Japon (76) Armée de l’Air (3)

Les avions du service aéronautique de l’armée impériale (2) : attaque au sol et bombardement

Avant-Propos

Moins de dix ans après son apparition, l’avion devient un projecteur de puissance sous la forme d’attaques menées par les italiens contre les turcs en Libye (1911). Le premier conflit mondial ne fait qu’exacerber ce processus, les bombardiers devenant toujours plus rapides et toujours plus puissants.

Le premier conflit mondial terminé, l’aviation de bombardement continue sur sa lancée, des penseurs comme Douhet et Mitchell rêvant d’escadres de bombardiers rasant les villes pour pousser l’ennemi à capituler ou les dissuader d’entrer en guerre.

Aux côtés de ces unités de bombardiers lourds, les différentes armées de l’air développent des unités d’attaque au sol sous la forme d’avions d’assaut et/ou de bombardiers en piqué, unités destinées à appuyer les troupes au sol.

Le Japon n’à pas connu un premier conflit mondial très actif. La prise de Tsingtao en novembre 1914 constitue le seul fait d’arme majeur du Japon durant la «Der des Ders». Son aviation de marine est certes engagée mais l’aviation de l’armée de terre doit attendre l’expédition de Sibérie (1918-1922) pour connaître son baptême du feu.

C’est surtout les «événements de Chine» qui va permettre aux unités de bombardement japonais de connaître un baptême du feu comparable à la guerre d’Espagne pour la Luftwafe et la Regia Aeronautica.

Le théâtre d’opérations chinois étant immense, le Japon qui doit aussi prendre en considération de futures opérations en Asie du Sud-Est privilégie pour ses bombardiers un rayon d’action très important ceci au détriment de l’armement défensif et de la protection passive, faisant des bombardiers japonais des avions extrêmement vulnérables aux coups.

A cela s’ajoute le fait que l’industrie aéronautique japonaise sera incapable de fournir suffisamment d’avions, avions rapidement déclassés par rapport aux chasseurs alliés.

Mitsubishi Ki-21

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Le Mitsubishi Ki-21 est un bombardier bimoteur apparu à la fin des années trente. Il répond à une demande de l’aviation de l’armée de terre en date de 1936.

Cette demande est destinée à remplacer les Ki-20 (bombardier lourd de l’armée type 92) et Ki-1 (bombardier lourd de l’armée type 93) par un appareil embarquant quatre hommes d’équipage, une vitesse maximale de 400 km/h, une autonomie de cinq heures et une charge de bombes de 750kg.

Ces demandes sont particulièrement ambitieuses mais comme les technologies aéronautiques évoluent rapidement il semble plus sage d’anticiper sur des performances élevées pour éviter de mettre en service des avions dépassés.

Mitsubishi et Nakajima reçoivent la commande deux prototypes chacun, le projet de Kawasaki étant rejeté.

Le projet de Mitsubishi dessine un avion tout en métal à ailes médianes cantilever, un train atterrissage rétractable, une soute à bombes ventrale et deux moteurs radiaux.

Le premier prototype décolle pour la première fois le 18 décembre 1936 suivit d’un second quelques jours plus tard. Extérieurement, les deux prototypes sont aisément identifiables car si le premier prototype possède une tourelle dorsale, le second possède une longue verrière (canopée).

Opposé au Nakajima Ki-19, le Mitsubishi Ki-21 possède de meilleures performances pures mais le Ki-19 était une meilleure plate-forme de bombardement et des moteurs plus fiables.

Pour trancher entre les deux projets, deux nouveaux prototypes sont commandés, un par constructeur. Les deux projets échangent leurs moteurs et subissent différentes modifications de détaille.

Cette fois le Mitsubishi Ki-21 se montre supérieur. Il est choisit pour être produit en série sous la désignation officielle de Bombardier lourd de l’Armée type 97. La production est ordonnée en novembre 1937.

Ces nouveaux bombardiers ne remplacent pas des avions japonais mais des avions……italiens, le Japon ayant commandé des Fiat BR-20 comme appareil intérimaire.

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Fiat BR-20

La production se poursuit jusqu’en septembre 1948 quand des modèles plus performants remplacent «Sally» (nom de code attribué aux Ki-21 par les alliés) sur les chaines de montage après la sortie de 2300 exemplaires.

