Pologne et Pays Neutres (73) Suède (8)

Aux temps modernes : des guerres napoléoniennes à nos jours

Soldat suédois en uniforme modèle 1806

Du 31 octobre 1805 au 6 janvier 1810 à lieu la guerre franco-suédoise. La Suède est soutenue par la Grande-Bretagne et la Prusse va affronter la France, l’Espagne et la Hollande.

Le 9 août 1805 la Suède à rejoint la troisième coalition suite à l’exécution du duc d’Enghien le 21 mars 1804 («pire qu’un crime une faute»). Elle autorise la Grande-Bretagne à utiliser la Poméranie suédoise comme base en échange de subsides. Le 31 octobre 1805 Stockholm déclare la guerre à la France.

En novembre 1805 une offensive combinée suédo-anglo-russe (12000 hommes) est lancée pour récupérer le Hanovre occupé par la France. Après la défaite austro-russe à Austerlitz, les suédois sont laissés seuls et doivent évacuer le pays en avril 1806 et se replient sur la Poméranie suédoise. Un accord franco-prussien est signé peu après.

A l’été 1806 une quatrième coalition est mise sur pied. La Suède peut occuper le Lauenburg mais devant l’offensive française, les soldats suédois doivent se replier sur la ville hanséatique de Lübeck pour évacuer mais les soldats français avancent trop vite. Suite à la bataille de Lübeck, 1000 suédois sur 1800 sont capturés. Ils sont très bien traités par le maréchal Bernadotte qui pose ici (mais il ne sait pas encore) les premiers jalons qui allait le conduire au trône de Suède.

La Poméranie suédoise est envahie début 1807, les français mettant le siège devant la ville de Stralsund. Après un premier cessez le feu le 18 avril 1807, la Suède reprend la lutte le 8 juillet 1807 après avoir refusé de rejoindre le système continental. Stralsund tombe aux mains des français le 20 août 1807. Les troupes suédoises comme c’est souvent la coutume à l’époque rentrent au pays avec armes munitions et bagages.

Après sa défaite dans la guerre russo-suédoise, la Suède signe le 6 janvier 1810 le traité de Paris. En échange du retour sous souveraineté suédoise de la Poméranie, Stockholm doit rejoindre le système continental.

Le 17 novembre 1810 la Suède doit déclarer la guerre à la Grande-Bretagne les marchandises sont saisies. Une guerre pour la forme (17 novembre 1810 au 18 juillet 1812) sans combats une Bloodless War (guerre sans sang). Les seuls tués sont les victimes des émeutes de Klagerup quand la troupe tire sur des opposants à la conscription le 15 juin 1811.

En 1812 la France occupe la Poméranie suédoise et l’île de Rügen, la Suède fait la paix avec la Grande-Bretagne dans le cadre du Traité d’Orebro (18 juillet 1812). Le même jour la Grande-Bretagne et la Russie signe une paix.

Du 14 mars 1808 au 10 décembre 1809, le royaume de Danemark-Norvège affronte la Suède. Le casus belli c’est l’alliance du royaume de Danemark-Norvège avec la France et l’alliance de la Suède avec la Grande-Bretagne. C’est une guerre que personne ne veut ce qui explique qu’elle se termine par une trêve. La paix est conclue par un retour au status quo ante bellum le 10 décembre 1809.

L’armée suédoise de l’époque c’est 23000 hommes dont 7000 hommes dans le sud de la Suède avec 14000 à la frontière norvégienne et 2000 dans le Norrland. Elle est bien équipée et bien entrainée.

On trouve plusieurs régiments comme le régiment de Hälsinge (1630-1709, 1709-1713 et depuis 1713). En 1816 ce régiment à huit compagnies reçoit le numéro 14 ou encore le régiment de Skaraborg (1624-1709 et 1709-1939). Devenu en 1816 le 9ème régiment d’infanterie, il est transformé en 1939 en régiment blindé qui va intégrer une brigade mobile (mobil brigad).

Le régiment de Kalmar (1626-1709 et 1709-1927) est un régiment d’infanterie à huit compagnies qui devient le 20ème RI en 1816 puis le 21ème RI en 1892. En 1927 il fusionne avec le régiment de Jönköping pour former le régiment de Jönköping-Kalmar.

Le Live Grenadier Regiment en suédois Livgrenadjärregementet est créé en 1928. En 1791, les régiments d’infanterie et de cavalerie d’Östergötland fusionnent pour donner naissance à un régiment de Life Grenadier. En 1816 le régiment est divisé en deux, les 1stet 2nd Life Grenadier Regiment. En 1928 les deux régiments sont fusionnés pour redonner naissance à un régiment unique qui reçoit également une autre désignation, le 4ème RI. Le Bohuslan Regiment est créé en 1720 et est devenu en 1816 le 17ème RI.

En face on trouve une armée dano-norvégienne de 36000 hommes mais seulement 5000 peuvent être employés contre la Suède. A cela s’ajoute une armée française composée de 12500 français, de 14000 espagnols, 6000 néerlandais et 12500 danois.

Ce conflit se termine par le Traité de Jönköping (10 décembre 1809) qui prévoit aucune cession de territoires, les navires britanniques sont maintenus à distance des côtés suédois, les rénégats et crriminels doivent être extradés.

En 1814 le Traité de Kiel cédera la Norvège à la Suède non sans que les norvégiens ne tentent par les armes d’échapper à l’union prévue avec la Suède.

L’armée suédoise au 20ème siècle.

Uniforme modèle 1910

L’armée suédoise à longtemps reposé sur le mercenariat et un volontariat plus moins corseté par des pressions sociales et fiscales. En 1901 la Suède va mettre sur pied un service militaire universel qui va perdurer bien au delà du second conflit mondial.

Les conscrits suivent un service militaire d’un an puis suivent jusqu’à un âge avancé (50 puis 45 ans) des périodes de rafraichissement toutes les 4 à 6. Ceux décidant de devenir réservistes subissent eux des rappels annuels plus ou moins longs en fonction du grade acquis.

Durant les deux conflits mondiaux, le service est temporairement porté à deux ans pour augmenter le nombre de soldats disponibles mais le projet de pérenniser cette extension n’à jamais pu aboutir en raison de nombreu oppositions politiques.

Si la Suède est restée neutre durant le premier conflit mondial elle s’est tout de même engagé dans les îles Aland en 1918.

Ces îles de la mer Baltique sont russes depuis 1809 intégrant le Grand Duché de Finlande. En 1856 suite à la guerre de Crimée, le Traité de Paris les démilitarise. En 1914 la Russie y installe une base de sous-marins utilisée également par les britanniques. Des fortifications sont construites mais leur puissance inquiètent Stockholm qui craignent qu’elles ne servent pour envahir la Suède.

En décembre 1917 la Finlande est indépendante. La population des îles Aland veut rejoindre la Suède ou du moins une intervention pour rétablir l’ordre en raison de la dissolution des troupes russes suite aux révolutions de février et d’octobre.

Ces îles étaient alors occupées par les Rouges, la Suède intervenant en février 1918 suivis par les allemands en mars. Le conflit est aussi relié à la guerre civile finlandaise entre Blancs et Rouges.

Le 10 février 1918 la guerre civile finlandaise arrive à Aland avec l’arrivée des Blancs finlandais. Peu de résistance russe. Le 13 février, le gouvernement suédois décide d’envoyer des troupes dans les îles Aland. Les blancs finlandais pensent que les suédois de leur côté mais ce n’est pas le cas. On assistance à une alternance de combats et de négociations. Les suédois contrôlent toutes les îles le 2 mars 1918.

Les allemands capturent les Rouges en raison de la crainte de voir la Suède rejoindre les alliés. Le 6 mars 1918, un accord germano-suédois est signé pour le partage des îles. Le 14 mars la majorité des troupes suédoises sont évacuées, les derniers soldats de Stockholm quittant la zone le 26 mai 1918 quand la guerre civile finlandaise s’achève.

Les allemands quittent les îles en septembre 1918. Trois ans plus tard en 1921, les îles sont cédées à la Finlande où elles forment une région autonome de la Finlande et sont démilitarisées.

Sur le plan des effectifs on trouve 2150 russes (dont 150 militants bolchéviques) contre 700 à 800 suédois, 900 allemands et 460 finlandais blancs.

L’Acte de Défense de 1925 voté le 26 mai 1925 entre en application le 1er janvier 1928. Cet acte entame une politique de désarmement qui ne changera qu’avec l’Acte de Défense de 1936.

Le nombre de divisions est baissé à quatre, dix-sept unités militaires sont dissoutes, le service militaire réduit à 140 jours, de nombreux conscrits sont transférés à l’Armée de Réserve.

L’Armen passe donc de six à quatre divisions, la cavalerie est réduite de cinquante à douze compagnies, l’infanterie de 364 à 122, les troisièmes bataillons des régiments d’infanterie sont dissous, les compagnies de service sont réduites de dix-huit à douze compagnies, le génie de trente-deux à vingt-deux, les compagnies de soutien sont réduites à trois, deux compagnies blindées étant mises sur pied.

A la différence de nombre d’armées l’armée suédoise à longtemps été uniquement organisée en temps de paix de régiments, des gros régiments avec plusieurs bataillons qu’ils soient d’active ou de réserve. Ces régiments étaient des régiments d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et du génie.

