18-Bases et arsenaux (2)

B-Arsenal de Cherbourg

Historique et présentation

Plan général du site de Cherbourg

Plan général du site de Cherbourg

Du 14ème au 19ème siècle, on ne compte plus les affrontements entre la marine française et la marine britannique. Ces affrontements avaient pour cadres principaux l’Atlantique, la Méditerranée et la Manche. Pour permettre à une flotte de combattre, il faut des bases et côté français, c’est là que le bas blesse.

En effet, si dans l’Atlantique et en Méditerranée, la Royale dispose de bases bien équipées, ce n’est pas le cas de la Manche.

La principale explication est d’ordre géographique. Sur la côte Atlantique, le site de Brest à presque été façonné par la nature pour devenir une base avec une rade très vaste fermée par un goulet étroit qui met hors de portée de la flotte ennemie une escadre qui s’y abrite et en Méditerranée, Toulon est une baie certes plus ouverte que Brest mais qui peut abriter une puissante escadre et qui est assez facile à défendre.

Les côtes de la Manche n’offrent pas ce genre d’abris ce qui handicape la marine française alors que de son côté, la Royal Navy bénéficie de bases bien outillées à Plymouth et à Portsmouth.
Le premier véritable projet d’un port militaire à Cherbourg remonte au XVIIème siècle sous la plume de Vauban mais ce projet ne voit finalement pas le jour sous le règne de Louis XIV. Son arrière-petit-fils Louis XV reprend ce projet qui devient urgent. En 1738, une descente anglaise (un raid) à ravagé le port de commerce à peine achevé.

C’est Louis XVI qui va donner l’impulsion décisive en adoptant un projet ambitieux d’une rade artificielle fermée par des digues _elles aussi artificielles_ entre Querqueville et l’île Pelée. Les travaux sont lancés au début de la décennie 1780 mais la Révolution en raison de guerre incessantes retardèrent considérablement les travaux qui ne furent achevés qu’en 1813.

Les travaux portèrent également sur le port en lui même pour y créer un Arsenal à l’abri des attaques anglaises. Un premier bassin à flot est inauguré en 1813 par l’impératrice Marie Louise, un bassin de 292m de long sur 236m de large et 16m de profondeur, communiquant avec l’avant port par une écluse de 20m de long.

Les travaux sont pour ainsi dire continus. En 1814, les travaux pour un nouveau bassin à flot sont entamés par l’Empire. Ce bassin est inauguré en 1825 par Louis, duc d’Angoulême, dauphin de la couronne de France qui le baptise ce nouveau bassin du nom de son père.

Ce bassin Charles X mesure 290m de long sur 228m de large et 18m de profondeur. Il est d’abord équipé de quatre cales mais au début des années trente, elles sont remplacés par deux formes de radoub de 215m de long sur 36m de large.

En 1836 sous la monarchie de Juillet sont lancés les travaux pour un nouveau bassin à flot à l’ouest des deux premiers bassins.

Bien plus grand que les précédents avec ses 420m de long, ses 200m de large et ses 18m de profondeur, il est inauguré en 1858 par le couple impérial et reçoit naturellement le nom de bassin Napoléon III.

Ce bassin dispose de deux cales de 150m de long et d’une forme de radoub de 200m de long sur 24m de large.

Ajoutons à ce panorama la présence dans l’enceinte du port de commerce de la Forme du Hornet longue de 248m, large de 35m et profonde de 8m.

Comme toutes les bases existantes, Cherbourg bénéficie de nombreux travaux au cours de la décennie 1940. Ces travaux sont cependant assez peu visible. Si la Forme du Hornet est allongée (260m) et élargie (38m), le reste des travaux entrepris sont peu spectaculaires.

Les ateliers sont modernisés, les capacités de levage sont augmentées aussi bien dans les formes de radoub et que dans les cales de construction et un dépôt de carburant souterrain est construit sur la rive ouest de la petite rade, étant accessible dans la petite rade mais également dans la grande rade.

Les défenses côtières

En septembre 1939, la place de Cherbourg dispose de défenses impressionnantes quoi que majoritairement assez anciennes.

-la Batterie du Castel-Vendon située à cinq kilomètres de Cherbourg disposait encore de quatre canons de 164mm modèle 1893/96 mais au printemps 1941, les deux tourelles doubles de 340mm semblables à celle du Cap Cépet sont inaugurées, ces deux tourelles formant la batterie Tourville.
La défense rapprochée est assurée côté terre par deux PO (Petits Ouvrages) équipés d’un canon de 47mm et d’une mitrailleuse de 7.5mm. Le projet d’installer des canons antiaériens et des pièces médianes pour défendre côté mer n’est finalement pas menée à bien.

-La batterie d’Anfreville implantée à 8km à l’ouest dispose de trois canons de 164mm modèle 1893/96. Elle est appuyé par le fort de Querqueville armé de deux canons de 75mm pour éclairer la batterie et de quatre canons de 120mm utilisés pour l’instruction.

-Le Fort de Chavagnac est un ilot détaché couvrant la passe ouest et dispose en septembre 1939 de quatre canons de 100mm modèle 1889 modifié 1897 et de deux canons de 75mm modèle 1897.

-Le Fort de l’ouest à l’extremité occidentale de la Grande Digue dispose de quatre canons de 100mm modèle 1889 modifié 1897.

-Le Fort Central (Grande Digue) dispose de quatre canons de 138mm modèle 1910 alors que ses homologues Fort de l’Est et fort de l’ile Pelée disposent de quatre canons de 100mm modèle 1889 modifié 97.

A l’est, nous trouvons la batterie des Capelains qui dispose de 3 canons de 164mm modèle 1887 modifié 1893 semi-mobiles, la batterie de Breteville haut à l’est de la précédente dispose de quatre canons de 240mm modèle 1884 modifié 1901.

