Mitteleuropa Balkans (124) Yougoslavie (12)

Navires de guerre des mines

Mouilleurs de mines classe Galeb

Le Crotone, un cousin similaire aux Galeb yougoslaves

Les six mouilleurs de mines de classe Galeb ont été initialement des dragueurs de mines construits pour la marine impériale allemande et mis en service en 1918/19.

En juillet 1921 six d’entre-eux furent acquis par la marine du royaume des Serbes, Croates et Slovènes comme remorqueurs non armés.

Les navires concernés sont les M97, M100,M106,M112,M121 et M144. Ils sont rebaptisés respectivement Orao (Aigle), Galeb (mouette), Gavran (corbeau), Jastreb (faucon), Kobac (corbeau) et Sokol (faucon). En 1923 le Gavran est rebaptisé Labud (cygne). En 1931 certains canons de 90mm sont réalésés à 83.5mm pour permettre de tirer les mêmes munitions que les canons utilisés par le Dalmacija.

A leur arrivée en Yougoslavie, ils reçoivent deux canons de 90mm Skoda, deux mitrailleuses et une capacité de mouillage de mines (24 mines).

Jusqu’au second conflit mondial ces navires fréquentèrent les ports de la Méditerranée ce qui était l’occasion d’entrainer les marins yougoslaves et ce en dépit de budgets contraints qui gênaient l’entrainement.

Le Galeb est coulé par l’aviation italienne le 8 juillet 1949 après qu’il eut mouillé un bouchon de mines dans les eaux italiennes, bouchon qui provoqua le naufrage d’un caboteur et endommagea un patrouilleur auxiliaire.

Son sister-ship Jalub sérieusement endommagé par un bombardement de l’artillerie italienne est sabordé dans une crique de la côte dalmate le 11 juillet 1949. Son épave à été relevée après guerre et envoyée à la casse.

Les Orao et Jastreb ont participé à la mutinerie de la flotte et sont devenus les premiers navires à rallier officiellement la Légion Navale Croate. Transformés en patrouilleurs-escorteurs côtiers, ils ont été coulés respectivement le 7 mars 1952 et le 8 juin 1953 à chaque fois par des chasseurs-bombardiers ennemis.

En revanche leurs sister-ship Kobac et Sokol vont rallier la marine royale en exil. Ils assurent la protection de la base navale de La Sude en Crète.

Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement ce qui explique qu’ils ont poursuivit leur carrière après guerre, carrière qui s’acheva respectivement en septembre 1960 et juin 1962, les deux navires étant rapidement démolis.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 508 tonnes pleine charge 548 à 560 tonnes

Dimensions : longueur 59.58m/59.63m longueur entre perpendiculaires 56.1m largeur 7.3m tirant d’eau 2.15m

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par deux chaudières développant 1840/1850ch et entrainant deux hélices 115 tonnes de charbon

Performances : vitesse maximale 16 nœuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 14 nœuds

Armement : deux canons de 90mm Skoda, deux mitrailleuses, vingt-quatre mines marine

Equipage : 51 officiers et marins

Mouilleur de mines classe Malinska

Le Mljet et le Meljine à couple avec le Dalmacija (date et lieu inconnus)

Les cinq unités de classe Malinska ont eu une histoire tourmentée. A l’origine on trouvait quatorze navires type MT.130 mis sur cale pour la marine austro-hongroise à la fin du premier conflit mondial mais aucun ne fût mis en service.

Finalement trois unités furent achevées pour la marine italienne (unités baptisées Albona Rovigno Laurana) et cinq autres pour la marine yougoslave, les six autres n’étant jamais achevées.

En ce qui concerne la marine yougoslave, les navires achevés et mis en service sont le MT-133 (devenu Malinska), le MT-134 (devenu le Marjan), le MT-135 (devenu le Meljine), le MT-136 (devenu le Mljet) et le MT-137 (devenu le Mosor). D’abord utilisés comme dragueurs de mines les unités de classe Malinska furent ensuite reclassées en mouilleurs de mines (1936).

Toujours en service en juillet 1949, ces navires vont mouiller des champs de mines défensifs mais tous échappent à la destruction. Trois vont rallier la marine royale yougoslave en exil (Malinska Meljine Mosor) et deux capturés par les italiens (Mayan Mlpet) avant d’être cédés à la légion navale croate.

Si les trois «exilés» survivent au conflit et sont désarmés en 1961,1962 et 1964 respectivement, les deux Malinska utilisés par les croates sont coulés durant le conflit, le premier par l’aviation alliée en mars 1951 et le second par l’explosion accidentelle (?) de son chargement de mines en octobre 1952.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 115 tonnes (dragueur de mines) 128 tonnes (mouilleur de mines) pleien charge 145 tonnes

Dimensions : longueur 31.1m longueur entre perpendiculaires 29.4m largeur 6.7m tirant d’eau 1.4 (dragueur de mines) à 1.7m (mouilleur de mines)

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par une chaudière Yarrow développant 280ch et entrainant une hélice

Vitesse maximale : 9 à 11 nœuds

Armement : un canon de 76.2mm, deux mitrailleuses, 24 à 39 mines marine

Equipage : 27 officiers et marins

Dragueurs de mines type D

Contrairement aux deux classes précédentes, les dragueurs de mines de classe D sont des navires neufs de conception et de fabrication yougoslave.

Huit navires sont commandés en septembre 1943 aux chantiers navals Brodosplit et mis en service entre 1944 et 1946. Huit autres navires auraient du être commandés mais les budgets ne furent jamais débloqués.

La coque est en bois avec une structure en acier, une motorisation diesel, un bloc-passerelle ramassé, un armement composé d’un canon de 76.2mm à l’avant complété par deux canons de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm. La plage arrière dégage accueille les moyens de dragage de mines.

Le D-1 est coulé le 8 juillet 1949 par des vedettes lance-torpilles italiennes, une torpille frappe le navire au milieu provoquant un naufrage immédiat.

Des témoignages d’un mitraillage de marins yougoslaves se débattant dans les eaux de l’Adriatique aboutiront après guerre en Italie à des peines de prison pour les marins responsables et qui avaient survécu à la guerre.

Les D-2 et D-4 après mutinerie de leur équipage vont rallier la Legion Navale Croate. Ils vont survivre au second conflit mondial mais sont dans un tel état d’usure qu’ils sont rapidement envoyés à la casse après récupération des pièces détachées pour maintenir en service les navires encore existants.

Le D-3 est capturé par la marine italienne et remis en service sous son nom d’origine. Il est utilisé jusqu’au 7 septembre 1951 quand il est détruit au large de Tarente par un bimoteur Bloch MB-175T venu de Malte et qui menait une mission de reconnaissance armée. Des roquettes incendient la coque en bois et le navire sombre rapidement.

Les D-5,D-6,D-7 et D-8 survivent à la campagne de Yougoslavie et parviennent à rallier la Crète, y servant de dragueur de mines pour sécuriser l’accès aux ports de l’île, l’Axe et notamment l’aviation allemande larguant régulièrement des mines pour tenter si ce n’est de paralyser les ports de la grande île du moins gêner considérablement les mouvements navals alliés.

Ces trois navires vont ensuite mener ce même type de mission depuis les ports de la Grèce libérée et notamment depuis Corfou. Ces trois navires survivent au conflit et son désarmés respectivement en 1962, 1964, 1966 et 1967.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 550 tonnes pleine charge 615 tonnes

Dimensions : longueur 57.50m longueur entre perpendiculaires 54.90m largeur 7.1m tirant d’eau 2.15m

Propulsion : deux moteurs diesels développant une puissance totale de 3000ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 18 nœuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 14 nœuds

Armement : un canon de 76.2mm, deux canons de 20mm, deux mitrailleuses, dragues diverses

Equipage : 51 officiers et marins

Navires de soutien

Le Dalmacija

Le navire-école Dalmacija était en juillet 1949 un vénérable navire puisqu’il fût mis en service dans la marine impériale allemande sous le nom de SMS Niobe le 25 juin 1900. C’était la deuxième unité de la Classe Gazelle, une classe de croiseurs légers capable de servir aussi bien à l’éclairage d’une escadre qu’à servir de stationnaire au sein du petit empire colonial que l’Allemagne avait réussit à batir à la fin du 19ème siècle.

