Allemagne (40) Ordre de Bataille (1)

ORDRE DE BATAILLE DE LA KRIEGSMARINE

Avant-propos

-La Kriegsmarine est placée sous l’autorité du GrossAdmiral Raeder, un surfacier qui eut l’intelligence en dépit de sa répugnance de se rapprocher dès le début du duo Himmer-Heydrich.

Son état-major est implanté dans la banlieue de Berlin dans des installations construites entre 1943 et 1945 au cœur de la forêt de Grunewald à l’ouest de Berlin. L’accès est protégé par de solides blockhaus et les installations quasiment invisibles du ciel. Seule la présence de la Kaiser-Wilhelm Turm pouvait indiquer la présence à proximité de l’état-major de la marine, l’Ober-Kommando der Kriegsmarine (OKM).

Erich Raeder

Erich Raeder

Le Grand-Amiral Raeder dispose également d’un train spécial lui permettant de rallier l’état-major couvrant la mer du Nord installé à Wilhelhmshaven ou de rallier l’état-major couvrant Baltique installé à Kiel. Ce train lui permet de vivre et de travailler en autarcie. Il dispose d’un wagon blindé de défense et de deux wagons plateaux de DCA.

L’élément majeur de la marine allemande c’est comme en 1914, la Hochseeflot, la Flotte de Haute Mer qui regroupe les cuirassés et les porte-avions, les croiseurs dépendant de la force d’éclairage (Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte _commandement des navires éclaireurs_).

Les sous-marins sont regroupés au sein de la force sous-marine (U-Bootwafe) tandis que les navires légers (torpilleurs, vedettes….) sont regroupés sous un commandement autonome. Le dernier commandement autonome regroupe les navires de soutien.

Flotte de Haute-Mer (Hochseeflot)

Etat-Major installé à Wilhelhmshaven

1ère Escadre

Croiseur de bataille KMS Scharnhorst

Croiseur de bataille KMS Scharnhorst

-1ère Division de Ligne (1. Lienen Division) : croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneiseneau stationnés à Wilhelhmshaven

-3ème Division de Ligne (3. Lienen Division) : cuirassés Hidenburg et Friedrich der Gross stationnés à Wilhelhmshaven

-7ème Division de Ligne (7. Lienen Division) : cuirassés Von der Tann et Derfflinger stationnés à Wilhelhmshaven

2ème Escadre

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm « Caesar » et « Dora »

-2ème Division de Ligne (2. Lienen Division) : cuirassés Bismarck et Tirpitz stationnés à Wesermunde

-4ème Division de Ligne (4. Lienen Division) : cuirassés Ludendorff et Kaiser Wilhelm II stationnés à Kiel

3ème Escadre

-5ème Division de Ligne (5. Lienen Division) : croiseurs de bataille Nassau et Oldenburg stationnés à Kiel

-6ème Division de Ligne (6. Lienen Division) : croiseurs de bataille Bayern et Saschsen stationnés à Wesermunde

Erste Flugzeugträger Division der Hochseeflot (1ère division de porte-avions de la Flotte de Haute Mer)

Représentation du porte-avions Graf Zeppelin à la mer

Représentation du porte-avions Graf Zeppelin à la mer

-Porte-avions Graf Zeppelin stationné à Swinenmünde

-Porte-avions Peter Strasser stationné à Wilhelhmshaven

ZerstörerGruppe der Hochseeflot (groupe de destroyers de la Flotte de Haute Mer)

Ce groupement à sous son autorité les flottilles de destroyers qu’elles assurent ou non la protection des cuirassés, croiseurs de bataille et porte-avions de la Flotte de la Haute Mer. Les destroyers chargés de la protection des porte-avions légers de la force d’éclairage dépendent en théorie de ce commandement mais en pratique son détachés au BdA.