Des bastions assurent la défense rapprochée de l’Arsenal au cas où une flotte ennemie aurait neutralisé les forts de la Grande Rade, un cas de figure qui devient de plus en plus improbable au fur et à mesure des avancées.

Si les installations d’entretien sont peu modifiés, les défenses de Cherbourg sont soigneusement toilettées pour s’adapter aux nouvelles menaces.

La grande rade est fermée par trois digues : la digue de Querqueville, la digue du Large ou grande Digue et la digue de l’Est, le tout protégé par des fortifications qui sont totalement remis à niveau entre 1942 et 1946.

-Le Fort de Querqueville qui disposait de deux canons de 75mm et de quatre canons de 120mm est modernisé avec quatre canons de 130mm modèle 1919 en remplacement des pièces citées plus haut.

-Le Fort de Chavagnac remplace ses canons de 100mm et de 75mm par deux canons de 164mm modèle 1893 modifié 1896 jadis installés au Castel-Vendon. Quatre canons de 90mm modèle 1926 en affûts doubles sous masques sont installés, des pièces aptes au tir antiaérien comme au tir contre terre et en mer. Des pièces d’artillerie antiaériennes légères (six canons de 25mm) et des mitrailleuses sont également installées.

-Le Fort de l’ouest qui disposait en septembre 1939 de quatre canons de 100mm modèle 1889 modifié 1897 reçoit quatre canons de 130mm sur affûts simples sous masque, six canons de 25mm antiaériens et des mitrailleuses de 7.5mm.

Le Fort Central conserve ses quatre canons de 138mm modèle 1910 mais reçoit également deux canons de 90mm modèle 1939 en un unique affût double.

Le Fort de l’Est qui disposait en septembre 1938 de quatre canons de 100mm modèle 1889 modifié 1897 reçoit quatre canons de 138mm issus des Courbet désarmés ou des Bretagne transformés. Il reçoit également deux canons de 90mm modèle 1939 en un affût double.
Le Fort de l’île Pelée reçoit en 1943 quatre canons de 152mm modèle 1931 issus du Richelieu (réarmés avec des canons de 130mm à double usage), quatre canons de 90mm modèle 1939 en deux affûts doubles, des canons de 25mm antiaériens et des mitrailleuses.

Son action est relayée par une batterie annexe implantée sur la digue de l’Est (ou digue de Collignon) qui disposait de quatre canons de 100mm modèle 1889/97 qui sont remplacés en 1945 par quatre canons de 130mm d’un modèle inconnu. Cet ouvrage dispose également de six canons de 25mm antiaériens, de mitrailleuses de 7.5mm et de plusieurs canons antichars de 47mm.

La défense rapprochée de l’Arsenal est assurée par trois bastions armés en septembre 1948 de deux canons de 75mm modèle 1897, de quatre mitrailleuses de 7.5mm et de deux canons de 47mm.

Côté terre, il est prévu la construction d’ouvrages de sécurisation, des blockhaus légers pouvant permettre à une garnison de tenir quelques jours.

La défense antiaérienne de la place de Cherbourg est assurée par la 2ème Batterie Anti-Aérienne de Marine (2ème BAAM) qui dispose de six canons de 90mm modèle 1939 en encuvement en béton et de six canons de 25mm Hotchkiss en affûts simples. Cette défense pourrait si nécessaire être renforcée par la D.A.T.

Navires stationnés en septembre 1948

Peu de navires sont stationnés dans le port haut-normand, Cherbourg restant un port de travaux et de ravitaillement et non une véritable basse opérationnelle. En septembre 1948, les navires suivants sont basés :

-Chasseurs de sous-marins CH-5 et CH-6

-Remorqueur de haute mer Sanglier

-Remorqueur côtier Barfleur  Roule Crocus

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez

-Navire hydrographe Goeland

-Gabares Girafe Fidèle Entrainante

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (6)

E-Pétrolier Nivôse

Le Nivôse bientôt rebaptisé La Sèvre

Le Nivôse bientôt rebaptisé La Sèvre

La marine nationale n’est pas la seule à profiter des réparations allemandes. La Compagnie Nationale de Navigation fait construire en Allemagne trois pétroliers baptisés Vendémiaire Frimaire et Nivôse. Ce dernier est mis sur cale au chantier Deutsch Werft de Hambourg en 1930, lancé et achevé en 1931.

La crise économique provoquée par le Krack du 24 octobre 1929 («Jeudi Noir») oblige la CNN à se séparer du dernier nommé qui est cédé à l’Etat et plus précisément au Ministère des Colonies en avril 1932 avant que ce dernier ne le mettre à disposition de la marine nationale en 1934. Le pétrolier assure des ravitaillement et des transports pétroliers. Il subit un grand carénage à Saint-Nazaire du 31 décembre 1938 au 3 juin 1939 (au bassin jusqu’au 6 mars 1939).

Le Nivôse rallie ensuite Toulon et c’est dans ce port qu’il va participer à la guerre de Pologne comme transport pétrolier et ravitailleur même si durant ce cours conflit, la neutralité italienne limite l’impact du conflit sur la Méditerranée.

Le choix du Nivôse comme nom du sous-marin Q-218 (type Phenix Y4) entraine la nécessité de rebaptiser le pétrolier. Trois noms sont envisagés : Ardèche Nièvre et Sèvre. C’est ce dernier qui est choisit, le changement de nom étant officialisé par décret le 27 janvier 1942, neufs jours avant la mise sur cale du Q-218 aux chantiers Auguste Normand du Havre.

Du 13 mai au 3 juillet 1942, le pétrolier Sèvre est échoué au bassin Vauban n°6 pour un nouveau grand carénage. Il est totalement remis en état et reçoit un système de ravitaillement à la mer.