Quand le premier conflit mondial éclate des unités plus modernes ont été mises en service et le Niobe sert surtout à la défense des côtes ce qui l’expose moins à l’ennemi. En 1915 il est retiré du service actif et sert de navire de commandement à flot pour différents commandements. En 1917 il est désarmé mais le conflit terminé les alliés permettent à la Reichsmarine de le conserver (NdA tu m’étonne).

Modernisé au début des années vingt, il est vendu le 24 juin 1925 à la marine du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenant le Dalmacija (Dalmatie).

En dépit de son age avancé il sert d’abord de navire opérationnel mais après la mise en service du conducteur de flottille Dubrovnik il est transformé en navire-école ce qui ne l’empêche pas bien au contraire d’être actif en effectuant plusieurs croisières à l’étranger.

En juillet 1949 il était à Kotor. Il venait de subir son dernier carénage, la marine yougoslave prévoyant de le remplacer par un navire-école construit dès l’origine pour ce rôle.

A l’annonce de l’attaque, décision est prise de replier le Dalmacija à Corfou pour servir de bâtiment-base et de navire-atelier, les grecs donnant leur accord avant ce mouvement.

Arrivé sur l’île grecque le 11 juillet 1949 il sert de base flottante pour les navires yougoslaves faisant escale. Après avoir été croiseur léger et croiseur-école, l’ex-Niobé servait de ravitailleur et de navire-atelier.

Endommagé à plusieurs reprises par l’aviation ennemie, sa position devient précaire. Décision est prise de le replier sur la Crète. En dépit de la menace sous-marine, décision est prise de lui faire faire ce transfert seul en espérant que cette cible ne soit pas trop tentante pour l’ennemi.

Peine perdue, le 17 décembre 1949 l’ancien croiseur léger allemand appareille direction la Crète et en fin de journée un sous-marin italien l’exécute de deux torpilles qui envoient l’ex-Niobé rejoindre les fonds de la mer Egée. L’épave n’à été retrouvée qu’en 1980 et repose hors de portée des plongeurs.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 2643 tonnes en pleine charge 2963 tonnes

Dimensions : longueur 105m largeur 12.2m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par huit chaudières Thornycroft dévellopant 8000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 21.5 nœuds distance franchissable 3570 miles nautiques à 10 nœuds

Protection : ponts 20 à 25mm bloc-passerelle 80mm boucliers artillerie principale 50mm

Armement : (origine) dix canons de 105mm en affûts simples sous masque, deux tubes lance-torpilles de 450mm (Dalmacija) six canons de 83.5mm et six canons de 20mm puis deux canons de 140mm, quatre canons de 102mm, deux canons de 83.5mm, huit canons de 40mm Skoda

Equipage : 14 officiers et 243 hommes

«Torpilleurs» de 250 tonnes

Torpilleur 81T de la marine austro-hongroise

Si je met le terme torpilleur entre guillemets c’est tout simplement parce que ces navires hérités de la marine austro-hongroise n’étaient plus utilisés comme navires de combat depuis bien longtemps car tout simplement obsolètes.

Ils étaient utilisés parfois comme patrouilleurs mais surtout comme auxiliaires, comme navires «bons à tout faire» que ce soit du remorquage, du transport ou un soutien technique limité. On ne sait en revanche pas pourquoi ces navires n’ont pas été reclassés officiellement.

A l’origine de cette classe figure la construction par la marine austro-hongroise de vingt-sept torpilleurs de haute-mer, des torpilleurs qui n’avaient pas de nom comme les numérotés de la Jeune Ecole mais un chiffre indiquant le chantier constructeur suivit d’une lettre. Cette classe n’était pas homogène avec des différences de propulsion, une ou deux cheminées…… .

On trouvait d’abord huit navires du groupe T (74T à 81T) produits par le Stabilimento Tecnico Triestino sis à Triestre, seize navires du groupe F (82F à 97F) construits par la firme Ganz-Danubius à Fiume et Porto Ro, le troisième groupe ou Groupe M comprennait trois navires immatriculés 98M à 100M et furent construits aux Cantiere Navale Triestino sis à Monfalcone.

Ces vingt-sept navires participèrent au premier conflit mondial essentiellement pour des missions de patrouille, de lutte ASM mais aussi de bombardement littoral ou de dragage de mines. Aucun navire ne fût coulé durant ce conflit et ce en dépit d’un usage intensif et d’une guerre chaque jour moins favorable à la Double-Monarchie.

Après guerre ces torpilleurs sont dispersés entre différents pays : sept à la Roumanie, six au Portugal, six à la Grèce et huit à la future Yougoslavie. Au début des années quarante seuls les torpilleurs transférés à la Yougoslavie et à la Grèce sont encore en service.

Les yougoslaves vont longtemps conserver ces navires comme navires de combat mais avec la mise en service de navires plus modernes, les «250» vont être relegués à des taches secondaires en théorie moins dangereuses.

En juillet 1949 seulement quatre navires sont encore en service dans la marine royale yougoslave et pas besoin de préciser qu’ils sont clairement en fin de carrière, leur usure rendant leur utilisation délicate même pour des missions secondaires.

Le T-1 est coulé par un chasseur-bombardier allemand au large de Split le 10 juillet 1949 alors qu’il remorquait une barge transportant des munitions évacuées vers le sud. Le T-3 est sabordé à Kotor pour embouteiller l’accès à l’arsenal de Tivat, les T-5 et T-6 parviennent à rallier la marine yougoslave en exil, servant d’auxiliaire à La Sude puis à Alexandrie. Ils sont démolis après guerre.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 262 à 270 tonnes pleine charge 320-330 tonnes

Dimensions : 58.2 à 60.5m largeur 5.6 à 5.8m tirant d’eau 1.5m

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières Yarrow dévellopant 5 à 6000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 28 à 28.5 nœuds distance franchissable 980 miles nautiques à 16 nœuds pour le groupe T, 1200 miles nautiques pour les unités des groupes F et M

Armement : (torpilleur) deux canons de 66mm Skoda, quatre tubes lance-torpilles de 450mm, 10 à 12 mines (auxiliaire, Yougoslavie) un canon de 76.2mm, deux canons de 20mm, deux mitrailleuses

Equipage : 38 à 39 hommes d’équipage

Ravitailleurs d’hydravions Zmaj

Le Zmaj est un navire auxiliaire de la marine royale yougoslave acquis comme ravitailleur d’hydravions mais qui au final fût davantage utilisé comme transport de troupes et mouilleur de mines ce qui fait que j’aurais très bien pu l’aborder dans la partie précédente.

La commande de ce navire s’explique par la volonté de la marine yougoslave de transférer ses hydravions d’une base à l’autre notamment en Dalmatie mais aussi de disposer d’un navire capable de récupérer un hydravion victime d’une avarie. Le navire à été dimensionné pour pouvoir embarquer fournitures et pièces détachées pour dix hydravions.

-Le Zmaj est mis sur cale aux chantiers navals Deutsche Werft à Hambourg en 1928 lancé le 22 juin 1929 et mis en service en 1931. A noter que son achèvement à été retardé de près d’un an en raison d’un incendie de machine survenu le 9 septembre 1929 au large de Flessingue alors qu’il ralliait la Yougoslavie.

Peu utilisé pour son rôle initial il est transformé en mouilleur de mines en 1937 mais comme le conflit tarde il est aussi utilisé comme ravitailleur et comme transport de troupes. Durant la période 1937-1948, il effectue plusieurs croisières en Méditerranée.

Le Zmaj victime d’une avarie une semaine avant le début de l’opération MARITSA est capturé par les allemands. Rebaptisé Drache, il sert de transport de troupes puis de mouilleur de mines.

