précédemment, le PRE assure le ravitaillement en mazout et en charges solides.

La 10ème DCT et La Medjerda quittent Cayenne le 29 juin, sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Le 12 août 1945, La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte afin de subir son premier grand carénage. Arrivé à destination le 14 août, il est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 16 août au 21 octobre 1945 pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires (radars, compléments de DCA).

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 novembre 1945, sortant pour ses essais officiels les 6 et 7 novembre au cours duquel il connait quelques avaries mineures qui oblige les ouvriers de l’Arsenal et l’équipage à des travaux supplémentaires.

Les essais menés le 14 novembre se révélant concluants, le pétrolier-ravitailleur effectue sa remise en condition du 15 au 25 novembre 1945. Il quitte Bizerte le 26 novembre pour rallier Mers-El-Kébir le 28 novembre.

Le 8 novembre 1947, une petites escadre composée du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne, des torpilleurs d’escadre L’Eveillé l’Alerte Hussard et Spahi et donc du PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour Dakar où elle arrive le 10 novembre 1947.

Ils sont en exercices du 12 au 27 novembre et pendant le passage au bassin du porte-avions (28 novembre au 10 décembre), la Medjerda soutien le cuirassé Bretagne durant son école à feux.

Le porte-avions effectue des essais de routine jusqu’au 13 décembre quand il met cap sur l’Algérie en compagnie de son garde du corps, les torpilleurs et le PRE, les quatre navires franchissant le détroit de Gibraltar le 16 et arrivant à Mers-El-Kebir le 19 décembre 1947.

Le 24 juillet 1948, le PRE La Medjerda quitte Mers-El-Kébir pour rallier le 26 Bizerte afin de subir un nouveau grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah le 28 juillet, succédant au porte-avions Joffre.

Les travaux devaient s’achever le 15 septembre mais le début du conflit précipite les choses. Le PRE est remis à flot dès le 7 septembre, les travaux complémentaires sont menés en cinq jours au lieux de dix.

C’est ainsi qu’il est armé pour essais le 12 septembre au lieu du 25 septembre comme il était initialement prévu. Les essais sont menés tambour battant le 26 septembre et la remise en condition à  lieu du 27 septembre au 3 octobre 1948, date à laquelle le PRE est à nouveau disponible, ralliant Mers-El-Kébir le 5 octobre 1948.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (7)

F-Ravitailleurs rapides classe L’Adour

Avant-propos

Au milieu des années trente, pour les esprits les plus lucides, la guerre n’est qu’une question de temps et qui dit guerre dit interruption des voies commerciales normales. Il faut donc prévoir des stocks suffisants pour une flotte dont le tonnage ne cesse d’augmenter.

En 1936, l’état-major demande à bénéficier d’au moins six mois de stocks de temps de guerre ce qui nécessite des dépôts à terre mais également de nouveaux pétroliers pour augmenter la flotte et remplacer les plus anciens. Outre les besoins de la marine, il faut prévoir les besoins pour les autres armées mais aussi ceux de l’industrie.

C’est également à cette époque que la marine nationale entame véritablement les expérimentations pour un ravitaillement en route à la mer.

Le manque d’autonomie de navires essentiellement conçus pour un théâtre d’opérations méditerranéen oblige la marine à envisager un ravitaillement des torpilleurs par les croiseurs.

Le premier essai effectué le 16 juin 1936 en baie de Seine est cependant l’oeuvre de deux contre-torpilleurs, l’Indomptable ravitaillant le Valmy. Les deux méthodes à couple et en flèche sont expérimentées.

Le premier ravitaillement mené par un pétrolier est l’oeuvre du Mékong qui le 15 mars 1940 ravitaille le contre-torpilleur Milan. La méthode en couple est alors privilégiée en raison notamment des grosses hélices des contre-torpilleurs français qui rend le ravitaillement en flèche périlleux.

Ces deux besoins conjugués entraine la construction de dix pétroliers répartis entre six ravitailleurs rapides de classe Adour financés aux tranches 1936 (Adour et Lot), tranches 1937 (Tarn) et 1938bis (La Charente La Mayenne et La Baise) alors que les quatre pétroliers rapides de classe La Seine financé pour les deux premiers par le décret-loi du 2 mai 1938 (La Seine et La Saône) et pour les deux suivants (Liamone et Medjerda) par la loi du 31 décembre 1938.

L’Adour

Le ravitailleur rapide L'Adour

Le ravitailleur rapide L’Adour

-L’Adour est mis sur cale dans les chantiers de la Societé Provençale de Construction Navale (SPCN) sis à La Ciotat le 5 juillet 1937. Il est lancé le 9 octobre 1938 et admis au service actif le 20 avril 1940.

Basé à Toulon, il intègre le groupement de soutien de la 2ème escadre pour assurer à terme le soutien logistique des navires de combat basés à Toulon notamment le porte-avions Joffre alors en construction à Saint-Nazaire.

Son classement en ravitailleur rapide n’est pas anodin. Si sa principale mission est de ravitailler en mazout les navires, il doit aussi pouvoir ravitailler à flot les navires en vivres et en munitions en attendant de le pouvoir faire en route et à couple.

Le 13 mai 1942, l’Adour quitte Toulon avec à son bord des réservistes de la 3ème région maritime pour un exercice de combat antisurface, le ravitailleur rapide simulant un croiseur auxiliaire ennemi intercepté par le croiseur léger Lamotte-Picquet du 14 au 25 mai, les deux navires faisant escale à Nice du 26 au 28 mai avant de rentrer à Toulon le 29 mai 1942.

Du 3 mars au 10 mai 1943, L’Adour est échoué au bassin Vauban n°7 pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il reçoit une DCA plus moderne et un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui d’origine.

Après des travaux complémentaires à quai, L’Adour est armé pour essais le 25 mai, sortant pour essais à la mer les 26 et 27 mai puis pour sa remise en condition du 29 mai au 4 juin 1943.

Le 17 février 1946, le ravitailleur rapide L’Adour quitte Toulon en compagnie des contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut (5ème DCT) et des torpilleurs légers Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche (1ère DT) pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers.

Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM du 29 mars au 5 avril 1946.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Le 29 mai 1946, l’Adour quitte Toulon au sein d’un groupe occasionnel composé du porte-avions Joffre, du cuirassé Provence et des quatre torpilleurs d’escadre Mameluk Casque l’Inconstant et le Lancier.

Ils font escale à Casablanca du 4 au 7 juin avant d’arriver à Dakar le 11 juin 1946. La petite escadre va s’entrainer au large de Dakar du 13 juin au 31 juillet, L’Adour assurant le ravitaillement en mer des navires engagés dans des exercices au large de Dakar et de Rufisque.

Le 1er août 1946, la petite escadre quitte Dakar fait escale à Casablanca du 5 au 10 août, à Mers-El-Kébir du 13 au 16 août avant de rentrer à Toulon le 19 août 1946.

Du 3 octobre au 30 novembre 1946, il est échoué au bassin n°1 du Missiessy pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il armé pour essais le 15 décembre, sortant pour essais officiels le 16 et le 17 décembre avant remise en condition du 19 au 30 décembre 1946.

A noter que le 11 juin 1948, il ravitaille à la mer le cuirassé Flandre et ses torpilleurs d’escorte Voltigeur et Goumier.

Le 1er septembre 1948, L’Adour quitte Toulon pour aller charger du mazout à Batoumi en mer Noire mais à l’annonce des bombardements allemands le 5 septembre, le pétrolier alors à Istanbul reçoit l’ordre de rallier Haïfa pour la même mission.

Le Lot

Le ravitailleur rapide Le Lot à pleine charge

Le ravitailleur rapide Le Lot à pleine charge

-Le Lot est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque le 7 mai 1937, lancé quasiment achevé le 19 juin 1939 et admis au service actif le 9 décembre 1939.

Il est affecté à Brest au sein du groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique avec à terme comme principale mission le soutien du porte-avions Painlevé qui n’était pas encore sur cale quand de l’admission au service actif de son futur .

Du 16 janvier au 1er mars 1943, le ravitailleur rapide Lot est échoué dans le bassin n°9 du Laninon succédant au cuirassé Clemenceau. Le Lot subit une remise en état complète de la coque qui est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les turbines inspectées, les chaudières retubées…… .

Au niveau de la modernisation, il reçoit un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui installé d’origine. La DCA est modernisée et des radars sont embarqués pour améliorer l’efficience du navire.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 17 mars, sortant pour les essais officiels 18 et 19 mars puis pour remise en condition du 21 mars au 3 avril 1943.

Le 24 novembre 1944, les contre-torpilleurs Panthère Lynx et Tigre de la 3ème DCT quittent Brest en compagnie du Lot pour un entrainement de division.

Après un exercice de défense aérienne à la mer du 24 novembre au 2 décembre, le Lot ravitaille en carburant les trois contre-torpilleurs qui après une école à feux du 3 au 12 décembre, se ravitaillent à nouveau auprès du lot avant un entrainement au combat antisurface nocturne du 13 au 21 décembre 1944.

Le 3 janvier 1945, le ravitailleur rapide Lot quitte à nouveau Brest en compagnie de contre-torpilleurs mais cette fois c’est la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) qui accompagne le sister-ship de L’Adour pour un entrainement au large de Dakar où les quatre navires arrivent le 11 janvier 1945.

L’entrainement de la 1ère DCT à lieu du 12 janvier au 15 février, la 1ère DCT et le Lot quittant Dakar le 16 février et rentrant à Brest le 23 février 1945.

Du  24 janvier au 8 mars 1946, le Lot est échoué au bassin n°8 du Laninon pour un nouveau grand carénage qui se limite à une remise en état  générale (coque, appareil propulsif, appareil évaporatoire, locaux-vie et locaux opérationnels).

Après des travaux complémentaires à quai, le ravitailleur rapide est armé pour essais le 24 mars, effectuant ses essais réglementaires les 25 et 26 mars puis sa remise en condition du 28 mars au 8 avril 1946.

Le 25 avril 1948, le ravitailleur rapide Lot quitte Brest en compagnie du porte-avions Painlevé, des cuirassés Lorraine et Gascogne accompagnés des torpilleurs d’escadre Arquebuse Cimeterre Intrépide Téméraire Durandal et Dague et des sous-marins Ile de Ré et Ile d’Yeux.

La petite escadre baptisée Force P fait escale quelques heures à Dunkerque le 28 avril où elle retrouve le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau. La force P au complet rallie Rosyth le 3 mai, retrouvant le cuirassé Howe (classe King George V), le porte-avions Victorious (classe Illustrious), six destroyers, quatre sous-marins et deux pétroliers.

L’exercice commence le 5 mai par un exercice de défense aérienne à la mer suivit le lendemain par un exercice anti-sous-marin, l’escadre combinée étant attaquée par les deux sous-marins français qui jouent tellement bien le jeu qu’ils entrent en collision le 6 mai au soir, devant rentrer en urgence à Rosyth pour réparations, laissant les seuls sous-marins britanniques attaquer les navires des deux marines.

Le 7 mai, les navires français et anglais simulent des raids amphibies contre la base de Rosyth, le porte-avions Victorious lançant ses bombardiers en piqué Dauntless contre la base pendant que les deux cuirassés simulent des bombardements contre la terre avant de mettre à l’eau leurs compagnies de débarquement.

Le porte-avions Painlevé lui essaye de perturber les raids en protégeant la base britannique, utilisant ses chasseurs mais également ses bombardiers et ses éclaireurs comme chasseurs improvisés. Le lendemain, les rôles changent entre les deux porte-avions.

Le 9 mai, le Coastal et le Bomber Command mettent à rude épreuve les canonniers antiaériens français et anglais lors d’un nouvel exercice de défense aérienne à la mer où le Waldeck Rousseau montre l’utilité d’un croiseur léger dédié à la défense antiaérienne, confirmant les observations faites par les britanniques avec les Dido/Bellona.

Le 10 mai, l’exercice se termine par un affrontement entre l’escadre britannique défendant les côtes et l’escadre française tentant de forcer le passage en direction du sud.

Le 11 mai 1948, la princesse Elisabeth âgée de 22 ans visite le cuirassé Gascogne et le porte-avions Painlevé au nom de son père George VI retenu à Londres pour d’autres impératifs. L’héritière du trône d’Angleterre effectue son discours en français, langue qu’elle maitrise parfaitement. Elle est accompagnée de son mari, le Prince Philippe, Duc d’Edimbourg. L’escadre française reprend la mer pour rentrer à Brest moins le Waldeck Rousseau qui s’arrête à Dunkerque le 14 mai. Les autres navires rentrent à Brest le 16 mai 1948.

Durant cet exercice, le Lot et ses deux compères britanniques ont ravitaillé à couple et en route les navires français et anglais. Des tests de transfert de charges solides ont également lieu mais ils ne sont pas concluant, la marine nationale préférant le transfert de charges solides à flot sur rade.

Le 5 septembre 1948, le Lot était à quai à Brest, chargeant ses soutes à carburant et à matériel, activité accélérée pour permettre au ravitailleur rapide d’appareiller le plus vite possible.

Le Tarn

Le ravitailleur rapide Le Tarn

Le ravitailleur rapide Le Tarn

-Le Tarn est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 5 octobre 1937 lancé le 10 septembre 1939 et admis au service actif le 9 avril 1940 à Cherbourg, son port d’armement.

Le Tarn quitte Cherbourg le 11 avril 1940, charge du mazout, du gazole et des charges solides à Brest les 12 et 13 avril avant de rallier Mers-El-Kébir le 20 avril 1940 à l’aube. Il intègre en septembre 1940 la 4ème Escadre.

Le 3 mai 1943, il quitte Mers-El-Kébir pour rallier Bizerte le 5 mai 1943. Du  7 mai au 6 juillet 1943, il est échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Le Tarn subit une remise en état complète de la coque qui est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les turbines inspectées, les chaudières retubées…… .

Au niveau de la modernisation, il reçoit un nouveau système de ravitaillement à la mer plus efficace que celui installé d’origine. La DCA est modernisée et des radars sont embarqués pour améliorer l’efficience du navire.

Armé pour essais le 21 juillet, il sort pour ses essais à la mer les 22 et 23 juillet puis pour remise en condition du 25 juillet au 4 août 1943. Il quitte Bizerte le 6 août et rentre à Mers-El-Kébir le 9 août au matin.

Comme ses compères de classe L’Adour, le Tarn soutient les manoeuvres de la 4ème Escadre, sert de transport pétrolier notamment entre les dépôts de Mers-El-Kébir et de Bizerte mais également de navire-école au profit des réservistes de la région.

Du 10 mai au 30 juin 1946, il est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour un nouveau grand carénage.

Après des travaux complémentaires à flot, le Tarn est armé pour essais le 17 juillet 1946, sortant pour ses essais réglementaires les 18 et 19 juillet puis pour sa remise en condition du 21 juillet au 2 août 1946.

Le 7 septembre 1946, le Tarn appareille de Mers-El-Kébir en compagnie des croiseurs légers Latouche-Treville et Gambetta (8ème DC) et des contre-torpilleurs Vauban Valmy Verdun (4ème DCT) pour une série d’exercices de combat antisurface du 7 au 17 septembre avant que le Tarn ne ravitaille les cinq navires en mazout, le ravitailleur rapide fait office d’observateur/arbitre.

Après une escale à Tunis du 18 au 22 septembre, la 8ème DC et la 4ème DCT retrouvent au large de Bizerte la 7ème DCT ( Vauquelin Tartu et Chevalier Paul) pour une nouvelle phase d’exercices.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prenant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre.

Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

Le 28 novembre 1947, Le Tarn ravitaille successivement à la mer les trois contre-torpilleurs Magon Dunois La Hire de la 4ème DCT engagés dans un entrainement de division. Il les ravitaille de nouveau le 5 décembre 1947. Les 11 et 26 mai 1948, il ravitaille à nouveau cette division engagée dans un nouvel entrainement de division.

Le 12 mai 1948, le Tarn appareille de Mers-El-Kébir en compagnie du porte-avions Commandant Teste, du cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg plus les six torpilleurs d’escadre escortant ces navires en l’occurence les torpilleurs d’escadre L’Eveillé L’Alerte (protecteurs du Bretagne), Lansquenet Fleuret (protecteurs du Strasbourg) Hussard et Spahi (protecteurs du Commandant Teste) auxquels se joignent venus de Bizerte, les contre-torpilleurs Mogador Volta Hoche (11ème DCT) et le pétrolier Mékong pour une série d’exercices du 15 mai au 20 juin 1948.

Le programme était chargé pour ne pas dire copieux avec un exercice de défense aérienne à la mer d’une force navale, la lutte ASM, le raid antisurface au cours duquel le Strasbourg et le Commandant Teste attaquèrent les contre-torpilleurs au canon et avec l’aviation embarqué avant que les contre-torpilleurs et les torpilleurs d’escadre ne tentent d’attaquer les deux gros (Strasbourg et Bretagne).

La force navale occasionnelle exécuta également des tirs contre la terre sur des ilots inhabités du territoire tunisien pour simuler un assaut amphibie.

Tout se termina par un exercice d’escorte de convois composé de deux pétroliers et de deux cargos escortés par les trois contre-torpilleurs et un torpilleur à l’arrière; le porte-avions, le cuirassé et le croiseur de bataille plus les trois torpilleurs restant formant un groupe de couverture. Le convoi est ainsi attaqué par des sous-marins et des avions basés à terre.

La force navale rentre à Bizerte le 21 juin et si les contre-torpilleurs et le Mékong restent en Tunisie puisque Bizerte est leur port d’attache, le croiseur de bataille, le cuirassé, le porte-avions et les six torpilleurs d’escadre plus le Tarn rentrent à Mers-El-Kebir le 28 juin 1948.

Le Tarn est en entretien à flot du 1er au 27 juillet 1948, sortant pour essais du 28 au 30 juillet  puis pour remise en condition du 1er au 12 août 1948.

Le 5 septembre 1948, il est à quai à Mers-El-Kébir se tenait prêt à appareiller pour soutenir les cuirassés, les croiseurs et le porte-avions de la 4ème Escadre.

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (5)

L’Elorn

L'Elorn

L’Elorn

-L’Elorn est mis sur cale aux chantiers Deutsche Werft de Hambourg, lancé le 31 octobre 1930 et admis au service actif le 24 août 1931. Les années qui le sépare de la guerre de Pologne sont occupées à des missions de transport entre la France et les bassins de production (Amérique Latine Caucase) mais à partir de septembre 1939, il va servir de ravitailleur en étant basé à Toulon.

Du 5 septembre au 25 octobre 1941, il est échoué dans le bassin Vauban n°7 pour un grand carénage qui permet une remise en état complète du pétrolier. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 novembre, sortant pour ses essais réglementaires les 13 et 14 novembre puis pour remise en condition du 16 au 27 novembre 1941.

Le 7 janvier 1942, L’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Le Corsaire et Le Flibustier et du croiseur léger Jean de Vienne venu de Bizerte, tous ces navires formant la Division Navale Française (DNF) (CA de Penvers) chargée d’une mission de propagande en Amérique du Sud.

La Division Navale Française (DNF) quitte donc Toulon le 7 janvier 1942 sous le commandement du contre-amiral François de Penvers, faisant escale à Casablanca le 13 janvier avant de traverser l’Atlantique, arrivant à Rio de Janeiro le 21 janvier. Ouverts au public, les cinq navires remportent un très grand succès auprès des brésiliens qu’il s’agisse de simples visites ou de réceptions.

La DNF repart le 28 janvier direction Montevideo où elle fait escale du 29 janvier au 5 février 1942 avant de gagner le même jour Buenos Aires où la division reste mouillée jusqu’au 17 février 1942 quand elle appareille pour Valparaiso au Chili, arrivant à destination le 1er mars après une escale de deux jours les 20 et 21 février à Port Stanley, l’Elorn connaissant quelques ennuis mécaniques vite réparés.

La DNF fait escale dans la principale base chilienne du 17 au 29 mars 1942 avant une brève escale à Callao au Pérou du 30 mars au 2 avril puis à Guyaquil (Equateur) du 5 au 7 avril.

Elle franchit le canal de Panama le 9 avril et après une escale de ravitaillement à Fort de France les 14 et 15 avril, elle rentre à Toulon le 25 avril, le Jean de Vienne rentrant ensuite à Bizerte le 28 avril 1942. La DNF est dissoute le lendemain 29 avril 1942.

Le 22 septembre 1942, le pétrolier Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et des sous-marins de la 1ère DSM pour une série d’exercices menés jusqu’au 5 novembre, la petite force navale rentrant à Toulon le 6 novembre 1942.

Équipé d’un système de ravitaillement à la mer à l’été 1943, il participe aux tests du système de ravitaillement installé sur le contre-torpilleur Guépard (7 octobre 1943).

Du 10 novembre au 26 décembre 1943, l’Elorn est à la mer en compagnie de la 2ème DCT (Guépard Lion Bison) et de la 1ère DT pour une série d’exercice, le pétrolier ravitaillant à plusieurs reprises les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers.

Le 4 mars 1944, il ravitaille le Strasbourg et ses torpilleurs d’escadre Lansquenet et Fleuret engagés dans une série d’exercices pour leur permettre d’éviter la panne sèche avant de rentrer à Toulon le lendemain 5 mars 1944.

Du 21 juin au 12 août 1944, il est à nouveau échoué au bassin Vauban n°7 pour une remise en état générale doublée d’une modernisation avec l’embarquement d’un radar de navigation, d’une nouvelle DCA et de travaux sur le système de ravitaillement à la mer.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 30 août 1944, sortant pour essais les 31 août et 1er septembre et pour remise en condition du 3 au 17 septembre 1944.

Du 2 au 12 mars 1945, il participe à un entrainement commun avec le croiseur lourd Henri IV, le croiseur de classe Saint Louis assurant la protection antiaérienne du pétrolier.

Le 9 novembre 1945, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Provence et du porte-avions Joffre, le cuirassé et le porte-avions étant escortés par leurs torpilleurs d’escorte Mameluk Casque L’Inconstant et le Lancier.

Après une escale à Bizerte du 12 au 16 novembre, la petite escadre manoeuvre dans le bassin oriental du 17 au 30 novembre avant une escale à Beyrouth, le port libanais accueillant un cuirassé, un porte-avions, un pétrolier et quatre torpilleurs.

Reprenant la mer le 1er décembre, le porte-avions lance des raids simulés contre Beyrouth, Tyr et Sidon protégés par le cuirassé qui repousse au cours de cet exercice la riposte de l’armée de l’air et l’exercice terminé le 12 décembre, l’escadre fait escale à Haïfa du 13 au 17 décembre, à Tunis du 19 au 22 décembre avant de rentrer à Toulon le 24 décembre 1945. L’Elorn assure lui ravitaillement des navires engagés pour leur éviter un retour au port.

