23-Armée de terre Ligne Maginot (21)

Secteur Fortifié de Maubeuge

Dependant lui aussi de la 1ère Armée, ce Secteur Fortifié devenu de mars à juillet 1940, la 101ème Division d’Infanterie de Forteresse (101ème DIF) à été l’objet de nombreux travaux.

Une première position CORF est établie dans la forêt de Mormal au sud de Maubeuge mais rapidement, un autre projet est établit pour fortifier les môles de Maubeuge et de Bavai mais la fortification ce dernir môle est reportée en troisième urgence.

L’«abandon» du môle de Bavai permet une reprise du projet de fortification de Maubeuge avec une vision nettement plus ambitieuse.

On prévoit pas moins de quatre ouvrages d’artillerie, deux petits ouvrages et une ligne de trente-six casemates. Malheureusement, cet ambitieux projet ne vit pas le jour, seuls furent construits quatre ouvrages d’infanterie implantés sur de vieux forts de la ceinture de Maubeuge et sept casemates.

A partir de 1937 et suite notamment au retour de la neutralité belge, le reste de la position est garnie de blocs type 1ère Région Militaire et quelques casemates type STG. Cette position est renforcée l’année suivante par une ligne d’arrêt à 1500m en arrière de la LPR avec des blocs type 1ère RM, STG ou FCR.

Durant la guerre de Pologne, la 101ème DIF alignait deux régiments d’infanterie de forteresse mais seul le 84ème RIF est maintenu en ligne après la démobilisation, le 87ème RIF mis en sommeil en septembre 1940 étant réactivé le 21 août 1948. Ces deux régiments sont complétés par le 1er bataillon de mitrailleurs et le 18ème régiment de travailleurs.

La 101ème DIF dissoute en juillet 1940 est réactivée le 1er septembre 1948 avec les régiments cités plus haut. Il est également prévu qu’elle prenne sous son aile les régiments de campagne qui seraient détachés à la défense de Maubeuge notamment en cas d’entrée en Belgique.

Le SF Maubeuge/101ème DIF est divisée en deux sous-secteurs, attribués chacun à l’un des deux régiments d’infanterie de forteresse, le sous-secteur Hainaut au 87ème RIF et le 84ème RIF au sous-secteur Thierache.

Sous-secteur Hainaut

La position de résistance est ici de type mixte avec à la fois des ouvrages CORF et des ouvrages que nous pourrions qualifier de campagne. Les premiers sont armés par les compagnies d’équipages d’ouvrages (103ème, 104ème et 105ème CEO) et les seconds doivent l’être par les troupes de campagne.

Les ouvrages CORF sont au nombre de cinq. La 105ème CEO arme les ouvrages des Sarts et d’Heronfontaine .

Cloche pour Arme Mixte

Cloche pour Arme Mixte

Le premier nommé dispose de deux blocs, le bloc 1 est un casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau jumelage de mitrailleuses/canon antichar de 47mm, un créneau pour un jumelage de mitrailleuses, une cloche pour armes mixtes et deux cloches, une cloche GFM type B et une cloche lance-grenades. Le bloc 2 dispose en 1939-40 d’une tourelle double pour deux armes mixtes, d’une cloche pour arme mixte et deux cloches GFM type B.

Les travaux complémentaires menés entre la Guerre de Pologne et la seconde guerre mondiale permette la réalisation des travaux prévus pour le deuxième cycle à savoir l’entrée mixte et deux tourelles de 75mm mais dans une version austère par rapport aux plans initiaux.

L’ouvrage d’Heronfontaine situé à l’ouest du premier nommé est un casemate simple flanquant vers l’est avec un créneau JM/AC 47, un créneau pour jumelage de mitrailleuses, deux cloches GFM type B, une cloche pour arme mixte et une tourelle combinant une arme mixte et un mortier de 50mm.

La 104ème CEO arme elle les ouvrages CORF de Crévecoeur et des Bersillies. Le premier est un casemate double disposant de deux créneaux JM/AC-47, deux créneaux pour JM, deux cloches GFM type B et une cloche AM.