Le 2 septembre 1953 un sous-marin français l’envoie par le fond avec deux torpilles alors qu’il était chargé de mines. Autant dire que l’explosion à été spectaculaire. Aucun marin n’à survécu à cette abominable explosion.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1870 tonnes

Dimensions : longueur 83m largeur 13m tirant d’eau 4m

Propulsion : deux moteurs diesels MAN développant 3260ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 15 nœuds distance franchissable 4000 miles nautiques avec 140 tonnes de fuel

Armement : deux canons de 83.5mm, quatre canons de 40mm Skoda, 100 mines

Aviation : un hydravion

Equipage : 145 officiers et marins

Ravitailleurs de sous-marins Sitnica et Hvar

En juillet 1949 la marine yougoslave dispose de deux ravitailleurs de sous-marins (submarine tender), deux navires d’origine différente. Le premier était un navire de 370 tonnes baptisé Sitnica mis en service en mars 1921 était une citerne à eau transformée servant initialement dans la marine austro-hongroise alors que le second était un navire de 2600 tonnes baptisé Hvar étant un navire marchand britannique acquis en même temps que les sous-marins type L.

Le Sitnica est coulé dès le 8 juillet 1949 par l’aviation allemande. Ce jour là il venait de quitter Rijeka pour rallier Split. En fin d’après midi le temps jusqu’ici couvert s’améliore ce qui attire sur lui des Junkers Ju-88 qui passent à l’attaque. Trois bombes touchent le navire qui coulent rapidement.

Le Hvar rallie la marine en exil et sert faute de sous-marins yougoslaves en état de ravitailleur polyvalent et de navire-atelier.

Il est d’abord mouillé à Alexandrie où il renforce les capacités de la base (surnomée Dust Harbour Port-Poussière) puis à partir de septembre 1952 est mouillé à La Sude où il sert surtout de navire-atelier de secours pour stabiliser un navire endommagé avant des réparations complètes dans un port mieux équipé.

Le conflit terminé en Europe (avril 1954) il rallie l’Arsenal de Tivat pour le remettre en état et aider au relevage des épaves. Après une refonte en 1957/58, il reprend du service comme navire-atelier polyvalent (la Yougoslavie ne remettra en service des sous-marins qu’au début des années soixante-dix) jusqu’au 17 août 1963 quand il est victime d’un incendie qui entraine son désarmement le 5 septembre puis sa vente à la démolition.

Navire de sauvetage Spasilac

La marine royale yougoslave à utilisé jusqu’au second conflit mondial deux navires de sauvetage de sous-marins. Le premier baptisé Mocni était un navire hérité de la marine austro-hongroise, un navire de 265 tonnes mis en service en mars 1921 mais envoyé à la casse en 1929.

Le second est donc le Spasilac, un navire de 740 tonnes construit en Allemagne. Il est capturé par les italiens et remis en service par ces derniers sous le nom de Instancabile. Survivant au conflit il est rendu à la Yougoslavie en septembre 1954 et utilisé jusqu’en 1980 quand il est finalement désarmé puis démoli.

Autres navires de soutien

Le pétrolier Lovcen (561 tonnes) rallie la marine en exil assurant le ravitaillement sur rade des navires exilés. Il revient en Yougoslavie en juin 1954, continuant son rôle de l’ombre jusqu’en 1967 quand il devient un ponton pétrolier jusqu’à sa vente à la démolition en 1980. En revanche la citerne à eau Perun est coulée par les allemands le 15 juillet 1949.

Durant le second conflit mondial, la marine yougoslave en exil va s’appuyer sur la marine marchande yougoslave qui dès le début de l’opération MARITSA rallie les ports sous contrôle allié. Des cargos et des pétroliers vont être militarisés pour assurer le ravitaillement des navires militaires yougoslaves en liaison avec des pétroliers et des cargos alliés.

Scandinavie (43) Danemark (14)

Une longue période de paix : la marine danoise de la deuxième guerre du Schleswig à la première guerre mondiale (1864-1918)

Le Danemark l’ignore à l’époque mais quand cesse la deuxième guerre du Schleswig c’est le début de quatre-vingt quatre années de paix.

Cette période est marquée par le passage définitif à l’acier et à la vapeur qui remplace pour le combat le bois et la voile. De nouvelles armes complètent également l’artillerie à savoir les torpilles et les mines mais aussi de nouveaux navires comme les sous-marins, les dragueurs et les mouilleurs de mines.

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Allemagne (14) Torpilleurs (1)

TORPILLEURS (FLOTTENTORPEDOBOOTE)

Avant propos

-Les torpilleurs peuvent révolutionner la guerre navale en pouvant détruire un navire bien plus puissant.

-Ce n’est qu’après le premier conflit mondial que la différence en terme de tonnage se fait, les destroyers dépassent largement les 1000 tonnes alors que les torpilleurs restent des navires relativement légers, se spécialisant dans l’attaque de surface avec parfois des missions d’escorte.

-Seize torpilleurs de l’ancienne Kaiserliche Marine sont conservés par la Reichsmarine mais seulement douze sont maintenus en ligne et quatre sont en réserve.

-Le traité de Versailles autorise le remplacement de torpilleurs ayant atteint l’âge de quinze ans par des unités d’un déplacement inférieur à…..200 tonnes.

Avec de telles restrictions, on assiste à un déplacement technique avec des vedettes lance-torpilles remplaçant les torpilleurs d’avant guerre alors que les premiers Zerstörer construits pour la nouvelle marine allemande vont être davantage des torpilleurs que des destroyers capables d’opérer facilement en haute mer.

-Les premiers Flottentorpedoboote sont les type 23 et type 24 considérés d’abord comme des Zerstörer puis comme des torpilleurs.

-Il faut ensuite attendre la fin des années trente pour voir la construction de nouveaux torpilleurs avec douze type 35 (T.1 à T.12) suivis de neuf type 37 (T.13 à T.21).

-En 1942/43, les type 23 et 24 sont mis en réserve, utilisés comme auxiliaires ou navire-école.

-Aux type 37 succèdent le type 39 ou classe Elbing produit à quinze exemplaires, des navires lourdement armés avec quatre canons de 105mm qui sont mis en service en 1941/42.

-Ils sont suivis par huit navires appartenant au type 1943 (T.37 au T.44), des navires destinés à rivaliser avec les Le Fier français avec quatre canons de 105mm en deux tourelles doubles.

-Les huit navires du type 46 sont sur cale ou en achèvement à flot quand éclate le second conflit mondial. Les différences avec le type 43 sont peu nombreuses et dans certaines publications, ils sont considérés comme formant une seule et même classe.

-C’est donc avec quarante torpilleurs que la Kriegsmarine entre dans le second conflit mondial

Les différentes classes de torpilleurs

TYPE 23 (CLASSE RAUBVOGEL OU MÖWE)

le torpilleur type 23 KMS Falke

le torpilleur type 23 KMS Falke

-Six navires qui reçoivent une fois n’est pas coutume des noms en l’occurence Möwe (Mouette) Falke (Faucon) Greif (Griffon) Kondor (Condor) Albatros (Albatros) et Seeadler (Aigle marin).

-Navires de 768 tonnes officiellement (924 tonnes en réalité), des navires inspirés du H.147 de la Kaiserliche Marine avec l’introduction de la soudure et des turbines à engrenages en remplacement des machines alternatives.

-Navires plutôt réussis à la différence de leurs successeurs même si leur rayon d’action peut être considéré comme perfectible.

-Mis en réserve en 1942/43 avec la mise en service des type 39. Quatre navires sont encore disponibles en septembre 1948, étant réarmés pour servir d’escorteurs et de patrouilleurs côtiers en Baltique notamment.

-Le KMS Möwe est mis en service le 1er octobre 1926, mis en réserve en septembre 1942 mais réarmé trois ans plus tard comme patrouilleur de surveillance, mission qu’il assure toujours en septembre 1948.

