Allemagne (42) Ordre de bataille (3)

Kriegsmarine FliegerKorps (KFK)

L’aéronavale allemande longtemps méprisée et sous la coupe de la Luftwafe à profité de la guerre civile (et des prémices qui commencent dès la mort de Guillaume II) pour obtenir son autonomie de l’armée de l’air puis son complet rattachement à la marine. En septembre 1948, elle est organisé de la façon suivante :

-Etat-Major de l’aéronavale stationné à Wilhelhmshaven (OberKommando der Kriegsmarine FliegerKorps OKFK)

-Deux groupements opérationnels à base géographiques, un pour la Baltique (KriegsmarineFliegerKorps OstSee Kommando) et un pour la mer du Nord (Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando)

Chaque commandement à sous son autorité des escadres (Geschwader) regroupant elles mêmes des groupes (Gruppe) formés d’escadrilles (Staffel)

Ces escadres sont soit des entités spécialisées ou à multi-spécialités comme les Tragergruppe, les groupes aériens embarqués des quatre porte-avions que possède la Kriegsmarine en septembre 1948.

Kriegsmarine FliegerKorps OstSee Kommando (MOSK) (Kiel-Holteneau)

La base aéronavale de Kiel-Holteneau abrite le commandement de l’aéronavale allemande ayant autorité sur toutes les unités stationnés sur les côtes Baltiques. C’est également la base majeure du KOSK qui dispose des unités suivantes :

-Tragergruppe 186 : (porte-avions Graf Zeppelin/base aéronavale de Kiel-Holteneau )

-5.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Focke-Wulf Fw195

-6.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Focke-Wulf Fw195

-2.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Fieseler Fi167 d’éclairage-torpillage

-4.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) : seize Junkers Ju87R

Fieseler Fi167 en vol

Fieseler Fi167 en vol

Au total ce sont 52 appareils qui sont embarqués sur le Graf Zeppelin. A cela s’ajoute deux Junkers Ju52 pour le transport logistique, deux appareils qui ne peuvent bien entendu pas apponter sur le porte-avions à la différence des quatre Bucker Bu183, des avions d’entrainement, une version navalisée du Bu181 Bestmann

Messerschmitt Me109T

Messerschmitt Me109T

-Tragergruppe 187 (porte-avions Lutzen et base aéronavale de Dievenow) :

-1.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-3.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me 109T

-7.St/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement six Junkers Ju87R

-8.St/TRg 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement huit Fieseler Fi169

Comme le Tragergruppe 186, le TRG 187 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

-Tragergruppe 189 (porte-avions léger Bautzen/base aéronavale de Dievenow) :

-9.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-10.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-11.St/TRG 189 avec pour équipement Junkers Ju87R

-12. St/TRG 189 avec pour équipement huit Fieseler Fi169

Comme le Tragergruppe 187, le TRG 189 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

Si au niveau des groupes aériens embarqués, le KOSK est le dominant, la situation est inverse pour l’aviation basée à terre.

Trois Marineflieger Geschwader (MFG) _ultérieurement devenus des KFK-Geschwader sont stationnés sur les côtes de la mer du Nord et un seulement sur les côtes de la mer Baltique.

Ces escadres d’action aéromaritime sont composées de Gruppe et de Stafell, des unités de reconnaissance maritime, de lutte anti-sous-marine et de torpillage.

Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipée d’Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe équipées de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chaque groupe étant organisé en trois staffel de neuf appareils.

Junkers Ju-188

Junkers Ju-188

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188.

Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.

La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.

La dernière unité sous le contrôle du KFK OstSee Kommando est le groupe d’hydraviation de la Baltique ou OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) qui regroupe à la fois des hydravions basés à «terre» mais également les hydravions embarqués sur les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs de la Kriegsmarine.

Le groupe des hydravions embarqués (Bordfliegergruppe) est stationné à Dievenow en Poméranie et dispose d’Arado Ar 196 ou Ar 198. Les premiers sont embarqués sur les croiseurs lourds et légers, les seconds étant embarqués sur les cuirassés et les croiseurs de bataille.

La flotte d’hydravions embarqués se composent de quarante-huit appareils, quarante Arado Ar196 et huit Arado Ar198.

Le groupe des hydravions basés à «terre» (Kustenfliegergruppe) regroupe les unités stationnées sur les côtes de la mer Baltique

Pour désengorger la base de Dievenow, deux nouvelles hydrobases sont aménagées, une sur l’île de Rugen et une deuxième à Memel, une ville libre annexée par la Lituanie puis par l’Allemagne.