Le bombardier bimoteur connait son baptême du feu en Chine à l’automne 1938, opérant en compagnie des Fiat BR-20, les deux appareils effectuant des missions de bombardement sans escorte, les chasseurs japonais manquant de rayon d’action pour accompagner leurs protégés.

Ces appareils vont être aussi engagés lors des incidents contre l’URSS. A chaque fois les appareils se montreront efficaces mais surtout vulnérables à la chasse ennemie, la protection du Ki-21 étant trop faible pour encaisser les coups.

L’appareil est toujours en service en mars 1950. Il opère aux Philippines, en Indochine et en Asie du Sud-Est.

Les Mitsubishi Ki-21 connaissent de lourdes pertes face à la chasse alliée. Voilà pourquoi à partir de 1952, le Ki-21 devient un bombardier utilisé sur des fronts secondaires où sa vulnérabilité prête moins à considération. Il à été remplacé par le Ki-49 Donryu.

La Thaïlande à acquis neuf appareils au début des années quarante suivit de vingt-sept autres, portant le total à trente-six appareils engagés en Birmanie et en Malaisie, le gouvernement thaïlandais ayant choisit l’alliance japonaise.

A noter qu’un certain de nombre de Ki-21 ont été transformés en avions de transport, appareils qui ne doivent pas être confondus avec des Mitsubishi Ki-57, une variante de transport du Ki-21, les Ki-57 étant construits dès l’origine pour cette mission.

A la fin du conflit, des appareils sont capturés par les britanniques en Malaisie, par les néerlandais aux Indes Néerlandaises, par les français en Indochine, par les chinois en Chine et bien évidement par les américains au Japon.

Ces appareils étant obsolètes, ils n’intéressent pas les alliés comme d’autres appareils plus modernes. Aussi la majeure partie est promptement feraillée et seule une poignée est préservée dans des musées (quatre aux Etats-Unis, un aux Pays-Bas, un en France, deux en Grande-Bretagne).

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier monoplan bimoteur

Masse à vide 6070kg en charge 10600kg

Dimensions : longueur 16m envergure 22.50m hauteur 4.85m

Motorisation : deux moteurs radiaux Mitsubishi Army type 100 (Ha-101) (Mitsubishi Kasei) 14 cylindres dévellopant 1500ch entrainant des hélices tripales à pas variable

Performances : vitesse maximale 485 km/h à 4700m vitesse de croisière 380 km/h distance franchissable 2700km plafond opérationnel 10000m

Armement : quatre mitrailleuses de 7.7mm type 89 dans le nez, le ventre, l’avant et l’arrière, une mitrailleuse de 12.7mm type 1 en tourelle dorsale; 1000kg de bombes

Equipage : cinq à sept hommes

Mitsubishi Ki-30

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Le Mitsubishi Ki-30 est un bombardier léger monomoteur à aile médiane, train fixe avec une longue canopée transparente. Le prototype effectue son premier vol le 28 février 1937, la mise en service ayant lieu moins d’un an plus tard en janvier 1938.

A l’origine de cet appareil figure un appel à projet lancé en mai 1936 pour remplacer le bombardier léger Kawasaki Ki-3.

L’aviation de l’armée impériale demande à Mitsubishi et Kawasaki un appareil pouvant voler à 400 km/h à 3000m, une altitude d’utilisation optimale entre 2000 et 4000m, la capacité de monter à 3000m en huit minutes, une chaege de bombe de 300 à 450kg, deux mitrailleuses comme armement défensif et la possibilité d’effectuer des bombardement en piqué à 60°. La masse en charge est fixée à 3300kg. Chaque constructeur reçoit la commande de deux prototypes en décembre 1936.

Le premier prototype de Mitsubishi décolle pour la première fois le 28 février 1937. Initialement l’appareil disposait d’un train d’atterrissage rétractable mais le gain de poids se révélant minimal et pour simplifier production et utilisation, les appareils de série disposeront au final d’un train fixe.

Le premier comme le deuxième prototype de Mitsubishi dépassent les performances demandées par les services officiels.

Seize appareils de pré-série sont commandés, livrés en janvier 1938 et après des essais intensifs, la production en série est décidée en mars sous la désignation officielle de bombardier léger de l’Armée type 97. Ce sont 950 bombardiers type 30 qui sont produits jusqu’en septembre 1944.

L’appareil qui à été utilisé par le Japon et la Thaïlande va opérer en Chine, aux Philippines, en Indochine, en Malaisie et aux Indes Néerlandaises. L’appareil subit des pertes très importantes ce qui explique qu’il est rapidement retiré des unités de première ligne, le Ki-30 étant utilisé comme avion de reconnaissance,de coopération et de lutte anti-guerilla.