-Le KMS Albatros est mis en service en mai 1927, désarmé le 24 janvier 1942 mais il n’est pas réarmé servant de ponton à Wilhelhmshaven.

-Le KMS Seeadler est mis en service en mai 1927, désarmé en janvier 1943 mais n’est pas réarmé ultérieurement.

-Le KMS Greif est mis en service en mars 1927, mis en réserve en avril 1942 et réarmé en septembre 1946 comme navire-école.

-Le KMS Falke est mis en service en août 1927, mis en réserve en mars 1942 et réarmé un an plus tard. Il coule le 7 janvier 1944 en sautant sur une mine du premier conflit mondial.

-Le KMS Kondor est mis en service en juillet 1927, mis en réserve en juin 1942. Heurté par le paquebot Europa en septembre 1944 mais coule lors de son remorquage vers son chantier de démolition.

-Navires de 924 tonnes (1290 tonnes à pleine charge), mesurant 87.7m de long sur 8.25m de large avec un tirant d’eau de 3.65m, filant à 33.6 noeuds avec un armement composé de trois canons de 105mm en affûts simples (un avant et deux arrières), des canons de 20mm (2 puis 8), six tubes lance-torpilles de 500 puis de 533mm en deux plate-formes triples et jusqu’à 30 mines.

TYPE 24 (CLASSE RAUBTIER/ILTIS)

-Navires assez proches des type 23 et comme leurs prédécesseurs, ils sont mis en réserve vers 1942/43 quand les type 39 sont mis en service. Certains seront réarmés pour des taches secondaires comme l’écolage ou la surveillance des frontières.

-Cinq navires sont encore disponibles en septembre 1948 mais seulement deux seront réarmés.

KMS Jaguar

KMS Jaguar

-Le KMS Iltis est mis en service le 1er octobre 1928, désarmé en juin 1944 mais il est réarmé en septembre avant de s’échouer sur un banc de sable le 17 décembre 1944 et de se briser en deux.

-Le KMS Jaguar est mis en service le 15 août 1929, mis en réserve le 1er octobre 1943 et réarmé en septembre 1948.

-Le KMS Leopard est mis en service le 1er juin 1928, désarmé en avril 1942 mais pas réarmé avant le conflit.

-Le KMS Luchs est mis en service le 15 avril 1929, désarmé le 17 mai 1943 et réarmé le 17 septembre 1947 comme patrouilleur de surveillance des frontières.

-Le KMS Tiger est mis en service le 15 janvier 1929, désarmé le 5 septembre 1942 mais pas réarmé en raison d’un état matériel déplorable.

-Le KMS Wolf est mis en service le 15 novembre 1928, désarmé en mars 1943 et réarmé au déclenchement du conflit pour le transformer en escorteur.

-Navires de 1002 tonnes (1328 tonnes à pleine charge), mesurant 92.6m de long sur 8.65m de large avec un tirant d’eau de 3.52m.

-Vitesse maximale de 35.2 noeuds avec un armement composé de trois canons de 105mm en affûts simples sous masque (un avant et deux arrière), des canons de 20mm (deux puis huit), six tubes lance-torpilles de 500 puis de 533mm (deux plate-formes triples) et jusqu’à 30 mines.

TYPE 35

KMS T-9

KMS T-9

-Allemagne pas concernée par le traité de Washington en 1922 mais elle profite des règles notamment celle qui permet de construire sans limitation de nombre des navires de moins de 600 tonnes. Cela se révéla une fausse bonne idée.

-Le budget 1935/36 finance la construction de douze torpilleurs type 35, des navires connus avec une lettre et un chiffre ou un nombre en l’occurence de T.1 à T.12.

-Navires peu réussis avec un armement jugé trop faible, des machines peu fiable et une tenue à la mer perfectible.

-Dix navires encore en service en septembre 1948 (un perdu durant la guerre civile et un deuxième par accident).

-Quatre navires sont mis en service en 1939 (T.8 en octobre, T.1 T.2 et T.7 en décembre) et les huit autres sont mis en service en 1940 (T.5 en janvier, T.3 et T.6 en avril, T.4 et T.11 en mai, T.9 et T.12 en juillet et enfin le T.10 en août).

-Le T.1 est perdu au cours de la guerre civile (torpillé par une vedette lance-torpilles) le 7 septembre 1943 alors que le T.3 est coulé lors d’un abordage avec le paquebot Wilhelm Gustloff le 14 octobre 1945.

-Navires de 878 tonnes (1122 tonnes), mesurent 84.3m de long sur 8.62m de large et un tirant d’eau de 2.33m

-Vitesse maximale de 35.5 noeuds avec un armement composé d’un canon de 105mm en affût simple à l’arrière, une DCA légère composée de canons de 20 et de 37mm, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples, des charges de profondeur et de 30 mines.

Allemagne (12) destroyers (1)

DESTROYERS

Avant-Propos

-L’apparition de la torpille automobile permettait d’envisager la victoire du David face à Goliath, du petit face au gros.

-La multiplication des torpilleurs entraine une riposte vec la création en Grande-Bretagne du Torpedo Boat Destroyer (TBD) rapidement appelé Destroyer.

-Les premiers destroyers sont des navires de petite taille, très rapides, aux jambes courtes avec des canons légers et un ou deux tubes lance-torpilles.

-Pas de nom mais une lettre désignant le chantier constructeur suivit d’un chiffre ou d’un nombre.

Le SMS S-123

Le SMS S-123

-Les survivants du premier conflit mondial sont soit démolis soit livrés aux alliés ou pour un petit nombre maintenus en service au sein de la nouvelle Reichsmarine.

KMS Falke, un destroyer puis torpilleur type 23

KMS Falke, un destroyer puis torpilleur type 23

-Nouvelles unités construites dès 1924 avec six type 1923 (classe Möwe) et six type 1924 (classe Wolfe) mais ces navires sont ultérieurement reclassés torpilleurs.

-Il faut attendre le début des années trente pour voir la construction de destroyers, de contre-torpilleurs par la marine allemande, des navires que la langue de Goethe connait sous le nom de Zerstörer.

-Aux quatre type 1934 succèdent les douze type 1934A, seuls destroyers allemands à recevoir un nom, les autres se contentant de la lettre Z. et d’un chiffre ou d’un nombre.

-Volonté de rupture technique avec des chaudières très haute pression qui vont devenir la bête à chagrin des chauffeurs allemands. Les canonniers eux devaient mettre en œuvre des canons de 150mm. Les problèmes multiples poussent les allemands à revenir à des standards moins élevés mais plus endurants.

-Attaque au canon et à la torpille des lignes de communication ennemies sans oublier l’escorte des cuirassés, des croiseurs de bataille et de porte-avions.

-En septembre 1939, la Kriegsmarine disposait de dix-neuf contre-torpilleurs avec les seize type 1934 et 1934A mais également trois type 1936, trois autres sont mis en service durant le conflit.

Les tranches initiales de l’expansion navale allemande prévoyaient vingt-huit contre-torpilleurs/destroyer, six autres type 1936A sont financés avant même le plan Z.

La tranche 1938-39 finance la construction de six nouveaux type 1936A et la tranche 1939-40 pourvoit à la construction de deux type 1936A et de huit type 1939 qui remplace le type 1938B initialement prévu (ce modèle était destiné à opérer essentiellement en Baltique).

Cela porte le total des destroyers à quarante-quatre unités. Le plan Z stricto sensu augmente cette flotte déjà importante de six unités type 1939 (tranche 1940-41) et de seize unités type 1942 répartis entre les tranches 1941-42 (quatre unités), 1942-43 (quatre unités) et 1945-46 (huit unités) soit un total prévisionnel de soixante-six

Néanmoins sur ce total, trois unités ont été perdues durant la guerre civile et huit sont encore en construction ce qui laisse seulement «seulement» cinquante-cinq navires sont en service, les huit dernières unités étant à différents stades d’achèvement quand éclate le second conflit mondial.