I.Zerstörerflottille (Swinenmünde)

KMS Leberecht Maas (Z-1)

KMS Leberecht Maas (Z-1)

-1ère division (1. Z-Division) : Z.2 Georg Thiele Z.3 Max Schultz et Z.1 Leberecht Maas qui remplace le Z.4 Richard Beltzen

Les destroyers Z.1 et Z.2 escortent le Graf Zeppelin, le Z.3 n’est pas affecté à l’escorte de grandes unités

-3ème division (3. Z-Division) : Z.14 Friedrich Ihn et Z.15 Erich Steinbrinck

Pas d’escorte de grandes unités pour ces destroyers

2.Zerstörerflottille (Wilhelmshaven)

-2ème division (2. Z-Division) : Z.5 Paul Jacobi Z.6Theodor Riedel et Z.7 Hermann Schoemann

Les Z.5 Z.6 et Z.7 escortent le cuirassé Hidenburg en compagnie du Z.20

-4ème division (4. Z-Division) Z.20 Kärl Galster Z.21 Wilhelm Heidkamp et Z.22 Anton Schmidt

Le Z.20 assure l’escorte du Hidenburg alors que les Z.21 et Z.22 protègent le Scharnhorst.

-9ème division (9. Z-Division) Z.27 Z.28 Z.29 et Z.30

Les Z.27 et Z.28 assurent l’escorte du Gneiseneau, les Z.29 et Z.30 celle du Friedrich der Grosse

3.Zerstörerflottille (Kiel)

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

-5ème division (5. Z-Division) : Z.17 Diether von Roeder Z.18 Hans Ludemann et Z.19 Hermann Kühne

Les Z.17 et Z.18 assurent la protection du Ludendorff, le Z.19 n’à pas de navire à escorter.

-7ème division (9. Z-Division) : Z.23 Z.24 Z.25 et Z.26

Les Z.23 et Z.24 assurent la protection du Kaiser Wilhelm II, les Z.25 et Z.26 protégent eux l’Oldenburg

4. Zerstörerflottille (Wesermunde)

-6ème division (6. Z-Division) : Z.8 Bruno Heinemann Z.9 Wolfang Zenker et Z.11 Bend Von Armin

Les Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfang Zenker escortent le Bismarck alors que les Z.11 Bend Von Armin et Z.10 Hans Lody protègent son sister-ship Tirpitz.

-8ème division(8. Z-Division) : Z.10 Hans Lody et Z.12 Erich Giese

5. Zerstörerflottille (Kiel)

-10ème division (10. Z-Division) : Z.31 Z.32 Z.33

-12ème division (12. Z-Division) : Z.34 Z.35 Z.36

-Les Z.31 Z.32 assurent l’escorte du CB Nassau, les Z.33 et Z.34 assurent l’escorte du CVL Lutzen alors que les Z.35 et Z.36 assurent l’escorte du Bautzen

6. Zerstörerflottille (Wilhelhmshaven)

-11ème Z-Division : Z.37 Z.38 Z.39

-13ème Z-Division : Z.40 Z.41 et Z.42

-Les Z.37 Z.38 assurent l’escorte du Peter Strasser, les Z.39 et Z.40 assurent l’escorte du cuirassé Von der Tann et enfin les Z.41 et Z.42 assurent l’escorte du cuirassé Derfflinger

7. Zerstörerflottille (Wesermunde)

-14ème division (14. Z-Division) : Z.43 Z.44 et Z.45

-15ème division (15. Z-Division) : Z.46 Z.47 et Z.48

Les Z.43 et Z.44 assurent l’escorte du CB Bayern, les Z.45 et Z.46 assurent l’escorte du CB Sachsen

Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte (commandement des navires éclaireurs)

Ce commandement dont l’état-major est stationné à Kiel regroupe sous son autorité tous les croiseurs de la Kriegsmarine qu’il s’agisse des croiseurs lourds, des croiseurs légers et des croiseurs légers antiaériens.

Sous son autorité se trouvent également les deux porte-avions légers de classe Lutzen dont la mission première et d’appuyer les croiseurs dans leur mission d’éclairage en leur fournissant notamment une protection aérienne avec leurs chasseurs embarqués.

