Scandinavie (51) Danemark (22)

ARMEE DE TERRE DANOISE

Une histoire

Avant-propos

L’histoire militaire danoise est très ancienne. Si aujourd’hui le petit royaume scandinave est un modèle de pacifisme et de neutralité, cela n’à pas toujours été le cas. Entre la fureur viking, les combats pour le contrôle de la Scanie (partie sud-ouest de la Suède), l’intervention malheureuse de Christian IV dans la guerre de Trente Ans, les guerres napoléoniennes ou encore la guerre pour les duchés, la richesse de l’histoire militaire danoise est indéniable.

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Scandinavie (38) Danemark (9)

Le Danemark dans le second conflit mondial

Prémices

MASKINGEVÆR m 1929

Soldats danois en position lors de manœuvres organisées au printemps 1944

En septembre 1939, la guerre de Pologne éclate. Copenhague réaffirme aussitôt sa neutralité de crainte que l’Allemagne ne veuille s’installer au pays des Danes pour par exemple sécuriser l’accès à la Baltique et éviter ainsi une incursion navale alliée dans ce qui est considérée comme une mare germanicum.

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Dominions (91) Nouvelle-Zélande (2)

La Nouvelle-Zélande du premier au second conflit mondial (1914-1954)

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Soldats néo-zélandais à Gallipoli

Des Antipodes aux tranchées du front occidental, une histoire de la Nouvelle-Zélande dans le premier conflit mondial

En guise d’introduction

Le premier conflit mondial est un moment capital dans l’histoire des Dominions qu’il s’agisse de l’aîné canadien ou des cadets australiens, néo-zélandais et sud-africains. Les rapports avec la métropole vont être totalement bouleversés par les pertes abominablement lourdes de ce qui aurait du être la «Der des Ders». Tout ça pour ça pourrait-on dire……. .

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Dominions (72) Australie (16)

L’Armée de Terre australienne dans le premier conflit mondial (1)

Avant-propos

Le 28 juin 1919 l’Australie signe le traité de Versailles. C’est le premier traité international signé par la jeune nation australienne. Deux chiffres sont plus parlants qu’un long discours.

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Dominions (60) Australie (4)

Un entre-deux-guerres compliqué

L’immédiat après guerre fût compliqué pour la marine royale australienne avec la première mutinerie de sa jeune histoire et bien plus grave la terrifiante grippe espagnole.

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Dominions (44) Afrique du Sud (9)

UNITED DEFENCE FORCE (UDF) (ARMEE DE TERRE)

Une histoire militaire de l’Afrique du Sud

Toute une série de conflits

Dans cette partie je vais tracer à très grands traits l’histoire militaire de l’Afrique du Sud qui commence avec l’arrivée des européens. Les contacts initiaux sont houleux et hostiles entre natifs et européens à savoir portugais et hollandais en attendant les anglais qui comme tous les pays ont compris le caractère stratégique du site implanté au pied de la montagne de la table.

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URSS (41) Navires amphibies et troupes de marine

NAVIRES AMPHIBIES ET TROUPES DE MARINE

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Fin du conflit pour les fusiliers marins soviétiques qui posent pour la photo sur les hauteurs de Port Arthur

Avant-propos

Si vous demandez à une personne lambda quand sont apparues les débarquements, les opérations amphibies, il y à de grandes chances pour qu’il vous réponde la seconde guerre mondiale.

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URSS (14) Histoire et Géopolitique (13)

GEOPOLITIQUE ET RELATIONS INTERNATIONALES

Avant-propos

Bien entendu dans la partie consacrée à l’histoire j’ai déjà abordé la question des relations extérieures mais il me semble intéressant d’en reparler ici en essayant d’être plus détaillé, plus précis. Je m’excuse pas avance si il y à des doublons……… .

Dès la naissance du régime soviétique, le contexte est particulièrement hostile avec de multiples révoltes internes et le soutien de pays étrangers pour des motifs tout à la fois politiques ou idéologiques.

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Grande Bretagne (85) Armée de terre (10)

Infantry Tanks Mk I et Mk II Matilda

Le char d’infanterie : une fausse bonne idée

Comme nous l’avons vu en introduction, l’invention du tank répondait à la nécessité de casser la meurtrière trilogie Barbelés/Tranchées/Mitrailleuses en dégageant les obstacles, en détruisant les nids de mitrailleuses pour permettre à l’infanterie d’avancer sans perdre trop d’hommes durant la traversée du no-man’s land.

