Pologne et Pays Neutres (45) Irlande (6)

FORCES ARMEES IRLANDAISES

Armée de Terre

Une histoire militaire de l’Irlande (1) : aux temps jadis

Comme vous le savez tous parfaitement chers lecteurs l’Irlande n’à pas été colonisée par les romains. Les historiens ont longtemps pensé qu’il n’y avait eu aucun projet de conquête et de simples relations commerciales.

La découverte près de Dublin des ruines d’un comptoir/fort/camp _rayez la mention inutile_ à remis en cause ce présuposé sans que la question soit définitivement tranchée.

En l’absence d’un pouvoir central fort l’île est soumise à des raids de pillage et de piraterie menés d’abord par les scots venus de l’île de Bretagne puis par les vikings.

Ces derniers s’installent dans la région de Dublin vers 840 et commencent un processus de colonisation. En 1014 les vikings et leurs alliés irlandais sont battus par Brian Boru à la bataille de Clontarf ce qui marque le début de la fin de la menace viking en Irlande.

En 1099 Magnus Barefoot roi de Norvège mène une campagne avec ses alliés irlandais contre des bandes armées de la verte erin. C’est une victoire à la Pyrrhus car sur le chemin du retour il tombe au nord de l’Irlande dans une embuscade qui lui est fatale.

Une siècle après leur arrivée en Angleterre les normands se tournent vers l’Irlande. Ils débarquent autour de Dublin initialement pour soutenir le roi du Leinster Dernot MacMurough contre ses rivaux.

Les normands s’assimilent peu à peu à la culture irlandaise au point qu’on parle d’Hiberno-Normands ou d’Irlando-Normands comme on parlait d’Anglo-Normands. Les Normands apportent le système féodal, les relations entre barons normands et lords irlandais sont changeantes avec des escarmouches régulières.

En 1542 tout change pour les irlandais. Un Royaume d’Irlande est mis en place, les Tudors tentant de passer du contrôle nominal de l’île à un contrôle plein et effectif. D’où la mise en place d’une Armée Royale Irlandaise qui va durer jusqu’en 1801 quand elle est supprimée suite à la mise en place de l’Acte d’Union en 1800.

Prendre le contrôle de la verte Erin est plus facile à dire qu’à faire. Ce n’est qu’au tout début du 17ème siècle (1607) que les anglais peuvent estimer contrôler effectivement l’île non sans devoir s’employer à réprimer quelques révoltes ici et là.

En 1640 Charles 1er en conflit avec le parlement souhaite mettre sur pied une nouvelle armée irlandaise pour lutter contre les révoltés écossais. Cette armée est majoritairement composée de catholiques et ne va pas tarder à se soulever contre l’Angleterre. Nombre de ses soldats vont rejoindre la Confédération Catholique Irlandaise.

En 1642 des renforts venus d’Angleterre arrivent sous le nom d’Armée Anglaise pour l’Irlande. Elle doit soutenir les royalistes irlandais. Dans le camp d’en face les écossais envoient une armée covenantaire. Pour simplifier encore la situation les protestants d’Ulster lèvent leur propre armée l’Armée de Laggan.

Cette armée commandée par Wellion Stuart se compose de 1000 fantassins et d’un détachement monté. Elle protège les possessions protestantes, escorte des convois, défend les protestants contre les catholiques et monte des raids de représaille. Elle remporte plusieurs batailles comme à Glennaquin le 16 juin 1942, à Clones le 13 juin 1643 mais perd à Benburb le 5 juin 1646 en dépit d’une légère supériorité numérique. Elle échoue également lors du Siège de Derry en 1649.

Elle bascule ensuite du côté parlementaire mais de manière désorganisée ce qui fait qu’elle cesse virtuellement d’exister fin 1649.

les irlandais ne se contentent pas de combatte sur le sol, ils cherchent également à porter la guerre sur le territoire ennemi. C’est ainsi que les 7 et 8 juillet 1644 2000 irlandais débarquent en Ecosse pour soutenir les royalistes contre les covenantaires.

Ce corps expéditionnaire remporte six batailles majeures : Tippermuir le 1er septembre 1644, Aberdeen le 13 septembre 1644 (la ville est mise à sac, une centaine de civils massacrée en bonus), Inverlochy (1645), Auldearn (9 mai 1645), Alford (2 juillet 1645) et Kilsyth (15 août 1645).

New Model Army

De 1649 à 1653 Cromwell et sa New Model Army mène une sanglante reconquête de l’Irlande contre laquelle les irlandais qu’ils soient issus de la confédération ou de l’ancienne armée royale irlandaise sont impuissants. Les restes de la Royal Irish Army vont ainsi suivre Charles II en exil pendant que les parlementaires maintiennent des troupes importantes sur l’île.

Une histoire militaire de l’Irlande (2) : aux temps modernes

Quand Charles II est restauré en 1660 il dissous rapidement la New Model Army en Angleterre mais conserve les unités anciennement du Commonwealth sur l’île d’Irlande avec 5000 fantassins et 2500 cavaliers. Très vite cette armée est progressivement épurée de cadres cromwelliens jugés peu surs.