A la différence de la Hochseeflot, le Befehshaber der Auflkärungsstreitkräfte n’est organisé qu’en divisions de croiseurs. Certains navires sont même hors-rang, totalement indépendants notamment les croiseurs antiaériens.

Néanmoins, après le début du conflit, le BDA est réorganisé avec une escadre des croiseurs lourds ou Schwere Kreuzer Geschwader et une escadre des croiseurs légers ou Leichte Kreuzer Geschwader, les porte-avions légers restant hors rang.

Etat-Major installé à Kiel

Zweite Flugzeugträger Division (2ème division de porte-avions) : porte-avions légers Lutzen et Bautzen stationnés à Kiel

1ère division de croiseurs lourds : croiseurs lourds (ex-cuirassés) Lutzow (ex-Deutschland) et Admiral Scheer stationnés à Swinnenmunde

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

2ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Admiral Hipper et Blücher stationnés à Kiel

3ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Prinz Eugen et Seydlitz stationnés à Gotenhafen

4ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Admiral Graf Spee et Tegetthoff stationnés à Wilhelhmshaven

5ème division de croiseurs lourds : croiseurs lourds Alexander von Humbolt et Admiral Reuter stationnés à Wesermunde

KMS Köln survolé par un Heinkel He60

KMS Köln survolé par un Heinkel He60

1ère division légère (1.Leichte Division) : croiseurs légers Köningsberg Köln et Karlsruhe stationnés à Wilhelhmshaven

2ème division légère (2. Leichte Division) : croiseurs légers Leipzig et Nürnberg

3ème division légère (3. Leichte Division) : croiseurs légers Berlin et Frankfurt am Main stationnés à Gotenhafen

4ème division légère (4. Leichte Division) : croiseurs légers Dresden et Magdeburg stationnés à Rügen

5ème division légère (5. Leichte Division) : croiseurs légers Emden et Bremen stationnés à Kiel

Hors-rang : croiseur-éclaireur (ex-croiseur école) Postdam croiseurs légers antiaérien Dantzig Salzburg Hamburg, le premier est stationné à Wilhelhmshaven, le second est stationné à Kiel et le troisième à Swinnenmunde.

Allemagne (10) Croiseurs Lourds

CROISEURS LOURDS

Croiseur cuirassé Scharnhorst

Croiseur cuirassé Scharnhorst

-La Kaiserliche Marine à mis en œuvre des croiseurs cuirassés et des croiseurs légers mais la majorité des navires sont soit déclassés, détruits ou cédés à la France et à l’Italie.
-Dans l’immédiat après guerre, la Reichsmarine ne dispose que de quelques croiseurs légers déclassés.

-L’Allemagne n’est pas concernée par le traité de Washington car corsetée par le traité de Versailles.
-Elle se rallie tardivement au croiseur lourd quand le réarmement devient officiel et inéluctable.

-La Kriegsmarine saute donc la phase du croiseur lourd bien armé, peu protégé et très rapide pour rallier directement la phase du croiseur lourd bien protégé, bien armé et rapide mais moins que leurs prédécesseurs.

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

-Cinq croiseurs lourds de classe Admiral Hipper sont initialement prévus mais le cinquième le Lutzow est vendu à l’URSS dans le cadre du pacte germano-soviétique.

-L’Admiral Hipper et le Blücher sont mis en service en 1939, le Prinz Eugen en 1940 et le Seydlitz en 1942.
-Déplacement standard différent d’un navire à l’autre, 14475 tonnes pour le Blücher, 14900 tonnes pour l’Admiral Hipper et le Seydlitz, 16974 tonnes pour le Prinz Eugen.
-Dimensions : 212m de long avec la proue Atlantique, 21.30m de large (21.50m pour le Prinz Eugen), 7.74m de tirant d’eau.

-Vitesse maximale 32 noeuds

-Protection : ceinture de 80mm pont blindé de 50mm (70mm pour le Prinz Eugen)

-Armement : huit canons de 203mm en quatre tourelles doubles, douze canons de 105mm en six affûts doubles, DCA légère (canons de 20 et de 37mm), douze tubes lance-torpilles en plate-formes triples.

