17-Aviation navale (64)

Commandement Nord-Méditerranéen de l’Aviation Navale (CNMAN) (Hyères-Le Palyvestre)

2ème flottille d’hydravions

Escadrille 2R (Hyères-Le Palyvestre) : douze Consolidated Catalina.

Escadrille 4R (Hyères-Le Palyvestre) :  douze Lioré et Olivier C40.

Escadrille 4T (Hyères-Le Palyvestre): douze Latécoère Laté 299-7.

Total : douze Consolidated Catalina, douze Lioré et Olivier C40 et douze Laté 299-7 soit un total de trente-six appareils (24 hydravions et 12 autogires)

12ème flottille d’hydravions

-Escadrille 6T (Aspretto) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 23E (Aspretto) : douze Bréguet Br790

-Escadrille 24C (Aspretto) : douze Dewoitine HD-780
Total : douze Laté 299-7, douze Bréguet Br-790 et douze Dewoitine HD-780 soit un total trente-six hydravions

4ème flottille d’hydravions :

Escadrille 2B (Berre) : douze Bloch MB-481 de reconnaissance, de bombardement et de torpillage.

Escadrille 4B (Berre) : douze Bloch MB-481 de reconnaissance, de bombardement et de torpillage.

Escadrille 6R (Berre) : douze Bréguet Br790

Escadrille 2E (Berre) : douze Potez-CAMS 143.

Escadrille 20E (Berre) : six  Latécoère Laté 612.

Total :vingt-quatre Bloch MB-481, douze Bréguet Br790, six  Latécoère Laté 612 et douze Potez-CAMS 143 soit un total de 54 appareils

2ème flottille d’aviation navale

Escadrille 6B (Fréjus-Saint Raphaël) : douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Escadrille 2C (Fréjus-Saint Raphaël) : douze Dewoitine D-551.

Escadrille 12E (Fréjus-Saint Raphaël) : douze CAO-700M.

Escadrille 8T (Fréjus-Saint Raphaël): seize Lioré et Olivier Léo-456.

Total : douze Bloch MB-175T, douze Dewoitine D-551, douze CAO-700M et seize Lioré et Olivier Léo-456 soit un total de cinquante-deux appareils

6ème flottille d’aviation navale (Hyères-Le Palyvestre) (porte-avions Joffre)

-Escadrille 12R : neuf CAO-610 utilisés pour l’observation et secondairement pour l’attaque et le torpillage.

-Escadrille 6C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790.

-Escadrille 8C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790.

-Escadrille 16B : escadrille de bombardement équipée de neuf LN 420.

-Escadrille 2T : escadrille de torpillage équipée de six Latécoère Laté 299-5.

-Une Section d’Entrainement et de Servitude à terre pour entrainement et liaison avec quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M

Total : neuf CAO-610, seize Dewoitine D-790, neuf LN-420, six Latécoère Laté 299-5, quatre NAA-57 et deux Dewoitine D-720M soit un total de quarante-six appareils

Escadrille Ecole de la Méditerranée (Cuers-Pierrefeu) :

Elle est composée de quatre Loire 130, de quatre Bréguet Bizerte et des deux prototypes du Dewoitine HD-730 soit un total de dix appareils soit un total le 31-08-1948 de douze appareils

Groupement d’hydraviation de la Méditerranée :

Au 31 août 1948, le GH-Med dispose de 28 Dewoitine HD-731 repartis entre les cuirassés Richelieu Clemenceau Alsace Flandre et Provence, les croiseurs lourds Suffren Dupleix Algérie Saint Louis Henri IV Charlemagne ainsi que les croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen.

-Section d’Entrainement de Berre : quatre CAO-30

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères : six CAO-30, six NA-57 et deux Dewoitine D-720 soit un total de quatorze appareils

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto : deux CAO-30

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier : deux CAO-30

Le CNMAN dispose au 05-09-1948 de 286 appareils (164 hydravions, 12 autogires et 110 avions)

Commandement Sud-Méditerranéen de l’Aviation Navale (CSMAN) (Arzew)

8ème flottille d’aviation navale (Alger-Maison Blanche)

-Escadrille de chasse 14C : douze Dewoitine D-520.

-Escadrille de reconnaissance maritime 22E : douze CAO-700M.

-Escadrille de bombardiers-torpilleurs 16T : douze Lioré et Olivier Léo 456.

Total : douze D-520, douze CAO-700M et douze Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de trente-six appareils

6ème flottille d’hydravions (Port-Lyautey) :

Escadrille 8B : douze Bloch MB-481.

Escadrille 4E  : douze Potez-CAMS 143.

Escadrille 10E : huit Potez-CAMS 141.

Total : douze Bloch MB-481, douze Potez-CAMS 143 et huit Potez-CAMS 141 soit un total de trente deux appareils

8ème flottille d’hydravions (Karouba) :

Escadrille 8R :  douze Bréguet Br790. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Escadrille 10T : douze Latécoère Laté 299-7. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Escadrille 6E : huit Potez-CAMS 143. Appareils toujours en service le 31 août 1948

escadrille 8E : douze Bréguet Br790. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Total : vingt-quatre Bréguet Br790, douze Latécoère Laté 299-7 et huit Potez-CAMS 143 soit un total de 44 appareils

10ème flottille d’hydravions (Arzew) :

-Escadrille 14E : douze Potez-CAMS 141.

-Escadrille 12T : douze Bloch MB-481.

-Escadrille 14R : douze Consolidated Catalina.

Total : dix Potez-CAMS 141, douze Bloch MB-481 et douze Consolidated Catalina soit un total de trente six hydravions

4ème flottille d’aviation navale (Sidi-Ahmed) :

-Escadrille 4C : douze Dewoitine D-551.

-Escadrille 16E : douze CAO-700M de patrouille maritime.

-Escadrille 10B : douze Bloch MB-175T.

-Escadrille 12B : seize Lioré et Olivier Léo456

Total : douze Dewoitine D-551, seize CAO-700M, seize Bloch MB-175T et seize Lioré et Olivier Léo 45- soit un total de cinquante-deux appareils

10ème flottille d’aviation navale (Arzew et porte-avions Commandant Teste)

-Escadrille 16C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 18C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 22C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 16R : six CAO-610.

-Escadrille 18R : six CAO-610.

-Escadrille 18T : huit Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 20T : huit Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 18B : neuf Loire-Nieuport LN-420.

-Escadrille 20B : neuf Loire-Nieuport LN-420.

-Section de servitude et d’entrainement basée à terre avec huit Morane-Saulnier MS-474, version embarquée du MS-472, deux D-720M et deux SO-30

Total : 27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474, 2 Dewoitine D-720 et 2 SO-30 soit un total de 84 appareils

Groupement d’hydraviation d’Afrique du Nord  :

-Escadrille des Hydravions de Tunisie (EHT) : huit Dewoitine HD-731 basés à Karouba pour les croiseurs de la 6ème Escadre Légère (croiseur léger mouilleur de mines  Emile Bertin croiseurs de 7600 tonnes La Galissonnière Jean de Vienne La Marseillaise)

-Escadrille des Hydravions d’Algérie (EHA) : seize hydravions Dewoitine HD-731 basés à Arzew pour les cuirassés Bretagne Bourgogne et Jean Bart, les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg ainsi que les croiseurs légers Latouche Treville, Gambetta et Condé.

Total : vingt-quatre hydravions Dewoitine HD-731

-Section d’Entrainement de Karouba : deux CAO-30

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed : 8 MS-472 et deux Martin 167F soit un total de dix appareils

-Section d’Entrainement et de Servitude d’Arzew : quatre CAO-30, quatre Morane-Saulnier MS-472 et quatre Dewoitine D-720 soit un total de douze appareils

Le CSMAN dispose de 332 appareils (142 hydravions et 190 avions)

17-Aviation Navale (44)

SNCAO CAO-600

Le SNCAO CAO-600, les "yeux" des porte-avions et parfois leurs griffes

Le SNCAO CAO-600, les « yeux » des porte-avions et parfois leurs griffes

L’Aviation navale française peut s’enorgueillir d’avoir été la première à utiliser des bimoteurs à bord des porte-avions.
Une première expérimentation avait eu lieu courant 1936 sur le Béarn avec le Potez 56E qui avait montré qu’un bimoteur pouvait apponter et décoller d’un porte-avions.

Quand est décidée la construction des porte-avions Joffre et Painlevé est lancé le programme A47 pour un appareil de surveillance, de bombardement et de torpillage.

Deux bimoteurs répondent à ce programme : le SNCAO CAO-600 et le Dewoitine D-750. C’est le premier nommé qui est sélectionné et commandé à 40 appareils répartis entre les appareils en ligne (18), les appareils en réserve (18) et les appareils utilisés pour des tests techniques et tactiques (4 plus les deux prototypes).

-L’Escadrille 12R à une ascendance particulièrement complexe puisqu’elle est issue de l’escadrille AB-2 du Béarn avec pour équipement dix plans Levasseur PL.101, sa base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre  et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.
Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre.

Cette unité est chargée d’une mission d’éclairage au profit du porte-avions et des forces navales avec secondairement des missions de torpillage et d’attaque. Secondairement, on verra certains CAO-600 expérimenter le commandement de la chasse voir même la chasse lourde.

Du 2 septembre au 12 décembre 1946, le Joffre est immobilisé pour un petit carénage et l’escadrille 12R troque ses huit CAO-600 (trois appareils perdus et remplacés, un appareil perdu mais non remplacé) par neuf CAO-610 qui sont tous en service en septembre 1948.

-L’Escadrille 15R est officiellement mise sur pied le 1er juin 1943 sur la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic en même temps que la 7ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions Painlevé.

Comme la 12R, l’escadrille 15R est équipée de neuf CAO-600 de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde.

Au cours du transit Atlantique lors de la traversée de longue durée du Painlevé (15-20 juillet 1944), un CAO-600 en exercice de torpillage est victime d’une panne de moteur. S’écrasant en mer, il ne laisse aucune chance à son équipage.

Du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, le porte-avions Painlevé subit son premier grand carénage ce qui permet à l’escadrille 15R de remplacer ses neuf CAO-600 (cinq appareils du lot d’origine et quatre appareils de remplacement ) par neuf CAO-610.

Après un exercice du 1er au 5 septembre 1948, l’escadrille 15R se prépare aussitôt à participer à des opérations de guerre en mer du Nord à bord du Painlevé en compagnie notamment des cuirassés Lorraine et Normandie.

Au 5 septembre 1948, la flotte de CAO-600 est de 23 appareils, stockés en région parisienne pour compenser la saturation de la BAN d’Orly. L’état technique de cette flotte est cependant incertain et il n’est pas impossible que certains appareils soient inaptes au combat.

Caractéristiques Techniques du SNCAO CAO-600

Type : bimoteur triplace embarqué d’observation, de bombardement et de torpillage

Poids : à vide : nc pleine charge 4660kg

Dimensions : Envergure 16.50m Longueur 12.40m Hauteur : 4.50m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme & Rhône 14M-3 de 670ch chacun actionnant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 380 km/h autonomie 1200km
Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm dans le nez, une mitrailleuse Darne de 7.5mm en poste arrière supérieur et une mitrailleuse Darne de 7.5mm en poste arrière inférieure télécommandée par le pilote. Une torpille de 400mm ou 700kg de charge militaire.