Après des travaux complémentaires à quai (électronique, peinture, DCA), la Sèvre est armée pour essais le 20 juillet, effectuant ses essais les 21 et 22 juillet puis sa remise en condition du 24 juillet au 3 août 1942.

La Sèvre va rester basée à Toulon jusqu’au second conflit mondial, servant de ravitailleur (par exemple au profit du croiseur léger De Grasse le 18 juillet 1945), de transport pétrolier mais également de navire d’entrainement au profit notamment des réservistes de la 3ème région maritime.

Du  6 juillet au 2 septembre 1945, le pétrolier La Sèvre, il est échoué au bassin Vauban n°7 pour un nouveau grand carénage. Armée pour essais le 16 septembre, il effectue ses essais officiels les 17 et 18 septembre  et sa remise en condition du 20 au 31 septembre.

Du 17 juin au 7 août 1948, il est de nouveau échoué dans le bassin Vauban n°7 pour un nouveau grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 août, sortant pour essais les 21 et 22 août puis pour remise en condition du 24 août au 3 septembre.

Il quitte Toulon le 4 septembre et rallie Fos sur Mer pour charger du mazout et du gazole. Il était encore en chargement le 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Nivôse/Sèvre

Déplacement : standard 8500 tW pleine charge 16500 tonnes 14160 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 148.60m longueur entre perpendiculaires 141.90m largeur 18.78m tirant d’eau 8.80m

Propulsion : une machine verticale à quadruple expansion Borsig alimentée en vapeur par trois chaudières développant 3400ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 11.8 noeuds

Armement : deux canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925 et deux mitrailleuses de 8mm (1939-40). En 1948, les canons de 100mm sont toujours là mais la DCA se compose désormais de huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles

Equipage : inconnu

14-Navires légers (28)

Navires d’une jauge brute de 400 à 600 tonneaux

Casoar (P-10)

Ce chalutier à été construit en 1935 aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) pour la Société anonyme des chalutiers de La Rochelle. Sa réquisition prévue avec le numéro P-10 est finalement abandonnée le 15 décembre 1939.

Capitaine Armand (P-30)

Ce chalutier à été construit en 1919-20 par les chantiers Hall Russel & Cie à Aberdeen au profit des Pécheries de Fécamp sous le nom de Simon Duhamel jusqu’en 1931 quand il est vendu  à l’armement boulonnais Armand Coppin qui le rebaptise Capitaine Armand.

Revendu à une société de Gravelines, il est réquisitionné à l’entrée en guerre de la France et mis en service comme patrouilleur auxiliaire au sein de la 4ème EPA (2ème région maritime). Il reste réquisitionné jusqu’au 4 janvier 1944 quand il est rendu à son armateur.

Déplacement : 584.66 tx de jauge brute

Dimensions : longueur 51.87m largeur 8.26m creux 4.33m

Propulsion : une machine à vapeur 3 cylindres dévellopant 750ch et entrainant une hélice

Vitesse maximale : 10 noeuds

Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, 2 canons de 37mm modèle 1925, deux mitrailleuses de 8mm et 24 grenades sous-marines

Equipage : 39 hommes

Alfred (P-31)

Ce chalutier à été construit en 1926 par les Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes pour l’armement Rogliano de Marseille mais quand il est réquisitionné en septembre 1939, il appartient à l’armement J.B Pleven. Sa réquisition est cependant annulée le 20 septembre et le chalutier est remis à son armateur.

Asie (P-34)

Ce vieux chalutier (1914) construits aux chantiers Augustin Normand au Havre. Réquisitionné une première fois de 1915 à 1919, il l’est à nouveau en septembre 1939, étant affecté à la 4ème EPA de la 2ème région maritime (Brest).

Début 1940, il est affecté à la 3ème EPA en compagnie de ses compères Patrie l’Atlantique et Reine des Flots qui échangent leur place avec les anciens cargos Léoville Barsac Cérons et Sauterne de la compagnie Worms. Il reste réquisitionné jusqu’en septembre 1941 quand il est rendu à son armateur
Déplacement : jauge brute 551 tx jauge nette 208.15 tx

Dimensions : longueur : (ht) 55m (pp) 49.80m largeur 8.40m creux sur la quille 4.70m

Propulsion : une machine à vapeur à triple expansion alimentée en vapeur par une chaudière marine cylindre développant 800ch entrainant une hélice

Vitesse maximale : 10.5 noeuds

Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925, deux mitrailleuses de 8mm et 24 grenades ASM.

Equipage : 39 hommes

Notre Dame de France (P-95)

Ce chalutier construit par Smith’s Dock à Stockton-on-Trees (Grande-Bretagne) en 1931 pour l’armateur Gournay Frères est réquisitionné le 5 août 1939, étant transformé en patrouilleur auxiliaire à Cherbourg.

Mis en service à l’automne 1939, il va servir de patrouilleur pour la protection des pêches en compagnie des patrouilleurs Notre-Dame d’Esperance et Ambroise Paré. Ils sont appuyés par les patrouilleurs Saint Pierre d’Alcantara et Mont Cassel.

A partir de janvier 1940, il est affecté comme annexe à l’école navale, étant basé à Brest. Il est finalement acheté par la marine nationale en septembre 1941 et toujours en service en septembre 1948.

Déplacement : jauge brute 433 tx

Dimensions : longueur hors tout 47.85m longueur entre perpendiculaires 45.96m largeur 8.02m creux 4.80m

Propulsion : machine alternative VTE de 690ch entrainant une hélice

Vitesse maximale : 11.5 noeuds

Armement : 4 canons de 75mm, 4 mitrailleuses et un ou deux grenadeurs de sillage. En annexe de l’Ecole Navale, il conserve 2 canons de 75mm, reçoit deux mitrailleuses de 7.5mm en remplacement des mitrailleuses de 8mm plus deux canons de 37mm modèle 1941 en affûts simples

Equipage : inconnu

14-Navires légers (27)

Navires d’une jauge brute de 600 à 800 tonneaux

Le Capricorne (P-12)

Ce chalutier de grande pêche à été construit en 1921 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) pour un armement bordelais.

