Mitteleuropa Balkans (217) Slovaquie (11)

Fusils mitrailleurs

Madsen modèle 1922

Le premier fusil-mitrailleur de l’armée tchécoslovaque est le Madsen modèle 1922 et le modèle 1923, une arme de conception et de fabrication danoise, un héritier d’une arme plus ancienne le modèle 1902.

Premier fusil mitrailleur de l’histoire, il connu son baptême du feu lors de la guerre russo-japonaise en étant utilisée par la cavalerie russe.

Cette arme était servie par deux hommes et était employé au niveau notamment du groupe de combat avec une arme servit donc par un duo qui assurait l’appui feu du reste du groupe armé de fusils à répétition.

Ce fusil-mitrailleur fût également utilisé durant la révolution mexicaine, la guerre civile russe, la guerre du Chaco (1932-1935), la période des seigneurs de guerre en Chine,

Outre l’infanterie, ce fusil mitrailleur danois fût également utilisé au sein de la cavalerie, dans l’aviation mais aussi comme arme embarquée à bord de véhicules blindés comme le Brésil qui arma la majorité de ses vingt-trois tankettes CV-35 avec des Madsen en calibre 7mm.

La production de l’arme continua au Danemark et en Norvège au profit des allemands, une production difficile avec beaucoup d’inertie et de sabotage.

Le fusil-mitrailleur Madsen à donc été utilisé par le Danemark, la Norvège, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, le Chili, la Chine, le Salvador, l’Estonie, l’Ethiopie, la Finlande, la France, l’Allemagne, le Honduras, la Hongrie, l’Indonésie (après l’indépendance), l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Lituanie, le Mexique, les Pays-Bas, le Pakistan, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la Russie, l’Espagne, la Suède, la Thaïlande, la Turquie, la Grande-Bretagne, l’Uruguay et la Yougoslavie.

La Tchécoslovaquie à acquis ses Madsen en calibre 7.92mm. Précédemment d’autres Madsen dans un calibre différent furent utilisés par la légion tchécoslovaque notamment en Russie. Complété par le Hotchkiss modèle 1922, il fût remplacé comme le fusil-mitrailleur français par le ZB vz.26 plus moderne.

Les armes encore en état furent stockées et ressorties au moment de la mobilisation. Des exemplaires ont été récupérés par la Slovaquie mais ont très vite été cédées aux unités de police et aux unités paramilitaires. Naturellement des armes de ce type se sont retrouvés aux mains différents groupes de résistance.

Le Madsen modèle 1922 était un fusil-mitrailleur de conception et de fabrication danoise pesant 10.4kg chargé, mesurant 1147mm de long dont 596mm pour le canon, tirant une cartouche de 7.92mm (7.92x57mm) pesant 196g à une distance maximale de 600m à une cadence de 450 coups par minute (150 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs courbes de 30 coups, via des chargeurs courbes de 30 coups, l’air assurant le refroidissement.

LEHKÝ KULOMET VZOR.24

Avant la mise au point du célèbre ZB vz.26 l’armée tchécoslovaque s’est tournée vers la France et à acquis 1000 Fusils mitrailleurs Hotchkiss modèle 1922 sous la désignation de Lehky Kulomet vzor.24 (mitrailleuse légère modèle 1924).

Cette arme de facture classique (crosse pleine, bipied, chargeur monté sur le dessus, refroidissement par air, fonctionnement par emprunt de gaz) à aussi été utilisée par le Brésil (en calibre 7x57mm Mauser), la Chine (environ 3500 exemplaires eux aussi en calibre 7.92x57mm), l’Espagne (3000 exemplaires en 7x57mm), la Grande-Bretagne pour évaluation (en calibre .303) et la Turquie (7.92x57mm), la Grèce et la Tchécoslovaquie.

En dépit de la présence du ZB vzor.26, le vz.24 était encore en service dans l’armée tchécoslovaque mais pas vraiment dans les unités d’active plutôt en réserve pour la mobilisation. Quelques unités mobilisées en 1938 ont reçu ce fusil mitrailleur. Une fois les unités démobilisées, ces vénérables fusils mitrailleurs ont retrouvé leurs caisses.

Après la disparition de la Tchécoslovaquie, des armes furent récupérées à la fois par les forces armées du protectorat de Bohème-Moravie mais aussi par l’armée slovaque. Peu à peu cependant les forces armées de Bratislava ont abandonné ce modèle au profit de ZB vz.26. Des armes ont équipé les forces de sécurité slovaques que ce-soit la garde Hlinka ou le Corps Volontaire de Protection.

Le fusil mitrailleur Hotchkiss modèle 1922 était un fusil mitrailleur de conception et de fabrication française pesant 8.72kg à vide et 9.52kg en ordre de combat, mesurant 1215mm de long dont 577mm pour le canon qui permettait le tir de la cartouche standard de l’infanterie tchécoslovaque à savoir le 7.92x57mm à une distance maximale effective de 600m, la cadence de tir pratique étant de 550 coups par minute (150 coups par minute en pratique) sachant que l’alimentation de cette arme fonctionnant par emprunt de gaz se faisait par des chargeurs de 25 ou 30 coups.

LEHKÝ KULOMET VZOR.26

ZB vz.26 utilisés par des soldats tchécoslovaques.

Le Lehky Kulomet vz.26 (mitrailleuse légère modèle 1926) était un fusil mitrailleur de conception et de fabrication tchécoslovaque.

Le ZB vz.26 est connu pour l’excellence de sa fabrication, sa fiabilité et la facilité à changer le canon de l’arme, un atout précieux au combat.

Sa mise au point à commencé en 1921 quand le jeune état tchécoslovaque s’interrogea sur sa future mitrailleuse légère, testant des design internationaux avant de finalement choisir la voie nationale, le développement du futur ZB vz.26 commençant officiellement en 1923. La production est lancée en 1926 et l’arme est mise en service dans l’armée tchécoslovaque en 1928.

C’était une arme fonctionnant par emprunt de gaz, refroidie par air avec sélecteur de tir. Son canon détachable permettant un changement en cas d’échauffement excessif. Le chargeur droit était monté sur le dessus comme sur nombre de fusils mitrailleurs de l’époque (Chatelleraut, Bren, Vickers-Berthier……).

Arme destinée à opérer essentiellement sur bipied, elle pouvait être monté sur un trépied notamment pour le tir antiaérien même son efficacité était plus psychologique qu’autre chose.

Utilisée comme arme d’infanterie le ZB-26 fût également utilisé comme arme coaxiale sur nombre de véhicules tchécoslovaques.

45132 exemplaires furent livrés à l’armée tchècoslovaque soit un tiers environ de la production puisque plus de 120000 exemplaires sont sortis des chaines de montage pour répondre aux besoins de nombreux clients.

Qui dit nombreux clients (vingt-quatre pays européens, sud-américains et asiatiques) dit différents calibres même si un calibre populaire dominait largement en l’occurence le 7.92mm (7.92x57mm Mauser).

Le fabricant tchécoslovaque fit évoluer son arme avec plusieurs variantes comme le ZB vz.27 (variante du vz.26 proposée au Portugal et à la Grande-Bretagne), le ZB vz.30, les ZGB-30 et 33 (adaptations pour des essais en Grande-Bretagne qui allaient donner naissance au Bren), le ZB vz.52 (variante produite après guerre en Tchécoslovaquie) et le ZB-39 destiné à Bulgarie.

Le ZB vz.26 et ses variantes fût utilisé par l’Allemagne (qui manquait d’armes légères automatiques), l’Afghanistan, la Bolivie, le Brésil (7mm), la Bulgarie, le Chili, la Chine, la Croatie, l’Equateur, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Irak, l’Iran,le Japon (armes chinoises capturées), la Lituanie, l’URSS (armes initialement commandées par la Lettonie, utilisation incertaine), le Mandchoukouo, le Paraguay (armes boliviennes capturées durant la guerre du Chaco), la Roumanie, le Siam, la Slovaquie, la Tchécoslovaquie, l’Espagne, la Suède, la Turquie, la Grande-Bretagne et la Yougoslavie.

120000 exemplaires ont été produits dont 34000 pour l’armée tchécoslovaque. Le premier chiffre est cependant incertain, les sources se contredisant sur ce point.

Au sein de l’armée slovaque il était utilisé par l’infanterie avec une arme par peloton, trois par compagnie, neuf par bataillon et donc au total 27 pour l’ensemble régiment.

Le fusil mitrailleur ZB vz.26 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 10.5kg, chargée, mesurant 1150mm de long (672mm pour le canon) d’un calibre de 7.92 (7.92x57mm) d’une portée maximale de 2000m (1000m en pratique) avec une cadence de tir de 500 coups par minute (200 en pratique) sachant que l’alimentation se faisait par un chargeur de 20 coups.

Autres fusils mitrailleurs

Quelques photos attestent de l’utilisation par les slovaques de fusils mitrailleurs Degtyarev DP-27 de prise mais comme pour les autres armes soviétiques de prise son utilisation à été strictement limitée et n’à pas aboutit à une adoption en bonne et due forme.

L’armée tchécoslovaque en exil qui dépendait de la France pour son équipement utilisait sans surprise le Fusil mitrailleur modèle 1924/29 en calibre 7.5mm.

Mitrailleuses

TĚŽKÝ KULOMET VZOR 24

Appelée également Schwarzlose-Jacenek wz.24, cette solide et robuste mitrailleuse était une adaptation tchécoslovaque de la célèbre mitrailleuse austro-hongroise Schwarzlose, une mitrailleuse aussi reconnaissable que la Hotchkiss modèle 1914 ou la Maxim allemande.

Outre le changement de calibre (7.92x57mm), la mitrailleuse avait reçut un canon plus long (+100mm).

La Zbrojovka Brno modifia 4937 mitrailleuses entre 1922 et 1934, des armes initialement désignées Schwarzlose M.7/12 et qui après modifications devinrent des vz.7/24. A ces mitrailleuses modifiées s’ajoutèrent 2253 mitrailleuses neuves logiquement désignées vz.24.

Considérée comme une mitrailleuse lourde, elle était utilisée par l’infanterie et la cavalerie au niveau des compagnies de mitrailleuses (niveau bataillon ou escadron).

Cette mitrailleuse servie par quatre hommes aurait du être totalement remplacées par des ZB-53 voir des ZB-60 (d’un calibre respectif de 7.92 et de 15mm) mais le processus de remplacement était loin d’avoir été achevé quand la Tchécoslovaquie est rayée de la carte de l’Europe à peine vingt ans après sa naissance.

Voilà pourquoi l’armée slovaque disposait encore de ces vénérables mitrailleuses qui firent le coup de feu contre les hongrois puis contre les soviétiques sur le front russe à une époque où ces armes était totalement obsolètes.