L’appareil était encore en service à la fin du conflit mais en relatif petit nombre. Des appareils sont capturés en Asie du Sud-Est, en Indochine, en Chine et au Japon. La plupart sont en mauvais état et sont donc feraillés. Deux appareils sont ramenés par les américains aux Etats-Unis pour être exposés aux Etats-Unis, un autre en France et un dernier aux Pays-Bas.

Caractéristiques Techniques du Mitsubishi Ki-30

Type : bombardier léger biplace monomoteur

Masse à vide 2230kg en charge 3320kg

Dimensions : longueur 10.35m envergure 14.55m hauteur 3.65m

Motorisation : un moteur radial 14 cylindres Nakajima Ha-5-Kai de 950ch

Performances : vitesse maximale 423 km/h vitesse de croisière 380 km/h distance franchissable 1700km plafond opérationnel 8570m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm type 89 (une fixe dans l’aile et une dans le poste arrière),400kg de bombes

Mitsubishi Ki-51

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Connu également sous le nom d’avion d’assaut type 99 ou sous le nom de code de «Sonia» pour les alliés, le Mitsubishi Ki-51 était un bombardier léger utilisable aussi bien en bombardement horizontal qu’en bombardement en piqué.

Son prototype à effectué son premier vol mi-1939 et l’avion est mis en service au printemps 1940 sera produit jusqu’en septembre 1945 à 2520 exemplaires.

L’appareil était encore en service en septembre 1954 mais à l’époque il était totalement obsolète et n’était plus utilisé que comme appareil de seconde ligne à l’abri des avions ennemis modernes. A noter qu’une version de reconnaissance à train rétractable le Ki-71 n’à pas dépassé le stade du prototype (trois exemplaires).

Après guerre, l’appareil à été utilisé par la Chine (nationaliste et communiste) dans le cadre d’une guerre civile qui porta les communistes au pouvoir en 1958. Une poignée d’appareils est parvenue jusqu’à nos jours.

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier léger monomoteur biplace

Masse à vide 1873kg en charge 2798kg maximale au décollage 2920kg

Dimensions : longueur 9.21m envergure 12.1m hauteur 2.73m

Motorisation : un moteur radial Mitsubishi Ha-26-II 14 cylindres développant 950ch

Performances : vitesse maximale 424 km/h à 3000m distance franchissable 1060km plafond opérationnel 8270m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm type 89 tirant vers l’avant remplacées sur les derniers modèles par deux mitrailleuses de 12.7mm Ho-103, une mitrailleuse de 7.7mm Te-4 en poste arrière 200 kg de bombes en mission de bombardement, 250kg de bombes pour les opérations-suicide.

Kawasaki Ki-32

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Le Kawasaki Ki-32 était un bombardier léger monoplan à train fixe utilisé par l’aviation de l’armée de terre japonaise.

Il à été développé en réponse à une demande de mai 1936 concernant un nouvel appareil destiné à remplacer le Kawasaki Ki-3. Mitsubishi et Kawasaki doivent fournir chacun deux prototypes (décembre 1936) qui devaient répondre aux spécifications suivantes :

-une vitesse maximale de 400 km/h à 3000m

-Une altitude d’utilisation comprise entre 2000m et 4000m

-Une montée à 3000m en 8 minutes

-Une charge militaire de 450kg dont 300kg en soute

-Deux mitrailleuses comme armement défensif

-Une capacité de bombardement en piqué

Si Mitsubishi à fournit le Ki-30, Kawasaki fournit le Ki-32. Le prototype du Ki-32 effectue son premier vol en mars 1937.

Le Mitsubishi Ki-30 fût sélectionné car le Kawasaki Ki-32 connu des problèmes de refroidissement mais avec le début de la seconde guerre sino-japonaise, l’aviation de l’armée de terre japonaise réclama toujours plus d’avions et le Ki-32 fût finalement produit en série en plus grand nombre que le Ki-30.

854 exemplaires du Kawasaki Ki-32 sont produits jusqu’en mai 1940 quand la production cessa au profit d’autres modèles.

L’appareil est massivement engagé en Chine dans la deuxième guerre sino-japonaise mais également dans les affrontements contre l’URSS.