Il est réquisitionné par la marine nationale le 22 septembre 1939 en conservant son nom avec le matricule P-12.

Les travaux sont effectués à La Pallice et le nouveau patrouilleur auxiliaire est affecté à la 2ème EPA à Casablanca. Il reste réquisitionné jusqu’au 17 mars 1942 quand il est rendu à son armateur.

Déplacement : jauge brute 742 tx Longueur (pp) 57.10m largeur 9m creux 4.50m Propulsion : une machine alternative VTE alimentée en vapeur développant 750ch et entrainant une hélice. Vitesse maximale : 10 noeuds Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925, quatre mitrailleuses de 8mm modèle 1914 en deux affûts doubles et des grenades ASM.

Le Terre-Neuve (P-18)

Ce chalutier à été construit en 1920 chez Cochrane & Son’s à Selby en Grande Bretagne. Mis sur cale sous le nom d’Eclaireur, il est racheté sur cale et rebaptisé Terre-Neuve.

Le 9 septembre 1939, il est réquisitionné par la marine nationale et affecté à la 2ème EPA au Maroc. Il est perdu par incendie le 14 juillet 1941 au large de Casablanca sans pertes humaines heureusement.

Déplacement : jauge brute 780.52 tx Longueur (pp) : 60.95m largeur 9.81m creux 4.51m Propulsion : machine alternative 3 cylindres alimentée en vapeur dévellopant 800ch et entrainant une hélice Vitesse maximale : 9.5 noeuds Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, 2 canons de 37mm modèle 1925, 2 mitrailleuses de 8mm modèle 1914, deux mortiers et deux grenadeurs Equipage : 45 hommes

L’Atlantique (P-33)

Ce chalutier à été construit en 1920 chez Cochrane & Son’s à Selby en Grande Bretagne pour l’armateur Lucien Huet de Saint Malo. Il est réquisitionné le 4 octobre 1939 et mis en service le 2 novembre 1939, intégrant la 3ème EPA à Boulogne pour participer à la sécurisation du Pas de Calais.

Il est réquisitionné jusqu’au 4 septembre 1942 quand il est acheté par la marine nationale, étant déployé à Dunkerque comme stationnaire. Il était toujours en service le 5 septembre 1948.

Déplacement : jauge brute 659 tx

Dimensions : Longueur (pp) 53.90m largeur 8.87m creux 5.30m

Propulsion : une machine verticale à triple expansion fonctionnant à la vapeur dévellopant 792ch et entrainant une hélice

Vitesse maximale : 11 noeuds

Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917 puis trois canons de 90mm modèle 1926, deux canons de 37mm modèle 1925 puis quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40, quatre mitrailleuses de 8mm en deux affûts doubles et deux grenadeurs.
Equipage : 45 hommes

Patrie (P-36)

Ce chalutier à été construit en 1920 chez Cochrane & Son’s à Selby en Grande Bretagne pour l’armateur Eugène Louvet de Cancale même si il est immatriculé à Saint Malo.

Il est réquisitionné le 4 novembre 1939 et une fois armé en patrouilleur auxiliaire, affecté à la 4ème EPA de Brest (2ème Région).

Sa réquisition prend fin le 7 septembre 1942 quand il est acheté par la marine nationale. Il reste basé à Brest et est toujours en service en septembre 1948 même si il approche sa fin de carrière.

Déplacement : en charge 1720 tonnes

Dimensions : Longueur (pp) 60.96m largeur 9.75m creux 5.50m

Propulsion : une machine verticale à triple expansion fonctionnant à la vapeur dévellopant 794ch et entrainant une hélice

Vitesse maximale : 11.5 noeuds

Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917 puis trois canons de 90mm modèle 1926, deux canons de 37mm modèle 1925 puis quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40, quatre mitrailleuses de 8mm en deux affûts doubles et deux grenadeurs.

Equipage : 45 hommes

Reine des Flots (P-39)

Ce chalutier à été construit par Hall & Russell d’Aberdeen (Ecosse) en 1923 pour un armement fécampois sous le nom de Bois Rosé. Revendu une première fois en 1925, il l’est vendu à nouveau le 15 mars 1939, son nouvel armateur le rebaptisant Reine des Flots.

Réquisitionné à l’entrée en guerre de la France, il est mis en service comme patrouilleur auxiliaire le 6 octobre 1939 au sein de la 5ème EPA pour des opérations dans l’Atlantique, essentiellement dans le Golfe de Gascogne et au large du Maroc.

Sa réquisition prend fin le 4 janvier 1943 quand il est rendu à son armateur qui après de gros travaux le renvoie en campagne de pêche.

Déplacement : 607.51 tx de jauge nette

Dimensions : Longueur 52.09m largeur 8.24m creux 4.75m

Propulsion : une machine verticale à triple expansion fonctionnant à la vapeur dévellopant 750ch et entrainant une hélice pour une vitesse maximale de 10 noeuds

Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925 puis et quatre mitrailleuses de 8mm en deux affûts doubles et deux grenadeurs.

Equipage : 45 hommes

14-Navires légers (26)

 Navires d’une jauge brut comprise entre 800 et 1000 tx

Le Victoria (P-13)

Ce chalutier à été construit au Danemark en 1927 (ou 1928 selon les sources) pour un armement d’Arcachon. Il est réquisitionné en septembre 1939 et reçoit le matricule P-13. Affecté à Casablanca, il patrouille dans l’Atlantique notamment au large des Canaries, traquant les sous-marin allemands.

