Le Conflit (195) Balkans (29)

Alors que l’année 1952 semble devoir être l’année de la contre-offensive sur le front grec, le dispositif allié est enfin stabilisé. Aux troupes alliées la défense ferme de l’isthme de Corinthe, aux grecs la défense des rives du Golfe de Corinthe et du Golfe de Patras ainsi que de l’île de Zakynthos où la 14ème DI à relevé la 1ère DLI et la brigade de montagne polonaise.

Ce choix s’explique par le fait qu’initialement l’offensive devait être lancée dans l’isthme de Corinthe avec des diversions ailleurs. Finalement comme nous le verrons pour des raisons politiques, l’offensive principale aura pour théâtre une zone tenue par les grecs.

Comme nous allons le voir, la France à retiré ses unités aériennes et terrestres, ne laissant que la marine. Il reste tout de même des combattants au sol sous la forme du Corps Franc des Balkans (CFB) placé sous l’autorité directe du haut-commandement allié dans la région.

-Bataillon Sacré

-La 5ème compagnie du 10ème commando interallié était grecque

-Huit bataillons d’evzones

-14ème DI (HL) : défense de l’île de Zakynthos

-6ème DLI (HL) : défense du Dodécanèse, de Lesbos et de Chios

-7ème DLI (HL) : défense des institutions grecques en Crète

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL])

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL])

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-1ère Division Blindée (1ère DB [HL])

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-21.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-23.Mira Dioxes : Arsenal VG-40

-31.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-41.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-22.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-24.Mira Dioxes : Bristol Beaufighter

-33.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-35.Mira Vonvardismon : North American B-25 Mitchell

-43.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-44.Metaforiki Moira : Douglas C-47 Skytrain

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-Commandement de la Force de Combat

-Cuirassé Salamis

-Croiseur cuirassé Georgios Averoff

-Croiseur léger Lemnos

-1. Tagma thalasso opliti (Bataillon des Hoplites de la Mer) organisé en une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses, mortiers, tireurs de précision et éclaireurs)

-Destroyers classe Kantouriotis : Kontouriotis Hydra Spetsai Psara

-Destroyers classe Vasilefs Georgios : Vasilefs Georgios Vasilefs Konstantinos Vasilissa Sofia

-Destroyers classe Aetos : Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos et Nea Genia

-Huit vedettes lance-torpilles MPE-17/19/21/23/25/27/29/31

-Huit vedettes lance-torpilles MPE-18/20/22/24/26/28/30/32

-Sous-marins Katsonis (ex-Ventôse) et Protefs (ex-Messidor)

-Commandement de la Logistique et de l’entretien

-Navire-atelier Hifaistos

-Pétroliers Prometheus et Nymphea

-Cargos Zeus

Commandement de l’Aviation Navale

-Un squadron de bombardement-torpillage disposant de seize Bristol Beaumon Mk IIIH, la marine grecque recevant au total vingt-huit appareils pour compenser les pertes.

-Un squadron de chasse-bombardement disposant de seize Hawker Fury II

-Un squadron de patrouille maritime disposant de douze Consolidated PBY-5 Catalina, la Grèce recevant au total douze PBY-5A et huit PBY-6

Bien que l’armée de terre yougoslave n’ait été engagé que lors de l’opération SLEDGEHAMMER (mai 1953 !), je cite son organisation pour information, les alliés ayant eut jusqu’au bout l’espoir de pouvoir l’engager pour ANVIL certes pas pour les opérations initiales mais très vite en relève d’unités britanniques, sud-africaines ou grecques même si politiquement c’était plus délicat.

Il semble aussi que les britanniques aient songé à insérer des régiments d’infanterie au sein de leurs divisions pour accélérer la montée en puissance mais le gouvernement yougoslave à refusé.