-Aviation : une catapulte et trois hydravions.
-Quatre autres croiseurs lourds sont construits dans le cadre du plan Z.

-Ils reprennent la coque des Admiral Hipper mais la propulsion est revue et fiabilisée avec trois tourelles triples en remplacement des quatre tourelles doubles.

-L’Admiral Graf Spee est mis en service en septembre 1946, le Tegetthoff en mars 1947, l’Alexander von Humbolt en juillet 1948 et enfin l’Admiral Reuter en août 1948.

-Déplacement standard 17000 tonnes 212m de long sur 21.50m de large et 8.15m de tirant d’eau

-Vitesse maximale 32 noeuds

-Protection : ceinture 85mm pont blindé 70mm

-Armement : neuf canons de 203mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière) douze canons de 105mm en six affûts doubles, DCA légère (20 et 37mm), six tubes lance-torpilles en deux montages triples.

-Aviation : une catapulte et trois hydravions.

Allemagne (6) Artillerie et systèmes d’armes (3)

Artillerie légère

En compagnie du canon de 105mm, la marine allemande utilise le canon de 88mm même si la version navale n’est pas aussi célèbre que la version terrestre qui s’illustra aussi bien dans le combat antichar que dans la défense antiaérienne.

Quatre modèles différents ont été utilisés sans compter les canons hérités du premier conflit mondial et encore en service en septembre 1939.

Ces canons L/35 et L/45 utilisés sur les cuirassés, les torpilleurs et les destroyers de la Kaiserliche Marine se retrouve encore après le premier conflit mondial à bord des croiseurs légers et des cuirassés de poche.

Neuf ans plus tard, ces canons ont disparu de l’inventaire, remplacé par des canons de même calibre mais plus modernes. En 1941, les canons de 88mm du Lutzow et de l’Admiral Scheer sont remplacés par des canons de 105mm.

Schéma du canon de 88mm utilisé par la Kaiserliche Marine

Schéma du canon de 88mm utilisé par la Kaiserliche Marine

Le canon de 88mm SK L/45 est un canon de 45 calibres tirant des obus de 9kg à une distance maximale de 9100m à raison de 10 coups par minute. L’affût simple comme l’affût double peut pointer en site de -10° à +70° et en azimut sur 360°.

Le canon de 88mm SKC/30 est conçu pour les petites unités de surface et les sous-marins, les derniers équipés de ce canon étant les type VII, les type IX recevant un canon de 105mm.

Ce canon de 45 calibres tire des obus de 9 kilos à une distance maximale en tir antisurface de 14175m et en tir antiaérien de 9700m à raison de quinze coups par minute.

L’affût MPLC/30 pèse 5.76 tonnes permettant au canon de pointer en site de -10° à +70° et en azimut sur 360°. Les caractéristiques de l’affût pour sous-marins Ubts Flak LC/41 sont semblables.

Le canon de 88mm SKC/31 est utilisé sur les cuirassés de poche de classe Deutschland. C’est un canon de 78 calibres tirant des obus explosifs de 18.5kg à raison de 15 à 20 coups par minute. La portée maximale est de 17800m en tir antisurface (+45°) et de 13300m en tir antiaérien (+80°).

L’affût double Dopp LC/31 pèse 27.3 tonnes permettant aux canons de pointer en site de -10° à +80° à raison de 10° par seconde et en azimut sur 360° à raison là aussi de 10° par seconde. La dotation en munitions étant de 500 coups par canon soit un total de 1500 coups.

Le canon de 88mm SKC/32 apparu dans la Kriegsmarine en 1934 et exporté notamment en Espagne est la nouvelle pièce antiaérienne standard des croiseurs légers allemands équipant au cours de leur carrière les croiseurs en service en septembre 1939 et ceux construits dans le cadre du plan Z en l’occurrence les classe Berlin, les CLAA classe Dantzig ne disposant pas de canons de ce modèle.