Il est déréquisitionné le 4 septembre 1941 et remis à son armateur qui le modernise avant de le renvoyer en campagne de pêche.

Déplacement : 1075 tonneaux de port en lourd Longueur 63.60m (ht) 59.43m (pp) largeur 10.01m tirant d’eau 5.24m Propulsion : moteur diesel 6 cylindres 1000ch entrainant une hélice Vitesse maximale : 10.5 noeuds Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925, quatre mitrailleuses de 8mm modèle 1914 en deux affûts doubles et un grenadeur de sillage à tribord Equipage : nc

Le Vaillant (P-14)

Ce chalutier à été construit en 1922 par les chantiers Augustin Normand sous le nom d’Edouard Wateau et rebaptisé en 1934 quand il est racheté.

Il est réquisitionné le 5 décembre 1939 mais encore en armement quand la guerre de Pologne s’achève. Il ne sera donc jamais utilisé comme patrouilleur auxiliaire par la marine nationale.

Le Clairvoyant (P-15)

Ce chalutier à été construit aux chantiers Augustin Normand en 1922 sous le nom de Joseph Vandewalle qui eut comme ports d’attache Rochefort, Bordeaux et La Rochelle. Le 1er décembre 1934, le Joseph Wandewalle est racheté par un armement malouin et rebaptisé Le Clairvoyant.

Il est réquisitionné le 7 septembre 1939 par la marine nationale et mis en service comme patrouilleur auxiliaire à la mi-octobre.

Déployé dans l’Atlantique depuis Casablanca, il est déréquisitionné le 14 novembre 1941 et rendu à son armateur qui le renvoie en campagne de pêche jusqu’à sa perte au cours d’une tempête à l’hiver 1944.

Hardi II (P-16)

Le Hardi est un chalutier construit aux chantiers Augustin Normand en 1921 sous le nom de Jules Elby. Il appartient à la même classe que le Vaillant et le Clairvoyant. Racheté par un armement malouin, il est rebaptisé Hardi.

Réquisitionné le 7 septembre 1939 et rebaptisé Hardi II (P-16). Il est mis en service en novembre 1939 au sein de la 2ème EPA basée au Maroc. Il reste réquisitionné jusqu’au 15 mars 1942 quand il est rendu à son armateur qui le renvoie à la pêche sous le nom de Hardi.

Caractéristiques techniques des chalutiers Vaillant Clairvoyant et Hardi II

Déplacement : 943 tonneaux de jauge brute Longueur 64.45m (ht) 60.13m (pp) largeur 9.70m creux 5.50m Propulsion : machine VTE de 780ch entrainant une hélice Vitesse maximale : 10 noeuds Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm modèle 1925, quatre mitrailleuses de 8mm modèle 1914 en deux affûts doubles et un grenadeur de sillage à tribord Equipage : 45 hommes

Le Téméraire II (P-32)

C’est un chalutier construit aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes pour l’armement Louis Girard du Havre en 1926.

Il est réquisitionné en septembre 1939 sous le nom de Téméraire II en raison de la présence d’un torpilleur d’escadre appelé Téméraire.

Mis en service le 22 octobre 1939, il est affecté à la 4ème EPA basée à Brest sous le commandement de la 2ème région maritime en compagnie de L’Heureux, du Groenland, du Capitaine Armand, de la Patrie et de l’Asie.

Il est déréquisitionné le 7 juin 1944 et rendu à son armateur qui lui rend son nom d’origine et le renvoie en campagne de pêche.

Déplacement : 966 tonneaux de jauge brute Longueur hors tout 64.93m largeur 9.33m creux 5.30m Propulsion : machine alternative VTE alimentée en vapeur par une chaudière et dévellopant 850ch et entrainant une hélice Vitesse maximale 10.5 noeuds  Armement : 3 canons de 100mm modèle 1917, deux canons de 37mm CAS modèle 1925 et des grenades ASM Equipage : 45 hommes

14-Navires légers (24)

G-Chalutiers armés classe L’Algéroise

La classe Bouvines

Surpris comme les britanniques par le sous-marin, la France va faire feu de tout bois pour tenter de mettre fin à l’hémorragie provoquée par les U-Boot de la Kaiserliche Marine.

Après avoir testé les bateaux-pièges et les corridors protégés par des champs de mines, les alliés ont vite compris que pour protéger les cargos et les pétroliers, le convoi escorté était la meilleur arme.

Qui dit convoi dit escorteurs. Les chantiers et les arsenaux français étant vites saturés (en partie à cause du fait qu’ils devaient produire munitions et véhicules pour l’armée de terre), décision est prise de commander 38 patrouilleurs aux Etats Unis.

Ces navires commandés à la Foundation Company de Savannah vont ainsi porté le nom de batailles pour certaines célèbres et d’autres plus confidentielles : Bouvines, Austerlitz, Fleurus, Jemmapes, Lodi, Magenta, Marengo, Valmy, Alma, Arcole, Auerstaedt, Bassano, Castiglione, Dego, Denain, Eckmühl, Essling, Hohenlinden, Hondschoote, Isly, Lens, Les Dunes, Les Pyramides, Lonato, Marignan, Minciao, Mondovi, Montebello, Montenotte, Poitiers, Rocroi, Sambre-et-Meuse, Solferino, Steinkerque, Tagliamento, Tilsitt, Wattignies et Zurich.

Cette commande ayant nécessité la construction d’un nouveau chantier, seulement huit navires sont livrés après l’armistice de 1918. La marine nationale n’ayant pas de rôle à attribué à ces navires, ils sont revendus à des armements de pêche. Les autres navires furent terminés en 1919 et achetés aux Etats Unis.