Quelques exemplaires furent capturés par les soviétiques qui ne les réutilisèrent pas au combat, les utilisant uniquement pour la propagande. Des exemplaires furent également capturés par les différents mouvements de résistance. En revanche après guerre les rares survivantes ne furent pas réutilisées par la nouvelle armée tchécoslovaque.

La TĚŽKÝ KULOMET VZOR 24 était une mitrailleuse tchécoslovaque d’origine austro-hongroise pesant 48.2kg en ordre de combat (arme 24.5kg affût 19.7kg eau 4kg) d’un calibre de 7.92 (7.92x57mm) mesurant 945mm de long (dont 630mm pour le canon) ayant une portée maximale de 3500m (efficace 2000m) à raison de 520 coups par minute (200 en pratique) sachant que l’alimentation de cette mitrailleuse fonctionnant par une culasse à ouverte retardée refroidie par eau se faisait par des bandes de 250 cartouches.

Lewis Automatic Machine Gun

Des Marines américains utilisant la mitrailleuse Lewis, une arme reconnaissable entre toutes

A l’origine de cette mitrailleuse au look inimitable figure le colonel Isaac Newton Lewis de l’US Army qui échouant à faire adopter son arme dans son pays d’origine quitta les Etats-Unis en 1913 et s’installa en Belgique pour commercialiser une mitrailleuse à refroidissement par air fonctionnant par emprunt de gaz.

L’armée belge commanda un petit nombre de ces armes et la firme Birmingham Smalls Arms Company (BSA) finit par acquérir la licence en 1914, la production massive de l’arme mettant le colonel Lewis à l’abri du besoin par le versement de généreuses royalties.

Le déclenchement du premier conflit mondial entraina une production importante notamment pour les forces armées britanniques qui adoptèrent la BSA Model 1914sous le nom de Gun Lewis .303-cal. Outre la firme de Birmingham, l’entreprise Savage Arms la produisit aux Etats-Unis pour l’armée américaine ce qui présente une savoureuse ironie.

D’abord utilisée comme mitrailleuse d’infanterie en remplacement de l’efficace mais lourde Vickers, elle fût ensuite utilisée comme mitrailleuse d’aviation.

Quand éclate la guerre de Pologne, la Lewis à largement été remplacé par le Bren dans l’infanterie et par la Vickers K pour l’aviation. Quelques mitrailleuses furent ressorties des stocks à la mobilisation liée à la guerre de Pologne mais retournèrent vite dans les magasins.

La Royal Air Force (RAF) l’utilisa comme arme de défense antiaérienne rapprochée pour protéger ses terrains des mitraillages à très basse altitude, un rôle semblable fût attribué aux Lewis utilisés par la Royal Navy.

En septembre 1948, la Lewis n’est plus en service au sein des forces armées britanniques mais elle l’est encore dans les forces armées des Dominions et dans d’autres pays qui l’ont acquis.

En effet l’arme à été utilisée par l’Australie, la Belgique, le Canada, le Chili, la République de Chine, la Colombie, la Tchécoslovaquie, l’Estonie, la Finlande, la Géorgie, l’Allemagne (quelques exemplaires capturés durant le premier conflit mondial), le Honduras, l’Irlande, l’Italie, le Japon (qui la copia sous le nom de Type 92), le Mexique, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, Terre-Neuve (qui fût un dominion jusqu’en 1937), les Philippines, la Pologne, le Portugal, la Russie Imperial, la Yougoslavie et la Lettonie.

La Tchécoslovaquie à acquis cette arme visiblement dans l’immédiat après guerre à une époque où les gigantesques surplus de la guerre permettait au nouveaux états de s’équiper d’armes modernes à un prix raisonable. Cette arme à été rapidement remplacée dans les rangs de l’armée tchécoslovaque mais quelques mitrailleuses étaient encore stockées dans le dépôt. En revanche leur réutilisation par l’armée slovaque est incertaine.

La Lewis Automatic Machine Gun était une mitrailleuse légère de conception américaine et de fabrication britannique pesant 13kg au total, mesurant 1280mm de long (dont 670mm pour le canon), permettant le tir de la cartouche tchécoslovaque standard (à savoir la 7.92x57mm Mauser) à une distance maximale de 3200m (800m en pratique) à raison de 500 à 600 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs tambours de 47 ou 97 cartouches.

Vickers Machine Gun model 1912

C’est le 26 novembre 1912 que l’armée britannique adopta la mitrailleuse Vickers-Maxim comme mitrailleuse standard.

Durant le premier conflit mondial, la mitrailleuse Lewis remplaça la Vickers comme mitrailleuse d’infanterie. Les Vickers modèle 1912 ne furent pas retirées du service mais furent transférées au Machine Gun Corps (Corps des Mitrailleuses).

Si cette entité fût dissoute à la fin du premier conflit mondial, le principe de concentrer les mitrailleuses moyennes au sein d’unités spécialisées persista.

C’est ainsi qu’au sein des divisions d’infanterie on trouvait un bataillon disposant de trois compagnies de mitrailleuses et d’une compagnie de mortiers lourds (mortiers de 107mm).

Cette unité qui existait toujours en septembre 1948 n’était pas engagée en bloc mais détachait des mitrailleuses et des mortiers aux trois brigades d’infanterie de la division. Cette arme fût également embarquée sur des avions.

Une variante calibre .50 fût également produite initialement pour la défense antiaérienne des navires de la Royal Navy ainsi que pour les chars légers. Cette arme fût ensuite utilisée au cours du conflit par l’infanterie notamment depuis ses Universal Carrier, des chenillettes comparables à nos Renault UE ou nos Lorraine.

Cette mitrailleuse fût produite sous licence aux Etats-Unis sous le nom de Colt M.1915 et si cette mitrailleuse n’était plus en service en 1939, elle l’était aux Philippines et aux Indes Néerlandaises.

La Vickers modèle 1912 connu un très grand succès à l’exportation puisqu’elle fût utilisée par l’Albanie, l’Australie, la Belgique, la Bolivie, le Canada, la Chine nationaliste, la Tchécoslovaquie, l’Egypte, la France (uniquement sur ses chasseurs SPAD IX et XIII), en Inde, en Irlande, en Italie, au Luxembourg, au Mexique, au Népal, en Nouvelle-Zélande, en Inde, au Paraguay, au Portugal, en Afrique du Sud.

L’acquisition de cette arme à lieu dans le même contexte que la Lewis mais comme elle n’à pas été convertie au calibre standard de l’armée tchécoslovaque, sa carrière à été courte. Quelques armes sont encore attestées dans les dépôts de l’armée slovaque en 1948 mais à notre connaissance elles n’ont pas été réutilisées au cours du second conflit mondial.

La Vickers modèle 1912 était une mitrailleuse de conception et de fabrication britannique pesant 11 à 14kg (le tripode pesant 18 à 23kg) mesurant 1120mm (dont 720mm pour le canon) et tirant à 4100m (2000m) la cartouche britannique standard .303 à raison de 450 à 600 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des bandes souples de 250 cartouches.

ZB-53 (TĚŽKÝ KULOMET VZOR.37)

mitrailleuse ZB modèle 1937

Après l’amélioration et la modification d’armes existantes la Zbrojovka Brno décida de mettre au point sa propre mitrailleuse. C’est l’acte de naissance de la ZB-53 qui succède à la ZB-50 (aussi connu sous la désignation de vz.35) comme mitrailleuse polyvalente puisque l’arme devait pouvoir être utilisée par l’infanterie, les garnisons de forteresse et les équipages de véhicules blindés.

Cette arme fût rapidement adoptée par la Tchécoslovaquie et la Roumanie tandis que les britanniques à la recherche d’une mitrailleuse adaptée à l’utilisation depuis des véhicules blindés achetait la licence pour la produire sous le nom de BESA Machine Gun.

Les allemands qui étaient en manque d’armes automatiques vont récupérer le maximum de mitrailleuses de ce type avant de continuer la production moins pour eux que pour leurs alliés et supplétifs comme la Slovaquie, l’armée slovaque faisant de la ZB-53 sa mitrailleuse standard.

6000 exemplaires ont été produits pour la seule armée tchécoslovaque mais le chiffre de la production totale m’est inconnu.

Le prototype fût testé intensivement en 1936 et adopté par l’armée tchécoslovaque l’année suivante ce qui explique sa désignation officielle : Tezky Kulomet vzor.37 soit en française mitrailleuse lourde modèle 1937.

Mise en service d’abord sur les chars LT-35 et LT-38, cette arme ne tarda pas à être exportée, les manufactures d’armes tchécoslovaques bénéficiant d’une excellente réputation sur le marché mondial. Outre la Roumanie et la Grande-Bretagne déjà citée, cette mitrailleuse fût vendue à la Yougoslavie, à l’Argentine, à l’Afghanistan, à l’Iran et à la Chine.

La production de cette arme se poursuivit pendant la guerre et reprit même après guerre, la nouvelle armée tchécoslovaque la conservant comme mitrailleuse standard sous un modèle amélioré. La production ne cessa qu’en 1960 quand elle fût remplacée sur les chaines de montage par des mitrailleuses d’un nouveau modèle. Après guerre cette arme fût exportée au Chili, à Cuba, à chypre, au Venezuela et même en Espagne.

L’armée slovaque à utilisé cette arme au sein de ses unités d’infanterie (la compagnie d’armes lourdes de chaque bataillon) mais aussi à bord de différents véhicules blindés ou non. Cette arme fût également utilisée sur des positions fixes plus ou moins préparées mais aussi par les unités paramilitaires engagées dans la répression de tous les ennemis de l’Etat slovaque.

La Tezky Kulomet vzor.37 était une mitrailleuse moyenen de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 37kg en ordre de combat (arme + munitions +affût) mesurant 1096mm de long (dont 733mm pour le canon).

Tirant la cartouche tchécoslovaque standard (7.92x57mm) à une distance maximale de 4000m (2500m) en pratique et à une cadence de tir de 500 ou 700 coups selon la cadence sélectionnée, elle fonctionnait par emprunt de gaz et était refroidit par air. Son alimentation se faisait par des bandes de 200 cartouches. Elle était servie par quatre hommes.

ZB-60

La Zbrojovka Brno ZB-60 était une mitrailleuse lourde d’un calibre inhabituel à savoir le 15mm. Elle était issue de la ZB-53 dont elle reprennait le principe de fonctionnement à savoir l’emprunt de gaz et le refroidissement par air.

Montée sur un affût à roues en raison de son poids, elle devait remplacer la Schwarzlose comme mitrailleuse lourde mais ce remplacement fût très incomplet. Le seul pays l’ayant acquis à l’export est la Yougoslavie avec 368 exemplaires essentiellement utilisées en position fixe.