Equipage : un pilote, un observateur et un mitrailleur en poste arrière

SNCAO CAO-610

Comme je l’ai fait remarqué à plusieurs reprises, nous sommes à une période où l’aviation évolue très vite. Il faut comme aux échecs jouer avec deux ou trois coups d’avance, prévoir le successeur d’un avion dès sa mise au point.

C’est le cas pour le CAO-600. Ce dernier donne toute satisfaction même si l’absence de catapulte sur les porte-avions Joffre et Painlevé impose certaines restrictions opérationnelles.

Le Commandant Teste devant être équipé de catapultes, les ingénieurs du bureau d’étude de la Société Nationale des Constructions Aéronautiques de l’Ouest peuvent voir plus gros même si cette prise de poids et de centimètres est limitée puisque le nouvel appareil doit opérer aussi sur les deux porte-avions susnommés.

Le projet CAO-610 est lancé officiellement au printemps 1944. Il s’agit d’améliorer la vitesse de l’appareil et son armement défensif. On anticipe déjà sur l’embarquement d’un radar ou plutôt un détecteur électromagnétique en dotant l’avion de deux nez interchangeables : un vitré et un plein.

Le premier prototype effectue son premier le 17 septembre 1944 mais des problèmes de moteurs l’oblige à interrompre ce premier vol pour des modifications validées par un nouveau «premier vol» le 30 septembre 1944. Le deuxième prototype modifié lui aussi effectue son premier vol le 18 novembre 1944.

La marine séduite commande en septembre 1945, 60 appareils répartis à parts égales entre les unités de première ligne et la réserve. Les appareils sont livrés entre décembre 1945 et septembre 1946 pour équiper deux nouvelles unités et rééquiper deux autres escadrilles.

-L’Escadrille 12R qui utilisait des CAO-600 est transformée sur CAO-610 à l’automne 1946, profitant du petit carénage du porte-avions Joffre à Toulon. Elle reçoit neuf appareils qui sont tous en service en septembre 1948.

-L’Escadrille 15R qui utilisait elle aussi des CAO-600 reçoit ses CAO-610 au moment où le Painlevé subit son premier grand carénage (22 juillet 1946 au 14 mars 1947) et comme la 12R, reçoit neuf appareils qui sont tous en service en septembre 1948.

-L’Escadrille 16R est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville en même temps que les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Équipée de six CAO-610 tout comme sa consœur de la 18R, cette unité est chargée de missions de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai.

-L’Escadrille 18R est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville en même temps que les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Équipée de six CAO-610 tout comme sa consœur de la 16R, cette unité est chargée de missions de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai.

Caractéristiques Techniques du SNCAO CAO-610

Type : bimoteur triplace embarqué d’observation, de bombardement et de torpillage

Poids : à vide : 4000kg pleine charge 4900kg

Dimensions : Envergure 17.30m Longueur 13.20m Hauteur : 4.50m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme & Rhône 14M-7 de 900ch chacun actionnant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 400 km/h autonomie 1450km

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans un nez plein avec 2800 cartouches, une mitrailleuse Darne de 7.5mm en poste arrière supérieur et une mitrailleuse de 7.5mm Darne automatique en poste arrière inférieure, les deux alimentées à 500 cartouches. Une torpille de 400mm ou 800kg de charge militaire.

Equipage : un pilote, un observateur et un mitrailleur en poste arrière

17-Aviation navale (43)

C-Avions d’observation et de surveillance

Levasseur PL.10

Levasseur PL.10 en vol

Levasseur PL.10 en vol

Le PL.10  est un biplan triplace de reconnaissance et de bombardement, construit en bois et en métal avec un fuselage marin. Les 30 exemplaires  construits sont mis en œuvre à bord du Béarn par l’escadrille de reconnaissance de 1930 à 1933.

En septembre 1939, le Levasseur PL.10 équipe des unités de mobilisation, faute d’appareils disponibles. Il équipe deux escadrilles de mobilisation, les escadrilles 2S3 et 2S4.

-L’Escadrille 2S3 est créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec quatre PL.10 et six PL.14. Cette unité est mise en sommeil à la fin janvier 1940 faute d’appareils modernes disponibles.

-L’Escadrille 2S4 créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec des hydravions puis des avions au mois d’octobre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 qui sont utilisés jusqu’à la dissolution de l’unité en janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Levasseur PL.10

Type : triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids à vide 1815kg à pleine charge 2880kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 198 km/h Plafond 5500m Autonomie : 400km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm à l’avant et deux mobiles arrières.

Levasseur PL.101

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Dérivé du PL.10, il effectue son premier vol en mars 1933. Il est produit à 30 exemplaires qui équipe encore deux escadrilles en septembre 1939.

-L’Escadrille AB-2 embarquée sur le porte-avions Béarn au sein de la 1ère flottille d’aviation (F1A) avec dix Levasseur PL.101, sa  base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre. Les PL.101 sont alors feraillés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 est issue comme la 2S3 de la S.E de Lanvéoc-Poulmic avec  un équipement hétéroclite : des Gourdou-Lesseure GL.812, des CAMS 37.11 et un Loire 130.

Installée sur la BAN de Lorient, elle redevient une escadrille terrestre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 et est redéployée sur la BAN de La Baule-Escoublac où elle reste déployée jusqu’en janvier 1940 quand l’escadrille est dissoute et les avions feraillés.

Caractéristiques techniques du Levasseur PL.101

Type : triplace biplan de bombardement et de reconnaissance

Poids à vide 2020kg à pleine charge 3150kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur : 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 220km/h au niveau de la mer Plafond 4200m Autonomie 550km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm avant et deux mobiles arrières et deux lance-bombes.

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Cet appareil est issu d’une demande de l’armée lancée en août 1933 pour un appareil répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance). Cet appareil devait emporter une tonne de bombes sur 1300km à 350 km/h et 4000m.

Plusieurs projets furent présentés mais seul le Bloch MB-131 vit effectivement le jour. Décollant pour la première en juin 1934, le Bloch MB-130 reprend le mode de construction du MB-210.

Les premiers appareils furent commandés en octobre 1935 à une époque où le concept BCR était sérieusement remis en question.

Bloch proposa un dérivé plus spécialisé baptisé MB-131RB4 (Renseignement Reconnaissance Bombardement quatre hommes d’équipage) et la commande de 40 exemplaires d’octobre 1935 _un temps suspendue_ est rétablie en avril 1936 à la différence que le MB-130 à été remplacé par le MB-131 dont le premier prototype volant pour la première fois le 12 août 1936.

Un second prototype présenté en novembre 1936 apportait plusieurs modifications dont la plus importante était l’embarquement d’un cinquième membre d’équipage.

Au total l’armée de l’air reçut quatorze MB-131R4 spécialisés dans la reconnaissance, cinq avions d’entrainement (MB-131ins) et cent MB-131R4 soit un total de cent-dix neufs appareils.

Cet appareil comme souvent dans l’histoire de l’aviation à cette époque était périmé à son entrée en service au sein de l’armée de l’air qui décida très rapidement de le remplacer par des appareils plus modernes et plus efficaces.

La marine n’avait pas l’intention de s’équiper de cet appareil opérationnellement parlant mais suite à un accord avec l’armée de l’air, l’Aviation Navale récupéra ses appareils à la fois pour l’entrainement mais également pour mettre sur pied de nouvelles unités de multimoteurs et ainsi permettre à des équipages souvent jeunes de se faire les dents.

-L’escadrille 13R est ainsi créée en septembre 1941 sur la base aéronavale de Than-Son-Nut près de Saïgon navec pour monture douze Bloch MB-131. Ces appareils sont utilisés jusqu’en juillet 1943 quand arrivent douze CAO-700M pour remplacer les sept appareils encore en état de vol. Ces appareils sont stockés, prêt à reprendre du service si nécessaire.

-L’escadrille 18E est créée le 10 octobre 1941 à Djibouti avec huit Bloch MB-131 remis en condition avant transfert. Ils vont être utilisés par l’unité jusqu’en septembre 1943 quand arrivent les quatre CAO-700M et les huit Lioré et Olivier Léo 456 chargés de les remplacer. Les cinq Bloch MB-131 restent sur place pour servir d’appareil de soutien (transport, remorquage de cibles…….).

Outre ces unités opérationnelles, des unités de soutien et d’entrainement vont recevoir quelques Bloch MB-131 :

-Ecole de pilotage du personnel volant (Rochefort) : deux Bloch MB-131 lui sont confiés en février 1940, appareils utilisés jusqu’en septembre 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Brest : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à mai 1945 quand ils sont retirés du service et remplacés au sein de la S.E.S de Brest par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Cherbourg : deux Bloch MB-131 utilisés de juillet 1942 à juin 1944 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M

-S.E.S d’Hyères : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à janvier 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Sidi-Ahmed : équipée à partir de septembre 1940 de deux Bloch MB-131, elle les remplace en septembre 1946 par deux Martin 167F démilitarisés.

Au total, la marine à utilisé un total de trente appareils qui mis à part les cinq de Djibouti et les sept de l’Indochine ont tous été retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-131

Type : bimoteur de reconnaissance maritime, d’entrainement et de soutien

Poids : à vide 4685kg en charge 7900kg

Dimensions : Envergure 20.30m Longueur 17.80m Hauteur 4.10m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-10/11 14 cylidnres en étoile refroidis par air dévellopant 950ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 302 km/h au niveau de la mer (349 km/h à 3700m) vitesse de croisière 270 km/h Autonomie 1000 à 1300km plafond pratique 7140m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 dans le nez avec 500 coups, une autre en tourelle dorsale avec 1500 coups et une troisième en gondole ventrale avec 1500 coups. 800Kg de bombes

Equipage : cinq hommes (pilote, copilote, observateur-mitrailleur et deux mitrailleurs)  

17-Aviation navale (42)

Vought 156F

Vought 156F sur le pont d'envol du Béarn

Vought 156F sur le pont d’envol du Béarn

Contrairement à l’armée de l’air qui choisit le bombardement horizontal à basse ou moyenne altitude, la marine s’oriente vers le bombardement en piqué jugé plus efficace pour frapper une cible aussi réduite et aussi mobile qu’un navire de guerre.

Le 4 janvier 1936, le prototype du Vought Vindicator effectue son premier vol. Ce monoplan triplace doit opérer selon le principe du Scout-Bomber (éclaireur-bombardier). Commandé à 170 exemplaires par l’US Navy, il l’est aussi par l’aéronautique navale à 39 exemplaires qui sont livrés à partir de juillet 1939.

Ils auraient du opérer depuis le Béarn mais comme ce dernier va servir essentiellement de porte-avions d’entrainement, le Vought 156F va servir essentiellement à terre, le Loire-Nieuport LN-401 devant être le bombardier en piqué des porte-avions Joffre et Painlevé.

Les 39 appareils vont équiper deux escadrilles de bombardement en piqué, une servant plus d’unité école et une seconde servant d’unité opérationnelle mais à terre.

-L’escadrille AB-1 est équipée en septembre 1939 de Levasseur PL.7 mais elle est rapidement transformée sur Vought 156F. L’unité est basée à Lanvéoc-Poulmic et va servir d’unité d’entrainement au bombardement au profit des futurs pilotes de bombardiers en piqué du Joffre et du Painlevé équipés de Loire Nieuport LN-401.

