9-Croiseurs légers (17)

Le Latouche-Treville

Louis de Latouche-Tréville

Louis de Latouche-Tréville

-Le Latouche-Tréville est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le  le 4 septembre 1942 et lancé le 12 octobre 1944.

Il est armé pour essais le 20 octobre 1945, subissant des essais statiques du 20 au 24 octobre avant une première sortie à la mer du 26 octobre au 4 novembre.

Le 5 novembre 1945, il quitte son chantier constructeur pour gagner son port d’armement en l’occurence Toulon où il arrive le lendemain 6 novembre.

Sa première campagne d’essais officiels à lieu du 8 au 18 novembre au large de Toulon avant un  passage au bassin du 19 novembre au 2 décembre (bassin n°2 du Missiessy) avant d’enchainer par une deuxième campagne d’essais.

Durant cette deuxième campagne menée du 3 au 21 décembre 1945, le croiseur léger tire ses premiers obus soit 90 obus de 152mm (dix par pièce), 120 obus de 100mm (dix par pièce) et un nombre inconnu de cartouches de 25 et de 37mm sans oublier six torpilles d’exercices. Il teste sa catapulte en lançant un Dewoitine HD-731.

Après un nouveau passage au bassin du 22 décembre 1945 au 4 janvier 1946, le croiseur léger charge carburant, vivres et munitions pour entamer sa mise en condition.

Il quitte Toulon le 6 janvier 1946 pour sa traversée longue durée en Méditerranée. Il fait escale à Nice du 7 au 9 janvier, à Bastia du 10 au 13 janvier, à Tunis du 15 au 18 janvier, à Bizerte du 19 au 21 janvier, à Beyrouth du 24 au 26 janvier avant de gagner son port d’attache Mers-El-Kébir où il arrive le 31 janvier 1946.

Le 31 janvier 1946, le croiseur léger Latouche-Tréville est admis au service actif au sein de la 4ème escadre avec Mers-El-Kébir pour port d’attache.

En attendant l’admission au service actif de ses sister-ship Gambetta et Condé, le croiseur léger est placé hors rang.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 12 février, le croiseur léger quitte Mers-El-Kébir le 13 février. Après des essais concluants du 13 au 16 février, le croiseur léger se ravitaille à Casablanca le 19 février et cingle vers Dakar où il arrive le 23 février 1946.

Il effectue sa première école à feux du 25 février au 15 mars, faisant une nouvelle escale à Dakar du 16 au 19 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 26 mars après une escale à Casablanca le 23 mars pour ravitaillement.

Le Latouche-Tréville sort à nouveau pour entrainement aviation au large d’Oran et ce du 31 mars au 5 avril avant une escale à Alger du 6 au 9 avril. Après une exercice de défense aérienne à la mer du 10 au 16 avril, le croiseur léger fait escale à Toulon du 17 au 21 avril, escale au cours de laquelle est signée la charte de parrainage du croiseur par la cité varoise, René Levassor de Latouche-Tréville étant décédé et enterré dans cette ville.

Rentré à Mers-El-Kébir le 23 avril 1946 à l’aube, il reprend la mer trois jours plus tard en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et des contre-torpilleurs Le Triomphant Le Terrible et L’Indomptable.

La petite escadre mouille au large de Tanger du 1er au 4 mai puis est à Casablanca du 6 au 9 mai avant d’entamer un exercice au large des Canaries, exercice suivit avec attention par la marine espagnole, plusieurs sous-marins probablement espagnols étant aperçus à bonne distance de l’escadre.

Cet exercice commence par un combat antisurface du 11 au 23 mai, les deux croiseurs de bataille cherchant à échapper au croiseur et aux contre-torpilleurs. Après une escale de ravitaillement à Casablanca les 24 et 25 mai, le Strasbourg prend la tête des contre-torpilleurs pour affronter le Dunkerque et le Latouche-Tréville du 26 mai au 2 juin.

Ce groupe occasionnel fait escale à Dakar du 3 au 7 juin avant une école à feu à Rufisque du 8 au 24 juin, la petite escadre rentrant à Mers-El-Kébir dans la foulée soit le 3 juillet 1946.

Après une période d’indisponibilité du 4 au 17 juillet, le Latouche-Tréville sort pour essais et entrainement de base du 18 au 25 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 26 juillet à l’aube.

Le 27 juillet 1946, le croiseur léger Gambetta arrive à Mers-El-Kébir, activant du même coup la 8ème DC formée donc par le Latouche-Tréville (navire-amiral) et le Gambetta. Les deux navires sortant le même jour pour parfaire leurs automatismes, sortie qui s’achève le 13 août quand les deux croiseurs rentrent à leur port d’attache.