En 1662 une nouvelle unité est créée par lord Ormonde. C’est la naissance du Royal Irish Regiment of Foot Guards que l’on pourrait traduire en «Régiment royal irlandais de gardes à pied» (NdA c’est tout de suite moins sexy).

Cette unité est active de 1662 à 1698 au sein de l’armée anglaise et de 1698 à 1791 au sein de l’armée française puisqu’ayant suivit Jacques II dans son exil après la Glorieuse Révolution. En 1697 après l’échec de plusieurs tentatives pour débarquer à nouveau en Irlande, l’armée jacobite est dissoute mais le régiment est immédiatement reconstitué sous le nom de Regiment de Dorrington au sein de l’armée du royaume de France qui comprend de nombreuses unités étrangères.

A sa création le régiment comprend douze compagnies et 1200 hommes mais en 1690 on compte 26 compagnies et 2080 hommes. Ce régiment participe à la guerre de Neuf Ans (conflit plus connu en France sous le nom de guerre de la Ligue d’Augsbourg 1688-1697), à la guerre de Succession d’Autriche, au soulèvement jacobite de 1745 et à la guerre de Sept Ans (1756-1763).

Le régiment irlandais qui dépend d’une Brigade irlandaise (voir ci-après) devient ensuite le Régiment Roth puis le Régiment Walsh avant d’être dissous comme tous les régiments étrangers en 1791.

La Briogaid Eireannach pardon la Brigade Irlandaise voir le jour en mai 1690. Elle se compose de cinq régiments jacobites (Régiment de Lord, de Mountcashel, de Butler, de Feilding, d‘O’Brien et de Dillon) détachés au sein de l’armée royale en échange de l’envoi d’un corps expéditionnaire français de 5000 hommes (commandé par le marquis de Lauzun) en Irlande dans l’espoir de faire de l’île un bastion jacobite et ainsi distraire des moyens ennemis ailleurs que sur le continent.

La brigade irlandaise va participer à la guerre de la ligue d’Augsbourg, aux guerres de succession d’Espagne et d’Autriche, à la révolte jacobite de 1745.

Ultérieurement la brigade est réduite à quatre régiments (Mountcashel, O’Brien, Dorrington et Dillon). Après le traité de Limerick de 1691, 12000 jacobites intègrent l’armée française créant une armée en exil à Jacques II, armée distincte du régiment irlandais et de la brigade irlandaise (NdA vous avez dit compliqué ?).

La brigade irlandaise est dissoute le 21 juillet 1791. Trois régiments deviennent le 87ème RI (Dillon), le 88ème RI (Berwick ex-O’Brien) et 92ème RI (Dillon). Certains rallient l’armée des émigrés.

De 1794 à 1798 non sans une certaine ironie les britanniques mettent sur pied une Catholic Irish Brigade. Elle est levée à partir d’anciens membres de la brigade irlandaise opposée à la Révolution, mise sur pied favorisée par la politique de détente menée vis à vis des catholiques par William Pitt le Jeune. Elle combat outre-mer à Haïti et St Domingue puis tient garnison en Nouvelle-Ecosse. Au maximum elle à compté 4500 hommes.

Régiments étrangers de la Grande Armée. Au milieu en vert, un officier et un homme du rang de la Légion irlandaise

De l’autre côté du Channel Napoléon met sur pied une Légion Irlandaise. Créée le 31 août 1803 c’est à l’origine un bataillon d’infanterie légère destiné à une invasion de l’Irlande. L’unité devient par la suite un régiment à quatre bataillons. En août 1811 elle est officiellement devenue le 3ème régiment étranger (irlandais) mais en pratique on continuait de parler de Légion Irlandaise.

Après l’abandon du projet d’invasion des îles britanniques suite à la défaite de Trafalgar (21 octobre 1805), l’unité irlandaise participe à l’expédition de Walcheren en 1809, à la guerre péninsulaire en Ibérie (1807-1814) mais aussi à la campagne d’Allemagne en 1813. L’unité qui fût la seule unité étrangère à recevoir un aigle est dissoute le 28 septembre 1815 au moment de la Restauration.

Revenons un peu en arrière. En 1672 l’armée royale irlandaise est réorganisée en six nouveaux régiments d’infanterie du moins en théorie car en réalité et à part le régiment royal irlandais de garde à pied les autres régiments ne sont que des unités cadres existant seulement sur le papier.

C’est une armée essentiellement protestante, les catholiques servant à l’étranger. Les cadres expérimentés ont quitté le service actif et l’argent est souvent détourné.

En 1685 Jacques II frère catholique de Charles II accède au trône ignorant qu’il n’allait régner effectivement que trois ans. A cette époque la Royal Irish Army comprend les unités suivantes :

-Le Royal Irish Regiment of Foot Guards

-Le Earl of Granard Regiment

-Le Viscount of Mountjoy’s Regiment

-Le Sir Thomas Newcomen’s Régiment

-Le Thomas Fairfax’s Regiment

-Le Justin McCarthy’s régiment

-Le Théodore Russel’s Régiment

-A ces sept régiments d’infanterie vont s’ajouter trois régiments de cavalerie (Ormonde’s, tyrconnell et Ossory’s).

Cette armée à une vocation de défense territoriale. Néanmoins deux compagnies de garde à pied participent à la 3ème guerre anglo-hollandaise de 1672 à 1674.