Les différentes classes de Zerstörer

-Type 1934 (classe Leberecht Maas) : 4 navires

KMS Leberecht Maas (Z-1)

KMS Leberecht Maas (Z-1)

Premiers véritables destroyers allemands capables avec leurs canons de 127mm (cinq en affûts simples) de combattre leurs homologues français et britanniques.

Navires non dénués de défaut avec des faiblesses structurelles, une tenue à la mer médiocre,des machines performantes sur le papier mais difficiles à mettre en oeuvre et à entretenir. Sans oublier un rayon d’action limité et une capacité en munitions faible.

-Le KMS Z.1 Leberecht Maas est mis en service en janvier 1937, le KMSZ.2 Georg Thiele est mis en service en février 1937, le KMS Z.3 Max Schultz est mis en service en avril 1937 et le KMS Z.4 Richard Betzen l’est en mai 1937.

-Les trois premiers sont toujours en service en septembre 1948 mais le Z.4 est perdu par l’explosion d’une torpille le 14 mai 1946 qui l’endommage si gravement qu’on préfère le désarmement et la démolition.

-Navires déplaçant 2230 tonnes (3160 tonnes à pleine charge), mesurant 119m de long sur 11.30m de large avec un tirant de 3.80m.

-Vitesse maximale de 38 noeuds

Schéma du canon de 127mm SKC34

Schéma du canon de 127mm SKC34

-Armement composé de cinq canons de 127mm en affûts simples sous masque (deux avant et trois arrière), DCA légère composée d’un nombre évolutif de canons de 20 et de 37mm, de huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples, de deux grenadeurs de sillage avec 48 projectiles et d’une capacité de mouillage de mines avec soixante-mines.

Type 1934A (classe Paul Jacobi)

Le Zerstörer KMS Paul Jacobi (Z-5)

Le Zerstörer KMS Paul Jacobi (Z-5)

-Version améliorée des précédents, les différences sont minimes

-Le KMS Z.5 Paul Jacobi est mis en service en juin 1937 et toujours actif en septembre 1948, le KMS Z.6 Theodor Riedel est mis en service en juillet 1937 et toujours en service en septembre 1948 tout comme le KMS Z.7 Hermann Schoemann mis en service en septembre 1937.

-Le KMS Z.8 Bruno Heinemann est mis en service en janvier 1938 et toujours en service dix ans plus tard tout comme le KMS Z.9 Wolfang Zenker qui lui était entré en service en juillet de la même année.

-Le KMS Z.10 Hans Lody est mis en service en septembre 1938 suivit deux mois plus tard par le KMS Z.11 Bernd von Armin, ces deux navires étant toujours en service en septembre 1948 tout comme le KMS Z.12 Erich Giese qui avait été mis en service en mars 1939.

-Le KMS Z.13 Erich Koellner mis en service en mars 1939 est gravement endommagé au cours de la guerre civile le 4 mars 1944 par des vedettes lance-torpilles ralliées à Goering. Chavirant à quai, il est relevé, désarmé officiellement le 2 avril 1944 et démoli.

-Le KMS Z.14 Friedrich Ihn est mis en service en avril 1938 et toujours en service dix ans plus tard tout comme le KMS Z.15 Erich Steinbrinck mis en service lui un mois plus tard en mai 1938.

-Le KMS Z.16 Friedrich Eckoldt est mis en service en juillet 1938 mais coulé le 4 janvier 1944 par des avions de la Luftwafe ralliés à Borman alors qu’il patrouillait au large de Stettin. Encaissant trois bombes, il coule rapidement ne laissant que fort peu de survivants non sans avoir abattu deux avions sur les huit qui l’ont attaqué.

-Navires déplaçant 2230 tonnes (3160 tonnes à pleine charge), mesurant 119m de long sur 11.30m de large avec un tirant de 3.80m.

-Vitesse maximale de 38 noeuds

-Armement composé de cinq canons de 127mm en affûts simples sous masque (deux avant et trois arrière), DCA légère composée d’un nombre évolutif de canons de 20 et de 37mm, de huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples, de deux grenadeurs de sillage avec 48 projectiles et d’une capacité de mouillage de mines avec soixante-mines.

Type 1936

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

KMS Dieter von Roeder (Z-17)

-Ces six navires sont assez peu différents des type 1934/1934A et héritent donc de leurs défauts.

-Le KMS Z.17 Diether von Roeder est mis en service en août 1938 et toujours en service quand éclate le second conflit mondial tout comme le KMS Z.18 Hans Ludemann mis en service en octobre 1938 et le KMS Z.19 Hermann Kühne mis en service en janvier 1939.

-Le KMS Z.20 Karl Galster est mis en service en mars 1939, le KMS Z.21 Wilhelhm Heidkamp en juin de la même année et le KMS Z.22 Anton Schmitt en septembre 1939. Ces trois navires sont toujours en service en septembre 1948.

-Navires déplaçant 2411 tonnes (3415 tonnes à pleine charge), mesurant 123.4m de long sur 11.8m de large avec un tirant d’eau de 4.51m.

-Vitesse maximale de 38 noeuds.

-Armement composé de cinq canons de 127mm en affûts simples sous masque (deux avant et trois arrières), DCA légère composée de canons de 20 et de 37mm, huit tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples, deux grenadeurs de sillage avec 48 grenades et une capacité maximale de 60 mines.

Allemagne (11) croiseurs légers

CROISEURS LEGERS

le croiseur léger (Leichte Kreuzer) SMS Pillau

le croiseur léger (Leichte Kreuzer) SMS Pillau

-La Kaiserliche Marine disposait de croiseurs légers pour éclairer la flotte

-La Reichsmarine ne dispose que de croiseurs légers très légers armés de canons de 105mm sous masque, des navires déclassés.

Le KMS Emden à Pearl Harbor en 1936

Le KMS Emden à Pearl Harbor en 1936

-Construction d’un croiseur léger au milieu des années vingt, le Emden avec huit canons de 150mm sous masque, un navire mis en service en 1925, un navire de 5400 tonnes, mesurant 155.1m de long sur 14.2m de large et un tirant d’eau de 5.3m, une vitesse maximale de 29.5 noeuds, un armement composé de huit canons de 150mm sous masque, trois canons de 88mm, une DCA légère (canons de 20 et de 37mm), quatre tubes lance-torpilles et jusqu’à 120 mines.

-Ce croiseur léger est essentiellement utilisé comme navire-école. Il est coulé lors de la guerre civile le 11 juillet 1943 par des Junkers Ju-87 de la Luftwafe.

Le KMS köln survolé par un Heinkel He-60, le prédécesseur de l'Arado Ar196

Le KMS köln survolé par un Heinkel He-60, le prédécesseur de l’Arado Ar196

-A ce croiseur unique à la conception dépassée s’ajoute les trois croiseurs légers de classe Konigsberg mis en service en 1929 (Königsberg Karlsruhe) et 1930 (Köln).

-Ce sont des navires de 7800 tonnes, mesurant 174m de long sur 15.3m de large avec un tirant d’eau de 6.28m.

-Vitesse maximale de 32 noeuds, une protection légère (ceinture 50mm pont blindé 40mm) et un armement composé de neuf canons de 150mm en trois tourelles triples, deux canons de 88mm puis quatre canons de 105mm, DCA légère, douze puis six tubes lance-torpilles de 533mm en plate-formes triples, 120 puis 80 mines.

le KMS Nürnberg dans le canal de Kiel

le KMS Nürnberg dans le canal de Kiel

-Aux trois type K s’ajoutent deux croiseurs légers de classe Leipzig, le KMS Leipzig mis en service en 1931 et le KMS Nurnberg mis en service en 1935.

-Dérivés des type K donc, ce sont des navires de 8100 tonnes, mesurant 181.3m de long sur 16.3m de large et 5.74m de tirant d’eau.

-Filant à 32 noeuds, ils sont protégés par un blindage de 30mm pour les ponts et de 50mm pour la ceinture.