Uniformes suédois modèle 1944

Armée de masse, la Suède choisit au début des années quarante de réorganiser son armée de terre pour l’adapter à l’époque. Les leçons de la guerre de Pologne sont tirées notamment la nécessité d’améliorer la mobilité des unités.

Le gouvernement suédois choisit une armée à deux vitesses, une armée territoriale au travers des zones militaires pour défendre le pays de manière ferme et décidée et une armée mobile capable d’intervenir sur tout le territoire rapidement. Elle comprend quatre corps d’armée et quatre brigades mobiles mélant des unités de cavalerie et des unités motomécaniques (NdA comment dit-on «pétrole-picton» en suédois). Les unités d’artillerie et du génie sont modernisées et voient leurs capacités accrues.

Jusqu’en 1937 le roi était le chef de l’armée, un rôle plein et entier et non symbolique comme dans d’autres pays. Cette année la poste de chef de l’armée (Chefen för armén) est créé, le roi restant le chef mais un chef sans pouvoir, un chef symbolique.

Le 30 novembre 1939 l’URSS envahit la Finlande. C’est le début de la Guerre d’Hiver. Face au Goliath soviétique, le David finlandais fait mieux que résister. Les finlandais ne sont pas seuls car des suédois sont à leurs côtés. L’armée suédoise ? Non un corps de volontaires de près de 10000 hommes qui allait intégrer également des danois et des norvégiens.

15000 suédois se présentent, 10000 sont sélectionnés mais seulement 8000 sont envoyés en Finlande pour combattre l’Armée Rouge. A cela se sont ajoutés des hommes qui ont rejoint individuellement le front.

A cela s’ajoute une aide humanitaire (nourriture, médicaments, vêtements) et des armes avec 135042 fusils,347 mitrailleuses, 450 fusils mitrailleurs,50 millions de cartouches, 144 canons, 100 canons antiaériens, 92 canons antichars,301846 obus de tous calibres, 300 mines marines et 500 charges de profondeur. On trouve également 17 chasseurs, 5 bombardiers légers, un DC-2 transformé en bombardier léger, trois avions de reconnaissance.

Les volontaires suédois s’illustrent lors de la Bataille de Salla (1939) et lors de la Bataille d’Honkaniemi (25 au 27 février 1940). Si la première est une victoire finlandaise, la seconde est une victoire soviétique.

Le Svenska Frivilligkaren à perdu trente-trois tués, dix disparus, cinquante blessés et cent-trente victimes d’angelures. A la fin du conflit ce corps comprennait 8260 suédois, 725 norvégiens et 600 danois.

Durant la Pax Armada des manœuvres en terrain libre sont organisées, des manœuvres massives à munitions réelles (ce qui génère un certain nombre d’accidents) qui permettent non seulement de régler différentes lacunes et surtout d’envoyer un message aux voisins de la Suède : si vous voulez conquérir notre pays cela vous coûtera très cher.

Quand la guerre devient évidente, la Suède prépare discrètement la mobilisation générale décrétée le 9 septembre 1948.

Outre la mobilisation générale des hommes en âge de combattre pour compléter et soutenir les unités d’active, une Home Guard est mise sur pied avec des hommes trop jeunes ou trop vieux pour combattre mais qui pouvaient soulager les unités de combat de missions secondaires.

Ce sont les prémices de la défense totale qui verra la Suède des années cinquante à quatre-vingt se transformer en un Etat-forteresse avec près d’un million de soldats potentiellement mobilisable, un pays transformé en forteresse géante, un pays bien décidé à faire payer le prix du sang à tout envahisseur.

Aujourd’hui la Home Guard tout en pouvant servir d’armée territoriale en complément d’une armée d’active aux effectifs plus réduits sert surtout pour l’intervention en cas de catastrophe naturelle ou en renfort de la police si celle-ci se retrouvait déborder.

Durant le conflit la Suède fait preuve d’une neutralité comme nous l’avons vu flexible avec un certain penchant pour l’Allemagne pour des raisons d’interdépendance économique.

Des trains sanitaires qui ont évacué des blessés allemands sous le contrôle de Croix Rouge ont en réalité transporté des armes, des munitions et même des renforts qui pour des raisons de discrétion portaient l’uniforme suédois ce qui est strictement prohibé par les conventions internationales.

Des incidents de frontière ont lieu entre la Suède et la Norvège après son occupation par les allemands. Il y eu la violation des eaux territoriales par des navires et des sous-marins officiellement non identifiés, des avions abattus, des pilotes internés.

Si l’armée suédoise n’à pour une raison évidente pas combattu durant le second conflit mondial des suédois ont pris les armes tant dans le camp de l’Axe que dans le camp allié, les premiers rejoignant la Waffen S.S et la division Nordland (théoriquement composée de scandinaves) alors que les seconds ont rejoint la Légion Etrangère, certains pilotes d’abord utilisés comme fantassins ce qui était un gaspillage de compétence se retrouvant dans l’Armée de l’Air.

A la fin du conflit l’armée suédoise s’est sérieusement modernisée en améliorant son équipement et son entrainement. De nouveaux programmes sont lancés en 1954/55 pour tirer la quintessence des leçons du second conflit mondial. La stratégie de défense totale est pérennisée pour faire face à la menace soviétique mais ceci est une autre histoire.

Scandinavie (98) Finlande (36)

Polikarpov Po-2

Polikarpov Po-2 37

Le Polikarpov Po-2 (appelé également U-2 en raison de son rôle initial d’avion d’entrainement _uchebnyy en russe_, le nom Po-2 à été adopté en 1944, deux ans après la mort de Vladimir Polikarpov) était un avion d’usage général mis au point à la fin des années vingt et utilisés pendant près de vingt-cinq ans avant, pendant et même après le second conflit mondial !

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Scandinavie (31) Danemark (2)

HISTOIRE GENERALE

Chronologie etoffée : des origines à l’Union de Kalmar

Avant-propos

Dans cette partie je vais aborder les principaux événements de l’histoire du Danemark de manière très liminaire pour ne pas être long et surtout ne pas encombrer l’esprit du lecteur avec des événements qui n’ont pas de rapport avec mon uchronie.

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Scandinavie (12) Norvège (12)

Avions et Hydravions

Avant-propos

En septembre 1948, l’aéronavale norvégienne (Marinens Flyvevesen) dispose de moyens relativement importants pour une marine de taille réduite.

Elle dispose en effet de douze avions de patrouille maritime Vickers Wellington destinés également au bombardement-torpillage, de six hydravions Arado Ar196 pour les quatre croiseurs-éclaireurs de classe Oslo, d’hydravions de patrouille maritime Dornier Do-18 et d’hydravions de bombardement-torpillage Heinkel He-115.

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Allemagne (42) Ordre de bataille (3)

Kriegsmarine FliegerKorps (KFK)

L’aéronavale allemande longtemps méprisée et sous la coupe de la Luftwafe à profité de la guerre civile (et des prémices qui commencent dès la mort de Guillaume II) pour obtenir son autonomie de l’armée de l’air puis son complet rattachement à la marine. En septembre 1948, elle est organisé de la façon suivante :

-Etat-Major de l’aéronavale stationné à Wilhelhmshaven (OberKommando der Kriegsmarine FliegerKorps OKFK)

-Deux groupements opérationnels à base géographiques, un pour la Baltique (KriegsmarineFliegerKorps OstSee Kommando) et un pour la mer du Nord (Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando)

Chaque commandement à sous son autorité des escadres (Geschwader) regroupant elles mêmes des groupes (Gruppe) formés d’escadrilles (Staffel)

Ces escadres sont soit des entités spécialisées ou à multi-spécialités comme les Tragergruppe, les groupes aériens embarqués des quatre porte-avions que possède la Kriegsmarine en septembre 1948.

Kriegsmarine FliegerKorps OstSee Kommando (MOSK) (Kiel-Holteneau)

La base aéronavale de Kiel-Holteneau abrite le commandement de l’aéronavale allemande ayant autorité sur toutes les unités stationnés sur les côtes Baltiques. C’est également la base majeure du KOSK qui dispose des unités suivantes :

-Tragergruppe 186 : (porte-avions Graf Zeppelin/base aéronavale de Kiel-Holteneau )

-5.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Focke-Wulf Fw195

-6.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Focke-Wulf Fw195

-2.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) : douze Fieseler Fi167 d’éclairage-torpillage

-4.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) : seize Junkers Ju87R

Fieseler Fi167 en vol

Fieseler Fi167 en vol

Au total ce sont 52 appareils qui sont embarqués sur le Graf Zeppelin. A cela s’ajoute deux Junkers Ju52 pour le transport logistique, deux appareils qui ne peuvent bien entendu pas apponter sur le porte-avions à la différence des quatre Bucker Bu183, des avions d’entrainement, une version navalisée du Bu181 Bestmann

Messerschmitt Me109T

Messerschmitt Me109T

-Tragergruppe 187 (porte-avions Lutzen et base aéronavale de Dievenow) :

-1.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-3.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me 109T

-7.St/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement six Junkers Ju87R

-8.St/TRg 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement huit Fieseler Fi169

Comme le Tragergruppe 186, le TRG 187 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

-Tragergruppe 189 (porte-avions léger Bautzen/base aéronavale de Dievenow) :

-9.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-10.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-11.St/TRG 189 avec pour équipement Junkers Ju87R

-12. St/TRG 189 avec pour équipement huit Fieseler Fi169

Comme le Tragergruppe 187, le TRG 189 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

Si au niveau des groupes aériens embarqués, le KOSK est le dominant, la situation est inverse pour l’aviation basée à terre.