Ce canon de de 76 calibres tire des obus de 15kg à 17200m en tir surface et de 12400m en tir antiaérien à raison de 15 coups par minute sachant que chaque tube à une durée de vie de 3200 coups. L’affût double Dopp. LC/31 pointe en site de -10° à +80° et en azimut sur 360°.

Le canon SK C/35 apparu en 1938 est une version améliorée du SK C/30 et va équiper essentiellement les sous-marins. Ses performances sont semblables à l’exception de la portée antiaérienne qui est de 11950m.

-Comme les autres marines, la Kriegsmarine utilise pour la DCA légère deux calibres. Si elle partage avec la France le calibre 37mm, c’est avec la Grande-Bretagne qu’elle partage le deuxième calibre en l’occurence le 20mm là où la France préfère le 25mm.

-Quand éclate la guerre de Pologne, la marine de guerre allemande dispose d’un modèle de canon de 37mm mais trois neuf avant plus tard quand éclate le second conflit mondial.

Affût double de 37mm sur le croiseur de bataille KMS Scharnhorst

Affût double de 37mm sur le croiseur de bataille KMS Scharnhorst

Le premier modèle de canon de 37mm est le SKC/30. Ce canon de 83 calibres tire des obus de 2.1kg à une distance maximale de 8500m en tir à but surface (site : +40°) et 4800 à 6800 en tir antiaérien (site : +40°) à raison de 30 coups par minute.

Il équipe pour ainsi dire la quasi-totalité de la Kriegsmarine qu’il soit l’arme principale comme sur les S-Boote ou l’arme antiaérienne légère des cuirassés, croiseurs de bataille et porte-avions.

C’est ainsi que les porte-avions disposent de onze affûts doubles, les cuirassés et croiseurs de bataille de huit, les croiseurs lourds de six, les croiseurs légers de quatre, les destroyers de deux affûts doubles et les torpilleurs d’un seul et unique.

L’affût simple LC/34 pèse 2000kg et permet aux canons de pointer en site de -10° à +80° et en azimut sur 360°. Il est utilisé par les S-Boote comme arme antiaérienne et antisurface.

L’affût simple Ubts LC/39 utilisé par les sous-marins pèse 1450kg et permet aux canons de pointer en site de -10° à +90°

L’affût double pèse 3670kg et peut pointer en site de -10° à +85° et en azimut sur 360°.

La dotation en munitions par canon varie de 1200 obus par canon pour les torpilleurs, destroyers et croiseurs légers à 2000 pour les porte-avions et cuirassés.

Ce canon lourd et encombrant aux performances perfectibles commence à être remplacé par des modèles plus performants à partir de 1946 mais il est encore présent sur de nombreux navires en septembre 1948.

Le deuxième modèle est le canon de 37mm M-45, adaptation du Flak 42 utilisé par l’armée de terre aussi bien en pièce remorquée qu’en affût monté sur véhicule.

Ce canon de 69 calibres tire des obus explosifs de 1.36kg ou perforants de 1.50kg à raison de 180 à 250 coups par minute, la portée maximale en tir antisurface étant de 6400m (+45°) et en tir antiaérien de 4800m (+80°).

Il réutilise les affûts du SKC/30 à la différence de son successeur immédiat, le M-47, adaptation pour les besoins de la Kriegsmarine d’un canon de 30mm dévellopé par Rheinmetall pour les chasseurs de la Luftwafe et du Kriegsmarine FliegerKorps (KFK), nouveau nom du Marineflieger.

Outre le passage du calibre 30 à 37mm, il est adapté à son utilisation en milieu maritime. Ce canon de 53 calibres tire des projectiles semblables au M-45 mais les performances en terme de portée sont améliorée (6500m en tir antisurface et 5000m en tir antiaérien, la cadence de tir pratique passant de 180 à 250 coups par minute.

Un nouvel affût simple et un nouvel affût double sont mis au point, des affûts plus légers et plus simples à utiliser et à fabriquer. A noter qu’en septembre 1948, un affût quadruple est sur le point d’entrer en production.

Les dotations en munitions ne changent pas par rapport au SKC/30.

-Pour ce qui est des pièces de 20mm, trois modèles différents sont utilisés par la Kriegsmarine.

