17-Aviation navale (59)

H-Hydravions de servitude et d’entrainement

Bréguet 730

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Le Bréguet 730 répond au même programme que le Potez-CAMS 141 et le Latécoère Laté 611 à savoir un hydravion de grande patrouille mais à la différence de ses deux compères, le Bréguet 730 qui effectue son premier vol le 4 avril 1938 ne sera pas construit, restant à l’état d’un unique prototype.

Néanmoins, la marine décida de passer commande de 6 appareils mais en version transport notamment pour les liaisons à grande distance tout en demandant à Bréguet de poursuivre le dévellopement d’une version de combat pour une hypothétique production qui ne se concrétisa pas avant guerre.

Les six appareils produits baptisés Bréguet 731 vont donc servir d’appareils de transport moins pour du matériel que pour des personnalités civiles et militaires.

La commande est passée officiellement en janvier 1941 et les appareils sortent de l’usine Bréguet d’Anglet entre juin et décembre 1941 à raison d’un appareil par mois.

Ces six appareils vont être basés pour deux d’entre-eux à Lann-Bihoué, Deux appareils vont être basés à Dakar et deux autres à Fort de France, dépendant pour les deux premiers du préfet de la 2ème région maritime, pour les deux suivants de Marine Dakar et pour les deux derniers du Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Bréguet 731

Type : hydravion de transport

Poids à vide 16134kg en charge 28660kg

Dimensions : longueur 24.38m envergure 40.37m hauteur 8.60m

Motorisation : quatre Gnome-Rhone 14N-44/45 de 1120ch chacun

Performances : vitesse maximale 330 km/h vitesse de croisière 230 km/h distance franchissable 6923km Autonomie : 30 heures plafond opérationnel 6000m

Armement (prévu) un canon de 20mm, 5 mitrailleuses, 2 torpilles ou 4 bombes

Equipage : 6 hommes + 20 passagers

CAMS 37

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d'Arc

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d’Arc

Le CAMS 37 est un hydravion à coque biplan utilisé à l’origine pour l’observation mais qui va ensuite être utilisé comme hydravion d’entrainement et de servitude, le sort de nombre d’appareils en fin de carrière quand il devient hasardeux de les utiliser au combat.

En septembre 1939, les unités suivantes disposent de cet appareil :

-L’Escadrille 1S2 dispose de trois CAMS 37-11, un hydravion quadriplace de liaison et d’entrainement mais dès le mois d’octobre, ils sont remplacés par des CAMS-55 qui sont eux armés.

-L’Escadrille 2S2 créée à Rochefort le 1er septembre 1939 dispose de deux puis douze CAMS-37E qui sont déployés à Saint Trojan sur l’île d’Oleron et sur Saint-Nazaire. Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 dispose de quatre CAMS 37-11 mais dès le mois d’octobre, l’unité redevient une unité terrestre et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 8S5 à Fare-Ute dispose d’un CAMS 37-11 qui est retiré du service à l’été 1941 et feraillé.

-La Section d’Entrainement de Cherbourg dispose de six CAMS-37 qui sont remplacés en juillet 1942 par des CAO-30.

-Le croiseur Jeanne d’Arc dispose de deux CAMS-37 utilisés pour la formation des officiers de marine et ce jusqu’en juin 1942 quand ils sont remplacés par des Loire 130.

Caractéristiques Techniques du CAMS-37

Poids : à vide 2150kg total 3080kg

Dimensions : Envergure 14.50m Longueur 11.37m Hauteur 4.72m

Motorisation : un moteur Lorraine 12Ed de 450ch

Performances : vitesse maximale 180 km/h plafond 3900m autonomie 800km  

Armement : (CAMS-37/2) deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm mobiles avant et deux mobiles arrière 300kg de bombes

CAMS-55

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

C’est en 1928 que le CAMS-55 effectue son premier vol. Comme ses prédécesseurs produits par la firme de Sartrouville, c’est un hydravion à coque biplan qui à la différence du CAMS-37 disposait d’une hélice propulsive et d’une hélice tractive.

Il va être massivement (pour l’époque) produit et utilisé par l’Aéronautique Navale pour des missions opérationnelles et de soutien. Cent-onze exemplaires vont être produits en plusieurs sous-versions : un prototype baptisé 55.001, deux appareils de pré-série baptisés 55J et 55H, 43 CAMS-55/1, 29 CAMS-55/2, 1 CAMS-55/3 (détruit lors du premier vol), 1 CAMS-55/6, 32 CAMS-55/10, 1 CAMS-55/11 et un 1 CAMS-55/14.