Trois Marineflieger Geschwader (MFG) _ultérieurement devenus des KFK-Geschwader sont stationnés sur les côtes de la mer du Nord et un seulement sur les côtes de la mer Baltique.

Ces escadres d’action aéromaritime sont composées de Gruppe et de Stafell, des unités de reconnaissance maritime, de lutte anti-sous-marine et de torpillage.

Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipée d’Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe équipées de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chaque groupe étant organisé en trois staffel de neuf appareils.

Junkers Ju-188

Junkers Ju-188

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188.

Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.

La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.

La dernière unité sous le contrôle du KFK OstSee Kommando est le groupe d’hydraviation de la Baltique ou OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) qui regroupe à la fois des hydravions basés à «terre» mais également les hydravions embarqués sur les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs de la Kriegsmarine.

Le groupe des hydravions embarqués (Bordfliegergruppe) est stationné à Dievenow en Poméranie et dispose d’Arado Ar 196 ou Ar 198. Les premiers sont embarqués sur les croiseurs lourds et légers, les seconds étant embarqués sur les cuirassés et les croiseurs de bataille.

La flotte d’hydravions embarqués se composent de quarante-huit appareils, quarante Arado Ar196 et huit Arado Ar198.

Le groupe des hydravions basés à «terre» (Kustenfliegergruppe) regroupe les unités stationnées sur les côtes de la mer Baltique

Pour désengorger la base de Dievenow, deux nouvelles hydrobases sont aménagées, une sur l’île de Rugen et une deuxième à Memel, une ville libre annexée par la Lituanie puis par l’Allemagne.

Le nombre d’unités augmente et le matériel est totalement renouvelé. En septembre 1948, le OWG-Kustenfliegergruppe dispose des unités suivantes :

Blohm & Voss Bv138

Blohm & Voss Bv138

-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

Heinkel He115B

Heinkel He115B

-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.

-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.

Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando (KNK) (Hambourg)

Ce commandement est le pendant occidental du KOSK et regroupe tous les moyens de l’aéronavale allemande destinés à opérer en mer du Nord où ils auront fort à faire face à la Fleet Air Arm, au Coastal Command et aux unités de l’Aviation Navale (voir aux armées de l’air belges et néerlandaises, des forces d’appoint cela va s’en dire).

Si il ne dispose que d’un groupe aérien embarqué, le Tragergruppe 188 embarqué sur le KMS Peter Strasser, le MNK dispose de trois Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader ainsi que d’un groupement d’hydraviation avec des hydravions destinés à des missions côtières et des hydravions destinés aux croiseurs et navires de lignes stationnés dans les bases navales de la mer du Nord.

-Tragergruppe 188 :

-Le TRG 188 est le seul groupe aérien embarqué stationné sur les côtes de la mer du Nord. Quand il n’est pas embarqué à bord du KMS Peter Strasser, le sister-ship du KMS Graf Zeppelin, il est basé à Hambourg dans une nouvelle base aéronavale aménagée dans ce but.

-13.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195

-15.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195

-12.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec douze Fieseler Fi167 d’éclairage-torpillage

-14.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement seize Junkers Ju87R

Au total ce sont 52 appareils qui sont embarqués sur le Peter Strasser. A cela s’ajoute deux Junkers Ju52 pour le transport logistique, deux appareils qui ne peuvent bien entendu pas apponter sur le porte-avions à la différence des quatre Bucker Bu183, des avions d’entrainement, une version navalisée du Bu181 Bestmann

Comme nous l’avons vu dans l’introduction, le Marineflieger NordSee Kommando dispose de trois Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader pour attaquer la navigation ennemie en mer du Nord, pour éclairer et appuyer la flotte, pour défendre les côtes.

Le 2. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime, le 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de quatre staffel à douze appareils

-Une unité de chasse, le 10. KFK-Jagdgruppe composé de trois staffel de neuf Messerchmit Me-109T

Le 2. KFK-Geschwader dispose donc de dix-sept staffel et d’un total de 126 appareils. Au déclenchement du second conflit mondial, le 10 KFK-Jagdgruppe rejoint l’île d’Heligoland pour en renforcer la défense aérienne contre de probables raids aériens britanniques. Deux staffel fournis par les 6. et 8. Kampfgruppe se joignent à ce déploiement avancé.
Le 4. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Hambourg et dispose des unités suivantes :

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe équipées chacune de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chacun de ses groupes disposant de trois staffel de neuf appareils.

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 11. et 13. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de quatre staffel à douze appareils

Le 4. KFK-Geschwader dispose donc de quatre gruppe et de quatorze staffel ainsi que de 150 appareils.

Le 6. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List. Il dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe équipées chacune de vingt-sept de Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, chacun de ces groupes disposant de trois staffel de neuf appareils.

-Deux unités de bombardement-torpillage, les 16. et 18. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de trente-six Junkers Ju-188, chaque gruppe disposant de trois staffel à douze appareils.

-Une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime.

-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerchmit Me-109T répartis en trois staffel de huit appareils.

Le 6. Marineflieger/Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader dispose au total de sept gruppe, vingt staffel et 190 appareils.

La dernière unité sous le contrôle du KFK NordSee Kommando est le groupe d’hydraviation de la Mer du Nord ou NordSee Wasserflugzeug Geschwader (NWG) qui regroupe à la fois des hydravions basés à «terre» mais également les hydravions embarqués sur les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs de la Kriegsmarine.

Le groupe des hydravions embarqués (Bordfliegergruppe) est stationné à Wesermunde dispose d’Arado Ar 196 ou Ar 198. Les premiers sont embarqués sur les croiseurs lourds et légers, les seconds étant embarqués sur les cuirassés et les croiseurs de bataille.

Le NWG-Bordfliegergruppe dispose au total de 32 Arado Ar198 et de 20 Arado Ar196 soit un total de 52 hydravions.

Le groupe des hydravions basés à «terre» (Kustenfliegergruppe) regroupe les unités suivantes :

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.

-14. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-16. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

-20. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-117.

-22. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

Le Kustenfliegergruppe dispose au total de six staffel et de 80 avions

Au total en septembre 1948, la marine allemande dispose de 1092 avions et hydravions, 436 en Baltique et 656 en mer du Nord. Dans ce chiffre je ne compte pas les avions d’entrainement et d’essais.

Allemagne (41) Ordre de Bataille (2)

U-Bootwafe

Littéralement force sous-marine, cette escadre dont l’état-major est sis à Berlin est organisé de la manière suivante :

-Commandement supérieur des sous-marins (Oberkommando der U-bootwafe) installé à Berlin

-West kommando der U-Boot (Wilhelmshaven)

Le W-K dispose de quatorze flottilles de sous-marins soit un total de 110 sous-marins standards auxquels s’ajoutent les quatre croiseurs sous-marins, deux ravitailleurs et deux sous-marins mouilleurs de mines qui sont eux placés hors rang, directement sous l’autorité du commandement ouest des sous-marins.

Six flottilles sont stationnées à Wilhelmshaven, six à Wesermünde et les deux dernières sur l’île d’Heligoland.

Six sont équipées de type VII et huit autres sont équipées de type IX.

1. U-flottile (Wilhelmshaven) : U-28, U-30,U-32,U-34 (type VIIA) U-46 et U-48 (type VIIB)

3. U-flottille (Wesermünde) : U-29, U-31,U-33, (type VIIA),U-47,U-49,U-51 et U-53 (type VIIB)

5. U-flottile (Wilhelmshaven) : U-50, U-52,U-54,U-55,U-73,U-74,U-75 et U-76 (type VIIB)

7. U-flottile (Wesermünde) : U-83,U-84,U-85,U-86,U-87,U-99,U-100 et U-101 (type VIIB)

9. U-flottile (Wilhelmshaven) : U-102 (type VIIB), U-69,U-70,U-71,U-72,U-77,U-78,U-79 (type VIIC)

11. U-flottile (Heligoland) : U-80, U-81,U-82,U-88,U-89,U-90,U-91 et U-92

13. U-flottile (Heligoland) : U-37, U-38,U-41 (type IXA) U-110 (type IXB) U-189 U-190 (type XB)

15. U-Flottile (Wesermünde) : U-43, U-44 (type IXA) U-64, U-65, U-122, U-124, U-103,U-104 (type IXB)

17. U-Flottile (Wilhelmshaven) : U-105, U-107, U-109, U-111, U-123, U-167 (type IXB), U-66 et U-67 (type IXC)

19. U-Flottile (Wesermünde) : U-106, U-108, (type IXB), U-68, U-126,U-128,U-130 U-154 (type IXC) U-184 (type IXD)

21. U-Flottile (Wilhelmshaven) : U-125,U-127, U-129, U-131,U-153,U-155 et U-157 (type IXC) U-177 (type IXD)

23. U-Flottile (Wesermünde) : U-156, U-158, U-160,U-162,U-164,U-166 (type IXC), U-146 et U-148 (type IXD)

25. U-Flottile (Wilhelmshaven) : U-159, U-161,U-163 et U-165 (type IXC) U-145, U-147,U-149 et U-151 (type IXD)

27. U-Flottile (Wesermünde) : U-150, U-152,U-178,U-179, U-180,U-181,U-182 et U-183 (type IXC)

-Quatre croiseurs sous-marins type XI (U-112,U-113, U-114 et U-115) stationnés à Wilhelmshaven, placés hors-rang car destinés à la guerre de course.