Le 22 septembre 1946, l’Elorn quitte Toulon en compagnie de la 1ère DCT (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le Bruix, le D’Assas et le La Tour d’Auvergne effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque de deux contre-torpilleurs.

Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry (où les quatre navires arrivent le 20 octobre) est l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après donc une escale à Conakry (20 au 23 octobre), les trois contre-torpilleurs et le pétrolier font escale à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Du 3 au 10 mars 1947, le pétrolier Elorn participe à un entrainement préparatoire à un exercice entre la Flotte de la Méditerranée et la Mediterranean Fleet en compagnie du cuirassé Alsace, du porte-avions Joffre, du croiseur lourd Henri IV, des croiseurs légers De Grasse et Jean de Vienne, des contre-torpilleurs Desaix Kléber et Marceau de la 12ème DCT, des torpilleurs d’escadre L’Inconstant Lancier Mousquet et Bombardier, les sous-marins Nivôse  Floréal Ile de Brehat ainsi que le PRE Liamone.

Le 12 mars, cette escadre baptisée force T quitte Toulon pour rallier La Valette afin de participer à «Cordial Agreement». A cette occasion, les britanniques mobilisent les cuirassés Nelson et Rodney, le porte-avions Indomitable, les croiseurs légers Belfast et Newcastle, six destroyers et quatre sous-marins.

Cet exercice bilatéral à lieu du 16 au 20 mars avant que les deux escadres ne rallient le lendemain 21 mars les atterrages de la Tunisie, des îlots désertiques de la côte tunisienne servant de cible aux canons de 406,380, 203,152,130 et 120mm dans un bruyant concert sans parler des avions embarqués qui utilisent bombes et roquettes.

Les trois cuirassés, les deux porte-avions, les quatre croiseurs légers, le croiseur lourd, les neuf destroyers, les pétroliers et les sous-marins font ensuite escale à Bizerte où ils sont passés en revue par le résident général en Tunisie avant de se séparer le lendemain 22 mars, les navires français rentrant à Toulon le 24 mars 1947 au matin  sauf le Jean de Vienne resté à Bizerte son port d’attache.

Le 3 mai 1947, le pétrolier Elorn quitte Toulon en soutien de la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin) pour un entrainement de division au large du Sénégal.

Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai pour un entrainement de division exécuté du 15 mai au 30 juin 1947, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier quittent Dakar le 1er juillet, se ravitaillent le 5 à Casablanca avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1947.

Du 12 juillet au 30 août 1947, l’Elorn est échoué dans le bassin n°3 du Missiessy pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 16 septembre, sortant pour essais les 17 et 18 septembre puis pour remise en condition du 20 septembre au 3 octobre 1947.

Le 2 mars 1948, l’Elorn quitte Toulon en compagnie du cuirassé Richelieu, des torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier, des croiseurs légers de la 6ème DC ( De Grasse Chateaurenault Guichen) et  des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin de la 9ème DCT. L’entrainement occupe les navires concernés du 2 mars au 4 mai, la petite escadre faisant escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948 avant de rentrer à Toulon le 15 mai 1948.

Le 5 septembre 1948, le pétrolier Elorn était à quai à Toulon.

Le Var

Le Var

Le Var

Le Var  est construit dans le même chantier que l’Elorn à savoir les chantiers Deutsche Werft de Hambourg. Lancé le 17 mars 1931, il est armé à Cherbourg et admis au service actif le 15 novembre 1931 entamant les rotations entre la France et les puits de pétrole notament ceux du Caucase. Il subit un grand carénage à Cherbourg du 15 juillet au 10 novembre 1939, manquant donc une grande partie de la guerre de Pologne

En septembre 1940, il est basé à Brest, soutenant la Flotte de l’Atlantique notamment la 1ère Escadre et la 3ème Escadre Légère, ravitaillant les navires à flot et à couple en attendant de pouvoir le faire à couple, en route et en haute mer.

Du 25 juin au 5 septembre 1942, le Var est échoué dans le bassin n°4 du Salou pour un grand carénage qui combine remise en état complète et modernisation avec l’installation d’un système de ravitaillement à la mer. Armé pour essais le 15 septembre, il effectue ses essais réglementaires les 16 et 17 septembre puis sa remise en condition du 19 au 30 septembre 1942.
Le 12 octobre 1942, les trois croiseurs légers de la 4ème DC franchissent le Goulet de la rade de Brest pour gagner la haute mer en compagnie du Var qui ravitailla à trois reprises La Gloire, le Georges Leygues et le Montcalm entre le 12 et le 29 octobre. Il assura également à nouveau leur ravitaillement durant leur deuxième phase d’entrainement du 4 au 17 novembre.

Le 20 février 1943, le Var quitte Brest en compagnie du Jean Bart et des torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier pour une croisière en Amérique Centrale sur le modèle de celle de la DNF en Amérique du Sud un an plus tôt.

La petite escadre traverse l’Atlantique, faisant escale à Jacksonville en Floride du 28 février au 2 mars, à La Havane du 5 au 8 mars, à Kingston du 9 au 14 mars, à Veracruz (Mexique) du 21 au 25 mars et Colon (Panama) du 27 mars au 2 avril. La petite escadre prend alors le chemin du retour, faisant escale à Fort de France les 8 et 9 avril avant de rallier Brest le 16 avril 1943.

Le 14 juillet 1943, le Var participe à une revue navale au large de Saint-Malo en compagnie des trois croiseurs légers de la 4ème DC. Ils rallient ensuite Le Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercices du 22 juillet au 5 août, le pétrolier participant aux exercices tout en assurant le ravitaillement en mazout des trois «7600 tonnes». Après une nouvelle au Havre du 6 au 10 août, la petite escadre rentre à Brest le 12 août 1943.

Du 2 au 12 septembre 1943, le croiseur léger La Gloire s’entraine dans le Golfe de Gascogne et bénéficie du soutien du Var qui délivre les tonnes de mazout nécessaires au bon fonctionnement des chaudières. Les deux navires font escale à Saint-Nazaire du 13 au 16 septembre avant de rentrer à Brest le 17.

Le 29 septembre 1943, le Var quitte Brest et le lendemain ravitaille le croiseur léger La Gloire et les contre-torpilleurs Jaguar Léopard Chacal de la 1ère DCT. Du 13 au 15 octobre, il mouille en baie de Douarnenez où il sert de station service flottante au profit de la 1ère DCT et de la 4ème DC. Il rentre à Brest le lendemain 16 octobre 1943.

le 1er février 1944, le Var quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Milan Epervier et Vautour de la 6ème DCT pour un entrainement aux Antilles. Ce choix était dicté par la volonté de sortir les équipages de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Les quatre navires arrivent à Fort de France le 9 février et y retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Le Var et la 6ème DCT s’entrainent avec ses deux navires du 11 février au 4 mars. Les navires venus de Brest quittent la Martinique le 5 mars pour rallier Cayenne le 9 mars, effectuant un exercice commun avec l’aviso-colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril, le pétrolier en profitant pour recompléter ses soutes. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

Du 13 mars au 20 avril 1945, il est échoué dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage.

Outre une remise en état complète, il reçoit enfin une DCA moderne. Après des travaux complémentaires à quai, le Var est armé pour essais le 1er mai, effectuant ses essais réglementaires les 2 et 3 mai puis sa remise en condition du 5 au 17 mai.

Le 15 octobre 1946, le Var quitte Brest pour prendre position dans le Golfe de Gascogne afin de soutenir la 4ème DC, les 3ème (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) engagés du 16 au 27 octobre dans une série de joutes nautiques.

Le pétrolier les ravitaille à la mer avant de recompléter ses soutes au Verdon où d’autres pétroliers souvent civils déchargeaient du mazout venu des Etats-Unis à moins que le mazout ait été produit en France. Le Var va également ravitailler les navires sus-nommés lors d’une nouvelle phase d’entrainement du 28 octobre au 21 novembre, tous les navires rentrant à Brest le lendemain 22 novembre 1946.

Le 28 février 1947 et à nouveau le 11 mars, les trois contre-torpilleurs de la 3ème DCT se ravitaillent auprès du Var.

Le 18 juin 1947, le pétrolier Var ravitaille à la fois les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm engagés dans un raid amphibie contre l’île d’Ouessant puis le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escorte Durandal et Dague.

Du 1er février au 4 mars 1948, le Var est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un nouveau grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 22 mars, sortant pour essais les 23 et 24 mars puis pour remise en condition du 26 mars au 4 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, il au mouillage en rade de Brest, prêt à appareiller au sein du convoi transportant le CEFAN. Il doit assurer le ravitaillement des navires de transport et des escorteurs.

Caractéristiques Techniques de la classe Mékong

Déplacement : standard 5482 tW pleine charge 15150 tonnes 9600 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 148.58m longueur entre perpendiculaires 139m largeur 18.81m tirant d’eau : 7.92m

Propulsion : deux diesels Burmeister & Wain 6300P 4 temps et 6 cylindres développant 4850ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 13.5 noeuds autonomie 11500 miles nautiques à 13.5 noeuds

Capacités : 24 citernes pouvant embarquer 11169 mètres cubes, citernes réparties entre 6 tanks transversaux divisés en 3 citernes. Deux pompes à vapeur pouvant absorber 300 tonnes par heure.

Armement : deux canons de 100mm modèle 1925; deux canons de 37mm modèle 1925 et 2 mitrailleuses de 8mm (1939-40) deux canons de 100mm modèle 1925 et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles (1948)

Equipage : 6 officiers et 72 hommes en temps de paix, 8 officiers et 87 hommes en temps de guerre

10-Contre-torpilleurs (46)

Le La Tour d’Auvergne

Théophile-Malo de La Tour d'Auvergne-Corret (1743-1800)

Théophile-Malo de La Tour d’Auvergne-Corret (1743-1800)

-Le La Tour d’Auvergne est mis sur cale aux chantiers navals des Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & Bacalan Réunis sis à Bordeaux le 12 juillet 1943 et lancé le 14 septembre 1944 soit avant même ses deux sister-ships.

Il va pourtant être le dernier des trois contre-torpilleurs de la future 1ère DCT à être mis en service tout simplement parce qu’il à été lancé à un degré d’achèvement assez faible et qu’un incendie provoqué par un chalumeau défectueux à retardé son armement.

Armé pour essais le 22 août 1945, il sort en mer pour essais constructeurs du 23 au 26 août avant un retour à Bordeaux pour un passage au bassin du 27 août au 10 septembre, ce passage au bassin normalement réalisé à Lorient étant dans le chantier constructeur en raison de la saturation des formes du port morbihanais.

Il quitte Bordeaux le 11 septembre et rallie Lorient le 12 septembre. Il est armé pour ses essais officiels le 13 septembre et sort du 13 au 30 septembre avant un passage au bassin du 1er au  8 octobre.

La deuxième campagne d’essais officiels à lieu du 10 octobre au 4 novembre, enchainant par ses essais artillerie du 6 au 18 novembre puis rallie Brest le 19 novembre pour recetter ses tubes lance-torpilles, ses grenadeurs et ses rails de mouillage de mines du 20 au 30 novembre, ralliant Lorient pour un ultime passage au bassin du 1er au 8 décembre.

Il quitte Lorient le 9 décembre, fait escale à Lisbonne du 12 au 14 décembre, à Casablanca du 16 au 18 décembre avant de pénétrer en Méditerranée, retrouvant en haute-mer ses sister-ships Bruix et D’Assas le 22 décembre, les trois navires manœuvrant ensemble jusqu’au 25 décembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le contre-torpilleur La Tour d’Auvergne est admis au service actif le 22 décembre 1945, intégrant la 1ère DCT, unité du groupement de contre-torpilleurs de la 2ème Escadre.

Après une période d’entretien à flot commune du 26 décembre 1945 au 10 janvier 1946, les trois contre-torpilleurs effectuent trois jours d’essais à la mer du 11 au 14 janvier puis un stage de remise en condition du 16 au 26 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le La Tour d’Auvergne et ses deux compères vont alors effectuer leur premier entrainement de division en Méditerranée occidentale. Ils quittent Toulon le 7 février mais le mauvais temps les obligent à s’abriter aux salins d’Hyères jusqu’au 10 février quand ils peuvent reprendre la mer pour enfin entamer leur entrainement qui occupe la 1ère DCT du 11 février au 12 avril 1946.

Le La Tour d’Auvergne sort pour un entrainement en solitaire, au profit d’officiers de réserve, sortant ainsi du 15 au 25 avril, faisant escale à Bastia du 26 au 30 avril, à Porto-Vecchio du 2 au 6 mai avant de rentrer à Toulon le 8 mai. Il ressort du 9 au 17 mai en compagnie du D’Assas pour assurer la remise en condition du Bruix, faisant escale à La Ciotat du 18 au 21 mai avant un nouvel entrainement du 22 au 31 mai.

La 1ère DCT effectue ensuite une école à feux du 1er au 9 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 19 juin. Après un mouillage aux Salins du 20 au 27 juin, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

Le La Tour d’Auvergne sort pour une école à feux du 5 au 15 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 16 juillet pour se ravitailler. Il participe ensuite aux essais (18 au 21 juillet) et à la remise en condition (22 juillet au 5 août) du Bruix

Le La Tour d’Auvergne est indisponible du 6 au 24 août, sortant pour essais du 25 au 27 août avant de rallier les salins d’Hyères le 28 août où il retrouve le Bruix et le D’Assas. Les trois navires sortent pour sa remise en condition du 29 août au 5 septembre, se ravitaillent à Toulon le 6 septembre avant un nouveau cycle de remise en condition du 7 au 15 septembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le 22 septembre 1946, les trois contre-torpilleurs quittent Toulon en compagnie de l’Elorn pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le La Tour d’Auvergne, Le Bruix et le D’Assas effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque de deux contre-torpilleurs.
Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry est ainsi  l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après  une escale à Conakry du 20 au 23 octobre, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier sont à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Après une période d’entretien à flot du 26 novembre au 9 décembre, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 10 au 13 décembre avant une nouvelle sortie mais pour entrainement cette fois et ce du 14 au 21 décembre, restant ensuite au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le La Tour d’Auvergne et ses deux compères de la 1ère DCT sortent pour entrainement du 7 au 30 janvier, rentrant à Toulon le 5 février après une escale à La Ciotat du 31 janvier au 4 février.

Du 8 au 27 février 1947, la 1ère DCT effectue un entrainement commun avec la 2ème DCT   et la 6ème DC. Ils rentrent tous à Toulon le 28 février 1947.

Après une école à feux du 4 au 12 mars, la 1ère DCT participe du 15 mars au 10 avril à  un entrainement commun avec le croiseur lourd Charlemagne et les torpilleurs légers de la 1ère DT du 15 mars au 10 avril. Cet entrainement est suivi d’une série d’escales : Nice du 12 au 17 avril, Bastia du 18 au 24, Ajaccio du 25 au 30 avril et Bonifaccio du 2 au 7 mai avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

La 1ère DCT effectue ensuite un entrainement de division qui l’occupe du 16 mai au 16 juin, la division  mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le La Tour d’Auvergne est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 juin au 18 juillet 1947. Il sort ensuite pour essais (19 au 22 juillet) et pour remise en condition (24 juillet au 9 août) en compagnie du Bruix, les deux navires rentrant à Toulon dans la soirée.

Le La Tour d’Auvergne participe ensuite aux essais (10 au 13 août) et à la remise en condition (14 au 31 août) du D’Assas qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale. Les deux contre-torpilleurs vont ensuite mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoints le 5 septembre par le Bruix qui venait de réaliser ses essais à la mer après sa période d’indisponibilité estivale.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Bruix du 6 au 17 septembre, se ravitaillent à Toulon le 18 septembre avant une deuxième et dernière phase d’entrainement du 19 au 30 septembre, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 1er octobre 1947.

La 1ère DCT effectue alors son entrainement de division automnal, sortant du 8 octobre au 22 novembre avec différents exercices et une escale à Port-Vendres.

Après une période d’entretien à flot du 23 novembre au 9 décembre 1947, le La Tour d’Auvergne et ses deux compères sortent pour essais du 10 au 13 décembre puis pour remise en condition du 14 au 24 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

La 1ère DCT commence l’année 1948 par une école à feux du 7 au 15 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 16 au 19 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 27 janvier, rentrant à Toulon  le lendemain 28 janvier 1948.

La 1ère DCT devait sortir pour un entrainement de division le 5 février mais le D’Assas est victime d’une avarie ce qui fait que le La Tour d’Auvergne et le Bruix sortent seuls du 5 au 15 février pour un entrainement en duo avant de gagner les salins d’Hyères pour poursuivre leur entrainement au mouillage en attendant la disponibilité du D’Assas.

Le D’Assas retrouve ses deux compères de la 1ère DCT aux Salins le 22 février. La 1ère DCT ainsi reconstituée effectue une courte sortie d’essais/entrainement du 23 février au 1er mars avant de rallier Toulon le 2 mars pour se ravitailler. L’entrainement de division à enfin lieu du 3 mars au 1er mai avec une participation de la 1ère DT du 14 au 28 mars et des escales à Ajaccio, à Calvi et à Sète.

La 1ère DCT effectue une nouvelle sortie d’entrainement au large de Toulon du 8 au 17 mai. Après un mouillage aux salins du 19 au 25 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 mai au 6 juin, rentrant à Toulon le lendemain 7 juin 1948.

Le La Tour d’Auvergne et le D’Assas sortent pour une école à feux du 14 au 21 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 22 juin. Il participe ensuite aux essais (24 au 27 juin) et à la remise en condition (28 juin au 8 juillet) du Bruix qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 10 au 25 juillet, sortant pour essais du 25 au 27 juillet, ralliant ensuite la rade de Villefranche le 28 juillet où il retrouve le Bruix et le D’Assas. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du La Tour d’Auvergne du 29 juillet au 13 août puis après ravitaillement à Toulon le 14 août du 14 au 21 août, rentrant à Toulon le lendemain 22 août 1948.

Du 28 août au 4 septembre 1948, la 1ère DCT sort en compagnie de la 2ème DCT pour la remise en condition du croiseur lourd Charlemagne, les sept navires rentrant à Toulon le 5 septembre 1948 à l’aube………. .

10-Contre-torpilleurs (45)

Le D’Assas

Louis d'Assas du Mercou dit "chevalier d'Assas" (1733-1760). La gravure représente sa mort

Louis d’Assas du Mercou dit « chevalier d’Assas » (1733-1760). La gravure représente sa mort

-Le D’Assas est mis sur cale aux chantiers navals de la Société Provençale de Construction Navale (SPCN) sis à La Ciotat le 22 novembre 1943 et lancé le 8 décembre 1944.

Au quai d’armement, il est rejoint quatre jours plus tard par le Dupetit-Thouars (classe Bayard) et les deux navires pourtant de deux classes différentes vont être achevés à une période similaire, le hasard de la disponibilité des cales expliquant cette situation.

Le D’Assas est armé pour essais le 17 juin 1945, sortant pour ses essais constructeurs du 17 au 21 juin, jour où sa responsabilité juridique est transférée de la SPCN à la marine nationale bien qu’il soit loin d’être opérationnel.

Après un passage pour se ravitailler à Toulon le 22 juin, le D’Assas quitte Toulon le lendemain 23 juin 1945, faisant escale à Casablanca du 27 au 29 juin avant de rallier Lorient le 3 juillet 1945.

Il est échoué dans la forme de Lanester du 3 au 15 juillet 1945 pour des travaux complémentaires et surtout permettre de réaliser les essais officiels dans les meilleurs conditions.

Armé officiellement pour essais le 17 juillet 1945, le D’Assas sort pour sa première campagne d’essais officiels du 18 juillet au 1er août.

Les formes de l’Arsenal de Lorient étant saturées, le D’Assas doit atteindre le 16 août pour être échoué dans la forme de Lanester et jusqu’au 26 août. Dans la période du 2 au 15 août, le D’Assas effectue ses premiers essais d’artillerie ce qui permet d’anticiper sur un problème d’alimentation entre les soutes et les tourelles.

La deuxième campagne d’essais officiels à lieu du 28 août au 17 septembre, effectuant dans la foulée ses essais officiels d’artillerie du 19 au 30 septembre avant de rallier Brest pour les essais de lancement de torpille, de mouillage de mines et de grenades et ce du 2 au 15 octobre, date à laquelle le D’Assas rentre à Lorient.

Il passe une dernière fois au bassin dans la forme de Lanester du 1er au 12 octobre pour d’ultimes modifications, des travaux de peinture sans oublier la préparation de la traversée de longue durée, une boucle en Méditerranée avant de rallier Toulon son port d’attache.

Il quitte Lorient le 15 octobre, faisant escale à Bordeaux du 16 au 19 octobre, à Lisbonne du 22 au 26 octobre, à Casablanca du 28 octobre au 1er novembre, pénétrant en Méditerranée le lendemain 2 novembre.

Le D’Assas est à Tetouan du 3 au 7 novembre, à Oran du 8 au 12 novembre, à Alger du 13 au 17 novembre, à Bône du 18 au 21 novembre, à Bizerte du 23 au 26 novembre,  à Tunis du 27 novembre au 1er décembre.

Il traverse ensuite le bassin orientale de la Méditerranée, direction le Levant faisant escale à Lattaquié du 4 au 7 décembre, à Beyrouth du 8 au 11 décembre avant d’entamer son transit vers Toulon.

Il quitte le Liban le lendemain 12 décembre, se ravitaille rapidement à Bizerte le 15 décembre avant de mettre cap sur Toulon.

Le 17 décembre 1944, il fait sa jonction avec son sister-ship Bruix mis en service seulement neuf jours plutôt.

La mise en service du deuxième contre-torpilleur de classe Bruix permet la réactivation de la 1ère DCT qui avait été mise en sommeil avec le redéploiement à Brest des contre-torpilleurs Guépard, Lion et Bison (qui avaient alors formé une nouvelle 2ème DCT).

Arrivés à Toulon le lendemain 18 décembre, les deux contre-torpilleurs se ravitaillent puis reprennent la mer pour un entrainement commun jusqu’au 22 décembre quand ils accueillent à 50 miles des côtes provençales leur sister-ship La Tour d’Auvergne, le troisième et dernier contre-torpilleur de la 1ère DCT. La division au complet s’entraine jusqu’au 25 décembre quand ils rentrent à Toulon.

