9-Croiseurs légers (10)

La Marseillaise

Lancement du croiseur La Marseillaise

Lancement du croiseur La Marseillaise

-La Marseillaise est mise sur cale aux chantiers navals de la Société Anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire sis à Saint Nazaire le 23 octobre 1933 lancé le 17 juillet 1935 en présence du Monsieur François Piétri, Ministre de la Marine.

Le croiseur est armé pour essais le 1er juin 1935 avant d’être mis au bassin le 8 juin pour recevoir hélices et gouvernail. La première sortie à la mer à lieu le 8 décembre 1935.

L’armement définitif est prononcé le 15 juillet 1937. La clôture d’armement est prononcée le 11 octobre, le croiseur effectuant sa traversée de longue durée durant son transit en direction de Toulon où il arrive le 26 octobre, jour de son admission au service actif après des escales à Casablanca du 17 au 21 et à Tanger du 22 au 24 octobre. Il est affecté à la 3ème DC qui comprend depuis le 2 novembre 1937 La Marseillaise le Jean de Vienne et La Galissonniere.

La Marseillaise en 1937 avec les bandes tricolores adoptées à cause du conflit espagnol

La Marseillaise en 1937 avec les bandes tricolores adoptées à cause du conflit espagnol

A l’été 1939, la 3ème DC quitte Toulon pour Bizerte afin de faire pression sur les italiens dont on ignore à l’époque les desseins. Le 1er juillet 1939 est formée la 4ème escadre composée de la 3ème DC et de contre-torpilleurs. Au printemps 1940, la 3ème DC devient 2ème DC en raison du choix de donner des numéros pairs aux divisions de croiseurs légers et des numéros impairs aux divisions de croiseurs lourds

Suite à d’importants mouvements de la Regia Marina au printemps 1940 avec notamment quatre convois fortement escortés en direction de la Libye, un dispositif de surveillance des côtes tunisiennes est mise en place avec l’aide d’avions et d’hydravions basés à terre, de poste de guets alors qu’au large les unités de la 6ème Escadre Légère sont chargés de la surveillance hauturière.

Ce dispositif lourd et contraignant, inspiré de celui mis en place durant la Guerre d’Espagne voit la 2ème DC patrouiller dans un triangle Malte-Tunisie-frontière libyenne, les trois croiseurs se relayant jusqu’au 25 septembre 1940 quand ce dispositif est allégé puis supprimé le 31 décembre 1940.

La Marseillaise effectue ainsi une première mission de surveillance du 27 mai au 17 juin quand il passe le relais à son sister-ship Jean de Vienne. Indisponible du 17 au 27 juin, La Marseillaise sort pour essais du 28 juin au 2 juillet puis assure une nouvelle mission de surveillance du  3 au 14 juillet avant de rester au mouillage à Bizerte jusqu’au 21 juillet 1940 quand il sort pour un exercice de combat de nuit jusqu’au 27 juillet.

Le croiseur léger La Marseillaise effectue une troisième mission de surveillance du 5 au 24 août puis une quatrième mission de ce genre du 7 septembre au 7 octobre avec des rapides ravitaillement à Sfax ou à Gabès.

Rentré à Bizerte le 10 octobre 1940, il est en entretien à flot du 12 octobre au 2 novembre avant des essais à la mer du 3 au 7 novembre suivit d’une nouvelle mission de surveillance du 15 novembre au 31 décembre, se ravitaillant le 23 novembre, les 2, 9, 17 et 25 décembre, rentrant à l’aube du 1er janvier 1941 à Bizerte.

Le 7 janvier 1941, la 2ème DC sort au grand complet, le Jean de Vienne navire-amiral de la 6ème EL étant le premier navire à embouquer le canal reliant le lac de Bizerte à la mer suivit par son sister-ship La Galissonnière _navire-amiral de la division_ , La Marseillaise fermant la marche.