Il est cependant évident qu’en cas de conflit, cette unité pourrait rapidement (re)devenir une unité opérationnelle embarquée ou non.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille AB-1 intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) et le 1er octobre, devient l’escadrille 3B avec toujours douze appareils Vought 156F.

En mars 1942, l’unité réduite à neuf Vought 156F (trois appareils usés réformés) est transformée sur Lioré et Olivier Léo 456, devenant une unité terrestre de bombardiers-torpilleurs.

-L’escadrille AB-3 est créée à Lanvéoc-Poulmic en novembre 1939 avec douze Vought 156F avant d’être redéployée début décembre à Calais-Marck.

Depuis sa base nordiste, l’unité va servir d’unité de reconnaissance et d’assaut à la mer, en appui avec des unités amies. Elle peut aussi servir pour l’appui-feu à terre notamment en cas de grande bataille de rencontre en Belgique.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 1ère flottille d’aviation navale (1ère FAN) qui regroupe les avions terrestres basés à Calais-Marck et le 1er octobre, elle devient l’escadrille 1B, toujours équipée de douze Vought 156F.

En septembre 1942, les huit appareils survivants (deux perdus en mer _équipages tués_ et deux endommagés à l’aterrissage) sont remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Quand l’AB-3 est transformée, il reste sur trente-neufs appareils commandés 25 appareils en état mais le nombre d’avions stockés décroit rapidement et en septembre 1948, il ne reste plus que huit appareils.

Caractéristiques techniques du Vought 156F

Type : bombardier en piqué triplace monoplan monomoteur embarqué

Poids à vide 2138kg en charge 2893kg maximale au décollage 3326kg

Dimensions : Envergure 12.80m Longueur : 10.36m Hauteur 3.12m
Moteur : Un moteur radial Pratt & Whitney R-1535-96 Twin Wasp Jr de 825ch

Performances : Vitesse maximale 404 km/h Distance franchissable 1014kg Plafond opérationnel 8382m

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm dans l’aile tribord et une mitrailleuse de 7.5mm en poste arrière + une bombe de 227 ou de 454kg.

Loire-Nieuport LN-401

Loire-Nieuport LN-401 à l'appontage sur le Béarn

Loire-Nieuport LN-401 à l’appontage sur le Béarn

Après avoir commandé des Vought 156F, l’aviation navale va mettre en service un bombardier en piqué de conception et de construction navale, le Loire-Nieuport LN-401 qui à la différence de son devancier américain était monoplace.

Cet appareil aile basse cantilever avait une allure rappelant le Ju87 Stuka allemand ce qui en cas de conflit pourrait poser des soucis d’identification et de fatales méprises.

Le LN-401 va être commandé à trente-six exemplaires au profit des escadrilles d’assaut du Joffre et du Painlevé qui ne disposait chacune que de neufs appareils mais prévoyant une attrition élevée, la marine décida de prévoir un stock équivalent d’appareils de réserve.

-L’Escadrille 16B est créée officiellement le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale qui constitue le groupe aérien du porte-avions Joffre. Quand leur bâtiment porteur est à quai, les avions de l’unité trouvent refuge à Hyères-Le Palyvestre.

Cette escadrille est l’unité d’assaut du Joffre avec pour équipement neuf bombardiers en piqué monomoteurs monoplaces Loire-Nieuport LN-401.

A bord du porte-avions, l’unité s’entraine intensivement, formant continuellement de jeunes pilotes et maintenant en condition des pilotes expérimentés qui une fois leur niveau validé, pouvaient s’entrainer au bombardement en piqué en mer ou sur terre.

Elle participe également à des expérimentations comme les appontages de nuit _guères pratiqués à bord du Béarn_ et à de nombreux exercices contre les autres unités de la 6ème FAN et les navires de la 2ème Escadre.

L’Escadrille 16B utilisa au total douze LN-401, perdant donc trois appareils rapidement remplacés par des appareils stockés. Les neufs appareils en ligne en 1947 sont remplacés par un nombre équivalent de LN-420, un bombardier piqué monomoteur biplace plus moderne.

Les neuf LN-401 ramenés à Orly sont inspectés. Si trois d’entre-eux trop usés sont réformés (après récupération des pièces détachées), six sont stockés et sont toujours en septembre 1948 pour servir si nécessaire d’appareils de remplacement.

-L’Escadrille 9B est officiellement créée le 1er juin 1943 sur la base de Lanvéoc-Poulmic en même que les autres unités de la 7ème flottille d’aviation navale _le groupe aérien du porte-avions Painlevé_.

L’escadrille effectue ses premiers mouvements aviation à bord du Painlevé du 1er juin au 8 juillet 1944 au cours de la deuxième campagne d’essais du porte-avions, l’escadrille 9B perdant un appareil qui se crashe sur le pont d’envol (pilote tué).

C’est donc à seulement huit appareils que l’escadrille participe à la traversée longue durée du porte-avions réalisée du 15 juillet au 18 août 1944.

Reconstituée à neuf appareils, l’unité s’entraine depuis la terre lors de l’immobilisation du porte-avions pour les démontages et les modifications après la TLD (20 août au 12 septembre) avant de reprendre les opérations embarquées dès la disponibilité de la plate-forme mise en service le 18 août 1944.

A chaque sortie du porte-avions, l’escadrille 9B menait les mêmes opérations que les autres escadrilles embarquées de la marine nationale : formation pratique de jeunes pilotes, validation de l’expérience et des acquis des pilotes confirmés, entrainement aux missions de guerre, exercices avec l’armée de l’air et d’autres unités de la Flotte de l’Atlantique.

Du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, le Painlevé subit son premier grand carénage. Cela laisse la 7ème flottille d’aviation navale sans plate-forme mais cela permet à l’escadrille 9B de changer de monture, les LN-401 en service (neuf appareils dont quatre appareils de remplacement) sont remplacés par neuf LN-420.

Les anciens LN-401 de la 9B sont ramenés à Orly et sont inspectés. Quatre d’entre-eux sont réformés puis feraillés après récupération des pièces utilisables mais cinq sont conservés en stockage à Orly.

Au 5 septembre 1948, onze appareils sont disponibles en stock, de quoi lever une nouvelle unité de bombardier en piqué ou plutôt de combler les pertes.

Caractéristiques Techniques du Loire-Nieuport LN-401

Type : bombardier en piqué monomoteur monoplan embarqué

Poids : à vide 2135kg à pleine charge 3738kg

Dimensions : Envergure 14.00m Longueur 9.76m Hauteur 3.50m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Xcrs de 690ch  

Performances : Vitesse maximale 380km/h à 4000m Plafond 9500m Autonomie 1200km

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20mm tirant dans l’axe de l’hélice, deux mitrailleuses Darne de 7.5mm en voilure et 500kg de bombes.  

Loire-Nieuport LN-420

Le Loire-Nieuport LN-420 s'est fortement inspiré du Douglas Dauntless américain

Le Loire-Nieuport LN-420 s’est fortement inspiré du Douglas Dauntless américain

Le LN-401 était un bon appareil mais il était perfectible. Surtout à l’usage, la formule du bombardier en piqué monoplace n’avait guère convaincu ses utilisateurs qui avaient conclu au cours de nombreux exercices que la configuration biplace était la meilleure en permettant d’embarquer un mitrailleur en place arrière pour défendre l’appareil contre la chasse ennemie lors de la phase délicate du piqué.

D’où la décision en juin 1944 de développer un bombardier en piqué biplace. La firme Loire-Nieuport (intégrée à la SNCAO en 1936 même si dans la pratique et pour des raisons commerciales, les anciennes dénominations avaient été maintenues) reçoit une commande de deux prototypes.

Le calendrier serré pousse la firme à partir du LN-401 pour aboutir au LN-420. L’armée de l’air intéressée, passa également commande d’une variante terrestre, le LN-430.

Le premier prototype effectue son premier vol le 17 mars 1945 et le second le 4 avril 1945. Le dévellopement se passe bien, sans réels problèmes  Le 17 septembre 1945, la marine nationale passe commande de 94 appareils répartis entre les appareils en ligne (44), le stock (44) et des appareils destinés aux tests techniques et tactiques (6), les deux prototypes trop usés ayant été réformés.

Ce nouvel appareil qui rassemble cette fois davantage au Dauntless qu’au Stuka va ainsi équiper six escadrilles, quatre dont c’est le premier appareil et deux où il remplace le LN-401. Les appareils sont livrés entre octobre 1945 et avril 1946, l’armée de l’air suivant dans la foulée.

-L’Escadrille 11B voit officiellement le jour le 11 juin 1946 sur la base de Lann-Bihoué où est rassemblée la 9ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine, appelé à renforcer les Forces Navales  en Extrême Orient (FNEO). Cette unité est équipée de 4 Loire-Nieuport LN-420.

La 11B effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

Le 10 décembre 1947, les quatre Loire-Nieuport LN-420 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 11B était en plein exercice de défense aérienne à la mer en servant de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

-L’Escadrille 9B à l’origine équipée de Loire-Nieuport LN-401 reçoit neuf Loire-Nieuport LN-420 en août 1946, profitant du premier grand carénage du Painlevé son bâtiment porteur  (22 juillet 1946 au 14 mars 1947)

La navalisation de l’unité _privée de porte-avions depuis huit mois_ à lieu lors de la remise en condition du porte-avions au large de Dakar du 11 avril au 27 mai avec la participation de l’armée de l’air.

Après un entrainement du 1er au 5 septembre 1948, en mer d’Iroise, l’escadrille 9B et les autres escadrilles embarquées sur le Painlevé se préparent à mener des missions de guerre suite à l’attaque allemande en Norvège et au Danemark.

A quai, le porte-avions est ravitaillé en carburant, vivres, pièces détachées et munitions de guerre (pour recompléter les stocks) pendant que les avions sont révisés à bord, certains jugés trop usés sont remplacés par des appareils neufs venus de Lanvéoc-Poulmic où _sage précaution_, quelques appareils des modèles embarqués sur le Painlevé avaient été stockés. L’escadrille 9B change ainsi trois de ces neufs bombardiers en piqué.

-L’Escadrille 18B voit le jour le 13 octobre 1946 sur la base aéronavale de Cherbourg-Querqueville où monte en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Comme sa consœur la 20B, la 18ème escadrille de bombardement est équipée de neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420.

L’escadrille 18B effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946.

Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, la 18B perdant un appareil victime d’une panne moteur au dessus du polygone de Rufisque mais que le pilote parvient à poser en planeur à proximité de Dakar. Le pilote est légèrement blessé mais l’appareil irrécupérable sera cannibalisé et remplacé au sein de l’unité par un nouvel appareil.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 18B se préparant à une riposte éventuelle contre la flotte italienne et ses bases.

-L’escadrille 20B voit le jour le 13 octobre 1946 sur la base aéronavale de Cherbourg-Querqueville où monte en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste. Comme sa consœur la 18B, la 20ème escadrille de bombardement est équipée de neuf bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420.

Son histoire opérationnelle est quasi-similaire à celle de sa consœur de la 18B même si elle se distingue au niveau du taux d’attrition avec deux appareils perdus : un en mer (pilote disparu présumé mort) et un à terre (pilote blessé mais appareil irrécupérable).