-Deux ravitailleurs type XIV stationnés à Wesermünde, les U-185 et U-187. Eux aussi sont placés hors-rang, leur mission étant de ravitailler les U-Boot dans l’Atlantique.

Ost kommando der U-Boot (Kiel)

Commandant tous les U-Boot stationnés en mer Baltique, il dispose des moyens suivants :

-2. U-Flottile (Kiel) : U-93, U-95, U-97,U-132,U-133,U-134 (type VIIC),U-136 et U-140 (type VIID)

-4. U-Flottile (Kiel) : U-94, U-96, U-98, U-139, U-141, U-142, U-144,U-146

-6. U-Flottile (Rügen) : U-1, U-3, U-5 (type IIA) U-7,U-9,U-11,U-13 (type type IIB)

-8. U-Flottile (Rügen) : U-2, U-4, U-6 (type IIA), U-8, U-10, U-14 (type IIB)

-10. U-Flottile (Swinenmunde) : U-17, U-19,U-21,U-23 (type IIB), U-59, U-61, U-63 (type IIC) et U-137 (type IID)

-12. U-Flottile (Swinenmunde) : U-18, U-20,U-22, U-24 (type IIB), U-56, U-58, U-62 (type IIC) U-138 (type IID)

-14. U-Flottile (Rügen) : U-168, U-169,U-170,U-171, U-172 et U-173 (type III)

-Deux sous-marins mouilleurs de mines type XB, les U-191 et U-192

-Deux sous-marins ravitailleurs/transport de troupes type XIV, les U-186 et U-188

Oberkommando der Leichte Boot (OLB)

Ce commandement installé à Wesermunde regroupe les navires légers de combat et d’escorte de la Kriegsmarine qu’il s’agisse des torpilleurs, des vedettes lance-torpilles S-Boote, des R-Boote et des différents type d’escorteurs (Geleitboote et M-Boote).

Etat-Major OLB : Wesermunde

Befehshaber der Torpedoboote : Wilhelhmshaven

 

KMS T-9, un torpilleur type 35

KMS T-9, un torpilleur type 35

Ce commandement regroupe sous son autorité les flottilles de torpilleurs (Torpedobooteflottille) mais également les escorteurs construits pour protéger la navigation côtière et à terme les convois ravitaillant les conquêtes.

1. Torpedobooteflottille (Kiel): Torpilleurs type 35 : T.2 T.4 T.9 et T.10

2. Torpedobooteflottille (Wilhelhmshaven) : Torpilleurs type 35 : T.5 T.6 T.7 T.8 T.11 et T.12

3.Torpedobooteflottille (Swinnenmunde) : Torpilleurs type 37 : T.15 T.17 T.19 et T.21

4. Torpedobooteflottille (Wilhelhmshaven) : torpilleurs type 39 T.22 T.24 et T.26

5. Torpedobooteflottille (Swinnenmunde) : torpilleurs type 37 T.14 T.16 T.18 et T.20

6. Torpedobooteflottille (Kiel): torpilleurs type 39 T.23 T.25 T.27 et T.29

7. Torpedobooteflottille (Rügen) : torpilleurs type 39 T.30, T.32, T.34 et T.36

8. Torpedobooteflottille (Heligoland) : trois torpilleurs type 39, les T.31 T.33 et T.35 complétés par les deux premiers type 1943, des torpilleurs T.37 et T.38.

9. Torpedobooteflottille (Rügen) : quatre torpilleurs type 1943, les T.39 T.40 T.41 et T.42

-Les deux derniers (T.43 et T.44) sont placés hors-rang et basés à Kiel où ils devaient sans le déclenchement former une 10. Torpedobooteflottille avec les premiers type 46. Avec les pertes du conflit, ils devraient remplacer les navires perdus au sein des flottilles existantes.

Befehshaber der Geleitboote

Ce commandement regroupe sous son autorité les flottilles d’escorteurs (Geleitbooteflottille) :

– 1. Geleitboote Flottille (Kiel) : G.1, G.3, G.5,G.7,G.9 et G.11

2. Geleitboote Flottille (Wilhelhmshaven) : G.2 G.4 G.6 G.8 G.10 et G.12

3. Geleitboote Flottille (Swinnenmunde) : G.13 G.15 G.17. Les G.19, G.21 et G.23 sont en achèvement à flot quand éclate le second conflit mondial. Leur intégration à la flottille n’est donc pas assurée, surtout en cas de pertes importantes dans les deux premières Geleitboote Flottille.

4. Geleitboote Flottille (Wilhelhmshaven) : G.14 G.16 G.18. Les G.20, G.22 et G.24 sont en achèvement à flot quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung. Leur situation est identique aux navires décrits plus haut.

Hors-Rang :

-Chalutiers armés servant de piquet-radar en mer du Nord dans la baie d’Heligoland : Freyr Heimdal Munin Sigfrid Volker Wotan

-Garde-pêches Weser et Elbe utilisés en temps de guerre comme patrouilleurs de surveillance côtière
-patrouilleurs fluviaux (sur le Danube) Bechelaren et Birago

-Quatre patrouilleurs (P.1 P.2 P.3 et P.4) sur le Rhin accompagnés de douze vedettes
Befehshaber der Minensucherboote

Ce commandement des navires de guerre des mines à sous son autorité dix flottilles de guerre des mines :

M-Boote type M-1935

-1. Minensucherboote Flottille stationnée à Wilhelmshaven M.13 M.15 M.17 M.19,M.21 et M.23.

-2. Minensucherboote Flottille stationnée à Kiel qui dispose des M.2 M.6 M.9 M.10 M.11 et M.12

-3. Minensucherboote Flottille stationnée à Wilhelmshaven qui dispose des M.1 M.3 M.4 M.5,M.7 et M.8.

M-Boote type M-1940

-5ème Minensucherboote Flottille (Rugen) : M.27 M.29 M.31 M.33 et M.35

-6ème Minensucherboote Flottille (Cuxhaven) : M.26 M.30 M.32 M.34 et M.36

-7ème Minensucherboote Flottille (Swinenmünde) : M.37 M.39 M.41 M.43 et M.45

-8ème Minensucherboote Flottille (Rugen) : M.40 M.42 M.44 M.46 et M.48

M-Boote type M-1943

-9. Minensucherboote Flottille stationnée à Heligoland avec les dragueurs de mines M.49 M.51 M.53 M.55 M.57 et M.59

-10. Minensucherboote Flottille stationnée à Wesermünde avec les dragueurs de mines M.50 M.52 M.54 M.56 M.58 et M.60

Befehshaber der Schnellboote

Ce commandement regroupe à la fois les vedettes lance-torpilles mais également les R-Boote chargés de les appuyer. Les différentes flottilles sont regroupés dans commandements régionaux, un pour la Mer du Nord, un autre pour la Baltique.

S-Boote en mer

S-Boote en mer

1. Schnellbooteflottille (Swinenmunde) : S.33 S.35 S.37 S.39 S.41 S.43 S.47 S.80
2. Schnellbooteflottille (Heligoland) : S.17 S.19 S.21 S.23 S.25 S.29 S.31 S.81

3. Schnellbooteflottille (Kiel) S.48 S.50 S.52 S.54 S.56 S.58 S.60 et S.62

4. Schnellbooteflottille (Wilhelhmshaven) : S.16 S.18 S.20 S.22 S.24 S.26 S.28 S.82

5. Schnellbooteflottille (Rügen) : S.49 S.51 S.53 S.55 S.61 S.63 S.83 S.84

6.Schnellbooteflottille (Wesermunde): S.32 S.34 S.36 S.38 S.40 S.42 S.46 S.85

7. Schnellbooteflottille (Rugen) : S.64 S.66 S.68 S.70 S.72 S.74 S.76 et S.78

8. Schnellbooteflottille (Kiel) : S.65 S.67 S.69 S.71 S.73 S.75 S.77 et S.79

1. Raum-Boote Flottille (Kiel) R.1 R.3 R.5 R.7 R.9 et R.11

2. Raum-Boote Flottille (Heligoland) R.2 R.4 R.6 R.8 R.10 et R.12

3. Raum-Boote Flottille (Swinenmünde) R.13 R.15 R.17 R.19 R.21 et R.23
4. Raum-Boote Flottille (Wilhelmshaven) R.14 R.16 R.18 R.20 R.22 et R.24

5. Raum-Boote Flottille (Kiel) R.25 R.26 R.27 R.28 R.29 et R.30

6. Raum-Boote Flottille (Wesermünde) R.32 R.34 R.36 R.38 R.40 et R.42

7. Raum-Boote Flottille (Rügen) R.31 R.33 R.35 R.37 R.39 et R.41

8. Raum-Boote Flottille (Heligoland) R.43 R.44 R.45 R.46 R.47 et R.48.

Oberkommando der Unterstützung Schiff (Commandement supérieur des navires de soutien)

Ce commandement installé à Gotenhafen regroupe sous son autorité tous les navires de soutien de la marine allemande, essentiellement des pétroliers et des ravitailleurs. Fait étonnant, les navires amphibies construits avant guerre dans le cadre d’expérimentation dépendent de ce commandement.

Ce commandement à autorité sur deux commandements régionaux, un pour la mer du Nord et un pour la mer Baltique.