Les slovaques ont naturellement récupéré les mitrailleuses déjà fabriquées pour l’armée tchécoslovaque avant de poursuivre la fabrication à leur profit mais aussi au profit des allemands même si l’utilisation de cette mitrailleuse par les allemands ne semble pas avoir été très important pour une raison qu’on ignore car cette arme n’avait rien à envier aux mitrailleuses semblables utilisées par les alliées.

Les slovaques ont utilisé la ZB-60 depuis des positions fortifiées de campagne mais aussi depuis des véhicules notamment l’unique auto blindée de conception et de fabrication slovaque, l’ Obrněný automobil vzor41 (auto blindée modèle 1941)

D’autres photos ont montré des armes simplement montées à l’arrière d’un camion. Si la première configuration était surtout le fait des unités de combat la seconde était davantage celle des unités paramilitaires. Cette mitrailleuse n’à pas été réutilisée après guerre par les tchécoslovaques qui utilisèrent un temps la Browning M-2 américaine avant de préférer des mitrailleuses plus idéologiquement correcte.

La ZB-60 était une mitrailleuse lourde de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 258kg en ordre de combat (203 pour l’affût et 55kg pour l’arme), mesurant 2500mm de long avec un canon de 1400mm. Il tirait une cartouche de 15mm (15x104mm) à une distance maximale de 2500m (1000m en pratique) à raison de 430 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des bandes de 40 cartouches.

Autres mitrailleuses

Quelques unités slovaques ont réutilisé de vieilles Maxim M1910 et leur inimitable affût à roulette et si cet usage fût attesté par des témoignages de soldats slovaques et des photos, en revanche l’utilisation de SG-43 est plus incertaine.

L’armée tchécoslovaque en exil à utilisé la mitrailleuse française MAC modèle 1936.

Mortiers

MINOMET VZOR.17

Le Minomet vzor.17 était un mortier d’infanterie de conception austro-hongroise car datant de 1917 et bien que la firme Skoda en soit le fabricant. 212 exemplaires ont été produits et bien que l’arme soit toujours en service en 1938 elle était à l’époque totalement obsolète.

Voilà pourquoi les quelques armes récupérées par les slovaques dans les dépôts de feu l’armée tchécoslovaque furent surtout utilisées pour l’entrainement avant de disparaître dans la fournaise du second conflit mondial.

Le Minomet vzor.17 était un mortier de conception et de fabrication austro-hongroise d’un calibre de 90mm pesant 132kg en ordre de combat et lançant par un tube de 810mm un projectile de 6.2kg à une distance maximale de 1920m (265m en pratique !) à raison de 10 à 20 coups par minute. L’équipe de pièce composée de quatre hommes pouvait pointer l’arme en site de +40° à +70° et en azimut sur 120°

MINOMET VZOR.36

Le 8cm minomet vz.36 (mortier de 8cm modèle 1936) était un mortier de conception et de fabrication tchèque issue des usines Skoda qui devait néanmoins beaucoup au Stokes-Brandt.

Mortier d’infanterie standard de l’armée tchécoslovaque, il poursuivit sa carrière au sein des armées allemandes (qui récupérèrent toutes les armes présentes dans les dépôts et les casernes de Bohème-Moravie) et slovaques. Environ 900 pièces étaient en service en septembre 1938 et sur ce total les slovaques en ont récupéré environ 150 laissant le reste au allemands.

Ces armes furent utilisées par la Slovaquie durant la guerre slovaquo-hongroise, durant la guerre de Pologne et bien entendu durant le second conflit mondial. En ce qui concerne les allemands ces armes ont visiblement été utilisées par des unités de deuxième ligne et non sur le front directement.

Le 8cm Minomet vzor.36 était un mortier moyen d’infanterie de 81mm de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 62kg en ordre de combat.

Disposant d’un tube de 1240mm (environ 15 calibres), il tirait un projectile léger de 3.26kg et un projectile lourd de 6.2kg à une distance minimale de 80m et maximale de 1200m (projectile lourd) ou 3400m (projectile léger) à raison de 12 à 25 coups par minute.

L’équipe de pièce composée de cinq hommes (chef de pièce, tireur, chargeur et deux pourvoyeurs) pouvait démonter l’arme en trois fardeaux (tube, plaque de base et bipied) et surtout pouvait pointer l’arme une fois assemblée de +40° à +80° et en azimut sur 10°.

Autres mortiers

Si aucun témoignage ne fait état de l’utilisation par la Slovaquie de mortiers soviétiques capturés sur le front russe en revanche au sein que l’armée tchécoslovaque en exil à utilisé deux modèles de mortiers là encore français, le mortier de 60mm modèle 1935 et le mortier de 81mm Brandt modèle 1927/31.

Armes antichars individuelles

La Slovaquie ne possédait pas d’armes individuelles antichars en septembre 1948, les fantassins slovaques devant compter sur des canons antichars à l’efficacité douteuse et surtout espérer la présence à proximité de chars ou de chasseurs de chars pour assurer leur protection. Bon il y avait toujours la possibilité d’armes improvisées comme le cocktail Molotov ou le paquet de grenades mais il fallait une sacré dose de courage ou d’inconscience c’est selon.

Cela changea au cours du conflit avec la livraison par l’Allemagne de deux armes, un lance-roquettes utilisable, le Panzerschreck (casseur de char) et un lance-roquettes jetable le Panzerfaust (poing blindé).

Ces armes ont été mises au point pour fournir à l’infanterie un moyen de se protéger contre les chars ennemis alors que l’augmentation de l’épaisseur des blindages avait entrainé le déclassement des canons antichars légers d’infanterie.

Les alliés comme les allemands imaginèrent une arme simple et légère combinant pour simplifier une charge creuse avec une fusée.

Les allemands inspirés du Bazooka américain (même si ils s’en défendaient) mirent d’abord au point un lance-roquettes réutilisable fonctionnant selon le même principe que ses homologues américains, français et britanniques avec un calibre plus élevé et un petit bouclier pour protéger le tireur d’un éventuel retour de flamme (les américains utilisèrent au début le masque à gaz pour protéger le tireur).

Cette arme se révéla efficace mais jamais l’industrie allemande ne fût capable d’en produire suffisamment pour répondre aux besoins colossaux de ses forces voir de celles de ses alliés.

Si la Slovaquie à pu mettre en œuvre le Panzerschreck c’est visiblement selon une initiative locale et non une décision politique au sommet.

En clair les troupes allemandes en dépit de leurs remarques acerbes sur leurs alliés (qui étaient les boucs-émissaires de toutes leurs débâcles militaires) voulaient qu’ils puissent les appuyer ce qui explique l’utilisation par l’armée slovaque de quelques dizaines (le chiffre de 80 est souvent avancé mais ne repose sur aucun archive fiable) de ces lance-roquettes.

Ironie de l’histoire, ces armes tout comme le Panzerfaust que nous verrons après ont été davantage utilisées comme arme anti-bunker en combat urbain que comme arme antichar pure.

A la fin du conflit les slovaques possédaient encore quelques armes de ce type et on ignore le sort final de ces armes.

Outre l’Allemagne et la Slovaquie, cette arme à été utilisée par la Finlande, l’Italie (le gouvernement fasciste combattant aux côtés des allemands après le basculement de mars 1953), la Hongrie, la Bulgarie, l’URSS, la Roumanie et la résistance intérieure polonaise.

Le Panzerschreck pesait 11kg à vide, mesurait 1640mm de long, affichait un calibre de 88mm et une portée maximale effective de 150m. Selon des tests réalisés après guerre, il pouvait percer 95mm de blindage à inclinaison de 30°.

Le Panzerschreck était sans conteste une bonne arme mais elle souffrait de deux défauts. Le premier c’est qu’elle était relativement longue à fabriquer et que son utilisation réclamait de nombreuses heures d’entrainement.

Or l’Allemagne reculait sur tous les fronts et manquait de temps pour produire des armes et pour former ses soldats. D’où l’idée d’un lance-roquettes facile à produire et à utiliser. Cela excluait donc un lance-roquettes réutilisable au profit d’un lance-roquettes jetable nécessitant une instruction minimale.

C’est l’acte de naissance du «poing blindé», une arme d’une simplicité biblique. On lance et on jette. Produit à plusieurs millions d’exemplaires, cette arme fût utilisée aussi bien comme arme antichar que comme arme anti-bunker et anti-bâtiment même si sur la défensive, les allemands n’avaient pas forcément beaucoup l’occasion d’attaquer des blockhaus ennemis.

Si la Slovaquie n’à reçut que fort peu de Panzerschreck, en revanche l’Allemagne fût plus prodigue en ce qui concerne le Panzerfaust qui fût utilisé par les slovaques à plusieurs centaines d’exemplaires, des armes utilisées avec succès contre les chars soviétiques et contre des positions fortifiées de campagne.

Outre le nombre exact inconnu on ignore quels modèles ont été utilisés par les slovaques entre le Panzerfaust 30 klein, le Panzerfaust 30, le Panzerfaust 60 (la version la plus courante), le Panzerfaust 100, le Panzerfaust 150 et le Panzerfaust 250.

Outre l’Allemagne et la Slovaquie, le Panzerfaust à été utilisé par la Finlande, la Roumanie, la Hongrie, l’Italie pro-allemande, la résistance intérieure polonaise, la résistance intérieure tchécoslovaque, la Bulgarie, l’URSS (armes capturées), les Etats-Unis (armes capturées). Après guerre l’Argentine, la Pologne et la Suède produisirent des copies plus ou moins directes du premier lance-roquettes jetable de l’histoire.

Le Panzerfaust 60 pesait 6.8kg mesurait environ 1m pouvait atteindre une cible à 60m. Sa tête militaire de 149mm pouvait pénétrer 200mm de blindage homogène.

En ce qui concerne l’armée tchécoslovaque en exil, elle à été utilisé quelques PIAT et quelques LRP.

Mitteleuropa Balkans (190) Grèce (34)

Mitrailleuses

Schwartzlose modèle 1907/12

La Schwartzlose modèle 1907/12 était une mitrailleuse de conception et de fabrication austro-hongroise à l’aspect inimitable. Mitrailleuse standard de l’armée de la Double-Monarchie, elle à été utilisée après guerre par les pays ayant succédé à la monarchie danubienne mais aussi par les Pays-Bas, l’Albanie, la Bulgarie, la Chine, la Colombie, la Finlande, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, l’Empire Ottoman, la Pologne, la Roumanie, la Russie, la Suède et l’Espagne.