Les trois croiseurs font escale à Mers-El-Kebir pour se ravitailler du 10 au 12 janvier, franchissent le détroit de Gibraltar le 13 janvier puis gagne Brest où la division arrive le 16 janvier 1941. La 2ème DC retrouve la 4ème DC composée des trois autres de type La Galissonnière en l’occurence les croiseurs légers Gloire (navire-amiral de la division), Montcalm et Georges Leygues.

Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) deux des trois navires de la 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et le seul Le Fantasque comme représentant de la 10ème DCT, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle.

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner à La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, Le Triomphant, Le Malin et Le Fantasque ne s’allient aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne, fait escale à Lorient du 18 au 21 février, à Saint Nazaire du 22 au 25 février, à Hendaye du 27 février au 1er mars, à Lisbonne du 3 au 7 mars, à Casablanca du 9 au 12 mars, franchit le détroit de Gibraltar le 14 mars avant de rentrer à Bizerte le 18 mars 1941.

Du 5 au 21 avril le Jean de Vienne et La Marseillaise sortent pour entrainement, faisant escale à La Valette du 22 au 27 avril, à Nicosie du 30 avril au 2 mai, à Lattaquié du 3 au 7 mai et à Beyrouth du 8 au 12 mai. Après un entrainement avec le Duguay-Trouin du 13 au 30 mai 1941, les deux croiseurs légers font escale à Alexandrie du 31 mai au 4 juin avant de rentrer à  Bizerte le 7 juin 1941.

Indisponible du 8 juin au 15 juillet, le croiseur léger La Marseillaise parrainé par la ville d’Aix en Provence depuis le 17 juillet effectue de petites sorties en solitaires du 21 au 27 juillet et du 31 juillet au 5 août.

La Marseillaise et le Jean de Vienne sortent pour un entrainement combiné du 12 août au 7 septembre 1941, les deux navires ne passant que quelques heures dans le port de Sfax pour se ravitailler.

Ils enchainent ainsi successivement un entrainement au combat de nuit (12 au 20 août), un entrainement à la défense aérienne à la mer (22 au 28 août) et un entrainement au bombardement littoral suivi de la mise à terre des compagnies de débarquement pour la prise d’un ilôt désertique au large de Djerba (30 août au 7 septembre). Les deux navires sont de retour à Bizerte le 15 septembre après une escale à La Valette du 8 au 12 septembre 1941.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement au combat de nuit du 20 au 27 septembre avant de rentrer à Bizerte le 3 octobre après une escale à La Valette du 29 septembre au 1er octobre.
Du 4 au 21 octobre, les croiseurs légers La Marseillaise et Jean de Vienne sortent ensemble pour une série d’exercices avec tirs réels de 152mm contre terre et en mer sans oublier des lancement de torpilles contre un vieux cargo saisi par les Douanes. Ils sont de retour à Bizerte le 23 octobre 1941.

Du 21 novembre au 12 décembre, La Marseillaise participe à la remise en condition de son sister-ship Jean de Vienne, les deux croiseurs se ravitaillant dès que le besoin s’en fait sentir à Sfax. Les deux croiseurs rentrent à Bizerte le 15 décembre 1941. La Marseillaise sort à nouveau du 18 au 23 décembre pour un entrainement combiné. Il reste à Bizerte jusqu’à  la fin de l’année.

La Marseillaise sort pour entrainement du 9 au 21 janvier, subissant les foudres des défenses côtières du secteur de Bizerte avec des tirs simulés et des tirs à charge réduite contre des cibles installées sur le croiseur (9 au 15 janvier) puis après un ravitaillement à Bizerte le 16 janvier, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 janvier avant de rentrer à Bizerte le 27 janvier après une escale à La Valette du 22 au 25 janvier.

Après une période d’indisponibilité du 27 janvier au 10 février, il sort pour essais du 11 au 15 février avant remise en condition du 16 au 27 février, rentrant à Bizerte le 1er mars 1942.