KMS Altmark

KMS Altmark

-Pétrolier-ravitailleurs classe Dithmarschen : Dithmarschen et Westerwald à Wilhelhmshaven, Altmark Havel et Franken à Kiel, Ermland et Havelland à Swinnenmunde, Uckermark et Nordmark à Rügen.

-Ravitailleurs classe OstSee : OstSee à Kiel, NordSee à Heligoland et Indischer Ozean à Wilhelhmshaven

-Ravitailleurs pour sous-marins Saar Donau Mosel Weichsel Lech Isar Erwin Wassner Warnow et Memel, les deux premiers sont stationnés à Wilhelhmshaven, les deux suivants à Kiel, le Lech et l’Isar à Rugen, l’Erwin et le Wassner à Swinnenmunde, le Warnow à Heligoland et le Memel à Wesermünde

-Tenders pour les flottilles de sous-marin Acheron et Havel, ces deux navires étant d’anciens dragueurs de mines M.136 et M.113, ces deux navires sont stationnés à Wesermunde

-Bâtiments de barrage (Sperrübungsfahrzeugte) C3 C5 C9 C10 (stationnés à Wilhelhmshaven) C11 C13 C14 (Wesermunde) C16 MT1 (Kiel) MT2 C21 C22 (Swinemunde) C23 et C24 (Gotenhafen), les quatre derniers servant de tenders pour le transport de mines.

-Bâtiments hydrographes (Wermessungsschiffe) Meteor Norderoog Süderoog et Hooge, le premier étant stationné à Wilhelhmshaven, le second à Heligoland, le troisième à Rügen et le quatrième à Kiel

-Navires pour expérimentations (Versuchsboote) Strahl, Claus Van Bevern, Störtebecker Nautilus Arkona Otto Braun et Raule, ces quatre derniers navires étant d’anciens dragueurs de 1918, connaissant là une seconde carrière. Le Strahl et le Raule sont stationnés à Wilhelhmshaven, les trois suivants à Kiel, l’ Arkona Otto Braun sont eux stationnés à Swinemunde

-Transport de mines (Sperrübungsfahrzeugte) Lauting Otter et Rhein, le premier est stationné à Wilhelhmshaven, le deuxième à Kiel

-Bâtiments cibles télécommandés Zähringen et Hessen stationnés en Baltique à Kiel

-Conducteurs-remorqueurs de cibles (ex-torpilleurs) Pfeil Blitz stationnés à Rügen Komet et Ludwig Preusser déployés en Baltique, les deux derniers étant stationnés à Gotenhafen.

-A ces navires auxiliaires pouvant opérer en mer, s’ajoute des navires portuaires, des navires ne devant soit pas sortir du port ou rester à proximité d’une rade.

On trouve ainsi d’anciens torpilleurs utilisés comme tenders de sous-marins (T.155 T.156 T.158), comme tender de la flotte (T.196) ainsi que des dragueurs déclassés Brommy Von der Grösse et Nettelbeck.

On trouve aussi des navires déclassés utilisés comme bâtiments-dépôts, le prédreadnought Hannover à Wilhelmshaven, les croieurs Amazone Arcona Hamburg Berlin et Medusa à Kiel.

-Navires amphibies : quatre navires type LSM, navires baptisés MarineInfanterieSchiff stationnés à Kiel, six pontons type MarineFährPrahm stationnés à Rügen, quatre Ferry Siebel stationnés à Wilhelhmshaven.

Allemagne (40) Ordre de Bataille (1)

ORDRE DE BATAILLE DE LA KRIEGSMARINE

Avant-propos

-La Kriegsmarine est placée sous l’autorité du GrossAdmiral Raeder, un surfacier qui eut l’intelligence en dépit de sa répugnance de se rapprocher dès le début du duo Himmer-Heydrich.

Son état-major est implanté dans la banlieue de Berlin dans des installations construites entre 1943 et 1945 au cœur de la forêt de Grunewald à l’ouest de Berlin. L’accès est protégé par de solides blockhaus et les installations quasiment invisibles du ciel. Seule la présence de la Kaiser-Wilhelm Turm pouvait indiquer la présence à proximité de l’état-major de la marine, l’Ober-Kommando der Kriegsmarine (OKM).

Erich Raeder

Erich Raeder

Le Grand-Amiral Raeder dispose également d’un train spécial lui permettant de rallier l’état-major couvrant la mer du Nord installé à Wilhelhmshaven ou de rallier l’état-major couvrant Baltique installé à Kiel. Ce train lui permet de vivre et de travailler en autarcie. Il dispose d’un wagon blindé de défense et de deux wagons plateaux de DCA.

L’élément majeur de la marine allemande c’est comme en 1914, la Hochseeflot, la Flotte de Haute Mer qui regroupe les cuirassés et les porte-avions, les croiseurs dépendant de la force d’éclairage (Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte _commandement des navires éclaireurs_).

Les sous-marins sont regroupés au sein de la force sous-marine (U-Bootwafe) tandis que les navires légers (torpilleurs, vedettes….) sont regroupés sous un commandement autonome. Le dernier commandement autonome regroupe les navires de soutien.

Flotte de Haute-Mer (Hochseeflot)

Etat-Major installé à Wilhelhmshaven

1ère Escadre

Croiseur de bataille KMS Scharnhorst

Croiseur de bataille KMS Scharnhorst

-1ère Division de Ligne (1. Lienen Division) : croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneiseneau stationnés à Wilhelhmshaven

-3ème Division de Ligne (3. Lienen Division) : cuirassés Hidenburg et Friedrich der Gross stationnés à Wilhelhmshaven

-7ème Division de Ligne (7. Lienen Division) : cuirassés Von der Tann et Derfflinger stationnés à Wilhelhmshaven

2ème Escadre

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm « Caesar » et « Dora »

-2ème Division de Ligne (2. Lienen Division) : cuirassés Bismarck et Tirpitz stationnés à Wesermunde

-4ème Division de Ligne (4. Lienen Division) : cuirassés Ludendorff et Kaiser Wilhelm II stationnés à Kiel

3ème Escadre

-5ème Division de Ligne (5. Lienen Division) : croiseurs de bataille Nassau et Oldenburg stationnés à Kiel

-6ème Division de Ligne (6. Lienen Division) : croiseurs de bataille Bayern et Saschsen stationnés à Wesermunde

Erste Flugzeugträger Division der Hochseeflot (1ère division de porte-avions de la Flotte de Haute Mer)

Représentation du porte-avions Graf Zeppelin à la mer

Représentation du porte-avions Graf Zeppelin à la mer

-Porte-avions Graf Zeppelin stationné à Swinenmünde

-Porte-avions Peter Strasser stationné à Wilhelhmshaven

ZerstörerGruppe der Hochseeflot (groupe de destroyers de la Flotte de Haute Mer)

Ce groupement à sous son autorité les flottilles de destroyers qu’elles assurent ou non la protection des cuirassés, croiseurs de bataille et porte-avions de la Flotte de la Haute Mer. Les destroyers chargés de la protection des porte-avions légers de la force d’éclairage dépendent en théorie de ce commandement mais en pratique son détachés au BdA.

I.Zerstörerflottille (Swinenmünde)

KMS Leberecht Maas (Z-1)

KMS Leberecht Maas (Z-1)

-1ère division (1. Z-Division) : Z.2 Georg Thiele Z.3 Max Schultz et Z.1 Leberecht Maas qui remplace le Z.4 Richard Beltzen

Les destroyers Z.1 et Z.2 escortent le Graf Zeppelin, le Z.3 n’est pas affecté à l’escorte de grandes unités

-3ème division (3. Z-Division) : Z.14 Friedrich Ihn et Z.15 Erich Steinbrinck

Pas d’escorte de grandes unités pour ces destroyers

2.Zerstörerflottille (Wilhelmshaven)

-2ème division (2. Z-Division) : Z.5 Paul Jacobi Z.6Theodor Riedel et Z.7 Hermann Schoemann

Les Z.5 Z.6 et Z.7 escortent le cuirassé Hidenburg en compagnie du Z.20

-4ème division (4. Z-Division) Z.20 Kärl Galster Z.21 Wilhelm Heidkamp et Z.22 Anton Schmidt

Le Z.20 assure l’escorte du Hidenburg alors que les Z.21 et Z.22 protègent le Scharnhorst.

-9ème division (9. Z-Division) Z.27 Z.28 Z.29 et Z.30

Les Z.27 et Z.28 assurent l’escorte du Gneiseneau, les Z.29 et Z.30 celle du Friedrich der Grosse

3.Zerstörerflottille (Kiel)

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

-5ème division (5. Z-Division) : Z.17 Diether von Roeder Z.18 Hans Ludemann et Z.19 Hermann Kühne

Les Z.17 et Z.18 assurent la protection du Ludendorff, le Z.19 n’à pas de navire à escorter.

-7ème division (9. Z-Division) : Z.23 Z.24 Z.25 et Z.26

Les Z.23 et Z.24 assurent la protection du Kaiser Wilhelm II, les Z.25 et Z.26 protégent eux l’Oldenburg

4. Zerstörerflottille (Wesermunde)

-6ème division (6. Z-Division) : Z.8 Bruno Heinemann Z.9 Wolfang Zenker et Z.11 Bend Von Armin

Les Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfang Zenker escortent le Bismarck alors que les Z.11 Bend Von Armin et Z.10 Hans Lody protègent son sister-ship Tirpitz.