Sous Jacques II les catholiques sont à nouveau autorisé à intégrer l’armée d’Irlande. Des officiers protestants sont remplacés par des catholiques. En 1686 deux tiers des hommes du rang et 40% des officiers sont catholiques.

Au moment de la Glorieuse Révolution des unités catholiques irlandaises sont envoyées en Angleterre mais elles sont désarmées quand Guillaume III débarque pour prendre le pouvoir au nom de son épouse Marie II Stuart.

Sur les régiments cités plus haut seul le régiment de Grannard est préservé car protestant mais il prend le nom de 18ème régiment à pied (18th Foot Regiment)

En Irlande les protestants ont créé l’Armée du Nord mais elle est vite battue par les forces loyales à Jacques II qui connaissent une brusque augmentation de leurs effectifs avec 45 régiments à pied à douze compagnies de ligne et une compagnie de grenadiers, huit régiments de dragons, sept régiments de cavalerie et un régiment de garde du corps montés (Cavalry Life Guard).

Jacques II débarque en Irlande le 12 mars 1689, Schomberg le commandant de l’armée de Guillaume III le 13 août. Cette dernière qui regroupe près de 20000 hommes est rapidement handicapée par des problèmes logistiques et sanitaires. En juillet 1690 Guillaume III remporte une bataille décisive à La Boyne, met le siège devant le Limerick en septembre, la guerre s’achevant en octobre par le traité signé à Limerick.

Sous Guillaume III sans surprise le recritement des catholiques est en théorie interdit mais en pratique c’est plus compliqué.

En 1699 le Disbanding Act est voté limitant les effectifs déployés en Irlande à 12000 hommes. Les étrangers sont libérés, le recrutement en Irlande est très encadré et très limité.

Au XVIIIème siècle l’armée irlandaise est davantage une armée de papier qu’autre chose. En 1767 les effectifs autorisés par le parlement britannique passe à 15235 hommes auxquels s’ajoute en 1769 3235 hommes supplémentaires autorisés par le parlement irlandais.

Des unités irlandaises participent côté britannique à la Guerre de Sept Ans notamment les 44th et 48th Foot Regiment, combattant sur le continent américain et à Cuba. Ils rentrent ensuite à Cuba en 1763.

Des unités irlandaises participent également à la guerre d’indépendance américaine contre les insurgents. Selon certains historiens 16% des hommes de rang et 31% des officiers étaient irlandais.

Le manque de troupes pour défendre l’île contre une possible/probable/potentielle invasion française entraine la mise en place d’une milice, les Volontaires Irlandaises qui ne tarde pas à devenir un mouvement politique.

Comme nous l’avons vu plus haut l’armée royale irlandaise disparaît en 1801 suite à l’Acte d’Union mais des régiments irlandais sont créés au sein de l’armée britannique. Des régiments s’illustrent durant les guerres napoléoniennes qu’il s’agisse du 88th Foot (Connaugh Rangers) ou du 27th Foot (Inniskilling).

Pologne et Pays Neutres (41) Irlande (2)

HISTOIRE DE L’IRLANDE

Croineolaíocht (Chronologie)

-140 p.C : La Géographie de Ptolemée fait mention d’une colonie implantée dans la région de Dublin (Eblana Civitas). Les historiens discutent encore pour savoir si ce comptoir de commerce était la tête d’une possible conquête romaine qui aurait nul doute changer le cours de l’histoire de la verte Erin.

-226-266 : règne du haut-roi d’Irlande Cormac mac Airt dont on discute l’historicité

-431 : Palladius est le 1er évêque envoyé par le pape Celestin 1er (43ème pape de 422 à 432)

Vitrail représentant Saint Patrick

-432 St Patrick retourne en Irlande

-536 : 1ère famine documentée en Irlande

-795 : premiers raids vikings en Irlande sur l’Iona, l’île de Rathlin et Inishmurray

-830(v.) : les derniers païens disparaissent de l’Irlande

-841 : Les Vikings installent une forteresse à proximité immédiate de l’actuelle capitale irlandaise Dublin. Considéré comme l’une des dates de fondation de la capitale irlandaise avec la suivante.

-988 : Les vikings reçoivent un tribu en échange de l’arrêt des pillages. Considéré comme la date de fondation de la ville de Dublin

-1014 (23 avril) : Bataille de Clontarf. Début du déclin de la puissance viking en Irlande

-1167 : Dermot McMurough un prétendant à la couronne d’Irlande demande l’aide d’Henri II d’Angleterre. Ce dernier accepte débarque sur l’île en 1171 et se proclame Lord of Ireland

-1175 (6 octobre) : Traité de Windsor. L’influence anglo-normande est consolidée

-1216 (12 novembre) Magna Carta Hiberniae (Grande Charte d’Irlande)accordée par Henri III d’Angleterre. C’est une simple adaptation de la Magna Carta aux spécificités irlandaises

-1297 : le 1er parlement irlandais se réunit à Dublin. Cela ne concerne que la partie sous contrôle anglais de l’Irlande (Lordship of Ireland).