Le premier le Flak C30 n’est qu’anecdotiquement en service en septembre 1948 essentiellement sur des dragueurs de mines, des R-Boote et des navires auxiliaires.

Ce canon de 65 calibres tire des obus de 134 ou 148g (explosif et perforant) à une distance maximale de 4900m en tir à but surface (site : +45°) et 3700m (site : +90°) en tir à but antiaérien à raison de 220 coups (cadence pratique) à 480 coups (cadence théorique) par minute.

Il est monté sur affût simple L/30 ou L/41 réservé aux S-Boot, en affût double pour les sous-marins (LM44U).

Affût quadruple de 20mm installé sur le Scharnhorst

Affût quadruple de 20mm installé sur le Scharnhorst

Il est peu à peu remplacé par un canon de 20mm Flak C38, une version plus fiable avec des chargeurs de 40 coups ce qui augmente son endurance.

Il est monté sur les même affût que son ainé qu’ils soient simples, doubles ou quadruples, le C38/43 assisté hydrauliquement étant l’arme de défense rapprochée préférée des capital ships de la Kriegsmarine en l’occurrence les cuirassés type H et les porte-avions d’escadre classe Graf Zeppelin.

La Kriegsmarine utilise également l’Oerlikon de 20mm sous les noms de Flak 28 et Flak 29 essentiellement à terre pour défendre les bases et sur de petites unités et des navires auxiliaires même si les besoins en DCA ne cessant d’augmenter, des Oerlikon feront leur trou sur les grosses unités de haute-mer.

Le 20mm Oerlikon est un canon de 70 calibres tirant des projectiles de 0.123kg à raison de 150 coups par minute pour une portée maximale de 4390m en tir antisurface et de 3050m en tir antiaérien. Ce canon est utilisé par la marine allemande en affût simple, double et quadruple, les affûts en question étant identiques à ceux des C30 et C38.

La marine allemande utilise également des mitrailleuses. Des MG-34 et des MG-42 sont disponibles à bord des destroyers, des croiseurs et des cuirassés pour la compagnie de débarquement.

-Un projet de canon antiaérien de 55mm n’est pas mené au bout et limité à la production de deux prototypes

-Un petit nombre de canons de 40mm Bofors ont été acquis mais la production sous licence envisagée n’à pas eu lieu avant le début du second conflit mondial.

Allemagne (4) : Artillerie et systèmes d’armes (1)

ARTILLERIE ET SYSTEMES D’ARMES

-Comme pour les autres puissances belligérantes, la Kriegsmarine dispose d’une large varieté de canons de marine, des pièces lourdes (plus de 203mm), des pièces médianes (105 à 203mm) et des pièces légères.

-Cette catégorie me verra également aborder les autres systèmes d’armes utilisés par la marine guerre allemande.

Artillerie lourde

-La pièce la plus lourde de l’arsenal allemand est le canon de 406mm SK C/34, un canon de 52 calibres tirant des obus de 1030kg (pour le modèle perforant) à une distance maximale de 36800m pour une cadence de tir de deux coups/minute.

Il équipe les cuirassés type H ou classe Hindenburg à raison de huit canons répartis en quatre tourelles doubles. Deux canons sont utilisés à Penenmünde pour expérimentation mais le projet de canons pour la défens côtière n’est pas poursuivit, les allemands préférant des canons de 280mm.

La tourelle double pèse 1452 tonnes pouvant pointer en site de -5° à +33° et en azimut sur 150°. Chaque canon est alimenté à 120 coups soit un total de 960 coups pour l’ensemble du navire.

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm "Anton" et "Bruno"

Maquette du KMS Bismarck avec bien visible les tourelles doubles de 380mm « Anton » et « Bruno »

-Deux modèles de canons de 380mm sont en service, le SK C/34 équipant les Bismarck et les Scharnhorst réarmés et le SK C/39 qui équipe les quatre croiseurs de bataille de classe Oldenburg ou type O

Le SKC/34 est un canon de 52 calibres tire des obus de 800kg à une distance maximale comprise entre 5000m (+2.2° d’élévation) à 36520m (30° d’élévation) à raison de 2.3 à 3 coups par minute.