-Armement différent. Si l’armement principal est identique (neuf canons de 150mm en trois tourelles triples), le Leipzig dispose de deux canons de 88mm puis de quatre canons de 105mm alors que le Nurnberg dispose de huit canons de 88mm.

-Outre la DCA légère (canons de 20 et de 37mm), ces croiseurs embarquent douze puis six tubes lance-torpilles (plate-formes triples),120 puis 80 mines.

-Ils embarquent une catapulte et deux hydravions.

-A l’origine, il était prévu quatre croiseurs légers de classe Leipzig mais les deux derniers furent transformés en un croiseur-école et le second construit selon un nouveau modèle.

-Le croiseur-école KMS Postdam est mis en service en juin 1942, devant servir de conducteur de flottilles en temps de guerre.

-7500 tonnes; 181.3m de long sur 16.3m de large et 5.74m de tirant d’eau; vitesse maximale de 34 noeuds; 50mm pour la ceinture et 30mm pour le pont blindé;six canons de 150mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrières), quatre canons de 88mm en affûts simples, DCA légère, pas de tubes lance-torpilles et jusqu’à 80 mines.

-La gestation des nouveaux croiseurs légers à été longue. Un projet de trois croiseurs légers nommés M,N,O ne fût pas mené à bien.

-Six croiseurs légers d’un nouveau type sont finalement commandés, des navires qui avant de recevoir leur nom étaient connus par une lettre (N _ex-J_, O,P,Q,R et S).

Ces croiseurs reçoivent des noms de villes allemandes comme leurs prédecesseurs en l’occurence Berlin Frankfurt am Main Dresden Magdeburg Munchen _ultérieurement rebaptisé Emden_ et Bremen.

-Par rapport aux Leipzig et aux K, les Berlin ont une coque à l’étrave plus élancée et une proue plus arrondie. Propulsion à vapeur uniquement. Armement principal identique, les torpilles et les mines sont en déclin au profit de la DCA légère.

-Le KMS Berlin est mis en service en 1943, les KMS FRankfurt am Main et Dresden en 1944, les KMS Mageburg et Emden (ex-Munchen) en 1946 et le Bremen en septembre 1948.

-Ces navires déplacent 8350 tonnes, mesurent 182.50m de long sur 16.30m de large pour un tirant d’eau de 5.90m, une vitesse maximale de 31 noeuds.

-La protection est renforcée avec une ceinture de 75mm et un pont blindé à 35mm.

-L’armement se compose de neuf canons de 150mm en trois tourelles triples (une avant et deux arrière), de huit canons de 105mm en affûts doubles, d’une DCA légère composée de canons de 20 et de 37mm, de six tubes lance-torpilles en deux plate-formes triples, de soixante mines (si besoin est).

-Ils embarquent une catapulte et deux hydravions.

-Après la construction des Berlin, débat entre deux projets pour les nouveaux croiseurs, des croiseurs-éclaireurs (Spahkreuzer) ou des croiseurs antiaériens.

-C’est ce deuxième projet qui est choisit en raison d’une augmentation de la menace aérienne ennemie et de la probabilité élevée que la Kriegsmarine ait à combattre sous un ciel disputé.

-Six navires (T, U,V,W,Xet Y) sont financés au cours des différentes tranches du plan Z.

-Ils reprennent la coque des Berlin mais leur armement est différent, le bloc-passerelle est ramassé avec deux cheminées.

-Puissante DCA mais également une suite radar étoffée et de puissants moyens de communication pour coordonner l’action de la chasse.

-Pas de tubes lance-torpilles ni de mines.

-Ils reçoivent également des noms de villes allemandes en l’occurrence Dantzig Salzburg Hamburg Friburg Munchen et Wien.

-Trois CLAA sont en service en septembre 1948, un en achèvement à flot et deux encore sur cale.

-Le KMS Dantzig est mis en service en décembre 1946, le KMS Salzburg en septembre 1947 et le KMS Hamburg est mis en service en octobre 1947.

-Le KMS Friburg est en achèvement à flot avec une mise en service prévue initialement pour le printemps 1949, les deux derniers (KMS Munchen et Wien) sont encore sur cale.

-8000 tonnes, 182.50m de long sur 16.3m de large et d’un tirant d’eau de 5.90m

-Vitesse maximale 33 noeuds Ceinture de 75mm et un pont blindé de 35mm

-Armement composé de seize canons de 127mm en huit tourelles doubles (quatre axiales _deux avant et deux arrières_ + quatre latérales), vingt-quatre canons de 37mm et trente-deux canons de 20mm en affûts doubles.

-Pas d’aviation.

-Plusieurs projets de croiseurs légers : des versions à canons de 150mm pour les deux derniers croiseurs lourds de classe Admiral Hipper (douze canons en quatre tourelles triples), les croiseurs légers M,N et O abandonnés au profit des Berlin

(7925t; 183m de long;vitesse maximale de 35.5 noeuds,huit canons de 150mm en quatre tourelles doubles et quatre canons de 88mm,DCA légère et huit tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes quadruples).

-Le projet de croiseur éclaireur (Spahkreuzer 1939/Grosszerstörer 1938C) aurait donné un navire armé de six canons de 150mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrières), un affût double de 88mm à l’arrière, dix canons de 37mm et dix tubes lance-torpilles en deux plate-formes quintuples axiales.

-Projet de croiseur léger à propulsion diesel destiné à remplacer les K et les Leipzig mais ce projet était encore assez peu avancé en septembre 1948. Ils devraient être assez semblables aux Berlin avec simplement des améliorations liées à ce qu’on appelle pas encore le retour d’expérience.

Allemagne (10) Croiseurs Lourds

CROISEURS LOURDS

Croiseur cuirassé Scharnhorst

Croiseur cuirassé Scharnhorst

-La Kaiserliche Marine à mis en œuvre des croiseurs cuirassés et des croiseurs légers mais la majorité des navires sont soit déclassés, détruits ou cédés à la France et à l’Italie.
-Dans l’immédiat après guerre, la Reichsmarine ne dispose que de quelques croiseurs légers déclassés.

-L’Allemagne n’est pas concernée par le traité de Washington car corsetée par le traité de Versailles.
-Elle se rallie tardivement au croiseur lourd quand le réarmement devient officiel et inéluctable.

-La Kriegsmarine saute donc la phase du croiseur lourd bien armé, peu protégé et très rapide pour rallier directement la phase du croiseur lourd bien protégé, bien armé et rapide mais moins que leurs prédécesseurs.

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

Le croiseur lourd KMS Admiral Hipper au bassin en 1940

-Cinq croiseurs lourds de classe Admiral Hipper sont initialement prévus mais le cinquième le Lutzow est vendu à l’URSS dans le cadre du pacte germano-soviétique.

-L’Admiral Hipper et le Blücher sont mis en service en 1939, le Prinz Eugen en 1940 et le Seydlitz en 1942.
-Déplacement standard différent d’un navire à l’autre, 14475 tonnes pour le Blücher, 14900 tonnes pour l’Admiral Hipper et le Seydlitz, 16974 tonnes pour le Prinz Eugen.
-Dimensions : 212m de long avec la proue Atlantique, 21.30m de large (21.50m pour le Prinz Eugen), 7.74m de tirant d’eau.

-Vitesse maximale 32 noeuds

-Protection : ceinture de 80mm pont blindé de 50mm (70mm pour le Prinz Eugen)

-Armement : huit canons de 203mm en quatre tourelles doubles, douze canons de 105mm en six affûts doubles, DCA légère (canons de 20 et de 37mm), douze tubes lance-torpilles en plate-formes triples.

-Aviation : une catapulte et trois hydravions.
-Quatre autres croiseurs lourds sont construits dans le cadre du plan Z.

-Ils reprennent la coque des Admiral Hipper mais la propulsion est revue et fiabilisée avec trois tourelles triples en remplacement des quatre tourelles doubles.

