10-Contre-torpilleurs (8)

B-Contre-torpilleurs classe Guépard

Le contre-torpilleur Guépard au moment de la guerre de Pologne

Le contre-torpilleur Guépard au moment de la guerre de Pologne

Vous avez dit «quatre tuyaux» ?

Les premières ébauches du programme naval de l’immédiat après guerre prévoyait à l’origine douze contre-torpilleurs, nombre réduit de moitié pour des raisons pratiques. Il s’agissait de commander les navires que l’Industrie et que les Arsenaux pouvaient construire immédiatement.

C’est en mars 1924 que commence les discussions pour les contre-torpilleurs à financer à la tranche 1925.

Rapidement, il est décidé de reprendre la même configuration d’armement que les Jaguar mais avec cinq canons de 138mm plus puissants. Ces trois navires commandés le 9 octobre 1925 sont des navires de 2690 tonnes, filant à 35.5 noeuds avec une puissance propulsive de 64000ch soit 10000ch de plus que les Jaguar.

Ils marquent l’apparition d’un style, d’une allure martiale avec quatre cheminées inclinées leur donnant une allure inimitable, allure reprise par les Aigle et les Vauquelin qui héritèrent tous du surnom tout trouvé de «quatre tuyaux».

Le 23 janvier 1926, une note du STCN (Service Technique des Constructions Navales) envisage plusieurs hypothèses pour trois autres contre-torpilleurs à mettre en chantier en 1927, des navires bien plus gros avec un projet d’un navire de 3850 tonnes avec six canons de 138mm et 4750 tonnes avec huit canons de 138mm.

Ces projets sont jugés trop gros pour les besoins français sachant que les contre-torpilleurs italiens sont des navires de 1800 tonnes avec un armement composé de cinq canons de 120mm même si des navires armés de huit canons de 120mm sont sur le point d’être mis en service.

Finalement après moultes discussions, il est décidé de construire trois autres contre-torpilleurs de type Guépard.

En mai 1928, on envisage d’armer ces six navires de six canons de 138mm ou de huit canons de 130mm mais au final on retiendra une configuration à cinq canons de 138mm en affûts simples.

La marine nationale va donc financer aux tranches 1925 et 1926 six contre-torpilleurs très semblables, formant la classe Guépard.

A la différence des Jaguar dont les noms étaient homogènes, les six Guépard reçoivent des noms fort différent puisque l’on trouve deux félins (Guépard Lion), un bovidé (Bison), deux batailles (Verdun Valmy) et un célèbre ingénieur militaire du 17ème siècle (Vauban).

Comme pour les Jaguar, la construction des Guépard est partagé entre les Arsenaux et l’Industrie. La construction des Guépard et Bison est attribuée à l’Arsenal de Lorient, celle du Lion et du Vauban aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque, celle du Valmy aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët et du Verdun aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire.

Le Guépard

Le Guépard en construction à Lorient

Le Guépard en construction à Lorient

-Le Guépard est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient (cale n°7) le 14 mars 1927 et lancé le 19 avril 1928. Il est armé pour essais le 1er octobre 1928. Les essais s’achève à la fin du mois de juin et il est armé définitif le 1er juillet 1929, Le contre-torpilleur Guépard étant admis au service actif le 16 août 1929.

Le Guépard est affecté à la 1ère escadre légère, formant la 5ème division légère (5ème DL) avec son sister-ship Valmy  mais également le Chacal, le Panthère et le Tigre.

Le 1er mai 1930, le Guépard constitue à Toulon la 7ème DL en compagnie de ses sister-ship Verdun et Valmy et le 15 avril 1931, cette division intègre le groupe des contre-torpilleurs de la 1ère escadre en compagnie de la 5ème DL (Panthère Chacal Tigre). Dès le 15 septembre 1931, le Guépard devient le bâtiment amiral de la 1ère flottille de torpilleurs en remplacement du Jaguar qui rejoint la 7ème DL pour compenser le départ du Guépard et du Vauban.

