Le Conflit (20) Norvège (20)

Combined ! Bataille d’Heligoland et Bataille du Cap Nord

Dans cette partie je vais parler de deux grands événements survenus en mer du Nord entre la fin de la Campagne de Norvège et l’opération BOREALIS à savoir la Bataille d’Heligoland (18 juin 1951) en lien avec l’opération AVALANCHE sur le front occidental et surtout la Bataille du Cap Nord (17 juin 1952), le dernier grand affrontement naval entre alliés et allemands, la Kriegsmarine étant par la suite clairement sur la défensive.

Bataille d’Heligoland (18 juin 1951)

Cet affrontement est directement lié à l’opération AVALANCHE, le franchissement de La Seine par les alliés et le début de la libération de la France occupée depuis dix-huit mois puisque la Campagne de France s’est terminée en octobre 1949 après l’échec de l’opération HUBERTUS.

A noter que ce nom est impropre car la bataille à lieu hors de la baie d’Heligoland. Certains préfèrent le terme «Bataille de la mer du Nord» mais ce terme ne fait pas consensus et ne semble pas vraiment glamour.

Les deux camps ont des intérêts divergents dans cette bataille. Les alliés espèrent attirer de grandes unités de la marine allemande pour en faire un mauvais sort alors que les allemands veulent simplement alléger la pression de l’opération AVALANCHE en obligeant les alliés à disperser leurs efforts.

La bataille en question aurait pu avoir lieu en Manche mais il aurait fallu pour cela que les allemands franchissent le champ de mines qui barre le Détroit du Pas de Calais. Ce barrage n’était pas totalement étanche mais les sous-marins qui tentaient ce franchissement le faisait à leurs risques et péril.

Dès le 11 juin 1951 les allemands se doutent de quelque chose. Des informations parcellaires leur parvienne. Depuis la glaciation du front en octobre 1949 il y à eu des opérations locales, des coups de main, des opérations commandos mais ce qui se prépare là est d’une toute autre ampleur.

Certes les alliés ont essayé de masquer au maximum leurs préparatifs mais une telle offensive est impossible à totalement dissimuler aux yeux de l’ennemi.

Reste à savoir si les allemands vont être capables d’analyser finement les indices et en tirer les bonnes conclusions. Les expériences sur le front russe ont montré que le renseignement allemand bon dans la récolte l’était moins dans l’analyse.

Je ne vais pas rentrer dans les détails car ce serait sortir du thème de cette partie mais il est évident que l’offensive avec un grand O est une question de jours au mieux de semaines.

Que faire ? Une attaque préventive ? Tentant mais ce serait gaspiller une réserve stratégique accumulée pour faire face à ce type de situation.

Ce n’est de toute façon pas la solution choisit, les allemands ayant transformé la France occupée en gigantesque Festung avec une succession de lignes fortifiées (ALARIC, ATTILA, LOTHAR,WOLFGANG, GOTHIC et WAGNER). qui doivent encaisser l’énergie cinétique de l’offensive alliée dans l’espoir de décourager français britanniques, américains, belges et néerlandais.

L’aviation et l’artillerie pourraient être engagées mais là encore cela pourrait être contreproductif à savoir des pertes en avions et en pilotes sans compter que l’artillerie française aurait pu en profiter pour détruire des batteries allemandes qui pourraient ainsi se dévoiler.

Et si la solution venait des flots ? La Kriegsmarine bien qu’affaiblie possède encore de solides capacités et pourrait forcer les alliés à disperser leurs efforts et réduire la pression sur le front occidental.

C’est d’autant plus capital qu’à l’époque sur le front russe les meilleures unités allemandes sont profondément engagées dans le Caucase et les steppes russes. Gagner du temps voilà l’impératif.

Décision est prise de lancer une démonstration navale en mer du Nord dans l’espoir d’attirer le maximum d’unités alliées et de leur infliger une défaite sinon décisive du moins dissuasive.

Avec le recul on peut se demander l’intérêt de couler des cuirassés en mer du Nord pour contrer une attaque terrestre mais à l’époque cela ne semble pas heurter les allemands.

Après tout ces derniers étaient convaincus de pouvoir vaindre les soviétiques puis de se retourner contre les alliés donc bon…….. .

C’est l’origine de l’opération Räche del Walkuren (la vengeance des Valkyrie), une démonstration navale comparable aux raids de croiseurs menés par la Hochseeflot sur les côtes britanniques pendant la première guerre mondiale.

Les alliés ne sont pas totalement pris au dépourvu. Non seulement ils connaissent les codes allemands et peuvent anticiper nombre de mouvements de la marine allemande met en plus dans le cadre de l’opération AVALANCHE, ils ont décidé de déployer de nombreux navires en mer du Nord pour empêcher la Kriegsmarine de se lancer dans une folle expédition en Manche même si il aurait fallu pour cela franchir un imposant champ de mines et surtout affronter dans un bras de mer étroit les batteries côtières britanniques, des avions, des navires de surface et des sous-marins. Autant dire pas vraiment une partie de plaisir.

Cette bataille d’Heligoland va opposer des navires français et britanniques aux navires allemands, un combat engageant cuirassés, porte-avions, croiseurs et destroyers.

