17-Aviation navale (64)

Commandement Nord-Méditerranéen de l’Aviation Navale (CNMAN) (Hyères-Le Palyvestre)

2ème flottille d’hydravions

Escadrille 2R (Hyères-Le Palyvestre) : douze Consolidated Catalina.

Escadrille 4R (Hyères-Le Palyvestre) :  douze Lioré et Olivier C40.

Escadrille 4T (Hyères-Le Palyvestre): douze Latécoère Laté 299-7.

Total : douze Consolidated Catalina, douze Lioré et Olivier C40 et douze Laté 299-7 soit un total de trente-six appareils (24 hydravions et 12 autogires)

12ème flottille d’hydravions

-Escadrille 6T (Aspretto) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 23E (Aspretto) : douze Bréguet Br790

-Escadrille 24C (Aspretto) : douze Dewoitine HD-780
Total : douze Laté 299-7, douze Bréguet Br-790 et douze Dewoitine HD-780 soit un total trente-six hydravions

4ème flottille d’hydravions :

Escadrille 2B (Berre) : douze Bloch MB-481 de reconnaissance, de bombardement et de torpillage.

Escadrille 4B (Berre) : douze Bloch MB-481 de reconnaissance, de bombardement et de torpillage.

Escadrille 6R (Berre) : douze Bréguet Br790

Escadrille 2E (Berre) : douze Potez-CAMS 143.

Escadrille 20E (Berre) : six  Latécoère Laté 612.

Total :vingt-quatre Bloch MB-481, douze Bréguet Br790, six  Latécoère Laté 612 et douze Potez-CAMS 143 soit un total de 54 appareils

2ème flottille d’aviation navale

Escadrille 6B (Fréjus-Saint Raphaël) : douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Escadrille 2C (Fréjus-Saint Raphaël) : douze Dewoitine D-551.

Escadrille 12E (Fréjus-Saint Raphaël) : douze CAO-700M.

Escadrille 8T (Fréjus-Saint Raphaël): seize Lioré et Olivier Léo-456.

Total : douze Bloch MB-175T, douze Dewoitine D-551, douze CAO-700M et seize Lioré et Olivier Léo-456 soit un total de cinquante-deux appareils

6ème flottille d’aviation navale (Hyères-Le Palyvestre) (porte-avions Joffre)

-Escadrille 12R : neuf CAO-610 utilisés pour l’observation et secondairement pour l’attaque et le torpillage.

-Escadrille 6C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790.

-Escadrille 8C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790.

-Escadrille 16B : escadrille de bombardement équipée de neuf LN 420.

-Escadrille 2T : escadrille de torpillage équipée de six Latécoère Laté 299-5.

-Une Section d’Entrainement et de Servitude à terre pour entrainement et liaison avec quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M

Total : neuf CAO-610, seize Dewoitine D-790, neuf LN-420, six Latécoère Laté 299-5, quatre NAA-57 et deux Dewoitine D-720M soit un total de quarante-six appareils

Escadrille Ecole de la Méditerranée (Cuers-Pierrefeu) :

Elle est composée de quatre Loire 130, de quatre Bréguet Bizerte et des deux prototypes du Dewoitine HD-730 soit un total de dix appareils soit un total le 31-08-1948 de douze appareils

Groupement d’hydraviation de la Méditerranée :

Au 31 août 1948, le GH-Med dispose de 28 Dewoitine HD-731 repartis entre les cuirassés Richelieu Clemenceau Alsace Flandre et Provence, les croiseurs lourds Suffren Dupleix Algérie Saint Louis Henri IV Charlemagne ainsi que les croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen.

-Section d’Entrainement de Berre : quatre CAO-30

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères : six CAO-30, six NA-57 et deux Dewoitine D-720 soit un total de quatorze appareils

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto : deux CAO-30

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier : deux CAO-30

Le CNMAN dispose au 05-09-1948 de 286 appareils (164 hydravions, 12 autogires et 110 avions)

Commandement Sud-Méditerranéen de l’Aviation Navale (CSMAN) (Arzew)

8ème flottille d’aviation navale (Alger-Maison Blanche)

-Escadrille de chasse 14C : douze Dewoitine D-520.

-Escadrille de reconnaissance maritime 22E : douze CAO-700M.

-Escadrille de bombardiers-torpilleurs 16T : douze Lioré et Olivier Léo 456.

Total : douze D-520, douze CAO-700M et douze Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de trente-six appareils

6ème flottille d’hydravions (Port-Lyautey) :

Escadrille 8B : douze Bloch MB-481.

Escadrille 4E  : douze Potez-CAMS 143.

Escadrille 10E : huit Potez-CAMS 141.

Total : douze Bloch MB-481, douze Potez-CAMS 143 et huit Potez-CAMS 141 soit un total de trente deux appareils

8ème flottille d’hydravions (Karouba) :

Escadrille 8R :  douze Bréguet Br790. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Escadrille 10T : douze Latécoère Laté 299-7. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Escadrille 6E : huit Potez-CAMS 143. Appareils toujours en service le 31 août 1948

escadrille 8E : douze Bréguet Br790. Appareils toujours en service le 31 août 1948

Total : vingt-quatre Bréguet Br790, douze Latécoère Laté 299-7 et huit Potez-CAMS 143 soit un total de 44 appareils

10ème flottille d’hydravions (Arzew) :

-Escadrille 14E : douze Potez-CAMS 141.

-Escadrille 12T : douze Bloch MB-481.

-Escadrille 14R : douze Consolidated Catalina.

Total : dix Potez-CAMS 141, douze Bloch MB-481 et douze Consolidated Catalina soit un total de trente six hydravions

4ème flottille d’aviation navale (Sidi-Ahmed) :

-Escadrille 4C : douze Dewoitine D-551.

-Escadrille 16E : douze CAO-700M de patrouille maritime.

-Escadrille 10B : douze Bloch MB-175T.

-Escadrille 12B : seize Lioré et Olivier Léo456

Total : douze Dewoitine D-551, seize CAO-700M, seize Bloch MB-175T et seize Lioré et Olivier Léo 45- soit un total de cinquante-deux appareils

10ème flottille d’aviation navale (Arzew et porte-avions Commandant Teste)

-Escadrille 16C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 18C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 22C : neuf chasseurs Bloch MB-159M.

-Escadrille 16R : six CAO-610.

-Escadrille 18R : six CAO-610.

-Escadrille 18T : huit Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 20T : huit Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 18B : neuf Loire-Nieuport LN-420.

-Escadrille 20B : neuf Loire-Nieuport LN-420.

-Section de servitude et d’entrainement basée à terre avec huit Morane-Saulnier MS-474, version embarquée du MS-472, deux D-720M et deux SO-30

Total : 27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474, 2 Dewoitine D-720 et 2 SO-30 soit un total de 84 appareils

Groupement d’hydraviation d’Afrique du Nord  :

-Escadrille des Hydravions de Tunisie (EHT) : huit Dewoitine HD-731 basés à Karouba pour les croiseurs de la 6ème Escadre Légère (croiseur léger mouilleur de mines  Emile Bertin croiseurs de 7600 tonnes La Galissonnière Jean de Vienne La Marseillaise)

-Escadrille des Hydravions d’Algérie (EHA) : seize hydravions Dewoitine HD-731 basés à Arzew pour les cuirassés Bretagne Bourgogne et Jean Bart, les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg ainsi que les croiseurs légers Latouche Treville, Gambetta et Condé.

Total : vingt-quatre hydravions Dewoitine HD-731

-Section d’Entrainement de Karouba : deux CAO-30

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed : 8 MS-472 et deux Martin 167F soit un total de dix appareils

-Section d’Entrainement et de Servitude d’Arzew : quatre CAO-30, quatre Morane-Saulnier MS-472 et quatre Dewoitine D-720 soit un total de douze appareils

Le CSMAN dispose de 332 appareils (142 hydravions et 190 avions)

17-Aviation navale (56)

Latécoère Laté 299-7

L’hydravion torpilleur Laté 298 avait donné naissance à une version embarquée sur porte-avions, version baptisée Laté 299.

Cet appareil était largement perfectible et la firme de Biscarosse avait développé un appareil baptisé Laté 299-5. Cet appareil qui effectue son premier vol le 4 avril 1943 est commandé sous la forme de quatre appareils de pré-série le 2 septembre 1943, appareils livrés en janvier 1944.

Parallèlement, la marine souhaitant remplacer le Latécoère Laté 298, elle demande à Latécoère de développer une version hydravion du 299-5 sous le nom de 299-7. Deux prototypes sont commandés  le 17 octobre 1943 et sortent des chaines de l’usine Latécoère de Biscarosse en avril 1944.
Le Latécoère Laté 299-7 n°01 effectue son premier vol le 12 avril 1944, un vol de trente minutes qui se passe bien mais un problème de flotteur provoque le crash de l’appareil sur le lac de Biscarosse, le pilote étant quitte pour un bain forcé.

Cet incident entraine un retard de 3 semaines sur le programme de dévellopement et le Laté 299-7 n°02 n’effectue son premier vol que 25 mai 1944 avec suffisamment de modifications pour sa configuration soit proche de celle des appareils de série.