Le 10 octobre 1932, le Guépard est remplacé par le Jaguar comme navire-amiral de la 1ère flottille de torpilleurs. Le Guépard est réincorporé dans la 7ème DL formé à l’époque avec le Verdun et l’Albatros. Il reprend ce rôle le 15 septembre 1933, étant à la tête de la 1ère flottille de torpilleurs jusqu’au 11 septembre 1934 quand le Jaguar le remplace.

Le Guépard rejoint le groupe de complément auquel il sera rattaché du 1er octobre 1934 au 15 août 1936. Il entre dans l’Arsenal le 4 janvier 1935 puis est versé à la 3ème région maritime pour grandes réparations à partir du 1er mars, étant au bassin au Missiessy du 8 mai au 5 juin puis à flot du 5 juin au 7 juillet. Il est remis sur rade le 7 août 1935 et réintègre le groupe de complément le 16 août.

Du 17 août 1935 au 23 avril 1936, le Guépard est affecté à la Division Navale de Levant (DNL) en remplacement du Verdun.

Relevé par le torpilleur Trombe (classe Bourrasque), il forme à partir du 15 août 1936, la 13ème Division Légère (13ème DL) avec ses sister-ships Valmy et Verdun. Cette division comme la majorité des moyens de la marine nationale va participer à la guerre d’Espagne, une mission compliquée car corsetée par des impondérables d’ordre politique et diplomatique.

Le 12 avril 1937, les divisions légères deviennent des divisions de croiseurs (DC) ou des divisions de contre-torpilleurs (DCT). La 13ème DL devenant à cette occasion la 3ème DCT.

Le 20 avril 1937, des zones de contrôle sont mises en place au large de l’Espagne pour protéger les navires de commerce neutre et détruire si nécessaire les bâtiments de surface, les sous-marins et les avions engagés dans des actes de «piraterie».

Ce dispositif tiendra jusqu’au mois de septembre quand il est remplacé par un dispositif spécial. La 3ème DCT va rester détachée au dispositif spécial en Méditerranée jusqu’au 7 juillet 1937.

Le 24 mars 1938, le Guépard, navire-amiral de la 3ème DCT devient le navire-amiral des Forces de Haute Mer (FHM) chargées du dispositif spécial. Il va y rester intégré jusqu’à la fin du conflit entre républicains et nationalistes.

Le 1er juillet 1939, une 4ème escadre (forces légères d’attaque) est créée à Bizerte. Sous les ordres du contre-amiral Marquis, on trouve la 3ème DC (croiseurs La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière), le croiseur léger Emile Bertin, la 1ère DCT (contre-torpilleurs Vauban Lion Aigle), la 3ème DCT (contre-torpilleurs Guépard Verdun Valmy) et la 11ème DCT (Bison Milan Epervier).

Sans la fin prématurée de la guerre de Pologne, la 3ème DCT serait passée en janvier 1940 dans l’Atlantique pour assurer la défense des convois entre Brest et Casablanca. La 3ème Division de Contre-Torpilleurs reste donc basée à Bizerte au sein de la 4ème Escadre qui va devenir en septembre 1940, la 6ème Escadre Légère.

Comme pour toutes les DCT, les trois navires vont passer à tour de rôle en grand carénage pour récupérer tout leur potentiel technique en attendant une véritable modernisation (RAM, DCA, lutte ASM…..).

Le 3 janvier 1940, le Guépard transmet son pavillon de navire-amiral au Verdun et est échoué le lendemain dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un grand carénage bien mérité jusqu’au 7 mars. Il sort pour essais du 8 au 12 mars avant remise en condition en compagnie du Verdun, les deux navires rentrant à Bizerte le 8 avril après une escale à Tunis du 4 au 7 avril.

Le Guépard redevenu navire-amiral de la 3ème DCT sort avec le Verdun pour un exercice de combat antisurface du 16 au 30 avril avant une escale à La Valette du 1er au 4 mai et un retour à Bizerte le lendemain 5 mai 1940.

Le Guépard sort pour un entrainement de base au large de Bizerte du 12 au 23 mai, le contre-torpilleur faisant escale à Tunis du 24 au 27 mai, rentrant à Bizerte  le 28 mai 1940. La 3ème DCT sort du 30 mai au 5 juin et rentre à Bizerte le 6.