Cette mitrailleuse était obsolète en septembre 1948 mais toujours en service dans l’armée grecque que ne l’utilisait plus que sur la Ligne Metaxas ce qui explique probablement pourquoi aucune arme de ce type n’à survécu à la Campagne de Grèce.

La mitrailleuse M07/12 était une mitrailleuse refroidie par eau, servie par cinq hommes et qui pèse 43.9kg en ordre de combat (20kg pour la mitrailleuse, 19.9kg pour l’affût, 4kg pour l’eau), mesurant 945mm de long (dont 530mm pour le canon), tirant des cartouches d’un calibre de 8mm (8x56mmR) à une distance maximale de 3500m (1800m en pratique) à raison de 520 coups par minute (350 en pratique), l’alimentation se faisant par des bandes de 100 à 250 cartouches.

Mitrailleuse de 8mm St Etienne modèle 1907/1916

Mitrailleuse Saint-Etienne modèle 1907

Comme tous les pays la mitrailleuse fût d’abord vu avec une certaine suspicion lors de son apparition au tournant du 20ème siècle.

Oui même l’armée allemande fût un temps sceptique, les premières mitrailleuses étant payées par la casette personnelle de Guillaume II.

En France une première mitrailleuse nationale fût mise en service en 1905, la Puteaux modèle 1905 rapidement remplacée par la Saint-Etienne modèle 1907, une mitrailleuse qui cohabita un temps avec la Hotchkiss modèle 1914 avant que la mitrailleuse privée ne supplante la mitrailleuse «nationale».

La mise au point d’une mitrailleuse «publique» était difficile en raison de l’épais matelas de brevets qui protégeait la création Hotchkiss mais la MAS y parvint, obtenant une mitrailleuse médiocre au fonctionnement compliqué, fonctionnement encore compliqué par la boue des tranchées, problème que ne rencontra pas la Hotchkiss. Résultat, la Saint Etienne fût progressivement retirée du service dès le début du premier conflit mondial.

Cette arme était toujours en service en septembre 1939 en France mais durant la Pax Armada elle retourne en dépôt.

Quelques exemplaires sont ressortis au moment de la mobilisation en septembre 1948 mais il s’agit d’une mesure très provisoire le temps que des armes plus modernes rééquipent les unités concernés non pas l’infanterie mais la cavalerie, le génie et l’artillerie comme arme de DCA rapprochée (sic).

La Grèce à reçu 2300 exemplaires de cette mitrailleuse en 1918 au moment de la reconstitution d’une armée grecque. Cette arme est restée en service après guerre, quelques exemplaires étant toujours en septembre 1948, faisant le coup de feu contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Aucune arme n’à survécu à la Campagne de Grèce.

La Mitrailleuse St Etienne modèle 1907/1918 était une mitrailleuse de conception et de fabrication française pesant 25.73kg en ordre de combat, mesurant 1180mm de long dont 710mm pour le canon. D’un calibre de 8mm (8x50mmR), elle pouvait atteindre des cibles à une portée maximale de 800m (effective) à 2400m (théorique) à raison de 450 à 650 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des bandes rigides de 25 cartouches.

Mitrailleuse de 8mm Hotchkiss modèle 1914

Mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914

Cette mitrailleuse robuste (on disait que la Hotchkiss modèle 1914 pouvait fonctionner même après avoir été plongée dans un bain de boue) était issue d’un brevet déposé par un capitaine austro-hongrois racheté par la firme française qui développa une arme automatique qui connu son baptême du feu au cours de la guerre russo-japonaise dans le camp japonais, obtenant ce qu’on appelle aujourd’hui le label combat proven.

Cette mitrailleuse fût donc mis en service dans les rangs de l’armée française, deux cents armes étant en ligne au début du premier conflit mondial, ne tardant pas à supplanter la Saint Etienne comme mitrailleuse standard de l’armée française.

Cette arme resta en service même après l’adoption de la cartouche de 7.5mm, plusieurs projets n’aboutissant pas à tel point qu’en 1938 la production est reprise pour disposer de suffisamment d’armes pour équiper tous les régiments d’infanterie, chaque RI disposant au sein de chaque bataillon d’une compagnie d’accompagnement disposant de quatre sections de quatre mitrailleuses, chaque arme étant servie par cinq hommes.

Cette mitrailleuse était fiable, solide mais son calibre de 8mm gênait l’infanterie qui tendait vers le calibre 7.5mm et rien d’autre. La mise au point de la MAC modèle 1936 entraina le retrait à partir de septembre 1941 de la vénérable Hotchkiss mais il n’est pas impossible que certaines armes aient repris du service en septembre 1948 au moins pour l’instruction ou l‘équipement des unités de mobilisation.

La Grèce à reçu cette arme au cours du premier conflit mondial et dans l’immédiat après guerre, l’armée héllène la connaissant sous le nom de mitrailleuse modèle 1926. La firme EPK proposa de la moderniser mais à part quelques armes pour des tests ce projet n’à pas aboutit.

Cette mitrailleuse participa aux combats contre l’Italie puis contre les allemands et les bulgares, certaines armes se trouvant dans le Péloponnèse. Cette arme fût ensuite releguée à l’entrainement, étant remplacée par une autre mitrailleuse française, la MAC modèle 1936.

La Hotchkiss modèle 1914 était une mitrailleuse de conception et de fabrication française pesant 25kg à vide mesurant 1270mm de long dont 770mm pour le canon. D’un calibre de 8mm, elle pouvait toucher une cible située à 2500m à raison de 450 coups par minute sachant que l’alimentation se faisant par des bandes-rigides de 25 cartouches ou des bande de toile de 251 coups.

Mitrailleuse MAC modèle 1936

La MAC-44 ici dans sa version prototype

Dans les années trente, l’armée grecque utilisait principalement comme mitrailleuses la Hotchkiss modèle 1914 et la Schwartzlose modèle 1907/12 soit deux armes clairement dépassées. Le remplacement est étudié mais rien n’aboutit avant la seconde guerre mondiale.

Comme une partie des archives à disparu il est impossible de retracer ce processus interminable qui n’allait pas aboutir. Il semble que plusieurs projets nationaux ont été lancés par EPK tout comme à été étudié l’acquisition d’une mitrailleuse moyenne qu’il s’agisse de la ZB-53 tchèque ou de la SG-43 soviétique.

Quand l’Armée Grecque de Libération (AGL) est remise sur pied la Browning M1919 fait figure de favori (elle à visiblement fait partie des armes dont l’acquisition à été étudiée durant la Pax Armada) mais estimant que deux calibres s’était suffisant au sein de l’infanterie, le gouvernement grec faute de mitrailleuse moyenne britannique moderne sélectionne la mitrailleuse français MAC (Manufacture d’Armes de Chatellerault) modèle 1936 ou plutôt une version améliorée, la MAC modèle 1936/44.

Si la Hotchkiss modèle 1914 est restée si longtemps en service c’est faute d’une mitrailleuse moderne en calibre 7.5mm pour la remplacer.

Ce ne sont pas les candidates qui manquaient qu’il s’agisse d’armes dérivées du Chatelleraut (MAC-31 pour les chars et les ouvrages de la ligne Maginot, MAC-34 pour les avions) ou une proposition privée dédaignée par les services officiels à savoir la Darne, une arme extrêmement moderne pour son époque. Voilà pourquoi la production de la modèle 1914 fût relancée pour compléter les stocks et remplacer les armes promises à la réforme.

Il faut y voir moins l’incapacité de voir les besoins de la troupe que tout simplement un perfectionisme extrême des services officiels ce qui retardait énormément la mise en service ce qui aurait pu avoir de terribles conséquences si jamais la guerre de Pologne s’était prolongée d’une attaque allemande par exemple au printemps 1940.

Finalement, le choix des services officiels se porta sur la MAC modèle 1936, une arme extrêmement sophistiquée avec notamment de deux cadences de tir différentes, l’une pour le tir terrestre et une autre pour le tir antiaérien.

La mise au point d’un système d’alimentation fiable et performant retarde la mise en service de l’arme qui n’est officiellement prononcée qu’en septembre 1941, les premières armes étant livrées peu après pour permettre la relève de la Hotchkiss.

Cette arme va équiper tous les régiments d’infanterie à raison d’une compagnie de quatre sections de quatre mitrailleuses par bataillon soit seize armes par bataillon et quarante-huit pour l’ensemble du régiment.

Une version simplifiée, la MAC modèle 1936 modifiée 1944 voit le jour en 1944 selon le principe qui à vu en Allemagne la MG-42 succéder à la MG-34, très efficace mais chère et compliquée à construire. Les principales modifications sont une simplification de la production et la suppression de la double cadence qui au final n’apportait aucun plus.

La Grèce va recevoir des armes de ce type pour équiper les unités d’appui de l’infanterie mais aussi les chars et les véhicules blindés. Cette mitrailleuse va rester en service jusqu’à son remplacement au cours des années soixante par la FN MAG toujours en service dans l’armée grecque en 2021.

La MAC modèle 1936 est une mitrailleuse polyvalente de conception et de fabrication française utilisable sur bipied pour l’assaut et sur trépied pour la défense fixe ou le tir prolongé. Elle pèse 14.6kg avec la crosse, mesure 1160mm de long dont 700mm pour le canon, tire la cartouche française standard à une distance maximale de 2500m à raison de 500 coups par minute sachant que l’alimentation se fait par des bandes à maillon détachables de 250 cartouches.

Mitrailleuse de 13.2mm Hotchkiss modèle 1930

Cette mitrailleuse lourde à été mise au point dans les années vingt comme arme antiaérienne et antichar en s’inspirant des fusils antichars allemands Mauser, la Browning M-2 américaine ayant la même filiation.

L’armée de terre refusa cette arme pour l’infanterie en raison d’une cartouche trop lourde qui risquait de blesser les troupes en retombant au sol. Elle l’adopta néanmoins comme arme antichar sur la ligne Maginot notamment dans les casemates du Rhin mais également sur certains véhicules blindés légers notamment l’AMR-35.

En juin 1940, deux-cent mitrailleuses furent commandées par l’armée de terre pour servir d’armes antiaériennes de l’arrière pour permettre aux état-majors et aux «plots» logistiques de se protéger des avions ennemis qui pourraient être tentés de frapper dans la profondeur.

Ces armes livrées entre février et décembre 1941 furent suivies de trois centre-autres commandées en septembre 1944 et livrés entre juin 1945 et juillet 1946, toujours pour la même mission.

Cette mitrailleuse à aussi été utilisée par la Belgique, l’Allemagne (armes capturées), la Pologne, la Chine, la Roumanie, l’Espagne, la Yougoslavie, l’Italie (produite sous licence), le Japon (produite sous licence) et donc la Grèce qui à reçu trente-deux exemplaires avant le second conflit mondial. Ces armes furent surtout utilisées comme arme de défense antiaérienne.