-1315 (26 mai) : Edouard Bruce débarque en Irlande et rallie de nombreux lords irlandais qui contestent le contrôle anglo-normand de l’Irlande. Cette campagne qui va durer plus de trois ans jusqu’au 14 octobre 1318 se termine par une défaite du frère du roi d’Ecosse et sa mort des suites d’une épidémie de peste.

-1366 (20 avril) : Statutes of Kilkenny. Ces statuts de Kilkenny sont une série de trente-cinq décrets publiés entre 1366 et 1367 pour freiner le déclin de la seigneurie anglo-normande et notamment son assimilation à la culture irlandaise.

-1494 (1er décembre) : Un parlement soudoyé par Edward Poyning le lord adjoint d’Henri VII fait voter la loi dite de Poyning (appelée également Statut de Drogheda). Un parlement irlandais ne peut passer une loi sans l’accord du Parlement anglais

-1497 : nouvelle famine en Irlande

-1534 (11 juin) Thomas Fitzgerald, 10ème comte de Kildare renonce publiquement à son allégeance à Henri VIII. Arrêté il est jugé pour haute trahison et subit le sort horrible à savoir pendu, écartelé et évicéré (Hanged, drawn and quartered) au gibet de Tyburn le 3 février 1537.

-1542 (18 juin) : Acte de la Couronne d’Irlande. Etablissement du Royaume d’Irlande qui doit être dirigé par Henri VIII et ses descendants.

-1593 (mai) à 1603 (30 mars) : Guerre de Neuf Ans ou Rébellion de Tyrone. Défaite et fuite des chefs irlandais. Pour empêcher toute nouvelle révolte d’ampleur, les anglais décident de mener une politique de colonisation dite des plantations avec des colons anglicans et protestants.

-1609 : début de la politique des plantations en Ulster avec l’arrivée de nombreux protestants déclenchant le mécanisme infernal qui allait conduire à des troubles bien des années plus tard.

Oliver Cromwell

-1641 (22 octobre) : début de la Rébellion irlandaise qui s’achève en mars 1642. Création de la Confédération Irlandaise qui disparaît en 1649 au moment de la reconquête menée par Oliver Cromwell.

-Août 1649-Avril 1653 : le lord-protecteur et sa New Model Army mènent une reconquête brutale de l’Irlande. Les 30000 hommes de l’armée parlementaire perdent 8000 hommes face aux 60000 irlandais qui leur font face qui eux perdent selon les sources entre 15 et 20000 hommes. A cela s’ajoute la mort de plus de 200000 civils.

NdA les batailles citées ensuite sont toutes remportées par l’armée parlementaire

-1649 (11 septembre) : siège ou bataille de Drogheda

-1649 (2 au 11 novembre) : sac de Wexford

-1650 (avril-mai) : Siège de Clonmel

-1651 (19 juin au 27 octobre) : Siège de Limerick

-Août 1651 à Mai 1652 : Siège de Galway

-12 mars 1689 au 3 octobre 1691 : guerre williamite en Irlande

-1690 (1er juillet) : Bataille de la Boyne Défaite de Jacques II face à Guillaume d’Orange. Fin de la Glorieuse Révolution et début du mouvement jacobite.

-1695 : Education Act Interdiction aux catholiques irlandais d’envoyer leurs enfants à l’étranger pour y être éduqués (loi abrogée en 1782)

-1740-1741 : Grande famine 300 à 480000 morts

-1760 : dans le cadre de la Guerre de Sept Ans les français débarquent en Irlande et remportent la bataille de Carrickfergus. Il s’agit plutôt d’une escarmouche entre 600 français dirigés par le corsaire François Thurot et des troupes anglaises peu nombreuses. L’arrivée de renforts force les français à rembarquer.

-1796 (décembre) : Expédition d’Irlande nouvelle tentative d’invasion française cette fois dans le contexte des guerres de la 1ère coalition. C’est un nouvel échec avec notamment la destruction d’une partie de la flotte française dans la baie de Bantry.

-1798 (24 mai au 12 octobre) : nouvelle rébellion irlandaise toujours soutenue par la France. Les franco-irlandais remportent une victoire à Castellar le 27 août face à une armée anglaise plus nombreuse. Le même jour la République du Connach est proclamée. La révolte se termine par une victoire des britanniques qui décident d’unir l’Irlande à la Grande-Bretagne par un acte d’union.

-1801 (1er janvier) : l’Acte d’Union voté en 1800 entre en vigueur. Le royaume d’Irlande disparaît totalement intégré à la Grande-Bretagne. Le parlement irlandais installé à Dublin disparaît, les députés irlandais siégeant désormais à Westminster.

-1803 (23 juillet) : Rébellion irlandaise menée par la société des irlandais unis mais elle est vite écrasée.

-1829 (24 mars) : émancipation des catholiques

-1845-1849 : Grande Famine Irlandaise qui provoque plus d’un million de morts et une émigration massive en direction du Canada, des Etats-Unis mais aussi de l’Australie.

-1848 (29 juillet) rébellion du mouvement Jeune Irlande

-1858 : Création de l’Irish Republican Brotherhood (IRB) qui disparaît au sein de l’IRA en 1924.