Les unités suivantes sont équipées de cet hydravion :

-L’Escadrille 1S1 basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 qui cohabitent avec huit Loire 130 mais rapidement, les CAMS-55 sont utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298 qui à terme doivent remplacer les Loire 130. Les CAMS-55 sont alors stockés.

-L’Escadrille 1S2 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service au moment de la dissolution de l’escadrille en janvier 1940.

-L’Escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose en septembre 1939 de trois CAMS-55 qui sont remplacés en janvier 1940 par des Loire 130.

-L’Escadrille 3S4 basée sur l’Etang de Berre dispose de plusieurs modèles d’hydravions dont trois CAMS-55. Ils sont retirés du service en janvier 1940 lors de la dissolution de l’escadrille.

-L’Escadrille 4S1 basée à Karouba dispose en septembre 1939 de neuf CAMS 55-2 et trois CAMS 55-10 qui sont remplacés en décembre 1940 par des Bréguet Br790.

-L’Escadrille 4S2 est une escadrille de mobilisation qui dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940.

-L’Escadrille 8S5 de Fare-Ute près de Papeete dispose de deux CAMS 55-1 qui sont retirés du service en mars 1942 quand arrivent quatre Latécoère Laté 298 nettement plus modernes.

-L’Escadrille 8S6 basée à Saïgon en Indochine dispose de deux CAMS-55 utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’en 1941 quand deux Loire 130C supplémentaires les remplacent. Ils sont conservés sur place mais ne semble pas avoir été réutilisés après 1945.

le CAMS-55 est également utilisé par des unités d’entrainement et de servitude :

-La Section de Servitude de Calais créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Brest dispose de quatre CAMS-55 qui sont retirés du service en 1945 après la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S Béarn.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) dispose de quatre CAMS-55 de mars 1942 à janvier 1946.

-L”Ecole de pilotage et du personnel volant dispose jusqu’en décembre 1941 de quatre CAMS-55 qui sont remplacés par un nombre identique de CAO-30.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école. Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130 désarmés.

-La Section d’Entrainement de Berre dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30 supplémentaires.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison qui sont remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAMS-55 remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Caractéristiques Techniques du CAMS-55

Type : hydravion bimoteur multiplace

Poids : à vide 4590kg en charge 6900kg

Dimensions : Envergure 20.40m Longueur 15.03m Hauteur 5.41m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône Jupiter de 373ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 195 km/h distance franchissable 1875km plafond opérationnel 3400m

Armement : quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts doubles avant et arrière deux bombes de 75kg

CAO-30

Hydravion d'entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

Hydravion d’entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

A la fin des années trente, la firme Loire-Nieuport développa le Loire-Nieuport LN-30 un hydravion biplace d’entrainement. Rebaptisé SNCAO CAO-30 quand la firme intégra une société nationale, il effectua son premier vol le 13 septembre 1938.

Il subit un certain nombre de modifications et vole à nouveau le 21 septembre, suivit par le second prototype le 19 mai 1939. L’appareil est loin d’être parfait et la mise au point est assez longue.

36 appareils vont être commandés pour équiper les unités suivantes :

-La Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) reçoit quatre CAO-30 en juillet 1942, appareils toujours en service en septembre 1948.

-La Section de servitude de Calais reçoit en septembre 1945 deux CAO-30 en remplacement de deux CAMS-55.

-La Section d’entrainement de Brest dispose à partir de décembre 1941 de quatre CAO-30 qui sont toujours en ligne lors de la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S du Béarn donnant naissance à la S.E.S Brest.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) reçoit en mars 1942 quatre CAO-30 qui sont toujours en service en septembre 1948.
-L’Ecole de pilotage et du personnel volant reçoit courant 1941 quatre CAO-30 qui sont toujours en service quand éclate le second conflit mondial.

-La Section d’Entrainement de Berre reçoit quatre CAO-30 en septembre 1942, appareils toujours en service le 1er septembre 1948.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères reçoit en août 1942 quatre CAO-30, nombre passant à six quand deux appareils supplémentaires remplacent les CAMS-55 en septembre 1945.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto reçoit deux CAO-30 en mars 1945 pour remplacer deux CAMS-55.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier remplace ses deux CAMS-55 par deux CAO-30 en novembre 1942.

