G-Hydravions de chasse
Loire 210
Le dévellopement de l’hydraviation embarquée suscita l’émergence de l’idée d’un hydravion de chasse destiné à protéger les cuirassés et les croiseurs des hydravions de reconnaissance ennemis.
L’hydravion de chasse semblait par la même occasion être une idée intéressante pour assurer une présence de chasse sur les îles et les atolls du Pacifique.
Ce concept déboucha en France sur le Loire 210, un monoplan à flotteur central à ballonets latéraux qui effectue son premier vol le 21 mars 1935.
21 exemplaires sont construits et équipent les escadrilles HC1 (Dunkerque Strasbourg) et HC2 (Richelieu et Jean Bart) à partir d’août 1939 mais après la perte de 5 appareils en trois mois en raison de faiblesses structurelles à l’aile, les autres appareils sont retirés du service, le personnel de ces unités formant l’AC-3 basée à Bizerte.
Caractéristiques Techniques du Loire 210
Type : hydravion de chasse monoplace embarqué
Poids à vide 1440kg à pleine charge 2100kg
Dimensions : Envergure 11.79m Longueur : 9.51m Hauteur : 3.80m
Motorisation : Un moteur en étoile Hispano Suiza 9Vbs de 980ch
Vitesse maximale : 315 km/h plafond 8000m autonomie : 750 km
Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes
Equipage : un pilote
Dewoitine HD-780
L’échec du Loire 210 ne découragea pas la marine nationale qui croyait plus que jamais au concept d’hydravion de chasse. En 1938, le Service Technique Aéronautique (STAé) lança le programme A75 pour un hydravion de chasse pouvant être mis en œuvre depuis les croiseurs de bataille classe Dunkerque et les cuirassés de 35000 tonnes (Richelieu, Jean Bart, Clemenceau et Gascogne).
Deux constructeurs répondirent au concours : le Potez-CAMS 170 et le Dewoitine HD780 directement dérivé du D520, le meilleur chasseur français de 1940.
Le Dewoitine HD-780 effectua son premier vol le 15 mai 1940 et restait seul en piste, Potez-CAMS ayant renoncé à achever son prototype.
Le programme fût un temps menacé, le Dewoitine HD-780 ne devant plus être embarqué à bord des cuirassés et des croiseurs de bataille français. La production en série fût cependant décidé pour renforcer les capacités de la marine nationale.
36 appareils sont commandés mais devant la surcharge de son constructeur, cette commande est gelée jusqu’en septembre 1944 quand le constructeur peut lancer la production, les appareils étant livrés à la marine entre janvier et juin 1945.
Ils vont équiper trois escadrilles d’hydravions de chasse :
-L’escadrille 17C basée à Lanvéoc-Poulmic est équipée en janvier 1947 de douze Dewoitine HD-780, appareils toujours en service en septembre 1948.
-L’escadrille 23C basée à Fare-Ute près de Papeete est équipée au printemps 1947 de huit Dewoitine HD-780, cette escadrille étant la seule composante de chasse en Polynésie.
-L’escadrille 24C basée à Aspretto est équipée en juin 1947 de douze Dewoitine HD-780, cette escadrille disposant en septembre 1948 de dix appareils opérationnels, deux appareils étant aux Mureaux pour soit être remis en état ou cannibalisés.
A noter qu’aucun appareil de réserve n’est commandé ce qui en dit long sur l’intérêt du commandement pour l’hydravion de chasse même si Dewoitine travaillait de son côté sur une version hydravion du D-551.
Caractéristiques Techniques du Dewoitine HD-780
Type : Hydravion de chasse monoplace bi-flotteurs
Poids : à vide 1942kg à pleine charge 2380 à 2430kg
Dimensions : Envergure 12m Longueur (totale) 8.75m (flotteurs) 2.70m hauteur : 2.57m
Propulsion : un moteur Hispano Suiza 12Y50 développant 1050ch et entrainant une hélice tripale
Performances : vitesse maximale : 400 km/h au niveau de la mer 442 km/h à 2000m vitesse minimale à l’amerrissage : 103 km/h Rayon d’action 650km Autonomie 2h10
Armement : un canon de 20mm HS404 dans le moyeu de l’hélice avec 60 coups et deux mitrailleuses MAC 34 M39 de 7.5mm alimentées par bandes avec un total de 300 coups par mitrailleuse.