-Un Etat-Major d’Armée

-Unités dépendant directement de l’état-major

-1ère Division Blindée Yougoslave

-7ème Compagnie Commando. Cette unité est placée sous le commandement opérationnel du 10ème Commando Interallié qui comprend deux compagnies britanniques (1ère et 3ème compagnies), une compagnie française (2ème compagnie dite Compagnie de la Garde), une compagnie polonaise (4ème compagnie), une compagnie grecque (5ème compagnie) et une compagnie sud-africaine (6ème compagnie)

-Un bataillon parachutiste utilisé davantage comme infanterie légère puisqu’il n’effectuera aucun saut opérationnel d’ampleur

-A la fin du conflit deux DLI (4ème et 7ème DI) seront créées mais ne seront pas opérationnelles à temps pour participer aux opérations.

1er Corps d’Armée Yougoslave (1er CA[Y])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-8ème DI (Y)

-13ème DI (Y)

2ème Corps d’Armée Yougoslave (2ème CA [Y])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-5ème DI (Y)

-27ème DI (Y)

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Si l’armée de terre yougoslave à été d’une lenteur exaspérante à remettre sur pied, en revanche pour l’armée de l’air ce fût nettement plus rapide en raison de sa compacité et d’une question des nationalités moins présente que dans l’armée de terre.

-Un Etat-Major

-Commandement du Soutien Logistique

-Groupement-Ecole : (Meknes)

-Unités de chasse

-1er Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-4ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-5ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-8ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-2ème Groupe de Chasse Lourde : Bréguet Br700C2

-6ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-Unités d’attaque et de bombardement

-3ème Groupe de Chasse-Bombardement : Hawker Tempest

-7ème Groupe de Chasse-Bombardement : Hawker Tempest

-8ème Groupe de Chasse-bombardement : Hawker Tempest

-4ème Groupe de Bombardement : Bristol Beaumont

-Autres unités

-11ème Groupe de Coopération : Bloch MB-176 et Dewoitine D-720Y

-15ème Groupe de Coopération : Bloch MB-176 et Dewoitine D-720Y

-17ème Groupe de Transport : Douglas C-47 Skytrain

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La marine yougoslave est sortie durablement affaiblie de la Campagne de Yougoslavie (1949) avec notamment l’épisode traumatique de la mutinerie du 14 juillet 1949. Elle à également subit de lourdes pertes en navires ce qui limita drastiquement ses ambitions en terme d’équipement.

Pire encore les alliés ne lui faisait pas vraiment confiance, limitant son action à des opérations très secondaires. Il faudra attendre l’engagement clair et entier en Adriatique pour que les français, les britanniques et les grecs acceptent de lui donner une nouvelle chance de faire réellement ses preuves.

-Un Etat-Major

-Groupement de soutien logistique installé à Benghazi

Hors Rang

-Un bataillon d’infanterie de marine, le 1. Bataljon mormaricka pjecastro

Force de Combat

-Destroyer Beograd (classe Beograd)

-Destroyers Podgoritsa et Sarajevo (classe Split)

-Douze vedettes lance-torpilles type Fairmile D

Force de Guerre des Mines

-Mouilleurs de Mines Kobac et Sokol

-Mouilleurs de mines classe Malinska Malinska Melpine Mosor

-Trois Dragueurs de Mines type D : D-5 D-6 D-7

Force Auxiliaire

-Torpilleurs de 250 tonnes utilisés comme auxiliaires T-5 et T-6

-Ravitailleur de sous-marins Hvar

-Pétrolier Lovcen

-Aéronavale

-Un squadron de chasse et de chasse-bombardement volant sur Arsenal VG-40

-Un squadron de bombardement-torpillage volant sur Bristol Beaumont

-Un squadron de patrouille maritime volant sur Consolidated Privateer

-Un squadron de patrouille maritime volant sur Consolidated Catalina ne sera finalement créé qu’en septembre 1953 en raison de retards dans la livraison des appareils commandés.