Quelques armes sont parvenues dans le Péloponnèse et vont être complétées par des armes fournies par la France pour servir à protéger les plots logistiques et les postes de commandes. Leur carrière à été éphémère puisque très vite elles ont été remplacées par des Browning M-2 de 12.7mm.

La mitrailleuse Hotchkiss modèle 1930 pèse 94.5kg en ordre de combat (mitrailleuse 37.5kg à vide plus 57kg pour l’affût), mesurant 1670mm de long disposant d’un tube de 992mm, tirant des cartouches de 13.2mm (13.2x99mm) à une distance maximale de comprise entre 1200 et 6500m à la cadence de 180 à 450 coups par minute, l’alimentation se faisant par des barrettes de 15 coups ou des bandes de 150 coups. L’affût permet à l’arme de pointer en site de -10° à +90° et en azimut sur 360°. L’équipe de pièce était composée de cinq hommes

Armes antichars individuelles

PIAT

Suite à l’échec du fusil antichar Boys, l’armée britannique chercha une nouvelle arme antichar individuelle. Après avoir envisagé une grenade à fusil, on préféra inventer un projecteur, un système muni d’un puissant ressort lançant une bombe de 1.1kg d’où le nom attribué à l’arme Projector Infantry Anti-Tank (PIAT) en français Projecteur Antichar d’infanterie.

Cette arme se révéla plus efficace que le Boys mais n’étais pas sans défaut avec une portée réduite (110m) et un ressort qui devait parfois être réarmé manuellement ce qui nécessitait beaucoup de force. Néanmoins l’absence de fumée rendait le tireur plus discret.

Les premiers PIAT sont mis en service courant 1943 mais un temps la production est suspendue suite à plusieurs incidents au moment du lancement. Les problèmes sont résolus au printemps 1944 et la distribution peut se poursuivre pour remplacer le fusil antichar Boys.

Intégrée au niveau du platoon (équivalent de la section), cette arme était servie par deux hommes, un tireur et un pourvoyeur. Chaque platoon disposait de trois équipes ce qui offrait un duo antichar à chaque section (équivalent du groupe).

Cette arme à été exportée en Australie, au Canada, en Grèce, en Inde, en Nouvelle-Zélande et en Yougoslavie.

Après la production d’un PIAT MK I, un Mk II amélioré (ressort plus facile à réarmer, projectiles plus aérodynamiques ce qui permet d’augmenter la portée) est produit à partir de mars 1947.

Cette arme ne connaitra pas de descendance, la Grande Bretagne et la France mettant au point une arme appelée à un grand avenir : le lance-roquettes portatif.

La Grèce à reçu quelques exemplaires au printemps 1945 pour des tests. Son acquisition en série à été étudiée et même approuvée mais sans cesse repoussée en raison du manque de moyens financiers.

La cinquantaine d’exemplaires encore disponible à été utilisée durant la Campagne de Grèce remportant quelques succès contre les blindés allemands.

Toujours en service au moment de la reconstitution de l’armée grecque, le PIAT va être remplacé par des lance-roquettes portatifs fournis par les britanniques.

Le Projector Infantry Anti-Tank (PIAT) était une arme antichar de conception et de fabrication britannique pesant 14.52kg, mesurant 991mm avec un diamètre de 89mm, tirant un projectile de 1.13kg à une distance maximale théorique de 300m mais de 110m en pratique à raison de deux coups par minute

Fire Crossbow

Face à l’augmentation du blindage des chars, l’infanterie en l’absence de chars ou de chasseurs de chars se trouvait fort dépourvue, subissant les afres de ce que les allemands ont appelé Panzerschreck (la peur du blindé).

Le canon antichar fût longtemps le protecteur de l’infanterie mais devant l’augmentation des blindages son poids le réservait désormais à l’artillerie. Il fallait trouver une nouvelle arme, une arme portable d’un poids modeste pouvant détruire ou du moins neutraliser un char. C’est l’acte de naissance du Lance-Roquettes Portatif (LRP) plus connu sous le nom de Bazooka.

Sans se concerter les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont mis au point une arme semblable à savoir simple et efficace mais qui connu un destin paradoxal.

Enfin conçu initialement pour détruire des chars et ne pas laisser l’infanterie sans protection, il fût au final davantage utilisé pour neutraliser des bunkers et autres positions fortifiés. On verra certains sapeurs l’utiliser faire détonner des champs de mines !

Appelé Bazooka aux Etats-Unis, Fire Crossbow (arbalète de feu) en Grande-Bretagne et Metro en France (en référence au tube du métro parisien), le lance-roquettes portatif va être largement distribué aux alliés

A la fin du conflit des LRP (Lance-roquettes portatifs) de plus gros calibre furent mis au point. Si celui de 90mm fût d’un usage relativement courant, l’usage de celui de 120mm côté américain, de 107mm côté britannique et de 112mm côté français fût au mieux anecdotique.

Les grecs ont fait cohabiter les deux armes durant un certain temps avant que l’«Arbalète de feu» ne supplante définitivement le PIAT.

Le LRP était une arme pesant 6.5kg mesurant 1.52m de long tirant une roquette de 90mm pesant 4.06kg à une distance maximale théorique de 913m qui en pratique tombait à 250 au mieux 300m, roquette pouvant percer 152mm de blindage à 0° d’incidence ce qui ne mettait aucun char allemand à l’abri de cette arme.

Mortiers

Mortier de 60mm modèle 1935

mortier de 60mm modèle 1935

Ce mortier est une version réduite du mortier de 81mm Brandt.

Elle est servit par cinq hommes et est toujours en service en septembre 1948 après que le projet initial de deux armes par compagnie soit devenue réalité avec un deuxième mortier nécessitant de réduire le groupe de chaque pièce à un chef de pièce, un tireur, un pourvoyeur-artificier et un conducteur soit huit hommes pour deux pièces.

Sur le plan industriel, 1500 mortiers de 60mm sont commandés pour équiper les unités d’active et les unités de série A. 350 sont disponibles en juin 1936, 1050 le 1er février 1937, 2100 au 1er janvier 1938 sur les 4200 jugés nécessaires.

Quand éclate la guerre de Pologne, 4646 mortiers de 60mm ont été livrés mais la production continue pour au moins constituer un volant de fonctionnement, la cadence étant de 150 pièces par mois, cadence qui aurait été portée à 300 au printemps 1940 si la guerre s’était poursuivit.

La production ne cesse qu’en septembre 1944. Au 1er mai 1940, on trouvait 4900 mortiers en ligne, chiffre porté à 5800 en décembre 1940, 7000 en décembre 1941, 8200 en décembre 1942, 8800 en décembre 1943 et 9250 en septembre 1944.

La production va reprendre à la mobilisation pour être sur de pouvoir équiper les unités françaises mais également des unités tchèques et polonaises.

Tout comme pour son homologue yougoslave, l’armée grecque va recevoir ce mortier au moment de sa reconstitution, ce mortier de 60mm servant au niveau de la compagnie d’infanterie en l’occurence le peloton mortier composé de quatre pièces soit une par peloton même si parfois les armes étaient rassemblées pour faire une base feu.

Ce mortier est resté en service dans l’armée grecque jusqu’au milieu des années soixante-dix quand il est remplacé par un nouveau modèle de mortier de 60mm.

Le mortier de 60mm Brandt modèle 1935 était un mortier de conception et de fabrication française pesant 17.7kg, disposant d’un tube de 727mm permettant le tirer d’un obus de 1.33 ou de 1.6kg à une distance maximale pratique de 1700 ou de 1000m à raison de 20 coups par minute.

8.1cm M1927/31

Sous sa désignation grecque de mortier de 8.1cm modèle 1927/31 se cache le célèbre mortier Brandt de 81mm modèle 1927/31.

Le mortier d’infanterie est apparu durant le premier conflit mondial sous la forme du mortier Stokes, une arme d’une simplicité biblique avec un tube, un bipied et une plaque de base. Cela explique sa formidable longévité alors que son cousin le mortier de tranchée qu’il soit appelé Crapouillot ou Minenwerfer n’à pas eu de descendance.

Perfectionné par la firme Brandt, le mortier d’infanterie allait devenir la principale arme d’appui des fantassins, le canon d’infanterie se révélant in fine une fausse bonne idée.

L’armée grecque à ainsi acquis 323 mortiers. Ces armes étaient toujours en service en 1948 (six par régiment d’infanterie et 4 par régiment de cavalerie) et vont jouer le rôle qu’on attendait d’eux à savoir appuyer l’infanterie grecque aussi bien durant les phases offensives que durant les phases défensives.

Quand l’armée grecque fût reconstituée, les mortiers qui avaient survécu à la Campagne de Grèce étaient en ligne dans le Péloponnèse. Ils ont été complétés par des armes livrées par la France sans que l’on sache comme pour les néerlandais si il s’agissait de pièces neuves ou de pièces de seconde main.

Ils ont été employés jusqu’à la fin de la guerre au sein de la compagnie régimentaire d’appui qui disposait d’un peloton de canons antichars, d »un peloton de mitrailleuses et d’un peloton de mortiers qui disposait de six pièces ce qui permettait en théorie d’en affecter deux à chaque compagnie même si comme les mortiers de 60mm ils pouvaient être rassemblés pour provoquer un effet de masse. Ce mortier qui à également participé à la guerre civile grecque à été remplacé dans les années soixante-dix par un mortier plus moderne lui aussi de conception française.

Le mortier 8.1cm M27/31 était un mortier d’infanterie de conception française d’un calibre de 81mm, pesant 58.5kg en ordre de combat et disposant d’un tube de 1.267m. Tirant un projectile de 3.25kg, il pouvait atteindre une cible à une distance comprise entre 240 et 1200m à raison de 12 à 18 coups par minute, l’équipe de pièce se composant de six hommes. Le pointage se fait en site de °45° à +80° et en azimut sur 6°

Mitteleuropa Balkans (94) Roumanie (24)

Armes de l’infanterie (4) : fusils mitrailleurs et mitrailleuses

Lekhy Zulomet vz.30

Fusil mitrailleur Vz.30

Le fusil mitrailleur standard de l’armée roumaine est le Lekhy Zulomet vz.30 connu au pays de Cioran sous la désignation de PUŞCA MITRALIERĂ ZB Mod. 1930. C’est une évolution du célèbre ZB vz.26 qui allait également donné naissance au Bren britannique.

Sa mise au point à commencé en 1921 quand le jeune état tchécoslovaque s’interrogea sur leur future mitrailleuse légère, testant des design internationaux avant de finalement choisir la voie nationale, le dévellopement de la future ZB vz.26 commençant en 1923. La production commence en 1926 et l’arme est mise en service dans l’armée tchécoslovaque en 1928.