La Marseillaise sort pour entrainement aviation du 7 au 14 mars, rodant ses deux Dewoitine HD-731 qui remplacent les Loire 130. Après une escale à Tunis du 15 au 20 mars, le croiseur léger reprend la mer pour un entrainement au tir du 21 au 28 mars avant de rentrer à Bizerte le 30 mars 1942.

Le 7 avril 1942, la 2ème DC amputée du Jean de Vienne alors en croisière en Amérique du Sud  sort en compagnie de l’Emile Bertin pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer (7 au 18 avril), combat de nuit (21 au  27 avril), attaque et escorte de convois (30 avril au 7 mai) et surveillance maritime (12 au 22 mai), les trois croiseurs rentrant ensemble à Bizerte le 25 mai 1942.

Les croiseurs La Marseillaise et La Galissonnière sortent ensemble du 7 au 17 juin 1942 pour un exercice de combat de nuit dans le Golfe de Gabès, haut lieu d’entrainement pour la 6ème escadre légère.

Après une escale à Sfax du 18 au 23 juin, les deux croiseurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 juin au 2 juillet avant de gagner le Levant pour une mission de présence, une façon de répondre à l’escale d’un croiseur léger italien,  le Raimundo Monteccucoli et de deux destroyers à Rhodes quelques jours auparavant.

Les deux croiseurs légers font escale à Lattaquié du 6 au 12 juillet, à Beyrouth du 13 au 17 juillet avant de manoeuvrer avec le croiseur léger Duguay Trouin, navire-amiral de la DNL du 18 au 27 juillet 1942 avant une escale à Haïfa du 28 juillet au 2 août, à Alexandrie du 4 au 7 août avant de rentrer à Bizerte le 14 août 1942.

Après une période d’indisponibilité du 15 août au 5 septembre (entretien et permissions de l’équipage), le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 6 au 10 septembre avant un stage de remise en condition exécuté du 12 au 27 septembre. Il rentre à Bizerte le 2 octobre après une escale à Tunis du 28 septembre au 1er octobre 1942. Du 5 au 7 octobre, La Marseillaise sort pour entrainement à la navigation de nuit à proximité des côtes.

Le 12 octobre 1942, La Marseillaise sort pour un entrainement au combat de nuit avec La Galissonnière, entrainement qui à lieu jusqu’au 17 octobre avant une escale à Sfax du 18 au 25 octobre.

Les deux croiseurs quittent le port du sud tunisien le 26 octobre à  l’aube pour un entrainement en compagnie de la 3ème DT qui tente de les intercepter du 27 octobre au 4 novembre 1942 mais apparemment sans succès. Après une escale commune à La Valette du 5 au 10 novembre, les deux croiseurs et les quatre torpilleurs rentrent à Bizerte le 12 novembre 1942.

Le 14 novembre, alors que l’Emile Bertin est immobilisé suite à un incendie (heureusement sans gravité), la 2ème DC toujours réduite à La Galissonnière et à La Marseillaise embouque le canal  de Bizerte pour gagner la mer Méditerranée.

Il ne sont pas seuls puisque suivent la 11ème DCT (contre-torpilleurs Mogador et Volta) et la 3ème DT au complet avec les torpilleurs légers  L’Alsacien Le Breton Le Corse et Le Tunisien (classe Le Fier).

Le premier exercice est un affrontement entre deux groupes  occasionnels. Du 15 au 23 novembre, le groupe Marseillaise (croiseur léger La Marseillaise et 11ème DCT) affronte le groupe Galissonnière (croiseur léger La Galissonnière et 3ème DT), chaque groupe étant à tour de rôle une escadre ennemie cherchant à forcer les accès au  golfe de Gabès ou à bombarder Sfax.

Après un ravitaillement à Sfax auprès de deux pétroliers civils réquisitionnés (le Mékong était à l’époque indisponible) du 24 au 27 novembre, les deux groupes s’entrainent avec l’aide de l’aéronavale et de l’armée de l’air à la défense aérienne à la mer et ce du 28 novembre au 8 décembre 1942.