Le contre-torpilleur D’Assas est admis au service actif le 17 décembre 1945, formant la 1ère DCT en compagnie du Bruix (Al). La 1ère DCT est basée à Toulon au sein du groupement de contre-torpilleurs de la 2ème Escadre.

Après une période d’entretien à flot commune du 26 décembre 1945 au 10 janvier 1946, les trois contre-torpilleurs effectuent trois jours d’essais à la mer du 11 au 14 janvier puis un stage de remise en condition du 16 au 26 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le D’Assas et ses deux compères  de la 1ère DCT vont alors effectuer leur premier entrainement de division en Méditerranée occidentale, entrainement qui va occuper les trois navires du 7 février au 12 avril, date du retour des trois navires à Toulon.

Le D’Assas et le La Tour d’Auvergne sortent pour une école à feux du 15 au 22 avril, faisant escale à La Ciotat du 23 au 26 avril avant un exercice de combat antisurface du 27 avril au 3 mai, date du retour des deux navires à Toulon. Ils ressortent ensuite pour la remise en condition du Bruix et  du 9 au 17 mai puis du 22 au 31 mai,  les trois navires faisant escale à La Ciotat du 18 au 21 mai 1946.

La 1ère DCT effectue ensuite une école à feux du 1er au 9 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 19 juin. Après un mouillage aux salins du 20 au 27 juin, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

Le D’Assas sort en solitaire pour un entrainement au raid amphibie. Appareillant à l’aube le 1er juillet, il embarque en grande rade à Toulon un détachement de fusiliers marins chargés normalement de la protection du port varois.

Filant plein sud, il est repéré à l’aube par plusieurs avions du CNMAN mais avant même qu’une riposte appropriée à l’hostile soit trouvée, le contre-torpille pénètre en baie d’Ajaccio, débarque ses quatre-vingt quatorze fusiliers marins qui s’emparre de la BAN d’Aspretto prise complètement au dépourvu.

Après un mouillage en baie d’Ajaccio jusqu’au 7 juillet, le D’Assas effectue une école à feux du 8 au 14 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 15 juillet. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 18 juillet au 5 août, sortant pour essais (6 au 9 août) et pour remise en condition (11 au 23 août), à chaque fois en compagnie du Bruix, les deux contre-torpilleurs allant ensuite mouiller aux salins d’Hyères.

Le 28 août 1946, le La Tour d’Auvergne à la suite de ses essais à la mer y retrouve ses deux compères de la 1ère DCT. Les trois navires sortent pour sa remise en condition du 29 août au 5 septembre, se ravitaillent à Toulon le 6 septembre avant un nouveau cycle de remise en condition du 7 au 15 septembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le 22 septembre 1946, les trois contre-torpilleurs quittent Toulon en compagnie du pétrolier Elorn pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Arrivant à Dakar le 4 octobre, les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT vont manoeuvrer du 5 au 12 octobre, font escale à Dakar du 13 au 15 octobre avant de poursuivre leur entrainement dans le Golfe de Guinée.

Après une escale à Conakry du 20 au 23 octobre,  les trois contre-torpilleurs et le pétrolier font escale à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Après une période d’entretien à flot du 26 novembre au 9 décembre, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 10 au 13 décembre avant une nouvelle sortie mais pour entrainement cette fois et ce du 14 au 21 décembre, restant ensuite au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le D’Assas et ses deux compères de la 1ère DCT sort pour la première fois du 7 au 15 janvier 1947 pour une école à feux, se ravitaillant à Toulon le 16 janvier avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 30 janvier, rentrant à Toulon le 5 février après une escale à La Ciotat du 31 janvier au 4 février.

Du 8 au 27 février 1947, la 1ème DCT exécute un exercice commun avec la 2ème DCT et les croiseurs légers de la 6ème DC, la petite escadre rentrant à Toulon le lendemain.

Après une école à feux du 4 au 12 mars, la 1ère DCT participe du 15 mars au 10 avril à  un entrainement commun avec le croiseur lourd Charlemagne et les torpilleurs légers de la 1ère DT du 15 mars au 10 avril. Ils enchainent ensuite les escales : Nice du 12 au 17 avril, Bastia du 18 au 24, à Ajaccio du 25 au 30 et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

La 1ère DCT effectue ensuite un entrainement de division du 16 mai au 16 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le D’Assas et le Bruix sortent pour une école à feux du 1er au 7 juillet avant de mouiller aux salins d’Hyères du 8 au 11 juillet. Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 17 juillet, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 18 juillet 1947.

Le D’Assas est indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 19 juillet au 9 août 1947, sortant pour essais (10 au 13 août) et pour remise en condition (14 au 31 août) en compagnie de La Tour d’Auvergne, les deux contre-torpilleurs allant ensuite mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoints le 5 septembre par le Bruix qui venait de réaliser ses essais à la mer après sa période indisponibilité estivale.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Bruix du 6 au 17 septembre, se ravitaillent à Toulon le 18 septembre avant une deuxième et dernière phase d’entrainement du 19 au 30 septembre, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 1er octobre 1947.

La 1ère DCT sort ensuite pour son traditionnel entrainement de division automnal, quittant Toulon le 8 octobre,  manoeuvrant jusqu’au 22 novembre, date de leur retour à Toulon avec tout de même une escale à Port-Vendres du 16 au 19 octobre et plusieurs rapides passages à Toulon pour se ravitailler.

Après une période d’entretien à flot du 23 novembre au 9 décembre 1947, le D’Assas, le Bruix et le La Tour d’Auvergne sortent pour essais du 10 au 13 décembre puis pour remise en condition du 14 au 24 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon et ne sortant plus jusqu’à la fin de l’année civile.

Le D’Assas et ses deux compères de la 1ère DCT commencent l’année 1948 par une école à feux du 7 au 15 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 16 au 19 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 27 janvier, rentrant à Toulon  le lendemain 28 janvier 1948.

La 1ère DCT devait sortir pour un entrainement de division le 5 février mais le D’Assas est victime d’une avarie qui l’immobilise du 5 au 18 février, le contre-torpilleur réparé sortant pour essais du 19 au 22 février avant de retrouver le jour même le Bruix et le La Tour d’Auvergne aux salins d’Hyères.

La 1ère DCT ainsi reconstituée effectue une courte sortie d’essais/entrainement du 23 février au 1er mars avant de rallier Toulon le 2 mars pour se ravitailler.

L’entrainement de division à ensuite lieu dans la foulée du 3 mars au 1er mai, entrainement marqué notamment par une participation de la 1ère DT qui revenait de Bizerte  après un exercice avec la 2ème DC et la 3ème DT.

La 1ère DCT effectue une nouvelle sortie d’entrainement au large de Toulon du 8 au 17 mai, effectuant une école à feux, des lancements simulés et réels de torpilles, des grenades avec comme cible la coque du sous-marin Caïman désarmé au printemps 1942.

Après un mouillage aux Salins du 19 au 25 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 mai au 6 juin, rentrant à Toulon le lendemain 7 juin 1948.

Le D’Assas et le La Tour d’Auvergne sortent pour une école à feux du 14 au 21 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 22 juin.

Le D’Assas est ensuite indisponible pour entretien et permissions estivales de l’équipage du 24 juin au 8 juillet, sortant pour essais (9 au 12 juillet) et pour remise en condition, à chaque fois en compagnie du Bruix. Les deux contre-torpilleurs vont ensuite mouiller en rade de Villefranche.

Le 28 juillet 1948, le La Tour d’Auvergne retrouve ses deux compères à Villefranche à l’issue de ses essais à la mer. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du La Tour d’Auvergne du 29 juillet au 13 août puis après ravitaillement à Toulon le 14 août du 14 au 21 août, rentrant à Toulon le lendemain 22 août 1948.

Du 28 août au 4 septembre, la 1ère DCT participe avec la 2ème DCT à un entrainement destiné à remettre en condition le croiseur lourd Charlemagne. Les sept navires rentrent à Toulon le 5 septembre 1948 à l’aube………… .

10-Contre-torpilleurs (44)

J-Contre-torpilleurs classe Bruix

Schéma de la classe Bruix

Schéma de la classe Bruix

Avant-propos

Les six Jaguar devaient donc être remplacés par les six Bayard, financés par le décret-loi du 1er avril 1940.

Aux Jaguar avaient succédé les six Guépard (Guépard Lion Bison Valmy Vauban Verdun), les six premiers «quatre tuyaux», ces contre-torpilleurs étant équipés de quatre chaudières et donc de quatre cheminées, marque physique remarquable partagée avec les quatre Aigle, les Milan et Epervier ainsi que les six Vauquelin soit douze-navires.

Ces navires mis en service en 1929 (Guépard), en 1930 (Bison Valmy Verdun) et en 1931 (Lion Vauban) devaient donc être remplacés théoriquement entre 1945 et 1947.

Les tranches 1942 et 1943 du programme naval du 14 mai 1941 financent la construction de six contre-torpilleurs de classe Bruix qui sont identiques aux Bayard moins des modifications de détail.

Ces navires baptisés Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire vont  remplacer nombre pour nombre les Guépard ce qui augmente encore la puissance de notre flotte, 48 canons de 130mm remplaçant 30 canons de 138mm.

Le Bruix

Etienne Eustache Bruix (1759-1805)

Etienne Eustache Bruix (1759-1805)

-Le Bruix est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient (cale n°3) le 17 septembre 1943 et lancé le 12 novembre 1944.

Armé pour essais le 12 août 1945, il effectue sa première campagne d’essais officiels du 13 au 30 août, passant au bassin du 1er au 10 septembre avant une deuxième campagne d’essais officiels du 11 au 30 septembre 1945.

Il réalise ses essais artillerie du 2 au 14 octobre avant de quitter Lorient pour Brest le 15 octobre afin de réaliser ses essais de recette de torpilles et de grenades ASM, essais réalisés du 18 au 30 octobre, date à laquelle il quitte Brest pour rentrer à Lorient le lendemain. Il passe à nouveau au bassin du 2 au 16 novembre 1945.

Après d’ultimes essais  du 17 au 21 novembre, le Bruix quitte Lorient pour sa traversée de longue durée le 22 novembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 23 au 26 novembre, à Vigo du 28 au 30 novembre, à Lisbonne du 1er au 3 décembre, se ravitaille à Casablanca le 5 décembre avant de rallier Toulon le 8 décembre 1945.

Le contre-torpilleur Bruix est admis au service actif le 8 décembre 1945, étant affecté hors-rang au sein du groupement des contre-torpilleurs de la 2ème Escadre avec Toulon comme port d’attache.

Le nouveau contre-torpilleur sort pour une école à feu du 11 au 17 décembre 1945 au large de Toulon. Ses tirs achevés, il gagne la haute-mer pour accueillir à 100 miles des côtes provençales son sister-ship D’Assas.

La mise en service du deuxième contre-torpilleur de classe Bruix permet la réactivation de la 1ère DCT qui avait été mise en sommeil avec le redéploiement à Brest des contre-torpilleurs Guépard, Lion et Bison (qui avaient alors formé une nouvelle 2ème DCT).
Arrivés à Toulon le lendemain 18 décembre, les deux contre-torpilleurs se ravitaillent puis reprennent la mer pour un entrainement commun jusqu’au 22 décembre quand ils accueillent à 50 miles des côtes provençales leur sister-ship La Tour d’Auvergne, le troisième et dernier contre-torpilleur de la 1ère DCT. La division au complet s’entraine jusqu’au 25 décembre quand ils rentrent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune du 26 décembre 1945 au 10 janvier 1946, les trois contre-torpilleurs effectuent trois jours d’essais à la mer du 11 au 14 janvier puis un stage de remise en condition du 16 au 26 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le Bruix et ses deux compères vont alors effectuer leur premier entrainement de division en Méditerranée occidentale. Ils quittent Toulon le 7 février mais le mauvais temps les obligent à s’abriter aux salins d’Hyères jusqu’au 10 février quand ils peuvent reprendre la mer pour enfin entamer leur entrainement.

Après une école à feux du 11 au 18 février 1946, les trois contre-torpilleurs font escale à Sète du 19 au 22 février avant un entrainement au combat antisurface du 23 février au 1er mars, date à laquelle ils vont ravitailler à Toulon.

Après un exercice de mouillage de mines du 1er au 4 mars, le Bruix et ses deux compères de la 1ère DCT effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars, date à laquelle ils arrivent à Nice pour quelques jours d’escale.

Reprenant la mer, ils effectuent un entrainement à la lutte ASM du 17 au 27 mars 1946 en compagnie des sous-marins Le Tonnant et le Conquérant. Après un ravitaillement à Toulon le 28 mars, les trois contre-torpilleurs achèvent leur premier entrainement de division par un exercice de synthèse du 29 mars au 12 avril, date de leur retour à Toulon.

Le Bruix est indisponible du 13 avril au 3 mai suite à une avarie mécanique. Les réparations effectuées, il sort pour essais du 4 au 7 mai avant un stage de remise en condition intensif avec ses deux sister-ships de la 1ère DCT du 9 au 17 mai et du 22 au 31 mai, les trois navires faisant escale à La Ciotat du 18 au 21 mai 1946.

La 1ère DCT effectue ensuite une école à feux du 1er au 9 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 19 juin, servant de plastron aux avions et hydravions du CNMAN (Commandement Nord-Méditerranée de l’Aviation Navale) dont le QG est implanté sur la BAN de Hyères-Le Palyvestre. Après entrainement au mouillage aux salins du 20 au 27 juin, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

Le Bruix est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 17 juillet, sortant pour essais du 18 au 21 juillet et pour remise en condition du 22 juillet au 5 août, à chaque fois en compagnie de son sister-ship La Tour d’Auvergne.

Rentrant à Toulon dans la soirée du 5 août, le Bruix se ravitaille avant de participer aux essais (6 au 9 août) et à la remise en condition (11 au 23 août) de son sister-ship D’Assas, les deux contre-torpilleurs allant ensuite mouiller aux salins d’Hyères.

Le 28 août 1946, le La Tour d’Auvergne à la suite de ses essais à la mer retrouve ses deux compères de la 1ère DCT. Les trois navires sortent pour sa remise en condition du 29 août au 5 septembre, se ravitaillent à Toulon le 6 septembre avant un nouveau cycle de remise en condition du 7 au 15 septembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Toulon.

Le 22 septembre 1946, les trois contre-torpilleurs quittent Toulon en compagnie de l’Elorn pour un entrainement de division au large des côtes africaines entre le Maroc et le Golfe de Guinée.

Après un ravitaillement au large du cap Juby le 27 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 1er octobre avant de rallier Dakar le 4 octobre après un nouveau ravitaillement auprès de l’Elorn.

Le Bruix, le D’Assas et le La Tour d’Auvergne effectuent un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois du 5 au 12 octobre. A tour de rôle, un contre-torpilleur protégeait l’Elorn contre l’attaque des deux autres.

Après une escale à Dakar du 13 au 15 octobre, la 1ère DCT accompagnée par l’Elorn gagnent le Golfe de Guinée pour poursuivre leur entrainement. Le transit en direction de Conakry (où les quatre navires arrivent le 20 octobre) est l’occasion d’un entrainement à la défense aérienne à la mer.

Après  une escale à Conakry du 20 au 23 octobre, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier font escale à Libreville du 25 au 28 octobre, à Pointe Noire du 30 octobre au 2 novembre, à Abidjan du 5 au 8 novembre, à Dakar pour ravitaillement le 12 novembre, à Casablanca du 16 au 21 novembre avant de rallier Toulon le 25 novembre 1946 après plus de deux mois loin de leur port d’attache.

Après une période d’entretien à flot du 26 novembre au 9 décembre, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 10 au 13 décembre avant une nouvelle sortie mais pour entrainement cette fois et ce du 14 au 21 décembre, restant ensuite au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Bruix et ses deux compères de la 1ère DCT sort pour la première fois du 7 au 15 janvier 1947 pour une école à feux, se ravitaillant à Toulon le 16 janvier avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 30 janvier, rentrant à Toulon le 5 février après une escale à La Ciotat du 31 janvier au 4 février.

Du 8 au 27 février 1947, la 1ère DCT retrouve à la mer la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et la 6ème DC (De Grasse Chateaurenault et Guichen) pour un exercice commun, exercice concernant aussi bien des écoles à feux, un combat antisurface et des exercices de défense aérienne à la mer. Les six navires rentrent à Toulon le lendemain 28 février 1947.

Après une école à feux du 4 au 12 mars, la 1ère DCT participe du 15 mars au 10 avril à  un entrainement commun avec le croiseur lourd Charlemagne et les torpilleurs légers de la 1ère DT.

Cet entrainement se décompose en une série d’exercices comme un exercice de défense aérienne à la mer (15 au 23 mars), protection et attaque de convois (27 mars au 2 avril) et raid amphibie (4 au 10 avril) avant des escales à Nice (12 au 17 avril), Bastia (18 au 24 avril), Ajaccio (25 au 30 avril) et Bonifaccio (2 au 7 mai) avant de rentrer à Toulon le 9 mai 1947 dans la matinée.

La 1ère DCT effectue ensuite un entrainement de division, sortant pour une école à feux du 16 au 22 mai avant une escale à Nice du 23 au 26 mai avant d’engager un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 mai au 7 juin, se ravitaillant à Toulon le 8 juin avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 9 au 16 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 17 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 26 juin 1947.

Alors que le La Tour d’Auvergne est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Bruix et le D’Assas sortent pour une école à feux du 1er au 7 juillet avant de mouiller aux salins d’Hyères du 8 au 11 juillet. Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 17 juillet, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon le lendemain 18 juillet 1947. Le Bruix participe ensuite aux essais (19 au 22 juillet) et à la remise en condition (24 juillet au 9 août) du La Tour d’Auvergne, les deux navires rentrant à Toulon dans la soirée. Il est ensuite indisponible du 10 au 31 août 1947.

Le Bruix sort ensuite pour essais du 1er au 4 septembre, retrouvant le lendemain 5 septembre aux salins d’Hyères ses compères de la 1ère DCT, les trois contre-torpilleurs sortant pour remise en condition du Bruix du 6 au 17 septembre, se ravitaillent à Toulon le 18 septembre avant une deuxième et dernière phase d’entrainement du 19 au 30 septembre, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 1er octobre 1947.

La 1ère DCT effectue alors son entrainement de division automnal. Quittant Toulon le 8 octobre,  le Bruix et ses deux compères de division commencent par une école à feux du 8 au 15 octobre, faisant escale  à Port-Vendres du 16 au 19 octobre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 20 au 27 octobre puis un ravitaillement à Toulon le 28 octobre.

Ce ravitaillement est suivit par un entrainement au mouillage de mines du 28 octobre au 2 novembre, par un entrainement ASM avec le sous-marin Le Conquérant du 3 au 8 novembre et enfin par un exercice de synthèse du 10 au 22 novembre, date du retour des trois navires à Toulon.

Après une période d’entretien à flot du 23 novembre au 9 décembre 1947, le Bruix et ses deux compères sortent pour essais du 10 au 13 décembre puis pour remise en condition du 14 au 24 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le Bruix et ses deux compères commencent l’année 1948 par une école à feux du 7 au 15 janvier, faisant escale à Port La Nouvelle du 16 au 19 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 27 janvier, rentrant à Toulon  le lendemain 28 janvier 1948.

La 1ère DCT devait sortir pour un entrainement de division le 5 février mais le D’Assas est victime d’une avarie ce qui fait que le Bruix et le La Tour d’Auvergne sortent seuls du 5 au 15 février pour un entrainement en duo avant de gagner les Salins d’Hyères pour poursuivre leur entrainement au mouillage en attendant la disponibilité du D’Assas.

Le D’Assas retrouve ses deux compères de la 1ère DCT aux Salins le 22 février. La 1ère DCT ainsi reconstituée effectue une courte sortie d’essais/entrainement du 23 février au 1er mars avant de rallier Toulon le 2 mars pour se ravitailler.

L’entrainement de division commence enfin le 3 mars par une école à feux du 3 au 9 mars, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Ajaccio du 10 au 13 mars. Reprenant la mer le 14 mars, la 1ère DCT retrouve au large de la Corse la 1ère DT qui était revenue de Bizerte après un exercice avec la 2ème DC et la 3ème DT.

Les deux divisions s’affrontent dans un entrainement au combat antisurface avec l’assaut de l’aviation basée en Corse et ce du 14 au 22 mars avant une escale commune à Calvi du 23 au 27 mars. La 1ère DCT et la 1ère DT rentrent ensuite ensemble à Toulon le 28 mars 1948.

Le Bruix, le D’Assas et le La Tour d’Auvergne reprennent la mer dès le lendemain pour un entrainement au mouillage de mines du 29 mars au 2 avril puis après un ravitaillement à Toulon le 3 avril effectuent un entrainement à la lutte ASM du 4 au 14 avril avec pour plastron les sous-marins Saint Marcouf et Ile d’Aix de la 5ème DSM.

Après un nouveau ravitaillement à Toulon le 15 avril, la 1ère DCT termine son entrainement de division par un exercice de synthèse du 16 au  27 avril, rentrant à Toulon le 1er mai après une escale à Sète du 28 au 30 avril 1948.

La 1ère DCT effectue une nouvelle sortie d’entrainement au large de Toulon du 8 au 17 mai, effectuant une école à feux, des lancements simulés et réels de torpilles, des grenades avec comme cible la coque du sous-marin Caïman désarmé au printemps 1942.

Après un mouillage aux salins du 19 au 25 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 mai au 6 juin, rentrant à Toulon le lendemain 7 juin 1948.

Le Bruix est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 23 juin, sortant pour essais du 24 au 27 juin et pour remise en condition du 28 juin au 8 juillet à chaque fois en compagnie du La Tour d’Auvergne .

Le Bruix sort ensuite pour les essais (9 au 12 juillet) et à la remise en condition (13 au 24 juillet) du D’Assas qui avait été à son tour indisponible. Les deux contre-torpilleurs vont ensuite mouiller en rade de Villefranche.

Le 28 juillet 1948, le La Tour d’Auvergne retrouve ses deux compères à Villefranche à l’issue de ses essais à la mer. Les trois contre-torpilleurs sortent pour sa remise en condition du 29 juillet au 13 août puis après ravitaillement à Toulon le 14 août du 14 au 21 août, rentrant à Toulon le lendemain 22 août 1948.

Du 28 août au 4 septembre, la 2ème DCT participe avec la 1ère DCT à la remise en condition du croiseur lourd Charlemagne qui sortait d’une période d’entretien à flot. Les sept navires rentrent à Toulon le 5 septembre 1948 à l’aube………… .