Le nombre d’unités augmente et le matériel est totalement renouvelé. En septembre 1948, le OWG-Kustenfliegergruppe dispose des unités suivantes :

Blohm & Voss Bv138

Blohm & Voss Bv138

-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

Heinkel He115B

Heinkel He115B

-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.

-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.

Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando (KNK) (Hambourg)

Ce commandement est le pendant occidental du KOSK et regroupe tous les moyens de l’aéronavale allemande destinés à opérer en mer du Nord où ils auront fort à faire face à la Fleet Air Arm, au Coastal Command et aux unités de l’Aviation Navale (voir aux armées de l’air belges et néerlandaises, des forces d’appoint cela va s’en dire).

Si il ne dispose que d’un groupe aérien embarqué, le Tragergruppe 188 embarqué sur le KMS Peter Strasser, le MNK dispose de trois Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader ainsi que d’un groupement d’hydraviation avec des hydravions destinés à des missions côtières et des hydravions destinés aux croiseurs et navires de lignes stationnés dans les bases navales de la mer du Nord.

-Tragergruppe 188 :

-Le TRG 188 est le seul groupe aérien embarqué stationné sur les côtes de la mer du Nord. Quand il n’est pas embarqué à bord du KMS Peter Strasser, le sister-ship du KMS Graf Zeppelin, il est basé à Hambourg dans une nouvelle base aéronavale aménagée dans ce but.

-13.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195

-15.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195

-12.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec douze Fieseler Fi167 d’éclairage-torpillage

-14.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement seize Junkers Ju87R

Au total ce sont 52 appareils qui sont embarqués sur le Peter Strasser. A cela s’ajoute deux Junkers Ju52 pour le transport logistique, deux appareils qui ne peuvent bien entendu pas apponter sur le porte-avions à la différence des quatre Bucker Bu183, des avions d’entrainement, une version navalisée du Bu181 Bestmann

Comme nous l’avons vu dans l’introduction, le Marineflieger NordSee Kommando dispose de trois Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader pour attaquer la navigation ennemie en mer du Nord, pour éclairer et appuyer la flotte, pour défendre les côtes.

Le 2. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime, le 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de quatre staffel à douze appareils

-Une unité de chasse, le 10. KFK-Jagdgruppe composé de trois staffel de neuf Messerchmit Me-109T

Le 2. KFK-Geschwader dispose donc de dix-sept staffel et d’un total de 126 appareils. Au déclenchement du second conflit mondial, le 10 KFK-Jagdgruppe rejoint l’île d’Heligoland pour en renforcer la défense aérienne contre de probables raids aériens britanniques. Deux staffel fournis par les 6. et 8. Kampfgruppe se joignent à ce déploiement avancé.
Le 4. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Hambourg et dispose des unités suivantes :

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe équipées chacune de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chacun de ses groupes disposant de trois staffel de neuf appareils.

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 11. et 13. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de quatre staffel à douze appareils

Le 4. KFK-Geschwader dispose donc de quatre gruppe et de quatorze staffel ainsi que de 150 appareils.

Le 6. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List. Il dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe équipées chacune de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chacun de ces groupes disposant de trois staffel de neuf appareils.

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 16. et 18. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de trente-six Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de trois staffel à douze appareils.

-Une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime.

-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerchmit Me-109T répartis en trois staffel de huit appareils.

Le 6. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader dispose au total de sept gruppe, vingt staffel et 190 appareils.

La dernière unité sous le contrôle du KFK NordSee Kommando est le groupe d’hydraviation de la Mer du Nord ou NordSee Wasserflugzeug Geschwader (NWG) qui regroupe à la fois des hydravions basés à «terre» mais également les hydravions embarqués sur les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs de la Kriegsmarine.

Le groupe des hydravions embarqués (Bordfliegergruppe) est stationné à Wesermunde dispose d’Arado Ar 196 ou Ar 198. Les premiers sont embarqués sur les croiseurs lourds et légers, les seconds étant embarqués sur les cuirassés et les croiseurs de bataille.

Le NWG-Bordfliegergruppe dispose au total de 32 Arado Ar198 et de 20 Arado Ar196 soit un total de 52 hydravions.

Le groupe des hydravions basés à «terre» (Kustenfliegergruppe) regroupe les unités suivantes :

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.

-14. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-16. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

-20. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-117.

-22. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

Le Kustenfliegergruppe dispose au total de six staffel et de 80 avions

Au total en septembre 1948, la marine allemande dispose de 1092 avions et hydravions, 436 en Baltique et 656 en mer du Nord. Dans ce chiffre je ne compte pas les avions d’entrainement et d’essais.

