24-Armée de l’air (24)

Bréguet 270

Bréguet 270

Bréguet 270

Le Bréguet 270 est issu d’un programme officiel pour un avion d’observation biplace (A2) lancé par l’Aéronautique Militaire en 1928. Le prototype baptisé Bréguet 27 effectua son premier vol le 23 février 1929.

En plus du prototype, neuf appareils de préserie sont réalisés dont trois à moteurs Renault donnant naissance au Bréguet 271 qui ne fût pas construit en série.

Dans le programme de 1928, le Potez 39 opposé au au Bréguet 27 et c’est ce dernier qui fût choisit et produit sous le nom de Bréguet 270, 140 exemplaires étant produits plus trois à l’exportation pour le Vénézuela.

Son allure était pour le moins originale puisqu’il s’agissait d’un sesquiplan (deux ailes superposées mais de formes différentes), le fuselage était court avec une courte poutre de queue reliant le fuselage à la dérive.

Cet appareil comme beaucoup d’appareils de l’époque était dépassé quand il est mis en service et aurait du être remplacé bien avant septembre 1939 quand éclate la guerre de Pologne. A cette époque, il existait encore une centaine d’appareils en service et 19 dans les dépôts.

Commandé à 140 exemplaires, cet appareil se révéla vite dépassé ce qui ne l’empêcha pas d’être encore en service au sein de douze GAO quand éclata la guerre de Pologne. Dès le 6 octobre, ils sont retirés des opérations de guerre tout comme les Potez 390. Ils sont retirés du service à l’automne 1940 et feraillés, leur stockage ne se justifiant pas.

Caractéristiques Techniques du Bréguet 270

Type : biplace d’observation

Poids : à vide 1676kg maximal 2900kg

Dimensions : Envergure 17.01m pour l’aile supérieure 7.58m pour l’aile inférieure Longueur 9.76m Hauteur 3.58m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12-Hb 12 cylindres en V refroidit par liquide dévellopant 500ch au décollage

Performances : vitesse maximale 227 km/h à 3000m Autonomie maximale 1000km Plafond pratique 7750m

Armement : une mitrailleuse Vickers de 7.7mm dans le fuselage à droite tirant en chasse, deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm en jumelage dans la tourelle de défense arrière. Un lance-bombes en soute permettant l’emport de 120 kg de charge maximal.
Potez 25

Potez 25TOE (Théâtre des Opérations Extérieures)

Potez 25TOE (Théâtre des Opérations Extérieures)

Au Salon de l’Aéronautique en 1924, la firme Potez présenta un sesquiplan biplace d’observation (A2) dérivé du Potez 24 avec un train fixe, de construction mixte (bois et métal) aux ailes entoilés et motorisé par un Lorraine 12Eb.

L’avion répondait à une demande de l’Aéronautique militaire pour un biplace pouvant mener des missions d’observation et de bombardement léger. Le premier prototype décolla début 1925 suivit rapidement d’un deuxième prototype. Les essais satisfaisants permirent de lancer rapidement la production en série pour l’Aéronautique Militaire puis pour l’exportation.

C’est ainsi que 2450 appareils furent produits pour l’Aéronautique Militaire et l’Aéronavale et plus de 1500 pour l’export avec des licences de production accordées au Portugal, à la Yougoslavie et à la Roumanie.

Remplaçant les Bréguet 19, le Potez entré en service courant 1927 fût peu à peu supplanté par des avions plus «modernes» en l’occurence le Bréguet 270 et le Potez 390 et il fallut attendre l’arrivée des avions de la série ANF-Les Mureaux (110 à 119) pour que le petit biplan commence à quitter la scène pour les coulisses.

En septembre 1939, le Potez 25 est encore en service mais uniquement pour les liaisons et l’entrainement et si 177 appareils sont dénombrés à la fin du mois de juin 1940, six mois plus tard, début 1941, plus aucun appareil de ce type n’est en service en métropole. Quelques exemplaires sont encore déployés dans l’Empire (Potez 25 TOE) mais leur carrière n’est guère plus longue.

Caractéristiques Techniques du Potez 25

Type : Sesquiplan biplace d’observation et de bombardement léger (A2)

Poids : à vide 1530kg (1551kg pour la version TOE _Théâtre d’Opérations Extérieures_) maximal 2150kg (2238kg)

Dimensions : Envergure 14m (plan supérieur) Longueur 9.10m Hauteur 3.50m

Motorisation : Un Lorraine-Dietrich 12Eb 12 cylindres en ligne refroidit par eau et développant 450ch

Performances : vitesse maximale 207 km/h (202 km/h pour la version TOE) à 2000m Vitesse de croisière 170 km/h (180 km/h pour la version TOE) Autonomie maximale 760km (750km pour la version TOE) Plafond pratique 6700m (5800m pour la version TOE)

