24-Armée de l’air (30)

Canons de 75mm

canon de 75mm modèle 1932

canon de 75mm modèle 1932

Pour contrer l’aviation d’assaut allemande, l’armée de terre durant le premier conflit mondial utilisa des mitrailleuses mais également le canon de 75mm modèle 1897 utilisé pour cela avec un nouvel affût.

Les versions antiaériennes dérivées directement du «75» et mises en service dans l’armée de terre française appartenaient à différents modèles qu’il s’agisse du modèle 1913, d’un modèle 1915 et d’un modèle 1917, ce dernier étant une création de la firme Schneider.

Dans les années trente, ces canons commencèrent à être dépassés par les performances des avions qui ne cessaient de gagner en vitesse et en endurance. La modestie des budgets ne permis dans un premier temps que la mise au point d’une version améliorée, le modèle 1917 modifié 1934.

Ces canons étaient toujours en service en septembre 1939 en différents modèles, plus ou moins adaptés à cette mission. Ils étaient en service au sein de la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) et au sein des Régiments d’Artillerie de Défense Contre-Avions (RADCA).

Néanmoins à partir du milieu des années trente, de nouveaux modèles avaient fait leur apparition qu’il s’agisse du modèle 1933 _un nouveau canon installé sur de vieux affûts_ ou des canons entièrement neufs produits par la firme Schneider, les modèle 1932 et 1936 qui ne différaient entre eux que par des points de détail.

Suite à la réorganisation de l’artillerie antiaérienne, les canons de 75mm les plus modernes restent en service mais au sein de la DAT transférée ensuite à l’armée de l’air (juin 1942) avec avant mobilisation un total de vingt-quatre batteries de huit canons de 75mm soit un total de 192 canons de différents modèles.

Peu à peu les plus vieux canons furent retirés du service et feraillés, les modèle 1932 et 1936 étant les seuls maintenus en service en métropole, quelques canons plus anciens notamment les modèle 1917/34 étant maintenus en ligne notamment dans l’Empire.

L’armée de l’air disposait de douze batteries lourdes de huit canons soit un total de 96 canons de 75mm modèle 1936, certains canons étant améliorés et approchant du modèle 1944 utilisé notamment par les GAAC de l’armée de terre.

Au total, l’armée disposait à la mobilisation de 96 canons, le projet de doubler le nombre de batteries n’ayant pas été réalisé mais quatre canons supplémentaires augmentent le chiffre de canon à douze et la flotte de 96 à 144.

Caractéristiques Techniques du canon de 75mm modèle 1932

Calibre : 75mm Poids : en ordre de route 5300kg en batterie 3800kg Poids de l’obus 6.44kg Longueur en ordre de route 6.95m largeur en ordre de route 1.50m longueur du canon : 4.05m longueur du tube : 3.25m (43 calibres) Pointage en site : -5° à +70° Pointage en azimut : 360° Portée pratique 8000m

Canon de 90mm Schneider modèle 1939

canon de 90mm en action

canon de 90mm en action

Ce canon de 90mm était en septembre 1939 la plus puissante des pièces antiaériennes en service dans l’armée de terre à l’époque où elle avait le contrôle de la DAT. Ce canon était un lointain dérivé du modèle 1926, une pièce antiaérienne de marine utilisée en affûts simples ou doubles.

Au printemps 1940, cinq batteries de six canons de 90mm modèle 1939 sont en service et déployés au nord de Paris pour protéger la capitale, batteries semi-fixes puis fixes au sein de la Défense Aérienne du Territoire (DAT) transférée à l’armée de l’air en juin 1942.

En septembre 1948 sur tout le territoire mais principalement aux abord des grandes villes, la Défense Antiaérienne du Territoire dispose de douze batteries de six canons de 90mm soit un total de soixante-douze pièces en ligne, d’autres rejoignant la DAT à la mobilisation, chaque batterie disposant alors de neuf canons faisant passer le nombre de pièces en ligne de 72 à 108.

Sur ces douze batteries, cinq sont fixes autour de Paris et les sept autres sont mobiles avec des tracteurs tout-terrain en attendant la mise en place éventuelle de trains antiaériens pour renforcer un point attaqué par les bombardiers allemands.

Caractéristiques du canon de 90mm Schneider modèle 1939

Calibre : 90mm Longueur du canon : 4.5m (50 calibres) Poids : nc Portée maximale : 11000m Cadence de tir : 15 coups à la minute Pointage en site : -4 à +80° Pointage en azimut : 360°

Les projets de canons antiaériens lourds

Entre 1940 et 1948, face à l’augmentation des performances des bombardiers ennemis (notamment allemands), l’armée de l’air étudia plusieurs projets de canons antiaériens lourds.

Suivant l’exemple de l’Allemagne, elle lança des projets d’études pour des canons de 100, de 130 et même de 155mm antiaériens.

Aucun de ces projets ne dépassa pas le stade de l’étude de faisabilité, le canon de 90mm modèle 1939 étant jugé bon et surtout perfectible avec la mise au point de nouveaux obus plus performants et l’amélioration des mécanismes d’alimentation pour permettre une cadence de tir toujours plus élevée.