Du 14 juin au 2 juillet 1940, le Guépard participe à la remise en condition du Valmy qui sortait de grand carénage. Ironie de l’histoire, il est indisponible suite à une avarie technique du 7 au 28 juillet 1940, sortant pour essais du 29 juillet au 1er août avant remise en condition en compagnie du Valmy du 3 au 19 août 1940.

Le Guépard sort pour entrainement au combat de nuit du 26 au 31 août, faisant escale à Tunis du 1er au 3 septembre avant de rentrer à Bizerte le lendemain. Du 14 septembre au 2 octobre 1940, le Guépard et le Valmy participent à la remise en condition du Verdun, la 3ème DCT rentrant à Bizerte le 9 octobre après une escale à La Valette du 3 au 8 octobre 1940.

Le 17 octobre 1940, la 3ème DCT quitte Bizerte en compagnie du pétrolier Mékong qui ravitaille les trois «quatre tuyaux» à flot à Mers-El-Kébir le 21 octobre, à Casablanca le 24 octobre avant que les quatre navires ne gagnent à Dakar le 28 octobre.

La division effectue successivement une école à feu du 30 octobre au 5 novembre, se ravitaille auprès du Mékong le 6 novembre avant un exercice de combat antisurface du 7 au 17 novembre, se ravitaillant à nouveau à Dakar le 18 novembre. Les quatre navires quittent Dakar le 19 novembre, font escale à Casablanca le 23 novembre avant de rentrer à Bizerte le 28 novembre 1940.

Après une période d’entretien à flot du 29 novembre au 14 décembre 1940, le Guépard sort pour essais du 15 au 18 décembre avant remise en condition en compagnie du Verdun et du Valmy du 20 au 31 décembre.

La 3ème DCT sort pour un entrainement de division en Méditerranée orientale du 4 au 14 janvier 1941, la division se ravitaillant à Malte le 15 janvier avant de reprendre la mer en direction de Beyrouth où la division fait escale du 19 au 22 janvier avant d’enchainer par des manoeuvres qui s’achèvent par une escale à Haïfa du 28 janvier au 3 février avant que la division ne reprene la mer pour rentrer à Bizerte le 7 février 1941.

Le Guépard sort pour entrainement au combat antisurface du 11 au 18 février faisant escale à Tunis du 19 au 23 février avant d’enchainer par un entrainement à la navigation au combat de nuit du 24 février au 3 mars, rentrant à Bizerte le lendemain 4 mars 1941.

Le 11 mars 1941, la 3ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division au  large de la Tunisie, entrainement qui s’achève le 27 mars quand les navires rentrent tous à Bizerte.

Les trois contre-torpilleurs subissent une période de travaux à flot du 28 mars au 12 avril 1941 pour modernisation de la DCA : les quatre canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples et les quatre mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles sont remplacées par deux affûts doubles de 37mm Schneider modèle 1941 et six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

La 3ème DCT sort pour essais du 13 au 16 avril suivit d’un stage de remise en condition du 17 au 30 avril, remise en condition axée sur la défense aérienne à la mer pour roder la nouvelle DCA des trois contre-torpilleurs.

Du 2 au 12 mai 1941, la 3ème DCT sort en compagnie de la 1ère DCT (Vauban Lion Epervier) et du croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin pour un exercice de combat antisurface. Après une escale dans le port de La Valette du 13 au 20 mai 1941, l’Emile Bertin et deux divisions de contre-torpilleurs participent à un exercice de défense aérienne à la mer du 21 mai au 2 juin 1941 avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Après une période d’indisponibilité du 4 au 27 juin, le Guépard sort pour essais du 28 au 30 juin puis pour une remise en condition en solitaire du 2 au 17 juillet, rentrant à Bizerte le 18 juillet. Le navire-amiral de la 3ème  DCT sort à nouveau pour un entrainement de division entre la Tunisie et la Sicile et ce du 23 juillet au 12 août, faisant escale à La Valette (Malte) du 13 au 17 août, à Tunis du 18 au 22 août avant de rentrer à Bizerte le lendemain 23 août 1941.