10-Contre-torpilleurs (19)

L’Épervier

Le contre-torpilleur Epervier

Le contre-torpilleur Epervier

-L’Épervier est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 14 août 1931, armé pour essais en août 1932 et mis en service en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship le Milan mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT  en compagnie du Milan, de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant désormais affecté à la 1ère DCT, division formée également par le Vauban et le Lion.

La 1ère DCT est ainsi formée du Lion, du Vauban et de l’Epervier en attendant la disponibilité de l’Aigle, le contre-torpilleur désigné pour compléter cette division. La 1ère DCT est cependant privée du Lion de décembre 1939 à mai 1940 pour cause de grand carénage à Bizerte.

L’Épervier et le Vauban sortent pour un entrainement en commun du 4 au 12 décembre 1939, entrainement mêlant écoles à feux et lancement de torpilles, les deux navires rentrant à Bizerte le 21 décembre après une longue escale à Malte du 13 au 19 décembre.

La première sortie de l’année à lieu du 15 au 30 janvier après une période d’entretien à flot du 23 décembre au 12 janvier. La 1ère DCT rentre à  Bizerte le 2 février 1940. Le Vauban et l’Epervier sont à nouveau à la mer pour entrainement du 7 au 17 février, du 22 au 27 février et du 2 au 12 mars avant une nouvelle période d’entretien à flot du 13 mars au 3 avril, période suivie par des essais du 4 au 7 avril et une remise en condition du 8 au 22 avril 1940.

La 1ère DCT toujours limitée au Vauban (Al) et l’Epervier sort pour un entrainement du 30 avril au 7 mai, rentrant à Bizerte après une escale à Tunis. Elle est à nouveau à l’entrainement du 20 au 31 mai, rentrant à Bizerte le 6 juin après une escale à Tunis du 1er au 5 juin.

La 1ère DCT sort pour un entrainement de division du 17 juin au 2 juillet, une succession d’exercices de combat antisurface et d’écoles à feux. Ils rentrent à Bizerte le 8 juillet 1940 après une escale à Tunis du 3 au 7 juillet.

Les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT subissent une période d’entretien à flot du 9 au 21 juillet, sortant ensuite pour essais du 22 au 25 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 16 août, les trois navires de la 1ère DCT rentrant à Bizerte le 21 août 1940 après une escale à Tunis du 17 au 20 août.

Le 2 septembre 1940, la 1ère DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division jusqu’au 17 septembre quand les trois contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache. La division sort à nouveau pour un entrainement de division du 25 septembre au 8 octobre, les trois navires faisant escale à Sfax du 9 au 13 octobre avant de rentrer à Bizerte le 14 octobre 1940.

L’Epervier et le Lion (Al) sortent pour entrainement du 22 octobre au 3 novembre, faisant escale à Malte du 4 au 7 novembre pour ravitailler avant de traverser la Méditerranée, direction Lattaquié où ils relâchent du 10 au 15 novembre avant de rentrer à Bizerte le 21 novembre.

L’Epervier sort pour une école à feux du 27 novembre au 4 décembre avant de rentrer à Bizerte pour subir un grand carénage. Il est pour cela échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 9 décembre au 13 février 1941. Il sort ensuite pour essais du 14 au 19 février puis pour remise en condition du 22 février au 12 mars 1941 en compagnie du Vauban et du Lion.

L’Epervier sort pour un entrainement en solitaire du 19 au 31 mars au large de la Tunisie, mouillant en baie de Gabès du 1er au 8 avril avant de rallier Bizerte le lendemain. Il est immobilisé pour avarie du 13 au 20 avril, sortant pour essais du 21 au 23 avril puis pour une courte remise en condition jusqu’au 30 avril.

Du 2 au 12 mai, l’Epervier et la 1ère DCT participent avec l’Emile Bertin et la 3ème DCT à un exercice de protection et d’attaque de convois. Après une escale à La Valette du 13 au 20 mai, le groupe occasionnel exécute un exercice DAM du 21 mai au 2 juin avant de rallier Bizerte le lendemain.

Du 3 au 17 juin,  les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot (ce qui permet à une partie de l’équipage de prendre ses permissions) au cours de laquelle la DCA des trois navires est modernisée.

La division sort pour essais du 18 au 20 juin avant un entrainement de division du 21 juin au 13 juillet, les trois contre-torpilleurs effectuant ensuite une escale à Alger du 15 au 20 juillet, à Ajaccio du 21 au 25 juillet avant de rentrer à Bizerte le 27 juillet à l’aube.

La 1ère DCT effectue un nouvel entrainement divisionnaire du 7 au 21 août, entrainement consacré essentiellement au combat antisurface mais également à la défense aérienne à la mer. Après une escale à Tunis du 22 au 25 août et à La Valette du 27 au 31 août, la 1ère DCT rentre à Bizerte le 2 septembre 1941. L’Epervier et ses compères de la 1ère DCT participent ensuite à un entrainement au combat antisurface contre l’Emile Bertin chargé de mouiller un champ de mines et ce du 8 au 11 septembre.

L’Epervier participe ensuite au sein de la 1ère DCT aux manoeuvres de la 6ème Escadre Légère du 15 au 30 octobre, du 16 au 21 novembre (avec la marine britannique) puis du 3 au 12 décembre, faisant escale à La Valette du 1er au 7 novembre, à Alexandrie du 10 au 15 novembre, à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, rentrant à Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs rentre en vigueur. L’Epervier va désormais former à Brest une 6ème DCT avec le Milan (Al) et le Vautour.

L’Epervier et le Milan quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier.

La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Après un mouillage en baie de Douarnenez jusqu’au 18 mars, l’Epervier et ses deux compères prennent la mer pour s’entrainer jusqu’au 4 mai, faisant escale à Lorient, à Saint-Nazaire et à Nantes, rentrant à Brest le lendemain 5 mai 1942.

Après un entrainement en mer du 13 mai au 2 juin, les trois contre-torpilleurs rentrés à Brest le lendemain 3 juin sortent pour mouiller en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin et du 17 au 21 juin, deux périodes entrecoupés d’exercices en mer d’Iroise.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1Er au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre, l’Epervier sort en compagnie de ses compères de la 6ème DCT pour un nouvel entrainement de division entrecoupé d’escales à Lorient, à La Pallice et à Rochefort.

L’Epervier et le Milan vont devenir inséparable durant les deux derniers mois de l’année 1942. Ils effectuent ainsi deux écoles à feux au large du Cotentin du 24 octobre au 4 novembre et du 8 au 18 novembre, écoles à feux entrecoupées d’une escale à Cherbourg pour ravitaillement, réparations (les norias des pièces III et V connaissent plusieurs avaries) et détente de l’équipage.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, ils sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abord de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 19 au 30 janvier, l’Epervier et le Milan sortent pour entrainement commun avant d’enchainer par une école à feux du 7 au 14 et du 20 au 27 février 1943. Ils enchainent ensuite du 11 au 31 mars par la remise en condition du Vautour.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 5 avril au 12 mai, faisant escale à Saint-Malo et à Cherbourg avant de rentrer à Brest.

Après quelques heures à Brest, la 6ème DCT quitte Brest pour aller mouiller en baie de Douarnenez du 13 au 18 mai avant de sortir pour un exercice de nuit du 19 au 23 mai, manquant d’emboutir un cargo américain arrivant pour décharger du blé à Brest.

Cette frayeur passée, le Vautour et l’Epervier retournent mouiller en baie de Douarnenez du 24 au 30 mai avant une nouvelle école à feu du 31 mai au 6 juin 1943. Les deux navires sont de retour à Brest le lendemain 7 juin.

Du 15 juin au 2 septembre 1943, l’Epervier est échoué dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage qui associe remise en état et modernisation. Il sort ensuite pour essais du 3 au 5 septembre.

Le 7 septembre, l’Epervier et ses compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Brest afin de s’entrainer avec la 8ème DCT. Cet exercice se déroule du 10 septembre au 15 octobre, les 3ème et 6ème DCT quittant Brest le 16 octobre pour rentrer à Brest le 18 octobre 1943.

L’Epervier et le Milan sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec le Milan à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

La 6ème DCT sort à nouveau entrainement du 26 novembre au 20 décembre, mouillant en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre et du 6 au 12 décembre.

Du 4 au 22 janvier, la 6ème et la 3ème DCT sortent pour entrainement dans le Golfe de Gascogne, rentrant à Brest en fin de journée.  

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. La division appareille en compagnie du pétrolier Var avec lequel ils arrivent à Fort de France le 9 février, y retrouvant l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Les six navires de cette petite mais puissante escadre (18 canons de 130 et 138mm) s’entrainent ensemble du 11 février au 4 mars. Le lendemain, la 6ème DCT et le Var quittent les Antilles pour rallier la Guyane où ils arrivent le 9 mars pour un exercice commun avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

L’Epervier, le Milan et le Vautour sortent pour un nouvel entrainement au combat antisurface du 27 juin au 23 juillet avant que les deux premiers nommés soient indisponibles pour permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. L’Epervier et le Milan sortent pour essais (8 au 10 août) et pour remise en condition (15 au 27 août) du Vautour qui avait connu une période d’indisponibilité accidentelle.

L’Epervier participe ensuite à un nouvel entrainement de division du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins Agosta et Bévéziers, le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

La petite escadre s’entrainent du 6 au 31 janvier, faisant escale à Casablanca le 13 janvier et à Bordeaux du 1er au 7 février avant de rentrer à Brest le lendemain 8 février.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT sort en mer pour entrainement du 24 février au 5 avril moins une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars.

L’Epervier effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 13 avril, rentrant à Brest pour se préparer à un exercice franco-anglais en Ecosse.

C’est ainsi que le 16 avril 1945, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie des cuirassés Alsace et Gascogne, du porte-avions Painlevé, de six  torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), (Ajax et Pasteur bientôt rejoint par l’Antiope et la Sibylle venus de Dunkerque) et du PRE La Seine.

Ces navires formant la force N font escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai  où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins pour un entrainement commun de haute intensité.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division qui l’occupe du 6 août au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain après des escales à Quiberon, Saint-Nazaire et à La Pallice.

L’Epervier et le Milan sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant de participer à la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe jusqu’au 23 décembre, ralliant Brest le lendemain soit à la veille de Noël.

L’Epervier sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 3 au 8 janvier, rentrant à Brest le lendemain 9 janvier 1946.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour entrainement jusqu’au 30, les trois contre-torpilleurs faisant escales à Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et à Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 12 février au 2 mars, enchainant par les essais (6 au 9 mars) et la remise en condition (11 au 31 mars), les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), les torpilleurs d’escadre Intrépide Téméraire Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre ainsi que les sous-marins Rolland Morillot, Ile de France, Kerguelen et Guadeloupe.

Les deux escadres manœuvrent ensemble au large de Brest du 10 au 15 avril avant d’appareiller pour Dakar après ravitaillement. Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, l’Epervier et ses deux compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC soit trois croiseurs légers, six contre-torpilleurs, 27 canons de 152mm et 39 canons de 130mm sans oublier les torpilles………. .

Les trois divisions vont s’entrainer dans le Golfe de Gascogne du 16 septembre au 21 novembre, faisant escale à Lorient (25 au 30 septembre), à Royan (28 octobre au 3 novembre) et de nouveau à Lorient (11 au 15 novembre), rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement après leur remplacement par les Guépratte.

L’Epervier et le Milan de la 6ème DCT sortent pour entrainement DAM du 28 novembre au 4 décembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre, rentrant le lendemain à Brest. La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1947 par un entrainement dans l’Atlantique et la Manche du 5 janvier au 16 février, faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier et mouillant en baie de Douarnenez du 10 au 15 février.

L’Epervier participe à la remise en condition du Vautour du 23 février au 15 mars 1947. Après un mouillage en baie de Douarnenez du 20 au 25 mars, la 6ème DCT sort pour une école à feux en mer d’Iroise du 26 au 29 mars, vidant leurs soutes d’obus à 130mm avant de recompléter leurs stocks à Brest le 30 mars 1947.

La 6ème DCT sort pour entrainement du 2 avril au 12 mai, rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient du 14 au 18 avril et à La Pallice du 28 avril au 2 mai.

L’Epervier est immobilisé en grand carénage du 24 mai au 4 septembre 1947. Il sort pour essais du 5 au 8 septembre mais une avarie technique l’oblige à de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre. Il sort pour ses essais du 22 au 25 septembre et pour remise en condition du 26 septembre au 21 octobre en compagnie de ses deux compères de la 6ème DCT.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre. Ils font également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie du 22 février 27 mars, le petit groupe faisant escale à Cherbourg du 28 mars au 2 avril avant que la 6ème DCT ne rentre à Brest le lendemain dans la soirée.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, l’Epervier et le Milan font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez. La 6ème DCT sort alors au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe du 25 avril au 12 juin, rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.

Le Vautour, le Milan et l’Epervier enchaine par un entrainement de divission du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence.

CT Epervier 1941

Caractéristiques techniques de la classe Milan

Déplacement standard : 2441 tW (2660 tonnes en charge normale 3141 tonnes en charge maximale)

Dimensions : longueur hors tout 129.30m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum de la coque : 11.84m tirant d’eau moyen : 4.23m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Yarrow-Penhoët dévellopant 68000ch et entrainant deux hélices de 3.79m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 36 noeuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation dans les années quarante d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et de deux radars de conduite de tir pour l’artillerie principale sans oublier un Asdic
Armement :

(origine) 5 canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant deux arrières et une derrière la cheminée n°4), deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et deux affûts doubles de 13.2mm, sept tubes lance-torpilles de 550mm (un affût triple et deux affûts doubles), 4 mortiers Thornycroft (rapidement débarqués) et deux grenadeurs de sillage avec seize grenades.

(septembre 1948) 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941 au même emplacement que les pièces de 138mm; 10 canons de 37mm modèle 1941 en cinq affûts doubles ; sept  tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme triple et deux plate-formes doubles et deux grenadeurs de sillage avec 40 grenades.

Equipage : 220 officiers et matelots

10-Contre-torpilleurs (18)

D-Contre-torpilleurs spéciaux Milan et Epervier

Avant propos

Les contre-torpilleurs Milan et Epervier financés à la tranche 1927 comme leurs prédécesseurs de classe Aigle sont parfois considérés comme les cinquième et sixième contre-torpilleurs de cette classe Aigle.

Ils affichent cependant de nombreuses différences qui font que la majorité des auteurs les considèrent comme formant une classe à part qui reprend des éléments éprouvés des classes précédentes (Guépard et Aigle) mais également des éléments qui annoncent la classe suivante, celle des Vauquelin.

Le Milan

Le contre-torpilleur Milan

Le contre-torpilleur Milan

-Le Milan est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 13 octobre 1931, armé pour essais en juin 1932 et enfin admis au service actif en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship l’Epervier mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT en compagnie de l’Epervier mais également de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant  affecté à la 1ère DCT.

Le Bison arrive à Bizerte le 4 janvier 1940 et devient aussitôt navire-amiral de la 11ème DCT en compagnie donc de l’Aigle (classe Aigle) et du Milan. La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

Le 15 mars 1940, le Mékong ravitaille à la mer le contre-torpilleur Milan ce qui constitue une première pour la marine nationale.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT  pour un exercice commun qui les occupent du 10 avril au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Le Milan et le Bison sortent pour entrainement du 18 au 28 mai avant de retrouver en mer l’Aigle que sa période d’entretien terminé retrouve ses compères en mer pour effectuer sa remise en condition du 30 mai au 12 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

Le Milan sort pour une école à feu du 12 au 17 juillet avant une escale à Sfax du 18 au 22 juillet, le contre-torpilleur ralliant Bizerte le lendemain. Il est ensuite indisponible du 25 juillet au 9 août,  pour l’entretien courant et les permissions d’été de l’équipage.

Le Milan sort pour essais du 10 au 13 août avant d’enchainer par un stage de remise en condition en solitaire du 14 au 28 août. Il enchaine ensuite par la remise en condition de l’Aigle, mission assurée du 3 au 12 septembre en compagnie du Bison.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage. Cet entrainement va occuper la division jusqu’au 6 octobre, les trois contre-torpilleurs de la division appartenant à trois classes différentes faisant escale à Tunis du 7 au 12 octobre, ne rentrant à Bizerte que le lendemain.

Le Milan est immobilisé dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 octobre 1940 au 13 janvier 1941 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 14 au 17 janvier 1940 puis pour remise en condition en compagnie du Bison du 19 janvier au 2 février 1941.

Le Milan et le Bison sortent pour un entrainement de division au large de la Tunisie du 7 au 17 février. Après une escale à La Valette du 18 au 22 février, la 11ème DCT traverse la Méditerranée, faisant escale à Heraklion du 25 au 27 février, au Pirée du 28 février au 2 mars, à Izmir du 4 au 7 mars, à Beyrouth du 9 au 12 mars avant de rentrer à  Bizerte le 16 mars 1941.

Le 9 avril 1941, le Bison devient navire-amiral de la 11ème DCT en remplacement du Bison qui subit à son tour son grand carénage. Il participe du 17 au 30 avril à la remise en condition de l’Aigle.

Le Milan et l’Aigle sortent pour un entrainement de division du 7 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941. Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, le Milan et l’Aigle sortent pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941.

Après une école à feux du 13 au 19 juillet, le Milan participe avec l’Aigle à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

Le Milan participe ensuite à un entrainement de division du 24 août au 27 septembre, la 11ème DCT faisant escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941 avant de rentrer à Bizerte le 5.

Du 15 au 30 octobre,  le Milan et ses compères de la 11ème DCT participe à un exercice commun à la 6ème Escadre Légère. Cette dernière fait escale à La Valette du 1er au 7 novembre puis à Alexandrie du 10 au 15 novembre avant un exercice avec la marine britannique jusqu’au 21 novembre quand les navires des deux marines se séparent.

La 6ème Escadre Légère est à Lattaquié du 23 au 27 novembre puis à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre. La 11ème DCT manoeuvre au large du Liban jusqu’au 12 décembre, ralliant Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en application. Le Milan quitte la 11ème DCT et Bizerte pour rallier Brest où il va former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Vautour et de l’Epervier. Le Milan devient navire-amiral de la division.  

Le Milan et l’Epervier quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier. La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Le temps se dégradant, les trois navires se réfugient en baie de Douarnenez le temps que la tempête se calme. Les trois navires reprennent la mer le 18 mars et entament leur entrainement divisionnaire  qui s’achève le 4 mai, le Milan et ses compères rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient, Saint-Nazaire et Nantes. La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 13 mai au 2 juin, rentrant à son port d’attache le lendemain.

La 6ème DCT mouille en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin, manoeuvre en mer d’Iroise du 13 au 16 juin avant de jeter l’ancre à nouveau du 17 au 21 juin puis de s’entrainer au large de la presqu’ile de Crozon jusqu’au 23.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1er  au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre 1942, le Milan effectue un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne avant de s’entrainer avec l’Epervier du 24 octobre au 18 novembre, les deux navires faisant escale à Cherbourg du 5 au 7 novembre.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, le Milan et l’Epervier sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abords de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1943 par un entrainement commun du 7 au 30 janvier avant deux écoles à feux du 7 au 14 et  20 au 27 février 1943. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour (11 au 31 mars).

Le Milan transmet alors son pavillon de chef de division à l’Epervier pour à son tour subir un grand carénage doublé d’une modernisation. Échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Brest le 3 avril, il va subir plus de trois mois de travaux jusqu’au 14 juin.

Sa coque est grattée, sablée et repeinte, ses hélices sont remplacées, les chaudières remise à neuf, les turbines inspectées. Les locaux-vie sont également remis en état. De nouveaux radars et de nouveaux télémètres sont installés. Il reçoit également un système RAM plus performant que celui installé à la va-vite en 1941.

Pour améliorer ses capacités anti-sous-marines, le Milan reçoit un Asdic et voit son parc à grenades augmenté significativement passant de 24 à 40 engins, des engins plus légers mais pas moins efficaces.

La DCA est renforcée, les canons de 25mm sont remplacés par deux affûts doubles de 37mm supplémentaires uniformisant la DCA désormais composée de dix canons de 37mm.

Le changement majeur est cependant le débarquement des cinq canons de 138mm modèle 1927 remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples sous masque modèle 1941 dans le but d’uniformiser l’armement des torpilleurs d’escadre et des contre-torpilleurs avec le même calibre à défaut du même modèle.

Remis à flot le 14 juin, le Milan sort pour essais en compagnie du Vautour du 15 au 18 juin, enchainant toujours avec le Vautour par sa remise en condition opérationnelle du 20 juin au 7 juillet, les deux navires rentrant à Brest le lendemain 8 juillet, jour où le Milan reprend son du à savoir le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT.

Le Milan et l’Epervier effectuent ensuite une tournée estivale des ports de la façade atlantique, des côtes de la Manche et de la mer du Nord, étant à Saint-Malo du 16 au 18 juillet, à Cherbourg du 19 au 21 juillet, au Havre du 22 au 25 juillet, à Rouen du 26 au 28 juillet et enfin à Boulogne du 29 au 31 juillet. La tournée se poursuit par une escale à Saint-Nazaire du 2 au 4 août, à Nantes du 5 au 8 août, à La Pallice du 9 au 11 août et à Bordeaux du 12 au 15 août avant de rentrer à Brest le 16 août 1943 pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 7 septembre 1943, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Dunkerque où les deux divisions arrivent le 10 septembre pour s’entrainer avec la 8ème DCT et permettre à l’Epervier de se remettre en condition après son grand carénage.

Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices jusqu’au 15 octobre, la 6ème et la 3ème DCT quittant le grand port du nord le 16 octobre pour rentrer à Brest deux jours plus tard.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint-Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre, la 6ème DCT sort pour école à feux en mer d’Iroise du 1er au 5 décembre puis après un nouveau mouillage dans la baie du 6 au 12 décembre, la 6ème DCT termine l’année 1943 par un entrainement de défense aérienne à la mer du 13 au 20 décembre, les trois navires rentrant dans la foulée à Brest et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 4 janvier 1944, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour manoeuvrer dans le Golfe de Gascogne. Les six contre-torpilleurs vont manoeuvrer du 4 au 22 janvier 1944.

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Ils appareillent le 1er février en compagnie du pétrolier Var, les quatre navires arrivant à Fort de France le 9 février 1944 où ils retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing le 9 février 1944.