La tourelle double Drh LC/38 pèse 1052 tonnes et peut pointer en site de -5.5° à +30° et en azimut sur 145°. La dotation en munitions est de 130 obus par canon soit un total de 1040 projectiles pour les Bismarck et de 780 pour les deux Scharnhorst qui à la différence du Bismarck et du Tirpitz ne disposent que de trois tourelles doubles (deux avant et une arrière).

Le SKC/39 de 52 calibres tire des obus de 800kg à une distance maximale comprise entre 5000m (2.2° d’élévation) à 36520m (30° d’élévation) à raison de 2.3 à 3 coups par minute. Par rapport au SK C/34, les améliorations sont minimes.

La tourelle double identiques à celle du Bismarch ou du Scharnhorst pèse 1052 tonnes et peut pointer en site de -5.5° à +30° et en azimut sur 145°. La dotation en munitions est de 130 obus par canon soit un total de 780 projectiles.

-Le calibre 280mm soit 11 pouces à longtemps été le calibre standard des cuirassés de la marine allemande, là où d’autres marines préféraient le 305mm, calibre que la Kaiserliche Marine adopta ultérieurement. Plusieurs modèles de canons de ce calibre existent.

-Le premier c’est le SK L/40, un canon de 40 calibres équipant les pré-dreadnought Schliesen et Schleswig-Holstein qui participèrent à la guerre de Pologne avant d’être désarmés en mars 1941 et juin 1942 et démolis. Leurs canons sont réutilisés pour la défense côtière à Kiel, Wilhelmshaven et Rügen.

Ce canon tire un projectile de 240kg, un projectile unitaire d’une portée maximale de 25640m sur cuirassé et de 27750m pour la défense côtière à raison de deux coups par minute.

La tourelle double permet aux canons de pointer en site de -4° à +30° et en azimut sur 150° de part et d’autre de l’axe. La dotation en munitions est de 85 obus par canon soit un total de 340 par navires.

Tourelle triple avant de 280mm de l'Admiral Graf Spee

Tourelle triple avant de 280mm de l’Admiral Graf Spee

-Le canon de 280mm SK C/28 équipe les croiseurs lourds ex-cuirassés de poche Lützow et Admiral Scheer, l’Admiral Graf Spee ayant été sabordé à Montevideo.

Ce canon de 52 calibres tire des obus de 300kg à une distance maximale de 36475 (+40°) à raison de 2 coups par minute, l’espérance de vie du tube étant de 340 coups à charge de combat.

La tourelle triple DrH LC/28 pèse 600 tonnes en ordre de combat et peut pointer en site de -10° à +40° à raison de 8° par seconde et en azimut sur 150° à raison de 6° par seconde sachant que le chargement se fait à +2°. La dotation globale en munitions est de 720 obus soit 120 obus par canon.

-Le canon de 280mm SK C/34 à équipé un temps les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneiseneau avant leur réarmement avec des tourelles doubles de 380mm qui remplacèrent un nombre équivalent de tourelles triples de 280mm.

Ce canon de 54.5 calibres tire des obus perforants de 330kg à une distance maximale comprise entre 5000 (+2°) et 40930m (+40°) à raison de 3.5 coups par minute.

La tourelle triple Drh LC/34 pèse 750 tonnes en ordre de combat et permet aux canons de 280mm de pointer en site de -8° à +40° (tourelles Anton et Cesar) et de -9° à +40° (tourelles Bruno) à raison de 8° par seconde et en azimut sur 150° à raison de 7.2° par seconde. La dotation en munitions est de 105 à 150 obus par canon soit un total de 945 à 1350 obus.

Les tourelles débarquées de « Salmon » et « Gluckstein » ont été revendues aux Pays-Bas pour équiper leurs croiseurs de bataille.

-Il existe également des prototypes de pièces lourdes, un canon de 530mm et un canon de 280mm modèle 1945