Après un nouveau ravitaillement à Sfax du 9 au 11 décembre, les deux croiseurs légers, les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers effectuent un exercice de bombardement littoral dans le Golfe de Gabès du 12 au  20 décembre avant de rentrer à Bizerte le 22 décembre et d’y passer le reste de l’année 1942 à quai.

Le croiseur léger La Marseillaise subit un grand carénage, étant échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 26 décembre 1942 au 5 juin 1943.  La coque est grattée et repeinte, les hélices sont changées. La catapulte un temps menacée est finalement conservée.

Un premier radar de veille surface est installé tandis que la DCA est modernisée : les 8 mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles sont remplacés par huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles et douze canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en six affûts doubles.

Remis à flot, il subit une période de travaux à quai jusqu’au 20 juin, enchainant par une semaine d’essais à la mer jusqu’au 27 juin avant un stage de remise en condition en compagnie de La Galissonnière du 30 juin au 15 juillet 1943, date à laquelle il est déclaré disponible.

Du 17 au 30 août, la 2ème DC sort pour entrainement avec notamment un spectaculaire tir de nuit dans le golfe de Gabès des 27 canons de 152mm de la division qui tirent un total de 270 obus de 152mm et des obus de 90mm. La 2ème DC rentre à Bizerte le 3 septembre 1943.

Le croiseur léger La Marseillaise quitte Bizerte le 13 septembre pour une mission de transport rapide, débarquant du matériel à Aspretto le 16 septembre avant un passage par Toulon du 17 au 20 septembre pour une inspection technique avant de rentrer à Bizerte le 27 septembre après une escale à Nice du 21 au 24 septembre 1943.

Du 4 au 12 octobre, les croiseurs légers La Marseillaise et La Galissonnière sortent pour entrainement en compagnie de la 3ème DT.

Les deux croiseurs et les quatre torpilleurs sont ensuite rejoints le 14 octobre par le Jean de Vienne pour une escale commune à Sfax jusqu’au 18 octobre quand la 2ème DC et la 3ème DT appareillent pour une série d’exercice : défense aérienne à la mer du 18 au 22 octobre, ravitaillement à la mer le 23 octobre, combat de nuit du 24 au 27 octobre, escorte et attaque de convois du 29 octobre au 5 novembre. Ils rentrent tous à Bizerte le 9 novembre.

Le 11 novembre 1943 pour le vingt-cinquième anniversaire de l’armistice à lieu une revue navale sur le lac de Bizerte, le résident général de Tunisie, Hugues de Puylaurent passe en revue à bord du croiseur La Galissonnière, le reste de la 2ème DC, la 3ème DT, les 7ème et 11ème DCT ainsi que plusieurs sous-marins.

Un défilé militaire à lieu également en ville avec des unités de l’armée de terre et des détachements des navires de la 6ème Escadre Légère y compris l’Emile Bertin alors en grand carénage. L’armée de l’air survole la ville avec les avions basés en Tunisie.

La première sortie de l’année 1944 à lieu du 7 au 15 janvier quand la 2ème DC au complet sort pour un entrainement suivit d’une escale à La Valette du 16 au 24 janvier puis d’un déploiement dans les mandats libanais et syriens. La division est à Lattaquié en Syrie du 27 au 30 janvier puis à Beyrouth au Liban du 2 au 7 février avant de rentrer à Bizerte le 10 février 1944.

Du 14 février au 2  mars, les croiseurs de la 2ème DC participe par roulement à la remise en condition de l’Emile Bertin après son grand carénage. La Galissonnière sert de nounou du 14 au 21 février avant que le Jean de Vienne ne prenne sa place du 22 au 28 février avant que La Marseillaise ne boucle la boucle du 29 février au 2 mars.