-La Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew dispose dès sa création en juin 1944 de quatre CAO-30. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAO-30 à partir d’octobre 1942. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du CAO-30

Type : hydravion biplace d’entrainement

Poids à vide 1375kg en charge 1790kg

Dimensions : Envergure 13m Longueur 9.20m Hauteur 3.21m

Motorisation : un moteur radial Salmson 9ABa de 280ch entrainant une hélice propulsive

Performances : vitesse maximale 192 km/h Endurance 4h plafond opérationnel 3999m

Armement : aucun

17-Aviation navale (49)

E-Hydravions de surveillance et d’exploration

Gourdou-Lesseure GL.810 HY
La firme Gourdou-Lesseure ne tarda pas à se faire un nom dans le domaine des hydravions d’observation, faisant de cette entreprise l’un des principaux fournisseurs dans ce domaine de la marine nationale.

Le 23 septembre 1930, le prototype du Gourdou Lesseure GL.810 HY effectue son premier vol. Un total de 24 appareils sont commandés par la Royale qui va les utiliser à bord de ces navires équipés de catapultes puis quand le Loire 130 commença à entrer en service, cet hydravion monoplan biflotteur fût relégué dans les unités de surveillance côtière.

En septembre 1939, dix avions de ce type sont encore en service au sein de quatre escadrilles :

-L’Escadrille 1S2 de Cherbourg-Chantereyne mais redéployée à Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.810 HY. En janvier 1940, l’escadrille 1S2 est dissoute et ces appareils retirés du service. Ils sont stockés puis feraillés quand la disponibilité d’appareils modernes rend leur stockage inintéressant.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore d’un GL.810 HY qui est remplacé en janvier 1940 tous comme les autres appareils de son unité (deux GL.811 et deux GL.812) par des Loire 130.
-L’Escadrille 3S1 de Hyeres-Le Palyvestre dispose encore de deux GL.810 HY qui cohabitent avec 3 GL.811, 9 GL.812 et 2 GL.813 jusqu’en janvier 1940 quand ils sont tous remplacés par des Lioré et Olivier H-43 guère plus modernes et guère plus efficaces.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose encore de cinq GL.810 HY qui sont remplacés comme les autres appareils de l’unité (6 GL.811, 5 GL.812 et 2 GL.813) par seize hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298.

Aucun GL.810 HY n’est encore en service ni même stocké en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.810 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.56m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 195 km/h autonomie 560km plafond 5800m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes  

Gourdou-Lesseure GL.811 HY

Le Gourdou-Lesseure GL.811 HY est identique au GL.810 à une exception près : des ailes repliables. Effectuant son premier vol le 10 mars 1932, il sert d’abord d’hydravion embarqué puis est utilisé au sein des unités à terre.

Les dix-huit exemplaires (sur vingt construits) encore en service au 1er septembre 1939 sont répartis entre les escadrilles suivantes :

-L’escadrille 1S2 de Lanvéoc-Poulmic dispose de deux GL.811 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940. stockés, ils sont finalement feraillés en septembre 1942 quand leur inutilité ne faisait guère de doute.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.811 qui sont remplacés en janvier 1940 (tout comme les deux GL.810 et les deux GL.812) par des Loire 130 plus modernes.

-L’Escadrille 2S4 basé à Lanvéoc-Poulmic est une unité de mobilisation qui dispose en septembre 1939 de deux GL.811 mais dès le mois d’octobre, elle redevient une unité terrestre équipée de Levasseur PL.10 et PL.101

-L’Escadrille 3S1 basée à Hyères-Le Palyvestre dispose notamment de trois GL.811 qui sont remplacés tout comme les deux GL.810, les neuf GL.812 et les deux GL.813 en janvier 1940 par des Lioré et Olivier H43.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose en septembre 1939 de 6 GL.811 qui sont remplacés en février 1940 par seize Latécoère Laté 298 qui remplacent également cinq GL.810, 5 GL.812 et 2 GL.813.