Rassurée, la marine passe commande de quatre appareils de pré-série qui sont livrés en octobre 1944. Ils sont utilisés en même temps pour tester les différents systèmes des futurs appareils de série (radios, armement….).

Le 17 mars 1945, la marine passe commande de 72 appareils pour rééquiper six unités alors équipées de Laté 298. Ces appareils sont livrés entre juillet 1945 et avril 1946 soit une cadence plus qu’honorable de huit appareils par mois, le 299-7 n’étant pas le seul hydravion produit à cette époque par la firme landaise.

Le 5 septembre 1946, 36 appareils supplémentaires sont commandés pour servir de volant de fonctionnement, ces appareils étant livrés entre janvier et juillet 1947. Le prototype n°02 trop usé est ferraillé en septembre 1945 mais les quatre appareils de pré-série sont reconditionnés et sont autant d’appareils de réserve supplémentaires.

-L’escadrille 7T est la première unité à mettre en œuvre le nouvel hydravion de torpillage en l’occurence dès le mois d’octobre 1946 avec douze Laté 299-7 qui remplacent autant de Laté 298 avec lesquels l’unité de Lann-Bihoué mène les même missions : surveillance maritime, torpillage et lutte anti-sous-marine.

Le 2 septembre 1948, l’escadrille 7T passe aux effectifs de guerre et renforce sa présence au dessus du Golfe de Gascogne alors qu’on parle d’un possible déploiement dans les Orcades pour soutenir notre allié britannique………. .

-L’escadrille 10T basée à Karouba en Tunisie est la deuxième unité à recevoir le nouvel hydravion, douze appareils flambants neufs remplaçant huit Laté 298 encore en état de vol, les quatre autres étant réformés avant même leur remplacement et ce en janvier 1947.

En septembre 1948, l’unité est toujours stationnée à Karouba et se prépare à ses futures opérations de guerre : patrouilles anti-sous-marines et attaques à la torpille avec toujours les appareils du lot d’origine.

-L’Escadrille 1T basée à Cherbourg-Chantereyne est déclarée opérationnelle sur le nouvel appareil à la mi-avril 1947 après six semaines de formation et d’entrainement intensif à la surveillance, à l’attaque à la torpille et à la lute anti-sous-marine. Comme les autres escadrilles, elle dispose de douze appareils.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte. Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques.

-L’Escadrille 3T basée elle aussi à Cherbourg-Chantereyne est la quatrième à être transformée sur le nouvel appareil. Avec douze Latécoère Laté 299-7, elle est déclaré opérationnelle le 12 juin 1947, relayant l’action de la 1T.
Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte.

Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques en coopération avec sa jumelle 1T.

-L’Escadrille 6T basée à Aspretto en Corse reçoit douze appareils en septembre 1947, remplaçant un nombre identique de Laté 298. A partir du 1er septembre 1948, ces appareils participent aux patrouilles de surveillance des approches d’Ajaccio, allant parfois jusqu’au détroit de Bonifaccio au sud voir le cap Corse au nord.

-L’Escadrille 4T est la dernière unité à être transformée sur le nouvel appareil, recevant douze appareil en octobre 1947, étant jugé apte à utiliser le nouvel appareil au maximum de ses possibilités au mois de décembre après plusieurs semaines d’entrainement intensif à la navigation de combat et au lancement de torpilles.

A partir du 2 septembre 1948, l’escadrille 4T va maintenir une patrouille permanente de deux appareils au large de Marseille pour empêcher de possibles sous-marins italiens voir allemands de se sentir comme chez eux et s’en prendre ainsi aux convois venant d’Afrique du Nord qui commencent à déverser en métropole des troupes, du matériel mais également des matières premières pour faire tourner une industrie vorace qui n’en avait jamais assez.

Au 5 septembre 1948, les soixante-douze appareils du premier lot sont toujours en service, le taux d’attrition étant donc nul et les stocks d’appareils neufs intacts soit un total de 40 appareils de disponibles, appareils dispersés entre la Normandie (Cherbourg-Querqueville 12 appareils), le Var (Cuers-Pierrefeu 12 appareils), la Corse (Aspretto, six appareils démontés pour prendre moins de place) et la Tunisie (Karouba, six appareils démontés pour prendre moins de place).

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 299-7

Type : hydravion bombardier-torpilleur triplace monomoteur

Poids : à vide 3500kg totale 5100kg

Dimensions : Envergure 16.30m Longueur 12.80m Hauteur : 3.20m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-55 de 1300ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 429 km/h autonomie 1000km montée à 4000m en 10mn43s

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes (2800 cartouches au total) et une mitrailleuse similaire dans le poste arrière avec 800 cartouches. Soute semi-encastrée dans le fuselage pour une torpille ou 800kg de bombes. Rateliers à bombes sous les ailes.

Lioré et Olivier H257bis

Lioré et Olivier H257bis

Lioré et Olivier H257bis

Dans l’immédiat du premier conflit mondial, l’aéronautique militaire française alignait un bombardier biplan géant, le Léo 20. En 1928 est lancé le programme BN4 (Bombardier Nocturne 4 places) pour lequel la firme Lioré et Olivier propose le Léo 25 qui est finalement abandonné (il était à peine plus rapide alors que pour une masse semblable à celle du Léo 20, il disposait de moteurs plus puissants, des Hispano-Suiza de 575ch contre des Gnôme-Rhône de 420ch).
Les six appareils construits sont navalisés et proposés à la marine, recevant à cette occasion les désignations H-250 à H-255. Un nouveau prototype baptisé H-256 effectue son premier vol en 1931 et va donner naissance au H-257bis, un biplan bimoteur commandé à 58 exemplaires et livré entre 1936 et 1939.

En septembre 1939, 31 appareils sont encore en service au sein de trois escadrilles de bombardement qui vont davantage utilisés pour des patrouilles anti-sous-marines au dessus des flots pour couvrir notamment les convois.

-L’Escadrille B-2 est basée le 1er septembre 1939 sur l’Etang de Berre au sein d’une éphémère 1ère flottille de bombardement (F-1B). Elle dispose de dix Léo H-257bis. Sans la fin de la guerre de Pologne le 15 décembre 1939, elle aurait été redéployée à Lanvéoc-Poulmic.

Le 15 septembre 1940, elle quitte le giron de la 3ème région maritime au profit de celle de la 4ème flottille d’hydravions et un mois plus tard, elle devient l’escadrille 2B avec toujours de vénérables biplans comme monture.

En juillet 1941 enfin, les sept Lioré et Olivier H257bis encore en état de vol sont remplacés par douze hydravions de bombardement-torpillage Bloch MB-481, la version de série du MB-480 qui n’avait été réalisé qu’à deux prototypes.

-L’Escadrille B-3 est basée elle aussi sur l’Etang de Berre avec pour équipement sept Lioré et Olivier H257bis.

Un temps il était prévu de le transformer sur Martin 167F au printemps 1940 mais au final, cette transformation n’à pas lieu et le 15 septembre 1940 quand elle intègre la 4ème flottille d’hydravions, elle dispose toujours de biplans aux capacités militaires des plus limitées. Un mois plus tard, l’escadrille B-3 devient l’escadrille 4B.

En juillet 1941, les trois Lioré et Olivier H257bis encore en état de vol sont retirés du service, ferraillés après avoir vu l’arrivée de douze Bloch MB-481 bien plus modernes et bien plus efficaces bien que ce dernier appareil soit dérivé du MB-131 mais entre un MB-131 et un H257bis………. .

-L’Escadrille B-1 est basée le 1er septembre 1939 sur l’Etang de Berre avec quatorze Lioré et Olivier H257bis. A la mobilisation, elle rallie Port Lyautey pour mener en Méditerranée comme dans l’Atlantique des patrouilles anti-sous-marines.

Après la fin de la guerre de Pologne, l’unité reste déployée à Port-Lyautey et intègre le 15 septembre 1940 la 6ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions basés au Maroc. Un mois plus tard, l’escadrille B-1 devient l’escadrille 8B avec toujours ces vénérables biplans comme équipement.

En avril 1941, les dix appareils encore en état de vol sont remplacés par douze hydravions bimoteurs Bloch MB-481 nettement plus modernes.

En septembre 1948, aucun de ces biplans n’est en service ni même stockés, tous ayant finis à la feraille.

Caractéristiques Techniques du Lioré et Olivier H257bis

Type : hydravion bimoteur quadriplace de bombardement et de torpillage

Poids : à vide 5300kg  maximal 8000kg

Dimensions : Envergure 25.50m  Longueur  17.08m Hauteur 6.76m 

Motorisation :  deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14Knrs/Kors Mistral Major dévellopant chacun 870ch et entrainant des hélices tripales Ratier 

Performances :  vitesse maximale 240 km/h à 4000m  autonomie maximale 2000km plafond pratique  5800m

Armement : trois mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les postes avant ventral et arrière. Une torpille de 670kg ou 700kg de bombes sur des pylônes externes

17-Aviation navale (46)

Bloch MB-175T

Bloch MB-175T

Bloch MB-175T

A la fin 1936, une équipe d’ingénieurs de la SNCAO issus de la compagnie «Avions Marcel Bloch» commença à travailler sur un projet de bimoteur bi ou triplace pouvant mener plusieurs missions et destinés à occuper l’espace séparant les avions type B4 (bombardiers quadriplaces comme l’Amiot 351 ou le Lioré et Olivier Léo 451), les bimoteurs légers C3 (chasseurs triplaces comme le Potez 631) et les avions d’assaut et de bombardement type AB2 (comme le Bréguet 691).