Ce même jour, l’Emile Bertin redevient navire-amiral de la 6ème Escadre Légère et La Marseillaise devient navire-amiral de la 2ème DC en remplacement du croiseur léger La Galissonnière qui va entrer en grand carénage.

La Marseillaise auréolée de son nouveau statut sort pour une mission de représentation, quittant Bizerte le 4 mars pour la Grèce, faisant escale à Patras du 7 au 11 mars, au Pirée du 14 au 18 mars puis à Thessalonique du 20 au 23 mars, à Izmir du 26 au 30 mars avant de rentrer à Bizerte le 3 avril 1944.

Le croiseur léger sort pour un entrainement au combat de nuit du 10 au 17 avril puis à la défense aérienne à la mer du 19 au 25 avril, faisant ensuite escale à Sfax du 26 avril au 2 mai, rentrant à Bizerte le 4 mai à l’aube.

Le 12 mai 1944 débutent les manoeuvres Harmattan destinés à répondre à des manoeuvres italiennes en Libye voisine1. La 6ème Escadre Légère va y participer tout comme des unités des Forces Armées de Tunisie (FAT) et des unités de l’armée de l’air basés dans le protectorat.

Durant ces vingt-quatre jours d’exercices intensifs simulant une attaque de la ligne Mareth puis un raid sur les côtes tunisiennes, La Marseillaise et le Jean de Vienne vont aussi bien participer à des exercices de bombardement littoral en appui de troupes au sol, des exercices de combat de nuit, d’escorte et d’attaque de convois, de défense aérienne à la mer et même de mouillage de mines en protection de l’Emile Bertin. Les deux croiseurs rentrent à Bizerte le 10 juin après une escale à La Valette en compagnie de l’Emile Bertin.

Après une période d’entretien à flot du 11 juin au 4 juillet 1944, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 5 au 12 juillet avant un entrainement combiné du 15 juillet au 5 août, le croiseur léger ne revenant à Bizerte que pour de brefs ravitaillement (4 à 6 heures tout au plus). Il rentre à Bizerte le 7 août 1944.

Le 12 août 1944, le navire-amiral de la 2ème DC quitte Bizerte pour un entrainement au tir à Rufisque. Se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 16 août, il franchit le détroit de Gibraltar le 18 août et arrive à Dakar le 21 août.

L’entrainement des canonniers et plus généralement de tout le navire (les tirs se faisant au point fixe et en mouvement) à lieu du 24 août au 15 septembre avant une nouvelle escale à Dakar du 16 au 21 septembre.

Il reprend la mer le lendemain 22 septembre, fait escale à Mers-El-Kébir du 27 au 29 septembre avant de rentrer à Bizerte le 3 octobre. Il est indisponible jusqu’à la fin du mois pour entretien courant. Reprenant la mer le 2 novembre, le croiseur léger La Marseillaise est en essais jusqu’au 6 novembre avant remise en condition du 8 au 17 novembre.

Après une escale à Sfax du 18 au 22 novembre, le croiseur léger enchaine par un entrainement au lancement de torpilles du 23 au 26 novembre suivit d’un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 novembre au 5 décembre avant de rentrer à Bizerte le 7 décembre 1942.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement au combat de nuit du 10 au 17 décembre avant de rentrer à Bizerte le 19 décembre 1944. Le 24 décembre 1944, Le croiseur La Galissonnière redevient navire-amiral de la 2ème DC en remplacement du croiseur La Marseillaise.

La première sortie de l’année 1945 à lieu du 5 au 17 janvier pour une série de manoeuvres en compagnie de ses deux sister-ships. Les trois croiseurs vont s’entrainer au combat de nuit, au lancement de torpilles, à l’utilisation de leur hydraviation, à la défense aérienne à la mer. La division fait ensuite escale à Sfax du 18 au 23 janvier puis à Alexandrie du 25 janvier au 1er février 1945.