-L’Escadrille 3S6 d’Aspretto est une unité de mobilisation créée le 30 août 1939 avec notamment deux GL.811, un GL.812 ainsi que des Levasseur PL-15 mais dès le mois de décembre, ces appareils sont remplacés par douze Laté 298

-L’Escadrille 8S2 (ex-Section de Surveillance des Antilles) dispose en septembre 1939 de deux GL.812 qui cohabitent avec un GL.811 et un GL.813. Devenue l’escadrille 7R le 15 septembre 1940, elle remplace ses hydravions anciens par des Loire 130C en août 1942.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.811 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.56m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 5800m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Gourdou-Lesseure GL.812 HY
Version dérivée du précédent, le GL.812 HY effectue son premier vol le 29 novembre 1933. Il est produit à 29 exemplaires dont 23 sont encore en service en septembre 1939 dans les escadrilles suivantes :

-L’escadrille 1S2 de Lanvéoc-Poulmic dispose de quatre GL.812 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940. stockés, ils sont finalement feraillés en septembre 1942 quand leur inutilité ne faisait guère de doute.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.812 qui sont remplacés en janvier 1940 (tout comme les deux GL.810 et les deux GL.812) par des Loire 130 plus modernes.

-L’Escadrille 3S1 basée à Hyères-Le Palyvestre dispose notamment de neuf GL.812 qui sont remplacés tout comme les deux GL.810, les trois GL.811 et les deux GL.813 en janvier 1940 par des Lioré et Olivier H43.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose en septembre 1939 de 5 GL.812 qui sont remplacés en février 1940 par seize Latécoère Laté 298 qui remplacent également cinq GL.810, 6 GL.811 et 2 GL.813.

-L’Escadrille 3S6 d’Aspretto est une unité de mobilisation créée le 30 août 1939 avec notamment un GL.812 (et deux GL.812 plus des Levasseur PL-15) mais dès le mois de décembre, ces appareils sont remplacés par douze Laté 298

-L’Escadrille 8S2 (ex-Section de Surveillance des Antilles) dispose en septembre 1939 de deux GL.812 qui cohabitent avec un GL.811 et un GL.813. Devenue l’escadrille 7R le 15 septembre 1940, elle remplace ses hydravions anciens par des Loire 130C en août 1942.

Aucun GL.812 n’est donc encore en service en septembre 1948 ni même stockés. Ils ont depuis longtemps été feraillés.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.812 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.86m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 6000m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Gourdou-Lesseure GL.813 HY

Le 22 octobre 1934, le Gourdou-Lesseure GL.813 HY effectue son premier vol. Il est produit à 13 exemplaires dont seulement six sont encore en service en septembre 1939 au sein de la 1S2 (un exemplaire), de la 3S1 (deux exemplaires), de la 3S3 (deux exemplaires) et de la 8S2 (un exemplaire).

Aucun GL.813 n’est donc encore en service en septembre 1948 ni même stockés. Ils ont depuis longtemps été feraillés.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.813 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.86m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 6000m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Potez 452

Potez 452

Potez 452

En 1930, la marine lance un appel d’offres pour un hydravion biplace d’observation catapultable depuis un croiseur mais capable également d’opérer en milieu tropical. Cela imposait des contraintes de poids, des contraintes techniques (ailes repliables) et des contraintes de vitesse (vitesse maximale 140 km/h et vitesse au décollage de 83 km/h).

De nombreux constructeurs s’intéressèrent au programme y compris la compagnie Avions Potez qui n’avait pourtant pas d’expérience dans le domaine des hydravions, expérience acquise notamment par le rachat de la firme C.A.M.S (Chantiers Aéro Maritimes de la Seine) en 1932.

La firme de Levallois développa un hydravion à coque metallique, biplan à aile avec une hélice propulsive. Baptisé Potez 460, il effectue ses premiers essais sur la seine en mars 1932 puis fût confié aux soins de la marine qui finalement lui préféra le Gourdou-Lesseure GL.831 HY (produit en série sous le nom de GL.832 HY).
Courant 1933, le prototype retourne en usine pour subir un grand nombre de modifications qui sont suffisamment efficaces pour que la marine commande 17 exemplaires baptisés Potez 452, ces appareils étant produits dans l’usine CAMS de Sartouville.
Le premier Potez 452 de série effectue son premier vol le 20 décembre 1935 et le second servit à la formation des pilotes depuis le cuirassé Lorraine. Les premiers appareils connurent un certain nombre de problème de fabrication rapidement résolus cependants.
A noter que l’Espagne et le Japon s’intéressèrent à cet appareil.