C’était une arme fonctionnant par emprunt de gaz, refroidie par air avec sélecteur de tir. Son canon détachable permettant un changement en cas d’échauffement excessif. Le chargeur droit était monté sur le dessus comme sur nombre de fusils mitrailleurs de l’époque (Chatelleraut, Bren, Vickers-Berthier……). Arme destinée à opérer essentiellement sur bipied, elle pouvait être monté sur un trépied notamment pour le tir antiaérien même son efficacité était plus psychologique qu’autre chose.

Utilisée comme arme d’infanterie le ZB-26 fût également utilisé comme arme coaxiale sur nombre de véhicules tchécoslovaques.

45132 exemplaires furent livrées à l’armée tchècoslovaque soit un tiers environ de la production puisque plus de 120000 exemplaires sont sortis des chaines de montage pour répondre aux besoins de nombreux clients.

Qui dit nombreux clients (vingt-quatre pays européens, sud-américains et asiatiques) dit différents calibres même si un calibre populaire dominait largement en l’occurence le 7.92mm (7.92x57mm Mauser).

Le fabricant tchécoslovaque fit évoluer son arme avec plusieurs variantes comme le ZB vz.27 (variante du vz.26 proposée au Portugal et à la Grande-Bretagne), le ZB vz.30, les ZGB-30 et 33 (adaptations pour des essais en Grande-Bretagne qui allaient donner naissance au Bren), le ZB vz.52 (variante produite après guerre en Tchécoslovaquie) et le ZB-39 destiné à la Bulgarie.

Outre la Tchécoslovaquie, le ZB vz.26 et ses variantes fût utilisé par l’Allemagne (qui manquait d’armes légères automatiques), l’Afghanistan, la Bolivie, le Brésil (7mm),la Bulgarie, le Chili, la Chine, la Croatie, l’Equateur, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Irak, l’Iran,le Japon (armes chinoises capturées), la Lituanie, l’URSS (armes initialement commandées par la Lettonie, utilisation incertaine), le Mandchoukouo, le Paraguay (armes boliviennes capturées durant la guerre du Chaco), la Roumanie, le Siam, la Slovaquie, l’Espagne, la Suède, la Turquie, la Grande-Bretagne et la Yougoslavie.

La Roumanie va acquérir 17131 exemplaires depuis la Tchécoslovaquie à partir de 1933 suivit par une production sous licence, 17500 exemplaires sortant des chaines de montage jusqu’en octobre 1946 quand la production cesse car les besoins ont été largement couverts.

Tout comme les autres armées la Roumanie à utilisé ce fusil mitrailleur comme arme d’appui de l’infanterie mais aussi comme arme montée sur les véhicules souvent comme arme antiaérienne.

Ce fusil mitrailleur utilisé par deux hommes resté en service jusqu’à la fin de la guerre même si les divisions combattant aux côtés des soviétiques leurs anciens alliés allemands avaient été rééquipés avec des fusils mitrailleurs Degtyarev DP-27. Les vz.30 stockés ont été finalement éliminés dans les années quatre-vingt dix suite à un scandale de trafic d’armes.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (7.92x57mm Mauser) Poids en ordre de combat 9.1kg Longueur hors tout 1161mm longueur du canon 672mm Portée maximale 1500m (800m en pratique) Cadence de tir maximale 500 coups par minute (120 coups en pratique) Alimentation : chargeurs de vingt coups

Fusil mitrailleur Degtyarev modèle 1927

Le fusil mitrailleur Degtyarev modèle 1927 est le fusil mitrailleur standard de la RKKA quand commence le second conflit mondial. Sa mise au point commence dans les années vingt pour remplacer les différentes armes héritées de la période tsariste.

Après cinq ans de mise au point (1921-1926), l’arme est adoptée en 1927 d’où sa désignation de Degtyareva Pekhotnyi modèle 1927 mais comme des essais complémentaires ont été réalisés l’arme n’est vraiment considérée comme au point qu’en 1928 ce qui explique que dans les publications occidentales, le fusil mitrailleur de Degtyarev est connu sous le nom de DP-28.

Composé de seulement soixante-cinq pièces, ce fusil mitrailleur fonctionne par emprunt de gaz et si les premiers modèles avaient un canon fixe muni d’ailettes pour refroidir, les modèles ultérieurs disposaient d’un canon démontable.

Cette modification étant le résultat du retour d’expérience de la guerre d’Espagne où l’arme à été évaluée en conditions réelles. L’alimentation se faisait par un chargeur circulaire de 47 coups installé sur le dessus ce qui permet de reconnaître l’arme d’un seul coup d’oeil.

L’arme est utilisée au niveau du groupe de combat avec une arme servie par deux hommes, le tireur disposant comme arme personnelle d’un pistolet voir parfois d’un pistolet mitrailleur alors que le pourvoyeur dispose généralement d’un pistolet mitrailleur mais parfois il embarque un fusil pour servir comme fusilier.

Cette arme est utilisée durant la guerre d’Espagne par les républicains (quelques armes sont retournées par les nationalistes), lors de la guerre d’Hiver par les soviétiques comme par les finlandais qui comme nous le savons retournent toutes les armes capturées contre leurs anciens propriétaires.

Le Degtyarev est aussi utilisée par l’armée chinoise dans le cadre de la guerre civile, dans la guerre sino-japonaise, durant le second conflit mondial et dans la guerre civile d’après guerre (1955-1958).

Certaines armes utilisées par les chinois se sont retrouvées au Vietnam, des Degtyarev DP-27 (ou 28) étant capturés par les français (première guerre du Vietnam 1960-1967) et même par les américains (deuxième guerre du Vietnam 1970-1977).

Comme l’arme était toujours en service en septembre 1948, des fusils mitrailleurs Degtyarev ont été capturés par les allemands, les hongrois et les roumains et réutilisés quand les munitions étaient en quantité suffisante. La Hongrie et la Roumanie l’ont produit après guerre une fois que leurs gouvernements avaient basculé dans l’orbite communiste.

Cette arme à naturellement évolué durant sa longue carrière (qui se poursuit d’ailleurs aujourd’hui en Asie et en Afrique).

On trouve d’abord le Degtyarev DPM, une version modernisée adoptée en 1945 avec un bipied plus robuste, un système de refroidissement amélioré, un système de démontage du canon plus simple.

Cette arme à donné naissance également à des variantes destinées à l’aviation, le DA (Degtyaryova Aviatsionny) utilisé en affûts simples ou doubles, ce modèle étant progressivement remplacé par la ShKAS à la cadence de tir supérieure. Les DT (Degtyaryova Tankoy) et DTM sont des armes destinées aux véhicules avec pour le DA des variantes simples et doubles mais aussi des variantes à trois et quatre tubes.

Au cours du conflit apparaît l’ultime version. Baptisée Degtyarev RP-46, elle se distingue par son nouveau système d’alimentation utilisant des bandes de 150 coups pour augmenter le volume de feu.

Qui dit volume de feu plus importante dit échauffement supplémentaire. Voilà pourquoi le canon est plus lourd pour permettre un tir soutenu sur la durée que ce soit en position défensive ou lors d’un assaut pour permettre aux frontoviki d’effectuer des bons tactiques.

Si les Degtyarev DP et DPM ont été vite retirés du service une fois le conflit terminé, la variante RP-46 va rester en service jusqu’au début des années soixante-dix quand il est remplacé par le RPK-57, une variante «lourde» de l’AK-57 qui peut utiliser à la fois des chargeurs de 25 cartouches mais aussi des bandes de 250 cartouches comme une mitrailleuse moyenne.

Au total 1.7 millions de fusils mitrailleurs Degtyarev ont été produits en URSS et à l’étranger (Hongrie et Chine notamment).

Outre les pays déjà cités, le fusil mitrailleur Degtyarev à été utilisé par l’Afghanistan, l’Albanie, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, la Bulgarie, la République Centrafricaine, les Comores, le Congo-Brazzaville, Cuba, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Ethiopie, l’Irak, le Laos, la Libye, le Nigéria, la Pologne (unités polonaises de l’Armée Rouge puis nouvelle armée polonaise), les Seychelles, la Somalie, le Sri Lanka, le Soudan, la Syrie, la Tanzanie, le Togo, le Vietnam (groupes irréguliers), le Yemen et la Zambie.

La Roumanie à utilisé le Degtyarev DP-27 au cours de la campagne de Russie sous la forme d’armes de prise souvent dans le feu d’action.

Après le basculement de la Roumanie, l’arme est devenu le fusil mitrailleur standard de l’armée roumaine. Il sera remplacé par le RPK-57 version lourrde du fusil d’assaut AK-57. Quelques Degtyarev ont été conservés dans les réserves pour une éventuelle mobilisation mais n’ont jamais été réutilisés jusqu’à leur destruction dans les années quatre-vingt.

Caractéristiques Techniques du Degtyarev DP-27

Calibre : 7.62mm Cartouche : 7.62x54mmR Poids : 9.12kg à vide 11.5kg chargé Longueur (DP et DPM) 1270mm (RP-46) 1272mm Longueur du tube 604mm (605mm pour le RP-46) Fonctionnement : emprunt de gaz Portée maximale effective 800m Cadence de tir : 550 coups par minute Alimentation : chargeurs circulaires de 47 cartouches (DP), chargeur tambour de 60 coups (DT et DTM) bandes de cartouches (RP-46)

Mitrailleuse Maxim modèle 1910

On ne le sait pas forcément mais Hiram Maxim le créateur de la mitrailleuse avait eut une volonté humanitaire en créant une arme qui symbolise plus que tout autre l’arme de la tuerie de masse. En effet à l’époque la majorité des soldats mouraient de maladies et non des combats.

En remplaçant dix fusils par une mitrailleuse on espérait réduire le nombre d’hommes en ligne et donc le nombre de victimes potentielles des épidémies. Ai-je besoin de préciser que cette noble intention est vite tombée en désuétude…… .

En 1887, Hiram Maxim se rend en Russie pour promouvoir sa mitrailleuse. Les essais des douze armes vendues sont décévants non pas parce que l’arme est mauvaise mais le calibre choisit _4.2 lignes Berdan soit 10.67mm_ n’est pas adapté.

En 1893, six mitrailleuses supplémentaires sont expédiées mais cette fois en calibre de 3 lignes soit 7.62mm. Cette fois c’est une réussite mais il faut attendre 1899 pour que des armes soit commandées.

Dans un premier temps les armes sont fabriquées en Allemagne à Spandau, les russes se contentant de fabriquer des canons (de rechange ?) à Toula.

