15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (12)

I-Pétroliers-caboteurs classe Nièvre

Avant-propos

Pour soulager les PRE et les RR dans des missions de transport pétrolier et pour remplacer les pétroliers Odet et Suroit, décision est prise de construire des pétroliers caboteurs de 2500 tW. Les deux premiers baptisés L’Ardèche et La Lèze sont financés à la tranche 1943 et les deux suivants baptisés La Nièvre et Le Blavet sont financés à la tranche 1944.

La Nièvre

-La Nièvre est mis sur cale le aux chantiers Leroux de Lannester prêt de Lorient le 12 juin 1943 lancé le 18 septembre 1944 et mis en service  le 27 février 1945.

Il quitte Lorient le 3 mars 1945, chargé de mazout et de gazole pour rallier son port d’attache en l’occurence Toulon. Il fait escale à Casablanca du 7 au 10 mars avant de rallier le Var le 14 mars 1945.

Intégré au groupement de soutien de la 2ème Escadre, il va servir de ravitailleur sur rade à Toulon, aux salins d’Hyères et à Villefranche mais également de transports pétrolier entre Fos sur Mer, Toulon et Ajaccio.

Du 5 janvier au 14 mars 1948, il est échoué au bassin Vauban n°9 pour un grand carénage. Il est armé pour essais le 24 mars, sortant pour essais les 25 et 26 mars puis pour remise en condition du 27 mars au 2 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, La Nièvre était à Ajaccio pour décharger un chargement de mazout destinés aux navires basés en Corse et un chargement de carburant aviation pour la base aéronavale d’Aspretto.

L’Ardèche

-L’Ardèche est mis sur cale aux chantiers Ziegler de Dunkerque le 12 septembre 1944 lancé le 23 décembre 1945 et mis en service à Cherbourg son port d’armement le 12 juin 1946.

Il quitte Cherbourg le 14 juin, charge du mazout et du gazole à Donges (où une petite raffinerie avait été installée pour concurrencer celle plus dévellopée du Verdon) les 16 et 17 juin avant de reprendre la mer.

Le pétrolier-caboteur L’Ardèche fait escale à Casablanca du 21 au 24 juin puis à Bizerte du 28 au 30 juin avant de rallier Beyrouth le 5 juillet 1946 où il remplace l’Odet qui avait été désarmé le 17 avril 1946 suite à une ultime et fatale avarie de machine.

Le nouveau pétrolier-caboteur va servir de ravitailleur au profit des navires de la DNL, ravitaillement à flot et non en route. Il va aussi servir de transport pétrolier, chargeant à Haïfa du mazout et du gazole pour compléter les stocks de la DNL.

Le 5 septembre 1948, l’Ardèche était à quai à Beyrouth

La Lèze

-La Lèze est mis sur cale aux chantiers navals Leroux sis à Lanester prêt de Lorient le 9 octobre 1944 lancé le 17 février 1946 et mis en service le 25 septembre 1946.

La Lèze quitte Lorient le 26 septembre 1946 et rallie Brest en fin de soirée. Affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique pour servir de ravitailleur sur rade à couple des navires mais également de transport pétrolier, chargeant au Verdon et à Donges pour recompléter les dépôts de Lorient, de Brest et de Cherbourg.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, La Lèze est à Lorient pour décharger du mazout et du gazole aux dépôts du port morbihanais.

Le Blavet

-Le Blavet est mis sur cale aux chantiers navals Ziegler de Dunkerque le 8 janvier 1946 lancé le 15 juin 1947 et mis en service à Cherbourg le 5 janvier 1948. Il quitte Cherbourg le 8 janvier et rallie Dunkerque le lendemain.

Affecté à l’Escadre Légère du Nord (ELN), il sert de ravitailleur sur rade au profit des navires de la plus jeune escadre de la marine nationale mais également de transport pétrolier entre le terminal pétrolier de Dunkerque et Cherbourg. Le Blavet était d’ailleurs à Cherbourg un certain 5 septembre 1948.

Ignorant la présence ou non de sous-marins allemands en Manche, la marine décide de maintenir le Blavet à Cherbourg. C’est en accompagnant le convoi transportant le CEFAN que le Blavet regagnera Dunkerque avec un chargement de mazout et de gazole au profit de l’ELN et ce le 12 septembre.

Caractéristiques Techniques de la classe Nièvre

Déplacement : standard 800 tW pleine charge 2500 tonnes 1500 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 73.50m longueur entre perpendiculaires 67.70m largeur 11.28m tirant d’eau 2.80m

Propulsion : deux moteurs diesels Schulzer 2 temps dévellopant 1150ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 12 noeuds distance franchissable 6300 miles nautiques à 12 noeuds

Electronique : un radar de navugation

Capacités : six soutes totalisant 1930 mètres cubes et 3 cales représentant 245 mètres cubes. Un mat de charge de 2 tonnes à 5m

Armement : trois canons de 25mm Oerlikon modèle 1939-40

Equipage : 5 officiers et 25 hommes