La 6ème Division de Contre-Torpilleurs va manoeuvrer aux Antilles jusqu’au 4 mars, quittant Fort de France le lendemain pour Cayenne où ils arrivent le 9 mars, les trois contre-torpilleurs et lé pétrolier s’entrainant avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

Le Milan sort pour entrainement de division du 27 juin au 22 juillet, rentrant avec ses compères de la 6ème DCT le lendemain.

Le Milan et l’Epervier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. Ironie de l’histoire, le Vautour censé être le seul contre-torpilleur disponible de la division est victime d’une avarie mécanique. Le Milan et l’Epervier sortent pour essais du 8 au 10 août avant de participer du 15 au 27 août 1944 à la remise en condition du Vautour.

Le Milan, l’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement de division dans l’Atlantique du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain 3 octobre 1944.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un nouvel entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins de la 8ème DSM (Agosta et Bévéziers), le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca. Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT effectue une école à feux du 24 février au 2 mars avant une escale à Lorient du 3 au 6 mars.

Reprenant la mer, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 18 mars avant une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars. Après un entrainement de défense anti-sous-marine du 22 mars au 4 avril avec les sous-marins Sfax et Casabianca, la 6ème DCT rentre à Brest le 5 avril 1945.

Le Milan est indisponible pour entretien à flot du 6 au 12 avril, travaux concernant essentiellement l’artillerie principale de 130mm. Il sort pour essais les 13 et 14 avril avant d’enchainer par un exercice.

Le 16 avril 1945, la 6ème DCT appareille de Brest en compagnie des cuirassés Gascogne et Alsace,  , du porte-avions Painlevé, de six torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), des sous-marins Ajax et Pasteur (puis venus de Brest par les sous-marins Sibylle et Orion) et du pétrolier ravitailleur La Seine.

La force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins.

Les deux escadres vont s’entrainer ensemble du 5 au 15 mai. Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division jusqu’au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain 1er octobre avec des escales à Quiberon, Saint-Nazaire, La Pallice et Lorient.

Le Milan et l’Epervier sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant d’enchainer par la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui occupe le Milan, l’Epervier et le Vautour jusqu’au 23 décembre, rentrant le lendemain à Brest.

Alors que le Vautour est en réparations suite à son abordage avec le ponton Garonne à Lorient, le Milan sort seul du 3 au 9 janvier pour une école à feux, rentrant à Brest le lendemain 10 janvier, préparant une sortie de la division.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour un entrainement de base en mer d’Iroise jusqu’au 24 janvier quand les trois navires rentrent pour ravitaillement à Brest.

Ils reprennent la mer quelques heures plus tard pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 26 janvier quand ils vont mouiller au pied de la citadelle de Quiberon et ce jusqu’au 30 janvier quand ils reprennent la mer pour deux escales : Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.
Victime d’une avarie de chaudière, le Milan est indisponible du 11 février au 5 mars 1946, sortant pour essais du 6 au 9 mars en compagnie du Vautour et de l’Epervier, puis à sa remise en condition du 11 au 31 mars 1946, les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946, débute à Brest l’exercice «Entente Cordiale 46» engageant une escadre britannique commandée par l’amiral Kenton (cuirassé Howe, croiseur lourd Kent, croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, six destroyers et trois sous-marins) et un groupe occasionnel de la Flotte de l’Atlantique avec le  porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, les contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier, quatre torpilleurs d’escadre et quatre sous-marins.

L’exercice commence le 10 avril 1946 par un exercice de lutte ASM suivit d’un exercice aéronavale le 12 puis d’une démonstration navale le 13 avril contre les défenses côtières du secteur de Brest.

Les 14 et 15 avril, les deux escadres réunies participent à un exercice de défense aérienne à la mer avant d’appareiller pour le polygone de Rufisque.
Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, le Milan et les deux navires de la 6ème DCT appareillent en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC pour une importante phase d’exercices dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 21 novembre, rentrant le lendemain à Brest.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement et leur remplacement par les contre-torpilleurs de la tranche 1947 (classe Guépratte).

Le Milan et l’Epervier appareillent pour entrainement du 28 novembre au 4 décembre avant une escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre avant de rallier son port d’attache le 10 décembre 1946.

La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 5 au 17 janvier avant de faire escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 22 au 30 janvier avant un entrainement à la lutte ASM du 1er au 9 février avec le sous-marin Bévéziers, rentrant à Brest le 16 février après un mouillage en baie de Douarnenez du 10 au 15 février 1947.

Du 19 février au 21 mai, le Milan est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage. Il sort pour essais du 22 au 25 mai en compagnie du Vautour qui à repris à l’Epervier le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT. A l’issue de la remise en condition du Milan (27 mai au 17 juin), ce dernier redevient navire-amiral de la division, amputée de l’Epervier entré en grand carénage.

La 6ème DCT réduite à deux navires sort pour entrainement du 21 juin au 17 juillet moins une escale à Saint-Nazaire du 29 juin au 4 juillet. Ils rentrent à Brest le 18. La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juillet au 7 août 1947, sortant pour essais du 8 au 12 août avant remise en condition du 14 au 31 août 1947.

Le Milan et le Vautour sortent pour entrainement du 9 au 18 septembre avant de participer aux essais (22 au 25) et à la remise en condition (26 septembre au 21 octobre 1947) de l’Epervier qui aurait du être disponible le 8 septembre mais une avarie technique impose de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre, faisant également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie qui vont l’occuper jusqu’au 27 mars.  Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectives, la 6ème DCT retrouvant le quai des flottilles le 3 avril 1948 au soir.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, le Milan et l’Epervier font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez.

La 6ème DCT sort ensuite au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne et ce jusqu’au 12 juin, les contre-torpilleurs et les deux sous-marins rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.
Le Milan, le Vautour et l’Epervier enchaine par un entrainement de division du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence et les autres en alerte à six heures.

10-Contre-torpilleurs (14)

C-Contre-torpilleurs classe Aigle

Le contre-torpilleur Aigle sans marque de coque

Le contre-torpilleur Aigle sans marque de coque

Avant-propos

Le traité de Washington de février 1922 avait établit la parité navale entre Paris et Rome, déclenchant une rivalité navale, rivalité reposant notamment sur les revendications territoriales de l’Italie mussolinienne (Nice, la Savoie, la Corse, Tunisie et Djibouti).

Cette rivalité était particulièrement visible dans le domaine des unités légères. Ce qui explique pourquoi le contre-torpilleur va devenir le principal navire de combat de la marine nationale.

Chaque classe marque ainsi une amélioration par rapport à la précédente en terme de taille et de puissance militaire.

La tranche 1927 finance ainsi la construction de quatre contre-torpilleurs de classe Aigle (Aigle Vautour Albatros Gerfaut), une version améliorée des Guépard avec un armement et une conduite de tir plus moderne.

Peu à peu, les ingénieurs français arrivent à obtenir un compromis satisfaisant. Alors que les Jaguar sont considérés comme moyennement réussis (pour ne pas dire plus), les Guépard et surtout les Aigle sont considérés comme réussis.

Les deux navires suivants financés à la tranche 1928 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante, les futurs Vauquelin), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

L’Aigle

Le contre-torpilleur Aigle à la mer

Le contre-torpilleur Aigle à la mer

-L’Aigle est mis sur cale aux chantiers des  Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 octobre 1928 lancé le 19 février 1932 et admis au service actif en septembre 1932.

L’Aigle bien que construit dans le Nord va effectuer toute sa carrière dans le sud à savoir en Méditerranée.

En effet, en l’absence d’une menace allemande crédible, les unités les plus modernes sont prioritairement affectées à Toulon, Brest se contentant le plus souvent de navires déclassés et il faudra attendre le milieu des années trente pour assister à un certain rééquilibrage suite à la renaissance de la marine allemande.

A sa mise en service, l’Aigle rejoint la 5ème DL qu’il forme avec le Gerfaut, le Vautour et le Tartu (classe Vauquelin). La composition de la division change en octobre 1933, la 5ème DL revenant à un format plus traditionnel à trois navires soit le Gerfaut, l’Aigle et le Vautour.

Le 1er octobre 1934, la composition du groupement des contre-torpilleurs de la 1ère escadre évolue à nouveau : la 5ème DL (Aigle Gerfaut Vautour) est renuméroté 7ème DL, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL et une 9ème DL est créée par changement appellation de la 6ème DL composée du Maillé-Brézé, du Vauquelin et du Kersaint.

Placé en position de complément durant l’année d’instruction 1935-1936 (1er octobre 1935-mi août 1936), l’Aigle est réarmé pour l’année d’instruction 1936-1937, formant la 7ème DL en compagnie de ses sister-ships Gerfaut et Vautour.

De septembre 1937 à mars 1938, il est ainsi détaché au sein de la Division Navale du Levant (DNL) avant de prendre la tête du 15 août 1938 au 1er juin 1939 de la 1ère flottille de sous-marin, servant de navire-amiral mais également de but de tir pour les exercices et les essais de torpilles.

Le 26 août 1939 est officiellement mise sur pied une nouvelle 1ère DCT formée par le Vauban, le Lion et l’Aigle bien que ce dernier soit indisponible jusqu’au 9 octobre et remplacé jusque là par l’Epervier. Cette division est intégrée à la 4ème escadre chargée de mener des raids contre les lignes de communication italiennes depuis Bizerte.

A nouveau disponible, l’Aigle va finalement intégrer _toujours à Bizerte_ la 11ème DCT qu’il va ainsi former avec le Milan et le Bison. Le Bison victime d’une collision avec le croiseur léger Georges Leygues ne va cependant arriver en Tunisie que le 4 janvier 1940.

La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT ( torpilleurs de classe Melpomène La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie) pour un exercice commun, les deux divisions effectuant une série de joutes nautiques et ce du 10 au 17 avril, du 19 au 24 avril, du 25 avril au 2 mai et du 4 au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Du 16 au 23 mai, l’Aigle est entretien à flot, les travaux concernant essentiellement les chaudières et l’armement. Il sort pour essais du 24 au 27 mai avant un stage de remise en condition menée avec le Bison et le Milan du 30 mai au 12 juin 1940.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

L’Aigle sort pour entrainement individuel du 15 du 22 juillet, faisant escale à Tunis du 23 au 27 juillet avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 29 juillet au 12 août, le contre-torpilleur Aigle participe à la remise en condition du Bison après sa période d’indisponibilité, période d’indisponibilité que l’Aigle connait à son tour du 13 au 28 août.

L’Aigle sort lui pour essais du 29 août au 2 septembre puis pour remise en condition du 3 au 12 septembre en compagnie de ses deux sister-ships.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage.

Du 22 au 28 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat de nuit avant de se ravitailler à Bizerte le 29 septembre puis d’enchainer par un entrainement au combat de jour avec écoles à feux du 30 septembre au 6 octobre puis une escale à Tunis du 7 au 12 octobre avant de rentrer à Bizerte le 13 octobre 1940.

Alors que le Milan est en grand carénage, l’Aigle et le Bison sortent pour entrainement de division du 21 octobre au 3 novembre, faisant escale à Sfax du 4 au 10 novembre avant de rentrer à  Bizerte le 12 novembre 1940.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 20 novembre au 2 décembre 1940 en compagnie de la 17ème DSM (Aréthuse, de l’Atalante, de la Vestale et de la Sultane) et de la 12ème DT, les deux contre-torpilleurs, les trois torpilleurs et les quatre sous-marins faisant escale à  Tunis du 3 au 8 décembre avant de rentrer à Bizerte le 9 décembre.

L’Aigle sort pour une école à feux dans le sud Tunisien et ce du 15 au 22 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 23 décembre 1940. Il participe ensuite à la remise en condition du Bison du 27 décembre 1940 au 12 janvier 1941.

Il entre ensuite en grand carénage, l’Aigle étant échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 janvier au 9 avril 1941 pour une remise en état complète (changement des hélices, travaux de peinture sur les œuvres vivres, retubage des chaudières, inspection des turbines…….), les travaux de modernisation (DCA, armement ASM) étant reportées pour des raisons techniques comme l’indisponibilité de suffisamment de pièces de DCA légère modernes ou d’Asdic (priorité aux torpilleurs d’escadre).

Le 9 avril 1941, l’Aigle achève son grand carénage, libérant son bassin pour le Bison qui transmet son pavillon de navire-amiral au Milan. L’Aigle sort ensuite pour essais du 10 au 13 avril avant un stage de remise en condition en compagnie du Milan du 17 au 30 avril 1941.

L’Aigle et le Milan sortent pour un entrainement de division du 7 au 18 mai, faisant escale à La Valette (Malte) du 19 au 24 mai avant d’enchainer par une école à feu au large de la Tunisie du 25 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941.

Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, l’Aigle et le Milan sort pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941. L’Aigle et le Milan participent ensuite à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

La 11ème DCT sort pour son premier entrainement de division depuis près d’un an, enchainant un entrainement au combat antisurface de jour (24 août au 4 septembre), une école à feux (6 au 13 septembre) et un entrainement au combat de nuit (15 au 27 septembre), la division rentrant à Bizerte le 5 octobre après une escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941.

L’Aigle intégré à la 6ème Escadre Légère participe ensuite avec ses compères de la 11ème DCT au grand cycle d’entrainement de l’automne avec une phase I du 15 au 30 octobre 1941, des escales à La Valette du 1er au 7 novembre et à Alexandrie du 10 au 15 novembre, des exercices avec la marine britannique du 16 au 21 novembre, une escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, les contre-torpilleurs manœuvrant division par division jusqu’au 12 décembre avant de rallier Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, le contre-torpilleur Aigle quitte la 11ème DCT pour intégrer une nouvelle 5ème DCT en compagnie de ses sister-ship Albatros et Gerfaut. Il devient navire-amiral de cette division basée à Toulon.

Arrivé à Toulon le 4 janvier,  l’Aigle y retrouve l’Albatros et le Gerfaut. Les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier. Au cours de cet entretien, les Aigle voient leur DCA modernisée. Les quatre affûts doubles de 37mm modèle 1933 et les deux affûts doubles de 13.2mm modèle 1932 sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en deux affûts doubles.

La 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

La 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) quitte Toulon le 12 mars en compagnie de la  2ème DCT (Guépard Lion Bison)  pour une série d’exercices. Les deux divisions s’affrontent dans un combat antisurface du 12 au 20 mars, les deux divisions faisant escale à Ajaccio du 21 au 24 mars avant d’enchainer par un exercice de combat de nuit du 25 au 31 mars, les six contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 1er au 5 avril 1942. Après une escale à Bizerte pour se ravitailler le 6 avril, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 avril, rentrant le même jour à Toulon.

Victime d’une avarie technique, l’Aigle est indisponible du 21 avril au 14 mai, sortant pour essais du 15 au 18 mai avant une remise en condition menée du 19 mai au 2 juin 1942.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin.

Après trois jours d’escale pour reposer les hommes et remettre en condition le matériel (17 au 20 juin), le cycle d’entrainement commence par un exercice de combat antisurface du 21 au 30 juin 1942.

Après un ravitaillement à Dakar le 1er juillet, la 5ème DCT enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 11 juillet. Le troisième ravitaillement à lieu le 12 juillet et est suivit par une école à feu à Rufisque du 13 au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), le pétrolier Elorn et la 1ère DSM (sous-marins de 1500 tonnes Le Héros Le Glorieux Le Conquérant Le Tonnant).

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les contre-torpilleurs devant protéger le pétrolier Elorn alors que les torpilleurs légers doivent se débrouiller seuls, les sous-marins devant eux plonger le plus rapidement possible même si il  y eu quelques phases d’entrainement au tir pour les canonniers du sous-marins.

L’exercice se termine le 2 octobre quand les douze navires font escale à Alger, le port plus habitué aux bateaux blancs se retrouve soudain embouteillé de bateaux gris.

Du 7 au 17 octobre 1942, la 5ème DCT affronte la 1ère DT dans un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs simulant des corsaires rapides cherchant à franchir le détroit de Sicile. Les sept navires sont ravitaillés par l’Elorn, tous disposant d’un système RAM.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Aigle est indisponible pour entretien du 8 au 21 novembre 1942 avant de sortir pour essais du 22 au 26 novembre, enchainant par une remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship et ce du 2 au 15 décembre, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division. Après une école à feu et des lancements de torpilles simulés du 5 au 15 janvier, l’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut font escale à Nice du 16 au 21 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer au large de Calvi où les trois navires font escale du 1er au 6 février. Ils enchainent par un exercice de combat antisurface du 7 au 19 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 20 février 1943.

Alors que le Gerfaut est indisponible, l’Aigle et l’Albatros effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. Après une escale à Ajaccio du 5 au 8 mars, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 9 au 22 mars, rentrant à Toulon le 28 mars après une escale à Marseille du 23 au 27 mars 1943. l’Aigle est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale. Les deux divisions enchainent un entrainement au combat antisurface de jour du 22 au 29 avril 1943, une escale à Ajaccio du 30 avril au 3 mai, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 mai, une escale à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai et un entrainement au combat antisurface de nuit du 17 au 25 mai, rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1943.

Le 27 mai 1943, l’Aigle transmet son pavillon de navire-amiral à l’Albatros avant d’entrer en grand carénage. Les travaux commencent dès le 28 mai par de spectaculaires travaux : le débarquement de l’artillerie principale soit 5 canons de 138mm modèle 1927 qui doivent être remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941. Ces travaux font suite à la décision de standardiser l’artillerie médiane de tous les navires de surface. L’Aigle est échoué dans le bassin n°5 du Castigneau le 1er juin 1943 pour trois mois de travaux intensifs.

Outre une remise en état générale (grattage, sablage et peinture de la coque; changement des hélices, retubage des chaudières, visite des turbines, refonte des locaux vie), l’Aigle reçoit un Asdic, de nouveaux grenadeurs avec des grenades plus légères mais également plus nombreuses et de nouveaux radars.

Remis à flot le 3 septembre 1943, l’Aigle sort pour essais du 4 au 7 septembre 1943 avant remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 5ème DCT du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.
Du 21 au 31 octobre, la 2ème et la 5ème DCT accompagnés du Marceau et du croiseur léger Primauguet effectuent un exercice de combat antisurface, destiné à intercepter plusieurs cargos «ennemis» symbolisés par des cargos affrétés durant cette période par la marine.

La 5ème DCT enchaine par un exercice avec les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs quatre torpilleurs d’escadre et le ravitailleur rapide L’Adour. Quittant Toulon le 2 novembre 1943, la petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.

Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter le cuirassé qui protégeait le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, le cuirassé fait escale à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier 1944 aux salins d’Hyères.

Alors que le Gerfaut est entré en grand carénage le 8 janvier, l’Aigle et l’Albatros quittent les salins le 5 janvier 1944 pour une série d’exercices. Après une école à feu du 5 au 13 janvier, les deux contre-torpilleurs font escale à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 21 janvier au 2 février puis de rentrer à Toulon le 9 février après une escale à Sète du 4 au 8 février 1944.

La 5ème DCT réduite à deux unités sort pour un nouvel entrainement de division du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Aigle et le Albatros participent à la remise en condition ud Gerfaut, les trois navires rentrant à Toulon le  lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944.

Du 25 avril au 8 mai, l’Aigle et ses compères de la 5ème DCT sortent en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds Suffren et Dupleix.

Les deux croiseurs commencent d’abord par simuler la présence d’un navire corsaire en Méditerranée, menaçant des convois entre l’Afrique du Nord et la métropole, convois protégés par les contre-torpilleurs avant que les deux croiseurs ne simulent des cargos rapides, cherchant à échapper à plusieurs groupes de ratissage formés par les contre-torpilleurs. Après une escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrent à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT effectue une école à feu commune du 22 au 31 mai, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin et un entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juin, la division rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1944.

L’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.
Le 10 août, le croiseur léger Emile Bertin s’amarre au quai Noël à Toulon où il débarque une compagnie du 8ème régiment de tirailleurs tunisiens. Le navire amiral de la 6ème Escadre Légère avait appareillé de Bizerte pour tester sa capacité à transporter de rapidement des troupes.

Alors que les tirailleurs tunisiens manœuvrent à Canjuers, le croiseur léger va se frotter à la 5ème DCT pour un exercice de combat de nuit du 10 au 14 août 1944 puis un exercice  de défense de convois à l’aide de navires affrétés par la marine (deux cargos et un pétrolier) du 16 au 23 août.

Rentrés à Toulon, le croiseur léger et les trois contre-torpilleurs vont se quitter en haute mer le 25 août, les Aigle Albatros et Gerfaut accompagnant sur une trentaine de miles l’Emile Bertin qui rentre avec ses tirailleurs en Tunisie. Les contre-torpilleurs font demi-tour dans la foulée pour rentrer à Toulon le 25 août 1944.

Le 5 septembre 1944, l’Albatros rentre en grand carénage, réduisant la 5ème DCT aux seuls Aigle et Gerfaut, ces deux derniers étant de sortie du 4 au 12 septembre, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Nice du 13 au 17 septembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 26 septembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Après une école à feux du 27 septembre au 7 octobre 1944, la 5ème DCT sort le 15 octobre pour un entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 15 au 23 octobre, les deux contre-torpilleurs font escale à Sète du 24 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à La Ciotat du 5 au 9 novembre, terminant son cycle d’exercices par un entrainement au combat de nuit du 10 au 14 novembre, les deux contre-torpilleurs rentrant le lendemain à Toulon.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense.

Après une école à feu pour permettre notamment à l’Albatros de roder sa nouvelle artillerie en compagnie de ses deux compères plus expérimentés, les trois contre-torpilleurs mouillent à Ajaccio du 17 au 25 janvier, Reprenant la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 26 janvier au 5 février, faisant une nouvelle escale à Alger du 6 au 10 février 1945.

Après un exercice anti-sous-marin en compagnie des sous-marins Amphitrite et Oréade de la 4ème Escadre du 11 au 22 février, la 5ème DCT rentre à Toulon le lendemain 23 février 1945.

Victime d’une avarie technique (problème d’alimentation de chaudière), l’Aigle est indisponible du 27 février au 14 mars 1945. Il sort pour essais le 15 mars mais victime d’une nouvelle avarie, il doit rentrer au port pour des réparations complémentaires achevées le 27 mars 1945. Les essais ont lieu du 28 mars au 2 avril avant d’enchainer par une remise en condition menée en compagnie de ses deux sister-ships du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, l’Aigle et ses deux compères sortent pour une école à feux à Rufisque du 11 au 19 mai avant un ravitaillement au port.

La 5ème DCT s’entraine aussi au combat antisurface du 21 au 30 mai avant une escale d’entretien et de repos à Dakar du 31 mai au 4 juin.

