13-Sous-marins (22) sous-marins classe Emeraude

H-Sous-marins mouilleurs de mines classe Émeraude

Avant propos

Les programmes d’après guerre prévoyaient au total six sous-marins mouilleurs de mines. Au final ce seront huit sous-marins mouilleurs de mines qui seront construits.

En effet aux quatre Saphir succèdent quatre Emeraude (projet V-2), des modèles améliorés par rapport à leurs prédecesseurs.

Le premier baptisé Emeraude est financé à la tranche 1937 et les trois autres baptisés Agate Corail et L’Escarboucle le sont à la tranche 1938bis. Si la construction du premier est attribué à l’Arsenal de Toulon, les trois autres le sont aux chantiers navals Schneider implantés à Chalons sur Saône.

L’Émeraude

Schéma de classe Emeraude

Schéma de classe Emeraude

-L’Émeraude est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 1er septembre 1938 lancé le 3 novembre 1940 et mis en service en avril 1942.

L’Émeraude est d’abord placé hors rang au sein de la 1ère flottille de sous-marins, la composante submersible de la 2ème Escadre.

La mise en service du Corail en juin 1943 permet la réactivation de la 7ème DSM qui est donc placé sous le commandement de la 1ère FSM. Cette division est rejointe peu après par l’Escarboucle alors que L’Agate ne retrouvera ses sister-ships qu’en décembre 1943.

L’affectation de la 7ème DSM à la 1ère FSM est de courte durée car dès la fin du mois de janvier 1944 elle rallie Mers-El-Kébir intégrant la 2ème flottille de sous-marins (4ème Escadre), décision qui est loin de faire l’unanimité.

Le dernier né des sous-marins mouilleurs de mines français va opérer essentiellement au large des côtes de Sicile et de Sardaigne, devant en temps de guerre larguer des bouchons de mines notamment au large du port de Cagliari.

Du 7 mai au 20 juin 1945, L’Émeraude est échoué sur le slipway de la base de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 1er juillet, réalisant ses essais réglementaires les 2 et 3 juillet  puis sa remise en condition du 5 au 19.

Il subit un nouveau grand carénage sur le slipway du 7 juillet au 20 août. Armé pour essais le 28 août, il précipite son retour en service effectuant ses essais officiels le 29 août et sa remise en condition du 31 août au 7 septembre 1948.

Le Corail

-Le Corail est mis sur cale aux chantiers Schneider de Chalons sur Saône le 16 juin 1940 lancé le 2 février 1942 et mis en service le 15 juin 1943

La mise en service du deuxième sous-marin de classe Émeraude permet la réactivation de la 7ème DSM qui avait été dissoute après le désarmement des sous-marins Redoutable et Vengeur en septembre 1942.

Cette division est rejointe par l’Escarboucle le 27 juin 1943 et atteint son format définitif avec la mise en service du Corail le 12 décembre 1943.

L’affectation de la 7ème DSM à la 1ère FSM est de courte durée car dès la fin du mois de janvier 1944 elle rallie Mers-El-Kébir intégrant la 2ème flottille de sous-marins (4ème Escadre), décision qui est loin de faire l’unanimité.

Du 1er Juillet au 9 août 1946, le Corail est échoué sur le slipway de la base de Mers-El-Kébir pour subir son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais  le 19 août, effectuant ses essais réglementaires les 20 et 21 août puis sa remise en condition du 23 août au 4 septembre 1946.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1946, le Corail est à la mer pour entrainement au mouillage de mines. Il reçoit l’ordre de regagner Mers-El-Kébir pour charger des mines de guerre et aller miner la région de La Maddalena dans le nord de la Sardagne.

L’Escarboucle

-L’Escarboucle est mis sur cale aux chantiers Schneider de Chalons sur Saône le 4 juillet 1940 lancé le 2 mars 1942 et mis en service le 27 juin 1943

Affecté à la 7ème DSM, il accompagne ses trois compères à Mers-El-Kébir lors du transfert de la division de la 1ère à la 2ème FSM.

Du 10 août au 15 septembre 1946, l’Escarboucle est échoué sur le slipway de la base de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage. Armé pour essais le 22 septembre, il réalise ses essais officiels les 23 et 24 septembre et sa remise en condition du 26 septembre au 7 octobre 1946.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, l’Escarboucle est en entretien à flot après une série d’exercices de mouillage de mines. Il accélère sa remise en condition pour participer aux plans de minages prévus avant guerre.

L’Agate

-L’Agate est mis sur cale aux chantiers Schneider de Chalons sur Saône le 12 janvier 1941 lancé le 14 septembre 1942 et mis en service le 12 décembre 1943.

L’Agate peut se prévaloir d’être du titre de gloire d’être le dernier sous-marin mouilleur de mines à être mis en service dans notre marine.

Il y eut bien d’autres projets de sous-marins spécialisés mais aucun ne fût autorisé à la construction, la priorité étant donné aux sous-marins d’attaque sans oublier que la mise au point de mines mouillable par tubes lance-torpilles était sur le point d’aboutir après de nombreuses années de recherche.

Comme le reste de la 7ème DSM, l’Agate rallie Mers-El-Kébir au mois de janvier 1944 et va s’entrainer intensivement au mouillage de mines à la fois en vue d’une guerre contre l’Italie mais également en cas de menées hostiles de l’Espagne.

Du 16 septembre au 24 octobre 1946, le sous-marin Agate est échoué sur le slipway de la base de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage. Armé pour essais le 1er novembre, il réalise ses essais réglementaires les 2 et 3 novembre puis sa remise en condition du 5 au 20 novembre 1946.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin Agate est à la mer avec un chargement de mines de guerre. Il reçoit l’ordre d’aller mouiller ses mines au large de Palerme mais l’Italie restant pour le moment attentiste, l’ordre de mouillage de mines est annulé et le sous-marin rentre à la base.

Caractéristiques Techniques de la classe Émeraude

Déplacement : en surface 862 tW en plongée 1120 tW

Dimensions : longueur 72.70m largeur 7.36m tirant d’eau 3.7m

Propulsion : deux moteurs diesels Schneider de 1000ch chacun et deux moteurs électriques de 635ch entrainant deux lignes d’arbre

Performances : vitesse maximale 15 noeuds en surface 9 noeuds en plongée rayon d’action 3300 miles nautiques à 12 noeuds 90 miles nautiques à 4 noeuds en plongée Immersion maximale 80m

Armement : un canon de 100mm modèle 1934 avec 120 coups et un affût double de 13.2mm (remplacé ensuite par un affût double de 25mm) ; 40 mines et 4 tubes lance-torpilles de 550mm à l’avant

Equipage : 42 officiers et marins