C’est l’acte de naissance du MB-170 dont deux prototypes furent réalisés, le premier effectuant son premier vol le 15 février 1938 mais fût perdu le 17 mars 1938, le second restant seul en piste, un second prototype à la configuration modifiée (suppression de la coupole ventrale notamment).

Les besoins officiels ayant changé, les projets MB-171/172/173 ne dépassèrent pas le stade la planche à dessin et seul resta en piste, le MB-174 conçu pour la reconnaissance stratégique, le premier prototype quittant le plancher des vaches la première fois le 5 janvier 1939.

Seuls cinquante MB-174 furent construits, l’armée de l’air préférant mise sur le Bloch MB-175 plus adapté à la mission de bombardement avec notamment une soute à bombes agrandie qui lui fit prendre quinze centimètres.

En septembre 1939, les plans officiels prévoyaient pour l’armée de l’air la commande de 814 MB-175 et de 323 MB-176. Ce dernier modèle était identique en tout point au MB-175. La seule différence était cependant de taille : les Gnome Rhône 14N très employés sur les chasseurs de l’époque cédaient la place aux Pratt & Whitney Twin Wasp. Ce plan fût revisé en février 1940 avec 660 MB-175 et 1550 MB-176 à livrer entre avril 1940 et juillet 1941.

Et la marine dans tout ça ? Cherchant un avion de reconnaissance et d’attaque maritime performant, elle s’intéressa d’abord au Bréguet 693 puis au Potez 631 avant de jeter son dévolu sur le Bloch MB-175 suite au rapport favorable d’un pilote de la marine détaché au sein de l’armée de l’air dans le cadre de la coopération interarmées.

Elle commanda deux prototypes d’une version de reconnaissance et d’attaque maritime qui effectuèrent leur premier vol en février 1940, respectivement les 2 et 12 février.

Satisfaite des modifications _traitement anti-corrosion, radios plus performantes, soute aménagée pour une torpille……_, la marine décida de passer commande. En juillet 1940, la SNCAO reçoit une commande de soixante-douze Bloch MB-175T destinés à équiper six escadrilles de douze appareils.

Ces appareils sont livrés entre septembre 1940 et mai 1941 et à cette première commande succède une deuxième en novembre 1941 pour trente-six appareils destinés à servir de volant de fonctionnement. Cette commande est honorée en février et juillet 1942.

Enfin, en juillet 1948, une troisième commande de 36 appareils est passée à la SNCAO, les premiers appareils étant livrés en octobre 1948, la commande étant totalement honorée en mars 1949.

-La première unité équipée de ce rutilant bimoteur est l’escadrille 6B de la 2ème flottille d’aviation navale. Basée à Fréjus-Saint Raphaël, elle dispose de douze Bloch MB-175T et est considérée comme opérationnelle sur sa nouvelle monture à la mi-décembre après six semaines d’entrainement intensif.

Ces appareils sont chargés de la surveillance de la Méditerranée et en cas de conflit contre l’Italie de s’attaquer à la navigation italienne dans le Golfe de Gênes à l’aide de bombes, de torpilles et nouveauté de roquettes air-sol particulièrement efficaces contre les navires marchands, les navires auxiliaires et les petites unités peu ou pas protégés.

Le 31 août 1948, l’unité dispose toujours de douze bimoteurs MB-175T même si sur ces douze appareils, quatre sont des appareils de remplacement, deux ayant été perdus au cours d’exercice et deux ayant été réformés suite à des problèmes récurrents de moteurs et une usure prononcée de certaines pièces vitales.

Dès le lendemain 1er septembre, l’unité maintien en vol au dessus de la Méditerranée une patrouille de deux MB-175T, chacun armés de deux bombes de 250kg pour une mission de reconnaissance armée.
Ce dispositif est maintenu jusqu’au 12 septembre 1948 _date de sa suppression_, l’Italie ne bougeant pas (encore ?).

-L’Escadrille 5T de la 5ème FAN basée à Lorient-Lann Bihoué est la deuxième unité à recevoir ce nouvel appareil. Les douze Bloch MB-175T de sa dotation organique lui sont livrés en février et mars 1941, la 5ème escadrille de torpillage étant déclarée opérationnelle sur ce nouvel appareil le 3 mai 1941.

Sa mission est de surveiller le Golfe de Gascogne et d’interdire cette «mer intérieure» aux forces navales et sous-marines de l’ennemi pour ainsi protéger les accès aux ports militaires (Brest et Lorient) et civils (Quimper, Saint-Nazaire et Nantes, La Rochelle-La Pallice, Bordeaux, Biaritz, Bayonne, Hendaye………..).

Ces appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948 même si sur les douze appareils du lot d’origine, deux ont été perdus en mer et un à l’atterrissage, appareils remplacés par des appareils stockés à Orly.

Mise sur le pied de guerre, l’escadrille 5T va multiplier les patrouilles dans le Golfe de Gascogne pour empêcher tout mouvement ennemi qu’il soit allemand ou espagnol même si le premier est plus crédible que le second.

-L ‘Escadrille 10B voit officiellement le jour le 13 juillet 1941 au sein de la toute nouvelle 4ème flottille d’aviation navale (4ème FAN) qui regroupe les avions terrestres destinés à appuyer depuis la base de Sidi-Ahmed, les unités de la 6ème Escadre Légère. Comme ses cinq autres consoeurs, la 10ème escadrille de bombardement reçoit douze Bloch MB-175T.

Trois appareils ont été perdus durant l’utilisation de cet appareil mais fort heureusement sans perte en vies humaines.

Le 31 août 1948, l’unité est mise en alerte et voit ses effectifs complétés par le rappel de réservistes et d’anciens de l’unité qui se portent volontaires. L’escadrille 10B reçoit pour mission de surveiller le Golfe de Syrte et pour plus d’efficacité, un détachement avancé est établit à Gabès pour multiplier les patrouilles dans cette région.

-L’Escadrille 1B jadis équipée de bombardiers en piqué Vought 156F est transformée sur Bloch MB-175T, douze bimoteurs remplaçant en septembre 1942 sur la base aéronavale de Calais-Marck neuf bombardiers en piqué monomoteurs.

En cas de conflit, la mission de cette unité est d’interdire à la flotte allemande l’accès à la Manche et d’appuyer à la fois l’ELN mais également si ils le souhaitent, le Corps Naval Belge et la marine néerlandaise.

Trois appareils sont perdus au cours de ces six années d’utilisation : un en mer en mars 1944 (équipage disparu présumé mort), un à atterrissage en septembre 1945 (équipage sauf) et un autre en mer en mai 1947 (équipage récupéré par un Potez-CAMS 143 de l’escadrille 5E)

A partir de juin 1945, cette escadrille bénéficie du renfort de l’escadrille 15T équipée de douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456, les MB-175T pouvant pister un ou plusieurs navires ennemis et déclencher sur eux la foudre avec les bombadiers-torpilleurs de cette nouvelle escadrille.

A partir du 1er septembre 1948, les Bloch MB-175T de la 1B vont multiplier les patrouilles dans le détroit du Pas de Calais et en mer du Nord, patrouilles qui prennent une autre importance et une autre saveur avec les raids aériens allemands et l’invasion de la Norvège et du Danemark.

-L’escadrille 15B est la dernière à recevoir (avant guerre) le nouveau bimoteur. Créée le 21 septembre 1941 à Than-Son-Nut avec douze Martin 167F.

En novembre 1943, les dix Martin 167F sont remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Cette escadrille basée sur ce qui n’est pas encore l’aéroport international de Saïgon doit donner de l’allonge aux FNEO en lui permettant d’affaiblir et d’amoindrir les forces navales adverses avant qu’elles n’entrent en contact avec les forces amies. Sa capacité de bombardier horizontal sera également précieuse pour appuyer les troupes au sol défendant l’Indochine.

En septembre 1945, l’unité intègre la 12ème flottille d’aviation navale et déménage à Cam-Ranh d’où elle mène ses missions de reconnaissance armée.

Au 1er septembre 1948, l’unité peut fièrement afficher un taux d’attrition nul _en dépit d’une utilisation intensive des bimoteurs MB-175T_ et à partir du 5 septembre 1948 renforce sa présence au dessus des flots au cas où le Japon aurait eut un plan concerté avec l’Allemagne.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-175T

Type : bimoteur d’attaque et de reconnaissance maritime

Poids : à vide 5600kg maximale 7150kg

Dimensions : Envergure 17.80m Longueur 12.15m Hauteur 3.50m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-48 (G)/49 (D) 14 cylindres en étoile refroidis par air dévellopant 1140ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 530 km/h autonomie maximale 1800km plafond pratique 11000m

Armement : deux mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm dans les ailes alimentées à 1000 coups chacune, deux mitrailleuses de 7.5mm en un affût double en poste arrière, une puis trois mitrailleuses en poste de défense arrière.