Le second est un PO (Petit Ouvrage) d’infanterie à deux blocs. Le premier bloc est un casemate simple flanquant vers le nord avec un créneau JM/AC-47, un créneau pour un jumelage de mitrailleuses, une cloche pour armes mixtes, une cloche GFM type B et une cloche lance-grenades.

Le second bloc dispose d’une tourelle pour deux armes mixtes, deux cloches pour armes mixtes, deux cloches GFM type B.

La 103ème CEO n’arme qu’un ouvrage type CORF à savoir le PO de La Salmagne, un petit ouvrage d’infanterie à deux blocs, le premier bloc disposant d’une tourelle pour deux armes mixtes, de deux cloches pour armes mixtes, d’une cloche GFM type B et d’une cloche LG alors que le deuxième bloc, un casemate simple flanquant vers l’est dispose d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, de deux cloches GFM type B et d’une cloche LG.

Deux des trois compagnies d’ouvrage arment des ouvrages d’un autre type sur cette position de résistance en l’occurence deux ouvrages FCR pour la 105ème CEO et autant pour la 103ème.

La ligne d’arrêt doit être tenue elle par des troupes de campagne chargés de tenir les ouvrages construits entre La Warpe et l’est de Maubeuge. Ces trente-six ouvrages appartiennent aux types suivants :

-ouvrages type FCR : ils sont au nombre de six répartis entre deux blockhaus type A double et quatre blockhaus type B simples

-ouvrages type 1ère Région Militaire : ils sont au nombre de vingt-huit répartis entre les abris type N2g (3), type N2d (2 ) type N2a (2 ) des blockhaus type G1 avec cloche (7 ), des blockhaus type G1 sans cloche ( 7), des blockhaus type G2 avec cloche (1 ), des blockhaus type G2 sans cloche ( 4), des blockhaus type Gs flanquant à gauche (1) et des postes de tir type N ( 1)

-ouvrages type STG : ils ne sont que deux, le premier est un blockhaus type B flanquant à gauche et le second est un blockhaus type B simple flanquant à droite

La bretelle de la forêt de Mormal est composée uniquement d’ouvrages type CORF armés par les 6ème et 7ème compagnie du 87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF). Il s’agit soit d’ouvrages simples flanquant vers l’est ou vers l’ouest ou de casemates doubles.

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

-Casemates simples flanquant vers l’est : ils sont au nombre de quatre armés d’un créneau combinant jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm, un créneau pour un jumelage de mitrailleuses et une cloche GFM. L’un de ces quatre, celui installée à Porquerie Est dispose d’un créneau JM tirant vers l’arrière.

-Casemates simples flanquant vers l’ouest : ils sont au nombre de six avec un créneau combinant jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47mm, un créneau JM ou une cloche JM modifiée AM et une ou deux cloches GFM. L’ouvrage de Porquerie Ouest dispose en plus d’un créneau JM tirant vers l’arrière.

-Les casemates doubles ne sont que trois et disposent tous de deux créneaux combinant un jumelage de mitrailleuses et un canon antichar de 47mm, un casemate double dispose d’un seul créneau JM mais les deux autres en possèdent deux. Deux d’entre-eux possèdent une cloche GFM et le troisième deux cloches GFM.

A ce dispositif de blockhaus assez puissants, on doit ajouter neuf observatoires.

Sous-Secteur Thierarche

Ce sous-secteur situé à l’est du précedent est la zone de responsabilité du 84ème RIF qui dispose des 101ème et 102ème Compagnies d’Equipages d’ouvrage (CEO) qui disposent des ouvrages suivants pour assurer leur mission. Ce sous-secteur s’étend de l’est de Maubeuge à Liesses.

-Deux ouvrages ne sont armés ni par la 101ème ni par la 102ème CEO, il s’agit de deux ouvrages type FCR, les ouvrages Bois d’Elsmes Nord et Le Warinet.