Armement : une mitrailleuse fixe Vickers de 7.7mm dans le fuselage tirant vers l’avant, un jumelage de mitrailleuses Darne de 7.5mm en tourellle arrière et une mitrailleuse de 7.7mm Lewis de 7.7mm turant vers le bas à travers une trappe dans le fuselage. Quatre bombes de 50kg sous les ailes et quatre sous le fuselage

Potez 390

Potez 390

Potez 390

A la fin des années vingt, l’Aéronautique Militaire songea à remplacer les Potez 25 et Bréguet 19 équipant alors les unités d’observation et pour cela lança deux programmes parallèles en 1928, un programme de biplace de reconnaissance en altitude (R2) et un programme d’avion d’observation (A2).
Pour ce dernier programme, elle demandait un avion propulsé par un Hispano-Suiza 12hB, et d’être capable de décoller sur moins de 120m.

La firme Potez proposa son Potez 39, un monoplan à aile haute tout en métal, pouvant emporter 2250kg de charge et de voler sur une distance de 750km à 7500m et de filer à 230 km/h à 5000m.

Ce petit monoplan effectua son premier vol en janvier 1930 et fût choisit en compagnie du Bréguet 27. Quand au programme R2, la firme de Meaulte échoua avec son Potez 37, l’ANF-Les Mureaux 110 ayant été choisit.

Si les deux premiers exemplaires de série furent baptisés Potez 39, le numéro trois et les suivants reçurent la dénomination de Potez 390. Les premiers appareils furent livrés début 1934 et les derniers exemplaires en mai 1935. Dès 1936, cet avion est remplacé par des appareils plus modernes.

Cela n’empêche pas cet appareil d’être encore en ligne quand éclate la guerre de Pologne, soixante exemplaires étant encore disponibles, une cinquantaine au sein de sept GAO et les autres stockés ou utilisés pour l’entrainement.

Dès la mi-octobre, ces appareils dépassés et très vulnérables furent retirés des unités de première ligne et stockés avant de succomber au printemps 1941 sous les coups des chalumeaux des ferailleurs.

Caractéristiques Techniques du Potez 390

Type : monoplan biplace d’observation

Poids : à vide 1492kg maximal 2250kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.00m Hauteur 3.40m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12 Hb développant 580ch

Performances : vitesse maximale 240 km/h Autonomie maximale 800km Plafond pratique 7000m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm dans le capot moteur, un jumelage Lewis en tourelle arrière 120kg de bombes

Dewoitine D-720

Dewoitine D-720

Dewoitine D-720

En 1937 est lancé un programme pour un triplace de travail (T3) destiné à des missions de liaison, d’observation, de coopération avec l’armée et de bombardement léger. L’armée de l’air un temps interessée par le Potez 63-16 T3 préféra au final le Dewoitine D-720.

Ce dernier était issu du Dewoitine D-700 présenté en janvier 1938. Il s’agissait d’un monoplan à aile haute et à train fixe. Alors que l’appareil était encore en construction, il est redessiné avec une pointe avant vitrée, un train rétractable et de nouveaux moteurs, donnant naissance au Dewoitine D-720 qui effectua son premier vol le 10 juillet 1939 avant de subir des tests intensifs.

Cet appareil prometteur fut commandé en grand nombre pour équiper les GAO/GCRO à raison de douze appareils par unité mais fût également commandé pour la liaison et l’entrainement sur appareil multimoteur, sans oublier la marine qui commanda une version agrandie et en partie embarquée pour des missions de liaison et de transport léger.

L’armée de l’air va commander un total de 846 appareils répartis entre les GAO/GCRO (528), le Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs (GEM) (36) et le volant de réserve (282).

Pour maintenir l’industrie sous pression, des commandes régulières vont être passées ce qui permettait à l’industriel de mieux planifier son activité et ses commandes vis à vis de ses fournisseurs.

Les deux premières commandes sont passée en décembre 1940 et février 1942 pour 72 appareils chacune, ces deux commandes étant honorées entre février 1941 et janvier 1942 et entre mars 1942 et février 1943.

La troisième commande passée en février 1943 pour 144 appareils est honorée entre mars 1943 et mai 1944

La quatrième commande passée en avril 1943 pour 144 appareils est honorée entre juin et décembre 1944.

La cinquième commande passée en janvier 1945 pour 144 appareils est honorée entre février et octobre 1945

La sixième commande passée en septembre 1945 pour 144 appareils est honorée entre janvier et octobre 1946

La septième commande passée en janvier 1947 pour 126 appareils est honorée entre février et novembre 1947.

Comme nous l’avons vu plus haut, la marine avait commandé le Dewoitine D-720M, une version agrandie et dont certains exemplaires étaient navalisés. Interessée, l’armée de l’air passa commande en janvier 1948 un total de 172 Dewoitine D-720bis destinés à des missions de transport léger dans les colonies, ces appareils étant livrés entre février et août 1948 pour équiper les GLT.

Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-720

Type : bimoteur triplace à aile haute de reconnaissance

Poids en charge 3815kg

Dimensions : Envergure 14.90m Longueur 10.49m Hauteur 3.73m

Motorisation : deux Renault V-12 12 R 00/01 refroidis par air dévellopant 500ch chacun

Performances : vitesse maximale 360 km/h à 3600m Autonomie maximale 1530km Plafond 8400m

Armement : quatre mitrailleuses MAC de 7.5mm (deux en tourelle dorsale, une sous le fuselage tirant en chasse et une tirant vers le bas à travers le fuselage et 200 kg de bombes.
Caractéristiques Techniques du Dewoitine D-720bis

Type : bimoteur léger de transport, d’entrainement et de liaison

Poids : en charge 5200kg

Dimensions : Envergure 14.90m Longueur 13.70m Hauteur 3.73m

Motorisation : deux moteurs en ligne Renault V-12 R00/03 de 750ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 380 km/h autonomie 1530km autonomie 8400m

Capacité : six passagers ou 700kg de charge

Armement : deux mitrailleuses de 7.5mm avec 1000 cartouches dans le nez et une mitrailleuse de 7.5mm tirant vers le bas à l’arrière du fuselage avec 500 cartouches (manoeuvré par le pilote)

Points d’appui sous les ailes pour emporter deux bombes de 100kg ou des fusées éclairantes ou des conteneurs chargés de matériel

Equipage : pilote, copilote et mitrailleur-observateur à l’avant

Potez 540/542

Potez 540

Potez 540

En 1933, pour répondre aux théories séduisantes de Giulio Douhet, la France lança le programme BCR (Bombardement Combat Reconnaissance) pour se dôter d’un avion censé pouvoir mener de nombreuses missions différentes. En fait, on se rendra vite que les avions du programme BCR étaient bons à riens et mauvais en tout.

Dès 1932, Henri Potez avait été averti de ce programme qui demandait un avion pouvant emporter 500 à 1000kg de bombes à 350 km/h sur 500 à 700km et se lança dans le dévellopant d’un avion baptisé Potez 54 M4 qui effectua son premier vol le 14 novembre 1933, acheva ses essais le 5 mai 1934 et commença à être livré à l’armée de l’air dès le mois de novembre.

Cet avion bimoteur à ailes hautes fût ainsi choisit au détriment du Bloch MB-130, du SAB 80, du Bréguet Br460 et du Farman 420 et commandé à 43 exemplaires plus un prototype modifié baptisé 54.2. Au total 196 exemplaires furent produits répartis entre 146 Potez 540 et 50 Potez 452, les deux versions se différenciant par des moteurs différents.

Un Potez 541 à moteurs Gnôme-Rhône en étoile pour la Roumanie ne fût jamais réalisé mais le pays de Cioran prit en compte treize exemplaires du Potez 543 alors qu’un avion postal baptisé Potez 544 fût construit à un seul et unique exemplaire.

Comme nombre d’avions français de l’époque, le Potez 540/542 fût rapidement dépassé par les progrès de l’aviation et si il était encore en service en 1939 en métropole comme en outtre-mer (dans une version TOE où le refroidissement des moteurs était plus performant, 3 Potez 540 et vingt Potez 542), c’est faute de mieux.

Dès la mi-septembre, il fût retiré des unités de première ligne et utilisé uniquement pour l’instruction notamment pour permettre aux groupes équipés de biplans de se familiariser aux avions modernes type Potez 63.11.

45 exemplaires étaient encore disponibles au printemps 1940 en métropole, 25 en Algérie et 46 au Maroc plus quelques appareils en Indochine.

Si les avions en Indochine furent utilisés jusqu’au début 1942, les autres appareils furent retirés du service à l’automne 1940 voir au printemps 1941, une poignée servant pour l’écolage, le dernier exemplaire cessant de voler en mars 1944. Aucun appareil n’à survécu jusqu’à nos jours.

Caractéristiques Techniques du Potez 540

Type : multiplace de bombardement, de chasse et de reconnaissance

Poids : à vide 3785kg maximal 5980kg

Dimensions : Envergure 22.10m Longueur 16.20m Hauteur 3.88m

Motorisation : deux moteurs en ligne Hispano-Suiza 12 Xbrs refroidis par air dévellopant 690ch. Le Potez 540 dispose lui de Lorraine-Petrel refroidis par air dévellopant 720ch à 3500m.

Performances : vitesse maximale 300 km/h vitesse de croisière 240 km/h Autonomie maximale 1200km Plafond pratique 10000m

Armement : trois mitrailleuses de 7.5mm en tourelles (une avant, une dorsale et une ventrale) 10 bombes de 50kg en soute, quatre bombes de 225kg sous les moignons d’ailes inférieurs