-L’Admiral Graf Spee est mis en service en septembre 1946, le Tegetthoff en mars 1947, l’Alexander von Humbolt en juillet 1948 et enfin l’Admiral Reuter en août 1948.

-Déplacement standard 17000 tonnes 212m de long sur 21.50m de large et 8.15m de tirant d’eau

-Vitesse maximale 32 noeuds

-Protection : ceinture 85mm pont blindé 70mm

-Armement : neuf canons de 203mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière) douze canons de 105mm en six affûts doubles, DCA légère (20 et 37mm), six tubes lance-torpilles en deux montages triples.

-Aviation : une catapulte et trois hydravions.

Allemagne (3) : Histoire de la Kriegsmarine

KRIEGSMARINE : UNE BREVE HISTOIRE

Dans cette partie, je vais parler de l’histoire de la marine allemande jusqu’en septembre 1948. Bien que j’ai promis de faire synthétique et concis, il me semble important de parler de l’histoire de la marine allemande y compris de la Kaiserliche Marine. Rassurez-vous je vais rester concis sans entrer dans des détails rendant la lecture indigeste.

La Kaiserliche Marine

-Etat récent, puissance continentale, la marine allemande reste longtemps d’une puissance modeste, une force destinée essentiellement à la défense côtière.

-La Kaiserliche Marine est officiellement créée en 1871 quand est proclamé le Deuxième Empire Allemand dans la galerie des glaces du château de Versailles. Elle succède à la marine de la Confédération d’Allemagne du Nord créée en 1867 à partir de la marine prusienne.

-Bismarck ayant une politique européenne, isolant la France, il ne peut se permettre de braquer la Grande-Bretagne avec une politique d’expansion navale et coloniale.

-Le nouvel empereur Guillaume II rêve d’expansion coloniale, d’une politique mondiale (Weltpolitik) souhaite dévelloper une puissante marine, le petit-fils de Victoria se reconnaissant bien là.

Le GrossAmiral Tirpitz qui mit en musique les volontés navales de Guillaume II

Le GrossAmiral Tirpitz qui mit en musique les volontés navales de Guillaume II

-Cela entraine le départ de Bismarck en 1890, laissant le champ libre à Guillaume II et à l’amiral Tirpitz qui en ministre de la Marine va mettre en musique les volontés du Kaiser.

-Partant de rien, les deux hommes vont offrir à l’Allemagne une puissante flotte de haute mer (Hochseeflote) certes inférieure à la Home Fleet de la Royal Navy qui peut poser des problèmes dans le cadre d’une stratégie de Fleet-in-Being ou flotte en attente, une flotte dont sa seule présence obligera la marine plus puissante à maintenir une vigilance telle qu’elle sera limitée ou corsetée dans ses choix tactiques et stratégiques.

-La Kaiserliche Marine connait une guerre contrastée avec des affrontements indécis avec la marine britannique. Seuls les sous-marins font craindre le pire à la Grande-Bretagne au bord de l’étranglement au prix de l’entrée en guerre des Etats-Unis suis à la guerre sous-marine à outrance.

Le SMS Bayern

Le SMS Bayern

-Les cuirassés et les croiseurs de bataille allemands ont bientôt des aussières en béton ce qui influe gravement sur le moral des marins qui travaillés par la propagande bolchevique se mutinent précipitant la défaite de l’Allemagne et l’abdication de Guillaume II.

B-Le sabordage de Scapa Flow et la Reichmarine (1919-1935)

L’armistice est signé le 8 novembre 1918 et entre en vigueur trois jours plus tard le 11. Se pose alors la question de l’avenir de la marine allemande dont les plus beaux fleurons sont provisoirement internés à Scapa Flow dans les Orcades en attendant que son sort final soit tranché.

-Apprenant la livraison de la flotte aux alliés, l’amiral Reuter donne l’ordre de saborder la flotte en profitant de l’absence de la Home Fleet en manoeuvres. Ainsi finit la Kaiserliche Marine.

B-De la Vorlaüfige ReichsMarine à la Kriegsmarine (1919-1935)

-A la Kaiserliche Marine, succède dès le 16 avril 1919, la Vorlaüfige Reichsmarine ou marine provisoire, composée des rares unités que les alliés acceptent de laisser en Allemagne. Autant dire des navires sans aucune valeur militaire.

-Le traité de Versailles limite la marine à 15000 hommes dont 1500 officiers avec seulement huit vieux pré-dreadnought, huit croiseurs légers, seize contre-torpilleurs et seize torpilleurs.

-L’aéronautique navale est interdite tout comme les sous-marins et les navires de plus de 10000 tonnes armés de canons supérieurs à 280mm.

-Le 31 mars 1921, la Vorlaüfige Reichsmarine cède la place à la Reichsmarine qui doit faire avec des moyens réduits. Ainsi sur les huit pré-dreadnought accordés seulement six pourront être utilisés, six sur huit croiseurs légers, seize contre-torpilleurs, seize torpilleurs, trente-sept dragueurs de mines et différents navires auxiliaires.

-La Reichsmarine commence son dédéveloppement partir de 1928 sous l’impulsion de l’amiral Raeder. L’objectif est d’obtenir une marine capable de jouer le rôle d’une Fleet-in-Being pour forcer la France à infléchir sa politique.

-La mise en service du Deutschland, un cuirassé rapide peu protégé mais très endurant avec sa propulsion diesel provoque la stupeur dans les marines étrangères et est indirectement à l’origine de la course aux 35000 tonnes.

Le cuirassé de poche KMS Deutschland en 1936

Le cuirassé de poche KMS Deutschland en 1936

-Plan d’armement décidé en 1932, un plan officiel pour remplacer les unités existantes et un plan clandestin d’expansion qui prévoyait la construction de nouvelles unités entre 1936 et 1943.

-Après l’arrivée des nazis au pouvoir, un nouveau plan d’expansion sur cinq ans est proposé,le plan X un plan nettement plus ambitieux avec cinq cuirassés de poche, deux croiseurs porte-avions, cinq croiseurs lourds, un croiseur léger, vingt-deux contre-torpilleurs, dix-huit torpilleurs et vingt-deux sous-marins.

-Le 21 mai 1935, la Reichsmarine (marine du Reich) devient la Kriegsmarine (marine de guerre), un changement de nom qui en dit long.

C-Dévellopement et opérations : La Kriegsmarine (1935-1939)

-Le développement de la Kriegsmarine est favorise par l’accord naval anglo-allemand (Anglo-German Naval Agreement/Deutsch-britisches Flottenabkomen) signé le 18 juin 1935 qui officialise le développement de la marine allemande.

-Cet accord permet à la Kriegsmarine d’avoir un tonnage global équivalent à 35% de celui de la Royal Navy et 45% pour les sous-marins.

-Aux trois Deutschland succède deux croiseurs de bataille, les Scharnhorst et Gneiseneau armés de trois tourelles triples de 280mm en attendant la disponibilité des tourelles doubles de 380mm.

-31 décembre 1936 : le traité de Washington expire, libérant tout le monde des limitations imposées en février 1922 même si l’Allemagne n’était pas officiellement concernée.

-Plusieurs tranches de construction pour faciliter la montée en puissance avec trois cuirassés, deux porte-avions, trois croiseurs lourds, six contre-torpilleurs, dix-huit torpilleurs, quarante-six sous-marins, des navires légers et des navires auxiliaires.

Ces tranches construites sont les prémices d’un plan nettement plus ambitieux. Baptisé Plan Z, il doit doter l’Allemagne d’une marine océanique dont la puissance n’aurait rien à envier à celle de la défunte Kaiserliche Marine.

-Genèse chaotique de ce plan d’expansion : plusieurs hypothèses et une multiplication des classes de navires, des objectifs contradictoires (marine de guerre de course ou Fleet-in-Being) expliquant ce cafouillage.