-La 102ème CEO doit armer un total de cinq ouvrages, deux type CORF et trois du type 1ère Région Militaire.

-L’ouvrage CORF du Boussois est un petit ouvrage d’infanterie à trois blocs, le bloc 1 est un casemate simple flanquant vers l’ouest avec un créneau JM/AC 47, un créneau pour JM, une cloche pour armes mixtes et une cloche GFM type B.

Le bloc 2 lui dispose d’une tourelle pour deux armes mixtes et d’une cloche GFM type B alors que le bloc 3 est un casemate simple flanquant vers l’est disposant d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, une tourelle pour une arme mixte et un mortier de 50mm et deux cloches GFM type B. La construction des ouvrages d’artillerie réportés en 1934 et dont la construction fût envisagée sérieusement en 1941 ne fût finalement pas réalisée.

-L’ouvrage CORF de l’Epinette est une casemate disposant de deux créneaux JM/AC 47, de deux créneaux JM, d’une cloche pour arme mixte et d’une cloche GFM type B.

-Les trois ouvrages type 1ère RM sont de type différent avec un blockhaus type O, un blockhaus type G3 avec cloche et un blockhaus type E2.

-La 101ème CEO à nettement plus fort à faire avec quatre ouvrages type CORF, trois type FCR et quarante-six ouvrages type 1ère région militaire qui se répartissent de la manière suivante :

-Deux ouvrages conçus et réalisés par la CORF sont du type casemate simple flanquant vers le nord avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, une cloche AM, une cloche GFM type B et une tourelle pour arme mixte et mortier de 50mm

La 101ème CEO dispose également d’une casemate cuirassée avec deux cloches AM, deux cloches GFM type B et une tourelle pour une arme mixte et un mortier de 50mm. Enfin, on trouve une casemate simple flanquant vers l’est avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux cloches AM et une cloche GFM type B.

-Les trois ouvrages appartenant au type «Fortification de Campagne Renforcée» sont pour deux d’entre-eux des blockhaus type B flanquant à droite dont un à créneau visuel frontal et un blockhaus type B flanquant à gauche.

-Les quarante-six ouvrages appartenant au type «1ère Région Militaire» se subdivisent en différentes catégories avec deux blockhaus type A, un blockhaus type A avec cloche, cinq blockhaus type B, un blockhaus type B avec blockhaus, cinq blockhaus type C, un blockhaus type C avec cloche, un blockhaus type D6, deux blockhaus type Da, un blockhaus type Da avec cloche, un blockhaus type Dc avec cloche, cinq blockhaus type E2, un blockhaus type G1 avec cloche, un blockhaus type H, six blockhaus type O, un blockhaus type M, quatre blockhaus type M1, trois blockhaus type S3, un blockhaus type S4 et un abri de tir type N2.

Tourelle démontable pour mitrailleuse Hotchkiss

Tourelle démontable pour mitrailleuse Hotchkiss

-A ces installations, s’ajoutent trente-trois tourelles démontables. A l’origine, on ne trouvait que des tourelles armées de mitrailleuses mais en 1948, une fois les préparatifs de mobilisation réalisés, on trouve dix-neufs tourelles armées de mitrailleuses et quatorze armées de canons de 25mm antichars. On trouve également onze observatoires.

En deuxième position, on trouve deux blockhaus type STG (un blockhaus type B simple flanquant à gauche et flanquant à droite) et deux blockhaus type FCR (un blockhaus type B simple flanquant à gauche avec créneau visuel frontal et un blockhaus type simple flanquant à droite avec créneau visuel frontal).

Secteur Fortifié des Ardennes (SFA)

Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de septembre 1940, on trouvait dans l’emprise de la 9ème armée le 41ème CAF (couvrant la position du défunt Détachement d’Armées des Ardennes) et la 102ème DIF (ex-Secteur Défensif des Ardennes).