L’Espagne acquis en 1936 une licence de production qui ne fût jamais utilisée en raison du déclenchement de la guerre d’Espagne alors que le Japon évalua l’appareil à l’aide d’un exemplaire acheté en France mais cette évaluation ne déboucha ni sur une commande ni même sur une production sous licence.

Une version de chasse baptisée Potez 453 fût également construite dans le cadre du programme de 1934 mais c’est le Loire 210 qui fût retenu pour le succès que l’on sait.
En septembre 1939, le petit hydravion à coque de Potez est embarqué sur les navires suivants :

-Croiseur léger Lamotte-Picquet avec un appareil

-Avisos coloniaux D’Entrecasteaux et Amiral Charner

A noter que pour ces deux derniers, l’hydravion est mis à l’eau à la grue, les avisos coloniaux ne disposant pas de catapulte. Si cette pratique est acceptable en temps de paix, il est bien trop risquée en temps de guerre, un navire quasi pour ne pas dire immobile faisant une cible rêvée pour un sous-marin et rapidement les hydravions des aviso-coloniaux vont être basés à terre.
Le Lamotte-Picquet redéployé en septembre 1940 en métropole débarque alors son Potez 452 et le remplace par un Gourdou-Lesseure GL.832 HY jugé plus efficace.
Le Potez 452 de l’Amiral Charner est réformé en septembre 1941 alors que celui du  D’Entrecasteaux est retiré du service en juin 1942 en raison d’une usure prononcée.

Caractéristiques Techniques du Potez 452

Type : hydravion monoplace d’observation embarqué

Poids à vide 1059kg en charge 1500kg

Dimensions : Envergure 13.00m Longueur 10.03m Hauteur 3.26m

Motorisation : un moteur radial Hispano-Suiza 9 Qd 9 cylindres en étoile de 350ch

Performances : vitesse maximale 217 km/h Autonomie 500km Plafond 6500m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm

17-Aviation navale (43)

C-Avions d’observation et de surveillance

Levasseur PL.10

Levasseur PL.10 en vol

Levasseur PL.10 en vol

Le PL.10  est un biplan triplace de reconnaissance et de bombardement, construit en bois et en métal avec un fuselage marin. Les 30 exemplaires  construits sont mis en œuvre à bord du Béarn par l’escadrille de reconnaissance de 1930 à 1933.

En septembre 1939, le Levasseur PL.10 équipe des unités de mobilisation, faute d’appareils disponibles. Il équipe deux escadrilles de mobilisation, les escadrilles 2S3 et 2S4.

-L’Escadrille 2S3 est créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec quatre PL.10 et six PL.14. Cette unité est mise en sommeil à la fin janvier 1940 faute d’appareils modernes disponibles.

-L’Escadrille 2S4 créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec des hydravions puis des avions au mois d’octobre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 qui sont utilisés jusqu’à la dissolution de l’unité en janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Levasseur PL.10

Type : triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids à vide 1815kg à pleine charge 2880kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 198 km/h Plafond 5500m Autonomie : 400km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm à l’avant et deux mobiles arrières.

Levasseur PL.101

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Dérivé du PL.10, il effectue son premier vol en mars 1933. Il est produit à 30 exemplaires qui équipe encore deux escadrilles en septembre 1939.

-L’Escadrille AB-2 embarquée sur le porte-avions Béarn au sein de la 1ère flottille d’aviation (F1A) avec dix Levasseur PL.101, sa  base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre. Les PL.101 sont alors feraillés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 est issue comme la 2S3 de la S.E de Lanvéoc-Poulmic avec  un équipement hétéroclite : des Gourdou-Lesseure GL.812, des CAMS 37.11 et un Loire 130.

Installée sur la BAN de Lorient, elle redevient une escadrille terrestre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 et est redéployée sur la BAN de La Baule-Escoublac où elle reste déployée jusqu’en janvier 1940 quand l’escadrille est dissoute et les avions feraillés.

Caractéristiques techniques du Levasseur PL.101

Type : triplace biplan de bombardement et de reconnaissance

Poids à vide 2020kg à pleine charge 3150kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur : 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 220km/h au niveau de la mer Plafond 4200m Autonomie 550km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm avant et deux mobiles arrières et deux lance-bombes.