Alors que le Valmy est indisponible pour avarie, le Guépard et le Verdun sortent pour entrainement du 28 août au 7 septembre, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 8 au 11 septembre  avant de rentrer à Bizerte le 12 septembre 1941. Ils enchainent par la remise en condition du Valmy du 15 au 30 septembre 1941.

La 3ème DCT sort à nouveau au complet pour un exercice combiné avec l’armée de l’air du 5 au 12 octobre, rentrant à Bizerte le lendemain 13 octobre 1941.

La 6ème Escadre Légère (Emile Bertin, 1ère, 3ème DCT, 11ème DCT : contre-torpilleurs Milan Aigle et Bison et 12ème DT formée par les torpilleurs La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie.) ressort au complet du 15 au 30 octobre 1941 pour des manoeuvres combinées avec pour thèmes l’escorte et l’attaque de convois, le bombardement littoral, le combat de nuit et la défense aérienne à la mer.

La 6ème EL fait escale à La Valette du 1er au 7 novembre puis à Alexandrie du 10 au 15 novembre avant un exercice avec la marine britannique jusqu’au 21 novembre quand les navires des deux marines se séparent.

L’Emile Bertin et ses contre-torpilleurs font escale à Lattaquié du 23 au 27 novembre puis à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre. Le croiseur mouilleur de mines manoeuvre avec le Primauguet, navire-amiral de la DNL du 3 au 12 décembre avant que la 6ème EL ne rentre à sa base le 16 décembre et d’y rester jusqu’à la fin de l’année 1941.

Le 1er janvier 1942, le Guépard forme à Toulon une nouvelle 2ème DCT en compagnie de ses sister-ships Bison et Lion. Elle intègre la 2ème Escadre.

Le Guépard quitte Bizerte le 5 janvier 1942, se ravitaille à Ajaccio le 8 janvier avant d’arriver à Toulon le lendemain 9 janvier en compagnie de ses deux nouveaux compagnons, le Bison comme le Lion étant par le passé basés également en Tunisie.

Après une période d’entretien à flot commune du 9 au 24 janvier 1942, les trois contre-torpilleurs de la 2ème DCT entament une importante phase d’entrainement pour trouver des automatismes, la division était censée ne faire qu’un au combat.

Les trois navires effectuent d’abord un entrainement à la navigation de jour comme de nuit du 30 janvier au 2 février. Après un rapide ravitaillement à Toulon, les trois navires de la 2ème DCT Guépard (navire-amiral), Lion et Bison enchainent par un entrainement au combat antisurface de jour du 4 au 9 février puis de nuit du 11 au 18 février. Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 20 février au 2 mars, les trois navires rentrent à Toulon le 3 mars 1942.

La 2ème DCT quittent Toulon le 12 mars en compagnie de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) pour une série d’exercices. Les deux divisions s’affrontent dans un combat antisurface du 12 au 20 mars, les deux divisions faisant escale à Ajaccio du 21 au 24 mars avant d’enchainer par un exercice de combat de nuit du 25 au 31 mars, les six contre-torpilleurs faisant escale à Tunis du 1er au 5 avril 1942. Après une escale à Bizerte pour se ravitailler le 6 avril, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 avril, rentrant le même jour à Toulon.

Victime d’une avarie de chaudière, le Guépard est indisponible du 19 avril au 7 mai, sortant pour essais du 8 au 11 mai avant remise en condition du 13 mai au 2 juin en compagnie du Lion et du Bison. Les trois contre-torpilleurs font escale à Nice du 3 au 7 juin avant de rentrer à Toulon le 8 juin 1942.

La 2ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 15 juin, le dernier avant un nouveau cycle de grand carénage. La division de contre-torpilleurs enchaine successivement un entrainement de combat antisurface du 15 au 22 juin, un ravitaillement à Ajaccio le 23 juin, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 juin, un ravitaillement à Bastia le 1er juillet avant un nouvel entrainement au combat antisurface, de nuit cette fois et ce du 2 au 10 juillet, le Guépard le Lion et le Bison rentrant à Toulon le 14 juillet 1942 après une escale à Nice du 10 au 13 juillet.

