Mitteleuropa Balkans (61) Bulgarie (25)

Artillerie antiaérienne

2cm Flak 30/38

2cm Flak 38

La pièce antiaérienne la plus légère de l’armée allemande était le 20mm, un calibre que l’on peut considérer comme international à la différence du 25mm français par exemple.

A l’origine de ces deux modèles de canons de 20mm figure le Flak 28, un canon mis au point à la fin du premier conflit mondial. Le traité de Versailles ayant interdit à l’Allemagne de dévelloper de nouvelles armes, les bureaux d’études allemands soient vende leurs projets ou alors continue leur dévellopement à l’étranger notamment en Suisse.

Comme les choses ne sont jamais simples, le Flak 30 à également pour origine le Solothurn ST-5 un canon suisse adopté par la Kriegsmarine sous l’a désignation de 20mm C/30 avant que Rheinmetall ne produise une version adaptée pour l’armée de terre qui l’adopta sous le nom de 2cm Flak 30.

L’affût était composé de deux roues mais pour le tir, il reposait sur le sol sur une plate-forme qui permettait un tir plus précis car le tir était plus stable. Seul problème, la cadence de tir 120 coups/minute était faible pour une arme de ce calibre.

D’où le lancement du modèle Flak 38 qui affichait une cadence quasiment doublée avec 220 coups/minute avec un poids légèrement plus faible (420 au lieu de 450kg). Le Flak 38 est mis en service en 1939 et la Kriegsmarine l’adopte également sous le nom du C/38.

Une version allégée destinée aux troupes de montagne et aux parachutistes baptisée Gebirgsflak 38 (2cm GebFlak 38) est également mise au point par Mauser, les performances étant identiques mais le poids nettement plus faible avec seulement 276kg. Les premières pièces sont produites en 1942.

Ces canons de 20mm sont utilisés en affûts simples, en affûts doubles et en affûts quadruples pour améliorer les performances en concentrant davantage de munitions dans un plus petit périmètre.

Ces affûts étaient montés sur des camions et des semi-chenillés, des prototypes de canons antiaériens chenillés étant mis au point en installant un affût quadruple sur un châssis de Panzer III. Les trains blindés étaient également équipés de ces canons.

Outre l’Allemagne, la Finlande et la Lituanie et donc la Bulgarie ont reçu ces modèles de canons et ce à partir de 1937/38 avec une première commande de 250 exemplaires suivit d’une deuxième de 162 exemplaires.

D’autres canons de ce type vont être commandés ce qui fait qu’en septembre 1948 l’armée bulgaire possédait 550 pièces de ce type. La majorité était tractée mais certaines pièces furent installées sur des camions. Ce n’est pas pleinement documenté mais il semble que d’autres canons de ce type ont été livrés durant le second conflit mondial en dépit du fait qu’elles étaient clairement déclassées.

Quand le second conflit mondial se termine l’armée bulgare possède encore environ 120 pièces de ce type, canons utilisées aussi bien pour le tir antiaérien que pour le tir sol-sol. Ces canons de 20mm ont été conservés en réserve, utilisés un temps pour l’entrainement et la formation de nouveaux artilleurs de la nouvelle armée bulgare en attendant l’arrivée de canons d’origine soviétiques.

Le 2cm Flak 30 était un canon léger antiaérien de 20mm de conception et de fabrication allemande pesant 470kg en configuration transport et 364kg en batterie et disposant d’un tube de 65 calibres (longueur : 1.3m) permettant le tir d’un projectile (20x138B) de 0.136kg à une distance maximale de 4800m en tir sol-sol et de 2134m en tir antiaérien à raison de 280 coups par minute (120 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeur de vingt coups. A noter que l’obus perforant pouvait percer 20mm à 500m (30°).L’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -20° à +90° et en azimut sur 360°

3.7cm Flak 36/37/43

3.7cm Flak 37

Tous les pays à ma connaissance disposaient d’une DCA légère composée de deux calibres assez proches. Le duo standard était souvent composé du 20 et du 40mm mais d’autres pays préféraient le 25 et le 37mm ou encore le 20 et le 37mm pour l’Allemagne.

