Dominions (9) Canada (9)

La Royal Canadian Navy au combat

Patrouiles anti-raiders et escortes de convois

Alors que l’opération Weserübung à commencé et que le Canada s’est immédiatement engagé aux côtés de l’ancienne puissance coloniale, la marine canadienne propose son aide pour combattre en mer du Nord. Cette aide est appréciée par Paris et Londres mais dans un premier temps on demande à la RCN d’assurer l’escorte des convois transatlantiques et de mener des patrouilles anti-raiders.

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15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (12)

I-Pétroliers-caboteurs classe Nièvre

Avant-propos

Pour soulager les PRE et les RR dans des missions de transport pétrolier et pour remplacer les pétroliers Odet et Suroit, décision est prise de construire des pétroliers caboteurs de 2500 tW. Les deux premiers baptisés L’Ardèche et La Lèze sont financés à la tranche 1943 et les deux suivants baptisés La Nièvre et Le Blavet sont financés à la tranche 1944.

La Nièvre

-La Nièvre est mis sur cale le aux chantiers Leroux de Lannester prêt de Lorient le 12 juin 1943 lancé le 18 septembre 1944 et mis en service  le 27 février 1945.

Il quitte Lorient le 3 mars 1945, chargé de mazout et de gazole pour rallier son port d’attache en l’occurence Toulon. Il fait escale à Casablanca du 7 au 10 mars avant de rallier le Var le 14 mars 1945.

Intégré au groupement de soutien de la 2ème Escadre, il va servir de ravitailleur sur rade à Toulon, aux salins d’Hyères et à Villefranche mais également de transports pétrolier entre Fos sur Mer, Toulon et Ajaccio.

Du 5 janvier au 14 mars 1948, il est échoué au bassin Vauban n°9 pour un grand carénage. Il est armé pour essais le 24 mars, sortant pour essais les 25 et 26 mars puis pour remise en condition du 27 mars au 2 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, La Nièvre était à Ajaccio pour décharger un chargement de mazout destinés aux navires basés en Corse et un chargement de carburant aviation pour la base aéronavale d’Aspretto.

L’Ardèche

-L’Ardèche est mis sur cale aux chantiers Ziegler de Dunkerque le 12 septembre 1944 lancé le 23 décembre 1945 et mis en service à Cherbourg son port d’armement le 12 juin 1946.

Il quitte Cherbourg le 14 juin, charge du mazout et du gazole à Donges (où une petite raffinerie avait été installée pour concurrencer celle plus dévellopée du Verdon) les 16 et 17 juin avant de reprendre la mer.

Le pétrolier-caboteur L’Ardèche fait escale à Casablanca du 21 au 24 juin puis à Bizerte du 28 au 30 juin avant de rallier Beyrouth le 5 juillet 1946 où il remplace l’Odet qui avait été désarmé le 17 avril 1946 suite à une ultime et fatale avarie de machine.

Le nouveau pétrolier-caboteur va servir de ravitailleur au profit des navires de la DNL, ravitaillement à flot et non en route. Il va aussi servir de transport pétrolier, chargeant à Haïfa du mazout et du gazole pour compléter les stocks de la DNL.

Le 5 septembre 1948, l’Ardèche était à quai à Beyrouth

La Lèze

-La Lèze est mis sur cale aux chantiers navals Leroux sis à Lanester prêt de Lorient le 9 octobre 1944 lancé le 17 février 1946 et mis en service le 25 septembre 1946.

La Lèze quitte Lorient le 26 septembre 1946 et rallie Brest en fin de soirée. Affecté au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique pour servir de ravitailleur sur rade à couple des navires mais également de transport pétrolier, chargeant au Verdon et à Donges pour recompléter les dépôts de Lorient, de Brest et de Cherbourg.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, La Lèze est à Lorient pour décharger du mazout et du gazole aux dépôts du port morbihanais.

Le Blavet

-Le Blavet est mis sur cale aux chantiers navals Ziegler de Dunkerque le 8 janvier 1946 lancé le 15 juin 1947 et mis en service à Cherbourg le 5 janvier 1948. Il quitte Cherbourg le 8 janvier et rallie Dunkerque le lendemain.

Affecté à l’Escadre Légère du Nord (ELN), il sert de ravitailleur sur rade au profit des navires de la plus jeune escadre de la marine nationale mais également de transport pétrolier entre le terminal pétrolier de Dunkerque et Cherbourg. Le Blavet était d’ailleurs à Cherbourg un certain 5 septembre 1948.

Ignorant la présence ou non de sous-marins allemands en Manche, la marine décide de maintenir le Blavet à Cherbourg. C’est en accompagnant le convoi transportant le CEFAN que le Blavet regagnera Dunkerque avec un chargement de mazout et de gazole au profit de l’ELN et ce le 12 septembre.