Soute aménagée pour pouvoir emporter une torpille de 400mm (poids : 674kg). Points d’appui sous les ailes pour deux bombes de 125kg sous chaque aile ou pour un total de six roquettes de 130mm.

Equipage : pilote, observateur _dirige les mitrailleuses du poste inférieur arrière par une pédale_ et un mitrailleur en poste arrière

17-Aviation navale (43)

C-Avions d’observation et de surveillance

Levasseur PL.10

Levasseur PL.10 en vol

Levasseur PL.10 en vol

Le PL.10  est un biplan triplace de reconnaissance et de bombardement, construit en bois et en métal avec un fuselage marin. Les 30 exemplaires  construits sont mis en œuvre à bord du Béarn par l’escadrille de reconnaissance de 1930 à 1933.

En septembre 1939, le Levasseur PL.10 équipe des unités de mobilisation, faute d’appareils disponibles. Il équipe deux escadrilles de mobilisation, les escadrilles 2S3 et 2S4.

-L’Escadrille 2S3 est créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec quatre PL.10 et six PL.14. Cette unité est mise en sommeil à la fin janvier 1940 faute d’appareils modernes disponibles.

-L’Escadrille 2S4 créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec des hydravions puis des avions au mois d’octobre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 qui sont utilisés jusqu’à la dissolution de l’unité en janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Levasseur PL.10

Type : triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids à vide 1815kg à pleine charge 2880kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 198 km/h Plafond 5500m Autonomie : 400km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm à l’avant et deux mobiles arrières.

Levasseur PL.101

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Dérivé du PL.10, il effectue son premier vol en mars 1933. Il est produit à 30 exemplaires qui équipe encore deux escadrilles en septembre 1939.

-L’Escadrille AB-2 embarquée sur le porte-avions Béarn au sein de la 1ère flottille d’aviation (F1A) avec dix Levasseur PL.101, sa  base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre. Les PL.101 sont alors feraillés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 est issue comme la 2S3 de la S.E de Lanvéoc-Poulmic avec  un équipement hétéroclite : des Gourdou-Lesseure GL.812, des CAMS 37.11 et un Loire 130.

Installée sur la BAN de Lorient, elle redevient une escadrille terrestre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 et est redéployée sur la BAN de La Baule-Escoublac où elle reste déployée jusqu’en janvier 1940 quand l’escadrille est dissoute et les avions feraillés.

Caractéristiques techniques du Levasseur PL.101

Type : triplace biplan de bombardement et de reconnaissance

Poids à vide 2020kg à pleine charge 3150kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur : 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 220km/h au niveau de la mer Plafond 4200m Autonomie 550km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm avant et deux mobiles arrières et deux lance-bombes.

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Cet appareil est issu d’une demande de l’armée lancée en août 1933 pour un appareil répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance). Cet appareil devait emporter une tonne de bombes sur 1300km à 350 km/h et 4000m.

Plusieurs projets furent présentés mais seul le Bloch MB-131 vit effectivement le jour. Décollant pour la première en juin 1934, le Bloch MB-130 reprend le mode de construction du MB-210.

Les premiers appareils furent commandés en octobre 1935 à une époque où le concept BCR était sérieusement remis en question.

Bloch proposa un dérivé plus spécialisé baptisé MB-131RB4 (Renseignement Reconnaissance Bombardement quatre hommes d’équipage) et la commande de 40 exemplaires d’octobre 1935 _un temps suspendue_ est rétablie en avril 1936 à la différence que le MB-130 à été remplacé par le MB-131 dont le premier prototype volant pour la première fois le 12 août 1936.

Un second prototype présenté en novembre 1936 apportait plusieurs modifications dont la plus importante était l’embarquement d’un cinquième membre d’équipage.

Au total l’armée de l’air reçut quatorze MB-131R4 spécialisés dans la reconnaissance, cinq avions d’entrainement (MB-131ins) et cent MB-131R4 soit un total de cent-dix neufs appareils.

Cet appareil comme souvent dans l’histoire de l’aviation à cette époque était périmé à son entrée en service au sein de l’armée de l’air qui décida très rapidement de le remplacer par des appareils plus modernes et plus efficaces.

La marine n’avait pas l’intention de s’équiper de cet appareil opérationnellement parlant mais suite à un accord avec l’armée de l’air, l’Aviation Navale récupéra ses appareils à la fois pour l’entrainement mais également pour mettre sur pied de nouvelles unités de multimoteurs et ainsi permettre à des équipages souvent jeunes de se faire les dents.

-L’escadrille 13R est ainsi créée en septembre 1941 sur la base aéronavale de Than-Son-Nut près de Saïgon navec pour monture douze Bloch MB-131. Ces appareils sont utilisés jusqu’en juillet 1943 quand arrivent douze CAO-700M pour remplacer les sept appareils encore en état de vol. Ces appareils sont stockés, prêt à reprendre du service si nécessaire.

-L’escadrille 18E est créée le 10 octobre 1941 à Djibouti avec huit Bloch MB-131 remis en condition avant transfert. Ils vont être utilisés par l’unité jusqu’en septembre 1943 quand arrivent les quatre CAO-700M et les huit Lioré et Olivier Léo 456 chargés de les remplacer. Les cinq Bloch MB-131 restent sur place pour servir d’appareil de soutien (transport, remorquage de cibles…….).

Outre ces unités opérationnelles, des unités de soutien et d’entrainement vont recevoir quelques Bloch MB-131 :

-Ecole de pilotage du personnel volant (Rochefort) : deux Bloch MB-131 lui sont confiés en février 1940, appareils utilisés jusqu’en septembre 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Brest : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à mai 1945 quand ils sont retirés du service et remplacés au sein de la S.E.S de Brest par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Cherbourg : deux Bloch MB-131 utilisés de juillet 1942 à juin 1944 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M

-S.E.S d’Hyères : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à janvier 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Sidi-Ahmed : équipée à partir de septembre 1940 de deux Bloch MB-131, elle les remplace en septembre 1946 par deux Martin 167F démilitarisés.

Au total, la marine à utilisé un total de trente appareils qui mis à part les cinq de Djibouti et les sept de l’Indochine ont tous été retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-131

Type : bimoteur de reconnaissance maritime, d’entrainement et de soutien

Poids : à vide 4685kg en charge 7900kg

Dimensions : Envergure 20.30m Longueur 17.80m Hauteur 4.10m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-10/11 14 cylidnres en étoile refroidis par air dévellopant 950ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 302 km/h au niveau de la mer (349 km/h à 3700m) vitesse de croisière 270 km/h Autonomie 1000 à 1300km plafond pratique 7140m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 dans le nez avec 500 coups, une autre en tourelle dorsale avec 1500 coups et une troisième en gondole ventrale avec 1500 coups. 800Kg de bombes

Equipage : cinq hommes (pilote, copilote, observateur-mitrailleur et deux mitrailleurs)  

17-Aviation navale (41)

Martin 167F

Martin 167F

Martin 167F

Alors que les nuages sombres s’accumulaient sur l’Europe, l’armée de l’air se mit à chercher tout azimut à moderniser ses forces. L’industrie aéronautique nationale _récemment nationalisée et encore au stade semi-artisanal_ peinant à fournir en temps et en heure des appareils, elle se tourna vers l’étranger et notamment vers les Etats-Unis.

En 1937, l’United States Army Air Corps (USAAC) lança un programme de bombardier, réclamant un bimoteur triplace volant au minimum à 322 km/h et pouvant emporter 544kg de bombes sur 1930 km.

Cinq constructeurs répondirent à ce concours. Si le Bell 9 et le Boeing Stearman X-100 restèrent à l’état de projet, trois constructeurs présentèrent des projets qui aboutirent à une production en série : le North American NA-40 plus connu sous le nom de B-25 Mitchell, le Douglas model 7 et le Glenn-Martin 167W, les deux derniers équipant l’armée de l’air sous les noms respectifs de Douglas DB-7 et Martin 167A3.

245 Glenn-Martin 167W furent livrés à la France jusqu’en décembre 1940. L’armée de l’air reçut l’immense majorité des appareils mais l’Aéronautique Navale reçut 40 appareils qui pendant un temps l’encombrèrent, l’Aviation Navale ne sachant qu’en faire.

Finalement, une unité va être créée en Indochine, l’escadrille 15B de reconnaissance et d’attaque maritime, basée à Than-Son-Nut près de Saïgon.

Créée officiellement le 21 septembre 1941, elle dispose de douze Martin 167F amenés en Indochine par bateau, en caisse et remontés sur place.

En novembre 1943, les dix appareils survivants sont remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime. Stockés à Than-Son-Nut, ils doivent servir d’appareils de réserve en cas de conflit.

En septembre 1946, deux Martin 167F sont envoyés à Sidi-Ahmed pour remplacer au sein de la S.E deux Bloch MB-131 à bout de souffle.