Ils enchainent successivement un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 13 juin puis un entrainement à la lutte ASM du 15 au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM (Agosta Bévéziers Ouessant Sidi-Ferruch), une division de sous-marins basée à Brest mais qui en temps de guerre doit être déployé à Dakar pour opérer dans l’Atlantique Sud.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945.

Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Les contre-torpilleurs Aigle, Gerfaut et Albatros quittent Toulon le 17 septembre pour une école à feu au large du cap Corse. Cette école à feu est réalisée du 18 au 27 septembre, les trois navires mouillant au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre. Après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre, les trois navires de la 5ème DCT rentrent à Toulon le lendemain 8 octobre 1945.

Le 15 octobre 1945,  la 5ème DCT (Aigle [Al] Gerfaut Albatros) quittent Toulon en compagnie du Richelieu, des deux torpilleurs d’escadre attachés à la protection du navire de ligne et du croiseur léger Chateaurenault.

L’entrainement de groupe commence par un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) jusqu’au 21 octobre, le cuirassé, le croiseur léger et les contre-torpilleurs étant assaillis par l’aviation basée à terre.

Après un ravitaillement à Ajaccio les 22 et 23 octobre, les cinq navires effectuent un entrainement au combat de nuit du 24 au 30 octobre avant une escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre.

Reprenant la mer, ils s’entrainent à la lutte ASM, les contre-torpilleurs assurant un ratissage au large du cap Corse contre les sous-marins Venus Iris et Pallas qui tentaient du 3 au 10 novembre une embuscade contre le cuirassé et le croiseur léger qui participent à la traque en utilisant leurs hydravions.

Après une escale à Nice du 11 au 15 novembre, le Richelieu, le Chateaurenault et la 5ème DCT rentrent à Toulon le 17 novembre 1945.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.

Après une sortie en solitaire pour tester de nouveaux obus explosifs de 130mm du 4 au 12 janvier, l’Aigle retrouve au mouillage à Villefranche ses compères Gerfaut et Albatros le 13 janvier. Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un spectaculaire entrainement antisurface au large de Nice du 22 au 30 janvier, entrainement suivi par de nombreux badauds sur la promenade des Anglais.

Après une escale dans le port de Nice du 31 janvier au 4 février, les trois lévriers des mers subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Toulon du 5 au 12 février.

Lors de cet entrainement, les trois navires de la division simulent des navires ennemis cherchant à réaliser un raid artillerie éclair sur Toulon. Ils doivent affronter à la fois l’aviation basée à terre et déjouer le tir précis des défenses du secteur de Toulon. Ils rentrent au port le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT (Le Fier l’Agile L’Entreprenant et le Farouche) et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers. Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM ( sous-marins L’Atalante,Vestale et Sultane) du 29 mars au 5 avril 1946

Le premier exercice voit d’abord La Grandière simuler un raider ennemi cherchant à s’en prendre au trafic commercial intense entre les ports de métropole, d’Afrique du Nord et du Levant et traqué par la 1ère DT et la 5ème DCT puis dans une seconde phase de voir l’aviso colonial commander la 1ère DT pour contrer un raid artillerie de la 5ème DCT contre le port de Beyrouth.

Le second exercice voit la 5ème DCT traquer des sous-marins engagés au large du Levant pour attaquer le trafic commercial. Les contre-torpilleurs bien que peu adaptés à cette mission, assurent la traque en solitaire des trois sous-marins pendant que les torpilleurs légers assurent soit l’escorte de l’aviso qui simule un cargo rapide soit la protection rapprochée du port de Beyrouth.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ces deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé.
La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. Les trois navires effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 10 juin puis après un ravitaillement à Ajaccio le 11 juin, enchainent par un entrainement au combat antisurface avec lancements réels et simulés, écoles à feux et lutte contre les avaries du 12 au 27 juin. Ils rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août, c’est l’Aigle qui est en alerte. Il capte le message de détresse d’un cargo norvégien en feu au large de Toulon. Il reçoit l’ordre de Marine Toulon porter assistance au cargo pendant que ses deux sister-ships montent en pression pour si nécessaire lui prêter main forte.

Le contre-torpilleur prend la mer mais en arrivant sur zone, il ne peut que constater impuissant que le brasier frappant le TK Bremen est incontrôlable, le vraquier s’enfonçant par l’arrière. L’Aigle recueille 27 membres d’équipage sur 38, onze hommes étant morts ou portés disparus et les ramènent à Toulon.

Parmi les 27 rescapés soignés à l’hôpital Saint Anne à Toulon, quatre grièvement brûlés succomberont à leurs blessures.  Après ravitaillement à Toulon, l’Aigle retourne aux salins où il retrouve ses deux sister-ships qui ont finalement mis bas les feux à l’annonce du naufrage du cargo.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août.

Après un entrainement au combat antisurface du 28 août au 7 septembre avec lancements de torpilles et écoles à feux, les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement ASM avec les sous-marins Tonnant et Conquérant du 9 au 17 septembre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 28 septembre 1946.

Le 29 septembre 1946, l’Aigle transmet à l’Albatros son pavillon de navire-amiral de la 5ème DCT avant d’être échoué le 3 octobre au bassin n°5 du Castigneau pour une remise en état complète et un renforcement de sa DCA.

La coque est grattée sablée et repeinte; les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande visite, les locaux-vie sont entièrement remis en état (électricité, plomberie, peinture), les radars modernisés.

Au niveau de l’armement, les canons de 130mm sont retubés et la DCA renforcée. Deux affûts doubles de 37mm remplacent les deux affûts doubles de 25mm ce qui uniformise la DCA composée désormais de de cinq affûts doubles de 37mm.

Remis à flot le 12 décembre 1946, l’Aigle sort pour essais du 14 au 17 décembre avant un stage de remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 18 au 30 décembre 1946. A l’issue de ce stage, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.
Quittant Toulon le 5 janvier, l’Aigle et l’Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès.

Ces navires vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlemcen et le Sidi-Bel-Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leur chargement (munitions, pièces détachées de chars AMX-42, moteurs d’avions, produits semi-finis pour l’Arsenal de Sidi-Abdallah).

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 3 au 13 février, l’Aigle aurait du manoeuvrer avec l’Albatros mais ce dernier est victime d’une avarie mécanique qui l’immobilise du 14 au 25 février  pour réparations, réparations qui anticipent le prochain grand carénage que le contre-torpilleur doit subir après la disponibilité du Gerfaut.

L’Aigle sort donc seul du 15 au 22 février pour une école à feux avec simulation de lancement de torpilles. Il va alors mouiller aux salins d’Hyères où le retrouve l’Albatros réparé le 25février.

Les deux navires sortent pour les essais du dernier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

Disponible le 15 mars 1947, le Gerfaut sort pour essais du 16 au 20 mars puis va mouiller aux Salins le 21 mars. Il est rejoint le lendemain par l’Aigle pour un stage de remise en condition du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Albatros immobilisé au bassin n°5 du Castigneau, c’est une 5ème DCT réduite à l’Aigle et au Gerfaut qui quitte Toulon le 26 avril pour mouiller en rade de Villefranche pour une série d’exercices au mouillage jusqu’au 1er mai quand les deux navires quittent cette magnifique baie naturelle pour un entrainement au combat de nuit du 2 au 7 mai.

Après une escale à Nice du 8 au 10 mai et à Menton du 11 au 14 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mai avant un ravitaillement à Bastia le 22 mai.

Après un exercice de lutte ASM avec comme plastron les sous-marin Venus et Pallas du 23 mai au 4 juin, les deux navires relâchent à nouveau à Bastia du 5 au 8 juin, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Aigle et le Gerfaut sortent ensuite pour une école à feux du 13 au 21 juin où les deux navires tirent près de 800 coups de 130mm, lance une douzaine de torpilles, des grenades ASM sans parler du tir sur cibles remorquées pour entrainer la DCA du bord.

Mouillant aux Salins à partir du 22 juin, l’Aigle et le Gerfaut retrouvent l’Albatros le 25 juin après que ce dernier eut réalisé ses essais post-carénage. L’Aigle et le Gerfaut participent ensuite à sa remise en condition du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Aigle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juillet au 7 août, sortant en solitaire  pour essais et remise en condition du 9 au 31 août, retrouvant le port de Toulon le lendemain 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

Le cycle d’entrainement commence le 19 septembre par une école à feu qui s’achève le 27 septembre 1947. Après une escale à Lattaquié du 28 septembre au 1er octobre, les deux divisions s’affrontent dans un exercice de défense et d’attaque de convois, convoi symbolisé par l’aviso colonial La Grandière et le pétrolier-caboteur Ardèche, les deux divisions assurant tour à tour la défense et l’escorte du convoi sans parler des périodes où les deux divisions sont recomposées.

Après un ravitaillement auprès du Liamone le 10 octobre, les deux divisions de contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 20 octobre quand ils rallient le port de Beyrouth.

La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relâchent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, la 5ème DCT au grand complet appareille de Toulon en compagnie de la 2ème DCT (avec les seuls Du Guesclin et Turenne  , le Bayard étant immobilisé pour carénage) et de la 5ème DC soit les croiseurs lourds Saint Louis Charlemagne et Henri IV.

Les trois divisions qui cumulent 27 canons de 203mm et 31 canons de 130mm manœuvrent ensemble du 10 au 20 janvier avant une escale à Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT et ce du 21 au 27 janvier. Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février (avec un navire en alerte, chaudières sous pression et les deux autres en appareillage à 6 heures), la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 20 février, la 5ème DCT fait escale à Sète du 21 au 25 février avant de reprendre la mer pour une école à feux du 26 février au 6 mars avant une escale d’entretien et de ravitaillement à Ajaccio du 7 au 12 mars 1948.

Du 13 au 22 mars, au large du cap Corse, les trois contre-torpilleurs se retrouvent seuls pour une série de duels, l’Aigle, le Gerfaut et l’Albatros s’affrontant avec leur artillerie et leurs torpilles.

Le réalisme poussé à l’extrême provoque une série d’avaries qui oblige les contre-torpilleurs à interrompre leur entrainement dès le 24 mars alors qu’il restait dix jours d’entrainement de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Après un exercice de lutte ASM mené en compagnie de la 3ème DSM (sous-marins La Réunion Crozet Ile d’Oleron et Belle Ile) du 1er au 9 juin, les trois contre-torpilleurs font escale à Tunis du 10 au 13 juin avant de reprendre la mer pour une école à feux au large de la Tunisie du 14 au 23 juin.

Après une nouvelle escale à Tunis du 24 au 27 juin, la 5ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 28 juin au 5 juillet, étant ensuite à Alger du 6 au 14 juillet, participant aux célébrations de la fête de la Fédération.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 27 juillet 1948, les trois contre-torpilleurs font escale à Sète du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

C-Contre-torpilleurs classe Aigle

Avant-propos

Le traité de Washington de février 1922 avait établit la parité navale entre Paris et Rome, déclenchant une rivalité navale, rivalité reposant notamment sur les revendications territoriales de l’Italie mussolinienne (Nice, la Savoie, la Corse, Tunisie et Djibouti).

Cette rivalité était particulièrement visible dans le domaine des unités légères. Ce qui explique pourquoi le contre-torpilleur va devenir le principal navire de combat de la marine nationale.

Chaque classe marque ainsi une amélioration par rapport à la précédente en terme de taille et de puissance militaire.

La tranche 1927 finance ainsi la construction de quatre contre-torpilleurs de classe Aigle (Aigle Vautour Albatros Gerfaut), une version améliorée des Guépard avec un armement et une conduite de tir plus moderne.

Peu à peu, les ingénieurs français arrivent à obtenir un compromis satisfaisant. Alors que les Jaguar sont considérés comme moyennement réussis (pour ne pas dire plus), les Guépard et surtout les Aigle sont considérés comme réussis.

Les deux navires suivants financés à la tranche 1928 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante, les futurs Vauquelin), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

L’Aigle

-L’Aigle est mis sur cale aux chantiers des  Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 8 octobre 1928 lancé le 19 février 1932 et admis au service actif en septembre 1932.

L’Aigle bien que construit dans le Nord va effectuer toute sa carrière dans le sud à savoir en Méditerranée.

En effet, en l’absence d’une menace allemande crédible, les unités les plus modernes sont prioritairement affectées à Toulon, Brest se contentant le plus souvent de navires déclassés et il faudra attendre le milieu des années trente pour assister à un certain rééquilibrage suite à la renaissance de la marine allemande.

A sa mise en service, l’Aigle rejoint la 5ème DL qu’il forme avec le Gerfaut, le Vautour et le Tartu (classe Vauquelin). La composition de la division change en octobre 1933, la 5ème DL revenant à un format plus traditionnel à trois navires soit le Gerfaut, l’Aigle et le Vautour.

Le 1er octobre 1934, la composition du groupement des contre-torpilleurs de la 1ère escadre évolue à nouveau : la 5ème DL (Aigle Gerfaut Vautour) est renuméroté 7ème DL, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL et une 9ème DL est créée par changement d’appélation de la 6ème DL composée du Maillé-Brézé, du Vauquelin et du Kersaint.

Placé en position de complément durant l’année d’instruction 1935-1936 (1er octobre 1935-mi août 1936), l’Aigle est réarmé pour l’année d’instruction 1936-1937, formant la 7ème DL en compagnie de ses sister-ships Gerfaut et Vautour.

De septembre 1937 à mars 1938, il est ainsi détaché au sein de la Division Navale du Levant (DNL) avant de prendre la tête du 15 août 1938 au 1er juin 1939 de la 1ère flottille de sous-marin, servant de navire-amiral mais également de but de tir pour les exercices et les essais de torpilles.

Le 26 août 1939 est officiellement mise sur pied une nouvelle 1ère DCT formée par le Vauban, le Lion et l’Aigle bien que ce dernier soit indisponible jusqu’au 9 octobre et remplacé jusque là par l’Epervier. Cette division est intégrée à la 4ème escadre chargée de mener des raids contre les lignes de communication italiennes depuis Bizerte.

A nouveau disponible, l’Aigle va finalement intégrer _toujours à Bizerte_ la 11ème DCT qu’il va ainsi former avec le Milan et le Bison. Le Bison victime d’une collision avec le croiseur léger Georges Leygues ne va cependant arriver en Tunisie que le 4 janvier 1940.

La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT ( torpilleurs de classe Melpomène La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie) pour un exercice commun, les deux divisions effectuant une série de joutes nautiques et ce du 10 au 17 avril, du 19 au 24 avril, du 25 avril au 2 mai et du 4 au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Du 16 au 23 mai, l’Aigle est entretien à flot, les travaux concernant essentiellement les chaudières et l’armement. Il sort pour essais du 24 au 27 mai avant un stage de remise en condition menée avec le Bison et le Milan du 30 mai au 12 juin 1940.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

L’Aigle sort pour entrainement individuel du 15 du 22 juillet, faisant escale à Tunis du 23 au 27 juillet avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 29 juillet au 12 août, le contre-torpilleur Aigle participe à la remise en condition du Bison après sa période d’indisponibilité, période d’indisponibilité que l’Aigle connait à son tour du 13 au 28 août.

L’Aigle sort lui pour essais du 29 août au 2 septembre puis pour remise en condition du 3 au 12 septembre en compagnie de ses deux sister-ships.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage.

Du 22 au 28 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat de nuit avant de se ravitailler à Bizerte le 29 septembre puis d’enchainer par un entrainement au combat de jour avec écoles à feux du 30 septembre au 6 octobre puis une escale à Tunis du 7 au 12 octobre avant de rentrer à Bizerte le 13 octobre 1940.

Alors que le Milan est en grand carénage, l’Aigle et le Bison sortent pour entrainement de division du 21 octobre au 3 novembre, faisant escale à Sfax du 4 au 10 novembre avant de rentrer à  Bizerte le 12 novembre 1940.

La 11ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 20 novembre au 2 décembre 1940 en compagnie de la 17ème DSM (Aréthuse, de l’Atalante, de la Vestale et de la Sultane) et de la 12ème DT, les deux contre-torpilleurs, les trois torpilleurs et les quatre sous-marins faisant escale à  Tunis du 3 au 8 décembre avant de rentrer à Bizerte le 9 décembre.

L’Aigle sort pour une école à feux dans le sud Tunisien et ce du 15 au 22 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 23 décembre 1940. Il participe ensuite à la remise en condition du Bison du 27 décembre 1940 au 12 janvier 1941.

Il entre ensuite en grand carénage, l’Aigle étant échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 janvier au 9 avril 1941 pour une remise en état complète (changement des hélices, travaux de peinture sur les oeuvres vivres, retubage des chaudières, inspection des turbines…….), les travaux de modernisation (DCA, armement ASM) étant reportées pour des raisons techniques comme l’indisponibilité de suffisamment de pièces de DCA légère modernes ou d’Asdic (priorité aux torpilleurs d’escadre).

Le 9 avril 1941, l’Aigle achève son grand carénage, libérant son bassin pour le Bison qui transmet son pavillon de navire-amiral au Milan. L’Aigle sort ensuite pour essais du 10 au 13 avril avant un stage de remise en condition en compagnie du Milan du 17 au 30 avril 1941.

L’Aigle et le Milan sortent pour un entrainement de division du 7 au 18 mai, faisant escale à La Valette (Malte) du 19 au 24 mai avant d’enchainer par une école à feu au large de la Tunisie du 25 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941.

Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, l’Aigle et le Milan sort pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941. L’Aigle et le Milan participent ensuite à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

La 11ème DCT sort pour son premier entrainement de division depuis près d’un an, enchainant un entrainement au combat antisurface de jour (24 août au 4 septembre), une école à feux (6 au 13 septembre) et un entrainement au combat de nuit (15 au 27 septembre), la division rentrant à Bizerte le 5 octobre après une escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941.

L’Aigle intégré à la 6ème Escadre Légère participe ensuite avec ses compères de la 11ème DCT au grand cycle d’entrainement de l’automne avec une phase I du 15 au 30 octobre 1941, des escales à La Valette du 1er au 7 novembre et à Alexandrie du 10 au 15 novembre, des exercices avec la marine britannique du 16 au 21 novembre, une escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, les contre-torpilleurs manoeuvrant division par division jusqu’au 12 décembre avant de rallier Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, le contre-torpilleur Aigle quitte la 11ème DCT pour intégrer une nouvelle 5ème DCT en compagnie de ses sister-ship Albatros et Gerfaut. Il devient navire-amiral de cette division basée à Toulon.

Arrivé à Toulon le 4 janvier,  l’Aigle y retrouve l’Albatros et le Gerfaut. Les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier. Au cours de cet entretien, les Aigle voient leur DCA modernisée. Les quatre affûts doubles de 37mm modèle 1933 et les deux affûts doubles de 13.2mm modèle 1932 sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en deux affûts doubles.

La 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

La 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) quitte Toulon le 12 mars en compagnie de la  2ème DCT (Guépard Lion Bison)  pour une série d’exercices. Les deux divisions s’affrontent dans un combat antisurface du 12 au 20 mars, les deux divisions faisant escale à Ajaccio du 21 au 24 mars avant d’enchainer par un exercice de combat de nuit du 25 au 31 mars, les six contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 1er au 5 avril 1942. Après une escale à Bizerte pour se ravitailler le 6 avril, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 avril, rentrant le même jour à Toulon.

Victime d’une avarie technique, l’Aigle est indisponible du 21 avril au 14 mai, sortant pour essais du 15 au 18 mai avant une remise en condition menée du 19 mai au 2 juin 1942.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin.

Après trois jours d’escale pour reposer les hommes et remettre en condition le matériel (17 au 20 juin), le cycle d’entrainement commence par un exercice de combat antisurface du 21 au 30 juin 1942.

Après un ravitaillement à Dakar le 1er juillet, la 5ème DCT enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 11 juillet. Le troisième ravitaillement à lieu le 12 juillet et est suivit par une école à feu à Rufisque du 13 au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), le pétrolier Elorn et la 1ère DSM (sous-marins de 1500 tonnes Le Héros Le Glorieux Le Conquérant Le Tonnant).

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les contre-torpilleurs devant protéger le pétrolier Elorn alors que les torpilleurs légers doivent se débrouiller seuls, les sous-marins devant eux plonger le plus rapidement possible même si il  y eu quelques phases d’entrainement au tir pour les cannoniers du sous-marins.

L’exercice se termine le 2 octobre quand les douze navires font escale à Alger, le port plus habitué aux bateaux blancs se retrouve soudain embouteillé de bateaux gris.

Du 7 au 17 octobre 1942, la 5ème DCT affronte la 1ère DT dans un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs simulant des corsaires rapides cherchant à franchir le détroit de Sicile. Les sept navires sont ravitaillés par l’Elorn, tous disposant d’un système RAM.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Aigle est indisponible pour entretien du 8 au 21 novembre 1942 avant de sortir pour essais du 22 au 26 novembre, enchainant par une remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship et ce du 2 au 15 décembre, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division. Après une école à feu et des lancements de torpilles simulés du 5 au 15 janvier, l’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut font escale à Nice du 16 au 21 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer au large de Calvi où les trois navires font escale du 1er au 6 février. Ils enchainent par un exercice de combat antisurface du 7 au 19 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 20 février 1943.

Alors que le Gerfaut est indisponible, l’Aigle et l’Albatros effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. Après une escale à Ajaccio du 5 au 8 mars, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 9 au 22 mars, rentrant à Toulon le 28 mars après une escale à Marseille du 23 au 27 mars 1943. l’Aigle est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale. Les deux divisions enchainent un entrainement au combat antisurface de jour du 22 au 29 avril 1943, une escale à Ajaccio du 30 avril au 3 mai, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 mai, une escale à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai et un entrainement au combat antisurface de nuit du 17 au 25 mai, rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1943.

Le 27 mai 1943, l’Aigle transmet son pavillon de navire-amiral à l’Albatros avant d’entrer en grand carénage. Les travaux commencent dès le 28 mai par de spectaculaires travaux : le débarquement de l’artillerie principale soit 5 canons de 138mm modèle 1927 qui doivent être remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941. Ces travaux font suite à la décision de standardiser l’artillerie médiane de tous les navires de surface. L’Aigle est échoué dans le bassin n°5 du Castigneau le 1er juin 1943 pour trois mois de travaux intensifs.

Outre une remise en état générale (grattage, sablage et peinture de la coque; changement des hélices, retubage des chaudières, visite des turbines, refonte des locaux vie), l’Aigle reçoit un Asdic, de nouveaux grenadeurs avec des grenades plus légères mais également plus nombreuses et de nouveaux radars.