Les trois croiseurs légers vont manoeuvrer avec des unités de la Mediterranean Fleet basés au pays des Pharaon du 2 au 12 février avant une nouvelle escale à Alexandrie du 13 au 18 février. La 2ème DC fait ensuite escale à Beyrouth du 20 au 25 février avant de rentrer à Bizerte le 28 février.

Le 12 mars 1945, le croiseur léger La Marseillaise quitte son appontement, franchit le canal et va mouiller à son entrée. Le lendemain 13 mars, il gagne la haute mer, retrouvant au large du Cap Bon son sister-ship La Galissonnière pour un entrainement en commun jusqu’au 21 mars. Les deux croiseurs font escale à La Valette du 22 au 28 mars avant de rentrer à Bizerte le 1er avril 1945.

La Marseillaise est victime d’une avarie technique qui le rend indisponible du 10 avril au 7 mai 1945. Il sort pour essai du 8 au 17 mai avant un entrainement en solitaire du 19 au 26 mai et du 2 au 7 juin. Il reste ensuite au mouillage jusqu’au 24 juin quand il ressort pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Galissonnière jusqu’au 1er juillet, les deux croiseurs mouillant en baie de Gabès à l’issue de l’exercice.

Ils sortent très tôt le 2 juillet sur alerte, un hydravion ayant signalé un navire suspect qui est en réalité le pétrolier Mékong qui jouait le rôle d’un croiseur auxiliaire ennemi. Le croiseur auxiliaire échappe dans un premier temps aux deux croiseurs avant d’être intercepté le 4 juillet au large de Bizerte où il est «coulé». Les trois navires rentrent à Bizerte le même jour après un ravitaillement à la mer mené par le pétrolier au profit des deux croiseurs.

Après une période d’indisponibilité du 5 au 27 juillet (permissions de l’équipage et entretien courant), le croiseur léger sort pour essais du 28 juillet au 3 août avant un entrainement combiné les 4 et 5 août 1945.

Du 6 au 24 août 1945, le croiseur léger La Marseillaise sort pour la remise en condition de son sister-ship La Galissonnière, tache qu’il partage avec le contre-torpilleur Mogador.

Du 29 septembre au 15 octobre 1945, les croiseurs légers La Marseillaise et La Galissonnière participent à la remise à condition du Jean de Vienne qui sortait de grand carénage. La 2ème DC rentre au complet à Bizerte le 21 octobre après une escale à La Valette du 16 au 19 octobre 1945.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement du 2 au 9 novembre, du 14 au 23 novembre et du 27 novembre au 4 décembre 1945 et ce dans les atterrages immédiats de Bizerte, de Tunis et du cap Bon.

Du 7 au 15 décembre, la 2ème DC sort au complet pour un exercice de combat antisurface suivit d’une escale à Sfax du 16 au 22 décembre avant de rentrer à Bizerte le 24 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année 1945.

le croiseur léger La Galissonnière sort pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 janvier avant de retrouver le lendemain à Sfax son sister-ship La Marseillaise.

Après trois jours d’escale (22 au 25 janvier), les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 26 janvier au 4 février avant un ravitaillement à Gabès le 5 février suivit d’une mission de présence au large du Levant du 7 au 27 février (escales à Lattaquié du 12 au 15 février et à Beyrouth du 20 au 22 février) avant de rentrer à Bizerte le 2 mars 1946.

Du 12 mars au 17 septembre 1946, le croiseur léger La Marseillaise subit un grand carénage en étant échoué durant ce laps de temps dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Il s’agit essentiellement de travaux de maintenance avec grattage et peinture de la coque, changement des hélices, retubage des chaudières, remplacement de plusieurs diesels-alternateurs.

Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés, les pièces légères de DCA sont changées et des radars plus modernes installés. Un temps, on envisagea de débarquer la catapulte mais au final elle fût conservée. Après une période de travaux à quai jusqu’au 2 octobre, le croiseur léger sort pour essais du 3 au 10 octobre avant d’entamer sa remise en condition.