Du 18 au 27 août, les deux croiseurs légers manœuvrent au large des côtes nord-africaines avec le croiseur de bataille Dunkerque et ses deux torpilleurs d’escadre, les quatre navires rentrant à Mers-El-Kébir le 29 août 1946 à l’aube.

Le 7 septembre 1946, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir en compagnie du ravitailleur rapide Tarn et de la 4ème DCT (Dunois Magon La Hire) pour un premier exercice de combat antisurface, une série de joutes nautiques entre les deux croiseurs légers et le contre-torpilleurs et ce du 7 au 17 septembre avec un ravitaillement à la mer auprès du Tarn qui fait office d’observateur/arbitre.

Après une escale à Tunis du 18 au 22 septembre, la 8ème DC et la 4ème DCT retrouvent au large de Bizerte la 7ème DCT ( Vauquelin Tartu et Chevalier Paul) pour une nouvelle phase d’exercices.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prenant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre.

Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 17 novembre, le Latouche-Tréville sort pour essais du 18 au 21 novembre avant de reprendre l’entrainement le 22 novembre en entrainant au large d’Oran son détachement aviation et ce du 22 au 28 novembre 1946.

Après une escale à Ajaccio du 29 novembre au 2 décembre, le croiseur léger gagne Toulon _sa ville marraine_ où il fait escale jusqu’au 7 décembre quand il reprend la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer jusqu’au 15 décembre, date à laquelle il cingle en direction de Mers-El-Kébir où il rentre le lendemain 16 décembre. Il termine l’année par une courte sortie d’entrainement du 21 au 27 décembre 1946.

Le 7 janvier 1947, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir, fait escale à Casablanca du 10 au 12 janvier avant de gagner Dakar où les deux croiseurs arrivent le 15 janvier dans la soirée. Ayant connu plusieurs problèmes techniques, le croiseur léger est mis au bassin du 16 au 22 janvier pour régler des problèmes de gouvernails.

Après des essais à la mer satisfaisants du 23 au 26 janvier, le Latouche-Tréville et le Gambetta exécutent une école à feux au polygone de Rufisque du 27 janvier au 12 février, relâchant à nouveau à Dakar du 13 au 16 février avant de quitter la capitale de l’AOF. Ils se ravitaillent à Casablanca le 20 février avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 23 février 1947. Le Latouche-Tréville sort pour entrainement au combat de nuit du 25 février au 1er mars.

Le 3 mars 1947, la 6ème DC (Chateaurenault et Guichen, le De Grasse participant à un exercice franco-anglais au large de Malte) arrive à Mers-El-Kébir pour un exercice commun avec la 8ème DC.

Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 7 au 15 mars avant une escale commune à Oran du 18 au 22 mars et à Tunis du 23 au 27 mars, les deux divisions se séparant alors, la 8ème DC rentrant à Mers-El-Kébir le 29 mars 1947.

Le Latouche-Tréville débarque ses munitions et vidange ses soutes pour être échoué sur le dock-flottant afin de subir un petit carénage. Ce dock flottant de 210m et de 17000 tonnes à été commandé aux Etats-Unis et livré en 1943, cette solution ayant été jugée plus économique que la construction d’un bassin de radoub.

Le croiseur léger est ainsi au sec du 2 avril au 22 mai grattage, sablage et peinture de la coque, inspection et nettoyage des hélices, travaux sur les chaudières et les turbines, entretien de la catapulte et de l’artillerie.

Remis à flot le 22 mai, le croiseur léger sort pour essais du 23 au 26 mai avant d’effectuer un stage de remise en condition au large des côtes nord-africaine du 28 mai au 14 juin 1947.

Alors que son sister-ship Gambetta lui à succédé sur le dock-flottant, le Lamotte-Picquet effectue une croisière aux Antilles. Il quitte Mers-El-Kébir le 17 juin, se ravitaille à Casablanca le 20 juin et traverse l’Atlantique à une vitesse soutenue (25 noeuds de moyenne) pour gagner Fort de France où il arrive le 26 juin 1947.

Il quitte la Martinique le 30 juin, fait escale à Pointe à Pitre du 2 au 7 juillet puis à Cayenne en Guyanne du 9 au 15 juillet, la compagnie de débarquement défilant dans les rues de la Généralité de Guyane.

Il reprend la mer le 16 juillet, traversant l’Atlantique direction Dakar où il arrive le 21 juillet pour une école à feux à Rufisque du 22 juillet au 4 août. Le Latouche-Tréville quitte Dakar le 5 août, se ravitaille à Casablanca le 8 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 11 août 1947.