Le Conflit (189) Balkans (23)

L’Ellinikos Apeleftheratikos Stratos (Armée Grecque Libre) est reconstituée en Egypte et secondairement en Libye. Des camps établis par les britanniques vont permettre la reconstitution d’unités où on essaye de mélanger jeunes recrues et vétérans de la Campagne de Grèce, les premiers apportant leur énergie et leur enthousiasme, les seconds leur expérience.

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL])

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL])

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-1ère Division Blindée (1ère DB [HL])

Appelées d’abord Divisions de Sécurité, elles sont rebaptisées pour ne pas être confondues avec la sinistre Force de Sécurité du colonel Soriotis.

-La 6ème DLI (H) est déployé dans le Dodécanèse en relève des unités alliées ayant participé à l’opération CATAPULT.

-La 7ème DLI (H) est déployée en Crète pour assurer la protection du roi, du gouvernement et des institutions.

-La 14ème DI s’installe sur l’île de Zakynthos en relève de la 1ère DLI et de la brigade de montagne polonaise

-Huit bataillons d’infanterie légère, des bataillons d’evzones (douze initialement prévus)

-Bataillon Sacré. Les «thébains» vont mener des opérations stratégiques notamment l’opération THUNDERBOLT, le raid contre Thessalonique en préparation de l’opération ANVIL.

-La 5ème compagnie commando du 10ème commando interallié était grecque.

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La Grèce va également reconstituer une armée de l’air avec des chasseurs, des bombardiers, des avions de reconnaissance et de transport. Initialement il était prévu six squadrons de chasse, six de bombardement, quatre de reconnaissance et deux de transport.

En raison d’un manque de pilotes immédiatement disponibles ou peu s’en faut, la nouvelle armée de l’air grecque ne va disposer que de quatre squadrons de chasse, trois squadrons de bombardement, deux de reconnaissance et un de transport soit dix squadrons au lieu de dix-sept.

L’équipement va être mixte avec des appareils français (Arsenal VG-40 et Bloch MB-176), britanniques (Hawker Fury II, Bristol Beaumont, Bristol Beaufighter) et américains (North American B-25 et Douglas C-47). La majorité des unités va être opérationnelle au printemps 1951.

Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :

-21.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-23.Mira Dioxes : Arsenal VG-40

-31.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-41.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-22.Mira Dioxes : Fury II

-24.Mira Dioxes : Bristol Beaufighter

-33.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-35.Mira Vonvardismon : North American B-25 Mitchell

-43.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-44.Metaforiki Moira : Douglas C-47 Skytrain

L’équipement va évoluer, le Fury II restant en service à la différence de l’Arsenal VG-40 qui sera remplacé par l’Arsenal VG-52. Les De Havilland Hornet vont remplacer les Bristol Beaufighter, de nouvelles variantes du Bristol Beaumont et du North American B-25 Mitchell tout comme les Bloch MB-176 et les Douglas C-47 Skytrain.

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La marine grecque est toujours là. Elle à subit des pertes mais possède encore de sérieuses capacités.

Elle va tenter de faire le maximum, le manque d’hommes ne permettant pas par exemple d’armer des navires supplémentaires. Seule exception les seize vedettes lance-torpilles type Fairmile D pour remplacer les vedettes grecques usées par un usage intensif.

Cela à néanmoins l’avantage de permettre de maintenir plus de navires opérationnels en évitant une dispersion préjudiciable.

A l’issue de la Campagne de Grèce, la marine grecque aligne les moyens suivants :

-Cuirassé Salamis : en réparations après avoir été gravement endommagé par l’aviation allemande. Il ne sera de retour au combat qu’en janvier 1952.

-Croiseur cuirassé Georgios Averoff. «Le Vieux» pour les marins grecs à été endommagé lors de l’évacuation de Thessalonique. Il est en réparations en Crète mais son retour au combat devrait être plus rapide que celui du Salamis.