Le 19 février 1940, décision est prise d’acheter six de ses ex-patrouilleurs français, ces patrouilleurs sont baptisés L’Algéroise L’Oranaise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise  et La Cherbourgeoise.

L’Algéroise

Ce patrouilleur à été construit sous le nom de Valmy et achevé en février 1919. Revendu à East Coast Fisheries Co. Inc de Rockland (Maine), il est rebaptisé Coot, conservant ce nom mais changeant deux fois d’armateur.

Acheté par la marine nationale, il est rebaptisé L’Algéroise (P-54) et mis en service le 11 juin 1940 à Lorient. Il est affecté à Cherbourg qu’il rallie le 15 juin 1940, servant de patrouilleur ASM voir si nécessaire d’escorteur en Manche en compagnie de son sister-ship L’Oranaise.

L’Algéroise est mis en position de complément le 15 mars 1942, désarmé officiellement le 5 avril 1942 puis vendu à la démolition en septembre 1942 et démantelé à Dieppe.

La Cherbourgeoise

Ce patrouilleur à été construit sous le nom de Lonato pour la marine nationale mais livré en août 1919 à une époque où la France n’ayant pas l’usage le revend à East Coast Fisheries Co. Inc de Rockland (Maine), changeant deux fois d’armateur.

Racheté par la marine nationale, il est rebaptisé La Cherbourgeoise (P-55) et armé à Saint Nazaire aux Forges et Chantiers de l’Ouest.

Recevant son armement à Lorient, il connait d’importants problèmes mécaniques à tel point qu’on envisage de le désarmer mais le besoin en patrouilleurs est tel qu’il est finalement remis en état et mis en service en octobre 1940.

Affecté en Méditerranée et basé à Toulon, il quitte Lorient le 17 octobre 1940, fait escale à Casablanca du 21 au 23 octobre avant de rallier Toulon le 27 octobre 1940.

Il va rester déployé à Toulon comme patrouilleur et escorteur (et plus secondairement navire-école) jusqu’à sa mise en position de complément le 15 janvier 1943. Désarmé officiellement le 6 février 1943, il est coulé comme cible par l’aéronavale le 17 septembre 1943.

L’Oranaise

Ce patrouilleur à été construit pour la marine nationale sous le nom de Poitiers et livré en août 1919 mais immédiatement revenud à un armateur de pêche américains sous le nom de Brant.

Acheté par la France en février 1940, il est mis en service sous le nom de L’Oranaise (P-56) en mai 1940 et affecté à Cherbourg en compagnie de L’Algeroise.

L’Oranaise est mis en position de complément le 5 septembre 1942 et désarmée le 21 septembre 1942 à Cherbourg. L’ancien patrouilleur est remorqué à Landevennec au DNA, sa coque étant jugé en assez bon état pour servir en cas de conflit. Néanmoins, les plusieurs mois passés dans l’Aulne ont été fatals à l’ancien patrouilleur.

Sérieusement dégradée, l’ex-L’Oranaise est finalement condamné le 14 mars 1945 puis vendue à la démolition à un chantier de Saint Malo qui procède à son démantèlement sur une plage brestoise.

La Quimperoise

Ce patrouilleur à été construit pour la marine nationale sous le nom de Hondschoote et livré en août 1919 à la France.

En 1920, il est vendu à un armateur français et rebaptisé Bois des Buttes. Il à également porté les noms de Breeze et d’Honora mais c’est sous le nom de Kennebec qu’il est acheté par la marine nationale qui le rebaptise La Quimperoise (P-57).

Admis au service actif le 12 septembre 1940, il est affecté à Brest qu’il rallie le 15 septembre. Il va servir de patrouilleur et d’escorteur en compagnie de son sister-ship La Sablaise.

Il est mis en position de complément le 5 mars 1943 et désarmé le 2 avril 1943. Remorqué à Landevennec, il est condamné le 14 septembre 1945 et vendu à la démolition le 21 septembre. Il est démantelé sur une plage de Brest par un entreprise de Lannester.

La Sablaise

Ce patrouilleur à été construit par la marine nationale sous le nom d’Austerlitz, livré en juin 1919 mais aussitôt revendu à un armateur américain, East Coast Fisheries de Rockland (Maine) où il est rebaptisé Loon, changeant deux fois d’armateur mais pas de nom.

Acheté en février 1940 par la marine nationale, il est rebaptisé La Sablaise (P-58) et mis en service le 5 juillet 1940. Il quitte Lorient le 12 juillet pour rallier Brest où il est affecté en compagnie de La Quimperoise.
La Sablaise est mise en position de complément le 7 juillet 1942 et officiellement désarmé le 12 août 1942. Il est remorqué à Landevennec et confié aux bons soins du DNA où il était toujours en septembre 1948.

La Servannaise  

Ce patrouilleur contrairement aux autres n’à pas été construit à Savannah mais à Cleveland et n’était pas l’un des navires de la commande de 1917.

Baptisé Penguin, il est utilisé à partir de novembre 1919 par East Coast Fisheries de Rockland (Maine) jusqu’en février 1940 quand il est acheté par la marine nationale qui le rebaptise La Servannaise (P-59) et le met en service le 5 août 1940.

Affecté à Toulon, il quitte Lorient le 12 août 1940, fait escale à Casablanca du 16 au 20 août avant de rallier Toulon le 25 août 1940.

Il va rester déployé à Toulon comme patrouilleur et escorteur (et plus secondairement navire-école) jusqu’à sa mise en position de complément le 5 avril 1943.

Désarmé le 15 mai 1943, il est mouillé au Bregaillon au sein de la DNM jusqu’au 7 mars 1947 quand il est coulé comme cible par l’aéronavale.