-8ème division(8. Z-Division) : Z.10 Hans Lody et Z.12 Erich Giese

5. Zerstörerflottille (Kiel)

-10ème division (10. Z-Division) : Z.31 Z.32 Z.33

-12ème division (12. Z-Division) : Z.34 Z.35 Z.36

-Les Z.31 Z.32 assurent l’escorte du CB Nassau, les Z.33 et Z.34 assurent l’escorte du CVL Lutzen alors que les Z.35 et Z.36 assurent l’escorte du Bautzen

6. Zerstörerflottille (Wilhelhmshaven)

-11ème Z-Division : Z.37 Z.38 Z.39

-13ème Z-Division : Z.40 Z.41 et Z.42

-Les Z.37 Z.38 assurent l’escorte du Peter Strasser, les Z.39 et Z.40 assurent l’escorte du cuirassé Von der Tann et enfin les Z.41 et Z.42 assurent l’escorte du cuirassé Derfflinger

7. Zerstörerflottille (Wesermunde)

-14ème division (14. Z-Division) : Z.43 Z.44 et Z.45

-15ème division (15. Z-Division) : Z.46 Z.47 et Z.48

Les Z.43 et Z.44 assurent l’escorte du CB Bayern, les Z.45 et Z.46 assurent l’escorte du CB Sachsen

Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte (commandement des navires éclaireurs)

Ce commandement dont l’état-major est stationné à Kiel regroupe sous son autorité tous les croiseurs de la Kriegsmarine qu’il s’agisse des croiseurs lourds, des croiseurs légers et des croiseurs légers antiaériens.

Sous son autorité se trouvent également les deux porte-avions légers de classe Lutzen dont la mission première et d’appuyer les croiseurs dans leur mission d’éclairage en leur fournissant notamment une protection aérienne avec leurs chasseurs embarqués.

A la différence de la Hochseeflot, le Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte n’est organisé qu’en divisions de croiseurs. Certains navires sont même hors-rang, totalement indépendants notamment les croiseurs antiaériens.

Néanmoins, après le début du conflit, le BDA est réorganisé avec une escadre des croiseurs lourds ou Schwere Kreuzer Geschwader et une escadre des croiseurs légers ou Leichte Kreuzer Geschwader, les porte-avions légers restant hors rang.

Etat-Major installé à Kiel

Zweite Flugzeugträger Division (2ème division de porte-avions) : porte-avions légers Lutzen et Bautzen stationnés à Kiel

1ère division de croiseurs lourds : croiseurs lourds (ex-cuirassés) Lutzow (ex-Deutschland) et Admiral Scheer stationnés à Swinnenmunde

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

2ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Admiral Hipper et Blücher stationnés à Kiel

3ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Prinz Eugen et Seydlitz stationnés à Gotenhafen

4ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Admiral Graf Spee et Tegetthoff stationnés à Wilhelhmshaven

5ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Alexander von Humbolt et Admiral Reuter stationnés à Wesermunde

KMS Köln survolé par un Heinkel He60

KMS Köln survolé par un Heinkel He60

1ère division légère (1.Leichte Division) : croiseurs légers Köningsberg Köln et Karlsruhe stationnés à Wilhelhmshaven

2ème division légère (2. Leichte Division) : croiseurs légers Leipzig et Nürnberg

3ème division légère (3. Leichte Division) : croiseurs légers Berlin et Frankfurt am Main stationnés à Gotenhafen

4ème division légère (4. Leichte Division) : croiseurs légers Dresden et Magdeburg stationnés à Rügen

5ème division légère (5. Leichte Division) : croiseurs légers Emden et Bremen stationnés à Kiel

Hors-rang : croiseur-éclaireur (ex-croiseur école) Postdam croiseurs légers antiaérien Dantzig Salzburg Hamburg, le premier est stationné à Wilhelhmshaven, le second est stationné à Kiel et le troisième à Swinnenmunde.

Allemagne (30) Aéronavale (2)

Organisation du Kriegsmarine Fliegerkorps (KFK) (1) : Baltique

Groupes aériens embarqués (Tragergruppe)

-Trois groupes aériens embarqués dépendent du commandement aérien ayant autorité sur la Baltique.

-Le Tragergruppe 186 est embarqué sur le KMS Graf Zeppelin ou quand le porte-avions est à quai est basé à Kiel-Holteneau. Quand le conflit éclate, le groupe aérien est composé de la façon suivante :

-5.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195 en remplacement des Me109T.

-6.J/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement douze Focke-Wulf Fw195 en remplacement des Me109T

Focke-Wulf Fw-190A0

Focke-Wulf Fw-190A0

-Le Focke-Wulf Fw195 n’est autre que la version embarquée du Fw-190, donnant à l’aéronavale allemande un chasseur remarquable, supérieur au D-790 et équivalent au MB-159M.

Fieseler Fi167 en vol

Fieseler Fi167 en vol

-2.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec douze Fieseler Fi167 d’éclairage-torpillage. Cet appareil était un petit biplan dérivé du monoplan ADAC Fieseler Fi156 Storch.

Essai de catapultage pour le "MarineStuka"

Essai de catapultage pour le « MarineStuka »

-4.St/TRG 186 (Tragergruppe 186) avec pour équipement seize Junkers Ju-87C, version embarquée du Stuka.

Au total ce sont 52 appareils qui sont embarqués sur le Graf Zeppelin. A cela s’ajoute deux Junkers Ju52 pour le transport logistique, deux appareils qui ne peuvent bien entendu pas apponter sur le porte-avions à la différence des quatre Bucker Bu183, des avions d’entrainement, une version navalisée du Bu181 Bestmann.

-Le Tragergruppe 187 est stationné à Dievenow en Poméranie. C’est le groupe aérien du porte-avions léger KMS Lutzen stationné à Kiel. Il se compose des unités suivantes :

-1.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-3.J/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement neuf Messerchmit Me 109T

-7.St/TRG 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement six Junkers Ju-87C

-8.St/TRg 187 (Tragergruppe 187) avec pour équipement huit Fieseler Fi169, un triplace comparable au Laté 299 français. Le Fi169 doit remplacer le Fi167 qui n’à pas donné vraiment satisfaction, un appareil honnête dirions nous.

Comme le Tragergruppe 186, le TRG 187 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

-Le Tragergruppe 189 : En compagnie du Tragergruppe 187, ce groupe aérien embarqué en temps normal sur le porte-avions léger Bautzen est stationné à Dievenow en Poméranie

-9.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-10.J/TRG 189 avec pour équipement neuf Messerchmit Me109T

-11.St/TRG 189 avec pour équipement six Junkers Ju87C

-12. St/TRG 189 avec pour équipement huit Fieseler Fi169

Comme le Tragergruppe 187, le TRG 189 dispose de deux Junkers Ju52 de soutien logistique et de quatre Bucker Bu183

L’aviation basée à terre

Si au niveau des groupes aériens embarqués, le MOSK (Marineflieger OstSee Kommando) est le dominant, la situation est inverse pour l’aviation basée à terre.

Composée de quatre Geschwader (escadres), cette aviation basée à terre dépend jusqu’en septembre 1945 de la Luftwafe, suite à un compromis laborieux passé entre la marine et Goering qui pressentant un futur affrontement avec Borman et le duo Heydrich/Himmler avait besoin de se ménager des appuis.

Trois Marineflieger Geschwader (MFG) sont stationnés sur les côtes de la mer du Nord et un seulement sur les côtes de la mer Baltique.

La raison est simple : la menace principale vient d’Angleterre et de France et les opérations allemandes sont planifiées vers l’ouest, une attaque de l’URSS ne devant survenir que plus tard après la neutralisation de Londres et de Paris ou la signature d’un gentleman ‘s agreement.

Ces escadres d’action aéromaritime sont composées de Gruppe et de Stafel, des unités de reconnaissance maritime, de bombardement et de torpillage.

Comme pour leurs homologues de l’Aviation Navale et du Coastal Command, les MFG ont pour mission d’éclairer la flotte à longue distance, de lutter contre les sous-marins ennemis et d’attaquer les navires militaires et de commerce ennemi à la bombe, à la torpille et à la roquette air-sol.

Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :

Focke-Wulf Fw200 Condor en vol

Focke-Wulf Fw200 Condor en vol

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw200 Condor puis d’Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime équipées chacune de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, une version améliorée du Fw200 (radar aéroporté, moteurs plus puissants, armement défensif renforcé), unités baptisées 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe, chacun de ses groupes disposant de trois staffel de neuf appareils .

-Deux unités de bombardement-torpillage équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188, version améliorée du Junkers Ju-88 et baptisées 7. et 9. KFK-Kampfgruppe, chaque gruppe disposant de quatre staffel à douze appareils

Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.

La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.

Hydraviation

La dernière unité sous le contrôle du Marine OstSee Kommando est le groupe d’hydraviation de la Baltique ou OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) qui regroupe à la fois des hydravions basés à «terre» mais également les hydravions embarqués sur les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs de la Kriegsmarine.

Le groupe des hydravions embarqués (Bordfliegergruppe) est stationné à Dievenow en Poméranie et dispose d’Arado Ar 196 ou Ar 198. Les premiers sont embarqués sur les croiseurs lourds et légers, les seconds étant embarqués sur les cuirassés et les croiseurs de bataille.

