17-Aviation navale (43)

C-Avions d’observation et de surveillance

Levasseur PL.10

Levasseur PL.10 en vol

Levasseur PL.10 en vol

Le PL.10  est un biplan triplace de reconnaissance et de bombardement, construit en bois et en métal avec un fuselage marin. Les 30 exemplaires  construits sont mis en œuvre à bord du Béarn par l’escadrille de reconnaissance de 1930 à 1933.

En septembre 1939, le Levasseur PL.10 équipe des unités de mobilisation, faute d’appareils disponibles. Il équipe deux escadrilles de mobilisation, les escadrilles 2S3 et 2S4.

-L’Escadrille 2S3 est créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec quatre PL.10 et six PL.14. Cette unité est mise en sommeil à la fin janvier 1940 faute d’appareils modernes disponibles.

-L’Escadrille 2S4 créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec des hydravions puis des avions au mois d’octobre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 qui sont utilisés jusqu’à la dissolution de l’unité en janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Levasseur PL.10

Type : triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids à vide 1815kg à pleine charge 2880kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 198 km/h Plafond 5500m Autonomie : 400km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm à l’avant et deux mobiles arrières.

Levasseur PL.101

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Dérivé du PL.10, il effectue son premier vol en mars 1933. Il est produit à 30 exemplaires qui équipe encore deux escadrilles en septembre 1939.

-L’Escadrille AB-2 embarquée sur le porte-avions Béarn au sein de la 1ère flottille d’aviation (F1A) avec dix Levasseur PL.101, sa  base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre. Les PL.101 sont alors feraillés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 est issue comme la 2S3 de la S.E de Lanvéoc-Poulmic avec  un équipement hétéroclite : des Gourdou-Lesseure GL.812, des CAMS 37.11 et un Loire 130.

Installée sur la BAN de Lorient, elle redevient une escadrille terrestre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 et est redéployée sur la BAN de La Baule-Escoublac où elle reste déployée jusqu’en janvier 1940 quand l’escadrille est dissoute et les avions feraillés.

Caractéristiques techniques du Levasseur PL.101

Type : triplace biplan de bombardement et de reconnaissance

Poids à vide 2020kg à pleine charge 3150kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur : 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 220km/h au niveau de la mer Plafond 4200m Autonomie 550km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm avant et deux mobiles arrières et deux lance-bombes.

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Cet appareil est issu d’une demande de l’armée lancée en août 1933 pour un appareil répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance). Cet appareil devait emporter une tonne de bombes sur 1300km à 350 km/h et 4000m.

Plusieurs projets furent présentés mais seul le Bloch MB-131 vit effectivement le jour. Décollant pour la première en juin 1934, le Bloch MB-130 reprend le mode de construction du MB-210.

Les premiers appareils furent commandés en octobre 1935 à une époque où le concept BCR était sérieusement remis en question.

Bloch proposa un dérivé plus spécialisé baptisé MB-131RB4 (Renseignement Reconnaissance Bombardement quatre hommes d’équipage) et la commande de 40 exemplaires d’octobre 1935 _un temps suspendue_ est rétablie en avril 1936 à la différence que le MB-130 à été remplacé par le MB-131 dont le premier prototype volant pour la première fois le 12 août 1936.

Un second prototype présenté en novembre 1936 apportait plusieurs modifications dont la plus importante était l’embarquement d’un cinquième membre d’équipage.

Au total l’armée de l’air reçut quatorze MB-131R4 spécialisés dans la reconnaissance, cinq avions d’entrainement (MB-131ins) et cent MB-131R4 soit un total de cent-dix neufs appareils.

Cet appareil comme souvent dans l’histoire de l’aviation à cette époque était périmé à son entrée en service au sein de l’armée de l’air qui décida très rapidement de le remplacer par des appareils plus modernes et plus efficaces.

La marine n’avait pas l’intention de s’équiper de cet appareil opérationnellement parlant mais suite à un accord avec l’armée de l’air, l’Aviation Navale récupéra ses appareils à la fois pour l’entrainement mais également pour mettre sur pied de nouvelles unités de multimoteurs et ainsi permettre à des équipages souvent jeunes de se faire les dents.

-L’escadrille 13R est ainsi créée en septembre 1941 sur la base aéronavale de Than-Son-Nut près de Saïgon navec pour monture douze Bloch MB-131. Ces appareils sont utilisés jusqu’en juillet 1943 quand arrivent douze CAO-700M pour remplacer les sept appareils encore en état de vol. Ces appareils sont stockés, prêt à reprendre du service si nécessaire.

-L’escadrille 18E est créée le 10 octobre 1941 à Djibouti avec huit Bloch MB-131 remis en condition avant transfert. Ils vont être utilisés par l’unité jusqu’en septembre 1943 quand arrivent les quatre CAO-700M et les huit Lioré et Olivier Léo 456 chargés de les remplacer. Les cinq Bloch MB-131 restent sur place pour servir d’appareil de soutien (transport, remorquage de cibles…….).

Outre ces unités opérationnelles, des unités de soutien et d’entrainement vont recevoir quelques Bloch MB-131 :

-Ecole de pilotage du personnel volant (Rochefort) : deux Bloch MB-131 lui sont confiés en février 1940, appareils utilisés jusqu’en septembre 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Brest : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à mai 1945 quand ils sont retirés du service et remplacés au sein de la S.E.S de Brest par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Cherbourg : deux Bloch MB-131 utilisés de juillet 1942 à juin 1944 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M

-S.E.S d’Hyères : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à janvier 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Sidi-Ahmed : équipée à partir de septembre 1940 de deux Bloch MB-131, elle les remplace en septembre 1946 par deux Martin 167F démilitarisés.

Au total, la marine à utilisé un total de trente appareils qui mis à part les cinq de Djibouti et les sept de l’Indochine ont tous été retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-131

Type : bimoteur de reconnaissance maritime, d’entrainement et de soutien

Poids : à vide 4685kg en charge 7900kg

Dimensions : Envergure 20.30m Longueur 17.80m Hauteur 4.10m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-10/11 14 cylidnres en étoile refroidis par air dévellopant 950ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 302 km/h au niveau de la mer (349 km/h à 3700m) vitesse de croisière 270 km/h Autonomie 1000 à 1300km plafond pratique 7140m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 dans le nez avec 500 coups, une autre en tourelle dorsale avec 1500 coups et une troisième en gondole ventrale avec 1500 coups. 800Kg de bombes

Equipage : cinq hommes (pilote, copilote, observateur-mitrailleur et deux mitrailleurs)