Caractéristiques Techniques des patrouilleurs de classe L’Algéroise

Déplacement : 738 tonnes

Dimensions : longueur 42.50m largeur 7.50m tirant d’eau 4.30m

Propulsion : un moteur alternatif et une chaudière de 550ch entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 9.5 noeuds

Electronique : un Asdic

Armement : deux canons de 100mm modèle 1917, quatre mitrailleuses de 13.2mm et des grenades ASM

14-Navires légers (23)

F-Chalutiers armés classe L’Ajacienne

L’Ajacienne

Construit en avril 1936, sous le nom de Mildenhall, ce chalutier est réquisitionné en septembre 1939 par la Royal Navy puis acquis par la marine nationale en novembre 1939 où il est rebaptisé L’Ajacienne avec P-136 comme numéro de coque.

Affecté d’abord Brest, le patrouilleur est redéployé à Bizerte en mars 1940. Il quitte ainsi Brest le 7 mars 1940 en compagnie de La Bônoise, fait escale à Casablanca du 11 au 15 mars avant de rallier Bizerte le 19 mars 1940.

Déployé en Tunisie en compagnie de son sister-ship La Bônoise, il va assurer la protection anti-sous-marine des côtes tunisiennes notamment pour empêcher les sous-marins d’approcher la base vitale de Bizerte. Les deux patrouilleurs vont également assurer l’escorte du cabotage entre Tunis, Bizerte, Sfax et Gabès.

Il était toujours en service en septembre 1948 et va prendre sa part dans les patrouilles et les escortes côtières.

La Bônoise

Construit en mars 1937 sous le nom de Canadian Prince, il est réquisitionné en septembre par la Royal Navy puis acheté par la marine nationale le 23 novembre, il est admis au service actif le 27 novembre 1939 sous le nom de La Bônoise (P-137).

Affecté d’abord Brest, le patrouilleur est redéployé à Bizerte en mars 1940. Il quitte ainsi Brest le 7 mars 1940 en compagnie de L’Ajacienne, fait escale à Casablanca du 11 au 15 mars avant de rallier Bizerte le 19 mars 1940.

Déployé en Tunisie en compagnie de son sister-ship La Bônoise, il va assurer la protection anti-sous-marine des côtes tunisiennes notamment pour empêcher les sous-marins d’approcher la base vitale de Bizerte. Les deux patrouilleurs vont également assurer l’escorte du cabotage entre Tunis, Bizerte, Sfax et Gabès.

Il était toujours en service en septembre 1948 et va prendre sa part dans les patrouilles et les escortes côtières.

La Toulonnaise

La Toulonnaise

La Toulonnaise

Construit en 1934 sous le nom d’Hampshire, il est réquisitionné par la Royal Navy en août 1939 puis acheté par la marine française, étant admis au service actif le 27 novembre 1939. sous le nom de La Toulonnaise (P-138).

Il est affecté à Mers-El-Kébir en compagnie de La Sétoise. Il quitte Liverpool où il avait été pris en charge par l’équipage français le 4 décembre 1939, font escale à Brest du 5 au 7 décembre, à Casablanca du 12 au 15 décembre avant d’arriver à Mers-el-Kébir le 18 décembre 1939.
Effectuant des patrouilles ASM et des escortes côtières, La Toulonnaise est toujours en service en septembre 1948 mais de plus en plus fatigué.

La Sétoise

Construit en octobre 1934 sous le nom d’Oriental Star, il est réquisitionné par la Royal Navy en août 1939 et acheté en octobre 1939 par la marine nationale où il est mis en service le 15 décembre 1939 sous le nom de La Sétoise (P-139).

Il quitte Liverpool le 17 décembre 1939, fait escale à Brest du 19 au 22 décembre, à Casablanca du 26 au 29 décembre avant de rallier Mers-El-Kébir le 1er janvier 1940.

Il est affecté à Mers-El-Kébir en compagnie de La Toulonaise. Il quitte Liverpool où il avait été pris en charge par l’équipage français le 4 décembre 1939, font escale à Brest du 5 au 7 décembre, à Casablanca du 12 au 15 décembre avant d’arrivers à Mers-el-Kébir le 18 décembre 1939.

Effectuant des patrouilles ASM et des escortes côtières, La Toulonnaise est toujours en service en septembre 1948 mais de plus en plus fatigué.

Caractéristiques Techniques de la classe L’Ajacienne

Déplacement : (chalutier) 427 Tx pour La Sétoise 466 Tx pour L’Ajacienne 425 Tx pour La Toulonnaise et 455 Tx pour La Bônoise (patrouilleur) 738 tonnes standard 900 tonnes pleine charge

Dimensions : longueur hors tout : 48.83m pour La Sétoise 50m pour L’Ajacienne 48.85m pour La Toulonnaise 49.98m pour La Bônoise largeur : respectivement 8.09m 8.25m 8.05m et 8.25m tirant d’eau : 3.73m pour La Sétoise et La Toulonnaise 4.546m pour l’Ajacienne et 4.346m pour La Bônoise

Propulsion : Une machine alternative VTE (Verticale Triple Expansion) de 750 à 800ch alimentée en vapeur par une chaudière cylindrique

Performances : vitesse maximale 10 noeuds

Electronique : un Asdic

Armement : un canon de 102mm remplacé ultérieurement par un canon de 100mm modèle 1917, quatre mitrailleuses de 13.2mm antiaériens remplacées en 1947-48 par deux canons de 25mm Hotchkiss et un grenadeur de sillage avec huit grenades

Equipage : 20 hommes

14-Navires légers (22)

E-Chalutiers armés classe La Cancalaise

Les grandes unités de surface sont les plus connus des navires de notre marine mais dans leur ombre, nous trouvons nombre de navires qui ne font que rarement parler d’eux mais dont le rôle est absolument capitale comme les chalutiers armés utilisés comme patrouilleurs et dragueurs.