Le 15 juillet, le Guépard transmet son pavillon de navire-amiral de la 2ème DCT au Bison et est échoué le 17 juillet au bassin n°5 du Castigneau pour une remise en état complète et une modernisation.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines sont remises en état.

Sur le plan de la modernisation, le Guépard reçoit un radar de veille combinée et un radar de conduite de tir sans oublier un Asdic pour augmenter ses capacités ASM. Au niveau armement, les deux affûts doubles de 37mm sont conservés mais les six canons de 25mm Hotchkiss sont regroupés en trois affûts doubles et des grenades ASM supplémentaires sont embarquées.

Le Guépard reçoit également un système de ravitaillement à la mer à couple pour augmenter sa distance franchissable.

Remis à flot le 4 octobre 1942, il sort pour essais du 5 au 8 octobre avec notamment la validation du système RAM auprès du pétrolier Elorn le 7 octobre. Du 10 octobre au 2 novembre 1942, le Guépard effectue sa remise en condition en compagnie du Bison, le seul autre contre-torpilleur encore disponible, le Lion ayant succédé au Guépard au bassin.

La 2ème DCT quitte Toulon le 10 novembre en compagnie de la 1ère DT (Le Fier L’Entreprenant L’Agile Le Farouche) et du pétrolier Elorn pour une série d’exercices. Les deux divisions subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 10 au 22 novembre, étant ravitaillées à deux reprises par l’Elorn le tout sous menace aérienne.

Après une escale à Ajaccio du 23 au 27 novembre, la 2ème DCT doit affronter la 1ère DT dans une série de joutes nautiques du 28 novembre au 12 décembre, faisant escale à Bizerte du 13 au 16 décembre. Après un entrainement au combat de nuit du 17 au 22 décembre, les deux divisions et le pétrolier Elorn rentrent à Toulon le 26 décembre 1942.

Du 14 janvier au 2 février 1943, le Guépard participe à la remise en condition du Lion qui venait d’achever son grand carénage et ses essais techniques. Les deux navires font escale à Marseille dans le Vieux Port du 3 au 7 février avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le 15 février, le Guépard sort pour un entrainement ASM contre le sous-marin L’Espoir, entrainement mené en compagnie d’avions et d’hydravions du CNMAN en l’occurence six Catalina de la 2R, quatre Latécoère Laté 298 et deux CAO-700M de la 12E et ce jusqu’au 22 février quand il rentre à Toulon.

Le 27 février 1943, la 2ème DCT quitte Toulon pour un entrainement au combat antisurface du 27 février au 12 mars. La division participe ensuite à la remise en condition du Bison du 23 mars au 18 avril 1943.

La 2ème et la 5ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale. Les deux divisions enchainent un entrainement au combat antisurface de jour du 22 au 29 avril, une escale à Ajaccio du 30 avril au 3 mai, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 mai, une escale à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai et un entrainement au combat antisurface de nuit du 17 au 25 mai, rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1943.

Après une période d’entretien à flot du 27 mai au 12 juin,  les trois contre-torpilleurs de la 2ème DCT sortent pour essais du 13 au 16 juin avant remise en condition du 18 juin au 13 juillet 1943.

Le 20 juillet 1943, la 2ème DCT sort en compagnie de la 1ère DT et du contre-torpilleur Marceau pour un exercice commun à vocation antisurface du 20 au 31 juillet et à vocation antiaérienne du 2 au 13 août, rentrant à Toulon le 18 août après une escale à Nice du 14 au 17 août 1943.

Le Guépard sort à nouveau pour entrainement ASM en coopération avec l’aviation à partir du 25 août. Le contre-torpilleur, d’habitude brillant lévrier des mers se transforme en laborieux chien de berger, traquant le submersible Perle jusqu’au 7 septembre 1943 date de son retour à Toulon.

La 2ème DCT ressort au complet du 12 au 23 septembre 1943 pour un entrainement de défense aérienne à la mer qui est suivit par une escale à Nice du 24 au 28 septembre.

Les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement ASM du 29 septembre au 6 octobre contre les sous-marins La Bayadère et L’Antigone , date à laquelle ils arrivent à Bastia pour quelques jours d’escale. Quittant le port corse le 12 octobre, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 14 octobre 1943 à l’aube.