Allemagne (34) Aéronavale (6)

Les avions basés à terre du Kriegsmarine Fliegerkorps

En septembre 1939, la patrouille maritime et l’action en mer depuis la terre est du ressort de la Luftwafe.

Cette situation qui n’est pas isolée (le Coastal Command dépend de la RAF et non de la Royal Navy) perdure jusqu’en septembre 1945 quand la Kriegsmarine profita de l’afaiblissement de la Luftwafe (liée à l’élimination politique et physique de Goering) pour prendre le contrôle de tous les avions et de tous les hydravions engagés en mer.

Sur le plan de l’équipement, la modernisation est spectaculaire avec de nouveaux avions de patrouille maritime (Heinkel He-179M, Fw-200 Neue Condor, Junkers Ju-290M) et un avion d’attaque, le Junkers Ju-188, dérivé du Ju-88 dont les performances n’ont rien à envier au Bloch MB-175T, son homologue de l’Aviation Navale.

Focke-Wulf Fw-200 Condor et Fw-200 Neue Condor

Focke-Wulf Fw200 Condor en vol

Focke-Wulf Fw200 Condor en vol

-A l’origine du Focke-Wulf Fw-200 Condor figure une proposition de Kurt Tank pour réaliser un avion capable de franchir l’Atlantique à une époque où l’hydravion en était le seul capable.

-Alors que la firme créatrice du Fw-190 dévellopait cet appareil pour la Lufthansa, le Japon demanda une version militarisée du condor pour des missions de patrouille maritime. Si Tokyo ne donna pas suite à ce projet, la Luftwafe se montra intéressée par un quadrimoteur de bombardement et de patrouille maritime.

La version militarisée du Condor entre en service au printemps 1940, étant utilisé pour la patrouille maritime mais également pour le transport. 276 appareils sont construits, toutes version incluses.

Quand en mai 1945 les unités basées à terre sont transférées de la Luftwafe au Kriegsmarine Fliegerkorps, deux unités sont encore équipée de Fw-200 Condor.

Il s’agit du 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe stationné à Dantzig et intégré au sein du 1. Marineflieger/KFK Geschwader (vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils) et du 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe stationné à Nordenay en Frise Orientale, cette unité du 2. Marineflieger/KFK Geschwader disposant lui aussi de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils.

Ces appareils sont remplacés au printemps 1947 par des Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier quadrimoteur Heinkel He-179 lui même issu de l’infortuné Heinkel He-177, un avion si peu fiable qu’il fût surnommé le «Briquet de la Luftwafe» (Luftwaffenfeuerzeug).

Sur les quarante-huit appareils retirés du service, seulement trente-six sont stockés, les douze autres trop endommagés sont feraillés.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Condor

Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement

Poids à vide 17005kg maximal au décollage 24250kg

Dimensions : longueur 23.45m envergure 32.85m hauteur 6.30m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 323R-2 de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 360 km/h à 4800m vitesse de croisière 335 km/h distance franchissable 3560km endurange 14 heures plafond opérationnel 6000m

Armement : un canon de 20mm MG-151 à l’avant de la gondole ventrale et quatre mitrailleuses de 13mm MG-131 2100kg de bombes

Equipage : cinq hommes et jusqu’à trente soldats équipés en configuration transport.
En dépit de qualités indéniables, le bureau d’études de Focke-Wulf travailla sur une nouvelle version du Condor, cette fois spécifiquement destinée à un usage militaire. Baptisée Neue Condor (Nouveau Condor), ce nouvel appareil reprennait la structure générale du Fw-200 mais disposait de moteurs plus puissants, d’un radar aéroporté et d’un armement défensif accru.

Deux prototypes sont commandés en mai 1943 mais leur construction est perturbée par la guerre civile et le premier vol n’à lieu qu’en septembre 1944 pour le Fw-200 V3 et en janvier 1945 pour le Fw-200 V4.

Le dévellopement se passe sans réels problèmes et la commande de série est passée dès le mois de mars pour un total de 189 appareils, les appareils étant livrés entre juillet 1945 et septembre 1946 pour équiper les unités suivantes :

-Au sein du 1. KFK-Geschwader stationné à Dantzig, nous trouvons les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe qui disposent chacune de vingt appareils répartis en trois staffel de neuf appareils.

-Au sein du 2. KFK-Geschwader stationné à Nordenay en Frise Orientale, nous trouvons le 4. KFK-Aufklärungsgruppe qui dispose de vingt Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor répartis en trois staffel de neuf appareils.

-Au sein du 4. KFK-Geschwader stationné à Hambourg, se trouve les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe qui disposent chacun de vingt-sept appareils répartis logiquement en trois staffel de neuf avions.