-L’Escadrille 13B est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en compagnie des autres unités de la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France. Comme la 11B, elle dispose de quatre bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 13B va assurer une mission de chasse en coopération avec les 19 et 21C tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.

Depuis son activation, l’escadrille 13B n’à perdu aucun appareil en exercice ou à l’entrainement.

-L’Escadrille 16B est l’unité d’assaut du porte-avions Joffre et dispose jusqu’en mai 1947 de neuf Loire-Nieuport LN-401 qu’elle remplace par un nombre équivalent de LN-420 en profitant de l’indisponibilité estivale du porte-avions (7 juin au 15 juillet)

Les premiers catapultages et appontages ont lieu du 20 juillet au 14 août 1947 lors de la remise en
condition du porte-avions.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre 1948, l’escadrille 16B était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, recomplément achevé le 6 septembre.

Depuis son activation, l’escadrille 16B n’à perdu aucun appareil en exercice ou à l’entrainement.

Caractéristiques Techniques du Loire-Nieuport LN-420

Type : bombardier en piqué monomoteur monoplan embarqué

Poids : à vide 2915kg à pleine charge 4865kg masse maximale au décollage 4975kg

Dimensions : envergure 12.75m  longueur 10.55m hauteur 4.25m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-55 de 1300ch entrainant une hélice tripale   

Performances : Vitesse maximale : 425 km/h distance franchissable : 1200km plafond opérationnel 7780m

Armement : un canon de 20mm Hispano Suiza HS-406 alimentée à 75 coups dans le moyeu de l’hélice, quatre mitrailleuses de 7.5mm Darne dans les ailes alimentées à 700 coups chacune et une mitrailleuse de 7.5mm Darne alimentée à 750 coups installés à l’arrière. 1000Kg de bombes répartis généralement avec une bombe de 500kg sous le fuselage et deux de 250kg sous les ailes (ou quatre de 125kg).

17-Aviation navale (40)

B-Avions de torpillage et d’assaut

Latécoère Laté 299

Latécoère Laté 299

Latécoère Laté 299

En mai 1933, la marine nationale lança un appel d’offre pour un nouvel hydravion de torpillage destiné à remplacé le Latécoère Laté 290 à peine en service. Cet appel d’offre est à l’origine du Latécoère Laté 298 qui effectua son premier vol en mai 1936 avant d’équiper des escadrilles de torpillage et de surveillance basées à terre ou embarquées à bord du transport d’hydravions Commandant Teste.

Quand est décidée la construction des porte-avions Joffre et Painlevé est lancé le programme A47 pour un appareil de surveillance, de bombardement et de torpillage. Dans un premier temps, deux bimoteurs sont présélectionnés : le CAO-600 et le Dewoitine D-750 mais rapidement un monomoteur est aussi présélectionné, le Latécoère Laté 299, une version embarquée du Laté 298.

Deux prototypes sont commandés, le premier prototype effectuant son premier vol le 7 juillet 1939, le second décollant le 12 décembre 1939. Quatre appareils de présérie sont commandés pour des tests en profondeur, ces appareils étant livrés au printemps 1940.

L’appareil est choisit pour servir d’avion-torpilleur à bord des porte-avions Joffre et Painlevé au sein de deux escadrilles, la 2T pour le Joffre et la 11T pour le Painlevé à raison de six appareils chacune.

Vingt-quatre appareils sont commandés en juillet 1941 et livrés entre septembre 1941 et janvier 1942.

-L’Escadrille 2T sous sa forme «embarquée» est recréée le 5 mars 1942 en même temps que la 6ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions Joffre qui quand ce dernier est à quai aux appontements du Milhaud se réfugie sur la base de Hyères-Le Palyvestre comme leurs aïeuls du Béarn.

Équipée de six Latécoère Laté 299, c’est l’escadrille de torpillage du Joffre, chargée selon les schémas opérationnels en vigueur à l’époque de ralentir la flotte ennemie pour laisser le temps à nos cuirassés de la retrouver et de l’anéantir.

L’unité effectue ses premières manoeuvres aviation lors des essais du porte-avions du 29 septembre au 15 novembre 1942 au large de Brest.

Comme toutes les unités embarquées, à chaque sortie, l’escadrille 2T qualifie de jeunes pilotes, valide les compétences des vétérans, expérimente de nouvelles tactiques de combat ou des armes et s’entraine avec l’armée de l’air et d’autres unités de la marine.

Du 7 au 15 juillet 1947, profitant de l’indisponibilité estivale du porte-avions Joffre, elle remplace ses cinq Latécoère Laté 299 encore en état de vol (un appareil réformé début 1947 pour usure) par six Latécoère Laté 299-5, ces appareils appontant et décollant du Joffre lors de la remise en condition du porte-avions.

-L’Escadrille 11T est créée officiellement le 1er juin 1943 en même temps que la 7ème flottille d’aviation navale (7ème FAN), le groupe aérien du Painlevé avec six Latécoère Laté 299 qui à terre est basée à Lanvéoc-Poulmic.

L’escadrille effectue ses premiers mouvements aviation à bord du Painlevé du 1er juin au 8 juillet 1944 au cours de la deuxième campagne d’essais du porte-avions avant de participer à la traversée longue durée du porte-avions qui quitte Brest le 15 juillet direction les Antilles et rentre à Brest le 18 août.

L’unité s’entraine depuis la terre lors de l’immobilisation du porte-avions pour les démontages et les modifications après la TLD (20 août au 12 septembre) avant de reprendre les opérations embarquées dès la disponibilité de la plate-forme mise en service le 18 août 1944.

A chaque sortie du porte-avions, l’escadrille 11T menait les mêmes opérations que les autres escadrilles embarquées de la marine nationale : formation pratique de jeunes pilotes, validation de l’expérience et des acquis des pilotes confirmés, entrainement aux missions de guerre, exercices avec l’armée de l’air et d’autres unités de la Flotte de l’Atlantique.

Du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, le Painlevé subit son premier grand carénage. Cela laisse la 7ème flottille d’aviation navale sans plate-forme mais cela permet à l’escadrille 11T de changer de monture, les Latécoère Laté 299 cédant la place à de rutilants Latécoère Laté 299-5.

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 299

Type : bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 3064kg totale 4550kg

Dimensions : Envergure 15.63m Longueur 12.28m Hauteur : nc

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-43 de 920ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 356 km/h autonomie 900km montée à 4000m en 10mn43s

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes et une mitrailleuse de même modèle et de même calibre en poste arrière, 900kg de charge militaire (une torpille ou des bombes)

Latécoère Laté 299-5

Le Latécoère Laté 299 est un bon appareil, robuste et fiable mais ses performances peuvent être considérées comme modestes surtout face aux adversaires qu’il aurait à affronter. Décision est prise à l’automne 1942 de développer un nouvel bombardier-torpilleur monomoteur pour remplacer le Laté 299 qui entrait à peine en service.

Il faut aussi rappeler que nous sommes à une époque où l’aviation évolue très vite, où un appareil entrant en service est quasiment périmé. Il faut donc comme aux échecs jouer avec deux ou trois coups d’avance.

Les ingénieurs de Latécoère partent du 299 et dessine un appareil extérieurement semblable mais qui est au final assez différent. L’aérodynamisme est soigné qu’il s’agisse de la cellule ou de la verrière qui recouvre l’habitacle triplace. La protection renforcée tout comme l’armement défensif, répondant aux critiques faites sur le -299.

Deux prototypes sont ainsi commandés par la marine le 14 février 1943, le n°1 effectuant son premier vol le 4 avril mais il est perdu lors d’un crash le 17 mai suivant. Le n°2 effectue son premier décollage le 12 mai mais suite au crash du n°1, les vols sont suspendus.
L’origine du crash ayant été trouvé, le prototype n°2 reprend ses essais en vol le 5 juin 1943, effectuant des tests à bord du porte-avions britannique Illustrious.

Le concept est bon et la marine décide de poursuivre le dévellopement et passe commande le 2 septembre 1943 de quatre appareils de pré-série qui sortent des chaines de fabrication de Latécoère à Biscarosse début janvier 1944.

Parallèlement, la marine souhaitant remplacer le Latécoère Laté 298, elle demande à Latécoère de dévelloper une version hydravion du 299-5 sous le nom de 299-7.

Pour armer de nouvelles unités et remplacer les Latécoère Laté 299 en service, la marine va commander en septembre 1944 un total de 86 appareils répartis entre les appareils en ligne (40), ceux en volant de fonctionnement (40) et des appareils pour des tests techniques et tactiques (6). Le prototype et les quatre appareils de pré-série sont reconditionnés et stockés ce qui porte le volant de fonctionnement à 45 appareils.

Les 86 appareils vont être livrés à la marine entre novembre 1944 et septembre 1945 même si il faut attendre le printemps 1946 pour voir l’appareil entrer officiellement en service au sein de la 17T.

-L’escadrille 2T équipée à l’origine de Latécoère Laté 299 reçoit ses Laté 299-5 en juin/juillet 1947 durant l’indisponibilité estivale du porte-avions Joffre.

Après un entrainement à bord du Joffre du 25 août au 3 septembre 1948, le déclenchement du second conflit mondial la surprend en plein recomplètement (repos de l’équipage, grande visite des avions) à Hyères-Le Palyvestre.

L’entretien prévu pour s’achever le 10 septembre est accéléré et se termine dès le 6 septembre pour permettre au porte-avions de la 2ème Escadre d’appareiller le plus rapidement possible pour contrer une possible action italienne.

-L’escadrille 11T équipée à l’origine de Latécoère Laté 299 est transformée sur Latécoère Laté 299-5 au cours du grand carénage du porte-avions Painlevé (22 juillet 1946 au 14 mars 1947).

La navalisation de l’unité _privée de porte-avions depuis huit mois_ à lieu lors de la remise en condition du porte-avions au large de Dakar du 11 avril au 27 mai avec la participation de l’armée de l’air.

Après un entrainement du 1er au 5 septembre, en mer d’Iroise, l’escadrille 11T et les autres escadrilles embarquées sur le Painlevé se préparent à mener des missions de guerre suite à l’attaque allemande en Norvège et au Danemark.

A quai, le porte-avions est ravitaillé en carburant, vivres, pièces détachées et munitions de guerre (pour recompléter les stocks) pendant que les avions sont révisés à bord, certains jugés trop usés sont remplacés par des appareils neufs venus de Lanvéoc-Poulmic.

L’escadrille 11T change ainsi deux de ses six avions torpilleurs, les deux appareils réformés étant cannibalisés pour récupérer des pièces.

-L’Escadrille 17T créée sur la base de Lann-Bihoué le 11 juin 1946 est la première unité à utiliser le nouvel appareil à raison de six exemplaires, la 17T étant l’escadrille de torpillage de la 9ème FAN, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine.

La 17T effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

Le 10 décembre 1947, les six Latécoère Laté 299-5 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprenant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948 (après avoir continué l’entrainement à terre en compagnie de l’armée de l’air), l’escadrille 17T apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : l’appui aux navires des FNEO.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 17T était en plein exercice de défense aérienne à la mer (elle servait de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C) dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

-L’Escadrille 18T est activée le 13 octobre 1946 sur la base aéronavale de Cherbourg-Querqueville en même temps que les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Dès son armement, elle dispose comme sa consœur de l’escadrille 20T de huit Latécoère Laté 299-5. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai à Mers-El-Kébir. Au 31 août 1948, elle à utilisé un total de onze Laté 299-5.