Le OWG-Bordfliegergruppe dispose des moyens suivants :

-Cuirassés Ludendorff et Kaiser Wilhelm II stationnés à Kiel avec quatre Arado Ar 198 chacun

-Croiseurs de bataille Oldenburg et Nassau : stationnés à Kiel avec quatre Arado Ar196 chacun

-Croiseurs lourds (ex-cuirassés) Lutzow et Admiral Scheer stationnés à Swinenmunde et disposant chacun de deux Arado Ar196

-Croiseurs lourds Admiral Hipper et Blücher stationnés à Kiel disposant de 3 Arado Ar196 chacun

-Croiseurs lourds Prinz Eugen et Seydlitz stationnés à Gotenhafen disposant de 3 Arado Ar196 chacun

-Les croiseurs légers Leipzig et Nurmberg stationnés à Kiel avec deux Arado Ar196 chacun

-Les croiseurs légers Berlin et Frankfurt am Main stationnés à Gotenhafen dispose chacun de deux Ar196 chacun.

-Les croiseurs légers Dresden et Magdeburg stationnés à Rugen dispose de deux Ar196 chacun

-Les croiseurs légers Emden et Bremen stationnés à Kiel dispose de deux Ar196 chacun

La flotte d’hydravions embarqués se composent de quarante-huit appareils, quarante Arado Ar196 et huit Arado Ar198. A noter que les hydravions embarqués sur les croiseurs légers Dresden et Magdeburg sont détachés à Rugen auprès de leurs navires porteurs.

Le groupe des hydravions basés à «terre» (Kustenfliegergruppe) regroupe dans un premier temps les unités stationnées sur les côtes de la mer Baltique en septembre 1939 soit les unités suivantes :

-1. (M)KuFlGr 506 stationné à Dievenow en Poméranie et équipé d’Heinkel He60

-2. (F)KuFlGr 506 stationné à Dievenow en Poméranie avec pour équipement des Dornier Do18

-3. (Mz)506 stationné à Dievenow en Poméranie avec pour équipement des Heinkel He59

-2. (F)KuFlGr 606 stationné à Dievenow en Poméranie avec pour équipement des Dornier Do18

Pour désengorger la base de Dievenow, deux nouvelles hydrobases sont aménagées, une sur l’île de Rugen et une deuxième à Memel, une ville libre annexée par la Lituanie puis par l’Allemagne.

Le nombre d’unités augmente et le matériel est totalement renouvelé. En septembre 1948, le OWG-Kustenfliegergruppe dispose des unités suivantes :

Blohm & Voss Bv138

Blohm & Voss Bv138

-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.

-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.

Allemagne (27) Navires légers (5)

Vedettes lance-torpilles (Schnell-Boot)

Situation en septembre 1939 et son évolution ultérieure
Quand éclate la guerre de Pologne, les vedettes lance-torpilles sont rattachés au commandement des torpilleurs selon le format suivant :
-1. Schnellbooteflottille crée en juin 1935 et basée à Kiel avec les vedettes S.11 S.12 S.13 S.18 S.19 S.20 S.21 S.22 S.23 et S.24 soutenues par le navire de soutien Tsingtau.
-2. Schnellbooteflottille crée en août 1938 et basée sur l’île d’Heligoland avec les vedettes S.9 S.10 S.14 S.15 S.16 S.17.
La vedette S.10 est rattachée à la première flottille à la fin du mois de septembre tandis que les vedettes S.7 et S.8 servent à l’entraînement.

Dix-neuf vedettes lance-torpilles sont donc en service quand éclate ce court conflit mais toutes ne sont pas disponibles, certaines parce qu’elles achèvent leur mise et d’autres parce qu’elles sont en réparations.
A l’origine, les premières moutures du plan Z prévoyaient la construction de quatre-vingt cinq S-Boote. Ce chiffre va être ramené à soixante-quatre en raison d’autres priorités notamment.

La chaine de commandement va également être réorganisée. Les flottilles vont être réduites à huit unités ce qui nous donne huit flottilles de huit navires, réparties de manière inégale en Baltique et en mer du Nord.
Soixante-quatre vedettes lance-torpilles sont en service en septembre 1948 mais un nombre supérieur de vedette à été construit en raison de l’usure et des pertes par accident ainsi qu’au cours de la guerre civile
Un commandement des flottilles de vedettes lance-torpilles est créée en mars 1943 (OberKommando der Schnellboote) avec deux groupements géographiques, Est et Ouest.
Le dispositif adopté est le suivant. A noter que toutes les vedettes lance-torpilles ne sont pas en service, les douze dernières (S.56 à S.67) étant encore en construction.
-OberKommando der Schnellboote installé à Wilhelmshaven

Gruppe West dont le quartier général est implanté à Wilhelmshaven

-2. Schnellbooteflottille installée sur l’île d’Heligoland
-Vedettes lance-torpilles S.17 S.19 S.21 S.23 S.25 S.27 S.29 et S.31

-4. Schnellbooteflottille installée à Wilhelmshaven
-Vedettes lance-torpilles S.16 S.18 S.20 S.22 S.24 S.26 S.28 et S.30

-6.Schnellbooteflottille installée à Wesermünde
-Vedettes lance-torpilles S.32 S.34 S.36 S.38 S.40 S.42 S.44 et S.46

Gruppe Ost dont le quartier général est implanté à Swinemunde

1. Schnellbooteflottille installée à Swinemunde
-Vedettes lance-torpilles S.33 S.35 S.37 S.39 S.41 S.43 S.45 S.47
3. Schnellbooteflottille installée à Kiel
-Vedettes lance-torpilles S.48 S.50 S.52 S.54 S.56 S.58 S.60 et S.62
5. Schnellbooteflottille installée à Rugen
-Vedettes lance-torpilles S.49 S.51 S.53 S.55 S.57 S.59 S.61 et S.63

7. Schnellbooteflottille installée à Rugen
-Vedettes lance-torpilles S.64 S.66 S.68 S.70 S.72 S.74 S.76 et S.78
-8. Schnellbooteflottille installée à Kiel
-Vedettes lance-torpilles S.65 S.67 S.69 S.71 S.73 S.75 S.77 et S.78
Guerre de Pologne et guerre civile

Durant la guerre de Pologne, la 1. Schnellbooteflottille engage les vedettes S.11 S.12 S.18 S.19 S.20 S.21 S.22 et S.23. En compagnie des Zerstörer Leberecht Maass Bernd von Arnim Wolfang Zenker, les vedettes lance-torpilles sont chargées de bloquer le golfe de Dantzig.

Pendant ce temps, les vedettes de la 2. Schnellbooteflottille effectuent des patrouilles de protection depuis l’île d’Heligoland.
Aucune vedette ne sera perdu durant ce court conflit ce qui ne sera pas le cas durant la guerre civile qui oppose trois pontes du régime nazi.

Le 7 septembre 1943, le torpilleur T.1 est coulé par la S.65 vedette pourtant ralliée comme lui au duo Himmler/Heydrich au cours d’une méprise.
Une torpille coupe le navire en deux, la partie avant coulant rapidement, la partie arrière restant plus d’une heure à flot avant de couler. Le bilan final est lourd : 27 morts, 43 blessés (dont dix décéderont des suites de leurs blessures) et 49 rescapés.
Le 4 mars 1944, les vedettes S.57 et S.59 ralliées à Goering endommagent gravement le destroyer Z.13 Erich Koellner. Ces deux vedettes échappent un temps à la poursuite avant d’être coulées dix jours plus tard.
Le jour même, le torpilleur T.28 est coulé par les vedettes S.18, S.20 et S.22 au large de Wilhelhmshaven.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une méprise mais d’un acte volontaire contre un commandant ayant rallié Borman en raison d’inimitiés personnelles avec le duo Himmler/Heydrich.
14 marins sont tués, les autres sauvés par des chalutiers étant emprisonnés pendant quelques semaines, les moins compromis étant réintégrés dans la marine.
Les vedettes S.27 et S.30 sont coulés au cours d’un combat fratricide entre les 2. et 4. Schnellbooteflottille. Les vedettes S.44 et S.45 sont coulées suite à un abordage accidentel.
Quand la guerre civile s’achève, les flottilles de vedettes lance-torpilles affichent le visage suivant :
-1. Schnellbooteflottille : S.33 S.35 S.37 S.39 S.41 S.43 S.47
-2. Schnellbooteflottille S.17 S.19 S.21 S.23 S.25 S.29 et S.31
3. Schnellbooteflottille S.48 S.50 S.52 S.54 S.56 S.58 S.60 et S.62
-4. Schnellbooteflottille : S.16 S.18 S.20 S.22 S.24 S.26 S.28
5. Schnellbooteflottille : S.49 S.51 S.53 S.55 S.61 et S.63
6.Schnellbooteflottille: S.32 S.34 S.36 S.38 S.40 S.42 et S.46
7. Schnellbooteflottille : S.64 S.66 S.68 S.70 S.72 S.74 S.76 et S.78
-8. Schnellbooteflottille : S.65 S.67 S.69 S.71 S.73 S.75 S.77 et S.79
La flotte de vedettes lance-torpilles est donc réduite à l’issue de la guerre civile à cinquante-huit vedettes.
Pour compléter cette flotte, six nouvelles vedettes sont commandées en septembre 1945 aux chantiers Lurssen. Il s’agit d’un nouveau modèle qui annonce le renouvellement des flottilles.
Plus lourdes, mieux protégées avec une passerelle blindée, elles disposent d’un armement en canons renforcé.
Ces six vedettes numérotées S.80 à S.85 vont «boucher les trous» après qu’il eut été envisagé de créer une nouvelle flottille pour regrouper des navires entrés en service en juin 1947.
Quand le second conflit mondial éclate, les flottilles de vedettes lance-torpilles ont le visage suivant :
-1. Schnellbooteflottille : S.33 S.35 S.37 S.39 S.41 S.43 S.47 S.80
-2. Schnellbooteflottille S.17 S.19 S.21 S.23 S.25 S.29 S.31 S.81
-3. Schnellbooteflottille S.48 S.50 S.52 S.54 S.56 S.58 S.60 et S.62
-4. Schnellbooteflottille : S.16 S.18 S.20 S.22 S.24 S.26 S.28 S.82
-5. Schnellbooteflottille : S.49 S.51 S.53 S.55 S.61 S.63 S.83 S.84
-6.Schnellbooteflottille: S.32 S.34 S.36 S.38 S.40 S.42 S.46 S.85
-7. Schnellbooteflottille : S.64 S.66 S.68 S.70 S.72 S.74 S.76 et S.78
-8. Schnellbooteflottille : S.65 S.67 S.69 S.71 S.73 S.75 S.77 et S.79
Elles ne sont pas directement concernées par l’opération Weserübung mais reçoivent des consignes de vigilance accrue, se tenant prêtes à repousser un raid amphibie ennemi ou un raid mené par des vedettes britanniques et français.
Il est néanmoins prévu qu’une fois la Norvège conquise, une ou deux flottilles de vedettes soient envoyées sur place pour assurer la défense des côtes.
Sur le plan industriel, une commande de trente-deux vedettes (S.86 à S.117) est passée le 7 septembre 1948 à différents chantiers pour remplacer les vedettes dont on imagine un taux de perte important.