-1867 (5 mars) : soulèvement fenian

Eamon de Valera, l’un des chefs de l’insurrection irlandaise avec Michaels Collins

-1882 (14 octobre) : naissance à New York de Eamon de Valera

-1886 : le premier ministre libéral Gladstone propose un Home Rule pour l’Irlande mais il est rejetté le 7 juin (341 voix contre 311 pour 18 abstentions)

Michaels Collins

-1890 (16 octobre) : naissance à Cork à Michaels Collins

-1893 : vote d’un projet de Home Rule mais ce projet non sanctionné est resté à l’état de Bill et n’est pas devenu un Act. (Il à été voté aux Communes mais rejetté par la Chambre des Lords).

-1905 (28 novembre) : Création par Bulner Hobson et Arthur Griffith du Sinn Fein («Nous mêmes»)

-26 août 1913 au 18 janvier 1914 : Lock-out de dublin, grève gigantesque de plus de 20000 travailleurs contre 300 employeurs. Ces derniers l’emporte.

1914 (18 septembre) : Governement of Ireland Act. Le projet de Home Rule pour l’Irlande aboutit enfin mais son application est repoussée à la fin de la guerre.

-1916 (24 au 30 avril) Soulèvement de Pâques à Dublin brutalement réprimé par l’armée britannique ce qui provoquera le retournement de l’opinion en faveur des insurgés.

-1918 (14 décembre) Elections législatives. La majorité des sièges attribuées à l’Irlande (73 sur 105) sont remportés par le Sin Feinn la vitrine politique de l’IRA.

-1919 (21 janvier) : Les députés irlandais qui refusent de siéger à Londres se réunissent à Dublin marquant la renaissance d’un parlement sur la verte Erin. Début de la guerre d’indépendance irlandaise.

-1919 (3 février) : Eamon de Valera s’évade de sa prison anglaise

-1919 (19 septembre) : création par Michael Collins du Squad une unité de contre-infiltration et d’exécution rentrée dans l’histoire sous le nom des Douze Apôtres.

-1920 (25 mars) : Les Blacks & Tans arrivent en Irlande. Ils ne vont pas tarder à tristement s’illustrer

-1920 (21 novembre) : Bloody Sunday. A l’aube des officiers de renseignement britanniques mais aussi des militaires lambda pris pour tels sont exécutés par l’IRA. Dans l’après midi en riposte les britanniques ouvrent le feu sur les joueurs et les spectateurs d’un match de football gaélique à Croke Park faisant 14 morts. A cela s’ajoute l’exécution sommaire de trois membres de l’IRA capturés.

-1920 (23 décembre) : Le British Governement of Ireland Act reçoit l’imprimatur royal. L’île est divisée en deux avec pour chaque Irlande un parlement.

-1921 (3 mai) : création de l’Irlande par le regroupement des six comtés du nord-est de l’île

-1921 (13 mai) : Elections du parlement d’Irlande du Sud. Le Sinn Fein remporte 124 des 128 sièges mais refuse de siéger

-1921 (25 mai) : L’IRA occupe et détruit la maison des Douanes à Dublin. De nombreux combattants de l’IRA sont capturés.

-1921 (7 juin) : première réunion du parlement nord-irlandais

-1921 (6 décembre) : signature du Traité Anglo-Irlandais qui met fin à la guerre d’indépendance. Création de l’Etat libre d’Irlande. Le traité est approuvé par le Dail le 7 janvier 1922.

-1922 (14 janvier) : mise en place d’un gouvernement provisoire pour gérer le nouvel Etat libre d’Irlande

-1922 (14 avril ) le tribunal de Dublin (Four Courts) occupé par les anti-traités.

Après l’échec de négociations et une menace d’intervention directe de l’armée britannique (en représailles notamment à l’assassinat le 22 juin du général Henry Wilson) , l’armée régulière irlandaise (National Army) dirigée par Michael Collins fait bombarder le site grâce à des canons livrés par les britanniques le 28 juin.

Début de la guerre civile irlandaise. Les combats pour Dublin s’achèvent le 5 juillet 1922, les assiégés du tribunal se rendent le 30 juin.

Ce conflit est d’abord une guerre conventionnelle mais à partir d’août l’armée de l’Etat libre d’Irlande doit affronter d’anciens frères d’armes engagés dans des opérations de guerilla.

-1922 (4 juillet) : Reprise de Drogheda par les unités gouvernementales

-1922 (20 juillet) : Limerick et Waterford sont reprises par les unités de l’armée nationale

-1922 (10 août) : Reprise de Cork par les troupes gouvernementales. La reprise de Fenoy le lendemain marque un tournant. D’une guerre conventionnelle, la guerre civile irlandaise devient une guerre de guerilla dans laquelle se réfugient les opposants au traité.

-1922 (22 août) : Michaels Collins est tué dans une embuscade tendue dans sa région natale par les anti-traités. Richard Mulcahy le remplace à la tête de l’Armée Nationale. Selon certains historiens sa mort ainsi que celle naturelle d’Arthur Griffith à durci les oppositions et prolongé la guerre de plusieurs mois.

-1922-1932 : le Cumann na nGaedheal (Société des amis des Gaels) domine la vie politique irlandaise. Ce parti disparaît dans la création du Fine Gael le 8 septembre 1933.