La mitrailleuse Maxim est officiellement adoptée en 1903 et l’année suivante la première Maxim est fabriquée en Russie. Cette Maxim modèle 1905 est employée dans la guerre russo-japonaise où elle fait merveille.

A la même époque la Russie achète des mitrailleuses Maxim/Vickers modèle 1906 puis la licence de fabrication. De cette mitrailleuse découle la Maxim modèle 1910 reconnaissable entre toutes avec son affût monté sur roues et un bouclier.

Par rapport à la modèle 1905, le réservoir d’eau est en acier cannelé. Un couvercle sur le canon permet d’y glisser de la neige pour le refroidir. Le dit canon doit être changé tous les 10000 coups.

Robuste et fiable, cette arme est utilisée durant le premier conflit mondial, la guerre civile russe, la guerre de Pologne, la guerre d’Hiver et même durant les premières opérations du premier conflit mondial.

En effet si sa production à cessé en 1943 au profit d’armes plus modernes, la production de ses remplaçantes n’à pas suffit pour remplacer totalement la modèle 1910. Si les finlandais se sont emparés de quelques armes lors de la guerre d’Hiver, les allemands aussi ont capturé des armes durant les premières semaines de l’opération BARBAROSSA.

Outre l’appui de l’infanterie, la Maxim M1910 était utilisée comme arme antiaérienne avec des affûts quadruples souvent montés sur camion, à bord des avions mais aussi à bord des navires de la marine soviétique.

En dépit de son âge avancé, la M1910 va combattre jusqu’à la fin du second conflit mondial et quelques semaines après la fin de ce terrible, de ce terrifiant conflit les dernières armes encore en service prennent une retraite bien méritée.

Outre les pays déjà cités, la M1910 à été utilisée par l’Autriche-Hongrie, la Bulgarie, la Chine, l’Estonie, la Hongrie, l’Iran, la Corée, la Lettonie, la Mongolie, la Pologne, la Roumanie, l’Espagne, la Syrie, la Turquie et l’Ukraine. Certains pays comme la Pologne ont rechambré l’arme dans un autre calibre.

La Roumanie à récupéré des armes de ce type à la fin du premier conflit mondial puis durant les opérations suivant ce conflit. Cette arme rechambrée au calibre 7.92mm fût utilisée aux côtés de la Schwarzlose jusqu’au début des années trente quand elle fût retirée du service actif et stockée en attendant une éventuelle réutilisation. Les armes encore en état furent réutilisées au moment de la mobilisation en attendant la disponibilité de mitrailleuses modernes comme les ZB-53. Peu d’armes de ce type ont survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.62mm (7.62x54mmR) Poids de la mitrailleuse seule et sans muntions 23.8kg Poids de la mitrailleuse et de l’affût mais sans munitions 69kg Longueur totale 1107mm Longueur du canon 721mm Cadence de tir : 550 coups par minute Alimentation : bandes souples de 250 cartouches

sMG-08

mitrailleuse MG-08

Appelée également Spandau (du nom du quartier de Berlin où l’arme était produite), cette mitrailleuse était la cousine germanique de la Vickers modèle 1912, ces deux armes devant beaucoup aux premières armes produites par Hiram Maxim.

L’efficacité des mitrailleuses allemandes contre les soldats français en pantalon garance et capote bleue aurait pu faire croire que cette nouvelle arme à été accueillie avec enthousiasme par les cadres de l’armée allemande. Ce ne fût pas le cas et les premières armes acquises par l’Allemagne furent payées par l’empereur Guillaume II en personne.

Après plusieurs modèles, le premier modèle standard fût la Schwere Maschinegewehr 08 ou sMG 08. Cette arme solidement construite montée sur trépied fût un véritable cauchemar pour les alliés, stoppant les offensives entre les no-man’s land. Cette arme dont fût extrapolée un fusil-mitrailleur resta en service après guerre, l’Allemagne comme on l’à vu ne pouvant développer officiellement de nouvelles armes.

La mise au point de la MG-15 et surtout de la MG-34 provoqua le retrait du service actif des sMG 08 qui étaient encore disponibles dans les dépôts en septembre 1939 et en septembre 1948 en compagnie d’armes polonaises, tchèques et autrichiennes, certaines mitrailleuses ressortant des stocks pour armer les unités de mobilisation faute de MG-34/42 et 45 en nombre suffisant.

Outre l’Allemagne et la Bulgarie, cette solide et robuste mitrailleuse fût utilisée par l’Autriche-Hongrie, le Brésil, la Belgique, la Géorgie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Chine, la Finlande, le Mandchoukhouo, l’Empire ottoman (puis la Turquie), la Roumanie, la Serbie, l’Espagne, la Norvège, la Pologne et la Lettonie.

Les roumains ont utilisé cette mitrailleuse à la fois en acquérant des armes avant 1914 (quand à Berlin on pouvait penser que la Roumanie resterait neutre voir basculerait dans le camp des Empires centraux) mais aussi sur le champ de bataille notamment à la fin de la guerre où la retraite des armées ennemies permettait parfois aux soldats roumains de récupérer des armes qui étaient soit envoyées à l’arrière ou réutilisées sur l’instant dans le feu de l’action.

Contrairement aux Schwartzlose il semble que ces mitrailleuses n’ont pas connu une grande carrière une fois le premier conflit mondial terminé. Quelques armes ont connu une brève utilisation durant le second conflit mondial mais cela restera secondaire.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (cartouche 7.92x54mm) Poids 62kg en ordre de combat (37.650kg pour l’affût-traineau) Longueur 1170mm Longueur du canon 710mm Portée maximale 3500m (2000m en pratique) Cadence de tir : 300 à 450 coups Alimentation : bandes souples de 250 cartouches

Ckm wz. 30

Parmi les mitrailleuses utilisées par les forces armées roumaines figure la Ckm wz.30 (ciężki karabin maszynowy wz. 30) en français mitrailleuse lourde modèle 1930), une copie «pirate» de la mitrailleuse américaine Browning M1917A1.

Par rapport à la base américaine sa copie polonaise disposait d’un calibre plus important, d’un tube plus long et de différents équipements de visée. A partir de 1931 elle devient la mitrailleuse standard de l’armée polonaise.

Cette mitrailleuse est issue d’un long processus pour permettre à l’armée polonaise de disposer d’une mitrailleuse standard et mettre fin au cauchemar logistique provoqué par la présence de nombreux modèles de mitrailleuses venant de France, de Russie, d’Autriche-Hongrie et même d’Allemagne.

Dans un premier temps on décida d’adapter la mitrailleuse française Hotchkiss modèle 1914 qui avait donné toute satisfaction dans la guerre polono-russe dans un calibre polonais en l’occurrence le 7.92mm qui remplaçait la cartouche de 8mm à bourrelet. Elle devient la mitrailleuse Ckm wz.25 Hotchkiss. 1250 exemplaires sont commandées en France en 1924 et 1925 mais le projet de la produire sous licence est abandonné suite à des performances décevantes.

Un nouveau concours est lancé en 1927. Quatre compagnies proposent leurs modèles : Colt avec son modèle 1928 (version export de la Browning M1917A1), la Schwarzlose-Janeček wz.25 (version produite en Tchécoslovaquie de la Schwarzlose M.7/12), une version calibre 7.92mm de la Vickers modèle 1912 et enfin une version améliorée de la Hotchkiss modèle 1925.

Tous les tests initiaux sont remportés par Browning et même chose en 1928. Le gouvernement polonais choisit d’acquérir la licence de production mais le prix demandé est très élevé (450000 $ soit l’équivalent aujourd’hui de 45 millions de dollars) et de plus Colt réclame une commande initiale dans ses usines de 3000 pièces qui ajoute un coût supplémentaire.

Il était clair que jamais Colt ou son représentant européen Vickers-Armstrong n’avait l’intention de laisser les polonais produire leur mitrailleuse dans leurs usines. Pour ne rien arranger les documents destinés à la production sous licence du fusil mitrailleur BAR avaient été tronqués et incorrects ce qui avait entrainé de sérieux retards. Réponse du berger à la bergère, le gouvernement polonaise décida de réaliser une copie pirate de la mitrailleuse Browning.

En mars 1931 les 200 premiers modèles sont envoyés dans les unités pour différents tests opérationnels. Ces tests sont positifs et la production peut être lancée à la fin de l’année.

Par rapport à la mitrailleuse d’origine la mitrailleuse polonaise disposait d’un calibre différent, d’équipements de visée différents, des poignées de transport agrandies, un canon plus long, un système de changement du canon plus simple, l’affût était différent et pouvait être adapté au tir antiaérien, un suppresseur de flamme avait également été installé.

Les polonais mirent au point trois types d’affûts, le premier le wz.30 d’un poids de 29.3kg était destiné à l’infanterie et qui allait donner naissance au wz.34 amélioré, le troisième étant le wz.36, un modèle allégé (17kg) et destiné à la cavalerie.

Différentes modifications furent réalisées suite aux leçons tirées par les premières utilisateurs. Il s’agissait le plus souvent de modifications pratiques destinées à faciliter l’usage de la mitrailleuse.

La version améliorée baptisée ckm wz.30a servit également de base à la ckm wz.30/39T, un modèle export destiné à la Turquie et d’un calibre différent (7.65x53mm).

Entre 1931 et 1939 la Fabrique de Fusils (Fabryka Karabinow) de Varsovie produisit 8401 mitrailleuses pour l’armée polonaise et prêt de 1700 pour l’export en Roumanie, en Bulgarie, en Estonie, en Yougoslavie et Argentine mais le plus souvent en petit nombre uniquement pour des tests qui ne débouchèrent que rarement sur des commandes fermes.

Au final cette arme à été utilisée par l’Allemagne, la Roumanie, l’Espagne (républicains et nationalistes) et la Turquie.

La Roumanie à récupéré ses armes en 1939 suite à l’internement de soldats polonais fuyant l’attaque soviétique. Ces mitrailleuses ont un temps cohabité avec la ZB-53 tchèque mais très vite ont été relégué aux unités de seconde ligne voir à l’entrainement. Très peu ont survécu au second conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre :7.92mm (7.92x57mm) Poids en ordre de combat 65kg Poids mitrailleuse seule 13.6kg Longueur 1200mm Longueur du canon 720mm Portée maximale 2000m (pratique 900m) Cadence de tir 600 coups par minute Alimentation : ceintures de 330 cartouches

ZB-53

La Zvrojovka Brno ZB-53 était une mitrailleuse de conception et de fabrication tchécoslovaque mise au point à la fin des années trente et mise en service en 1937 sous la désignation de TK vz.37 avant de connaître le succès à l’export puis d’être produire sous licence en Grande-Bretagne par la firme BESA.