Les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne après un exercice de combat du 27 septembre au 3 octobre 1946 retrouvent leur congénère à la mer le lendemain 4 octobre pour douze jours d’entrainement intensif jusqu’au 16 octobre. Après un ravitaillement en baie de Gabès le 17 octobre, la division s’entraine jusqu’au 5 novembre avant de rentrer à Bizerte le 8 novembre 1946.

La 2ème division de croiseurs sort au complet du 12 au 25 novembre avant une nouvelle croisière en direction du Levant, toujours dans le but de maintenir la pression sur l’Italie qui occupait le Dodécanèse.

Quittant Bizerte le 27 novembre, les trois croiseurs embouquent le canal de Bizerte (dans l’ordre : Jean de Vienne, La Galissonnière et La Marseillaise), contournent le cap Bon puis traversent le bassin oriental de la Méditerranée à grande vitesse jusqu’à Lattaquié où ils font escale du 2 au 8 décembre.

Ils sont ensuite à Beyrouth du 9 au 15 décembre, à Haïfa du 16 au 19 décembre, à Alexandrie du 21 au 26 décembre avant de rentrer à Bizerte le 30 décembre 1946.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour un entrainement en solitaire du 5 au 17 janvier 1946 avant de mouiller à l’entrée du canal jusqu’au 23 janvier quand il prend la mer pour retrouver ses deux sister-ships.

Les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne sortent pour entrainement du 5 au 17 janvier avant une escale à Sfax du 18 au 23 janvier. Retrouvant à la mer le croiseur léger La Marseillaise le 24 janvier, la division au complet manoeuvre au large de la Tunisie jusqu’au 10 février, rentrant à Bizerte le 13 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 14 février au 12 mars, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 13 au 18 mars puis pour remise en condition du 19 mars au 4 avril.

Le 8 avril 1947, le croiseur léger quitte Bizerte en toute discrétion pour Toulon où il arrive le lendemain 9 avril. Il y embarque huit spécialistes de la défense côtière, cette commission devant évaluer capacités des principales fortifications de la marine en Afrique du Nord et au Levant qui ont été ou vont être modernisées.

La Marseillaise quitte le Var le 10 avril pour le Maroc, arrivant à Casablanca le 13 avril pour quatre jours d’inspection jusqu’au 17 avril quand il reprend la mer direction Alger dont le grand port de commerce est protégé par quelques discrètes batteries soigneusement camouflées.

L’étape algéroise terminée (20 au 25 avril), le croiseur léger s’amarre au poste extérieure de la base de Mers-El-Kébir. La commission effectue sa visite des défenses de Mers-El-Kébir et d’Oran à terre du 27 au 30 avril suivit d’une vision littorale depuis le croiseur le 1er mai.

Le croiseur léger cingle ensuite direction Tunis pour deux jours d’inspection du 3 au 5 mai avant une étude minutieuse des défenses du secteur de Bizerte du 6 au 10 mai. Le croiseur mouille ensuite à Gabès du 12 au 15 mai pour permettre aux ingénieurs du Génie Maritime d’étudier les défenses de guerre du dépôt pétrolier de Gabès, cible de choix pour une éventuelle action ennemie.

Reprenant la mer, le croiseur léger La Marseillaise traverse le bassin oriental de la Méditerranée, direction le Liban et la Syrie. Il participe à l’inspection des défenses de Beyrouth les 21 et 22 mai puis celles de Lattaquié du 24 au 27 mai.

Traversant à nouveau le bassin oriental de la Mare Nostrum, La Marseillaise mouille à Aspretto du 2 au 7 juin pour sa mission d’inspection mais également pour repos et entretien. Reprenant la mer, il débarque les huit ingénieurs le 9 juin à Toulon avant de mettre cap sur Bizerte où il arrive le 11 juin à l’aube.