Le char devait donc être lent, bien protégé et bien armé, la mobilité n’étant pas vue comme essentielle au delà de la capacité à franchir le terrain bouleversé par les trous d’obus et de traverser les tranchées.

Deux modèles de chars furent dévellopés, un modèle Male équipé de canons et un modèle Female armé uniquement de mitrailleuses.

Cette idée du char d’infanterie perdura durant l’entre-deux-guerre que ce soit en Grande-Bretagne ou en France. De l’autre côté de la Manche, on voyait même deux armes concurrentes mettre en oeuvre des “chars”, la cavalerie qui utilisait des véhicules mobiles, bien armés et bien protégés (notamment le célèbre Somua S-35 qui aurait fait des merveilles si la guerre de Pologne s’était prolongée) et l’arme des chars de l’infanterie qui utilisait des chars lents, bien protégés et bien armés.

Après de longues années sans recherches, un rapport était enfin publié en 1934 pour définir doctrine et matériel pour les années à venir.

Hélas pour le Royal Tank Corps (RTC), ce rapport figeait la doctrine et surtout dessinait deux catégories de chars distinctes. D’un côté les chars d’infanterie lents, peu mobiles mais bien protégés destinés à suivre l’infanterie en éliminant les obstacles qu’elle rencontrait et de l’autre un char veloce, à la protection relativement légère et bien armé pour la percée et la poursuite, un vrai char de cavalerie.

De plus aussi étonnant que cela puisse paraitre, le rapport n’intégrait quasiment pas l’idée d’un affrontement contre des chars ennemis alors que tous les pays européens s’équipaient de chars !

Cette doctrine allait donc donner naissance à deux catégories de chars, d’un côté les Cruiser Tank et de l’autre les Infantry Tank avec successivement les Matilda I et II, les Valentine et le Churchill qui doit beaucoup à la coopération française.

Cette doctrine fût rapidement révisée et les chars produits par la Pax Armada revenaient à de plus sages mesures, les chars d’infanterie étaient toujours aussi bien protégés mais étaient devenus plus mobiles alors que de leur côté les chars croiseurs gagnaient en protection.

Paradoxalement durant le second conflit mondial, le char de soutien d’infanterie se révéla utile, les grandes unités blindées étant très utiles pour l’exploitation mais la percée nécessitait davantage une solide artillerie, une aviation puissante et une infanterie mordante bien soutenue par ses propres chars selon la théorie de l’appui-mutuel.

Néanmoins aucun char d’infanterie ne fût mis au point après le Churchill, la France et la Grande-Bretagne pour ne citer qu’eux préférant dévelloper un char médian capable d’effectuer la percée, l’exploitation comme le soutien d’infanterie, ce char étant l’ancètre du char de combat principal dévellopé dans les années soixante mais ceci est une toute autre histoire.

Infantry Tank Mk I Matilda I

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Suite au rapport de 1934, la Grande-Bretagne se lança dans le développement de nouveaux modèles de chars, l’appel d’offre ou plutôt l’appel à projets fût lancé début 1936. Dès le mois d’avril, Vickers pu présenter deux projets de chars d’infanterie.

Suivant le principe Male/Female du premier conflit mondial, le rapport de 1934 estimait nécessaire deux Infantry Tank, une version Female armée de mitrailleuse et une version Male armée d’un canon antichar.

L’Infantry Tank Mk I Matilda I est issu du A.9, un démonstrateur de technologie. Si le A.10 qui répondait au char d’infanterie Male ne fût pas retenu car trop onéreux, le projet Vickers de char d’infanterie Female ou Vickers A.11 est retenu pour être produit en série.

Le projet mené par John Carden dessine un char biplace de taille réduite pour des questions de coût avec l’utilisation de composants commerciaux dans la mesure du possible. Son armement est composé d’une unique mitrailleuse, une .303 Vickers ou une Vickers .50.

Si la caisse est protégée contre les armes antichars de l’époque, les chenilles n’étaient absolument protégées et vulnérables aux obus, à la feraille du champ de bataille. La tourelle ne disposait pas de panier et l’ouverture de la trappe du conducteur empêchait la rotation de la tourelle.