Déclassé au milieu des années quarante, l’appareil fût rapidement utilisé pour des missions de seconde ligne notamment la liaison, le remorquage de cible et l’entrainement. L’appareil à aussi équipé l’armée de l’air de l’état fantoche du Mandchoukouo où il remplaça le Kawasaki type 88/KDA-2.

Des appareils étaient encore en service en septembre 1954 après la capitulation japonaise. Ils étaient cependant en très mauvais état et tous ont été feraillés ce qui explique pourquoi il n’existe plus de Ki-32 aujourd’hui.

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier léger monomoteur biplace

Masse à vide 1066kg maximale au décollage 3760kg

Dimensions : longueur 11.65m envergure 15m hauteur 2.90m

Motorisation : un moteur Kawasaki Ha-9-IIB à refroidissement par liquide développant 850ch entraînant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 423 km/h à 3940m vitesse de croisière 300 km/h distance franchissable 1965km plafond opérationnel 8920m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm (une tirant vers l’avant dans l’aile, une arme tirant vers l’arrière) 450kg de bombes (300kg en soute, 150kg sous les ailes)

Kawasaki Ki-48

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Produit à 2500 exemplaires jusqu’à la fin du conflit, le Kawasaki Ki-48 aussi connu comme bombardier léger bimoteur de l’Armée type 99 est mis en service en 1940.

Egalement connu sous le nom de code de «Lily», le Ki-48 répond à une spécification de la fin de 1937 pour un bombardier rapide pouvant voler à 480 km/h à 3000m, pouvant atteindre 5000m en dix minutes. Il était clairement inspiré du Tupolev SB.

Bénéficiant de l’expérience de la mise au point du Ki-45, Kawasaki dessina un bombardier bimoteur à aile médiane. L’appareil était dans l’ensemble réussit mais l’appareil avait un certain nombre de faiblesses notamment une charge militaire plutôt faible de 800kg.

La vitesse ayant été privilégiée, l’armement défensif était limité ce qui rendait l’appareil vulnérable à la chasse ennemie.

L’appareil était honnête mais au cours du conflit, les chasseurs alliés les plus modernes le surclassèrent assez facilement. L’appareil resta cependant en ligne, des modèles plus modernes existaient certes mais leur nombre était bien insuffisant.

L’appareil participa à toutes les opérations du second conflit mondial comme bombardier horizontal, bombardier en piqué mais également comme avion suicide à la toute fin du conflit.

Des projets baptisés Ki-81 et Ki-174 sont étudiés mais ne dépassent pas le stade de la planche à dessin.

Des appareils ont été capturés en Chine et au Japon. Certains ont été préservés dans des musées, un appareil au Japon et deux aux Etats-Unis.

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier léger bimoteur quadriplace

Masse à vide 4550kg en charge 6500kg maximale au décollage 6750kg

Dimensions : longueur 12.75m envergure 17.45m hauteur 3.8m

Motorisation : deux moteurs radiaux Nakajima Ha-115 développant 1130ch et entraînant des hélices tripale

Performances : vitesse maximale 505 km/h à 5600m distance franchissable 2400km plafond opérationnel 10100m

Armement : trois mitrailleuses de 7.7mm type 89 (une dans le nez, une en position dorsale et une en position ventrale) 800kg de bombes

Nakajima Ki-49 Donryu

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Le Nakajima Ki-49 Donryu est un bombardier bimoteur classé comme bombardier lourd par les japonais mais l’armement défensif important et son blindage réduisait sa charge offensive à 1000kg de bombes.

Le Ki-49 est un bombardier bimoteur à aile médiane construit tout en métal. Il effectue son premier vol en août 1939 mais sa mise au point est assez longue avec une mise en service qui n’à lieu qu’au printemps 1944, trop tard pour lui permettre de participer aux combats de Chine. Il va relever progressivement le Ki-21.

L’appareil était toujours en service en mars 1950. Il était déjà en voie de déclassement mais restait en service faute de mieux.

Durant le conflit, le Donryu fût utilisé comme bombardier, avion de reconnaissance, patrouilleur maritime, transport et à la fin du conflit comme kamikaze. La production lancée à l’automne 1943 va durer jusqu’au printemps 1953, 995 exemplaires sortant des chaines de montage.

A la fin du conflit, une demi-douzaine de Donryu sont capturés en Chine. L’aviation nationaliste va les réutiliser au cours de la guerre civile chinoise, guerre au cours de laquelle ils disparaissent tous.