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Cet appareil est issu d’une demande de l’armée lancée en août 1933 pour un appareil répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance). Cet appareil devait emporter une tonne de bombes sur 1300km à 350 km/h et 4000m.

Plusieurs projets furent présentés mais seul le Bloch MB-131 vit effectivement le jour. Décollant pour la première en juin 1934, le Bloch MB-130 reprend le mode de construction du MB-210.

Les premiers appareils furent commandés en octobre 1935 à une époque où le concept BCR était sérieusement remis en question.

Bloch proposa un dérivé plus spécialisé baptisé MB-131RB4 (Renseignement Reconnaissance Bombardement quatre hommes d’équipage) et la commande de 40 exemplaires d’octobre 1935 _un temps suspendue_ est rétablie en avril 1936 à la différence que le MB-130 à été remplacé par le MB-131 dont le premier prototype volant pour la première fois le 12 août 1936.

Un second prototype présenté en novembre 1936 apportait plusieurs modifications dont la plus importante était l’embarquement d’un cinquième membre d’équipage.

Au total l’armée de l’air reçut quatorze MB-131R4 spécialisés dans la reconnaissance, cinq avions d’entrainement (MB-131ins) et cent MB-131R4 soit un total de cent-dix neufs appareils.

Cet appareil comme souvent dans l’histoire de l’aviation à cette époque était périmé à son entrée en service au sein de l’armée de l’air qui décida très rapidement de le remplacer par des appareils plus modernes et plus efficaces.

La marine n’avait pas l’intention de s’équiper de cet appareil opérationnellement parlant mais suite à un accord avec l’armée de l’air, l’Aviation Navale récupéra ses appareils à la fois pour l’entrainement mais également pour mettre sur pied de nouvelles unités de multimoteurs et ainsi permettre à des équipages souvent jeunes de se faire les dents.

-L’escadrille 13R est ainsi créée en septembre 1941 sur la base aéronavale de Than-Son-Nut près de Saïgon navec pour monture douze Bloch MB-131. Ces appareils sont utilisés jusqu’en juillet 1943 quand arrivent douze CAO-700M pour remplacer les sept appareils encore en état de vol. Ces appareils sont stockés, prêt à reprendre du service si nécessaire.

-L’escadrille 18E est créée le 10 octobre 1941 à Djibouti avec huit Bloch MB-131 remis en condition avant transfert. Ils vont être utilisés par l’unité jusqu’en septembre 1943 quand arrivent les quatre CAO-700M et les huit Lioré et Olivier Léo 456 chargés de les remplacer. Les cinq Bloch MB-131 restent sur place pour servir d’appareil de soutien (transport, remorquage de cibles…….).

Outre ces unités opérationnelles, des unités de soutien et d’entrainement vont recevoir quelques Bloch MB-131 :

-Ecole de pilotage du personnel volant (Rochefort) : deux Bloch MB-131 lui sont confiés en février 1940, appareils utilisés jusqu’en septembre 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Brest : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à mai 1945 quand ils sont retirés du service et remplacés au sein de la S.E.S de Brest par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Cherbourg : deux Bloch MB-131 utilisés de juillet 1942 à juin 1944 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M

-S.E.S d’Hyères : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à janvier 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Sidi-Ahmed : équipée à partir de septembre 1940 de deux Bloch MB-131, elle les remplace en septembre 1946 par deux Martin 167F démilitarisés.

Au total, la marine à utilisé un total de trente appareils qui mis à part les cinq de Djibouti et les sept de l’Indochine ont tous été retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-131

Type : bimoteur de reconnaissance maritime, d’entrainement et de soutien

Poids : à vide 4685kg en charge 7900kg

Dimensions : Envergure 20.30m Longueur 17.80m Hauteur 4.10m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-10/11 14 cylidnres en étoile refroidis par air dévellopant 950ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 302 km/h au niveau de la mer (349 km/h à 3700m) vitesse de croisière 270 km/h Autonomie 1000 à 1300km plafond pratique 7140m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 dans le nez avec 500 coups, une autre en tourelle dorsale avec 1500 coups et une troisième en gondole ventrale avec 1500 coups. 800Kg de bombes

Equipage : cinq hommes (pilote, copilote, observateur-mitrailleur et deux mitrailleurs)