Le cuirassé Jean Bart à la mer. Le sister-ship du Richelieu va égaler son ainé en coulant le Bismarck ce qui selon son équipage était bien plus difficile que de couler le Vittorio Veneto (ce que les marins du Richelieu démentent bien évidemment avec la dernière énergie)

Côté français on trouve les cuirassés Jean Bart et Gascogne, les porte-avions Painlevé et Anne de Bretagne, le croiseur lourd Foch, les croiseurs légers Sully et Duquesne, les contre-torpilleurs Milan et Epervier mais aussi les torpilleurs d’escadre Opiniâtre Aventurier Mameluk Casque Sabre Claymore

Vue aérienne du cuirassé King George V

Côté britannique on mobilise trois cuirassés en l’occurence le HMS King George V, le HMS Temeraire et le HMS Vanguard, les porte-avions HMS Formidable Ocean Pioneer, les croiseurs lourds HMS Cornwallis et Albermale, les croiseurs légers HMS Sheffield Belfast Minotaur Sirius et Black Prince, des destroyers Pakenham Paladin Obdurate Obedient Petard Porcupine Electra Esk pour ne citer que les principales unités.

Le Bismarck appareillant pour son ultime voyage (même si il ne le sait pas encore)

Face au déploiement de cinq cuirassés, cinq porte-avions, trois croiseurs lourds, sept croiseurs légers, deux contre-torpilleurs et des destroyers les allemands vont engager trois cuirassés (Bismarck Kaiser Wilhelm II), le porte-avions Peter Strasser, les croiseurs lourds Admiral Hipper et Admiral Scheer Admiral Graf Spee, les croiseurs légers Postdam et Magdeburg, des Zerstörer (Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfang Zenker , Z.12 Erich Giese et Z.14 Friedrich Ihn, Z.21 Wilhelm Heidkamp et Z.22 Anton Schmitt, Z.37 et Z.38) et des sous-marins.

Es-ce le début d’une bataille de Jutland ? Pas vraiment car il s’agira d’une série d’affrontements confus étalés sur les journées des 17 et 18 juin 1951.

Si côté allié aucun navire n’est coulé (même si certains sont endommagés) les allemands perdent deux unités majeures, le cuirassé Bismarck et le croiseur lourd ex-cuirassé de poche Admiral Scheer mais aussi deux Zerstörer, les Z.8 et Z.12.

Le premier est surpris par le Jean Bart en début d’après midi le 18 juin 1951. Alors qu’il se repliait vers Wilhelmshaven après avoir échoué à retrouver la flotte alliée, il est encadré par le sister-ship du Richelieu.

Comme le dira un survivant le tir du français est tout de suite «inconfortablement précis» avec trois salves encadrantes qui provoquent des dégâts légers mais des dégâts tout de même, les radars étant par exemple mis hors service. Avec une météo qui se dégrade c’est clairement un handicap pour le Schlachtschift.

Si le Bismack place un coup au but sur le Jean Bart (qui ne provoque que des dégâts limités), ce dernier riposte en plaçant trois obus de 380mm qui vont désemparer le cuirassé. K.O debout le cuirassé allemand tente de se défendre mais encaisse six autres obus de 380mm.

Le navire chavire et coule rapidement pendant que le Jean Bart n’est que légèrement endommagé, deux coups encaissés n’ayant provoqué que de faibles dégâts au final. Il va néanmoins être immobilisé pour réparations jusqu’au début du mois de septembre, son retour au combat n’étant au final effectif qu’au début du mois d’octobre.

KMS Admiral Scheer

L’autre unité majeure qui est coulée est le croiseur lourd anciennement cuirassé de poche Admiral Scheer. Surpris par l’aviation embarquée française ayant décollé du porte-avions léger Anne de Bretagne, il est sérieusement endommagé par deux bombes de 500kg et une torpille.

Il tente de se replier cahin caha pour trouver un abri mais il n’en aura pas le temps. Il tombe en effet sur le sous-marin britannique HMS Safaris qui lance trois torpilles.

Une anguille se perd, une deuxième n’explose pas mais la troisième est suffisante pour provoquer le naufrage du pocket battleship.

Clairement cette bataille est une victoire alliée mais on ne peut pas dire que cela ait changé grand chose à l’opération AVALANCHE au grand dam des allemands et secondairement des alliés.

11-Torpilleurs d’escadre (39)

L’Aventurier

En construction à Bordeaux, l'Aventurier à gauche et à droite l'Opiniâtre

En construction à Bordeaux, l’Aventurier à gauche et à droite l’Opiniâtre

-L’Aventurier est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sis à Bordeaux le 4 août 1939 et lancé le 23 janvier 1941 pour une période d’achèvement à flot. 

Le 6 juin 1941, il quitte son chantier constructeur pour rallier son port d’armement, Lorient où il retrouve l’Opiniâtre.

Le torpilleur d’escadre L’Aventurier est officiellement admis au service actif le 19 décembre 1941.

Le lendemain 20 décembre, l’Aventurier et l’Opiniâtre quittent Lorient pour rallier dans la journée Brest où ils retrouvent le Jean Bart qui après sa traversée de longue durée subissait une période de travaux. La première sortie avec le Jean Bart à lieu du 20 janvier au 8 février 1942 permettant aux deux torpilleurs de prendre leurs marques.