Après le démantèlement de la Tchécoslovaquie, l’Allemagne en manque d’armes automatiques récupéra ces mitrailleuses devenues des MG 37(t) avant de poursuivre la production moins pour elle que pour ses alliés.

Cette arme à été mise au point pour remplacer les Schwarzlose héritées de l’empire austro-hongroise et se basa sur un modèle précédent, la vz.35. Fonctionnant par emprunt de gaz, alimentée par bandes et refroidie par air la ZB-53 va être utilisée par l’infanterie comme arme d’appui, par les unités de char comme arme coaxiale et sur les fortifications.

Comme toutes les armes tchécoslovaques, la ZB-53 à connu un succès à l’export en état exportée en Roumanie, en Yougoslavie, en Argentine, en Afghanistan, en Iran et en Chine. Après guerre d’autres pays comme Cuba, le Chili et le Venezuela ont récupéré des armes de ce type.

La Roumanie s’intéresse très tôt à l’arme mais peine à obtenir les livraisons en raison de la mainmise des allemands sur les usines tchécoslovaques. Finalement en septembre 1943 une première commande de 5500 exemplaires est passée.

Cette commande est honorée en mars 1945. Entre-temps une nouvelle commande de 7500 mitrailleuses d’un modèle amélioré est passée en septembre 1944, les armes étant livrées entre juin 1945 et juin 1947. Une troisième commande est envisagée mais finalement n’aboutit pas avant le début du conflit.

En septembre 1948 l’armée roumaine dispose de 12850 pièces de ce type, 150 d’entre-elles ayant été réformées en raison de l’usure ou de problèmes techniques divers concernant aussi bien leur fabrication que leur utilisation.

Ces mitrailleuses furent utilisées par l’infanterie comme arme d’appui sur bipied et trépied, comme arme coaxiale sur certains chars (ces mitrailleuses ne sont pas intégrées dans le nombre cité plus haut) et sur les positions fortifiées. Certaines mitrailleuses furent installées sur des bâtiments officiels pour une DCA rapprochée dont on peu doûter de l’efficacité.

Une dernière commande de 4500 armes est passée en juin 1949 mais seulement 3000 armes vont être livrées avant le basculement roumain de septembre 1953. Cela très important s’explique par des problèmes de fabrication dans l’usine ZB mais aussi par le régulier détournement d’armes par les allemands en dépit des protestations roumaines.

Au total la Roumanie à utilisé 16000 exemplaires de cette mitrailleuse solide et efficace. Les unités roumaines combattant aux côtés des soviétiques utilisèrent davantage des mitrailleuses soviétiques comme la vénérable Maxim modèle 1910 ou encore la SG-43.

Des ZB-53 ont été conservés en réserve en cas de besoin mais un calibre incompatible rendait son utilisation problématique. Il semble que quelques armes ont été transformées en 7.62mm mais ce n’est pas certain. En 1985 les dernières armées encore en stock sont détruites sauf quelques pièces neutralisées et envoyées dans différents musées.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.92mm (7.92x57mm Mauser) Poids à vide 21kg pour la mitrailleuse Poids total en ordre de combat 37kg Longueur 1096mm Longueur du canon 733mm Portée maximale 4000m (2500m effectif) Cadence de tir 700 à 800 coups (500 à 600 coups en pratique) Alimentation : bandes de 100 ou 200 coups

SG-43 Goryunov

La mitrailleuse Maxim modèle 1910 était une arme efficace, solide, incrévable mais elle n’est pas éternelle. Son remplacement devient nécessaire et le processus est lancé au cours des années trente.

La Stankovyy pulemet sistemi Goryunova (mitrailleuse moyenne conçue par Goryunov) est mise en service au milieu des années quarante. Cette arme va reprendre l’affût à roues et à bouclier de la Maxim mais l’arme est naturellement différente et plus moderne.

Elle à été conçue pour pouvoir être produite en grand nombre. Son canon lourd est facile à changer et peut tenir pendant des tirs prolongés. Le tube est chromé ce qui à deux avantages : limiter l’usure et réduire les besoins en entretien. La SG-43 se distingue aussi par le choix du mode refroidissement, l’air remplaçant l’eau.

Outre l’affût à roues, la SG-43 peut utiliser un trépied de conception plus classique et encore plus stable que l’affût à roues. Au cours du conflit une version améliorée du trépied permettra à la mitrailleuse d’être utilisée comme arme antiaérienne.

L’arme est testée intensivement en 1943 avec d’abord des tests officiels puis des essais en corps de troupes dans différents régiments avec douze armes de pré-série. Les essais sont concluants et l’arme est adoptée en novembre 1943.

La production commence presque aussitôt mais suite à un changement de priorité, toutes les Maxim modèle 1910 n’ont pas été remplacées en juin 1950 quand l’Allemagne et ses alliés attaquent. Globalement néanmoins les unités de première ligne ont perdu leurs vieilles Maxim pour de rutilantes SG-43.

Au cours du conflit une version modernisée est mise en production et donc en service. Baptisée SGM, elle se distingue par un canon plus lourd, plus simple à fabriqué et à changer, un mode d’alimentation permettant d’engager des bandes souples de 500 cartouches contre 200 pour la SG-43. La SGM va être aussi dévellopée en une version spécialisée adaptée à l’usage à bord des véhicules blindés et des chars, version baptisée SGMT (T = Tankovy).

Durant le second conflit mondial l’arme à été utilisée par l’URSS, par l’Allemagne, la Finlande, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. La deuxième guerre mondiale terminée, l’arme est massivement livrée aux pays du bloc communiste comme la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, l’Albanie en attendant la Yougoslavie.

Si la production cesse en URSS en 1961, elle va se poursuivre jusqu’à la fin des années soixante en Tchécoslovaquie et en Pologne, la Chine produisant l’arme sous licence jusqu’à la fin des années soixante-dix.

Le chiffre exact des SG-43/SGM produit est inconnu mais l’ordre est admis de plusieurs centaines de milliers d’armes. La carrière de la SG-43 s’achève en Russie à la fin des années soixante quand elle est remplacée par une nouvelle mitrailleuse, la PK plus proche de la mitrailleuse polyvalente allemande de la seconde guerre mondiale qu’une mitrailleuse moyenne «classique».

Cette arme à aussi été utilisée par d’autres états pas forcément communistes au sens strict. Ces pays ont soit utilisé cette arme lors des combats de la décolonisation ou ont reçu cette arme dans l’espoir qu’ils adhèrent à l’idéologie en vogue à Moscou.

On trouve ainsi dans cette catégorie l’Afghanistan, le Burundi, la république centrafricaine, Cuba, Chypre, le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa (armes chinoises), l’Egypte, l’Indonésie, l’Irak, la Libye, le Mali, la Mongolie, la Somalie, la Syrie, la Tanzanie, le Yemen et le Zimbawe.

La Roumanie à donc utilisé cette arme à la fois en capturant des armes sur le front russe et immédiatement retournées contre leurs anciens propriétaires mais aussi après le basculement de septembre 1953 quand les soviétiques décident d’engager des unités roumaines rééquipées à la russe à leurs côtés pour des raisons logistique. Sa carrière va s’achever au début des années soixante-dix quand elle est remplacée par la mitrailleuse PK.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.62mm (7.62x54mmR) Poids de la mitrailleuse vide : 13.5kg Poids de la mitrailleuse et de son affût sans munition 36.6kg Longueur 1120mm Longueur du canon 719mm Cadence de tir : 500 à 650 coups par minute Portée maximale 1100m (effective) 1500m (maximale) Fonctionnement : emprunt de gaz Alimentation : bandes souples de 200 cartouches

Hotchkiss modèle 1929

Cette mitrailleuse lourde à été mise au point dans les années vingt comme arme antiaérienne et antichar en s’inspirant des fusils antichars allemands Mauser, la Browning M2 américaine ayant la même filiation.

L’armée de terre française refusa cette arme pour l’infanterie en raison d’une cartouche trop lourde qui risquait de blesser les troupes en retombant au sol. Elle l’adopta néanmoins comme arme antichar sur la ligne Maginot notamment dans les casemates du Rhin mais également sur certains véhicules blindés légers notamment l’AMR-35.

Cette arme va aussi être utilisée par la marine française comme mitrailleuse antiaérienne même si très vite elle à été remplacée par des canons de 25 et de 37mm.

En juin 1940, deux-cent mitrailleuses furent commandées par l’armée de terre pour servir d’armes antiaériennes de l’arrière pour permettre aux état-majors et aux «plots» logistiques de se protéger des avions ennemis qui pourraient être tentés de frapper dans la profondeur.

Ces armes livrées entre février et décembre 1941 furent suivies de trois centre-autres commandées en septembre 1944 et livrés entre juin 1945 et juillet 1946, toujours pour la même mission.

Cette arme va connaître également le succès à l’export. La société italienne Societa Italiana Ernesto Breda achète la licence pour la fabriquer au délà des Alpes sous la désignation de Breda Mod.31.

Elle fût utilisée essentiellement comme mitrailleuse antiaérienne à bord des navires de la Regia Marina mais aussi à bord des trains blindés. Des armes de ce type ont parfois armé des autos blindées et des véhicules légers.

En décembre 1935 la marine espagnole achète cette mitrailleuse et va l’utiliser depuis ses destroyers et ses croiseurs durant la guerre d’Espagne. Ces armes ont été réutilisés par les nationalistes espagnols puis une fois le pouvoir de Franco affermit des armes supplémentaires et des munitions ont été fournies au régime franquiste pour acheter sa complicité et éviter qu’il ne rentre en guerre aux côtés des allemands.

Cette arme va également être utilisée par la Belgique, le Brésil, l’Allemagne (mitrailleuses capturées en 1949), la Grèce, le Japon, la Pologne, la Chine nationaliste, la Yougoslavie et donc la Roumanie.

Cette dernière reçoit 200 mitrailleuses avant la guerre de Pologne puis 450 nouvelles armes durant la Pax Armada. Ces 650 armes vont être essentiellement utilisées pour la défense contre-avions à basse altitude mais aussi comme mitrailleuse lourde, sa cartouche de 13.2mm étant très efficace contre l’infanterie à découvert voir les blindés légers.

En avril 1954 quand le conflit se termine il reste officiellement 77 exemplaires en service dans l’armée roumaine mais la majorité de ces exemplaires sont en très mauvais état et rapidement envoyées à la ferraille.

Caractéristiques techniques

Calibre : 13.2mm Longueur du canon 1.67m Poids (non chargé) 37.5kg Portée : 2500m en tir horizontal 1600m en tir vertical Cadence de tir 450 coups/minute Alimentation : chargeurs de 30 coups pour le modèle 1929, alimentation par bandes de 150 coups pour les mitrailleuses sur véhicule blindé