-L’Escadrille 20T est activée le même jour que la 18T à savoir le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville comme d’ailleurs les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste. Comme sa consœur, elle dispose de huit Latécoère Laté 299-5 basés à Arzew quand le porte-avions est à quai à mers-El-Kébir.

Au 1er septembre 1948, l’escadrille 20T à utilisé un total de dix Latécoère Laté 299-5 ayant perdu un appareil à l’appontage et un autre en mer. Si dans le premier cas, l’équipage à survécu, ce ne fût pas le cas dans le second.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. Les Laté 299-5 des deux escadrilles vont effectuer des patrouilles anti-sous-marines pour protéger le groupe de combat formé autour Commandant Teste.

-L’Escadrille 21T est officiellement créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France.  Elle dispose de six Latécoère Laté 299-5.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 21T va assurer une mission de patrouille anti-sous-marine tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.
Au 1er septembre 1948, quarante Latécoère Laté 299-5 sont ligne et depuis sa mise en service, sept ont été perdus ce qui réduit théoriquement le volant de fonctionnement à trente-trois appareils même si en cas de besoin, les appareils de tests, le prototype et les quatre appareils de pré-série peuvent être mis en ligne.

D’autres appareils sont commandés le 10 septembre, les derniers de ce modèle, un nouvel avion torpilleur embarqué baptisé Laté 299-8 étant alors au cours de mise au point, le vol du prototype devant avoir lieu à la fin du mois de septembre mais ceci est une autre histoire.

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 299-5

Type : bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 3200kg totale 4800kg

Dimensions : Envergure 16.30m Longueur 12.80m Hauteur : 3.20m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-55 de 1300ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 445 km/h autonomie 1000km montée à 4000m en 10mn43s

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes (2800 cartouches au total) et une mitrailleuse similaire dans le poste arrière avec 800 cartouches. Soute semi-encastrée dans le fuselage pour une torpille ou 800kg de bombes. Râteliers à bombes sous les ailes.

17-Aviation navale (39)

Dewoitine D-790

Schéma du Dewoitine D-790

Schéma du Dewoitine D-790

Pour armer les porte-avions Joffre et Painlevé, plusieurs programmes d’aviation sont lancés dont le programme A80 dont les avions (CAO 1000, Bloch MB-720, Bréguet-Latécoère 675 et Dewoitine D-790) sont initialement prévus pour opérer également sur le Béarn.

C’est le Dewoitine D-790 qui est choisit en partie pour des raisons de communauté logistique puisque le D-790 n’est autre que la version embarquée du D-520. Deux prototypes commandés en mars 1940 effectuent leur premier vol le 7 novembre 1940. Après six mois de tests intensifs, 64 appareils sont commandés.

La priorité allant au D-520, les premiers D-790 ne sortent des chaines de fabrication qu’en septembre 1941 et sont déclarés bons pour le service en février 1942, quelques semaines avant la création des escadrilles 6C et 8C. La totalité des 64 appareils commandés sont livrés à raison de 8 appareils par mois jusqu’en mai 1942.

Cet appareil qui n’à rien à envier au Me109T allemand, au Wildcat américain, au Zero japonais ou au Seafire britannique va ainsi équiper quatre escadrilles.

-L’escadrille 6C est officiellement créée le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale (6ème FAN) _le groupe aérien du Joffre_ qui à sa base à terre à Hyères-Le Palyvestre.

Équipée de huit Dewoitine D-790, l’escadrille 6C à pour principale mission la couverture des forces de surface contre les avions ennemis même si avec l’aide de bombes de 125 et 250kg, les D-790 peuvent servir de chasseurs-bombardiers.

L’escadrille 6C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-551_ , le Bloch MB-159M étant jugé trop rapide à l’appontage et trop difficile à mettre en œuvre à bord de porte-avions dépourvus de catapultes.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 6C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, recomplément achevé le 6 septembre.

A noter que sur les huit D-790 du lot initial, seulement quatre étaient encore de ce monde, les quatre autres étant des appareils succédant à ceux perdus par accident à bord du Joffre (trois mais pilotes indemnes) et en mer (un appareil, pilote tué).

-L’Escadrille 7C est officiellement créée le 1er juin 1943 sur la base de Lanvéoc-Poulmic, la base terrestre de la 7ème flottille d’aviation navale _le groupe aérien du Painlevé_. Comme la 6C, l’escadrille 7C est équipée de huit Dewoitine D-790 utilisés comme intercepteurs, chasseurs et chasseurs bombardiers.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer à l’hiver 1948-49 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.

A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote tué) et un en mer (piloté récupéré par un hydravion de surveillance après trois jours en mer).

-L’Escadrille 8C est l’autre escadrille de chasse de la 6ème FAN et comme sa consoeur de la 6C, elle est équipée de huit Dewoitine D-790.

L’escadrille 8C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-551.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 8C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, récomplément achevé le 6 septembre 1948.

Sur les huit appareils du lot d’origine, six étaient encore en service, la 8C ayant perdu un appareil lors d’une collision dans une montagne corse (pilote tué) et un autre à la suite d’un appontage manqué sur le porte-avions (appareil irrécupérable sauf pour cannibalisation mais pilote légèrement blessé).

-L’Escadrille 9C à été officiellement créée le 1er juin 1943 à Lanvéoc-Poulmic en même temps que la 7C, la quatrième escadrille équipée comme les autres de huit Dewoitine D-790 assurant les mêmes missions que sa consœur : interception, chasse et chasse bombardement.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer au printemps 1949 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die et se fera malheureusement pour compenser des pertes au combat.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.
A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote blessé, l’appareil ayant capoté) et un en mer (piloté tué quand son appareil à percuté la mer à pleine vitesse).

Sur les soixante-quatre appareils commandés en avril 1941, il ne restait plus que vingt en stock en septembre 1948 soit de quoi équiper quasiment trois escadrilles même si la décision de remplacer le D-790 par le D-795 n’à pas entrainé de nouvelles commandes.

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-790

Type : chasseur monoplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 2150kg en charge 2715kg

Dimensions : envergure 10.20m longueur 8.60m hauteur 2.56m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y45 12 cylindres en ligne dévellopant 935ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 525 km/h à 4000m autonomie maximale 998km plafond pratique 11000m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS 404 de 20mm alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et deux mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 675 coups chacune.

Le D-790 _contrairement au D-520_ dispose également de rateliers à bombe pour soit une bombe de 250kg sous le fuselage ou deux de 125kg sous les ailes

Dewoitine D-551

Dewoitine D-551 encore non peint

Dewoitine D-551 encore non peint

Le Dewoitine D-520 était un excellent appareil, capable de faire plus que bonne figure face au Messerchmitt Me109E mais il était largement perfectible. De plus, nous étions à une époque où de nombreux records étaient à battre.

La firme Dewoitine développa un avion de record, le Dewoitine D-550 qui effectua son premier vol le 23 juin 1939. Cet appareil était destiné à remporter le record de vitesse mais entre-temps, le Messerchmitt Me-209 avait porté le record à une vitesse hors de portée du Dewoitine D-550.

Cet effort ne fût pas perdu pour l’armée de l’air puisque de cet appareil de record, la firme Dewoitine en ressorti le D-551, un chasseur moderne et racé aux performances bien supérieures au D-520. Les trois prototypes effectuent leur premier vol respectivement le 15 octobre, le 5 novembre et le 13 novembre 1940.

Cet appareil intéressa la marine nationale non seulement dans une version embarquée (appelée D-795) mais également pour assurer à terre la défense des bases navales et des côtes.

Elle ne passa cependant commande qu’en mars 1944 pour soixante-douze appareils qui sont livrés entre septembre 1944 et mai 1945 même si les appareils livrés sont d’abord stockés à Orly en attendant l »activation ou le rééquipement des unités.

-L’Escadrille 2C est rééquipée de douze Dewoitine D-551 en remplacement de ses Grumman G-36A  qui sont stockés après avoir été remis en condition. La défense aérienne de Toulon assurée par l’unité de Hyères-Le Palyvestre est donc nettement durcie.

Après une mois d’entrainement intensif, la 2C quitte Orly le 16 mai 1946 pour rallier Hyères-Le Palyvestre où elle va reprendre sa mission de défense du port de Toulon.

Au 31 août 1948, l’escadrille 2C dispose toujours de douze Dewoitine D-551 mais trois d’entre-eux n’appartient pas à la livraison initiale, ayant remplacé des appareils accidentés (aucune perte chez leurs infortunés pilotes)

A partir du 1er septembre, décision est prise de maintenir une patrouille de deux chasseurs au dessus de Toulon. Ce dispositif est maintenu jusqu’au 15 septembre 1948 quand l’absence de menace sur Toulon entraine sa levée et son remplacement par des décollages sur alerte.

-L’Escadrille 4C équipée de Grumman G-36A et basée à Sidi-Ahmed pour assurer la défense aérienne de Bizerte rallie Orly le 6 juin 1946 pour être transformée sur douze Dewoitine D-551.

Après cinq semaines d’entrainement intensif en région parisienne et en Normandie, la 4C rallie la Tunisie pour reprendre sa mission de protection de la base navale de Bizerte et plus généralement de la Tunisie, véritable tête de pont pour frapper l’Italie au cœur.

Quand la guerre éclate le 5 septembre 1948, la 4C est déjà sur la brèche, maintenant depuis le 1er septembre une patrouille de deux chasseurs en vol en permanence. L’Italie ne bougeant pas, le dispositif est levé le 13 septembre et remplacé par un décollage sur alerte.

Sur les douze Dewoitine D-551, deux sont des appareils de remplacement, un chasseur ayant été perdu lors d’une collision avec un avion de l’armée de l’air (piloté tué) et un deuxième ayant perdu mystérieusement en mer (piloté disparu présumé mort).

-L’escadrille 20C est créée le 12 septembre 1947 sur la base aéronavale de Dakar-Bel Air pour assurer la défense de Dakar avec douze Dewoitine D-551 amenés à Dakar en caisse par bateaux, remontés, essayés et déclarés bons pour le service.

Le taux d’attrition pour cette unité est nul au 5 septembre 1948, tous les appareils sont opérationnels.

Au 5 septembre 1948, le stock de Dewoitine D-551 de la marine s’établit à 31 appareils, de quoi équiper deux escadrilles à effectifs plein même si il est plus probable qu’ils serviront à remplacer les appareils perdus au sein des unités de la marine ou de l’armée de l’air……. .

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-551

Type : chasseur monomoteur monoplace

Poids : A vide 2150kg en charge 2980kg

Dimensions : envergure 9.33m longueur 8.20m hauteur 2.81m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-suiza 12Y-51 de 1000ch (prototype) puis 12Y-55 de 1300ch (série) entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 675 km/h Autonomie : 1150km plafond opérationnel 12500m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 dans le noyeu de l’hélice alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et trois mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 750 coups chacune.