L’armée allemande à mis en service plusieurs modèles de canons de ce calibre dont le 3.7cm Flakabwehrkanone 36 (3.7cm Flak 36), une évolution du 3.7cm Flak 18 avec une cadence de tir améliorée. La production est lancée en 1936 mais dès l’année suivante en 1937 un modèle amélioré baptisé logiquement Flak 37 lui succède sur les chaines de montage. En 1943 lui succède le 3.7cm Flak 43.

Quelque soit le modèle, ces canons étaient utilisés en affûts simples, affûts doubles et en affûts quadruples, certains étant montés sur des semi-chenillés ou des camions.

La Bulgarie reçoit en 1943 vingt-sept Flak 36 suivis en 1945 de trente-deux Flak 37 et enfin en 1949 de soixante-douze Flak 43 soit un total de 131 pièces. La Bulgarie aurait voulu plus de canons de ce type mais Berlin n’à pas donné suite à la demande de Sofia probablement pour des raisons politiques.

A la fin du second conflit mondial la Bulgarie possédait encore selon un rapport de janvier 1954 un parc composé de quatre Flak 36, douze Flak 37 et quarante-deux Flak 43 soit un total de 59 pièces ce qui n’était pas négligeable.

Ces pièces ont été mises en réserve au moment du désarmement de l’armée bulgare, stockées jusqu’en 1969 quand décision est prise de détruire ce qui ressemblait à des antiquités militaires impropres à la guerre moderne.

Le 3.7cm Flakabwehrkanone 43 (3.7cm Flak 43) était un canon léger antiaérien automatique de 37mm. Pesant 2000kg en configuration transport, il disposait d’un tube de 57 calibres (longueur du tube 2.109m) permettant le tir d’un projectile d’un poids variant de 0.623 à 0.659 kg à une portée maximale de 6500m (4800m en pratique) à raison de 250 coups par minute (150 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de huit coups. L’équipe de pièce peut pointer le canon en site de -7°30′ à +90° et en azimut sur 360°

8cm PL kanon vz.37

8cm PL kanon vz.37

Le 8cm PL kanon vz.37 est comme son nom l’indique un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque. Autre création de la firme Skoda, ce canon médian fit partie des nombreuses armes capturées par les allemands lors du démantèlement de la Tchécoslovaquie, les pièces capturées étant rebaptisées 7.65cm Flak M 37(t).

Quatre-vingt dix-huit pièces étaient disponibles au moment de la crise de Munich en septembre 1938. La production s’est poursuivie mais le nombre de pièces sorties des usines est inconnue, une partie des archives ayant été détruite durant le second conflit mondial.

La Bulgarie reçoit un certain nombre de pièces durant la Pax Armada en l’occurrence un premier lot de douze pièces suivit d’un deuxième lot de seize pièces et d’un troisième et dernier lot de quatorze pièces soit un total de quarante-deux canons utilisées principalement pour la défense territoriale en Bulgarie mais aussi en Macédoine et en Grèce.

Tout comme les canons de 88mm allemands, les canons tchèques d’un calibre de 76.5mm furent utilisées pour le tir antiaérien mais aussi pour le tir sol-sol avec les résultats que l’on peut aisement imaginer face à des chars ennemis.

A la fin du conflit il restait neuf pièces en état mais avec fort peu de munitions. Voilà pourquoi ces canons ont été rapidement ferraillés, une pièce étant conservée dans un musée à Sofia.

Le 8cm PL kanon vz.37 était un canon antiaérien lourd de 76.5mm de conception et de fabrication tchèque. Pesant 3800kg en position de tir, il disposait d’un tube de 52.8 calibres (longueur du tube 4.04m) perrmettant le tir d’un obus de 8kg (obus encartouché 76.5x346mm) à une distance maximale en tir antiaérien de 11470m à raison de dix à quinze coups par minute. Grâce à un affût cruciforme, l’équipe de pièce pouvait pointer en site de 0° à +85° et en azimut sur 360°

8.8cm Flak 18/36/37/45

Canon de 88mm Flak 36 préservé devant l’ouvrage du Fermont, un ouvrage sérieusement endommagé par les combats du printemps 1949 mais qui fût restauré dans les années soixante pour être transformé en musée et ainsi perpétuer la mémoire des soldats tombés dans les combats sur la Muraille de France.

Comme nous le savons maintenant le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 imposait de sérieuses limitations à l’Allemagne sur le plan militaire que ce soit en terme d’effectifs ou en terme d’armement.