Le Jean Bart étant indisponible du 24 juin au 15 juillet 1942, les deux torpilleurs d’escadre sont eux aussi indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, cette indisponibilité étant mise à profit pour moderniser la DCA avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

L’Aventurier et L’Opiniâtre sortent pour essais du 16 au 21 juillet puis pour remise en condition du 24 juillet au 12 août en compagnie du cuirassé dont ils assurent la protection antiaérienne, antisurface et anti-sous-marine.

Du 20 octobre au 4 novembre 1942, l’Aventurier et l’Opiniâtre accompagnent le Jean Bart dans un exercice bilatéral franco-britannique.

Après une période d’entretien à flot du 4 au 15 février 1943, les torpilleurs d’escadre l’Aventurier et l’Opiniâtre vont participer à une croisière en Amérique Centrale en compagnie du cuirassé Jean Bart, une croisière semblable à celle menée un an plus tôt par la DNF menée par le cuirassé Richelieu.

Cette croisière voit le cuirassé et les torpilleurs accompagné par le pétrolier Var quitter Brest le 20 février et faire successivement escale à Jacksonville, à La Havane, à Kingston, à Veracruz (Mexique), à Colon (Panama), à Fort de France avant de rentrer à Brest le 16 avril 1943.

Le Jean Bart subissant un petit carénage du 4 juillet au 20 décembre 1943, les deux torpilleurs d’escadre vont sortir seuls pour entrainement.

L’Aventurier sort pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 7 au 17 juillet puis après ravitaillement à Brest le 18 juillet un entrainement au combat antisurface du 19 au 25 juillet, date de son retour à Brest.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juillet au 16 août 1943, sortant pour essais du 17 au 20 août et pour remise en condition du 22 août au 5 septembre en compagnie de l’Opiniâtre.

L’Aventurier et l’Opiniâtre sortent ensuite pour entrainement du 12 septembre au 30 octobre, les deux torpilleurs faisant escale à Rouen du 31 octobre au 4 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent à nouveau pour entrainement du 14 novembre au 17 décembre avant de rentrer à Brest le 18.

Après une période d’entretien à flot du 19 au 27 décembre et des essais du 28 décembre au 1er janvier, l’Aventurier et l’Opiniâtre sortent pour les essais du Jean Bart du 3 au 10 janvier puis pour sa remise en condition, d’abord dans le golfe de Gascogne du 11 au 21 janvier puis à Rufisque du 28 janvier au 10 février, le Jean Bart et ses deux torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 17 février 1944.

Du 3 au 20 mai 1944, l’Aventurier et l’Opiniâtre participent avec le cuirassé Jean Bart et la 1ère DCT à un exercice bilatéral franco-britannique baptisé «Entente Cordiale» en compagnie du porte-avions HMS Illustrious, du cuirassé HMS Lion, du croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X, les navires français formant la force Y. La Force Y rentre à Brest le 30 mai 1944.

Alors que le Jean Bart est indisponible pour entretien à flot (1er juin au 5 juillet), ses torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais et remise en condition du 23 juin au 3 juillet. Ils participent ensuite aux essais (6 au 10 juillet) et à la remise en condition (15 juillet au 2 août) du cuirassé Jean Bart.

Le 3 août, les deux torpilleurs d’escadre et le cuirassé quittent Brest pour une école à feu à Rufisque, arrivant à Dakar le 8 août. L’école à feu à lieu du 10 au 27 août avant une nouvelle escale à Dakar du 28 août au 1er septembre.

Après un nouvel exercice de combat du 2 au 10 septembre, ils quittent l’Afrique noire, faisant escale à Casablanca du 14 au 19 septembre, à Lisbonne du 21 au 25 septembre, à Bordeaux du 27 au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain.

L’Aventurier sort pour entrainement à partir du 24 février, exécutant une école à feux du 24 février au 4 mars avant une escale à La Pallice du 5 au 10 mars, un entrainement au combat antisurface du 11 au 18 mars, une escale à Saint-Nazaire du 19 au 22 mars avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 23 au 29 mars, date de son retour à Brest.

Débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes, l’Aventurier est échoué au bassin 4 de l’Arsenal de Brest du 31 mars au 5 mai pour remise en état complète et une modernisation notamment de l’électronique et de la DCA.

Il reçoit un Asdic plus perfectionné, un radar de veille combinée, un radar de conduite de tir et un radar de navigation ainsi qu’une DCA plus fournie avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

Armé pour essais le 17 mai, il sort pour essais du 18 au 21 mai puis pour remise en condition du 23 mai au 6 juin en compagnie de l’Opiniâtre,  les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 7 juin 1945.

L’Aventurier et l’Opiniâtre sortent pour entrainement du 14 juin au 25 juillet, rentrant à Brest le lendemain. L’Aventurier sort ensuite seul pour entrainement, effectuant une école à feux du 30 juillet au 7 août, faisant escale à Lorient du 8 au 10 août avant un entrainement au combat antisurface du 11 au 16 août, rentrant dans la journée à Brest.