Dewoitine D-795

Le Dewoitine D-795 est la version embarquée du Dewoitine D-551. La marine l’à choisit en toute logique pour succéder au D-790 à la fois pour équiper de nouveaux groupes aériens _ceux des porte-avions légers Alienor d’Aquitaine et Henriette de France_ et pour remplacer les D-790 des Joffre et Painlevé mais le conflit perturbe ce remplacement et c’est le D-790 qui va ferrailler en mer du Nord et en Méditerranée contre les chasseurs italiens et allemands.

La marine commande deux prototypes du D-795 le 17 octobre 1942, le premier décollant le 5 juin 1943 et le second le 17 août 1943. La mise au point est difficile, le premier prototype étant d’ailleurs perdu le 17 mai 1944.

Le programme est à deux doigts d’être abandonné mais finalement, après d’ultimes modifications, la marine nationale va commander 112 appareils pour armer quatre escadrilles et en rééquiper quatre autres plus une flotte de réserve équivalente à celle en ligne.

Les premiers appareils de série sortent des usines Dewoitine le 5 janvier 1946 et à raison de dix appareils par mois, la commande est honorée en janvier 1947.

Les premiers appareils de ce type sont destinés à armer les escadrilles de chasse des porte-avions légers Alienor d’Aquitaine et Henriette de France. Ces deux porte-avions de type Colossus embarquent douze chasseurs répartis en deux escadrilles de six appareils.

-L’Escadrille 13C est activée sur la base aéronavale de Lann-Bihoué le 11 juin 1946 en même que la 9ème flottille d’aviation navale (9ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine appelé à renforcer les FNEO.

Équipée de six appareils, elle effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

L’entrainement à bord du porte-avions léger se poursuit du 24 juillet au 4 septembre 1947 essentiellement en Manche.

Après avoir participé à la traversée de longue durée du 12 au 31 octobre 1947 en Méditerranée, l’escadrille 13C (et bien entendu le reste de la 9ème FAN) s’entraine dans le Golfe de Gascogne du 2 au 21 novembre, le novice groupe aérien du porte-avions léger affrontant celui rodé et expérimenté du Painlevé.

Le 10 décembre 1947, les six Dewoitine D-795 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprenant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948, l’escadrille 13C apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : la couverture aérienne des navires des FNEO et un appui limité aux troupes au sol.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 13C était en plein exercice de défense aérienne à la mer dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

Le taux d’attrition de cette unité est nul au 5 septembre 1948.

-L’escadrille 15C est l’autre unité de chasse de la 9ème flottille d’aviation navale. Elle suit donc la même historique que l’escadrille 13C, ralliant avec sa consœur l’Indochine en janvier 1948, les deux unités au delà d’une fraternité d’armes bien compréhensible se tirant joyeusement la bourre.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 15C était en plein exercice de défense aérienne à la mer dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo. Le taux d’attrition de cette unité est nul au 5 septembre 1948.

-L’escadrille 19C est officiellement créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 21C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 19C participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 19C sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande. L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transportant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 19C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

-L’escadrille 21C est créée le 21 juin 1947 en même temps que la 19C avec lequel il forme la composante de chasse de la 11ème FAN (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 19C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Elle suit donc le même historique que l’escadrille 19C même si à la différence de sa consoeur, elle connait des pertes, deux appareils perdus par accident lors d’un entrainement lors du petit carénage de l’Henriette d’Angleterre (10 juin au 5 août 1948). Les appareils sont rapidement remplacés.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 21C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

Au 5 septembre 1948, sur 112 appareils commandés et livrés, 24 sont en ligne plus 2 tirés des stocks pour remplacer les pertes du 21C. Les appareils prévus pour les escadrilles 6C 7C 8C et 9C sont toujours stockés à Orly, le conflit bousculant le calendrier de remplacement des D-790.

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-795

Type : chasseur monomoteur monoplace embarqué

Poids : à vide 2000kg Totale 2300kg

Dimensions : envergure 9.33m longueur 8.20m hauteur 2.81m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-suiza 12Y-55 de 1300ch (série) entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 675 km/h autonomie : 1050km plafond opérationnel 12500m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 dans le noyeu de l’hélice alimentée à soixante obus tirant dans l’axe de l’hélice et trois mitrailleuses de 7.5mm MAC34 dans chaque aile avec 650 coups chacune.

Bloch MB-159M

Après avoir développé le Bloch MB-152 et le MB-155, les ingénieurs du bureau d’étude de la firme Bloch étudièrent un nouveau dérivé propulsé par le prometteur Gnôme-Rhône 14R Meteor de 1700ch, le plus puissant moteur français au début de la décennie quarante.

Ce dérivé baptisé Bloch MB-156 ne dépassa pas le stade du projet, les ingénieurs du bureau d’étude s’étant aperçus qu’il fallait totalement redessiné la cellule pour tirer la quintessence de ce moteur.

Ces efforts donnèrent naissance au Bloch MB-157, un appareil qui équipa l’armée de l’air mais pas la marine bien que pour la forme, elle demanda à Marcel Bloch une version embarquée baptisée MB-157M.

C’est finalement son dérivé MB-159 qui équipa la marine sous le nom de MB-159M. Il est d’ailleurs à noter que l’armée de l’air reçut après la marine ses appareils.

Le prototype du MB-159 effectua son premier vol le 4 décembre 1942 et celui de sa variante embarquée le 14 juillet 1945. La mise au point est rapide, les maladies de jeunesse peu nombreuses.

Après des essais satisfaisants, la marine commande le 12 octobre 1945 60 Bloch MB-159M répartis entre les appareils en ligne (27), ceux de réserve (27), le reliquat de six appareils devant être utilisés pour des tests techniques et tactiques.

Le premier appareil de série effectue son premier vol le 7 décembre 1945 et les livraisons vont s’échelonner sur cinq mois jusqu’en mai 1946.

Le nouveau chasseur embarqué de la marine nationale va équiper trois escadrilles de chasse, les escadrilles 16C 18C et 22C de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste basé à Mers-el-Kébir, le groupe aérien ayant donc sa base à terre à Arzew prêt d’Oran.

-L’Escadrille 16C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

L’escadrille 16C effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946. Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, exercices au cours desquelles, l’escadrille 16C perd un appareil qui victime d’une panne moteur doit amerrir.

Récupéré par le torpilleur d’escadre Spahi, le pilote ne peut constater que l’avion sombre sans qu’il soit possible de le récupérer. L’appareil sera cependant vite remplacé par un appareil flambant neuf.

Un autre Bloch MB-159M sera perdu lors d’un exercice contre l’armée de l’air au printemps 1948, le pilote décédant dans l’incendie de son appareil. Là encore l’appareil sera remplacé par un appareil neuf qui lui sortait des stocks de la marine de la BAN d’Orly.

Le temps fort pour la 16C est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 16C va ainsi protéger le groupement Teste en maintenant en mer une patrouille de deux chasseurs, naturellement relayée par ses deux consœurs.

-L’Escadrille 18C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

Son histoire est donc identique à la 16C sauf son taux d’attrition plus élevé puisqu’elle va perdre quatre appareils : un en mer (pilote tué), deux à terre (pilotes indemnes) et un sur le Commandant Teste, une avarie de catapultage précipitant l’avion par dessus bord, avion broyé par la proue mais par miracle, le pilote est parvenu à s’extirper du cockpit, échappant à une mort certaine.

Ces quatre appareils perdus sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard.

-L’Escadrille 22C nait officiellement le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où la 10ème FAN va montrer en puissance en attendant de rejoindre Arzew. Comme ses consœurs de la 10ème FAN, elle dispose de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M.

Cette escadrille à perdu deux avions au cours de différents exercices. Ces appareils sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard.

Au 5 septembre 1948, 27 Bloch MB-159M sont en ligne, 19 en réserve et 5 utilisés pour des tests techniques et tactique (un appareil perdu en novembre 1947).

Par précaution, une commande de 27 appareils est passée à la fin août 1948 mais bien entendu au 5 septembre 1948, aucun appareil de cette commande n’est en service.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-159M

Type : chasseur monoplace monoplan embarqué

Poids : masse à vide 2415kg maximale au décollage 3265kg

Dimensions : envergure 10,70 m; longueur 9,70 m; hauteur

Motorisation : un moteur radial Gnome-Rhône Meteor 14R de 1800ch entrainant une hélice tripale
Performances : Vitesse maximale : 740 km/h Distance franchissable : 1 095 km

Armement : 2 canon de 20 mm dans les ailes et 6 mitrailleuses de 7,5 mm (deux au dessus du capot moteur et quatre dans les ailes)

17-Aviation Navale (29)

Escadrille 1T

Latécoère Laté 298

Latécoère Laté 298

Lorsque la France entre en guerre en ce funeste mois de septembre 1939, l’escadrille 1S1 (1ère escadrille de surveillance de la 1ère région maritime) basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 et de huit Loire 130.

Rapidement seuls les seconds nommés sont utilisés pour les missions opérationnelles, les CAMS-55 étant utilisés pour l’entrainement jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298.

Il en effet prévu que d’unité de surveillance, cette escadrille devienne une unité de torpillage même si secondairement, elle doit être amenée à traquer le nouvel ennemi public n°1 : le sous-marin.

Cette double flotte posant problème, les Latécoère Laté 298 dont le nombre passe de sept à douze restent à la 1S1 alors que les Loire 130 se redéploient à Cherbourg-Querqueville où ils forment une nouvelle escadrille 1S2.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille 1S1 quitte le giron de la 1ère région maritime au profit de la 1ère flottille d’hydravions ce qui ne change rien à son stationnement. Un mois plus tard, en octobre 1940, elle devient l’escadrille 1T avec toujours douze Latécoère Laté 298.

Sa mission est d’assurer une présence dissuasive dans La Manche en menaçant l’ennemi d’attaques à la torpille tout en pouvant mener des missions anti-sous-marines en liaison avec d’autres unités aériennes et de surface.

En mars 1947, le Latécoère Laté 298 est retiré du service et l’escadrille 1T remplace ses douze exemplaires (parmi lesquels figurent quatre appareils de remplacement) par douze Latécoère Laté 299-7, version hydravion du Latécoère Laté 299-5 embarqué.

Une petite explication est nécessaire. Au moment du lancement du programme PA18 et du groupe aérien qui lui est nécessaire, les autorités de la marine lance un programme d’avion d’observation, de torpillage et de bombardement (programme A47) auquel répondent deux bimoteurs : le SNCAO CAO-600 (qui sera choisit) et le Dewoitine D-750 resté à l’état de prototype.

Un troisième prototype monomoteur est aussi choisit, le Latécoère Laté 299 qui n’est autre que la version embarquée du -298.
Le Laté 299 est remplacé au sein des groupes aériens embarqués par le Laté 299-5 qui est un appareil assez différent en dépit d’une désignation qui sous-entend un lien de parenté. Pour remplacer le «298», la marine ne cherche pas plus loin qu’une version hydravion du 299-5, le Latécoère Laté 299-7.

L’escadrille 1T est ainsi déclarée opérationnelle sur le nouvel appareil à la mi-avril 1947 après six semaines de formation et d’entrainement intensif à la surveillance, à l’attaque à la torpille et à la lute anti-sous-marine.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte. Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques.