Appelé Matilda, il ne reçoit son appelation officielle (Infantry Tank Mark I) en juin 1940, plus de trois ans après la première commande de soixante exemplaires passée en avril 1937.

Elle est suivit de soixante véhicules dix jours plus tard et de dix-neuf en janvier 1939 avant qu’une ultime commande de soixante-dix chars ne soit passée en septembre 1939 portant le nombre de total de véhicules produits à 209 exemplaires, les derniers sortant des chaines au printemps 1940.

Ces chars quasiment dépassés dès leur conception sont remplacés par des Valentine qui marquait une tentative d’Infantry Tank aussi véloce qu’un Cruiser Tank. Les derniers Matilda I sont retirés des unités de première ligne en octobre 1941 et rélégués à l’instruction. Aucun pays n’à acquis le Matilda I.

Caracteristiques Techniques du Infantry Tank Mark I Matilda I

Poids : 12 tonnes

Longueur : 4.85m largeur 2.29m hauteur 1.87m

Motorisation : un moteur 8 cylindres Ford essence dévellopant 70ch à 3300 tours/minute

Performances : vitesse maximale 12/13 km/h sur route 9 km/h en tout-terrain autonomie 130km

Blindage : 10 à 65mm selon les endroits

Armement : tourelle monoplace avec une mitrailleuse Vickers .303 (7.7mm) avec 4000 coups ou une mitrailleuse .50 (12.7mm)

Infantry Tank Mk II Matilda II

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Le développement du Matilda II débuta à la même époque que le Matilda I. Et pour cause, l’Infantry Tank Mk II était le pendant Male du Mk I qui était l’élément Female du concept d’Infantry Tank.

Conçu par le Royal Arsenal Woolwich installé à Londres, l’Infantry Tank Mk II est issu du A-7, un char dévellopé à partir de 1929. Opposé au A-10 de Vickers, l’A-12 est sélectionné pour être le char d’infanterie lourd avec pour armement un canon de 2 livres et une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm.

Le Matilda II était deux fois plus gros que le Matilda I. Le prototype est livré en avril 1938 avant d’être officiellement adopté en décembre 1938.

Après une série d’essais subits par les appareils de pré-série au printemps, le Matilda II est adopté en avril 1939, la production en série est aussitôt lancée alors que la guerre menace. Deux véhicules seulement sont en service quand éclate la guerre de Pologne.

La production qui fit appel à des technologies nouvelles ne fût pas aisée en raison également de la désindustrialisation dont à souffert l’Angleterre durant la période 1919/1939.

Le réarmement à été tardif et si la guerre de Pologne s’était prolongée, le Royal Tank Corps aurait été en grave difficulté, ne pouvant s’appuyer que sur des chars trop légers ou des chars véloces mais insuffisament protégés, les lacunes en matière d’armement étant également non négligeables.

Jusqu’à l’arrivée à partir de l’automne 1942 du Infantry Tank Mk III Valentine, le Matilda II (puis simplement Matilda quand le Matilda I à été retiré du service) à été le principal char britannique au sein des divisions blindées.

A la différence du Matilda I, le Matilda II à été exporté en Australie où il était encore en service en septembre 1948 bien que son remplacement par un nouveau char ait été engagé.

Plus de 400 Matilda II sont sortis des chaines de montage britanniques, servant dans l’armée britannique jusqu’en mars 1944 quand les derniers Matilda ont rejoint l’instruction.

Plusieurs modèles ont été produits se différenciant par des mitrailleuses différentes (Vickers puis Besa), des moteurs plus puissants (Mk III à Mk V).

Des variantes ont également été produites : appui-rapproché avec un obusier de 3 pouces (76mm), déminage à fléau, char-projecteur et char télécommandé de démolition mais seule la première variante à été produite en quantité.

Les australiens ont été plus inventifs avec leurs Matilda II. Outre la version appui-rapproché, ils ont mis au point et utilisé des variantes lance-flammes, poseurs de ponts et bulldozer. La mise au point d’une version char de démolition envisagée au printemps 1948 n’à pas débouché sur une acte concret.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, quelques Matilda II sont sortis des stocks pour des missions anti-invasion, la Grande-Bretagne craignant un débarquement amphibie allemand surprise.