Après une période d’indisponibilité (entretien et permissions de l’équipage) du 12 juin au 23 juillet, le croiseur léger sort pour essais du 24 au 28 juillet suivit de sa remise en condition du 29 juillet au 7 août.

La Marseillaise sort pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 23 août avant une escale à Sfax du 24 au 28 août. Il reprend la mer pour un exercice de bombardement littoral du 29 août au 5 septembre puis après ravitaillement à Gabès, effectue des essais de lancement d’hydravions et de lancement de torpilles du 7 au 15 septembre quand il met cap sur Bizerte qu’il atteint le 17 septembre dans la soirée.

Après un entrainement au combat de nuit du 21 au 24 septembre, le croiseur léger se rend à Rufisque pour entrainement au tir. Il quitte Bizerte le 26 septembre, se ravitaille à Mers-El-Kébir le 30 septembre et s’amarre à la base navale de Dakar le 4 octobre 1947. L’entrainement au tir à lieu du 7 au 27 octobre avant une nouvelle escale à Dakar et ce jusqu’au 5 novembre.

Reprenant alors la mer, il fait escale à Casablanca du 8 au 12 novembre _sa compagnie de débarquement défilant le 11 novembre_ avant de reprendre la mer pour Bizerte où il arrive le 18 novembre 1947.

Après avoir subit une période d’entretien à flot du 19 novembre au 2 décembre, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 3 au 7 décembre avant une remise en condition opérationnelle du 8 au 15 décembre. Il reste ensuite au port jusqu’à la fin de l’année.

La première sortie de la 2ème DC au complet à lieu du 5 au 15 janvier 1948 quand les trois croiseurs légers s’entrainent dans le sud tunisien en compagnie de plusieurs sous-marins et de l’armée de l’air qui tente de couler les trois croiseurs qui font mieux que se défendre.

Après une escale à Sfax du 16 au 19 janvier, les trois croiseurs légers retrouvent à la mer les torpilleurs légers de la 3ème DT mais également de la 1ère DT ( Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche) venue de Toulon pour un entrainement du 20 janvier au 2 février avant un mouillage dans le Golfe de Gabès pour ravitaillement et repos jusqu’au 9 février 1948.

Les trois croiseurs et les huit torpilleurs légers vont ensuite s’entrainer au combat de nuit du 10 au 15 février avant de gagner le Levant pour une escale à Lattaquié (18 au 21 février), à Tartous (22 au 25 février) , à Beyrouth (26 février au 2 mars), Haïfa (4 au 7 mars) avant de rentrer à Bizerte le 11 mars 1948.

Alors que le Jean de Vienne entre en grand carénage (bassin n°3 15 mars au 8 août 1948), le croiseur léger La Marseillaise reste lui toujours aussi actif, sortant avec son sister-ship La Galissonnière du 21 mars au 4 avril suivit par une série d’escales à l’étranger : La Valette du 5 au 9 avril, Le Pirée en Grèce du 12 au 15 avril, Thessalonique du 17 au 21 avril, à Istanbul du 23 au 26 avril, à Beyrouth du 29 avril au 3 mai avant un retour à Bizerte le 7 mai 1948.

La Marseillaise sort pour entrainement du 10 au 21 mai et du 27 mai au 4 juin avant une escale à Oran du 7 au 12 juin. Après un exercice d’entrainement au bombardement littoral (permettant également aux défenses du secteur de régler la mire) du 13 au 17 juin, le croiseur léger va faire escale à Alger du 18 au 25 juin avant de rentrer à Bizerte le 28 juin.

Après une période d’indisponibilité du 29 juin au 17 juillet, le croiseur léger est armé aux effectifs de guerre à partir du 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant un entrainement intensif du 28 juillet au 17 août, le croiseur ne rentrant au port que pour ravitailler.

Après un mouillage au milieu du lac du 18 au 24 août, le croiseur léger quitte Bizerte pour Sfax où il demeure du 26 août au 2 septembre avant de rentrer à Bizerte un certain 4 septembre 1948

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