Les autres appareils confiés à l’Aviation Navale sont stockés puis cédés à l’armée de l’air pour remplacer les appareils perdus par cette dernière

Caractéristiques Techniques du Martin 167F

Type : bimoteur triplace de reconnaissance et d’attaque maritime

Poids : à vide 4890kg maximal 7124kg

Dimensions : Envergure18.69m Longueur 14.22m Hauteur 5.01m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-SC-3G de 1065ch entrainant une hélice tripale Curtiss

Performances : vitesse maximale 489 km/h vitesse de croisière 408 km/h Autonomie 1800 à 2800km Plafond pratique 8830m

Armement : quatre mitrailleuses FN de 7.5mm dans le bord d’attaque des ailes, une mitrailleuse de 7.5mm en tourelle dorsale et une autre dans le poste de tir inférieure. 80Kg de charge militaire composé de bombes de 10 ou de 50kg voir d’une torpille de 400mm

Equipage : 3 hommes

Lioré et Olivier Léo 456

Lioré et Olivier LéO 451 de l'armée de l'air

Lioré et Olivier LéO 451 de l’armée de l’air

Influencé par les idées du général italien Giulio Douhet, la jeune armée de l’air s’était équipée d’avions à tout faire appelés BCR (Bombardement Combat Reconnaissance) qui s’étaient révélés comme souvent bon en rien et mauvais en tout.

Corrigeant le tir, l’armée de l’air lance en novembre 1934 le programme B5 qui demandait un bombardier performant. Un an plus tard, le nombre d’hommes d’équipage est réduit à quatre, le programme B5 devenant donc B4.

La firme Lioré et Olivier ultérieurement intégrée à la SNCASE proposa le Lioré et Olivier Léo 45 qui effectua son premier vol le 16 janvier 1937. Equipé de nouveaux moteurs, l’appareil devint le Léo 451 et fût commandé en série par l’armée de l’air.

L’Aviation Navale à  la recherche d’un bombardier-torpilleur bimoteur basé à terre s’intéressant aux bombardiers produits par l’armée de l’air et jeta son dévolu sur le Lioré et olivier Léo 451, demandant certaines modifications pour permettre à l’appareil d’opérer au dessus de la mer, donnant naissance au Léo 456 dont le prototype effectua son premier vol le 21 mai 1940.

Après des essais concluants, la marine passe commande le 12 septembre 1940 de 64 appareils pour équiper cinq escadrilles. A noter que les 12 premiers exemplaires sont des Léo 451 qui seront ultérieurement transformés en Léo 456.
A cette première commande satisfaite entre novembre 1940 et août 1941 succède une deuxième commande de 32 appareils en janvier 1942 pour constituer une réserve d’appareils, ces appareils étant livrés entre mars et juin 1942.

La troisième commande passée en septembre 1943 voit l’Aviation navale commander 88 Lioré et Olivier Léo 456 répartis équitablement entre les unités en ligne (44) et pour le volant de fonctionnement (44), ces appareils étant livrés entre novembre 1943 et juillet 1945. Le total des appareils commandés est donc de 184 appareils.

-La première escadrille à être équipée est l’escadrille 7B créée en mai 1941 sur la base de Lann-Bihoué près de Lorient. Elle est équipée de douze Lioré et Olivier Léo 451, identiques à ceux de l’armée de l’air.

Huit de ces appareils sont transformés en Léo 456, les quatre autres sont perdus avant d’être transformés et son remplacés par quatre Lioré et Olivier Léo 456 issus des stocks ou livrés neufs à l’escadrille.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 date à laquelle l’escadrille est mise en alerte pour faire face à toute éventualité.

Le 5 septembre 1948, à l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège, elle reçoit l’ordre de faire mouvement vers le Nord de la France et l’aérodrome de Lille-Lesquin, première étape vers soit un déploiement avancé en Belgique ou en Grande Bretagne.

-L’Escadrille 14B créée en juin 1941 est une escadrille mixte basée à Tripoli-du-Liban disposant de huit Lioré et Olivier Léo 456 en plus des six CAO-700M

Comme pour les autres escadrilles du Commandement Levant de l’Aviation Navale (CLAN), l’escadrille 14B à une double mission : défense des mandats syriens et libanais et appui à la DNL en lui fournissant une capacité de reconnaissance et de riposte lointaine.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si en sept ans d’entrainement actif, elle à perdu deux Léo 456 (en plus d’un CAO-700M) remplacés par des appareils venus de France en vol.

Ces derniers décollaient d’Orly, se ravitaillaient à Marignane, traversant la Méditerranée direction Sidi-Ahmed où ils se ravitaillent à nouveau pour franchir la dernière étape en direction Beyrouth même si parfois, ils font étape en Crète ou à Chypre suite à un accord avec les autorités grecques et britanniques.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille 14B est mise en alerte suite aux tensions de plus en plus importantes en Méditerranée, les CAO-700M tout comme les Léo 456 effectuant de nombreuses patrouilles au large des côtes syro-libanaises. L’état d’alerte est allégé à partir du 10 septembre 1948.

-L’Escadrille 12B est créée le 13 juillet 1941 sur la base de Sidi-Ahmed, l’escadrille de bombardiers-torpilleurs de la 4ème FAN. Opérant souvent de concert avec la 10B _un Bloch MB-175T guidant trois ou quatre Léo 456_, l’escadrille 12B participe aussi à plusieurs exercices avec l’armée de l’air avec entrainements communs au bombardement, _les deux entités apportant leur expertise dans des domaines étrangers à l’autre_ ou des duels amicaux entre chasseurs et bombardiers, l’un des exercices entrainant la perte d’un Léo 456 et d’un D-520 en mars 1944.

Le 6 mai 1945, un Léo 456 de l’unité largue une bombe réelle de 100kg sur le torpilleur léger l’Alsacien lors d’un exercice de défense aérienne à la mer, bombe qui détruit la tourelle II mais sans faire de victime. Fort heureusement, les exercices avec la 6ème EL se passent le plus souvent sans incidents.

Jusqu’au 31 août 1948, l’escadrille 12B va perdre trois bimoteurs, remplacés par des appareils issus des stocks de l’Aviation Navale.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise en alerte, les exercices et entrainement sont suspendus, l’unité se préparant à mener des missions de guerre. Les plans sont actualisés, les appareils révisés…… . L’Italie ne bougeant pas, les exercices reprennent le 8 septembre 1948, exercices se faisaient de plus en plus souvent avec des munitions de guerre au cas ou……. .

-L’Escadrille 8T est transformée sur Lioré et Olivier Léo 456 en novembre 1941 avec seize appareils de ce type. Une fois sa transformation achevée, l’unité est transférée de la 4ème FH à la 2ème FAN et de Saint Mandrier, elle rejoint Fréjus-Saint Raphaël.

Ces appareils étaient toujours en service en septembre 1948 même si sur les seize du début, seuls onze étaient encore présents, trois ayant été perdus au cours d’exercices et deux réformés suite à une usure prononcée et à la découverte de faiblesses structurelles rendant le vol à basse altitude dangereux.

-L’Escadrille 3B est transformée sur douze Lioré et Olivier Léo 456 à partir du mois de mars 1942, l’unité étant considérée comme opérationnelle sur cet appareil en juin de la même année. Elle reste basée à Lanvéoc-Poulmic.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 quand éclate le second conflit mondial même si il ne reste que neuf appareils du lot initial, les trois appareils restant étant des appareils de remplacement. L’attaque sur la Norvège et le Danemark entraine la mise en alerte de l’escadrille qui reçoit l’ordre de se tenir prêt à être déployée en Angleterre ou en Ecosse.

-L’Escadrille 15T est créée le 15 juin 1945 sur la base aéronavale de Calais-Marck pour compléter les forces de la 1ère FAN. Elle est équipée de douze appareils.

Cette escadrille déclarée opérationnelle le 4 août 1945 doit interdire La Manche et les côtes du Benelux à la marine allemande si cette dernière voulait appuyer une progression de la Heer en Belgique selon un plan inspiré du plan Schlieffen de 1914.

Elle pourra aussi participer à l’appui du corps de bataille engagé en Belgique. Au 5 septembre 1948, les douze appareils d’origine sont pleinement opérationnels se prépare à participer à de futures opérations de guerre.

-L’Escadrille 16T est créée sur la base aéronavale d’Alger-Maison Blanche en juin 1944 avec douze Lioré et Olivier Léo 456 pour appuyer les unités de la 4ème Escadre.

Ces douze élégants bimoteurs sont chargés de frapper la flotte italienne et son commerce à l’aide de bombes, de torpilles voir de roquettes après par exemple avoir été guidés par un CAO-700M de la 22E et protégés de la chasse ennemie par des D-520 de la 14C.

Au 5 septembre 1948, l’unité (qui à utilisé un total de dix-sept Lioré et Olivier Léo 456) est sur le pied de guerre, parée aussi bien à attaquer à la torpille les navires italiens qu’à bombarder la Sicile, la Sardaigne où le sud de la péninsule italique.
-L’Escadrille 24T est officiellement activée en avril 1947 à Haïphong avec douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Bien qu’intégrée à la 12ème flottille d’aviation navale, la 24T est basée à Haïphong avec une double mission : l’attaque à la torpille d’une force navale ennemie pénétrant dans le Golfe du Tonkin et l’appui des troupes au sol défendant le Tonkin et notamment la ligne Haïphong-Hanoï appelée Ligne Doumer.