Au lieu d’un retour à la situation antérieure à la guerre de Pologne, on préfère fusionnier le 41ème CAF et le SD-Ardennes sous le nom de Secteur Fortifié des Ardennes (SFA).

La fortification de cette région vallonée, du plateau des Ardennes illustre à elle seule les atermoiements de la recherche française de fortification.

En 1926 à la naissance de la CORF, il était prévu simplement des parcs mobiles de fortification (sous-entendu des obstacles) et des destructions.

Il faudra attendre 1935 pour que cette région soit couverte d’une organisation défensive légère connue sous le nom d’organisation Barbeyrac du nom du commandant de la 2ème région militaire, ces organisation étant d’abord construite par la Main d’Oeuvre Militaire (MOM) renforcée à partir de 1937 par des entreprises civiles (construction des casemates à canon et des maisons fortes notamment).

En Thierarche (trouées de Telon et d’Anor, forêt de Saint Michel, rive gauche du Gland, clairière de Rocroi, vallée de la Misère), on trouve des organes d’infanterie en action frontale pour battre les voies d’accès.

Le barrage de la Meuse s’appuie sur le corps du fleuve avec des ouvrages installés sur les pentes de la rive gauche du fleuve de Givet à Pont à Bar, la position d’infanterie est alors renforcée par des casemates d’artillerie STG alors que sur la rive droite de la Meuse, on trouve les fameuses «maisons fortes» chargées de missions de surveillance et de mise en jeu des destructions.

A partir de 1938, la région des Ardennes a été renforcée par des blockhaus STG dans le cadre du programme Prételat. Pendant la guerre de Pologne, des blockhaus de type GA1 sont installés dans la forêt de Saint-Michel et l’avancée de Rocroi.

De Rocroi à la Meuse donc, la position est jalonnée de quelques blocs Barbeyrac et de tourelles démontables dès 1937 mais si l’ennemi avait attaqué dans ce secteur, il n’aurait été guère ralenti.

L’ancien secteur défensif des Ardennes qui disposait déjà d’une ligne de blocs le long de la Meuse et deux casemates d’artillerie à Nouzonville et Flize se voit renforcée en 1939 avec une tête de pont comportant huit casemates en rive droite pour couvrir Charleville-Mézières.

La CEZF va également apporter sa pierre à l’édifice avec de Charleville-Mézières à Rethel, dix-huit kilomètres d’obstacles antichars (fossés + rails) et vingt casemates type STG pour obtenir une défense en profondeur.

Région Trélon-Rocroi

On trouve dans cette région uniquement des fortifications de campagne appartenant soit au type FCR (Fortification de Campagne Renforcée) au nombre de quatre ou au type 1ère Région Militaire au nombre de vingt-six.

-Les organisations type FCR sont pour trois d’entre-eux des blockhaus type A double et pour le dernier, un blockhaus type GA1 flanquant à droite.

-Les organisations type 1ère RM sont comme ailleurs de différents type qu’il s’agisse de cinq blockhaus type M1, trois blockhaus type G1 avec cloche, deux blockhaus type G1 sans cloche, deux blockhaus type G2 avec cloche, deux blockhaus type G2 sans cloche, un blockhaus type GS avec cloche, deux blockhaus type GS sans cloche, un blockhaus type Gsd, trois abris de tir type N2f, deux abris de tir type N2g, un abri type N2, un abri type N1f et un abri type N1g.

A cela s’ajoute vingt-tourelles démontables (huit armées de canons de 25mm et douze armées de mitrailleuses) et quatre observatoires

Forêt de Saint Michel (partie nord)

La forêt de Saint Michel située au nord d’Hirson est défendue dans sa partie septentrionale par vingt-neuf casemates d’un type simplifié avec une ou deux chambres de tir pour une arme antichar et une mitrailleuse, répartis sur deux lignes parallèles.

Forêt de Saint Michel et Avancée de Rocroi

A l’est de la position précédente, on trouve un total de trente-six constructions de type STG (Service Technique du Génie) ou FCR (Fortifications de Campagne Renforcée) allant de la partie orientale de la forêt de Saint Michel à l’extremité occidentale de la forêt des Ardennes.