-Enfin au sein du 6. KFK-Geschwader stationné sur l’île de Sylt, se trouve les 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe eux aussi équipés de vingt-sept Neue Condor.

Le Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor est toujours en service en septembre 1948, les appareils déployés en mer du Nord devant couvrir le passage de la flotte d’invasion de l’opération Weserübung avant d’opter pour une posture plus agressive contre les flottes françaises et britanniques.

La production n’est pas poursuivie, le KFK ayant décidé de miser sur le Junkers Ju-290M comme appareil standard de patrouille maritime.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor

Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement

Poids à vide 17800kg maximal au décollage 25150kg

Dimensions : longueur 23.65m envergure 32.85m hauteur 6.35m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 325 de 1700ch chacun

Performances : vitesse maximale 430 km/h à 4800m vitesse de croisière 405 km/h distance franchissable 3600km endurange 16 heures plafond opérationnel 6000m

Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans la gondole ventrale d’observation, deux mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, deux mitrailleuses de 7.92mm en postes latéraux, deux mitrailleuses de 7.92mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 13mm en poste de queue. 2400 kg de bombes

Equipage : huit hommes

Heinkel He-179M

Heinkel He-177 en vol

Heinkel He-177 en vol

-Les années vingt et trente voit le dévellopement d’un débat sur le bombardement aérien avec des théoriciens comme Douhet et Mitchell qui vantent le bombardement stratégique capable de remporter des guerres en rasant des villes pour terroriser l’ennemi.

-L’Allemagne pour des raisons diverses (théoriques _plus tacticiens que stratèges, coût, temps) renonça à une force de bombardement stratégique au profit d’une force de bombardement tactique composée en 1939 d’Heinkel He111 et de Dornier Do17.

-La guerre de Pologne passée, les allemands décident de constituer une force de bombardement stratégique avec le Heinkel He-179 et une poignée de Focke-Wulf Ta-400.

-Ce n’était pas ce qui était prévu à l’origine. A l’origine du He-179 (et de sa version patrouille maritime, le He-179M) figure le fameux «briquet de la Luftwafe» (luftwaffenfeuerzeug), le Heinkel He-177 Greif (Griffon), une véritable “bête à chagrin” dont le dévellopement est abandonné en septembre 1941.

Un nouveau projet baptisé Heinkel He-177B puis rebaptisé Heinkel He-179 est lancé en mars 1942, les deux prototypes effectuant leur premier vol le 5 mai et le 8 juillet 1943. La commande est passée en décembre 1943 mais la guerre civile perturbe les livraisons, les premiers appareils sont livrés en janvier 1946.

-La marine allemande cherchait à cette époque un appareil de patrouille maritime à plus grand rayon d’action que le Condor et son successeur Neue Condor. Elle testa un prototype du Heinkel He-179 et décida de passer commander d’une version adaptée à la patrouille maritime, le Heinkel He-179M.

Soixante-douze appareils sont commandés en septembre 1946 et livrés à partir du printemps 1947 au sein de groupes de reconnaissance maritime lointaine :

-Le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 1. KFK Geschwader dispose de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils.

-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 2. KFK Geschwader dispose de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit appareils

-Le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe du 6. KFK Geschwader dispose lui aussi de vingt-quatre appareils répartis en trois staffel de huit avions.

-Entre les deux versions, il existe quelques différences, le He-179M disposant d’un radar aéroporté de surveillance maritime, un traitement anti-corrosion, un dispositif de flottabilité pour permettre à l’équipage d’évacuer et une soute agrandie pour permettre l’embarquement de torpilles.

-Les soixante-douze appareils sont toujours en service en septembre 1948 et vont participer à plusieurs missions comme la couverture de l’opération Weserübung, la surveillance des bases navales ennemies (un appareil abattu le 9 septembre au dessus de Rosyth) et des missions de mouillage de mines.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-179M

Type : avion de patrouille maritime et d’attaque à long rayon d’action

Poids : à vide 17500kg en charge 33000kg

Dimensions : longueur 22m envergure 31.44m hauteur 6.67m

Motorisation : quatre Daimler-Benz DB-612 de 2300ch chacun dans des nacelles séparées

Performances : vitesse maximale 570 km/h à 6000m rayon d’action de combat 1540km distance franchissable en mission de patrouille maritime 6000km plafond opérationnel 8500m

Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans la gondole ventrale d’observation, deux mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, deux mitrailleuses de 7.92mm en postes latéraux, deux mitrailleuses de 7.92mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 13mm en poste de queue. 6400 kg de bombes répartis entre des bombes ou deux torpilles en soute et deux sous les ailes.