Caractéristiques Techniques de la classe Nièvre

Déplacement : standard 800 tW pleine charge 2500 tonnes 1500 tonnes de port en lourd

Dimensions : longueur hors tout 73.50m longueur entre perpendiculaires 67.70m largeur 11.28m tirant d’eau 2.80m

Propulsion : deux moteurs diesels Schulzer 2 temps dévellopant 1150ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 12 noeuds distance franchissable 6300 miles nautiques à 12 noeuds

Electronique : un radar de navugation

Capacités : six soutes totalisant 1930 mètres cubes et 3 cales représentant 245 mètres cubes. Un mat de charge de 2 tonnes à 5m

Armement : trois canons de 25mm Oerlikon modèle 1939-40

Equipage : 5 officiers et 25 hommes 

15-Pétroliers et Ravitailleurs Rapides (11)

H-Pétroliers-caboteurs Odet et Suroit

L’Odet

Le Shapur futur Odet

Le Shapur futur Odet

-L’Odet est acquis par la marine nationale le 24 mai 1939 pour à l’origine servir de ponton au profit de la Direction du Port de Lorient. Avant de servir sous pavillon français, il avait été connu sous le nom de British Industry puis de Saint Jerome et enfin de Shapur. Comme pétrolier commercial, il transportait du pétrole raffiné entre le Golfe Persique et l’Europe.

Il sert de ravitailleur notamment pour les navires en exercice au large de Quiberon jusqu’au 12 janvier 1940 quand il est décidé de le redéployer à Beyrouth au sein de la Division Navale du Levant (DNL).

Il quitte Lorient le 13 janvier 1940, fait escale à Casablanca du 16 au 18 janvier, à Bizerte du 22 au 25 janvier avant de rallier Beyrouth le 30 janvier 1940.

Il va assurer à flot et à l’arrêt le ravitaillement des navires de cette force navale mais également recompléter les soutes du port de Beyrouth depuis Haïfa où les britanniques ont aménagé un terminal pétrolier, les champs pétrolifères de Mossoul et de Bassorah alimentant la raffinerie mieux protégée que Fort Knox ou plutôt que la Banque d’Angleterre ce qui n’empêchera pas des attentats menés par la Haganah (la force clandestine de défense juive) ou par des extrémistes arabes.

Il est désarmé le 17 avril 1946, machines à bout et transformé en ponton dans le port de Beyrouth ponton-citerne ravitaillé par son successeur, le pétrolier-caboteur Ardèche mis en service en juin 1946.

Caractéristiques Techniques de L’Odet

Déplacement normal 8568 tonnes

Dimensions : Longueur 110.65m Largeur 15.02m Tirant d’eau 7.02m

Propulsion : machine alternative à triple expansion alimentées en vapeur par deux chaudières devellopant 1720ch et entrainant une hélice

Performances : Vitesse maximale : 11.5 noeuds

Capacité : 7520 mètres cubes avec 7 tanks plus 3 tanks d’été

Armement : deux canons de 90mm modèle 1926 renforcés ultérieurement par six canons de 25mm en trois affûts doubles

Equipage : 34 hommes (marine marchande)

Le Suroit

Le Suroit est un pétrolier-caboteur mis en service en 1938 par la Citerna Maritime pour du cabotage pétrolier. Il est réquisitionné en mai 1940 pour le Maroc et utilisé jusqu’en février 1942 à Casablanca, chargé du pétrole raffiné à Fos sur Mer pour constituer les stocks destinés aux navires déployés au Maroc avec parfois des incursions jusqu’à Dakar.

A noter qu’il est acheté à son armateur en décembre 1940 et devient donc un pétrolier militaire de la marine nationale.

Il est redéployé à Dunkerque en mars 1942 au moment de la création de l’Escadre Légère du Nord, création officialisée par décret le 17 mars 1942. Il va servir de ravitailleur pour les navires de l’ELN (croiseur léger antiaérien, contre-torpilleurs, torpilleurs d’escadre et torpilleurs légers) tout en ravitaillant le dépôt pétrolier, chargeant du pétrole au Verdon ou à Donges.

Il est désarmé le 12 décembre 1947 et condamné le 5 février 1948. Vendu à la démolition, il quitte en remorque le port de Dunkerque le 12 février pour Le Havre où il doit être démoli mais dans la nuit du 13 au 14 février, l’ancien pétrolier est victime d’une voie d’eau fatale, le remorqueur devant couper la remorque pour ne pas couler avec lui.

Reposant à 35m de profondeur au large de Boulogne, il constitue une attraction pour les plongeurs de la région

Caractéristiques techniques du pétrolier Suroit

Déplacement normal 554 tonnes port lourd 700 tonnes

Dimensions : Longueur 62.20m Largeur 8.40m Tirant d’eau 3.05 à l’avant et 3.58m à l’arrière en charge

Propulsion : diésel 6 cylindres développant 505ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 9 noeuds

Capacité : 13 citernes soit 1010 mètres cubes

Armement : un canon de 90mm et quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 en deux affûts doubles

Equipage : 11 hommes