Remis à flot le 3 septembre 1943, l’Aigle sort pour essais du 4 au 7 septembre 1943 avant remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 5ème DCT du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.
Du 21 au 31 octobre, la 2ème et la 5ème DCT accompagnés du Marceau et du croiseur léger Primauguet effectuent un exercice de combat antisurface, destiné à intercepter plusieurs cargos «ennemis» symbolisés par des cargos affrétés durant cette période par la marine.

La 5ème DCT enchaine par un exercice avec les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs quatre torpilleurs d’escadre et le ravitailleur rapide L’Adour. Quittant Toulon le 2 novembre 1943, la petite escadre manoeuvre dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre quand les cuirassés, leurs torpilleurs d’escorte, les contre-torpilleurs et le ravitailleur font escale à Marseille jusqu’au 18 novembre.

Du 19 au 27 novembre, les contre-torpilleurs tentent d’intercepter le cuirassé qui protégeait le ravitailleur avant un ravitaillement à la mer le 28 novembre. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 novembre au 4 décembre, le cuirassé fait escale à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse et ce du 5 au 11 décembre. Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier 1944 aux salins d’Hyères.

Alors que le Gerfaut est entré en grand carénage le 8 janvier, l’Aigle et l’Albatros quittent les salins le 5 janvier 1944 pour une série d’exercices. Après une école à feu du 5 au 13 janvier, les deux contre-torpilleurs font escale à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 21 janvier au 2 février puis de rentrer à Toulon le 9 février après une escale à Sète du 4 au 8 février 1944.

La 5ème DCT réduite à deux unités sort pour un nouvel entrainement de division du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Aigle et le Albatros participent à la remise en condition ud Gerfaut, les trois navires rentrant à Toulon le  lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944.

Du 25 avril au 8 mai, l’Aigle et ses compères de la 5ème DCT sortent en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds Suffren et Dupleix.

Les deux croiseurs commencent d’abord par simuler la présence d’un navire corsaire en Méditerranée, menaçant des convois entre l’Afrique du Nord et la métropole, convois protégés par les contre-torpilleurs avant que les deux croiseurs ne simulent des cargos rapides, cherchant à échapper à plusieurs groupes de ratissage formés par les contre-torpilleurs. Après une escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrent à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT effectue une école à feu commune du 22 au 31 mai, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin et un entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juin, la division rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1944.

L’Aigle, l’Albatros et le Gerfaut sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.
Le 10 août, le croiseur léger Emile Bertin s’amarre au quai Noël à Toulon où il débarque une compagnie du 8ème régiment de tirailleurs tunisiens. Le navire amiral de la 6ème Escadre Légère avait appareillé de Bizerte pour tester sa capacité à transporter de rapidement des troupes.

Alors que les tirailleurs tunisiens manoeuvrent à Canjuers, le croiseur léger va se frotter à la 5ème DCT pour un exercice de combat de nuit du 10 au 14 août 1944 puis un exercice  de défense de convois à l’aide de navires affrétés par la marine (deux cargos et un pétrolier) du 16 au 23 août.

Rentrés à Toulon, le croiseur léger et les trois contre-torpilleurs vont se quitter en haute mer le 25 août, les Aigle Albatros et Gerfaut accompagnant sur une trentaine de miles l’Emile Bertin qui rentre avec ses tirailleurs en Tunisie. Les contre-torpilleurs font demi-tour dans la foulée pour rentrer à Toulon le 25 août 1944.

Le 5 septembre 1944, l’Albatros rentre en grand carénage, réduisant la 5ème DCT aux seuls Aigle et Gerfaut, ces deux derniers étant de sortie du 4 au 12 septembre, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Nice du 13 au 17 septembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 26 septembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Après une école à feux du 27 septembre au 7 octobre 1944, la 5ème DCT sort le 15 octobre pour un entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 15 au 23 octobre, les deux contre-torpilleurs font escale à Sète du 24 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 octobre au 4 novembre, faisant escale à La Ciotat du 5 au 9 novembre, terminant son cycle d’exercices par un entrainement au combat de nuit du 10 au 14 novembre, les deux contre-torpilleurs rentrant le lendemain à Toulon.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense.

Après une école à feu pour permettre notamment à l’Albatros de roder sa nouvelle artillerie en compagnie de ses deux compères plus expérimentés, les trois contre-torpilleurs mouillent à Ajaccio du 17 au 25 janvier, Reprenant la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 26 janvier au 5 février, faisant une nouvelle escale à Alger du 6 au 10 février 1945.

Après un exercice anti-sous-marin en compagnie des sous-marins Amphitrite et Oréade de la 4ème Escadre du 11 au 22 février, la 5ème DCT rentre à Toulon le lendemain 23 février 1945.

Victime d’une avarie technique (problème d’alimentation de chaudière), l’Aigle est indisponible du 27 février au 14 mars 1945. Il sort pour essais le 15 mars mais victime d’une nouvelle avarie, il doit rentrer au port pour des réparations complémentaires achevées le 27 mars 1945. Les essais ont lieu du 28 mars au 2 avril avant d’enchainer par une remise en condition menée en compagnie de ses deux sister-ships du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, l’Aigle et ses deux compères sortent pour une école à feux à Rufisque du 11 au 19 mai avant un ravitaillement au port.

La 5ème DCT s’entraine aussi au combat antisurface du 21 au 30 mai avant une escale d’entretien et de repos à Dakar du 31 mai au 4 juin.

Ils enchainent successivement un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 13 juin puis un entrainement à la lutte ASM du 15 au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM (Agosta Bévéziers Ouessant Sidi Ferruch), une division de sous-marins basée à Brest mais qui en temps de guerre doit être déployé à Dakar pour opérer dans l’Atlantique Sud.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945.

Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Les contre-torpilleurs Aigle, Gerfaut et Albatros quittent Toulon le 17 septembre pour une école à feu au large du cap Corse. Cette école à feu est réalisée du 18 au 27 septembre, les trois navires mouillant au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre. Après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre, les trois navires de la 5ème DCT rentrent à Toulon le lendemain 8 octobre 1945.

Le 15 octobre 1945,  la 5ème DCT (Aigle [Al] Gerfaut Albatros) quittent Toulon en compagnie du Richelieu, des deux torpilleurs d’escadre attachés à la protection du navire de ligne et du croiseur léger Chateaurenault.

L’entrainement de groupe commence par un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) jusqu’au 21 octobre, le cuirassé, le croiseur léger et les contre-torpilleurs étant assaillis par l’aviation basée à terre.

Après un ravitaillement à Ajaccio les 22 et 23 octobre, les cinq navires effectuent un entrainement au combat de nuit du 24 au 30 octobre avant une escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre.

Reprenant la mer, ils s’entrainent à la lutte ASM, les contre-torpilleurs assurant un ratissage au large du cap Corse contre les sous-marins Venus Iris et Pallas qui tentaient du 3 au 10 novembre une embuscade contre le cuirassé et le croiseur léger qui participent à la traque en utilisant leurs hydravions.

Après une escale à Nice du 11 au 15 novembre, le Richelieu, le Chateaurenault et la 5ème DCT rentrent à Toulon le 17 novembre 1945.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.
Après une sortie en solitaire pour tester de nouveaux obus explosifs de 130mm du 4 au 12 janvier, l’Aigle retrouve au mouillage à Villefranche ses compères Gerfaut et Albatros le 13 janvier. Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un spectaculaire entrainement antisurface au large de Nice du 22 au 30 janvier, entrainement suivi par de nombreux badauds sur la promenade des Anglais.

Après une escale dans le port de Nice du 31 janvier au 4 février, les trois lévriers des mers subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Toulon du 5 au 12 février.

Lors de cet entrainement, les trois navires de la division simulent des navires ennemis cherchant à réaliser un raid artillerie éclair sur Toulon. Ils doivent affronter à la fois l’aviation basée à terre et déjouer le tir précis des défenses du secteur de Toulon. Ils rentrent au port le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT (Le Fier l’Agile L’Entreprenant et le Farouche) et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée orientale.

Les deux divisions s’affrontent dans un intense entrainement antisurface du 17 au 23 février avec un ravitaillement à la mer mené par l’Adour avant que les huit navires ne fassent escale à Bizerte du 24 au 27 février 1946.

Les huit navires reprennent la mer le lendemain 28 février, faisant la traversée jusqu’à Beyrouth où ils arrivent le 3 mars, l’Adour ravitaillant les contre-torpilleurs et les torpilleurs légers. Ils effectuent ensuite un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 mars avant une nouvelle escale cette fois à Lattaquié et ce du 13 au 16 mars 1946.

Ce déploiement en Méditerranée orientale s’achève pour la 5ème DCT et la 1ère DT par deux exercices : un entrainement avec l’aviso colonial La Grandière du 17 au 27 mars et un entrainement anti-sous-marin avec la 17ème DSM ( sous-marins L’Atalante,Vestale et Sultane) du 29 mars au 5 avril 1946

Le premier exercice voit d’abord La Grandière simuler un raider ennemi cherchant à s’en prendre au trafic commercial intense entre les ports de métropole, d’Afrique du Nord et du Levant et traqué par la 1ère DT et la 5ème DCT puis dans une seconde phase de voir l’aviso colonial commander la 1ère DT pour contrer un raid artillerie de la 5ème DCT contre le port de Beyrouth.

Le second exercice voit la 5ème DCT traquer des sous-marins engagés au large du Levant pour attaquer le trafic commercial. Les contre-torpilleurs bien que peu adaptés à cette mission, assurent la traque en solitaire des trois sous-marins pendant que les torpilleurs légers assurent soit l’escorte de l’aviso qui simule un cargo rapide soit la protection rapprochée du port de Beyrouth.

Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ces deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé.
La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. Les trois navires effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 10 juin puis après un ravitaillement à Ajaccio le 11 juin, enchainent par un entrainement au combat antisurface avec lancements réels et simulés, écoles à feux et lutte contre les avaries du 12 au 27 juin. Ils rentrent à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août, c’est l’Aigle qui est en alerte. Il capte le message de détresse d’un cargo norvégien en feu au large de Toulon. Il reçoit l’ordre de Marine Toulon porter assistance au cargo pendant que ses deux sister-ships montent en pression pour si nécessaire lui prêter main forte.

Le contre-torpilleur prend la mer mais en arrivant sur zone, il ne peut que constater impuissant que le brasier frappant le TK Bremen est incontrôlable, le vraquier s’enfonçant par l’arrière.

L’Aigle recueille 27 membres d’équipage sur 38, onze hommes étant morts ou portés disparus et les ramènent à Toulon.

Parmi les 27 rescapés soignés à l’hôpital Saint Anne à Toulon, quatre grièvement brûlés succomberont à leurs blessures.  Après ravitaillement à Toulon, l’Aigle retourne aux salins où il retrouve ses deux sister-ships qui ont finalement mis bas les feux à l’annonce du naufrage du cargo.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août.

Après un entrainement au combat antisurface du 28 août au 7 septembre avec lancements de torpilles et écoles à feux, les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement ASM avec les sous-marins Tonnant et Conquérant du 9 au 17 septembre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain 28 septembre 1946.

Le 29 septembre 1946, l’Aigle transmet à l’Albatros son pavillon de navire-amiral de la 5ème DCT avant d’être échoué le 3 octobre au bassin n°5 du Castigneau pour une remise en état complète et un renforcement de sa DCA.

La coque est grattée sablée et repeinte; les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande visite, les locaux-vie sont entièrement remis en état (électricité, plomberie, peinture), les radars modernisés.

Au niveau de l’armement, les canons de 130mm sont retubés et la DCA renforcée. Deux affûts doubles de 37mm remplacent les deux affûts doubles de 25mm ce qui uniformise la DCA composée désormais de de cinq affûts doubles de 37mm.

Remis à flot le 12 décembre 1946, l’Aigle sort pour essais du 14 au 17 décembre avant un stage de remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 18 au 30 décembre 1946. A l’issue de ce stage, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.
Quittant Toulon le 5 janvier, l’Aigle et l’Albatros vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bell Abbès.

Ces navires vont simuler un convoi mouillant dans une baie et menacée par les forces navales ennemies. La 5ème DCT va assurer la protection contre les torpilleurs légers de la 1ère DT. Au cours d’une série de douze duels du 9 au 21 janvier, les torpilleurs ne parviendront à atteindre les trois transports qu’à quatre reprises.

Le Golo, le Tlmecen et le Sidi-Bell Abbès appareillent le 22 janvier de Toulon pour livrer du matériel à  Bizerte. Ils sont escortés par les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers qui doivent néanmoins recompléter leurs soutes à Ajaccio le 23 janvier, les trois cargos mouillant en baie d’Ajaccio, attendant leurs protecteurs.

Le petit convoi bien protégé arrive à Bizerte le 28 janvier 1947 au matin. Les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs se ravitaillent puis mouillent au centre du lac en attendant que les trois cargos soient vidés de leur chargement (munitions, pièces détachées de chars AMX-42, moteurs d’avions, produits semi-finis pour l’Arsenal de Sidi-Abdallah).

Les trois cargos repartent avec leurs escorteurs le 30 janvier, rentrant directement à Toulon le 2 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 3 au 13 février, l’Aigle aurait du manoeuvrer avec l’Albatros mais ce dernier est victime d’une avarie mécanique qui l’immobilise du 14 au 25 février  pour réparations, réparations qui anticipent le prochain grand carénage que le contre-torpilleur doit subir après la disponibilité du Gerfaut.

L’Aigle sort donc seul du 15 au 22 février pour une école à feux avec simulation de lancement de torpilles. Il va alors mouiller aux salins d’Hyères où le retrouve l’Albatros réparé le 25février.

Les deux navires sortent pour les essais du dernier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

Disponible le 15 mars 1947, le Gerfaut sort pour essais du 16 au 20 mars puis va mouiller aux Salins le 21 mars. Il est rejoint le lendemain par l’Aigle pour un stage de remise en condition du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Albatros immobilisé au bassin n°5 du Castigneau, c’est une 5ème DCT réduite à l’Aigle et au Gerfaut qui quitte Toulon le 26 avril pour mouiller en rade de Villefranche pour une série d’exercices au mouillage jusqu’au 1er mai quand les deux navires quittent cette magnifique baie naturelle pour un entrainement au combat de nuit du 2 au 7 mai.

Après une escale à Nice du 8 au 10 mai et à Menton du 11 au 14 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mai avant un ravitaillement à Bastia le 22 mai.

Après un exercice de lutte ASM avec comme plastron les sous-marin Venus et Pallas du 23 mai au 4 juin, les deux navires relâchent à nouveau à Bastia du 5 au 8 juin, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Aigle et le Gerfaut sortent ensuitent pour une école à feux du 13 au 21 juin où les deux navires tirent près de 800 coups de 130mm, lance une douzaine de torpilles, des grenades ASM sans parler du tir sur cibles remorquées pour entrainer la DCA du bord.

Mouillant aux Salins à partir du 22 juin, l’Aigle et le Gerfaut retrouvent l’Albatros le 25 juin après que ce dernier eut réalisé ses essais post-carénage. L’Aigle et le Gerfaut participent ensuite à sa remise en condition du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Aigle est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juillet au 7 août, sortant en solitaire  pour essais et remise en condition du 9 au 31 août, retrouvant le port de Toulon le lendemain 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

Le cycle d’entrainement commence le 19 septembre par une école à feu qui s’achève le 27 septembre 1947. Après une escale à Lattaquié du 28 septembre au 1er octobre, les deux divisions s’affrontent dans un exercice de défense et d’attaque de convois, convoi symbolisé par l’aviso colonial La Grandière et le pétrolier-caboteur Ardèche, les deux divisions assurant tour à tour la défense et l’escorte du convoi sans parler des périodes où les deux divisions sont recomposées.

Après un ravitaillement auprès du Liamone le 10 octobre, les deux divisions de contre-torpilleurs effectuent un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 20 octobre quand ils rallient le port de Beyrouth.

La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relachent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, la 5ème DCT au grand complet appareille de Toulon en compagnie de la 2ème DCT (avec les seuls Du Guesclin et Turenne  , le Bayard étant immobilisé pour carénage) et de la 5ème DC soit les croiseurs lourds Saint Louis Charlemagne et Henri IV.

Les trois divisions qui cumulent 27 canons de 203mm et 31 canons de 130mm manoeuvrent ensemble du 10 au 20 janvier avant une escale à Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT et ce du 21 au 27 janvier. Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février (avec un navire en alerte, chaudières sous pression et les deux autres en appareillage à 6 heures), la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 20 février, la 5ème DCT fait escale à Sète du 21 au 25 février avant de reprendre la mer pour une école à feux du 26 février au 6 mars avant une escale d’entretien et de ravitaillement à Ajaccio du 7 au 12 mars 1948.

Du 13 au 22 mars, au large du cap Corse, les trois contre-torpilleurs se retrouvent seuls pour une série de duels, l’Aigle, le Gerfaut et l’Albatros s’affrontant avec leur artillerie et leurs torpilles.

Le réalisme poussé à l’extrême provoque une série d’avaries qui oblige les contre-torpilleurs à interrompre leur entrainement dès le 24 mars alors qu’il restait dix jours d’entrainement de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Après un exercice de lutte ASM mené en compagnie de la 3ème DSM (sous-marins La Réunion Crozet Ile d’Oleron et Belle Ile) du 1er au 9 juin, les trois contre-torpilleurs font escale à Tunis du 10 au 13 juin avant de reprendre la mer pour une école à feux au large de la Tunisie du 14 au 23 juin.

Après une nouvelle escale à Tunis du 24 au 27 juin, la 5ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 28 juin au 5 juillet, étant ensuite à Alger du 6 au 14 juillet, participant aux célébrations de la fête de la Fédération.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 27 juillet 1948, les trois contre-torpilleurs font escale à Sète du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

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Le Vauban

Le contre-torpilleur Vauban à la mer en février 1931

Le contre-torpilleur Vauban à la mer en février 1931

-Le Vauban est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) de Dunkerque le 25 mars 1929. Comme pour de nombreux navires construits à Dunkerque, le Vauban est quasiment-achevé avant même le lancement. Il est ainsi armé pour essais le 1er janvier 1930 et lancé  un mois plus tard le 1er février 1930. Le Vauban quitte Dunkerque le 21 avril 1930 direction Lorient son port d’armement.

Il entre en armement définitif le 1er décembre, terminant ses essais que le 18 décembre quand il réalise l’essai de bon fonctionnement. La clôture d’armement est prononcée le 9 janvier 1931 et le Vauban est admis au service actif le 5 février 1931, deux jours avant son arrivée à Toulon qui survient le 7 février 1931.

A son admission au service actif, le Vauban est affecté à la 7ème DL formée également avec ses sister-ships Verdun et Valmy plus le Guépard  mais ce dernier est en disponibilité armée.

Le 15 avril 1931 est créé le groupe des contre-torpilleurs de la 1ère escadre. Il se compose de la 5ème DL (Panthère Chacal Tigre) et de la 7ème DL (Verdun Vauban Valmy Guépard ce dernier étant toujours en disponibilité armée).

Le Vauban quitte Toulon le 1er septembre 1931 pour rallier Brest. Il arrive dans le grand port du Ponant le 5 septembre suivant, intégrant la 4ème DL en remplacement du Lynx.

Le 1er août 1932, la 2ème Escadre est de nouveau réorganisée, devant regrouper les croiseurs légers Lamotte-Picquet et Duguay-Trouin, la 4ème DL (Lion Vauban Lynx), la 6ème DL (Bison et Léopard) et la 1ère DT (L’Adroit, Orage, Ouragan et Bourrasque).

La composition des divisions de contre-torpilleurs est de nouveau modifiée le 15 avril 1933, la 6ème DL se composant du Bison Maillé-Brézé Vauban alors que la 4ème DL était composée des contre-torpilleurs Lion Léopard Lynx.

Le Vauban quitte la 4ème DL le 21 juin 1934, étant en travaux du 24 juin au 10 décembre 1934. Le 1er octobre 1934, les divisions légères de la 2ème escadre sont modifiées, la 4ème DL étant formé des contre-torpilleurs Milan Epervier Valmy, la 6ème DL des Bison Lion et Vauban et la 8ème DL des Chacal Léopard Lynx.

Le 15 août 1936, la 2ème Escadre est rebaptisée Escadre de l’Atlantique et le 15 septembre, le groupe de contre-torpilleurs est rebaptisée 2ème Escadre Légère. Le Vauban quitte Brest le 8 octobre 1936 pour être détaché au Maroc avec le torpilleur d’escadre Simoun pour une mission de surveillance au large du Maroc Espagnol alors que l’Espagne à sombré dans la guerre civile.

Après une période de travaux à Lorient, le Vauban est de nouveau affecté en Méditerranée en février 1937, d’abord non endivisionné à Toulon puis au Levant au sein de la Division Naval du Levant (DNL).

La DNL depuis février 1935 voit ses moyens renforcés par un torpilleur ou un contre-torpilleur, le Vauban ayant été ainsi précédé par le Verdun, le Guépard, le torpilleur Trombe et donc l’Aigle. Les autres navires majeurs de la DNL sont l’aviso colonial D’Iberville et le remorqueur Djebel Sannin.

Relevé par l’Aigle le 30 septembre 1937, il rentre à Toulon le 4 octobre 1937 avant d’entrer en grand carénage du 1er novembre 1937 au 15 janvier 1938. Il est de nouveau affecté au sein de la DNL de mars à août 1938 avant d’intégrer la 3ème escadre légère à Toulon.

Le 15 septembre 1938 est créé une 1ère DCT avec le Vauban et le Lion. Cette division est affectée à l’EALM (Ecole de Lancement à la Mer), un élément de la division d’instruction. Cette 1ère DCT remplace les Tigre, Panthère et Lynx qui forment une 4ème DCT prévue un temps pour l’Atlantique mais qui au final va servir au sein de la 3ème Escadre Légère en Méditerranée.

Le 1er octobre 1938, la division d’instruction devient l’escadre d’instruction commandée par le vice-amiral Devin qui met sa marque sur le vénérable cuirassé Paris.

Dans la nuit du 11 au 12 avril, la 1ère DCT redevient une division opérationnelle, le Lion et le Vauban réintégrant l’Escadre de la Méditerranée le 17 avril 1939.

Le 1er juin 1939, le Vauban devient navire-amiral de la 1ère flottille de sous-marins en remplacement du contre-torpilleur Aigle.

Le 1er juillet est constituée la flotte de la Méditerranée sous le commandement du vice-amiral Ollive. La 1ère FSM est rattachée à la 2ème Escadre avec les cuirassés Provence Lorraine et Bretagne et la 1ère flottille de torpilleurs.