Après une période d’indisponibilité du 12 au 30 août, le Latouche-Tréville sort pour essais et remise en condition du 31 août au 12 septembre en compagnie du Gambetta, les deux croiseurs rentrant à Mers-El-Kébir le 13 septembre 1947.

Le 18 septembre 1947, le croiseur léger Condé arrive à Mers-El-Kébir pour intégrer la 8ème DC qui atteint son format définitif à trois croiseurs. La division sort pour entrainement du 19 au 25 septembre 1947.

Du 27 septembre au 2 octobre 1947, la 8ème DC sort en compagnie de la 1ère DL. Les deux divisions vont effectuer un exercice de combat antisurface avant une escale à Ajaccio du 3 au 7 octobre.

Le Strasbourg, le Dunkerque et les trois croiseurs légers reprennent la mer le 8 octobre, retrouvant en mer la 6ème DC au grand complet. Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre. Après une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947, la 6ème DC rentre à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre.

La 8ème DC sort pour une importante phase d’entrainement en compagnie du pétrolier-ravitailleur La Baïse. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 octobre au 5 novembre, les trois navires se ravitaillent auprès du PRE le 6 novembre, les quatre navires faisant escale à Casablanca du 8 au 12 novembre 1947.

Reprenant la mer, les trois croiseurs se livrent à une série de joutes antisurfaces du 13 au 20 novembre au large des côtes du Maroc et de l’AOF avant de faire escale à Dakar du 21 au 24 novembre.

Les trois croiseurs effectuent une école à feux du 25 novembre au 7 décembre 1947 au polygone de Rufisque avant de faire à nouveau relâche à Dakar du 8 au 11 décembre. Ils repartent le 12 décembre, font escale à Casablanca avec le PRE La Baïse du 16 au 18 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 22 décembre 1947.

Après une période d’entretien à flot du 23 décembre 1947 au 8 janvier 1948, le Latouche-Tréville sort pour essais du 9 au 12 janvier avant de gagner sa ville marraine pour une escale de courtoisie du 13 au 18 janvier.

Quittant Toulon le 19 janvier, il effectue un entrainement aviation du 20 au 25 janvier avant une escale à Ajaccio les 26 et 27 janvier. Reprenant la mer, le Latouche-Tréville effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 28 janvier au 4 février, faisant ensuite escale à Tunis du 5 au 10 février avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 13 février 1948.

Du 20 février au 17 mars 1948, la 8ème DC sort au grand complet pour un exercice de division, cycle commençant par un exercice de défense aérienne à la mer du 20 au 27 février et enchainant par un exercice de combat antisurface du 28 février au 5 mars et un exercice de combat de nuit du 7 au 17 mars. Ils rentrent tous à Mers-El-Kébir le 18 mars 1948.

Le Latouche-Tréville sort à nouveau pour un entrainement aviation du 21 au 27 mars avant une sortie d’entrainement du 28 mars au 3 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.
Du 8 au 17 avril, le Latouche-Tréville sort pour entrainement au combat de nuit avec le croiseur de bataille Dunkerque avant une escale à Alger du 18 au 23 avril.

Après un exercice de défense aérienne à la mer du 24 avril au 3 mai, le croiseur de bataille et le croiseur léger font escale à Tunis du 4 au 10 mai avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 13 mai 1948.

Victime d’une avarie technique le 19 mai alors qu’il devait sortir pour un entrainement avec ses deux sister-ships et le Dunkerque, le Latouche-Tréville est indisponible jusqu’au 10 juin 1948 quand il entame ses essais à la mer, essais achevés le 14 juin 1948.

Il sort pour remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship du 15 au 27 juin 1948 avant de faire escale à Tunis du 28 juin au 1er juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 3 juillet.

La 8ème DC quitte Mers-El-Kébir le 6 juillet, se ravitaille à Casablanca du 9 au 11 juillet avant d’arriver à Dakar le 15 juillet.

Les trois croiseurs légers effectuent une école à feux à Rufisque du 17 au 30 juillet, faisant escale à Dakar du 31 juillet au 2 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir du 10 août après une escale à Casablanca le 6 août 1948.

Le Latouche-Tréville sort pour un entrainement aviation du 14 au 21 août avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 au 30 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 31 août.

Le croiseur léger sort à nouveau pour un entrainement au combat antisurface du 2 au 6 septembre, restant en alerte à Mers-El-Kébir après son retour le 7 septembre 1948.