Berlin ne pouvait par exemple par développer de nouvelles armes lourdes. Impossible donc de développer de nouvelles pièces d’artillerie antiaériennes. Ces limitations furent rapidement contournées en installant des bureaux d’études à l’étranger (Pays-Bas, Suède, Suisse, Finlande, Espagne……).

C’est ainsi que pour remplacer les canons de 88mm du premier conflit mondial, l’Allemagne installa un bureau d’études de la firme krupp en Suède qui travailla avec la firme Bofors.

Un canon de 75mm fût mis au point mais la Reichswher ne fût pas satisfaite et demandant la prise du projet ce qui permis aux ingénieurs d’aboutir à un canon de 88mm, le 8.8cm Flugabwehrkanone 18, canon qui entra en service à partir de 1933.

Il était toujours en service en septembre 1939 mais commençait déjà à être remplacé par des canons plus modernes, les 8.8cm Flak 36 et Flak 37. Ces deux derniers modèles se distinguaient par leur tube démontable en trois éléments pour faciliter la maintenance et la présence sur le second nommé d’un calculateur.

Les Flak 18, 36 et 37 furent utilisés en campagne par la Heer et la S.S, en emplacements statiques par la Luftwaffe et la Kriegsmarine. Outre la guerre de Pologne, il participa à la guerre d’Espagne où on découvrit à cette occasion son efficacité dans la lutte antichar.

Suite à ces trois modèles les allemands tentèrent de mettre au point l’arme parfaite, l’arme polyvalente capable d’être aussi bonne pour la lutte antichar que pour la lutte antiaérienne. Cela donnait naissance à une arme très complexe, trop complexe pour le temps de guerre.

A rebours des traditions militaires et industrielles allemandes, les ingénieurs de Krupp décidèrent de faire simple, une arme performante mais simple à utiliser, ne nécessitant pas des semaines d’entrainement pour l’utiliser correctement.

Plutôt que de développer une arme polyvalente, ils mirent au point deux modèles, un modèle antichar (Panzerabwehrkanone 45) et un modèle antiaérien (Fliegerabwehrkanone 45) qui partageaient néanmoins un grand nombre de pièces.

Le 8.8cm Flak 45 fût produit en grand série à partir du printemps 1946, la priorité allant à la Flakartillerie de la Luftwaffe, l’équivalent de notre DAT.

La Heer fût servie après ce qui généra rancœurs et jalousies au point qu’il y eut des détournements de matériel, des canons destinés à la Luftwaffe se retrouvant dans la Heer ou la S.S.

Cette situation s’aggrava durant le conflit au point que les convois sortant des usines devaient être escortés pour éviter les détournements !

Outre la version tractée, le 8.8cm Flak 45 fût monté sur des semi-chenillés, des camions, installé sur des positions fixes mais également sur des wagons plats pour assurer la défense du Reich.

La Bulgarie commande vingt 8.8cm Flak 18 en 1936 suivis de soixante-six 8.8cm Flak 36 puis par cinquante 8.8cm Flak 37 et enfin vingt-quatre 8.8cm Flak 45 soit un total de 160 pièces essentiellement destinées à la défense territoriale de la Bulgarie notamment les villes de Sofia, de Burgas et de Varna. Quelques pièces sont utilisées sur les arrières du champ de bataille.

Quand le conflit se termine il reste six Flak 18, douze Flak 36, seize Flak 37 et huit Flak 45 soit un total de quarante-deux pièces qui furent stockées et pour beaucoup démolies dans l’immédiat après guerre faute d’utilité, les soviétiques fournissant à leur nouvel allié bulgare des pièces de 85 et de 100mm.

Le 8.8cm Flak 18 était un canon antiaérien lourd de 88mm pesant 5150kg en batterie et 6861kg en ordre de route et disposant d’un tube de 56 calibres (longueur du tube 4.93m) permettant le tir d’un obus de 9.24kg à une distance maximale de 8000m. L’affût permettait le pointage du canon en site de -3° à +85° et en azimut sur 360°

Le 8.8cm Flak 45 était un canon antiaérien lourd de 88mm pesant 7500kg en batterie et 8790kg en ordre de route et disposant d’un tube de 70 calibres (longueur du tube 6.10m) permettant le tir d’un obus de 9.4kg à une distance maximale de 14700m à raison de 15 à 20 coups par minute. L’affût permettait le pointage du canon en site de -3° à +90° et en azimut sur 360°