En septembre 1948, l’unité est toujours basée dans le grand port du nord de l’Indochine et à l’annonce des raids allemands sur la Norvège et le Danemark, les douze bombardiers-torpilleurs sont dispersés pour éviter qu’un raid surprise japonais ne neutralise d’un coup l’unité.

-En juin 1947, huit Lioré et Olivier Léo 456 arrivent démontés à Fort de France à bord ducargo  Anadyr des Messageries Maritimes. Remontés et testés en vol, ils intègrent aussitôt l’Escadrille d’Aviation Navale des Antilles (EANA) avec pour mission l’interdiction maritime.

Caractéristiques Techniques du Lioré et Olivier Léo 456

Type : bombardier-torpilleur bimoteur quadriplace

Poids : à vide 7530kg maximale 11400kg

Dimensions : Envergure 22.52m Longueur 17.20m Hauteur 5.24m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme & Rhône 14N 38/39 dévellopant 1030ch à 4800m entrainant des hélices tripale Ratier

Performances : vitesse maximale 495 km/h vitesse de croisière 360 km/h autonomie maximale : 2300km avec charge militaire (2900km sans charge militaire) Plafond pratique 9000m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 approvisionné à 120 coups en poste arrière remplacé ultérieurement par un affût double de mitrailleuses de 7.5mm alimenté à 3000 coups, une puis deux mitrailleuses fixes de 7.5mm dans le nez avec 5000 coups et une mitrailleuse ventrale dans une cuve retractable avec 100 coups. 1400kg de charge militaire dont 1000kg en soute (bombes ou une torpille).

17-Aviation navale (36)

Evolution des différentes unités entre septembre 1940 et septembre 1948

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) :

Six Morane-Saulnier MS-230 et six CAMS-37 même si le remplacement de ces appareils est prévu à moyen terme.

Ce remplacement à lieu en juillet 1942 quand les six Morane-Saulnier MS-230 sont remplacés par six North American NA-57 alors que les six CAMS-37 sont remplacés par quatre CAO-30. Deux Bloch MB-131 sont également utilisés pour l’entrainement sur appareils multimoteurs.

En juin 1944, les deux Bloch MB-131 à bout de souffle sont remplacés par deux Dewoitine D-720M neufs qui sont utilisés pour l’entrainement sur multimoteurs mais également pour le remorqueur de cible et les liaisons.

Le 31 août 1948, la S.E de Cherbourg dispose de six NA-57, de quatre CAO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

Section de servitude de Calais

Cette S.S est créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck. Elle dispose de deux CAMS-55, de deux Dewoitine D-720M et de deux Morane-Saulnier MS-472.

Au 31 août 1948, la S.S Calais dispose de deux CAO-30, de quatre Dewoitine D-720M et de quatre Morane-Saulnier MS-472.

Section d’entrainement de Brest

Sur la base Lanvéoc-Poulmic, la S.E de Brest dispose en septembre 1940 de six Morane-Saulnier MS-230 et de quatre CAMS-55 mais en décembre 1941, les MS-230 ont été remplacés par huit North American NA-57 plus modernes et les quatre CAMS-55 par quatre CAO-30 conçus dès l’origine pour l’entrainement.

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn :

Basée à Lanvéoc-Poulmic, elle dispose de deux Bloch MB-220 ayant appartenu à la compagnie Air France pour du transport de matériel et de personnel. L’entrainement à terre et embarqué est assuré par deux Bloch MB-131, huit Morane-Saulnier MS-230 et quatre North American NA-57.

En décembre 1942, les huit MS-230 sont retirés du service et remplacés par six North American NA-57 qui eux sont navalisés pour pouvoir apponter sur porte-avions.

En août 1945, la Section d’Entrainement de Brest et la Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn fusionnent pour former la Section d’Entrainement et de Servitude de Brest avec Lanvéoc-Poulmic comme base.

Elle est équipée de douze North-American NA-57, de quatre CAMS-55, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M soit un total de 22 avions,.

Le 31 août 1948, la SES-Brest dispose de douze North-American NA-57, de quatre CAO-30, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

-Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA)

Cette unité dispose à sa mise sur pied de trois prototypes en l’occurence un Potez-CAMS 141, un Latécoère Laté 611 et un Bréguet 730. Leur utilisation intensive fait que leur retrait du service est proche. Ils doivent être remplacés par des hydravions déclassés pour former pilotes, navigateurs et mitrailleurs pour l’aéronavale.

Ces appareils sont remplacés en mars 1942 par quatre CAMS-55, quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 de série et les deux prototypes Bloch MB-480.

En janvier 1946, les quatre CAMS-55 sont remplacés par quatre Loire 130 reconditionés par l’atelier de le l’hydrobase des Mureaux, les autres appareils sont toujours en service.

Au 31 août 1948, l’EEA dispose de quatre Loire 130, de quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 et deux Bloch MB-480.

-Section de soutien du Painlevé (7ème flottille d’aviation navale)

La flottille du Painlevé dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres).

La SS du Painlevé dispose toujours de ces mêmes appareils le 31 août 1948 avec le renfort de deux Dewoitine D-720M.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 11ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Henriette d’Angleterre avec pour équipement quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

Elle dispose en décembre 1941 de huit North Amercain NA-57, de quatre Morane Saulnier MS-230, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30 qui ont remplacé les CAMS-55.

Un an plus tard, en décembre 1942, la base de Rochefort dispose de douze North American NA-57, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30.

Au 31 août 1948, l’Ecole de pilotage et du personnel volant dispose de douze North American NA-57, de deux Dewoitine D-720M et de quatre CAO-30.

Section de Servitude d’Hourtin

Elle dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école.

Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130.

-Section d’Entrainement de Berre :

Elle dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

Ces quatre appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948.

-Cours d’application à la mer :

Cette unité ne dispose pas d’appareils, il s’agit d’un centre d’entrainement et de formation théorique.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères :

En janvier 1942, elle dispose de deux CAMS-55 et deux CAMS-37 plus deux Bloch MB-131 et quatre Morane Saulnier MS-230. Onze mois plus tard, elle dispose de quatre CAO-30, de deux CAMS-55, de six North American NA-57 et de deux Bloch MB-131.

Les CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 et remplacés par deux CAO-30 portant leur nombre à six. Les NA-57 sont toujours en service mais les deux Bloch MB-131 sont remplacés en janvier 1946 par deux Dewoitine D-720M.

-Section de Servitude de la 6ème flottille d’aviation navale

Le groupe aérien du Joffre dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres). Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto :

Elle dispose de deux CAMS-55 pour l’entrainement et les liaisons, appareils remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-Section de Servitude de Marignane :

Elle ne dispose pas d’appareils, elle est chargée d’accueillir les avions de la marine de passage dans la région de Marseille, notamment ceux neufs venant d’Orly pour rallier l’Afrique du Nord.

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier :

Elle dispose deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30. Ces deux appareils sont toujours en service en septembre 1948.

-Escadrille Ecole de la Méditerranée (EEM)

Cette Escadrille est créée en septembre 1946 pour soulager l’EE-Atlantique à Hourtin. Elle est composée de quatre Loire 130, de quatre Bréguet Bizerte et des deux prototypes du Dewoitine HD-730 soit un total de dix appareils qui sont toujours en service en septembre 1948, tous stationnés à Cuers-Pierrefeu.

-Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew

Création en juin 1944 avec quatre CAO-30 d’entrainement et de liaison, quatre Morane-Saulnier MS-472 d’entrainement et quatre Dewoitine D-720M d’entrainement, de transport et de liaison.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 10ème FAN

Cette SES est chargée du soutien des appareils et des hommes du groupe aérien du Commandant Teste et dispose de huit Morane-Saulnier MS-474 d’entrainement à l’appontage et au catapultage, deux Dewoitine D-720M de liaison et deux SO-30 de transport et de liaison entre deux bases à terre.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Karouba :

Elle dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed :

Elle dispose de deux Bloch MB-131 et de huit Morane Saulnier MS-230 jusqu’en juin 1942 quand les MS-230 sont remplacés par huit Morane-Saulnier MS-472. Les deux Bloch MB-131 sont remplacés par deux Martin 167F démilitarisés en septembre 1946.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 9ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine (9ème FAN) avec quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

17-Aviation navale (27)

Escadrille 11B

Le 11 juin 1946, sur la base aéronavale de Lann-Bihoué est créée la 9ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine appelé à renforcer les FNEO.

Cette 9ème FAN est composée de quatre escadrilles dont la 11B, l’escadrille de bombardement équipée de quatre Loire-Nieuport LN-420, un bombardier en piqué biplace dont elle est la première utilisatrice.

La 11B effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

L’entrainement à bord du porte-avions léger se poursuit du 24 juillet au 4 septembre 1947 essentiellement en Manche.