L’Aventurier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 août au 7 septembre, sortant pour essais (8 au 11 septembre) et remise en condition (23 août au 6 septembre) en compagnie de l’Opiniâtre, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Biaritz du 1er au 4 octobre, à Bordeaux du 5 au 10 octobre, à La Pallice du 11 au 15 octobre, à Saint-Nazaire du 16 au 21 octobre, à Concarneau du 22 au 27 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain 28 octobre 1945.

Après un entrainement commun du 7 novembre au 24 décembre 1945, l’Aventurier et l’Opiniâtre participent ensuite aux essais du Jean Bart du 5 au 12 janvier puis à sa remise en condition  dans le Golfe de Gascogne du 14 au 31 janvier 1946.

Du 12 avril au 12 mai 1946, les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 24 avril au 5 mai, cette école qui devait commencer le 17 avril est retardée par des émeutes à Dakar, émeutes réprimées en partie par la compagnie de débarquement du cuirassé qui est mise à terre du 17 au 23 avril pour soutenir la police locale.

L’Aventurier et l’Opiniâtre sont indisponibles du 15 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant de reprendre l’entrainement du 18 juillet au 3 août en compagnie du cuirassé Jean Bart.

Les torpilleurs d’escadre l’Aventurier et l’Opiniâtre accompagnent le cuirassé Jean Bart pour entrainement d’abord au large de Dakar du 3 au 12 septembre avant l’exercice «Tricolor» du 30 septembre au 15 octobre en compagnie de la marine brésilienne. Les trois navires après un crochet par l’Argentine puis par le Portugal rentrent à Brest le 15 novembre 1946.

Le cuirassé Jean Bart étant en petit carénage du 15 décembre 1946 au 24 mars 1947, les deux torpilleurs d’escadre se retrouvent sans navire à protéger.

L’Aventurier et l’Opiniâtre subissent une période d’entretien à flot du 15 décembre 1946 au 3 janvier 1947, sortant pour essais du 4 au 7 janvier puis pour remise en condition du 9 au 24 janvier, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 25 janvier 1947.

Après un entrainement avec son compère l’Opiniâtre du 2 février au 22 mars, l’Aventurier participe aux essais et à la remise en condition du Jean Bart du 27 mars au 15 avril avant une école à feu à Rufisque du 20 avril au 5 mai 1947, les trois navires rentrant à Brest le 10 mai 1947.

Du 1er au 21 juin, les torpilleurs d’escadre L’Aventurier et l’Opiniâtre participent avec le cuirassé Jean Bart au sein de la force G à l’exercice «Entente Cordiale». Les navires français rentrant à Brest le 17 juillet 1947.

L’Aventurier et l’Opiniâtre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juillet au 21 août 1947 en compagnie du Jean Bart avec lequel ils sortent pour essais du 22 au 25 août avant de reprendre l’entrainement à partir du 29 août au 5 septembre 1947.

Suite à une poussée de tension entre la France et l’Italie, le Jean Bart est déployé avec ses torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier en Méditerranée à partir du 25 septembre, ce déploiement temporaire, devenant définitif à partir du 2 décembre 1947 quand le Jean Bart est redéployé à Mers-El-Kébir comme navire-amiral de la 4ème Escadre.

Alors que le Jean Bart et l’Opiniâtre sont en carénage, l’Aventurier redéployé temporairement à Toulon sort pour une école à feux du 15 au 23 mars, faisant escale à Bastia du 24 au 27 mars avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 mars au 4 avril. Il fait escale à Nice du 5 au 10 avril avant un entrainement au combat antisurface du 11 au 19 avril, rentrant le lendemain à Toulon.

L’Aventurier subit alors un grand carénage, étant échoué au bassin Vauban (n°6) du 21 avril au 27 mai avant une période de travaux à flot. Il sort ensuite pour essais du 3 au 6 juin et pour remise en condition du 8 au 18 juin en compagnie de l’Opiniâtre, les deux torpilleurs d’escadre quittant le même jour Toulon en compagnie du cuirassé Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 4 au 12 juillet, les trois navires rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet 1948.

Jusqu’en septembre 1948, les deux torpilleurs d’escadre sortent avec le Jean Bart au large de Mers-El-Kébir, passant au régime de guerre à partir du 22 août 1948.

L’Aventurier

 

-L’Aventurier est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sis à Bordeaux le 4 août 1939 et lancé le 23 janvier 1941 pour une période d’achèvement à flot.

 

Le 6 juin 1941, il quitte son chantier constructeur pour rallier son port d’armement, Lorient où il retrouve l’Opiniâtre.

 

Le torpilleur d’escadre L’Aventurier est officiellement admis au service actif le 19 décembre 1941.

 

Le lendemain 20 décembre, l’Aventurier et l’Opiniâtre quittent Lorient pour rallier dans la journée Brest où ils retrouvent le Jean Bart qui après sa traversée de longue durée subissait une période de travaux. La première sortie avec le Jean Bart à lieu du 20 janvier au 8 février 1942 permettant aux deux torpilleurs de prendre leurs marques.

 

Le Jean Bart étant indisponible du 24 juin au 15 juillet 1942, les deux torpilleurs d’escadre sont eux aussi indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, cette indisponibilité étant mise à profit pour moderniser la DCA avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

 

L’Aventurier et L’Opiniâtre sortent pour essais du 16 au 21 juillet puis pour remise en condition du 24 juillet au 12 août en compagnie du cuirassé dont ils assurent la protection antiaérienne, antisurface et anti-sous-marine.