Equipage : neuf hommes

Junkers Ju-290M

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

-Le Condor et le Neue Condor étaient de bons appareils de patrouille maritime mais le KFK songea à l’avenir en se dotant d’un appareil plus moderne.

-Tout en surveillant le projet du Neue Condor, le Kriegsmarine FliegerKorps étudia avec intérêt une proposition de Junkers pour un appareil de patrouille maritime quadrimoteur.

-Le Junkers Ju-290 conçu dès l’origine comme un appareil militaire était dérivé du Junkers Ju-90 déjà utilisé par la Luftwafe pour des missions de transport (fret et personnel).

-Programme lancé en juin 1942, un programme qui connait un certain nombre de problèmes sans oublier la guerre civile.

-En dépit de ces qualités, le Junkers Ju-290M est dans un premier temps délaissé au profit du Neue Condor moins performant mais qui à l’avantage d’être fabriquable rapidement, à moindre coût et pouvant être mis en œuvre facilement par des équipages habitués au Condor.

Néanmoins,il décidé qu’à terme, les Condor et les Neue Condor seront remplacés par le Junkers Ju-290M qui en septembre 1948 n’équipe qu’une unité.

Il s’agit d’une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290M, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime. Intégré au 6. KFK-Geschwader, cette unité doit mener des missions de mouillage de mines rapide ainsi que des missions de surveillance maritime.

Caractéristiques techniques du Junkers Ju-290M

Type : avion de patrouille maritime quadrimoteur

Poids : à vide 330005kg maximal au décollage 44970kg

Dimensions : longueur 28.64m envergure 42.00m hauteur 6.83m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW 801 de 1700ch chacun

Performances : vitesse maximale 440 km/h distance franchissable 6150km plafond opérationnel 6000m

Armement : six canons de 20mm MG-151 et deux mitrailleuses de 13mm 3000kg de bombes en soute remplacées parfois par des torpilles, des mines ou des roquettes.

Equipage : huit hommes

Junkers Ju-188M

Junkers Ju-188

Junkers Ju-188

-A l’origine du Ju-188 figure le Ju-88, un bimoteur polyvalent puisqu’il fût utilisé comme bombardier horizontal, bombardier en piqué, avion torpilleur et chasseur lourd (jour et nuit) bien qu’il n’y ait qu’une version et que les projets de variantes spécifiques ne virent pas le jour.

-La version torpillage du Ju-88 se concrétisa par le vol d’un prototype le 9 juin 1942 mais ce projet n’alla pas plus loin, la Luftwafe qui à l’époque avait le contrôle sur l’aviation basée à terre préféra reporter ses investissements sur une version améliorée baptisée Junkers Ju-188 Adler (Aigle) et plus précisément Ju-188M. Le premier prototype effectue son premier vol le 8 septembre 1943 et le second le 4 janvier 1944.

-Le dévellopement se passe bien et la commande en série est passée en septembre 1944 pour un total 360 exemplaires livrés entre janvier 1945 et mars 1948. La production continue à cadence réduite pour constituer un volant de fonctionnement. Les appareils en service sont répartis de la façon suivante :

-Au sein du 1. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe qui disposent chacun de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils.

-Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe eux aussi équipés de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils

-Le 4. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 11. et 13. KFK-Kampfgruppe disposent de quarante-huit appareils répartis en quatre staffel de douze appareils.

-Le 6. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader se trouvent les 16. et 18. KFK-Kampfgruppe disposent de trente-six appareils répartis en trois staffel de douze appareils.

Tous les appareils sont toujours en service en septembre 1948. Quand éclate le second conflit mondial, le Junkers Ju-188M va participer à des raids contre la marine norvégienne planquée dans ses fjords, des opérations de mouillage de mines et des missions de recherche des navires ennemis pour empêcher les navires britanniques et français d’intercepter les différents convois en direction de la Norvège.

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-188M

Type : bombardier-torpilleur bimoteur

Poids : à vide 9900kg en charge 14500kg

Dimensions : longueur 15m envergure 22m hauteur 4.4m

Motorisation : deux moteurs radiaux BMW-801 G-2 de 1700ch chacuns

Performances : vitesse maximale 499 km/h distance franchissable 2190km plafond opérationnel 9500m

Armement : un canon de 20mm à l’avant de la gondole ventrale, une mitrailleuse de 7.92mm à l’arrière, une mitrailleuse de 13mm dans le poste supérieur et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans le nez vitré. 3000Kg de bombes ou deux torpilles aéroportées
Equipage : cinq hommes