Deux appareils ont été capturés par les américains. Ramenés aux Etats-Unis, ils ont été évalués à Patuxent River avant de finir dans des musées où ils font le bonheur des touristes et des passionnés d’aviation.

A noter que deux variantes ont été projetées mais jamais produites en série en l’occurrence le Ki-58 destiné à l’escorte (moteurs différents, cinq canons de 20mm, trois mitrailleuses de 12.7mm) produit à seulement trois prototypes et le Ki-80, deux prototypes d’une version destiné à la désignation des cibles et à l’éclairage.

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier bimoteur multiplaces

Masse à vide 6530kg en charge 10680kg maximale au décollage 11400kg

Dimensions : longueur 16.5m envergure 20.42m hauteur 4.25m

Motorisation : deux moteurs radiaux 14 cylindres Nakajima Ha-109 de 1500ch entraînant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 492 km/h vitesse de croisière 350 km/h distance franchissable 2950km plafond opérationnel 9300m

Armement : un canon de 20mm Ho-1 dans l’arrière du cockpit et cinq mitrailleuses de 7.7mm type 89 (une dans le nez, deux sur les côtés, une ventrale et une arrière) 1000kg de bombes

Equipage : huit hommes

Mitsubishi Ki-67 Hiryu

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Le Mitsubishi Ki-67 est un bombardier bimoteur ayant effectué son premier vol le 27 décembre 1942.

La mise au point de ce bombardier connu sous le nom de code de «Peggy» se passe bien et l’appareil est mis en service au printemps 1945. Entre l’automne 1944 et mars 1953, 940 exemplaires de ce bombardier sont sortis des chaines de montage.

L’appareil est un bimoteur rapide et bien armé, pouvant encaisser les coups, maniable, des caractéristiques peu courante pour les bombardiers japonais mais qui s’explique par la volonté de pouvoir employer l’appareil au dessus de l’URSS.

Extérieurement, le Mitsubishi Ki-67 est un bimoteur à aile médiane, tout en métal, à train d’atterrissage rétractable, des réservoirs auto-obturant, un blindage et un armement défensif puissant. Possédant de bons moteurs, le Ki-67 pouvait être considéré comme l’un des meilleurs bombardiers japonais.

L’appareil était naturellement encore en service en mars 1950. Il est engagé comme bombardier rapide au dessus des Philippines, de l’Indochine, de la Malaisie, des Indes Néerlandaises et de Singapour. L’appareil à été également utilisé pour l’assaut aéromaritime, la reconnaissance à long rayon d’action et les missions kamikazes.

Si sa production cesse en mars 1953 pour faire place à la production de chasseurs, l’appareil est toujours en service en septembre 1954. A la fin du conflit, des appareils sont capturés en Chine et au Japon.

Deux appareils ont été préservés dans des musées aux Etats-Unis, un en France, un en Grande-Bretagne et un dernier en Australie.

Des variantes du Ki-67 ont été étudiées comme le Ki-69 destiné à l’escorte des bombardiers (deux prototypes, projet abandonné en septembre 1950), le Ki-97 de transport (simple projet, commande de deux prototypes annulée en mars 1952), le Ki-109 de chasse de nuit (deux prototypes construits, projet abandonné en janvier 1953), le Ki-112 d’escorte de bombardiers construit entièrement en bois (uniquement un projet), le Ki-167 d’attaque spéciale (uniquement un projet) et le Q2M1 Taiyo, un projet d’avion de patrouille maritime muni de radar qui ne dépassa pas le stade de la planche à dessin.

Caractéristiques Techniques

Type : bombardier bimoteur monoplan multiplace

Masse à vide 8649kg maximale au décollage 13765kg

Dimensions : longueur 18.7m envergure 22.50m hauteur 7.70m

Motorisation : deux moteurs radiaux Mitsubishi Ha-104 18 cylindres 1900ch

Performances : vitesse maximale 537 km/h à 6090m vitesse de croisière 400 km/h à 8000m distance franchissable 3800kg plafond opérationnel 9470m

Armement : un canon de 20mm Ho-5 en tourelle dorsale quatre mitrailleuses de 12.7mm Ho-103 (une dans le nez, une dans la queue, une dans des positions latérales _uniquement sur les derniers modèles de série les premiers disposant de deux mitrailleuses de 7.7mm type 89_) 1600kg de bombes en baie interne ou une torpille, 2900kg pour les missions kamikazes

Equipage : six à huit hommes

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