Du 20 octobre au 4 novembre 1942, l’Aventurier et l’Opiniâtre accompagnent le Jean Bart dans un exercice bilatéral franco-britannique.

 

Après une période d’entretien à flot du 4 au 15 février 1943, les torpilleurs d’escadre l’Aventurier et l’Opiniâtre vont participer à une croisière en Amérique Centrale en compagnie du cuirassé Jean Bart, une croisière semblable à celle menée un an plus tôt par la DNF menée par le cuirassé Richelieu.

 

Cette croisière voit le cuirassé et les torpilleurs accompagné par le pétrolier Var quitter Brest le 20 février et faire successivement escale à Jacksonville, à La Havane, à Kingston, à Veracruz (Mexique), à Colon (Panama), à Fort de France avant de rentrer à Brest le 16 avril 1943.

 

Le Jean Bart subissant un petit carénage du 4 juillet au 20 décembre 1943, les deux torpilleurs d’escadre vont sortir seuls pour entrainement.

 

L’Aventurier sort pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 7 au 17 juillet puis après ravitaillement à Brest le 18 juillet un entrainement au combat antisurface du 19 au 25 juillet, date de son retour à Brest.

 

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juillet au 16 août 1943, sortant pour essais du 17 au 20 août et pour remise en condition du 22 août au 5 septembre en compagnie de l’Opiniâtre.

 

L’Aventurier et l’Opiniâtre sortent ensuite pour entrainement du 12 septembre au 30 octobre, les deux torpilleurs faisant escale à Rouen du 31 octobre au 4 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

 

Les deux torpilleurs d’escadre sortent à nouveau pour entrainement du 14 novembre au 17 décembre avant de rentrer à Brest le 18.

 

Après une période d’entretien à flot du 19 au 27 décembre et des essais du 28 décembre au 1er janvier, l’Aventurier et l’Opiniâtre sortent pour les essais du Jean Bart du 3 au 10 janvier puis pour sa remise en condition, d’abord dans le golfe de Gascogne du 11 au 21 janvier puis à Rufisque du 28 janvier au 10 février, le Jean Bart et ses deux torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 17 février 1944.

 

Du 3 au 20 mai 1944, l’Aventurier et l’Opiniâtre participent avec le cuirassé Jean Bart et la 1ère DCT à un exercice bilatéral franco-britannique baptisé «Entente Cordiale» en compagnie du porte-avions HMS Illustrious, du cuirassé HMS Lion, du croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X, les navires français formant la force Y. La Force Y rentre à Brest le 30 mai 1944.

 

Alors que le Jean Bart est indisponible pour entretien à flot (1er juin au 5 juillet), ses torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais et remise en condition du 23 juin au 3 juillet. Ils participent ensuite aux essais (6 au 10 juillet) et à la remise en condition (15 juillet au 2 août) du cuirassé Jean Bart.

 

Le 3 août, les deux torpilleurs d’escadre et le cuirassé quittent Brest pour une école à feu à Rufisque, arrivant à Dakar le 8 août. L’Ecole à feu à lieu du 10 au 27 août avant une nouvelle escale à Dakar du 28 août au 1er septembre.

 

 

 

Après un nouvel exercice de combat du 2 au 10 septembre, ils quittent l’Afrique noire, faisant escale à Casablanca du 14 au 19 septembre, à Lisbonne du 21 au 25 septembre, à Bordeaux du 27 au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain.

 

L’Aventurier sort pour entrainement à partir du 24 février, exécutant une école à feux du 24 février au 4 mars avant une escale à La Pallice du 5 au 10 mars, un entrainement au combat antisurface du 11 au 18 mars, une escale à Saint Nazaire du 19 au 22 mars avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 23 au 29 mars, date de son retour à Brest.

 

Débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes, l’Aventurier est échoué au bassin 4 de l’Arsenal de Brest du 31 mars au 5 mai pour remise en état complète et une modernisation notamment de l’électronique et de la DCA.

 

Il reçoit un Asdic plus perfectionné, un radar de veille combinée, un radar de conduite de tir et un radar de navigation ainsi qu’une DCA plus fournie avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

 

Armé pour essais le 17 mai, il sort pour essais du 18 au 21 mai puis pour remise en condition du 23 mai au 6 juin en compagnie de l’Opiniâtre, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 7 juin 1945.

 

L’Aventurier et l’Opiniâtre sortent pour entrainement du 14 juin au 25 juillet, rentrant à Brest le lendemain. L’Aventurier sort ensuite seul pour entrainement, effectuant une école à feux du 30 juillet au 7 août, faisant escale à Lorient du 8 au 10 août avant un entrainement au combat antisurface du 11 au 16 août, rentrant dans la journée à Brest.

 

L’Aventurier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 août au 7 septembre, sortant pour essais (8 au 11 septembre) et remise en condition (23 août au 6 septembre) en compagnie de l’Opiniâtre, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Biaritz du 1er au 4 octobre, à Bordeaux du 5 au 10 octobre, à La Pallice du 11 au 15 octobre, à Saint Nazaire du 16 au 21 octobre, à Concarneau du 22 au 27 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain 28 octobre 1945.