Escadrille 2T

En septembre 1939, l’escadrille 3S3 est basée sur l’Etang de Berre avec un équipement ancien en l’occurence cinq Gourdou-Lesseure GL.810, six GL.811, cinq GL.812 et deux GL.813 soit un total de dix-huit appareils. En février 1940,  ces hydravions dépassés sont remplacés par seize Latécoère Laté 298, seize hydravions utilisés aussi bien pour le torpillage, la reconnaissance et la lutte anti-sous-marine.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille 3S3 intègre la 2ème flottille d’hydravions et devient en octobre 1940, l’escadrille 2T.

Véritable phénix, cette escadrille est choisit en septembre 1941 pour devenir une unité de la patrouille maritime avec pour équipement douze CAO-700M. Son stationnement change également, à l’Etang de Berre l’escadrille 2T est redéployée à Fréjus-Saint Raphaël. Une fois transformée, l’escadrille est renumérotée 12E et transformée à la 2ème flottille d’aviation navale.

L’escadrille 2T renait le 5 mars 1942 au sein de la 6ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions Joffre qui quand ce dernier est à quai aux appontements du Milhaud se réfugie sur la base de Hyères-Le Palyvestre comme leurs aïeuls du Béarn.

Equipée de six Latécoère Laté 299, c’est l’escadrille de torpillage du Joffre, chargée selon les schémas opérationnels en vigueur à l’époque de ralentir la flotte ennemie pour laisser le temps à nos cuirassés de la retrouver et de l’anéantir.

L’unité effectue ses premières manoeuvres aviation lors des essais du porte-avions du 29 septembre au 15 novembre 1942 au large de Brest.

Comme toutes les unités embarquées, à chaque sortie, l’escadrille 2T qualifie de jeunes pilotes, valide les compétences des vétérans, expérimente de nouvelles tactiques de combat ou des armes et s’entraine avec l’armée de l’air et d’autres unités de la marine.

Courant 1947, l’unité est transformé sur Latécoère Laté 299-5, une version nettement améliorée du Laté 299.

Après un entrainement à bord du Joffre du 25 août au 3 septembre 1948, le déclenchement du second conflit mondial la surprend en plein recomplètement (repos de l’équipage, grande visite des avions) à Hyères-Le Palyvestre.

L’entretien prévu pour s’achever le 10 septembre est accéléré et se termine dès le 6 septembre pour permettre au porte-avions de la 2ème Escadre d’appareiller le plus rapidement possible pour contrer une possible action italienne.

Escadrille 3T

En septembre 1939, l’escadrille T2 est l’unité de torpillage de la 1ère région maritime. Basée à Cherbourg-Chantereyne, elle détache à la mobilisation six de ses seize appareils sur la base auxiliaire de Boulogne sur Mer pour des missions de surveillance et de patrouille anti-sous-marine en Manche et en mer du Nord.

En février 1940, la BAN auxiliaire de Boulogne sur Mer est désactivée et le détachement est redéployé à Calais-Marck, autre base aéronavale auxiliaire qui doit devenir une base de premier rang pour couvrir et appuyer l’ELN.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T2 est rattachée à la 1ère flottille d’hydravions tout en restant scindée en deux entités : le corps principal à Cherbourg et un détachement avancé à Calais. Il à été un temps question de scinder l’escadrille T2 en deux escadrilles indépendantes mais ce projet n’est pas allé bien loin. Un mois plus tard, l’escadrille T2 devient l’escadrille 3T.

Ce changement de numéro est fatal au détachement avancé de Calais-Marck. L’escadrille 3T est totalement regroupée à Cherbourg-Chantereyne et le nombre d’appareils en ligne est réduit à douze.

Comme ces voisins de l’escadrille 1T, la 3T à pour mission d’interdire à l’adversaire La Manche et si l’attaque à la torpille d’une puissante escadre allemande dans ses eaux resserrées est peu probable, la traque de sous-marins est bien plus plausible, l’escadrille 3T plus que la 1T se spécialisant dans la lutte ASM tout en étant encore capable d’attaquer à la torpille des navires ennemis.

Suivant de près leurs voisins de l’escadrille 1T, l’escadrille 3T est transformée (mai/juin 1947) sur Latécoère Laté 299-7, douze appareils remplaçant les neufs Latécoère Laté 298 (les trois appareils manquants ont été reformés pour usure prématurée. Ironie de l’histoire, il s’agissait d’appareils de remplacement) pour toujours les mêmes missions.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte.

Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques en coopération avec sa jumelle 1T.

Escadrille 4T

En septembre 1939, l’escadrille T1 est basée sur l’Etang de Berre avec dix hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298. Durant la guerre de Pologne, ce nombre est porté à douze puis à seize appareils.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T1 intègre la 2ème flottille d’hydravions avec toujours seize appareils en ligne, devenant en octobre 1940, l’escadrille 4T.

Ces appareils utilisés pour le torpillage, la surveillance et la lutte anti-sous-marine pour protéger notamment les approches des ports de Marseille et de Toulon sont utilisés jusqu’à l’automne 1947 quand les douze appareils survivants (quatre appareils réformés pour usure, sur les seize appareils disponibles en septembre 1940, trois appareils avaient été perdus à l’entrainement mais promptement remplacés) sont remplacés par douze Latécoère Laté 299-7

A partir du 2 septembre 1948, l’escadrille 4T va maintenir une patrouille permanente de deux appareils au large de Marseille pour empêcher de possibles sous-marins italiens voir allemands de se sentir comme chez eux et s’en prendre ainsi aux convois venant d’Afrique du Nord qui commencent à déverser en métropole des troupes, du matériel mais également des matières premières pour faire tourner une industrie vorace qui n’en avait jamais assez.

Escadrille 5T

Au moment de la mobilisation en septembre 1939, il était prévu la mise sur pied en Méditerranée d’une escadrille B5.

Cette création faute d’appareils disponibles est reportée en décembre 1939 puis à nouveau au printemps 1940 ce qui entraine sa mise en sommeil en attendant la disponibilité d’avions pour l’équiper.

Cela ne l’empêche d’être rattachée à la 5ème flottille d’aviation navale (Lorient-Lann Bihoué) le 15 septembre 1940 puis d’être rebaptisée 5T.

En février et mars 1941, l’escadrille 5T prend enfin consistance en recevant douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime, l’unité étant déclarée opérationnelle sur le nouvel appareil le 3 mai 1941.

Sa mission est de surveiller le Golfe de Gascogne et d’interdire cette «mer intérieure» aux forces navales et sous-marines de l’ennemi pour ainsi protéger les accès aux ports militaires (Brest et Lorient) et civils (Quimper, Saint-Nazaire et Nantes, La Rochelle-La Pallice, Bordeaux, Biaritz, Bayonne, Hendaye………..).

Ces appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948 même si sur les douze appareils du lot d’origine, deux ont été perdus en mer et un à l’atterrissage, appareils remplacés par des appareils stockés à Orly.

Mise sur le pied de guerre, l’escadrille 5T va multiplier les patrouilles dans le Golfe de Gascogne pour empêcher tout mouvement ennemi qu’il soit allemand ou espagnol.

17-Aviation navale (28)

Escadrille 16B

Loire-Nieuport LN-401 à l'appontage sur le Béarn

Loire-Nieuport LN-401 à l’appontage sur le Béarn

Cette escadrille est créée le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale qui constitue le groupe aérien du porte-avions Joffre. Quand leur bâtiment porteur est à quai, les avions de l’unité trouvent refuge à Hyères-Le Palyvestre.

Cette escadrille est l’unité d’assaut du Joffre avec pour équipement neuf bombardiers en piqué monomoteurs monoplaces Loire-Nieuport LN-401.

A bord du porte-avions, l’unité s’entraine intensivement, formant continuellement de jeunes pilotes et maintenant en condition des pilotes expérimentés qui une fois leur niveau validé, pouvaient s’entrainer au bombardement en piqué en mer ou sur terre.

Elle participe également à des expérimentations comme les appontages de nuit _guère pratiqués à bord du Béarn_ et à de nombreux exercices contre les autres unités de la 6ème FAN et les navires de la 2ème Escadre.
Profitant de l’indisponibilité estivale du porte-avions (7 juin au 15 juillet), l’escadrille 16B  remplace  ses neuf LN-401 (six du lot initial et trois appareils de remplacement) par neuf LN-420, un bombardier en piqué monomoteur biplace plus moderne. Les premiers catapultages et appontages ont lieu du 20 juillet au 14 août 1947 lors de la remise en condition du porte-avions.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre 1948, l’escadrille 16B était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, recomplément achevé le 6 septembre.

Escadrille 17B

Numéro non attribué en temps de paix mais qui pourrait l’être si des unités de réserve sont mises sur pied. Ce numéro pourrait également être attribué à une unité temporaire ou au dédoublement d’une unité existante.

Escadrille 18B

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Ce porte-avions d’une conception nouvelle (inspirée notamment des Essex américains) doit remplacer numériquement le Béarn et donner un punch supplémentaire à la 4ème Escadre de Mers-El-Kébir. Doté d’un groupe aérien de soixante-douze appareils, elle dispose de deux escadrilles d’assaut, les 18 et 20ème escadrilles de bombardement équipées chacune de neuf Loire-Nieuport LN-420.

L’escadrille 18B effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946.

Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, la 18B perdant un appareil victime d’une panne moteur au dessus du polygone de Rufisque mais que le pilote parvient à poser en planeur à proximité de Dakar. Le pilote est légèrement blessé mais l’appareil irrécupérable sera cannibalisé et remplacé au sein de l’unité par un nouvel appareil.

Le temps fort pour la 18B est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

Du 7 au 18 juillet 1948, l’escadrille 18B participe à un entrainement au large d’Alger. Le 14 juillet 1948, la 9ème flottille au complet survolent la ville en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet.

L’escadrille 18B sort à nouveau pour entrainement du 25 juillet au 8 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 août après une escale à La Valette du 9 au 13 août 1948. Elle est à nouveau à la mer pour entrainement du 21 au 29 août 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 18B se préparant à une riposte éventuelle contre la flotte italienne et ses bases.

Escadrille 19B

Numéro non attribué en temps de paix mais qui pourrait l’être si des unités de réserve sont mises sur pied. Ce numéro pourrait également être attribué à une unité temporaire ou au dédoublement d’une unité existante.

Escadrille 20B

Cette escadrille est la jumelle de l’escadrille 18B, appartenant donc à la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste avec donc le même équipement soit neuf Loire-Nieuport LN-420, un bombardier en piqué monomoteur biplace.

Son histoire opérationnelle est quasi-similaire à celle de sa consoeur de la 18B même si elle se distingue au niveau du taux d’attrition avec deux appareils perdus : un en mer (pilote disparu présumé mort) et un à terre (pilote blessé mais appareil irrécupérable).

17-Aviation navale (18)

Escadrille 11R

En septembre 1939 est activée à Saïgon sur l’aérodrome de Than-Son-Nut l’escadrille 8S6 qui dispose de six Loire 130C et de deux CAMS-55 pour l’entrainement et les taches de servitude.

Cette unité assure des missions de surveillance côtière et doit en cas de conflit appuyer en haute mer les FNEO.

En octobre 1940, l’escadrille 8S6 du Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) devient l’escadrille 11R.

Cette escadrille perd au cours de l’année 1941 ses CAMS-55 mais reçoit deux autres Loire 130 ce qui porte le nombre d’appareils en ligne à huit. Elle est redéployée à Cam-Ranh à partir de janvier 1945.