Du 21 au 31 octobre, les 2ème et 5ème DCT  participent à un exercice de combat antisurface sous la direction du croiseur léger Primauguet, l’exercice simulant un blocus d’un pays ennemi, les contre-torpilleurs devant intercepter des forceurs de blocus. Le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Toulon le soir même.

Après une période d’entretien à flot commune du 2 au 13 novembre (travaux concernant essentiellement les chaudières et l’électronique embarquée), les trois contre-torpilleurs de la 2ème DCT sortent pour essais du 14 au 17 novembre avant un stage de remise en condition du 18 au 30 novembre.

Rentrés à Toulon le 30 novembre au soir, le Guépard le Lion et le Bison sortent à nouveau pour un entrainement de division du 7 au 21 décembre, rentrant à Toulon  le lendemain 22 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de cette année 1943.

Le Guépard est indisponible (avarie mécanique) du 2 au 21 janvier, ressortant pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 13 février en compagnie de ses deux sister-ships. Les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 22 février après une escale à Sète du 14 au 21 février 1944.

La 2ème DCT sort pour un entrainement de division à partir du 26 février. Après un entrainement de combat antisurface du 26 février au 6 mars, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Ajaccio le 7 mars 1944.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 19 mars, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon pour quelques heures afin de se ravitailler. Ils reprennent la mer en compagnie de la 1ère DT pour un exercice en commun du 21 mars au 8 avril, les six navires faisant escale à Bastia du 9 au 12 avril avant de rentrer à Toulon le 13 avril 1944.

Du 25 avril au 8 mai 1944, la 2ème DCT manoeuvre en Méditerranée en compagnie de la 5ème DCT et des croiseurs lourds Suffren et Dupleix.

Les deux croiseurs commencent d’abord par simuler la présence d’un navire corsaire en Méditerranée, menaçant des convois entre l’Afrique du Nord et la métropole, convois protégés par les contre-torpilleurs avant que les deux croiseurs ne simulent des cargos rapides, cherchant à échapper à plusieurs groupes de ratissage formés par les contre-torpilleurs. Après une escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les contre-torpilleurs et les croiseurs rentrent à Toulon le 18 mai 1944.

Le Guépard sort pour une école à feux du 25 au 31 mai au large de Toulon avant d’être indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 17 juin, sortant pour essais du 18 au 20 juin avant remise en condition en compagnie du Lion du 21 au 30 juin 1944.

Alors que le Lion est indisponible du 1er au 18 juillet,  le Guépard sort en compagnie du Bison pour entrainement du 1er au 12 juillet, faisant escale à Sète du 13 au 17 juillet avant de rentrer à Toulon le 18 juillet.

Le Guépard sort pour les essais et la remise en condition du Lion du 19 juillet au 3 août, les deux navires rentrant à Toulon le 4 août 1944.

Le désarmement des Jaguar laissant seulement deux divisions de contre-torpilleurs à Brest, la marine décide de redéployer une DCT à Brest. C’est la 2ème DCT qui est choisit.

En attendant de quitter le Levant pour le Ponant, la 2ème DCT sort pour entrainement de division à partir du 7 août, les trois contre-torpilleurs effectuant un entrainement au combat antisurface du 7 au 18 août, se ravitaille en carburant à Toulon le 19 août avant d’enchainer par un entrainement à la défense antiaérienne à la mer du 20 août au 2 septembre quand les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

Le 10 septembre 1944, le Guépard suivit par le Bison et le Lion quittent Toulon. Ils font escale à Casablanca le 14 septembre pour se ravitailler avant de rallier Brest le 18 septembre 1944.

Le 18 septembre 1944, la 2ème DCT est rebaptisée 1ère DCT sans que sa composition ne change.

La 1ère DCT sort avec le Léopard du 19 au 27 septembre pour entrainement et permettre aux contre-torpilleurs «ex-toulonnais» de prendre leurs marques en mer d’Iroise, en Manche et dans le Golfe de Gascogne. Ils rentrent tous le 28 septembre, jour où le Léopard est placé en position de complément, dernière étape avant son désarmement.