 

Les différents modèles de vedettes
En septembre 1948, les soixante-quatre vedettes lance-torpilles en service se répartissent en trois modèles différents :
-De S.16 à S.38, les vedettes affichent les caractéristiques techniques suivantes :
-Déplacement : 93 tonnes standard 115 tonnes
-Dimensions : longueur 34.95m largeur 5.10m tirant d’eau 1.40m
-Propulsion : trois moteurs diesels dévellopant 6000ch et entrainant trois arbres
-Performances : vitesse maximale 39.5 nœuds autonomie 1390 miles nautiques à 35 nœuds
-Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm avec quatre projectiles et deux canons de 20mm
Equipage : maximum 21 officiers et matelots
-De S.38 à S.79, les vedettes lance-torpilles affichent les caractéristiques techniques suivantes :
-Déplacement : 95 tonnes standard 118 tonnes
-Dimensions : longueur 35.55m largeur 5.15m tirant d’eau 1.55m
-Propulsion : trois moteurs diesels dévellopant 6000ch et entrainant trois arbres
-Performances : vitesse maximale 37.5 nœuds autonomie 1300 miles nautiques à 35 nœuds
-Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm avec quatre projectiles, deux canons de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm
Equipage : maximum 21 officiers et matelots
-Enfin le troisième et dernier modèle concerne les six vedettes destinées à remplacer les pertes de la guerre civile et à plus long terme de remplacer les vedettes construites durant la période de paix armée.
-Déplacement : 110 tonnes standard 145 tonnes
-Dimensions : longueur 36.95m largeur 5.20m tirant d’eau 1.80m
-Propulsion : trois moteurs diesels dévellopant 7000ch et entrainant trois arbres
-Performances : vitesse maximale 38 nœuds autonomie 1290 miles nautiques à 35 nœuds
-Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm avec quatre projectiles, deux canons de 37mm en un affût double à l’avant, deux canons de 20mm et quatre mitrailleuses de 7.92mm ou quatre canons de 20mm
Equipage : maximum 28 officiers et matelots

Allemagne (24) Navires légers (2)

Dragueurs de mines type M-Boote

Dragueur de mines (M-Boote) type 1935

Dragueur de mines (M-Boote) type 1935

Avant-Propos

-La mine et la torpille partage une ascendance commune mais une même efficacité surtout la mine qui avec un coût modique pouvait provoquer des dégâts considérables.

-Pour la lutte contre les mines, on utilisa rapidement des navires spécialisés ou on dotait des navires de guerre dont ce n’était pas la mission première d’équipements pour neutraliser les mines à orin, les mines à influence magnétique et acoustiques n’existant pas encore.

-Pour la lutte contre les mines, l’Allemagne s’équipa de navires bons à tout faire comme les Geleitboote et les R-Boote mais surtout de dragueurs de mines lourdement armés, les M-Boote, leur armement leur permettant de mener des missions de patrouille et d’escorte.

-Vingt-sept navires sont en service en septembre 1939, douze d’entre-eux étant un héritage du traité de Versailles. Neuf ans plus tard, soixante navires sont en service (vingt-quatre type 1935, vingt type 1940, douze type 1943) auxquels s’ajoutent huit autres navires en construction. Les navires plus anciens ont été démolis.

Les différentes classes

-Durant le premier conflit mondial, pas moins de 145 dragueurs de mines sont construits mais seulement 113 sont armés avant l’Armistice, ces navires se répartissant entre vingt-six unités type 1914 de 425 tonnes lancées en 1915, trente type 1915 de 480 tonnes lancés en 1916 et le reliquat appartenant au type 1916 soit quatre-vingt neuf navires.

-Douze navires encore en service en septembre 1939 mais ils sont désarmés entre septembre 1941 et juin 1942 et promptement démolis en raison d’un état matériel déplorable.

-Ces navires déplacent 500 tonnes, mesurent 59.3m de long, peuvent filer à 16 noeuds avec un armement composé de deux canons de 105mm en affûts simples.

-Ce n’est que dans les années trente, que la flotte de dragueurs de mines de la marine allemande est renouvellée avec les M-Boote type 1935.

-Vingt navires immatriculés M.1 à M.24 sont construits, la moitié seulement étant en service quand la guerre de Pologne éclate ( M.1 M.2 M.3 M.4 M.5 M.6 M.7 M.8 M.9 M.10 M.11 et M.12)
-Les douze dernières unités sont mises en service à la fin de la guerre de Pologne (M.13, M.14 et M.20), en 1940 (M.15, M.16, M.17,M.18,M.19, M.21,M.22 et M.23) et en 1941 pour le M.24, cette date d’admission tardive s’expliquant par des problèmes de propulsion.

-Navires de 693 tonnes (888 à pleine charge), mesurant 68.4m de long sur 8.5m de large avec un tirant d’eau de 2.65m
-Vitesse maximale de 18 nœuds

-Armement composé de deux canons de 105mm, d’une DCA légère composée de pièces de 20 et de 37mm. Il peut embarquer 30 mines et dispose de deux grenadeurs avec douze charges de profondeur.

-Aux M.35 succèdent les M-Boote type 1940 ou M.40. Ils sont quasiment identiques à leurs prédecesseurs. Vingt-quatre navires immatriculés M.25 à M.48 sont commandés.
Ces navires sont mis en service en 1940 (M.25, M.26,M.27,M.28 et M.29), en 1941 (M.30, M.31,M.32,M.33 et M.34), en 1942 (M.35, M.36,M.37,M.38 et M.39), en 1943 (M.40, M.41,M.42,M.43 et M.44) et en 1944 pour les derniers (M.45, M.46, M.47 et M.48).
-Plusieurs navires sont perdus : le M.25 suite à un incendie accidentel le 4 mars 1943,le M.28 coupé en deux par un cargo américain en mer du Nord le 4 septembre 1945, le M.47 dans des circonstances troubles le 3 janvier 1945 et le M.38 qui sauta au large de Rügen sur une mine héritée du premier conflit mondial.
-Navires de 700 tonnes (897 tonnes à pleine charge), mesurant 68.4m de long sur 8.5m de large pour un tirant d’eau de 2.65m.
-Vitesse maximale 17 nœuds

-Ils sont armés de deux canons de 105mm en affûts simples (un avant et un arrière), des canons de 20 et de 37mm, jusqu’à 30 mines et pour l’escorte, deux grenadeurs de sillage avec douze charges de profondeur.
-Si les M.35 et M.40 ont permis le renouvellement de la flotte de guerre des mines ainsi que de l’augmenter, la Kriegsmarine ne s’arrête pas là en décidant de construire de nouveaux dragueurs de mines.
-Alors que la guerre s’annonce, il faut envisager le pire scénario pour l’Allemagne à savoir une guerre longue qui nécessite de simplifier les constructions pour privilégier la quantité sur la qualité même si il y aura toujours outre-Rhin la tentation de considérer qu’un modèle parfait pouvait triompher aisément de plusieurs exemplaires d’un modèle moins perfectionné.
-Coque en bois, superstructures minimales, un armement réduit avec un seul et unique canon de 105mm, de la DCA légère et aucune arme anti-sous-marine.
-Vingt navires commandés mais seulement douze sont en service depuis 1946 ou 1947, les huit autres étant encore en construction.
-Navires de 700 tonnes (850 tonnes à pleine charge), mesurant 67m de long sur 8.3m de large et un tirant d’eau de 2.50m.
-Vitesse maximale de 18.5 nœuds
-Armement composé d’un canon de 105mm en affût simple sous masque à l’avant et une DCA légère composée de quatre canons de 37mm et de neuf canons de 20mm.