Après avoir participé à la traversée de longue durée du 12 au 31 octobre 1947 en Méditerranée, l’escadrille 9B et le reste de la 9ème FAN s’entraine dans le Golfe de Gascogne du 2 au 21 novembre, le novice groupe aérien du porte-avions léger affrontant celui rodé et expérimenté du Painlevé.

Le 10 décembre 1947, les quatre Loire-Nieuport LN-420 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprennant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948 (après avoir continué l’entrainement à terre en compagnie de l’armée de l’air), l’escadrille 11B apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : la couverture aérienne des navires des FNEO et un appui limité aux troupes au sol.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 9B était en plein exercice de défense aérienne à la mer (elle servait de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C) dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2  et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

Escadrille 12B

L’escadrille 12B est créée le même jour que l’escadrille 10B à savoir le 13 juillet 1941. C’est l’escadrille d’assaut de la 4ème FAN.

Depuis la base de Sidi-Ahmed, ses seize Lioré et Olivier Léo 456 soivent frapper la flotte italienne et sa marine marchande à la torpille mais aussi à la bombe, le commandant de la 12B préparant des projets de raids contre Syracuse, Tarente voir Tripoli.

Opérant souvent de concert avec la 10B _un Bloch MB-175T guidant trois ou quatre Léo 456_, l’escadrille 12B participe aussi à plusieurs exercices avec l’armée de l’air avec entrainements communs au bombardement, _les deux entités apportant leur expertiste dans des domaines étrangers à l’autre_ ou des duels amicaux entre chasseurs et bombardiers, l’un des exercices entrainant la perte d’un Léo 456 et d’un D-520 en mars 1944.

Le 6 mai 1945, un Léo 456 de l’unité largue une bombe réelle de 100kg sur le torpilleur léger l’Alsacien lors d’un exercice de défense aérienne à la mer, bombe qui détruit la tourelle II mais sans faire de victime. Fort heureusement, les exercices avec la 6ème EL se passent le plus souvent sans incidents.

Jusqu’au 31 août 1948, l’escadrille 12B va perdre trois bimoteurs, remplacés par des appareils issus des stocks de l’Aviation Navale.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise en alerte, les exercices et entrainement sont suspendus, l’unité se préparant à mener des missions de guerre. Les plans sont actualisés, les appareils révisés…… . L’Italie ne bougeant pas, les exercices reprennent le 8 septembre 1948.

Escadrille 13B

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France

La principale mission de ce porte-avions est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère, appui qui passe par la fourniture d’une capacité de reconnaissance lointaine et une ombrelle aérienne contre l’aviation ennemie voir un appui-feu avec notamment la 13B et ses quatre Loire-Nieuport LN-420.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 13B participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 13B sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 13B comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transportant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 13B va assurer une inhabituelle mission de chasse en coopération avec les 19 et 21C tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.

Escadrille 14B

Cette escadrille créée le 9 juin 1941 sur la base aéronavale de Tripoli-du-Liban est l’une des escadrilles mixtes de l’Aviation Navale puisqu’elle doit disposer de six CAO-700M de reconnaissance maritime et huit bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456. Si les Léo 456 sont disponibles à temps, les six CAO-700M ne seront disponibles qu’en septembre 1941.

Comme pour les autres escadrilles du Commandement Levant de l’Aviation Navale (CLAN), l’escadrille 14B à une double mission : défense des mandats syriens et libanais et appui à la DNL en lui fournissant une capacité de reconnaissance et de riposte lointaine.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si en sept ans d’entrainement actif, elle à perdu deux Léo 456 et un CAO-700M remplacés par des appareils venus de France en vol, décollant d’Orly, se ravitaillant à Marignane, traversant la Méditerranée direction Sidi-Ahmed où ils se ravitaillent à nouveau pour franchir la dernière étape en direction Beyrouth même si parfois, ils font étape en Crète ou à Chypre suite à un accord avec les autorités grecques et britanniques.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille 14B est mise en alerte suite aux tensions de plus en plus importantes en Méditerranée, les CAO-700M tout comme les Léo 456 effectuant de nombreuses patrouilles au large des côtes syro-libanaises. L’état d’alerte est allégé à partir du 10 septembre 1948.

Escadrille 15B

Cette escadrille est créée à Than-Son-Nut le 21 septembre 1941 avec pour équipement douze Martin 167F, un bombardier bimoteur de conception et de fabrication américaine, utilisée par la marine parfois comme bombardier bimoteur mais surtout comme avion-torpilleur.

Cette escadrille basée sur ce qui n’est pas encore l’aéroport international de Saïgon doit donner de l’allonge aux FNEO en lui permettant d’affaiblir et d’amoindrir les forces navales adverses avant qu’elles n’entrent en contact avec les forces amies. Sa capacité de bombardier horizontal sera également précieuse pour appuyer les troupes au sol défendant l’Indochine.

En novembre 1943, les dix bimoteurs survivants sont retirés du service (stockés à Tan-Son-Nhut, ils doivent servir d’appareils de réserve en cas de conflit) et remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

En septembre 1945, l’unité intègre la 12ème flottille d’aviation navale et déménage à Cam-Ranh d’où elle mène ses missions de reconnaissance armée.

Au 1er septembre 1948, l’unité peut fièrement afficher un taux d’attrition nul _en dépit d’une utilisation intensive des bimoteurs MB-175T_ et à partir du 5 septembre 1948 renforce sa présence au dessus des flots au cas où le Japon aurait eut un plan concerté avec l’Allemagne.

17-Aviation navale (25)

C-Escadrilles de bombardement et de torpillage

Avant-propos

Aux côtés de la surveillance et de l’exploration, le bombardement et le torpillage sont les autres missions majeures des unités de l’Aéronautique navale en septembre 1939.

Quand éclate la guerre de Pologne le 3 septembre 1939, l’Aéronautique Navale dispose de treize escadrilles de bombardement et de torpillage dont l’équipement était en pleine mutation, des appareils dépassés comme le Lioré et Olivier Léo H257bis cédaient la place à des appareils nettement plus modernes comme le Latécoère Laté 298.

Comme les autres armes de l’Aéronautique Navale, le bombardement et le torpillage vont connaître une formidable expansion, l’amélioration étant quantitative et qualitative avec des appareils embarqués modernes (bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401, bombardiers-torpilleurs Latécoère Laté 299) et des appareils terrestres qui n’avaient rien à envier à leurs homologues ou équivalents de l’armée de l’air (Lioré et Olivier Léo 456, Bloch MB-175T, Bloch MB-481).

C’est ainsi qu’en septembre 1948, la force de frappe de l’Aviation Navale se compose de 24 escadrilles de torpillage et de 17 escadrilles de bombardement sans parler des escadrilles mixtes mêlant avions d’éclairage et avions d’assaut. Une puissance de feu qui n’allait pas tarder à faire parler d’elle.

Escadrille 1B

Vought 156F sur le pont d'envol du Béarn

Vought 156F sur le pont d’envol du Béarn

En novembre 1939 est créée sur la base de Lanvéoc-Poulmic l’escadrille AB-3 qui reçoit pour équipement des bombardiers en piqué Vought 156F. Son séjour breton est de courte durée car début décembre, elle est redéployée à Calais-Marck pour opérer en Manche et en mer du Nord.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 1ère flottille d’aviation navale, conservant le même équipement (douze Vought 156F) et la même base (Calais-Marck). Un mois plus tard, elle devient l’escadrille 1B.

En septembre 1942, les neuf Vought 156F encore en service (deux appareils usés et reformés, un appareil abimé à l’atterrissage) sont remplacés par douze bimoteurs Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

En cas de conflit, la mission de cette unité est d’interdire à la flotte allemande l’accès à la Manche et d’appuyer à la fois l’ELN mais également si ils le souhaitent, le Corps Naval Belge et la marine néerlandaise.

Trois appareils sont perdus au cours de ces six années d’utilisation : un en mer en mars 1944 (équipage disparu présumé mort), un à atterrissage en septembre 1945 (équipage sauf) et un autre en mer en mai 1947 (équipage récupéré)

A partir de juin 1945, cette escadrille bénéficie du renfort de l’escadrille 15T équipée de douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456, les MB-175T pouvant pister un ou plusieurs navires ennemis et déclencher sur eux la foudre avec les bombadiers-torpilleurs de cette nouvelle escadrille.

A partir du 1er septembre 1948, les Bloch MB-175T de la 1B vont multiplier les patrouilles dans le détroit du Pas de Calais et en mer du Nord, patrouilles qui prennent une autre importance et une autre saveur avec les raids aériens allemands et l’invasion de la Norvège et du Danemark.

Escadrille 2B

Lioré et Olivier H257bis

Lioré et Olivier H257bis

En septembre 1939, l’escadrille B-2 basée sur l’Etang de Berre était l’une des unités d’une éphémère 1ère flottille de bombardement (F1B). Son équipement était composé de dix vieux hydravions Lioré et Olivier H257bis biplans. Sans la fin de la guerre de Pologne le 15 décembre 1939, elle aurait été redéployée à Lanvéoc-Poulmic.

Le 15 septembre 1940, elle quitte le giron de la 3ème région maritime au profit de celle de la 4ème flottille d’hydravions et un mois plus tard, elle devient l’escadrille 2B avec toujours de vénérables biplans comme monture.