 

Après un entrainement commun du 7 novembre au 24 décembre 1945, l’Aventurier et l’Opiniâtre participent ensuite aux essais du Jean Bart du 5 au 12 janvier puis à sa remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 14 au 31 janvier 1946.

 

Du 12 avril au 12 mai 1946, les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 24 avril au 5 mai, cette école qui devait commencer le 17 avril est retardée par des émeutes à Dakar, émeutes réprimées en partie par la compagnie de débarquement du cuirassé qui est mise à terre du 17 au 23 avril pour soutenir la police locale.

 

L’Aventurier et l’Opiniâtre sont indisponibles du 15 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant de reprendre l’entrainement du 18 juillet au 3 août en compagnie du cuirassé Jean Bart.

 

Les torpilleurs d’escadre l’Aventurier et l’Opiniâtre accompagnent le cuirassé Jean Bart pour entrainement d’abord au large de Dakar du 3 au 12 septembre avant l’exercice «Tricolor» du 30 septembre au 15 octobre en compagnie de la marine brésilienne. Les trois navires après un crochet par l’Argentine puis par le Portugal rentrent à Brest le 15 novembre 1946.

 

Le cuirassé Jean Bart étant en petit carénage du 15 décembre 1946 au 24 mars 1947, les deux torpilleurs d’escadre se retrouvent sans navire à protéger.

 

L’Aventurier et l’Opiniâtre subissent une période d’entretien à flot du 15 décembre 1946 au 3 janvier 1947, sortant pour essais du 4 au 7 janvier puis pour remise en condition du 9 au 24 janvier, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 25 janvier 1947.

 

Après un entrainement avec son compère l’Opiniâtre du 2 février au 22 mars, l’Aventurier participe aux essais et à la remise en condition du Jean Bart du 27 mars au 15 avril avant une école à feu à Rufisque du 20 avril au 5 mai 1947, les trois navires rentrant à Brest le 10 mai 1947.

 

Du 1er au 21 juin, les torpilleurs d’escadre L’Aventurier et l’Opiniâtre participent avec le cuirassé Jean Bart au sein de la force G à l’exercice «Entente Cordiale». Les navires français rentrant à Brest le 17 juillet 1947.

 

L’Aventurier et l’Opiniâtre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juillet au 21 août 1947 en compagnie du Jean Bart avec lequel ils sortent pour essais du 22 au 25 août avant de reprendre l’entrainement à partir du 29 août au 5 septembre 1947.

 

Suite à une poussée de tension entre la France et l’Italie, le Jean Bart est déployé avec ses torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier en Méditerranée à partir du 25 septembre, ce déploiement temporaire, devenant définitif à partir du 2 décembre 1947 quand le Jean Bart est redéployé à Mers-El-Kébir comme navire-amiral de la 4ème Escadre.

 

Alors que le Jean Bart et l’Opiniâtre sont en carénage, l’Aventurier redéployé temporairement à Toulon sort pour une école à feux du 15 au 23 mars, faisant escale à Bastia du 24 au 27 mars avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 mars au 4 avril. Il fait escale à Nice du 5 au 10 avril avant un entrainement au combat antisurface du 11 au 19 avril, rentrant le lendemain à Toulon.

 

L’Aventurier subit alors un grand carénage, étant échoué au bassin Vauban (n°6) du 21 avril au 27 mai avant une période de travaux à flot. Il sort ensuite pour essais du 3 au 6 juin et pour remise en condition du 8 au 18 juin en compagnie de l’Opiniâtre, les deux torpilleurs d’escadre quittant le même jour Toulon en compagnie du cuirassé Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 4 au 12 juillet, les trois navires rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet 1948.

 

Jusqu’en septembre 1948, les deux torpilleurs d’escadre sortent avec le Jean Bart au large de Mers-El-Kébir, passant au régime de guerre à partir du 22 août 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (38)

L’Opiniâtre

En construction à Bordeaux, l'Aventurier à gauche et à droite l'Opiniâtre

En construction à Bordeaux, l’Aventurier à gauche et à droite l’Opiniâtre

-L’Opiniâtre est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sis à Bordeaux le 1er août 1939 et lancé le 8 novembre 1940 avant de subir une période d’achèvement à flot jusqu’en mai 1941.

Le 17 mai 1941, l’Opiniâtre quitte Bordeaux pour rallier son port d’armement, Lorient où il est rejoint le 7 juin par son compère l’Aventurier construit dans le même chantier.

Le torpilleur d’escadre L’Opiniâtre est officiellement admis au service actif le 19 décembre 1941.

Le lendemain 20 décembre, l’Opiniâtre et l’Aventurier quittent Lorient pour rallier dans la journée Brest où ils retrouvent le Jean Bart qui après sa traversée de longue durée subissait une période de travaux.

La première sortie avec le Jean Bart à lieu du 20 janvier au 8 février 1942 permettant aux deux torpilleurs de prendre leurs marques.

Le Jean Bart étant indisponible du 24 juin au 15 juillet 1942, les deux torpilleurs d’escadre sont eux aussi indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage, cette indisponibilité étant mise à profit pour moderniser la DCA avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

L’Opiniâtre et l’Aventurier sortent pour essais du 16 au 21 juillet puis pour remise en condition du 24 juillet au 12 août en compagnie du cuirassé dont ils assurent la protection antiaérienne, antisurface et anti-sous-marine.