Ce rattachement est de courte durée car le même jour est créée une 4ème escadre basée à Bizerte pour attaquer les lignes de communications italiennes entre la Sicile et l’Afrique. Le 26 août 1939 est officiellement mise sur pied une nouvelle 1ère DCT formée par le Vauban, le Lion et l’Aigle bien que ce dernier soit indisponible jusqu’au 9 octobre et remplacé jusque là par l’Epervier.

La 1ère DCT est ainsi formée du Lion, du Vauban et de l’Epervier en attendant la disponibilité de l’Aigle, le contre-torpilleur désigné pour compléter cette division. La 1ère DCT est cependant privée du Lion de décembre 1939 à mai 1940 pour cause de grand carénage à Bizerte, l’Aigle prévu un temps pour remplacer le Lion est finalement affecté à la 11ème DCT avec le Milan et le Bison.

Le Vauban et l’Epervier sortent pour un entrainement en commun du 4 au 12 décembre 1939, entrainement mêlant écoles à feux et lancement de torpilles, les deux navires rentrant à Bizerte le 21 décembre après une longue escale à Malte du 13 au 19 décembre.

La première sortie de l’année à lieu du 15 au 30 janvier après une période d’entretien à flot du 23 décembre au 12 janvier. La 1ère DCT rentre à  Bizerte le 2 février 1940. Le Vauban et l’Epervier sont à nouveau à la mer pour entrainement du 7 au 17 février, du 22 au 27 février et du 2 au 12 mars avant une nouvelle période d’entretien à flot du 13 mars au 3 avril, période suivie par des essais du 4 au 7 avril et une remise en condition du 8 au 22 avril 1940.

La 1ère DCT toujours limitée au Vauban (Al) et à l’Epervier sort pour un entrainement au combat de nuit du 30 avril au 7 mai, faisant escale à Tunis du 8 au 12 mai avant de rentrer à Bizerte le lendemain 13 mai 1940. La division de contre-torpilleurs est à nouveau à la mer pour entrainement du 20 au 31 mai, rentrant à Bizerte le 6 juin après une escale à Tunis du 1er au 5 juin 1940.

La 1ère DCT sort pour un entrainement de division du 17 juin au 2 juillet, une succession d’exercices de combat antisurface et d’écoles à feux. Ils rentrent à Bizerte le 8 juillet 1940 après une escale à Tunis du 3 au 7 juillet.

Les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT subissent une période d’entretien à flot du 9 au 21 juillet, sortant ensuite pour essais du 22 au 25 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 16 août, les trois navires de la 1ère DCT rentrant à Bizerte le 21 août 1940 après une escale à Tunis du 17 au 20 août.

Le 2 septembre 1940, la 1ère DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division jusqu’au 17 septembre quand les trois contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache. La division sort à nouveau pour un entrainement de division du 25 septembre au 8 octobre, les trois navires faisant escale à Sfax du 9 au 13 octobre avant de rentrer à Bizerte le 14 octobre 1940.

Le Vauban transmet alors son pavillon de navire-amiral au Lion pour entrer en grand carénage, étant échoué au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 octobre au 7 décembre 1940 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du du 8 au 11 décembre puis pour remise en condition du 12 au 30 décembre, remise en condition menée en compagnie du Lion.

Alors que l’Epervier est en grand carénage, le Vauban et le Lion sortent pour un entrainement de division avec école à feux et lancement de torpilles du 7 au 21 janvier, faisant escale à Tunis du 22 au 27 janvier avant de rentrer à Bizerte le 28 janvier 1941. La 1ère DCT sort à nouveau pour entrainement du 30 janvier au 9 février, date de son retour à Bizerte.

Le 13 février 1941, l’Epervier ressort de son grand carénage qui comme le Vauban et comme le Lion s’était limité à une remise en état sans modernisation. Il sort pour essais du 14 au 19 février avant remise en condition en compagnie de ses deux compères du 22 février au 12 mars 1941.

Le croiseur léger Emile Bertin participe à un exercice avec les contre-torpilleurs sous ses ordres du 2 au 12 mai, un exercice de protection et d’attaque de convois. Après une escale dans le port de La Valette du 13 au 20 mai 1941, l’Emile Bertin et deux divisions de contre-torpilleurs ( 1ère DCT et 3ème DCT)  participent à un exercice de défense aérienne à la mer du 21 mai au 2 juin 1941 avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Du 3 au 17 juin,  les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot (ce qui permet à une partie de l’équipage de prendre ses permissions) au cours de laquelle la DCA des trois navires est modernisée.

Les quatre canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples et les quatre mitrailleuses de 13.2mm modèle 1932 en deux affûts doubles sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

La division sort pour essais du 18 au 20 juin avant un entrainement de division du 21 juin au 13 juillet, les trois contre-torpilleurs effectuant ensuite une escale à Alger du 15 au 20 juillet, à Ajaccio du 21 au 25 juillet avant de rentrer à Bizerte le 27 juillet à l’aube.

La 1ère DCT effectue un nouvel entrainement divisionnaire du 7 au 21 août, entrainement consacré essentiellement au combat antisurface mais également à la défense aérienne à la mer. Après une escale à Tunis du 22 au 25 août et à La Valette du 27 au 31 août, la 1ère DCT rentre à Bizerte le 2 septembre 1941.

Le 8 septembre, le croiseur léger Emile Bertin quitte Bizerte avec un chargement de mines d’exercices soit 60 mines. Profitant du mauvais temps, il échappe à la 1ère DCT chargés de l’intercepter. Les mines mouillées dans le golfe de Gabès, l’Emile Bertin est finalement intercepté et coulé par les trois contre-torpilleurs, le champ de mines étant dragué du 13 au 17 septembre.

La 6ème Escadre Légère ressort au complet du 15 au 30 octobre pour des manoeuvres combinées avec pour thèmes l’escorte et l’attaque de convois, le bombardement littoral, le combat de nuit et la défense aérienne à la mer. Après une escale à La Valette du 1er au 7 novembre et à Alexandrie du 10 au 15 novembre, la 6ème EL manoeuvre avec la marine britannique jusqu’au 21 novembre.

La 6ème Escadre Légère fait escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre puis à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, les contre-torpilleurs s’entrainant seuls avant que la 6ème Escadre Légère ne rentre à Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, le Vauban quitte la 1ère DCT et Bizerte pour former une nouvelle 4ème DCT intégrée à la 4ème Escadre à Mers-El-Kébir.

C’est ainsi que le 5 janvier 1942, le Vauban quitte Bizerte en compagnie de ses deux nouveaux compères de division à savoir le Valmy et le Verdun. Les trois contre-torpilleurs arrivent à Mers-El-Kébir le 9 janvier 1942. Ils subissent une période d’entretien à flot du 10 au 31 janvier, sortant pour essais du 1er au 5 février avant remise en condition du 6 au 24 février 1942.

La 4ème DCT sort pour un premier entrainement de division à partir du 4 mars 1942. Les trois contre-torpilleurs entament leur cycle d’entrainement par un école à feux du 4 au 13 mars, se ravitaillant le lendemain 14 mars au port avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface de jour du 15 au 21 mars.

Après un nouveau ravitaillement le 22 mars, la 4ème DCT effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 mars au 2 avril puis après un ravitaillement le 3 avril, les contre-torpilleurs Vauban Valmy et Verdun achève ce cycle d’entrainement par un exercice de combat antisurface de nuit du 5 au 11 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 12 avril 1942.

Le Vauban est indisponible du 13 avril au 2 mai, sortant pour essais du 3 au 7 mai avant remise en condition du 8 au 23 mai. Ils enchainent par un nouvel entrainement de division avec ses deux sister-ships.

Quittant Mers-El-Kébir le 27 mai, les trois contre-torpilleurs gagnent Casablanca le 1er juin pour ravitaillement avant d’arriver à Dakar le 5 juin 1942. Les contre-torpilleurs enchainent successivement un entrainement de défense aérienne à la mer (7 au 17 juin), une école à feux (18 au 30 juin) et un entrainement au combat antisurface (2 au 22 juillet). Après une nouvelle escale à Dakar du 23 au 27 juillet, les trois contre-torpilleurs reprennent la mer le 28 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 2 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 7 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 8 au 30 août 1942, sortant pour essais du 31 août au 4 septembre avant remise en condition du 6 au 24 septembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 2 octobre après une escale à Alger du 25 septembre au 1er octobre.
La 4ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division à partir du 10 octobre quand les trois contre-torpilleurs franchissent le passage entre les deux digues artificielles. Après un entrainement à la défense aérienne à la mer, la division fait escale à Oran du 21 au 25 octobre pour ravitaillement.

Reprenant la mer le lendemain 26 octobre, le Vauban, le Valmy et le Verdun effectuent une école à feux qui attire une grande foule de curieux qui admire le savoir faire de nos artilleurs qui tirent au crépuscule après avoir effectué plusieurs lancements simulés et réels de torpilles, les torpilles d’exercices étant récupérée par une gabare de la DP de Mers-El-Kébir.

Après un nouveau ravitaillement à Mers-El-Kébir le 2 novembre, la 4ème DCT effectue un entrainement au combat de nuit du 3 au 13 novembre, rentrant à son port d’attache le 17 novembre après une escale à Alger du 14 au 16 novembre 1942.

Le Vauban est indisponible du 18 novembre au 4 décembre suite à une avarie de turbine. Il sort pour essais du 5 au 8 décembre avant remise en condition en compagnie de ses deux compères du 9 au 22 décembre, ne ressortant plus jusqu’à la fin de l’année.

La 4ème DCT effectue un premier entrainement de division à partir du 5 janvier quand les trois contre-torpilleurs sortent de Mers-El-Kébir pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 14 janvier, se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 15 janvier avant d’enchainer au combat antisurface du 16 au 25 janvier. Après un dernier ravitaillement le 26 janvier, les trois contre-torpilleurs effectuent un exercice de combat de nuit du 27 janvier au 3 février, rentrant à Mers-El-Kébir le 10 février après une escale à Alger du 4 au 9 février 1943.

Alors que le Valmy est indisponible, le Vauban et le Verdun sortent de Mers-El-Kébir le 17 février 1943 et vont au devant d’un remorqueur américain, l’Anglian Monarch qui remorquait depuis Charleston un dock flottant destiné à Mers-El-Kébir.

Le petit convoi arrive le 20 février dans sa nouvelle antre. Il va être inauguré par les contre-torpilleurs de la 4ème DCT qui vont passer à tour de rôle sur le dock pour un grand carénage bien mérité.

Le 27 février 1943, le Vauban transmet son pavillon de navire-amiral de la 4ème DCT au Verdun et est échoué sur le dock-flottant le 1er mars pour remise en état et modernisation.

Il est ainsi au sec jusqu’au 4 juin 1943, recevant un Asdic, un système de ravitaillement à la mer mais la DCA déjà modernisée n’est pas modifiée. Sur le plan technique, la coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les chaudières sont retubées.

Il est armé pour essais le 6 juin 1943, sortant du 7 au 10 juin avant remise en condition du 12 au 30 juin en compagnie du Verdun, redevenant à la fin de sa remise en condition navire-amiral de la 4ème DCT.

Alors que le Valmy est en grand carénage, le Vauban et le Verdun sortent pour un entrainement de division consacré au combat antisurface (4 au 16 juillet) puis à la défense aérienne à la mer (18 au 25 juillet), les deux navires rentrant à Mers-El-Kébir le 30 juillet  après escale à Ajaccio du 26 au 29 juillet 1943.

Le Verdun étant indisponible (permissions de l’équipage) du 31 juillet au 17 août, le Vauban sort seul pour entrainement ASM avec le sous-marin Amphitrite au large des côtes de l’Oranie du 2 au 13 août, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 14 août.

Il sort pour un nouvel entrainement ASM avec le sous-marin Méduse du 16 au 23 août avant de participer à une sortie de remise en condition du Verdun du 24 août au 4 septembre 1943. Du 16 septembre au 3 octobre 1943, le Vauban participe à la remise en condition du Valmy après son grand carénage.

La 4ème DCT réduite au Vauban et au Valmy quitte Mers-El-Kébir le 8 octobre 1943, fait escale à Casablanca le 11 octobre pour ravitaillement avant de gagner Dakar le 15 octobre.

Les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 16 au 23 octobre, un exercice de défense aérienne à la mer du 25 octobre au 2 novembre puis un entrainement au combat de nuit du 4 au 12 novembre. Après une ultime escale à Dakar du 13 au 17 novembre, les deux contre-torpilleurs appareillent le 18 novembre, se ravitaillent à Casablanca le 22 novembre et rentrent à Mers-El-Kébir le 26 novembre 1943.

Après une période d’entretien à flot du 27 novembre au 7 décembre,  le Vauban et le Valmy sortent pour essais et remise en condition du 8 au 17 décembre.

Du 26 décembre 1943 au 12 janvier 1944, le Vauban et le Valmy participent à la remise en condition du Verdun après son grand carénage, les trois contre-torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le 20 janvier après une escale à Tanger du 13 au 18 janvier 1944.

La 4ème DCT ressort pour son premier entrainement de division depuis près d’un an. Le Vauban suivit par le Verdun et le Valmy quittent Mers-El-Kébir à l’aube le 27 janvier 1944 pour six semaines d’exercice intensifs.

Après un entrainement au combat antisurface de jour du 27 janvier au 6 février, les trois navires se ravitaillent à Ajaccio le 7 février pour enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 8 au 18 février, exercice qui s’achève par une escale à Toulon du 19 au 22 février pour ravitaillement, entretien du navire et repos de l’équipage.

La 4ème DCT reprend la mer pour un exercice de combat de nuit du 23 au 28 février, exercice qui se termine le lendemain 29 février quand les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir pour ravitaillement. La série d’exercices se termine par un exercice de lutte ASM du 1er au 8 mars avec les sous-marins  L’Hermione et Clorinde avant un entrainement au lancement de torpilles du 10 au 17 mars, jour où les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 28 mars, la 4ème DCT sort pour essais du 29 mars au 2 avril avant un stage de remise en condition du 3 au 17 avril 1944.

Les contre-torpilleurs Vauban Valmy et Verdun quittent Mers-El-Kébir le 24 avril 1944 et retrouvent à la mer la 10ème DCT (Le Terrible, Le Triomphant et l’Indomptable). Les deux divisions s’affrontent dans une série de joutes nautiques du 24 avril au 12 mai avec de fréquents ravitaillement au port.

Après une escale commune à Alger du 13 au 18 mai, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 31 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944 après une nouvelle escale à Alger du 1er au 5 juin 1944.

Le Vauban est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 30 juin, sortant pour essais du 1er au 4 juillet avant remise en condition du 5 au 17 juillet en compagnie du Verdun alors que le Valmy est indisponible (5 au 28 juillet).

Le Vauban et le Valmy sort pour essais du 29 juillet au 2 août et remise en condition du 3 au 17 août alors que le Verdun est indisponible du 29 juillet au 21 août, sortant pour essais du 22 au 27 août avant remise en condition du 29 août au 15 septembre 1944.

La 4ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division à partir du 22 septembre 1944. Le Vauban, le Valmy et le Verdun effectuent un entrainement à la défense aérienne du 22 au 30 septembre, se ravitaillant le 1er octobre avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM du 2 au 12 octobre avec les sous-marins Emeraude et Agate puis un nouveau ravitaillement le 13 octobre 1944.

Après un exercice de combat antisurface de jour du 14 au 25 octobre, la 4ème DCT se ravitaille au port le 26 octobre avant un exercice de combat de nuit du 27 octobre au 8 novembre. Après une escale à Alger du 9 au 13 novembre, la 4ème DCT rentre à Mers-El-Kébir le 14 novembre 1944.

Le Vauban est indisponible du 15 novembre au 3 décembre suite à une avarie de propulsion, le contre-torpilleur sortant du 4 au 7 décembre pour essais avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 8 au 22 décembre, la division restant au port jusqu’à la fin de l’année.

Le 8 janvier 1945, la 4ème DCT devait sortir pour un entrainement de division mais le Valmy est victime d’une avarie ce qui annule l’entrainement de division. Cela n’empêche pas le Vauban et le Verdun de sortir du 8 au 21 janvier pour un entrainement commun en attendant la disponibilité de leur compère. Le Valmy est déclaré disponible le 25 janvier, sortant pour essais du 26 au 30 janvier mais jouant de malchance, il est victime d’une nouvelle avarie qui repousse sa disponibilité au 12 février 1945.

Pour ne pas perdre la main, le Vauban et le Verdun sortent pour un nouvel exercice _une école à feux_ du 27 janvier au 9 février 1945, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 10 février 1945.

La 4ème DCT sort enfin au complet le 15 février et va enchainer les exercices. Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 26 février, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent le 27 février avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM avec les sous-marins Clorinde et Andromède du 28 février au 8 mars 1945.

Après un nouveau ravitaillement le 9 mars, la 4ème DCT enchaine par un entrainement au combat antisurface de jour du 10 au 22 mars. Après une escale à Alger du 23 au 27 mars, la 4ème DCT effectue un entrainement au combat de nuit du 28 mars au 5 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 6 avril 1945.

Victime d’une avarie d’hélice, le Vauban passe sur le dock-flottant du 11 au 17 avril pour changer ses hélices, cette immobilisation étant mise à profit pour réaliser des travaux sur les œuvres vivres de la coque. Il sort pour essais du 18 au 21 avril avant remise en condition du 22 avril au 3 mai 1945.

Le Vauban effectue trois entrainement en solitaire, enchainant un entrainement anti-surface du 10 au 19 mai, un entrainement de défense aérienne du 21 au 28 mai et une école à feux du 30 mai au 8 juin 1945.

La 4ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division à partir du 15 juin. Les contre-torpilleurs Vauban, Valmy et Verdun entame un imposant cycle d’entrainement par une école à feux qui censée durer du 15 au 22 juin s’achève dès le 20 pour le Vauban, victime d’une avarie sur les pièces II et III de 138mm. Il regagne Mers-El-Kébir pour réparations, retrouvant ses sister-ships à Oran où le Valmy et le Verdun étaient en escale depuis le 22 juin.

La 4ème DCT ressort pour entrainement au combat antisurface du 23 juin au 2 juillet, se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 3 juillet, enchainant alors par un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 15 juillet avant un nouveau ravitaillement au port le 16 juillet 1945.

Après un entrainement à la lutte ASM avec les sous-marins Agate et L’Escarboucle et en coopération avec l’aviation du 16 au 30 juillet, la 4ème DCT rentre à Mers-El-Kébir le 5 août après une escale à Alger du 31 juillet au 4 août 1945.

Les trois contre-torpilleurs de la 4ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 27 août, sortant pour essais du 28 au 31 août avant remise en condition du 2 au 27 septembre 1945.

La 4ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division, le Vauban le Valmy et le Verdun effectuant une école à feux du 1er au 8 octobre, un entrainement de lutte ASM avec les sous-marins L’Hermione et Clorinde du 10 au 18 octobre, un entrainement au combat antisurface du 20 au 30 octobre et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 novembre.

La 4ème DCT effectue ensuite des visites de courtoisie et de représentation, faisant escale à Port-Vendres du 15 au 18 novembre, à Marseille du 19 au 22 novembre, à Nice du 24 au 28 novembre, à Ajaccio du 29 novembre au 3 décembre, à Tunis du 5 au 8 décembre, à Alger du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 17 décembre 1945. La division reste au port jusqu’à la fin de l’année pour entretien et repos de l’équipage.

Le Vauban entame sa dernière année de service actif par une sortie d’entrainement en solitaire du 4 au 13 janvier, sortie d’essais et d’amarinage notamment pour les nouveaux membres d’équipage.

Les choses sérieuses commencent le 21 janvier quand la 4ème DCT quitte Mers-El-Kébir pour Dakar afin de profiter du climat clément de l’AOF. Après une escale de ravitaillement à Casablanca le 25 janvier, les contre-torpilleurs Vauban Valmy et Verdun arrivent à Dakar le 30 janvier 1946.

La 4ème DCT effectue une école à feu à Rufisque du 2 au 7 février puis après un ravitaillement à Dakar un entrainement au combat antisurface du 9 au 16 février.

Après une relâche à Dakar du 17 au 25 février, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux avec lancement de torpilles du 26 février au 6 mars. Ils enchainent après ravitaillement avec un exercice de défense aérienne à la mer du 8 au 18 mars.

Après une dernière escale à Dakar du 19 au 22 mars, les trois contre-torpilleurs quittent l’AOF le 23 mars, se ravitaillent à Dakar le 27 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 1er avril 1946.

Le Vauban et le Valmy sortent pour un nouvel entrainement le 12 avril mais le 17 avril 1946, le vénérable contre-torpilleur est victime d’une grave avarie qui compromet sa disponibilité.

Son désarmement étant prévu initialement à l’automne, le contre-torpilleur est mis en position de complément le 18 avril, seules des réparations sommaires sont menées. Le 2 mai, le couperet tombe : le Valmy est désarmé, réduisant la 4ème DCT à deux unités.

Le Vauban et le Verdun sortent pour un exercice de lutte ASM avec le sous-marin Amirde du 21 au 28 avril, faisant escale à Alger du 29 avril au 4 mai avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 12 mai. Les deux contre-torpilleurs font escale à Tunis du 13 au 16 mai avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 18 mai 1946.

Après une période d’entretien à flot du 19 au 30 mai, le Vauban sort pour essais du 1er au 3 juin avant de reprendre l’entrainement, sortant avec son sister-ship Verdun du 5 au 17 juin, faisant escale à Alger du 18 au 21 juin avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 22 juin 1946.

Le 1er juillet 1946, le Vauban sort en compagnie du Verdun pour entrainement et école à feux au large de l’Oranie et ce jusqu’au 13 juillet quand les deux navires arrivent à Alger.  A l’issue de quatre jours d’escale, les deux contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 18 juillet 1946.

Le Vauban est placé en position de complément le 23 juillet 1946 ce qui entraina la dissolution de la 4ème DCT le même jour, le Verdun restant hors rang jusqu’à son désarmement prévu à la fin de l’année.

Le Vauban passe sur le dock flottant du 27 juillet au 5 août, le navire étant privé de son armement, de son électronique et de tout le matériel récupérable. Remis à flot, il est mouillé dans un coin de la base en attendant que l’on décide de son sort.

Le contre-torpilleur Vauban est officiellement désarmé le 8 août 1946. Le 6 septembre 1947, le contre-torpilleur est remorqué à Toulon et mouillé au cimetière naval du Brégaillon. Quelques semaines plus tard, le Valmy l’y retrouvera.