-1923 (24 mai) Fin de la guerre civile irlandaise

-1926 : scission au sein du Sinn Fein. Ce parti vitrine politique de l’IRA s’était enfermé dans une opposition totale à l’Etat libre d’Irlande (bien qu’élus ils refusaient de siéger pour ne pas avoir à préter serment de fidélité à George V). Cette année là les plus pragmatiques choisissent lea voie de la coopération en créant le Fianna Fail («Soldats de la destinée») avec à sa tête un revenant Eamon De Valera.

-1932 (février) : Eamon de Valera devient président du conseil exécutif de l’Etat libre d’Irlande.

-Octobre 1932 à 1938 : guerre douanière entre l’Etat libre d’Irlande (puis l’Eire) et le Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

-22 août 1933 : le meeting des Chemises Bleues de Eoin O’Duffy prévu à Dublin est interdit de crainte qu’il ne ne se transforme en une nouvelle Marche sur Rome. Le mouvement est dissous peu après.

-1937 (29 décembre) : La Constitution d’Irlande ratiffiée le 1er juillet 1937 entre en vigueur. L’Etat libre d’Irlande cède la place à l’Eire. Eamon de Valera devient Taioseach.

-1939 (3 septembre) : début de la guerre de Pologne. L’Irlande proclame sa neutralité et décrète l’Etat d’urgence.

-1939 (15 décembre) : fin de la guerre de Pologne

-1939 (27-30 décembre) : conférence de Coblence sur le sort de la Pologne. Echec prévisible dès que les troupes étrangères n’étaient pas évacuées. Si cela avait été le cas, il était prévu le déploiement de troupes neutres pour maintenir l’ordre et parmi elles des unités irlandaises (aux côtés d’unités suédoises, espagnoles et argentines).

-1940 (14 juin) : levée de l’Etat d’urgence

-1946 (14 mars) : l’Irlande devient une république souveraine. Eamon de Valera est élu président de la République d’Irlande qui remplace le titre de Président d’Irlande qui lui même avait remplacé en 1937 celui du gouverneur général (représentant du roi) en vigueur depuis 1922.

-1948 (05 septembre) : déclenchement de la seconde guerre mondiale. Comme neuf ans plus tôt le gouvernement irlandais proclame la neutralité du pays.

-1948 (10 septembre) : proclamation de l’Etat d’urgence (levé le 17 mars 1955)

Pologne et Pays Neutres (28) Portugal (8)

FORCES ARMEES PORTUGAISES

Armée de Terre

Une histoire militaire du Portugal (1) : De la Reconquista à la Restauration

Viriate, le « Vercingetorix portugais »

Le futur territoire portugais à été le théâtre de nombreux combats à l’époque antique que ce soit entre romains et carthaginois, entre romains et lusitaniens, entre romains et différents peuples «barbares» (comme les wisigoths, les vandales et les suèves qui n’hésitaient pas à se combattre entre eux).

En 711 les berbères islamisés de Tarik franchissent le futur détroit de Gibraltar (déformation de Dejebel-Tarik «le rocher de Tarik») et balayent un royaume wisigoth agonisant.

Le roi des Asturies Pelage (Pelayo) considéré comme l’initiateur de la Reconquista

Très vite pour ne pas dire immédiatement les royaumes chrétiens organisent la reconquête de la péninsule ibérique (Reconquista), la région comprise entre les fleuves Minho et Douro jouant un rôle capital dans ce processus qui comme nous le savons va prendre plus de sept siècles avec des avancées et des reflux.

Le comté puis le royaume de Portugal va jouer un rôle important dans cette reconquête qui s’achève dès 1249 par la conquête de l’Algarve.

Par la suite les souverains portugais vont hésiter entre la poursuite de la croisade en direction de l’Afrique du Nord et les grandes découvertes.

Cela dépendait du contexte diplomatique mais aussi économique, les grandes découvertes étant souvent plus lucratives que les expéditions au Maghreb qui pouvaient parfois aboutir à une catastrophe comme suite à la mort de Sébastien 1er et d’une bonne partie de la noblesse portugaise à la bataille de Ksar-El-Kébir en 1578. Deux ans plus tard le roi d’Espagne Philippe II devenait Philippe 1er du Portugal, marquant le début d’une union ibérique qui allait durer soixante ans (1580-1640).

A plusieurs reprises les portugais vont affronter les ottomans. Si ils arrivent trop tard pour combattre à Otrante en 1481, ils gagnent une bataille à Goa en 1510 mais perdent à Djeddah en 1517 tout comme à Dui en 1531 alors que sept ans plus tard au même endroit les portugais prennent leur revanche.

En revanche en 1548 et 1552 les batailles pour le contrôle d’Aden et de Mascate se terminent par des victoires ottomanes. Les combats sont se poursuivre de manière épisodique jusqu’en 1559.

De nouveaux affrontements ont lieu entre 1586 et 1589 en Afrique orientale, affrontements qui se terminent par une victoire portguaise.

De 1505 à 1517 les portugais affrontent les mameluks dans l’Océan Indien. C’est essentiellement une guerre navale avec néanmoins quelques batailles terrestres.