Du 20 octobre au 4 novembre 1942, l’Opiniâtre et l’Aventurier accompagnent le Jean Bart dans un exercice bilatéral franco-britannique.

Après une période d’entretien à flot du 4 au 15 février 1943, les torpilleurs d’escadre l’Opiniâtre et l’Aventurier vont participer à une croisière en Amérique Centrale en compagnie du cuirassé Jean Bart, une croisière semblable à celle menée un an plus tôt par la DNF par le cuirassé Richelieu.

Cette croisière voit le cuirassé et les torpilleurs accompagnés par le pétrolier Var quitter Brest le 20 février et faire successivement escale à Jacksonville, à La Havane, à Kingston, à Veracruz (Mexique), à Colon (Panama), à Fort de France avant de rentrer à Brest le 16 avril 1943.

Le Jean Bart subissant un petit carénage du 4 juillet au 20 décembre 1943, les deux torpilleurs d’escadre vont sortir seuls pour entrainement.

L’Opiniâtre est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 25 juillet, sortant pour essais du 26 au 29 juillet puis pour remise en condition du 31 juillet au 14 août. Il participe ensuite aux essais (17 au 20 août) et pour remise en condition (22 août au 5 septembre) de l’Aventurier.

Le 12 septembre 1943, l’Opiniâtre et l’Aventurier quittent Brest pour entrainement, effectuant une école à feux du 12 au 20 septembre, faisant escale à Cherbourg du 21 au 25 septembre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 septembre au 3 octobre et une escale au Havre du 4 au 8 octobre.

Après un entrainement au combat antisurface du 9 au 15 octobre, les deux torpilleurs font escale à Dunkerque du 16 au 19 octobre avant un entrainement anti-sous-marin contre le sous-marin Antiope  du 20 au 30 octobre, les deux torpilleurs faisant escale à Rouen du 31 octobre au 4 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent à nouveau pour entrainement à partir du 14 novembre, effectuant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 14 au 21 novembre, faisant escale à Nantes du 22 au 26 novembre avant un entrainement au combat antisurface du 27 novembre au 4 décembre et une escale à La Pallice du 5 au 10 décembre. Les deux torpilleurs d’escadre effectuent une école à feux du 11 au 17 décembre avant de rentrer à Brest le 18.

Après une période d’entretien à flot du 19 au 27 décembre et des essais du 28 décembre au 1er janvier, l’Opiniâtre et l’Aventurier sortent pour les essais du Jean Bart du 3 au 10 janvier puis pour sa remise en condition, d’abord dans le golfe de Gascogne du 11 au 21 janvier puis à Rufisque du 28 janvier au 10 février, le Jean Bart et ses deux torpilleurs d’escadre rentrant à Brest le 17 février 1944.

Du 3 au 20 mai 1944, l’Opiniâtre et l’Aventurier participent avec le cuirassé Jean Bart et la 1ère DCT à un exercice bilatéral franco-britannique baptisé «Entente Cordiale» en compagnie du porte-avions HMS Illustrious, du cuirassé HMS Lion, du croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X, les navires français formant la force Y. La Force Y rentre à Brest le 30 mai 1944.

Alors que le Jean Bart est indisponible pour entretien à flot (1er juin au 5 juillet), les torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais et remise en condition du 23 juin au 3 juillet. Ils participent ensuite aux essais du 6 au 10 juillet puis à la remise en condition du 15 juillet au 2 août du cuirassé Jean Bart.

Le 3 août, les deux torpilleurs d’escadre et le cuirassé quittent Brest pour une école à feu à Rufisque, arrivant à Dakar le 8 août. L’école à feu à lieu du 10 au 27 août avant une nouvelle escale à Dakar du 28 août au 1er septembre.

Après un nouvel exercice de combat du 2 au 10 septembre, il quitte l’Afrique noire, faisant escale à Casablanca du 14 au 19 septembre, à Lisbonne du 21 au 25 septembre, à Bordeaux du 27 au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain 1er octobre 1944.

L’Opiniâtre débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin n°4 du Salou du 20 février au 30 mars 1945 pour une remise en état complète et une modernisation notamment de l’électronique et de la DCA.

Il reçoit un Asdic plus perfectionné, un radar de veille combinée, un radar de conduite de tir et un radar de navigation ainsi qu’une DCA plus fournie avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

Armé pour essais le 12 avril 1945, il sort pour ses essais du 13 au 16 avril puis pour remise en condition du 18 avril au 3 mai, rentrant à Brest le lendemain 4 mai 1945.

L’Opiniâtre sort à nouveau pour une école à feux du 9 au 15 mai avant de participer aux essais (18 au 21 mai) et à la remise en condition (23 mai au 6 juin) de l’Aventurier, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 7 juin 1945.

Alors que le Jean Bart est toujours immobilisé pour son grand carénage, les deux torpilleurs d’escadre quittent Brest le 14 juin pour entrainement, effectuant une école à feux du 14 au 22 juin avant une escale à Lorient du 23 au 28 juin avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 29 juin au 7 juillet et une escale à La Rochelle du 8 au 15 juillet. Après un entrainement au combat antisurface du 16 au 25 juillet, il rentre à Brest le 26 juillet 1945.