Après une période d’entretien à flot du 29 septembre au 20 octobre 1944, les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT sortent pour essais du 21 au 25 octobre puis pour remise en condition du 26 octobre au 12 novembre quand les trois navires rentrent à Brest.

La 1ère DCT sort pour son premier entrainement de division depuis son arrivée à Brest. Les trois contre-torpilleurs enchainent successivement un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 22 novembre, un entrainement au combat antisurface du 24 novembre au 1er décembre et un entrainement au combat de nuit du 3 au 16 décembre, les trois navires ne rentrant à Brest que le 22 décembre 1944 après une escale à Saint Malo du 17 au 21 décembre.

Le 3 janvier 1945, la 1ère DCT quitte Brest en compagnie du ravitailleur Lot, les trois contre-torpilleurs arrivant à Dakar le 11 janvier 1945 sans la traditionnelle escale de Casablanca, ravitaillement à la mer oblige.

Les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 12 au 19 janvier suivit d’un ravitaillement à Dakar le 20 janvier. Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 21 janvier au 2 février, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Dakar le 3 février avant un nouvel exercice de combat antisurface du 4 au 15 février. La 1ère DCT quitte Dakar le 16 février et rentre à Brest en compagnie du Lot le 23 février 1945.

Le Guépard sort pour entrainement à la lutte ASM en compagnie du sous-marin Casabianca du 1er au 7 mars avant de retrouver ses sister-ships à Lorient le 8 mars.

La 1ère DCT sort alors pour un entrainement au combat antisurface du 8 au 17 mars avant une escale à Saint-Nazaire du 18 au 22 mars. La division effectue ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 mars au 3 avril, rentrant à Brest le 9 avril après une escale à Lorient du 4 au 8 avril 1945.

Victime d’une avarie technique, le Guépard est indisponible du 13 avril au 11 mai, sortant pour essais du 12 au 16 mai avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships du 17 mai au 2 juin 1945.

La 1ère DCT sort à nouveau pour un entrainement de division, un entrainement très intense. Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 10 au 18 juin, les trois navires remontant ensuite la Loire pour faire escale à Nantes du 19 au 22 juin 1945.

Reprenant la mer, la division effectue un exercice de combat antisurface du 23 juin au 2 juillet avant une escale à La Pallice du 3 au 7 juillet. Après un exercice de lutte ASM en compagnie des sous-marins Casabianca et Persée du 8 au 17 juillet, les trois contre-torpilleurs rentrent à Brest le 18 juillet 1945.

Le Guépard sort pour un entrainement de base du 23 au 28 juillet, faisant escale à Saint Malo du 29 juillet au 2 août avant de rentrer à Brest le lendemain 3 août 1945.

Du 7 au 21 août 1945, la 1ère DCT sort en compagnie de la 4ème DC pour un exercice de défense aérienne à la mer, de combat antisurface et attaque/protection de convois. Après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août, les deux divisions rentrent à Brest le 25 août 1945.

Le 27 août 1945, le Bison est placé en position de complément laissant le Guépard et le Lion comme seuls membres de la 1ère DCT.

La 1ère DCT ainsi réduite sort pour entrainement du 12 au 23 septembre, faisant escale à Cherbourg du 24 au 28 septembre avant de reprendre la mer pour un entrainement à la lutte ASM du 29 septembre  au 7 octobre en compagnie des sous-marins Ile de Re  et Ile d’Yeu, date du retour du Guépard et du Lion à Brest.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 12 octobre, le Guépard et le Lion sortent pour une école à feux du 13 au 21 octobre avant d’enchainer par un nouvel entrainement à la lutte ASM du 23 octobre au 4 novembre 1945 en compagnie cette fois du sous-marin Agosta.

Après un ultime entrainement dans le Golfe de Gascogne du 5 au 15 novembre, le Guépard est mis en position de complément le 18 novembre 1945, date à laquelle la 1ère DCT est dissoute, laissant le Lion en position de navire hors rang au sein du groupement de contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Il passe au bassin n°9 au Laninon du 18 au 28 novembre pour préparer son stockage à Landevennec où le contre-torpilleur est transféré le 30 novembre 1945, jour même de son désarmement. Il était toujours là le 5 septembre 1948.