Grande-Bretagne (17) Royal Navy (9)

Vedettes lance-torpilles

L’apparition de la torpille automobile et du torpilleur pu laisser croire à la réalisation de la légende de David qui de sa fronde tua le géant Goliath.

Un des nombreux numérotés de la marine française

Un des nombreux numérotés de la marine française

Ces navires prirent cependant rapidement du poids, les éléments rendant nécessaire des navires plus robustes, donnant tort à la Jeune Ecole qui voyait ses “numérotés” semer la terreur le long des côtes américaines alors qu’ils étaient parfois incapables de sortir du port lorsque la mer était un peu formée !

Vedettes lance-torpilles britanniques

Vedettes lance-torpilles britanniques

L’apparition du moteur diesel permis d’envisager de petits navires armés de torpilles, des vedettes lance-torpilles ou pour la Royal Navy, des Motor Torpedo Boat ou bateau-torpilleur à moteur.

En septembre 1939, la Royal Navy dispose de dix-huit vedettes lance-torpilles stationnées en Méditerranée (1st Motor Torpedo Boat Flottilla avec douze vedettes lance-torpilles) et en Extrême-Orient (2nd Motor Torpedo Boat Flottilla avec six vedettes lance-torpilles) auxquelles s’ajoutent cinq vedettes anti-sous-marines (1st Flottilla Anti-Submarine Boat) déployées au sein de la Home Fleet.

De nouvelles flottilles sont mises sur pied pour couvrir les océans où leur intervention est utile et c’est ainsi qu’en septembre 1948, la Royal Navy dispose de nombreuses flottilles de vedettes lance-torpilles.

-1st Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles

-2nd Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Malte avec huit vedettes lance-torpilles

-3rd Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles

-4th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Malte avec huit vedettes lance-torpilles

-5th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Singapour avec huit vedettes lance-torpilles

-6th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Hong-Kong avec huit vedettes lance-torpilles

-7th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Singapour avec huit vedettes lance-torpilles

Cela nous donne un total de cinquante-six vedettes lance-torpilles. Le programme de guerre prévoit également la commande de nombreuses vedettes, les pertes dans cette catégorie risquant d’être nombreuses.

Au côté de ces vedettes lance-torpilles, on trouve également des vedettes de surêté, les plus nombreuses étant les Fairmile A et B.

Navires de Soutien

le théoricien américain Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

Le grand théoricien Alfred Mahan disait qu’une marine sans ailes _c’est à dire sans bases_ appartenait au passé. On peut aisement étendre cette réflexion au penseur majeur de la politique navale américaine aux navires de soutien.

L’apparition de la vapeur à considérablement augmenté les servitudes logistiques d’une flotte encore plus dépendantes de ses bases. Désormais il faut ravitailler les navires en carburant, en vivres, en munitions, en pièces détachées mais également assurer leur entretien.

La Royal Navy puissance navale majeure du 18ème au début du 20ème siècle battit une partie de sa puissance sur un réseau de bases judicieusement placées qui rendait le besoin en navires de soutien moindre qu’un pays dépourvu de bases outre-mer comme l’Allemagne.

Néanmoins le développement des porte-avions et la possibilité que certaines bases soient prises ou détruites par l’ennemi rendit indispensable le développement d’une force logistique importante capable de ravitailler et de réparer les nouveaux cuirassés et les nouveaux porte-avions.

En septembre 1939, la marine britannique dispose des navires de soutien suivants :

-Deux poseurs de filets, les HMS Guardian et HMS Protector

Navire-atelier HMS Resource

Navire-atelier HMS Resource

-Navire-atelier HMS Resource

-Navire-dépôt pour sous-marins HMS Medusa HMS Forth HMS Titania HMS Maidstone HMS Medway

-Navire-dépôt pour destroyers HMS Woolwich

-Navire-dépôt pour vedettes lance-torpilles HMSVulcan
-Trois Mouilleur de mines de classe Linnet

-Porte-hydravions HMS Albatros HMS Pegasus HMS Dumana HMS Manela

Alors que le conflit débute, quatre mouilleurs de mines rapides de classe Abdiel sont en construction. Tout comme l’infortuné Pluton de notre marine nationale, ils vont servir aussi bien de mouilleur de mines que de transport rapide voir de navire de commandement.

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

HMS Albatross ex-HMAS Albatross

Est également en construction le navire de maintenance aéronautique Unicorn qui doit assurer le maintien en état des groupes aériens en assurant la maintenance lourde et le transport d’appareils neufs.

Le programme de guerre de septembre 1939 ne prévoit pas la commande de navires auxiliaires, la priorité étant donnée aux navires de guerre. Le retour rapide à la paix (même si il s’agit d’une Paix Armée) permet aux britanniques de voir plus loin que le conflit immédiat.

Si la marine britannique dispose de navires de soutien, la majorité des navires auxiliaires dépendent de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) créée en 1905 pour regrouper des navires de type marchand, des navires soit construits dès l’origine pour cette mission ou adaptés après réquisition/rachat.

Disposant en décembre 1914 d’un transport de produits pétroliers, d’un charbonnier et de dix pétroliers, la RFA va disposer de cent-soixante navires dont les plus célèbres furent les Q-Ship, les bateaux-pièges chargés de traquer les U-Boot. Le conflit terminé la flotte est considérablement réduite.

En 1936, la flotte de la RFA est composée de quarante-un pétroliers, de douze pétroliers portuaires, de trois navires-dépôts, d’un navire-hôpital, de trois Spirit Carrier et de deux Fuel Hulk.

En septembre 1939, la flotte est assez ancienne mais son renouvellement/expansion à commencé avec l’acquisition de nouveaux navires comme les pétroliers de classe Dale (dix-huit pétroliers), de huit pétroliers portuaires (qui remplacent les huit plus anciens), des ravitailleurs rapides classe Fort, des citernes à eau de classe Fresh,

En septembre 1947, on envisage de transférer les navires de soutien de la Royal Navy à la Royal Fleet Auxiliary mais ce projet n’est pas mené à bien.

Quand le second conflit mondial éclate, la flotte auxiliaire royale aligne donc trente-six pétroliers, douze pétroliers portuaires, huit citernes à eau ,six cargos rapides, trois navires-dépôts, un navire-hôpital, trois Spirit Carrier, deux Fuel Hulk soit un total de soixante-dix sept navires de soutien.

La Royal Fleet Auxiliary (RFA) n’est pas strictement concernée par le programme de guerre mais une partie de la marine marchande britannique va être réquisitionnée pour être transformée en croiseurs auxiliaires mais également en navires-dépôts, en navire-ateliers et tout autre configuration destinée au soutien de la Royal Navy.

Du côté de la Royal Navy, on construit cinq ravitailleurs de sous-marins pour permettre à chaque flottille de disposer d’un navire-dépôt. Ces navires sont plus petits que les navires-dépôts en service en septembre 1939 mais pas moins capables.

La Royal Navy dispose en septembre 1948 de quatre mouilleurs de mines rapides, un navire-atelier, cinq navires-dépôts de sous-marins, cinq ravitailleurs de sous-marins , un navire-dépôt pour destroyers, un navire-dépôt pour vedettes lance-torpilles, trois mouilleurs de mines, quatre porte-hydravions et un navire de maintenance aéronautique, le HMS Unicorn et deux poseurs de filets