-La première version de décembre 1938 prévoit six cuirassés type H (H, J,K,L,M et N, le I étant sauté pour éviter la confusion avec le chiffre romain), douze cuirassés de poche améliorés(Verbessertes Panzerschiff), deux porte-avions de 12000 tonnes, seize croiseurs légers, vingt-deux croiseurs-éclaireurs, trente-huit contre-torpilleurs, quatre-vingt dix torpilleurs, deux-cent quarante-neuf sous-marins, soixante-quinze vedettes lance-torpilles, dix mouilleurs de mines, cent-douze dragueurs de mines, quarante-huit R-Boot, deux bâtiments-base pour dragueurs de mines et douze escorteurs.

-Deuxième mouture en janvier 1939 avec une accélération du calendrier, le remplacement des cuirassés de poche par des croiseurs de bataille, la réduction à douze du nombre de croiseurs légers, la suspension des croiseurs éclaireurs et l’augmentation du nombre de sous-marins à 291.

-Si cette mouture avait été adopté, la marine allemande aurait disposé de seize navires de ligne (six type H, deux Bismarck, deux Scharnhorst à canons de 380mm, trois croiseurs de bataille type O et trois cuirassés de poche), quatre porte-avions, cinq croiseurs lourds, douze croiseurs légers (plus six options pour remplacer les croiseurs légers existants), vingt-deux croiseurs éclaireurs, soixante-huit contre-torpilleurs, quatre-vingt dix torpilleurs, 291 sous-marins, 85 vedettes lance-torpilles, 10 mouilleurs de mines, 112 dragueurs de mines type M, 48 R-Boote, 12 canonnières, 10 escorteurs type F et 8 avisos coloniaux, douze bâtiments-base spécialisés.

-La guerre de Pologne surprend la marine de guerre allemande en pleine croissance. Heureusement le conflit est bref et la menace navale polonaise inexistante, la majorité des navires modernes ralliant la Grande Bretagne et constituant l’embryon d’une marine polonaise libre sous commandement britannique.

-Pour ce bref conflit (1er septembre-15 décembre 1939), la Kriegsmarine engage ses sous-marins et ses raiders dans l’Atlantique ainsi que des moyens non négligeables en mer Baltique à savoir trois croiseurs légers, sept destroyers, huit vedettes lance-torpilles, des unités de soutien et deux vieux pré-dreadnought modernisés, les cuirassés Schliesen et Schleswig-Holstein.

-Aucun affrontement de surface, les navires allemands menacés par les sous-marins et les mines servant de force de bombardement. La campagne s’achève dès le 2 octobre pour la Kriegsmarine.

-Ailleurs, elle coule porte-avions HMS Courageous et le paquebot Athena mais perd le cuirassé Admiral Graf Spee sabordé le 17 décembre 1939, deux jours après la fin du conflit, les alliés ayant refusé un sauf-conduit au navire refugié à Montevideo.

D-Le plan Z définitif et la montée en puissance de la Kriegsmarine (1941-1948)

-Le Plan Z définitif est validé en juin 1941, les tranches 1938/39 et 1939/40 du plan originel sont néanmoins maintenues

-Tranche 1938/39 : un cuirassé type H (J), trois croiseurs légers (N/O/P), six contre-torpilleurs, trois torpilleurs, 33 sous-marins, quatre vedettes lance-torpilles, six avisos-dragueurs type M, huit R-Boote, deux navires-dépôts pour U-Boot et deux brise-glace.

-Tranche 1939/40 : un cuirassé type H (K), un croiseur de bataille type O (O), deux croiseurs légers (Q et R), dix contre-torpilleurs, trois torpilleurs, 33 sous-marins, 31 vedettes lance-torpilles, huit aviso-dragueurs, huit R-Boote et un navire-dépôt pour sous-marins.

-Les tranches précédentes prévoyaient la construction de trois cuirassés, deux croiseurs de bataille, trois cuirassés de poche (dont un déjà perdu dans l’Atlantique Sud), cinq croiseurs lourds (un revendu à la Russie au titre du pacte germano-soviétique), sept croiseurs légers, vingt-huit contre-torpilleurs, trente-trois torpilleurs et quatre-vingt deux sous-marins.

Les deux tranches du plan Z initial ajoute deux cuirassés, un croiseur de bataille, cinq croiseurs légers, seize contre-torpilleurs, six torpilleurs, soixante-six sous-marins, trente-cinq vedettes lance-torpilles, quatorze avisos-dragueurs et quatorze R-Boot, trois navires-dépôt et deux brise-glace.

-La Tranche 1940/41 finance la construction d’un cuirassé type H (L), un croiseur de bataille type O (P), un croiseur léger, six contre-torpilleurs, six torpilleurs, neuf aviso-dragueurs type M et deux pétroliers-ravitailleurs.

-La tranche 1941/42 prévoit la construction d’un croiseur de bataille type O (Q), d’un croiseur lourd, d’un porte-avions léger, de quatre contre-torpilleurs, de six torpilleurs, de neuf aviso-dragueurs type M, de douze sous-marins, de onze vedettes lance-torpilles et d’un ravitailleur.

-La tranche 1942/43 finance la construction d’un cuirassé type H Mod. (M), d’un porte-avions léger, de deux croiseurs légers antiaériens, de quatre contre-torpilleurs, de six contre-torpilleurs et de neuf aviso-dragueurs de mines type M.

-La Tranche 1943/44 prévoit la construction d’un croiseur de bataille type O (R), d’un croiseur lourd, de deux torpilleurs, de douze sous-marins, de douze escorteurs et d’un pétrolier.

-La Tranche 1944/45 finance la construction de deux cuirassés type H Mod. et O), d’un croiseur lourd, de deux croiseurs légers antiaériens, de deux torpilleurs légers, de six sous-marins et d’un ravitailleur.

-La Tranche 1945/46 planifie la construction d’un cuirassé type H Mod. (P), d’un croiseur lourd, de deux croiseurs légers antiaériens, de quatre contre-torpilleurs, de six torpilleurs, de douze escorteurs (Neue Geleitboote) et de huit aviso-dragueurs type M.

-Pour lisser les constructions, on abandonne l’idée de planifier de nouvelles tranches couvrant les années 1946/47 et 1947/48. Non seulement ces navires ne seront pas en service au moment du déclenchement du conflit mais la guerre civile à perturbé les approvisionnements et ralentit les constructions.

Au final, le plan Z doit donner le visage suivant à la Kriegsmarine

-Dix cuirassés (deux classe Bismarck, quatre type H et quatre type H modifiés) mais seulement six sont en service, les quatre derniers sont en construction à différents stades d’achèvement quand éclate le second conflit mondial.

-Six croiseurs de bataille (deux de type Scharnhorst et quatre type O)

-Quatre porte-avions

-Dix croiseurs lourds (deux anciens cuirassés de poche et huit croiseurs lourds)

-Quatorze croiseurs légers (cinq croiseurs légers déjà en service en 1939, six de classe Berlin et trois croiseurs légers antiaériens plus trois en construction)

-Cinquante cinq contre-torpilleurs et huit en achèvement à flot

-Quarante-trois torpilleurs et huit en construction

-Cent soixante-dix huit sous-marins

-Soixante-quatre vedettes lance-torpilles (S-Boot)

-Vingt-sept dragueurs de mines plus huit autres en construction quand éclate le second conflit mondial

-Quarante-huit R-Boote

-Vingt-quatre chalutiers armés répartis en quatre flottilles de six navires

-Douze escorteurs (Neue Geleitboote) plus douze en construction ou en achèvement à flot

-Vingt-quatre chalutiers armés de 496 tonnes en quatre flottilles de six

-Sept Geleitboote utilisés comme auxiliaires

-Treize ravitailleurs de différents types

-Trois pétroliers ravitailleurs

– deux tenders pour les flottilles de sous-marins

-deux gardes-pêches,

-quatorze bâtiments de barrage,

-quatre bâtiments hydrographiques et différents auxiliaires et bâtiments d’expérimentation.

-Différents navires amphibies financés hors plan Z avec des LSM, des ferry Siebel et des MarineFährPr (MFP), des pontons automoteurs.