Si la Bataille de Chaul en mars 1508 est une défaite portugaise en revanche la Bataille de Diu le 3 février 1509 se termine par une victoire lusitanienne. En 1513 dans le cadre de ce conflit les portugais mènent une campagne de raids en mer Rouge et de 1514 à 1517 les mameluks et les ottomans font de même.

De 1507 à 1622 les portugais affrontent les perses pour le contrôle d’Hormuz et du détroit du même nom. Si les portugais se sont emparés de la ville en 1507 ils la perde définitivement en 1622.

De 1529 à 1543 les portugais soutiennent les ethiopiens chrétiens dans leur lutte contre le sultanat d’Adal (Somalie actuelle) soutenu par l’empire ottoman.

En 1538 des soldats portugais participent à l’expédition de Charles Quint contre Tunis. La ville prise sera sous contrôle espagnol via un monarque client jusqu’en 1574 quand les ottomans via leurs alliés barbaresques reprendront la ville qui restera sous leur contrôle jusqu’en 1881 quand la Tunisie devient un protectorat français.

De 1560 à 1621 les portugais s’emparent de la totalité de l’île de Ceylan sachant que les lusitaniens ont pris sur pied sur l’actuelle île de Sri Lanka dès 1505. Ils en sont chassés en 1658 dans le cadre de la guerre luso-hollandaise.

Ce conflit à lieu de 1602 à 1663 entre les Provinces Unies indépendantes de facto mais pas de jure (l’Espagne ne reconnaitra leur indépendance qu’en 1648) et le Portugal qui jusqu’en 1640 était uni par un lien personnel avec l’Espagne.

Les portugais estimant que les espagnols ont négligé la défense des colonies lusitaniennes au détriment des leurs cela va clairement alimenter le ressentiment portugais qui va aboutir à la révolte de décembre 1640 même si ce n’est qu’en 1668 que Madrid reconnaitra l’indépendance de son voisin occidental.

Pour revenir au conflit qui nous intéresse si un traité est signé en 1661 (Traité de La Haye) ce n’est qu’en 1663 que la paix revient. Ce conflit qui n’à concerné que les territoires ultramarins voit le Portugal conserver ses positions au Brésil, en Angola, en Afrique orientale, à Goa, à Hormuz (jusqu’en 1622) et à Macao, les bataves eux étant victorieux au Ghana, à Malacca, Ceyland, Formose et dans l’actuelle Indonésie.

De 1580 à 1583 à lieu la guerre de Succession Portugaise. Elle oppose l’Espagne et la faction pro-habsbourgeoise et le camp d’Antoine, Prieur de Crato soutenu par la France, l’Angleterre et les Provinces-Unies.

Le 24 juillet 1580 Antoine s’est proclamé roi de Portugal, un règne éphémère de trente-trois jours jusqu’à sa défaite à la Bataille d’Alacantara (25 août 1580).

Cette bataille oppose le camp du prieur de Crato qui aligne 8000 fantassins, 500 cavaliers et 30 canons face aux 13000 fantassins, 1800 cavaliers et 22 canons de l’armée espagnole.

C’est donc un triomphe pour le fils de Charles Quint, son armée n’ayant «que» 500 morts et blessés alors qu’en face c’est une véritable saignée avec 4000 morts et prisonniers.

Après cette défaite les forces du prieur de Crato se replient sur Porto dans l’espoir de continuer la lutte mais elles sont totalement détruites par les forces du duc d’Albe qui s’emparent de la grande ville du nord le 24 octobre 1580 (Lisbonne est tombée dès le 27 août 1580). Les dés sont jetés, le conflit ne peut plus basculer même si les combats vont se poursuivre aux Açores en 1582 et 1583.

Du 1er décembre 1640 aau 13 février 1668 à lieu la Guerre de Restauration Portugais qui marque la fin de l’Union Iberique. Le Traité de Lisbonne (13 février 1668) oblige le Portugal en échange de son indépendance à céder à l’Espagne Ceuta, Salvattera de Mino et Reimisende.

Le 26 mai 1644 à lieu la Bataille de Monitjo qui oppose 6000 fantassins, 1100 cavaliers et six canons côté portugais face à une armée espagnole composée de 4000 fantassins 1700 cavaliers et deux canons. Le bilan est incertain avec 900 à 3000 morts et blessés côté portugais face à 433 tués et 380 blessés espagnols. Le résultat est incertain.

On assiste également à une petite guerre avec de nombreuses frictions, la guerre coûte très cher à l’Espagne qui doit également combattre dans les Flandres.

Le 14 janvier 1659 à lieu la Bataille d’Elvas, bataille qui oppose 10500 portugais et 50 canons face à 15800 espagnols et 10 canons. Les portguais remportent là une victoire décisive avec 898 tués blessés et prisonniers pour les vainqueurs, 11200 tués, blessés et prisonniers pour les vaincus.

De 1662 à 1667 un corps expéditionnaire composé notamment de vétérans de la guerre civile anglaise et la New Model Army va assister les portguais.

Le 8 juin 1663 les anglo-portugais remportent la Bataille d’Ameixial, 17000 anglo-portugais (3000 britanniques) (14000 fantassins 3000 cavaliers 15 canons) vont vaincre 18500 «espagnols» (12500 fantassins répartis en vingt-six Tercios, huit Tercios italiens, cinq Tercios allemands et un Tercio français, 6000 cavaliers et 18 canons). Le bilan fait état de 1000 portugais tués ou blessés, 100 britanniques tués ou blessés face à 4 à 10000 pertes ainsi que toute l’artillerie capturée.