Pour faire face à une probable guerre sous-marine massive  de la part des allemands, notre marine décide d’investir dans la lutte ASM et notamment en améliorant ses capacités de détection.

Les premiers essais de nos propres détecteurs s’étant révélés décevants, décision est prise de commander des Asdic aux britanniques pour équiper nos navires d’escorte ou appelés à le devenir (torpilleurs d’escadre, contre-torpilleurs, aviso-dragueurs……..) et d’en tirer les leçons pour dévelloper des détecteurs «nationaux» fonctionnels et opératifs.

En attendant la livraison des détecteurs, nos alliés britanniques nous livrent en novembre et décembre 1939 (soit à la toute fin de la guerre de Pologne), huit chalutiers équipés d’Asdic.

Ces chalutiers sont baptisés du nom d’habitantes de la Métropole (La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise La Toulonnaise L’Ajacienne La Sétoise) et de l’Empire (La Bônoise de Bône en Algérie) et sont répartis en deux types : la classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise  La Bônoise) et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise)

La Cancalaise

Construit en septembre 1933, le chalutier Saint-Amandus est réquisitionné par la Royal Navy en septembre 1939 puis acheté par la France en novembre 1939. Il devient La Cancalaise avec P-132 comme marque de coque.

La Cancalaise est affecté à Toulon en compagnie de La Lorientaise, les deux patrouilleurs auxiliaires quittant Brest _où ils étaient arrivés le 13 décembre 1939_ le 5 janvier 1940, faisant escale à Casablanca du 9 au 12 janvier avant de rallier Toulon le 16 janvier 1940.

Ces deux patrouilleurs doivent sécuriser les approches du port de Toulon contre les sous-marins italiens. Il sert également de navire-école en embarquant régulièrement de jeunes officiers et officiers mariniers pour des stages de lutte anti-sous-marine. Il va également avec son compère La Lorientaise assurer la protection des sous-marins lors de leur appareillage et de leur retour à Toulon.

Il était toujours en service en septembre 1948 même si son désarmement était éminent, la marine nationale ne manqua pas de navires bien armés pour la lutte anti-sous-marine.

La Havraise

Construit en 1934 sous le nom de Saint-Attalus, il est réquisitionné en août 1939 par la Royal Navy en août 1939 puis acheté par la France en novembre 1939, devenant le La Havraise avec P-133.

Il quitte Ardrossan (Ecosse) le 25 novembre 1939 puis rallie Lorient le 28 novembre 1939 où il est affecté en compagnie de La Nantaise sur place depuis début octobre.

Ces deux patrouilleurs doivent sécuriser les approches du port de Lorient contre les sous-marins allemands voir espagnols. Il sert également de navire-école en embarquant régulièrement de jeunes officiers et officiers mariniers pour des stages de lutte anti-sous-marine.
Il était toujours en service en septembre 1948 même si son désarmement était éminent, la marine nationale ne manqua pas de navires bien armés pour la lutte anti-sous-marine.

La Lorientaise

Construit en décembre 1933 sous le nom de Saint Andronicus, il est réquisitionné par la Royal Navy en août 1939 et acheté deux mois plus tard par le France où il est rebaptisé La Lorientaise (P-134).

La Lorientaise est affecté à Toulon en compagnie de La Cancalaise, les deux patrouilleurs auxiliaires quittant Brest _où ils étaient arrivés le 13 décembre 1939_ le 5 janvier 1940, faisant escale à Casablanca du 9 au 12 janvier avant de rallier Toulon le 16 janvier 1940.

Ces deux patrouilleurs doivent sécuriser les approches du port de Toulon contre les sous-marins italiens.

Il sert également de navire-école en embarquant régulièrement de jeunes officiers et officiers mariniers pour des stages de lutte anti-sous-marine.

Il va également avec son compère La Cancalaise assurer la protection des sous-marins lors de leur appareillage et de leur retour à Toulon.

Il était toujours en service en septembre 1948 même si son désarmement était éminent, la marine nationale ne manqua pas de navires bien armés pour la lutte anti-sous-marine.

La Nantaise

Construit en juin 1933 sous le nom de Saint Arcadius, il est réquisitionné par la Royal Navy en août 1939 puis acheté en septembre 1939 par la marine nationale où il reçoit comme nom La Nantaise avec P-135 comme marque de coque.

Le 1er octobre 1939, il quitte Ardossan pour rallier Lorient le 4 octobre 1939. Il est rejoint le 28 novembre 1939 par La Havraise.

Ces deux patrouilleurs doivent sécuriser les approches du port de Lorient contre les sous-marins allemands voir espagnols. Il sert également de navire-école en embarquant régulièrement de jeunes officiers et officiers mariniers pour des stages de lutte anti-sous-marine.

Il était toujours en service en septembre 1948 même si son désarmement était éminent, la marine nationale ne manqua pas de navires bien armés pour la lutte anti-sous-marine.

Caractéristiques Techniques de la classe La Cancalaise

Déplacement : jauge brute 400 Tx (chalutier) 590 tonnes pleine charge (patrouilleur)

Dimensions : longueur 46.14m largeur 7.77m tirant d’eau 4.11m

Propulsion : une machine alternative, une chaudière dévellopant 750ch et entrainant une ligne d’arbre

Performances : vitesse maximale 10 noeuds

Electronique : un Asdic
Armement : un canon de 102mm remplacé ultérieurement par un canon de 100mm modèle 1917, quatre mitrailleuses de 13.2mm antiaériens remplacées en 1947-48 par deux canons de 25mm Hotchkiss et un grenadeur de sillage avec huit grenades

Equipage : 20 hommes