L’Opiniâtre est indisponible pour permissions de l’équipage du 27 juillet au 17 août, sortant pour essais du 18 au 21 août et pour remise en condition du 23 août au 6 septembre. Il participe ensuite aux essais (8 au 11 septembre) et à la remise en condition (13 au 30 septembre) de l’Aventurier, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Biaritz du 1er au 4 octobre, à Bordeaux du 5 au 10 octobre, à La Pallice du 11 au 15 octobre, à Saint-Nazaire du 16 au 21 octobre, à Concarneau du 22 au 27 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain 28 octobre 1945.

L’Opiniâtre et l’Aventurier quittent à nouveau Brest pour entrainement à partir du 7 novembre, effectuant une école à feux du 7 au 17 novembre avant une escale à Lorient du 18 au 24 novembre , un entrainement au combat antisurface du 25 novembre au 4 décembre, une escale à Saint-Nazaire du 5 au 8 décembre avant un entrainement à la défense antiaérienne à la mer du 9 au 19 novembre,  et une escale à Quimper du 20 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Brest.

L’Opiniâtre et l’Aventurier participent ensuite aux essais du Jean Bart du 5 au 12 janvier puis à sa remise en condition  dans le Golfe de Gascogne du 14 au 31 janvier 1946.

Du 12 avril au 12 mai 1946, les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 24 avril au 5 mai, cette école qui devait commencer le 17 avril est retardée par des émeutes à Dakar, émeutes réprimées en partie par la compagnie de débarquement du cuirassé qui est mise à terre du 17 au 23 avril pour soutenir la police locale.

L’Opiniâtre et l’Aventurier sont indisponibles du 15 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant de reprendre l’entrainement du 18 juillet au 3 août en compagnie du cuirassé Jean Bart.

Les torpilleurs d’escadre l’Opiniâtre et l’Aventurier accompagnent le cuirassé Jean Bart pour entrainement d’abord au large de Dakar du 3 au 12 septembre avant l’exercice «Tricolor» du 30 septembre au 15 octobre en compagnie de la marine brésilienne. Les trois navires après un crochet par l’Argentine puis par le Portugal rentrent à Brest le 15 novembre 1946.

Le cuirassé Jean Bart étant en petit carénage du 15 décembre 1946 au 24 mars 1947, les deux torpilleurs d’escadre se retrouvent sans navire à protéger.

L’Opiniâtre et l’Aventurier subissent une période d’entretien à flot du 15 décembre 1946 au 3 janvier 1947, sortant pour essais du 4 au 7 janvier puis pour remise en condition du 9 au 24 janvier, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 25 janvier 1947.

Les deux torpilleurs d’escadre quittent Brest le 2 février, exécutant une école à feux du 2 au 8 février avant une escale à Lorient du 9 au 12 février, un entrainement au combat antisurface du 13 au 21 février, une escale à La Pallice du 22 au 26 février, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 février au 7 mars, une escale à Biaritz du 8 au 11 mars et un exercice de synthèse du 12 au 21 mars, rentrant à Brest le lendemain.

Ils participent aux essais et à la remise en condition du Jean Bart du 27 mars au 15 avril avant une école à feu à Rufisque du 20 avril au 5 mai 1947, les trois navires rentrant à Brest le 10 mai 1947.

Du 1er au 21 juin, les torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier participent au sein de la force G à l’exercice «Entente Cordiale». Les navires français rentrant à Brest le 17 juillet 1947.

L’Opiniâtre et l’Aventurier est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 22 juillet au 21 août 1947 en compagnie du Jean Bart avec lequel ils sortent pour essais du 22 au 25 août avant de reprendre l’entrainement à partir du 29 août au 5 septembre 1947.

Suite à une poussée de tension entre la France et l’Italie, le Jean Bart est déployé avec ses torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et l’Aventurier en Méditerranée à partir du 25 septembre, ce déploiement temporaire, devenant définitif à partir du 2 décembre 1947 quand le Jean Bart est redéployé à Mers-El-Kébir comme navire-amiral de la 4ème Escadre.

Le 8 mars 1948, les deux torpilleurs d’escadre quittent Mers-el-Kébir en compagnie du Jean Bart, les trois navires devant subir un carénage, petit pour le cuirassé et grand pour les deux torpilleurs.

L’Opiniâtre est ainsi échoué au bassin Vauban (n°6) du 10 mars au 20 avril 1948 pour une remise en état complète. Armé pour essais le 1er mai 1948, il sort pour essais du 2 au 5 mai puis pour remise en condition du 7 au 22 mai, faisant escale à Nice du 23 au 26 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 27 mai 1948.

Il participe ensuite aux essais du 3 au 6 juin et à la remise en condition de l’Aventurier du 8 au 18 juin, les deux torpilleurs d’escadre quittant le même jour Toulon en compagnie du cuirassé Jean Bart pour une école à feux à Rufisque du 4 au 12 juillet, les trois navires rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet 1948.

Jusqu’au 5 septembre 1948, l’Opiniâtre va sortir en compagnie du Jean Bart tout comme son compère l’Aventurier.