En juin 1947, les cinq Loire 130C survivants sont remplacés par douze Consolidated PBY-5 Catalina, la version amphibie du célèbre hydravion de patrouille ce qui accroit ses capacités de patrouille et d’action.

Du 1er au 12 septembre 1948, l’escadrille 11R participe à un dispositif de surveillance des côtes de la Cochinchine.

Escadrille 12R

L’ascendance de l’escadrille 12R est particulièrement complexe. En septembre 1939 existe une escadrille AB-2, l’escadrille de reconnaissance et de surveillance de la F1A, la flottille du Béarn qui est équipée de dix Levasseur PL.101, sa base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre.

Cette unité est chargée d’une mission d’éclairage au profit du porte-avions et des forces navales avec secondairement des missions de torpillage et d’attaque. Secondairement, on verra certains CAO-600 expérimenter le commandement de la chasse voir même la chasse lourde.

Du 2 septembre au 12 décembre 1946, le Joffre est immobilisé pour un petit carénage et l’escadrille 12R troque ses huit CAO-600 (trois appareils perdus et remplacés, un appareil perdu mais non remplacé) par neuf CAO-610 qui sont tous en service en septembre 1948.

Escadrille 13R

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Le 12 septembre 1941 est activée à Than-Son-Nut l’escadrille 13R destinée à renforcer les capacités de surveillance aéromaritime au profit des FNEO. Faute d’un matériel moderne, elle dispose de douze Bloch MB-131 cédés sans déplaisir par l’armée de l’air.

Le 21 juillet 1943, douze CAO-700M arrivent à Than-Son-Nut pour remplacer les Bloch MB-131 dont seulement huit étaient encore en service, quatre appareils ayant été réformés suite à une usure prononcé de la cellule et des moteurs.

Cette unité quitte Than-Son-Nut en novembre 1947 pour rallier la base aéronavale de Cam-Ranh et poursuivre ses missions de surveillance qui le conduisait aussi bien dans le Golfe du Tonkin et dans le Golfe du Siam.

Cette unité perd deux appareils suite à des accidents à l’atterrissage à Than-Son-Nut en 1945 et 1946, deux appareils réformés et cannibalisés, deux appareils venus de France en vol (!) rejoignant Cam-Ranh en décembre 1947.

Du 1er au 12 septembre 1948, l’escadrille 13R participe à des missions de surveillance au large des côtes indochinoises de crainte que le Japon ne profite de la guerre en Europe pour attaquer en Indochine.

Escadrille 14R

Cette escadrille est créée à Arzew près d’Oran à l’automne 1941 pour renforcer les capacités de surveillance au profit de la 4ème escadre.

Officiellement activée le 30 septembre 1941 avec douze Consolidated Catalina, l’escadrille 14R intègre la 10ème flottille d’hydravions qui se compose également de l’escadrille 14E (douze Potez-CAMS 141) et de l’escadrille 12T (douze Bloch MB-481).

Ces appareils assurent des patrouilles vers le détroit de Gibraltar en liaison avec les britanniques installés à Gibraltar mais également vers l’est jusqu’aux approches immédiates de la Sardaigne et de la Sicile. Outre la surveillance pure, la lutte anti-sous-marine devient une mission prégnante pour l’unité.

Deux appareils sont perdus en patrouille (équipages disparus présumés morts) et remplacés par deux PBY-2.

Comme les autres unités de surveillance, la 14R participent à des patrouilles permanentes au large des côtes nord-africaines avant de se préparer à couvrir les convois entre l’Afrique du Nord et la métropole.

Escadrille 15R

Le 1er juin 1943 est créée la 7ème flottille d’aviation navale à Lanvéoc-Poulmic, la 7ème FAN étant le groupe aérien du porte-avions Painlevé.

Comme la 12R, l’escadrille 15R est équipée de neuf CAO-600 de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde.

Au cours du transit Atlantique lors de la traversée de longue durée du Painlevé (15-20 juillet 1944), un CAO-600 en exercice de torpillage est victime d’une panne de moteur. S’écrasant en mer, il ne laisse aucune chance à son équipage.

Entre décembre 1946 et janvier 1947, cette unité est transformée sur CAO-610, version améliorée du CAO-600.

Après un exercice du 1er au 5 septembre 1948, l’escadrille 15R se prépare aussitôt à participer à des opérations de guerre en mer du Nord à bord du Painlevé en compagnie notamment des cuirassés Lorraine et Normandie.

17-Aviation Navale (12)

Escadrille 6C

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Schéma du Dewoitine D-790, version navalisée du D-520

Cette escadrille est créée le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale qui constitue le groupe aérien du porte-avions Joffre. Quand leur bâtiment porteur est à quai, les avions de l’unité trouvent refuge à Hyères-Le Palyvestre.

Cette escadrille est l’une des deux unités de chasse de la 6ème FAN et est équipée de huit Dewoitine D-790, la version navalisée du D-520.

A bord du porte-avions, l’unité s’entraine intensivement, formant continuellement de jeunes pilotes et maintenant en condition des pilotes blanchit sous le harnois, certains étant des vétérans des escadrilles AC-1 et 2 et donc du Béarn.

Elle participe également à des expérimentations comme les appontages de nuit _guère pratiqués à bord du Béarn_ et à de nombreux exercices contre les autres unités de la 6ème FAN (interception de bombardiers en piqué et d’avions-torpilleurs) et les navires de la 2ème Escadre.

L’escadrille 6C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-551_ , le Bloch MB-159M étant jugé trop rapide et trop difficile à mettre en œuvre à bord de porte-avions dépourvus de catapultes.
Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 6C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, recomplément achevé le 6 septembre.

A noter que sur les huit D-790 du lot initial, seulement quatre étaient encore de ce monde, les quatre autres étant des appareils succédant à ceux perdus par accident à bord du Joffre (trois mais pilotes indemnes) et en mer (un appareil, pilote tué).

Escadrille 7C

Cette escadrille à été officiellement créée le 1er juin 1943 à Lanvéoc-Poulmic en même temps que la 9C, ces deux unités formant la composante chasse de la 7ème FAN, le groupe aérien du Painlevé qui quand ce dernier préférait la rade-abri aux flots tumultueux de l’Atlantique trouvait refuge à Lanvéoc-Poulmic.

Comme les 6C et 8C embarquées sur le Joffre, la 7C et donc la 9C sont équipées de huit Dewoitine D-790, version embarquée du D-520.

La 7C à bord du Painlevé effectue d’abord la formation de nouveaux pilotes, l’entrainement des pilotes confirmés ainsi qu’une participation  à de nombreux exercices aéromaritimes mais également contre la terre.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer à l’hiver 1948 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.

A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote tué) et un en mer (piloté récupéré par un hydravion de surveillance après trois jours en mer).

Escadrille 8C

Cette escadrille est créée le 5 mars 1942 en même temps que les autres unités de la 6ème flottille d’aviation navale qui constitue le groupe aérien du porte-avions Joffre. Quand leur bâtiment porteur est à quai, les avions de l’unité trouvent refuge à Hyères-Le Palyvestre.

Cette escadrille est l’une des deux unités de chasse de la 6ème FAN et est équipée de huit Dewoitine D-790, la version navalisée du D-520.

Comme sa consœur de la 6C, à bord du Joffre, l’escadrille 8C forme de jeunes pilotes _qui connaissaient déjà le porte-avions avec les NA-57_, entraine les pilotes confirmés et participe à des expérimentations ainsi qu’à de nombreux exercices.

L’escadrille 8C était toujours équipée de Dewoitine D-790 le 31 août 1948 et sans le déclenchement de la guerre aurait du commencer à l’automne sa transformation sur D-795 _version embarquée du D-550_ , le Bloch MB-159M étant jugé trop rapide et trop difficile à mettre en œuvre à bord de porte-avions dépourvus de catapultes.

Après avoir participé à un entrainement intensif du 25 août au 3 septembre, l’escadrille 8C était à Hyères-Le Palyvestre où il recomplétait ses forces, récomplément achevé le 6 septembre 1948.

Sur les huit appareils du lot d’origine, six étaient encore en service, la 8C ayant perdu un appareil lors d’une collision dans une montagne corse (pilote tué) et un autre à la suite d’un appontage manqué sur le porte-avions (appareil irrécupérable sauf pour cannibalisation mais fort heureusement le pilote ne fût que légèrement blessé).

Escadrille 9C

Cette escadrille à été officiellement créée le 1er juin 1943 à Lanvéoc-Poulmic en même temps que la 7C, ces deux unités formant la composante chasse de la 7ème FAN, le groupe aérien du Painlevé qui quand ce dernier préférait la rade-abri aux flots tumultueux de l’Atlantique trouvait refuge à Lanvéoc-Poulmic.

Comme les 6C et 8C embarquées sur le Joffre, la 9C et donc la 7C sont équipées de huit Dewoitine D-790, version embarquée du D-520.

La 9C à bord du Painlevé effectue d’abord la formation de nouveaux pilotes, l’entrainement des pilotes confirmés ainsi qu’une participation  à de nombreux exercices aéromaritimes mais également contre la terre.

Sans le déclenchement de la guerre, la 7C aurait du commencer au printemps 1949 sa transformation sur D-795, transformation qui est reportée sine die.

Du 1er au 5 septembre, le Painlevé sort en compagnie du PRE La Seine pour entrainement au large de la Bretagne. A l’annonce des attaques allemandes, le porte-avions rallie Brest pour se ravitailler, le groupe aérien restant à bord pour gagner du temps et rejoindre le plus vite possible à Rosyth le cuirassé Normandie.

A noter que sur les huit appareils du lot d’origine, cinq étaient encore en service en septembre 1948, les trois autres ayant remplacés trois appareils perdus par accident, un à bord du porte-avions (pilote indemne), un à terre (pilote blessé, l’appareil ayant capoté) et un en mer (piloté tué quand son appareil à percuté la mer à pleine vitesse).

Escadrille 10C   

Le 8 septembre 1942 est créée à Tripoli du Liban l’escadrille 10C qui est équipée de douze Grumman G-36A amenés au Liban par le transport d’hydravions Commandant Teste.

Ce dernier à quitté Toulon le 27 septembre avec douze appareils stockés dans le hangar. Il arrive à Beyrouth le 9 octobre où les appareils sont pris en main par leurs pilotes qui les ramènent à Tripoli du Liban.

La mission de cette escadrille est d’assurer la protection aérienne des unités de la Division Navale du Levant (DNL) et de participer à la défense aérienne des mandats syriens et libanais.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948, deux d’entre-eux étant des appareils de remplacement, un G-36A ayant été perdu en mer (pilote tué) et un autre gravement endommagé à l’atterrissage (pilote blessé).

Bien que le G-36A ne soit plus un appareil de première jeunesse, son remplacement au sein de la 10C n’étant pas jugé urgent à la vue de l’opposition dans la région : MS-406 turcs et Fiat G-50 côté italien.

Le 5 septembre 1948, la 10C est mise en alerte, recevant l’ordre de maintenir une patrouille de deux avions au dessus des côtes libanaises pour parer à tout raid surprise venant du Dodécanèse voir cas peu probable de la Turquie. Ce dispositif est levé le 12 septembre 1948 et remplacé par des décollages sur alerte.