Le 7 juillet 1664 à lieu la Bataille de Castelo Rodrigo, 3000 portugais affrontent 7000 espagnols avec neuf canons. Le bilan fait état d’un tué côté portugais mais de 2000 tués et 500 blessés daans le camp adverse. Toute l’artillerie espagnole est capturée.

Le 17 juin 1665 à lieu la Bataille de Montes Claros, 22000 anglo-portugais affrontent 22600 espagnols. Les anglo-portugais l’emporte avec tout de même 2700 tués et blessés. Ils peuvent se consoler en se disant qu’en face le bilan est encore plus lourd avec 8000 tués et blessés plus 6000 capturés.

Une histoire militaire du Portugal (2) : au temps de la guerre en dentelles

Soldat portugais 18ème siècle

De juillet 1701 à septembre 1714 à lieu la Guerre de Succession d’Espagne. La mort sans héritier de Charles II, dernier roi habsbourg offre la couronne des Rois Catholiques à celui qui sera capable de s’en emparer.

Louis XIV la voulait pour son petit-fils Philippe, duc d’Anjou mais refuse que soient dissociées les couronnes espagnoles et françaises ce que ne peuvent accepter ni les britanniques ni les autrichiens.

Le Portugal bien que lié avec la France par un traité choisit le camp allié après la Bataille de la baie de Vigo (23 octobre 1702), Pierre II va donc combattre aux côtés du Saint Empire Romain Germanique, de l’Autriche, de la Grande-Bretagne, des Provinces-Unies, des espagnols pro-habsbourgeois, de la Prusse (à partir de 1702) et de la Savoie (1703 changement de camp «Monseigneur le duc de Savoie termine rarement un conflit dans le camp où il l’à commencé à moins bien sur qu’il n’est déjà changé de camp»).

En mars 1704 l’archiduc Charles débarque à Lisbonne pour s’emparer du trône qu’il revendiquait. Le Portugal sert de base arrière pour les alliés mais ne participe pas vraiment aux combats.

Très vite les alliés vont perdre la main. Le 11 décembre 1710 les franco-espagnols du duc de Vendôme et de Philippe V défont l’armée alliée austro-hispano-hollando-lusitano-britannique lors de la Bataille de Villaviciosa.

20000 franco-espagnols sont opposés à 14000 alliés. Les franco-espagnols ont eu 2000/3000 tués et blessés, les alliés la même chose.

Auparavant les portugais avaient remporté avec les autrichiens, les britanniques et les néerlandais à la Bataille d’Almenar (27 juillet 1710), 22000 espagnols affrontent 24000 alliés en Catalogne, les espagnols ayant 1000 morts et 3000 prisonniers (400 tués dans l’autre camp).

Dans leur lancée les alliés remportent la Bataille de Saragosse (20 août 1710), 20000 espagnols affrontant 30000 alliés, les premiers ayant 5 à 6000 tués (plus 700 prisonniers) face à 1500 tués et blessés.

Des troupes portugaises ont aidé les vénitiens dans leur guerre contre les ottomans de 1714 à 1718 qui se termine par la victoire de la Sublime Porte qui s’empare de la Morée (Péloponnèse), la Serenissime étant sauvée par l’intervention autrichienne en 1716.

Du 14 octobre 1735 à août 1737 à lieu la guerre hispano-portugaise dans la Banda Orientale. Les 2000 soldats portugais affrontent 2000 espagnols et 4000 guaranis.

En février 1756 les troupes portugaises doivent s’employer contre les guaranis en Amérique du Sud.

En 1762/63 à lieu une nouvelle guerre hispano-portugaise dans le cadre du contexte de la Guerre de Sept Ans. C’est la France qui pousse l’Espagne au nom du pacte de famille d’attaquer le Portugal dans l’espoirr de détourner des hommes et des ressources britanniques. Le Portugal est de plus affaiblit par le tremblement de terre en 1755.

Les espagnols envahissent le Portugal métropolitain et les colonies portugaises le 5 mai 1762. En Europe les espagnols sont humiliés en revanche en Amérique du Sud c’est plus compliqué. De juillet à novembre 1762, les espagnols envahissent à nouveau le Portugal.

Le 27 août 1762 à eu lieu la Bataille de Valencia de Alcantara, 3000 anglo-portugais affrontent 4000 espagnols, les premiers remportant la bataille avec 25 morts et blessés contre 600 tués, blessés et prisonniers. Le traité de Paris marque un retour au statu quo ante bellum.

Outre la guerre hispano-portugaise que nous avons vu, les troupes portugaises participent à la guerre anglo-espagnole à Cuba, aux Philippines et en Nouvelle Espagne.

Entre février 1776 et février 1777 à lieu une nouvelle guerre hispano-portugaise. Cette guerre à pour théâtre l’Amérique du Sud. 9000 portugais vont affronter 6000 espagnols. Cela se termine par le premier traité de San Ildefonso qui régle les disputes frontalières dans la région du Rio de la Plata.