En juillet 1941 enfin, les sept Lioré et Olivier H257bis encore en état de vol sont remplacés par douze hydravions de bombardement-torpillage Bloch MB-481, la version de série du MB-480 qui n’avait été réalisé qu’à deux prototypes.

Bombardier-torpilleur, cet hydravion va également mener des missions de lutte anti-sous-marine, cette dernière mission devenant une quasi obssession de l’Amirauté en cette décennie 1940.

Cette unité est toujours équipée du même appareil le 31 août 1948 même si l’entrainement intensif à entrainé la réforme de deux appareils, promptement remplacés.

Après avoir mené des patrouilles anti-sous-marines entre Marseille et Toulon jusqu’au 5 septembre, l’escadrille 2B va assurer la couverture des convois Marseille-Ajaccio-Alger ou Marseille-Alger ou Marseille-Oran.

Escadrille 3B

Un Levasseur PL.7 larguant une torpille

Un Levasseur PL.7 larguant une torpille

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, l’escadrille AB-1 est équipée de biplans Levasseur PL.7. Rééquipée de Vought 156F nettement plus modernes, elle est redéployée sur la base de Lanvéoc-Poulmic où elle va servir à la fois d’unité opérationnelle mais également d’unité d’entrainement au profit des futurs pilotes de bombardiers en piqué du Joffre et du Painlevé équipés de Loire Nieuport LN-401.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille AB-1 intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) qui regroupe les avions terrestres basés à Lanvéoc-Poulmic et un mois plus tard, dans le cadre de la simplification des dénominations, l’escadrille AB-1 devient l’escadrille 3B.

En mars 1942, le nombre de pilotes formés sur LN-401 étant jugé suffisant, décision est prise de transformer l’escadrille 3B en escadrille terrestre.

Elle est ainsi transformé sur Lioré et Olivier Léo 456, un élégant et moderne bombardier-torpilleur dont douze exemplaires vont être mis en œuvre par l’escadrille qui est considérée comme opérationnelle sur cet appareil en juin.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 quand éclate le second conflit mondial même si il ne reste que neuf appareils du lot initial, les trois appareils restant étant des appareils de remplacement.

L’attaque sur la Norvège et le Danemark entraine la mise en alerte de l’escadrille qui reçoit l’ordre de se tenir prêt à être déployée en Angleterre ou en Ecosse.

Escadrille 4B

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, l’escadrille B-3 est basée sur l’Etang de Berre avec pour équipement sept hydravions biplans bimoteurs Lioré et Olivier H257bis.

Un temps il était prévu de le transformer sur Martin 167F au printemps 1940 mais au final, cette transformation n’à pas lieu et le 15 septembre 1940 quand elle intègre la 4ème flottille d’hydravions, elle dispose toujours de biplans aux capacités militaires des plus limitées. Un mois plus tard, l’escadrille B-3 devient l’escadrille 4B.

En juillet 1941, les trois Lioré et Olivier H257bis encore en état de vol sont retirés du service, ferraillés après avoir vu l’arrivée de douze Bloch MB-481 bien plus modernes et bien plus efficaces bien que ce dernier appareil soit dérivé du MB-131 mais entre un MB-131 et un H257bis………. .

Ces appareils de la 4B vont opérer avec l’escadrille 2B qui dispose également de douze appareils du même type soit une puissance de feu dissuasive en Méditerranée.

Cette unité est toujours équipée du même appareil le 31 août 1948 même si l’entrainement intensif à entrainé la réforme de trois appareils, promptement remplacés.

Après avoir mené des patrouilles anti-sous-marines entre Marseille et Toulon jusqu’au 5 septembre, l’escadrille 4B va assurer la couverture des convois Marseille-Ajaccio-Alger ou Marseille-Alger ou Marseille-Oran en coopération avec l’escadrille 2B, la 4B trainant également ses hélices et ses flotteurs en direction de la Corse.

Escadrille 5B

Voir B-Escadrilles de reconnaissance et de surveillance. Quand la 5B devient 12R, ce numéro n’est plus attribué.Il pourrait l’être si une nouvelle unité de bombardement est mise sur pied à la mobilisation ce qui n’est pas certain.

17-Aviation Navale (2)

B-Une expansion continuelle ou la création de nouvelles unités

A l’automne 1940, l’Aviation Navale dispose d’un total de 520 appareils répartis entre 354 hydravions, 154 avions et 12 autogyres. Huit ans plus tard, le 31 août 1948, l’Aviation Navale dispose de 1320 appareils (565 hydravions, 743 avions et 12 autogyres).

Non seulement le nombre d’appareils à largement augmenté mais le ratio avion/hydravion longtemps favorable à ces derniers c’est inversé pour la simple et bonne raison que le nombre de porte-avions est passé d’un en septembre 1940 à cinq en septembre 1948.

Cette augmentation va être lente mais inexorable, régulière et continue, chaque année voyant la création d’une ou plusieurs escadrilles, d’une ou plusieurs flottilles.

L'Amiral Barjot successeur de l'Amiral Lartigue en 1945

L’Amiral Barjot successeur de l’Amiral Lartigue en 1945

Sous l’impulsion de l’amiral Lartigue puis à partir de 1945 de l’Amiral Barjot, l’Aviation Navale connait une expansion phénomènale, augmentant considérablement le nombre d’appareils de première ligne, appareil dont l’efficacité n’à rien à envier aux appareils terrestre, mettant fin à un certain complexe des marins volants face à leurs camarades de l’armée de l’air.

Septembre 1940-décembre 1941

Le Potez-CAMS 141

Le Potez-CAMS 141

-Création en juin 1941 à Cherbourg-Querqueville de l’escadrille d’exploration 5E équipée de six Potez-CAMS 141, cette escadrille intégrant la 1ère flottille d’hydravions

-Création en mai 1941 de l’escadrille 7B équipée de seize Lioré et Olivier Léo 451 de l’armée de l’air et qui seront progressivement remplacés par des Léo 456 plus adaptés aux opérations navales, cette unité étant basée à Lanvéoc-Poulmic.

Lioré et Olivier LéO 451 de l'armée de l'air

Lioré et Olivier LéO 451 de l’armée de l’air

-Création en décembre 1941 de l’escadrille 7E équipée de douze CAO-700M de patrouille maritime qui est elle aussi basée à Lanvéoc-Poulmic.

Ces deux escadrilles appartiennent à la 5ème flottille d’aviation navale (5ème FAN)

-Création en juillet 1941 de l’escadrille 10E à Karouba près de Bizerte, escadrille équipée de huit Potez-CAMS 141 et intégrée à la 6ème flottille d’hydravions (6ème FH).

-Création en septembre 1941 de la 10ème flottille d’hydravions. Basée à Arzew prêt d’Oran, elle est chargée de couvrir les approches de Mers-El-Kébir. Elle dispose des escadrilles suivantes :

-Escadrille 14E : douze hydravions de grande patrouille Potez-CAMS 141

-Escadrille 12T : douze hydravions-torpilleurs Bloch MB-481

-Escadrille 14R : douze hydravions de surveillance Consolidated Catalina

Création en août 1941 de la 4ème flottille d’aviation navale. Installée sur la base aéronavale de Sidi-Ahmed prêt de Bizerte, elle regroupe les avions chargés de l’éclairage, de la protection et de l’appui de la 6ème Escadre Légère en l’occurence les escadrilles suivantes :

Grumman G-36A. Commandé comme chasseur embarqué, il servit à terre pour défendre les bases navales

Grumman G-36A. Commandé comme chasseur embarqué, il servit à terre pour défendre les bases navales

-Escadrille 4C : escadrille de chasse chargée de couvrir Bizerte. Elle est équipée de seize Bloch MB-151 qui sont remplacés en octobre 1941 par seize Grumman G-36A

-Escadrille 16E : escadrille de patrouille maritime équipée de douze CAO-700M

-Escadrille 10B : escadrille de reconnaissance et d’attaque maritime équipée de seize Bloch MB-175T

-Escadrille 12B : escadrille de bombardiers-torpilleurs équipée de seize Lioré et Olivier Léo 456

-Création pour le CLAN de l’escadrille 14B en juin 1941 avec six CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456 ainsi que de l’escadrille 14T en septembre 1941 avec huit Latécoère Laté 298.

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

-Création en septembre 1941pour le Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) de l’escadrille 13R équipée de douze Bloch MB-131 et de l’escadrille 15B équipée de douze Martin 167F, ces deux unités étant basées à Tan-Son-Nhut en attendant l’ouverture de la BAN de Cam-Ranh.

-Création pour le CAEFAN en juin 1941 de l’escadrille 17E basée à Diego-Suarez avec quatre puis six Potez-CAMS 141 puis en octobre 1941 de l’escadrille 18E basée à Djibouti avec huit Bloch MB-131 transférés par l’armée de l’air. Solution transitoire en attendant la livraison d’appareils plus modernes.

Au 31 décembre 1941, l’Aviation Navale dispose de 762 appareils (405 hydravions, 12 autogires et 345 avions) soit 242 appareils de plus.