-On trouve un total de quinze ouvrages type FCR répartis entre des blockhaus type B simple droite au nombre de quatre, des blockhaus type B simple gauche au nombre de sept et des blockhaus type B doubles au nombre de quatre.

-Les vingt et une constructions type STG se répartissent entre des blockhaus type A1 double au nombre de deux, des blockhaus type B simple gauche au nombre de huit, des blockhaus type simple droite au nombre de sept et des blockhaus type A double au nombre de quatre.

A cela, il faut comme dans les autres secteurs, il faut ajouter 85 abris de tir type Barbeyrac, forestier, fortification de campagne et quatre postes d’observation.

Le cours de la Meuse situé à l’est de la position que nous venons de décrire est protégé par soixante-cinq abris de tir Barbeyrac ou fortifications de campagne et un poste d’observation.

Sous-secteur de Sécheval

Ce sous-secteur ayant jadis appartenu au Secteur Défensif des Ardennes couvre la région comprise entre le sud de Revin et le nord de Nouzonville. Il dispose d’une ligne de maisons fortes au delà de la Meuse à proximité de la frontière belge et d’une Ligne Principale de Résistance (LPR) composée de vingt-sept abris de tir type Barbeyrac, de type régional ou de type fortification de campagne.

Les maisons fortes sont équipés d’un créneau AC/M (AntiChar/Mitrailleuse) et de deux, trois ou quatre fusils mitrailleurs.

Sous-secteur d’Etion

Ce sous-secteur est situé à l’est du précédent et englobe les villes de Nouzonville à Charleville-Mézières avec tout d’abord une ligne de quatre maisons fortes sur la rive droite de la Meuse à proximité de la frontière belge avec pour armement un créneau AC/M et quatre fusils mitrailleurs.

La tête de pont de Charleville-Mézières est défendue par huit blockhaus type STG et un abri de tir type Barbeyrac. Sur les huit blockhaus, on trouve trois blockhaus type A1 double, un blockhaus type B simple droite, trois blockhaus type B simple gauche et un blockhaus type B1 allégé gauche.

La Ligne principale de résistance est symbolisée par un unique casemate, un casemate d’artillerie type STG pour un canon de 75mm modèle 1897 modifié 1933 flanquant à gauche qui bénéficie néanmoins de la présence de quarante abris de tir de différents types et de deux postes d’observation.

Sous-secteur de Bouzicourt

Si les deux secteurs précédents sont tenus par la 42ème Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux (42ème DBMC), ce sous-secteur est tenu par le 148ème RIF, un régiment mobilisé en septembre 1939 et pérénisé après que sa dissolution eut été un temps envisagée.

Ce sous-secteur ne dispose pas de maisons fortes mais la Ligne Principale de Résistance est composée de trois casemate type STG (un type B1 allégé droite, une casemate d’artillerie pour un 75mm modèle 1897 modifiée 1933 flanquant à gauche et un blockhaus type spécial), ces trois points forts étant complétés par quarante abris de tirs de types divers.

L’apport de la CEZF

Le Secteur Fortifié des Ardennes (SFA) va bénéficier des attentions de la CEZF qui va réaliser trois «fronts» pour donner un peu de consistance à un SF qui en manquait singulièrement.

-Le Front Nord dit «Est du Chesne» dispose d’Omont à Stonne de quinze kilomètres d’obstacles antichars (rails doublé d’un fossé) et de dix-sept casemates

-Le Front Centre dit «Dun-sur-Meuse» dispose de la forêt de Belval à Brandeville de seize
kilomètres d’obstacles antichars et de dix-huit casemates.

-Le Front Est dit «Etain-Spincourt» qui s’étend de la côte de Romagne à celle de Boismont dispose de vingt kilomètres d’obstacles antichars battus par les feux de vingt-deux casemates.