-Croiseurs légers Elli et Lemnos

-Destroyers classe Kantouriotis : Kontouriotis Hydra Spetsai Psara

-Destroyers classe Vasilefs Georgios : Vasilefs Georgios Vasilefs Konstantinos Vasilissa Sofia

-Destroyers classe Aetos : Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos et Nea Genia

-Neuf vedettes lance-torpilles : MPE-2 MPE-4 MPE-7 MPE-8 MPE-9 MPE-10 MPE-12 MPE-13 MPE-14

-Sous-marins Papanikolis Nirefs Glafkos Triton

-Navire-atelier Hifaistos

-Pétroliers Prometheus et Nymphea

-Cargos Zeus

-L’aéronavale est considérée comme hors service. Les appareils sont peu nombreux, usés ou dépassés voir carrément militairement inutilisables (en gros les utiliser entrainerait des «tirs amis» fort dommageables).

-Les batteries côtières ont pour la plupart été détruites mais ont joué un rôle important dans ce qu’on appelle pas encore le «deni d’accès»

-Le bataillon des hoplites de la mer s’est couvert de gloire durant la Campagne et s’est attiré le respect de l’ennemi et des alliés. Une nouvelle carrière va s’ouvrir pour eux et notamment une amicale rivalité avec le Bataillon Sacré.

En théorie recréer une armée ce n’est pas si compliqué si vous avez les hommes, le matériel et l’argent pour le faire.

C’est le cas pour reconstituer une armée yougoslave destinée à marcher sur les traces laissées par ceux qui ont combattu avec panache à l’été et à l’automne 1949.

Alors comment expliquer un engagement très tardif (mai 1953) de la 1ère Armée Yougoslave. C’est très simple : querelles de personnes, jalousies mesquines et question des nationalités.

Les alliés vont devoir à plusieurs reprises rappeler le gouvernement yougoslave à l’ordre mais avec des résultats décevants.

Il faudra attendre la nécessité de libérer le territoire national pour que les élites yougoslaves cessent leur attitude que l’on pourrait résumer par «ne rien oublier et ne rien apprendre».

Au final cela nous donne (ou plutôt cela nous donnera) la structure générale suivante :

-1ère Division Blindée Yougoslave

-7ème Compagnie Commando. Cette unité est placée sous le commandement opérationnel du 10ème Commando Interallié qui comprend deux compagnies britanniques (1ère et 3ème compagnies), une compagnie française (2ème compagnie dite Compagnie de la Garde), une compagnie polonaise (4ème compagnie), une compagnie grecque (5ème compagnie) et une compagnie sud-africaine (6ème compagnie)

-Un bataillon parachutiste utilisé davantage comme infanterie légère puisqu’il n’effectuera aucun saut opérationnel d’ampleur (officiellement parce que cela ne se justifiait officieusement parce que les alliés doutaient des capacités des parachutistes yougoslaves).

-A la fin du conflit deux DLI (4ème et 7ème DI) seront créées mais ne seront pas opérationnelles à temps pour participer aux opérations.

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-8ème DI (Y)

-13ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-5ème DI (Y)

-27ème DI (Y)

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Si la montée en puissance d’une armée de terre yougoslave digne de ce nom va être lente comme nous l’avons vu, en revanche en ce qui concerne l’Armée de l’Air Libre Royale Yougoslave, la remise sur pied à été rapide en partie à cause d’un format plus compact que l’armée de terre et que les pilotes comme les rampants étaient majoritairement serbes (65% environ, 15% étant croates, 10% slovènes et 10% de bosniaques, de monténégrins et de macédoniens).

Dès la fin du printemps 1950 soit après la fin de la Campagne de Grèce (1950) elle est considérée comme opérationnelle. A son apogée elle disposera de treize groupes soit 351 appareils en ligne.

En ce qui concerne les appareils choisis, on compte quatre modèles français, trois modèles britanniques et un modèle américain, l’incontournable Douglas C-47 Skytrain.

Les unités de chasse volant sur Arsenal VG-40 (un appareil déjà étudié avant guerre par les yougoslaves), sur Bréguet Br700C2 et De Havilland Hornet.

Les unités de chasse-bombardement volant sur Hawker Tempest, les unités de bombardement sur Bristol Beaumont, les unités de reconnaissance et de coopération sur deux modèles d’appareils français en l’occurence le Dewoitine D-720Y et le Bloch MB-176.

Son ordre de bataille est le suivant :

Elle assure d’abord la protection aérienne de la Crète et d’autres îles méditerranéennes permettant de libérer les unités franco-britanniques mais aussi grecques pour des missions plus offensives notamment au dessus du Peloponnèse où si le front terrestre est gelé le front aérien est bien plus bouillant.

C’est ainsi qu’en juin 1950 le 2ème Groupe de Chasse Lourde est déployé à Malte pour protéger l’île-forteresse et ce jusqu’en mars 1951 quand il rejoint la Crète.

A l’automne 1950 le 6ème Groupe de Chasse Lourde est déployé en Crète pour assurer la défense de l’île avec ses De Havilland Hornet. Redéployé dans le Dodécanèse en mai 1951, il va opérer dans les Cyclades menant des missions de chasse lourde et de chasse-bombardement.

La majorité des unités rallieront le Peloponnèse au printemps 1952 avant de suivre la progression du front, les unités étant déployées sur le territoire national à l’automne 1953.

Entre avril 1953 et février 1954, deux des trois unités de chasse-bombardement volant sur Hawker Tempest sont transformées sur Arsenal VG-52. Après avoir opéré dans le nord de la Grèce, les trois groupes ayant été ensuités dispersés entre l’Albanie (3ème), le Vardar (7ème) et Thessalonique (8ème).

On raconte que certains pilotes en se posant sur le premier aérodrome situé en Yougoslavie se sont effondrés en larmes dans leur cockpit dans l’émotion de retrouver un pays brutalement quitté quatre ans plus tôt.

En raison de pertes importantes et de l’impossibilité de les combler immédiatement, le format va être réduit et c’est ainsi qu’à la fin du conflit l’armée de l’air yougoslave ne comptait plus que trois groupes de chasse monomoteurs, deux groupes de chasse lourde, deux groupes de chasse bombardement, un groupe de bombardement, un groupe de reconnaissance et un groupe de transport.

Cela signifie donc qu’un groupe de chasse de jour, un groupe de chasse-bombardement et un groupe de reconnaissance ont été dissous en l’occurence le 5ème GC, le 7ème GCB et le 11ème GR.

En ce qui concerne l’équipement il à été simplifié avec des Arsenal VG-52 en remplacement des VG-40 et des Hawker Tempest, le remplacement des Bréguet Br700C2 par d’autres De Havilland Hornet. Les Dewoitine D-720Y sont toujours là tout comme les Bloch MB-176, Douglas C-47 et les Bristol Beaumont.

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Plus encore que les armées de terre et de l’air, la marine yougoslave à une revanche à prendre. La raison ? La mutinerie du 14 juillet 1949 d’une partie des équipages (quasi-exclusivement croates), une tâche indélébile sur la blason d’une marine qui plus est affaiblie par la perte et la destruction de navires. Si le rôle de la marine grecque sera secondaire, celui de la marine yougoslave sera clairement marginal, les alliés ne lui faisant pas confiance pour des missions d’ampleur.

Au sortir de la Campagne de Grèce (1949/50) la situation de la marine yougoslave est la suivante :

-Destroyer Beograd (classe Beograd)

-Destroyers Podgoritsa et Sarajevo (classe Split)

-Sous-marin Nebojsa

-Mouilleurs de Mines Kobac et Sokol

-Mouilleurs de mines classe Malinska Malinska Melpine Mosor

-Trois Dragueurs de Mines type D : D-5 D-6 D-7

-Torpilleurs de 250 tonnes utilisés comme auxiliaires T-5 et T-6

-Ravitailleur de sous-marins Hvar

-Pétrolier Lovcen

-L’aéronavale est dans le même état que son homologue grecque

-Un bataillon d’infanterie de marine.