La menace passée, les Matilda II vont rejoindre progressivement la feraille, quelques tourelles étant réutilisées pour servir sur des blockhaus sur les côtes ou pour protéger des aérodromes contre un raid aéroporté allemand.

A noter qu’avant de s’appeler Churchill, le nouveau char lourd britannique à été connu sous le nom de Matilda III.

Caracteristiques Techniques du Infantry Tank Mark II Matilda II

Poids : 26.926 tonnes

Dimensions : longueur 5.61m largeur 2.59m hauteur 2.51m

Motorisation : Deux Leyland 6 cylindres essence de 95ch ou deux AEC diesels dévellopant 87ch

Performances : vitesse maximale 24 km/h vitesse maximale en tout-terrain 12.9 km/h autonomie sur route 157 km

Blindage : 20 à 78mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 2 livres de 41.7 ou de 50 calibres avec 69 à 93 coups associé à une mitrailleuse de 7.7mm Vickers avec 2925 coups puis une Besa de 7.92mm avec 3500 coups, une fusil-mitrailleur Bren en position antiaérienne

Equipage : quatre hommes

Infantry Tank Mark III Valentine

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Après des années de tergiversation, des années de sous-investissement comparable à beaucoup de pays (rappeler que le programme de remplacement des Renault FT n’est lancé qu’en 1933), la Grande-Bretagne se décide enfin en 1934 à développer des chars modernes, ignorant probablement que le chemin allait être long, semé d’embûches avec un grand nombre de culs de sac et de raccourcis piégeux.

Le rapport du Mechanization Board demandait que le char expérimental A-9 serve de base de départ au char-croiseur (Cruiser Tank) et au plus lourd des Infantry Tank. Ces deux types de chars devaient disposer du même armement (le canon de 2 livres), la différence se faisant sur le blindage plus faible sur le premier que sur le second.

Vickers mit au point l’A-9E1 qui allait déboucher le Cruiser Mk I ainsi que l’A-10 qui devait répondre à la catégorie char d’appui d’infanterie mais le Matilda II lui fût préféré et il fût reclassé comme char-croiseur devenant le Cruiser Mark II.

La même année que ce reclassement à savoir 1937, le Mechanization Board demanda à Vickers de proposer un nouveau modèle de char d’appui d’infanterie en raison des retards que connaissait le programme du Matilda II.

A l’origine, le “bureau de la mécanisation” avait demandé à Vickers-Armstrong de participer à la production du Matilda II mais ce projet ne fût se faire en raison de la surcharge de la firme, de la disparition prématurée de John Carden et surtout d’un modèle très différent de ces propres modèles. D’où le choix de dévelloper à partir du A-10, un char d’appui d’infanterie plus simple à produire que le Matilda II.

Outre l’avantage de disposer plus rapidement de chars “modernes”, une base technique commune faciliterait la production et le soutien logistique.

Le futur Infantry Tank Mk III Valentine reprend la caisse, le moteur, la transmission et la suspension de l’A-10 mais son blindage est plus épais avecun chassis réduit de 28cm en largeur et de 13cm en hauteur. La tourelle fût réduite et le tourelleau supprimé.

Le prototype est présenté en février 1938 mais le développement est perturbé par la surcharge de Vickers-Armstrong et des dissensions d’ordre technique notamment sur la tourelle.

Devant la dégradation de la situation internationale, les discussions sont rapidement abrégées et un accord de principe de mise en production est obtenu du War Office en avril 1939.

Un calendrier de production est décidé en juillet 1939 mais en dépit d’une volonté d’aller vite, l’engin encore techniquement non-mature doit être perfectionné avant d’être industrialisé.

Résultat quand la guerre de Pologne s’achève l’industrialisation n’à pas encore commencé. Une première commande de 160 Infantry Tank Mk III Valentine est passée en mars 1940 pour remplacer au plus vite les Maltida I totalement inaptes à la guerre modernes et pour ainsi dire dépassés dès leur conception.

Bien que plus rapide et mieux armé, le Valentine est lui aussi considéré comme un char limité en terme notamment d’armement, le canon de 2 livres étant en voie de déclassement.

Aussi après la livraison des 160 exemplaires (livraison effectuée entre juillet 1940 et mai 1941), le programme est suspendu.

La coopération franco-anglaise se met en place dans le domaine des chars et le Mechanization Board est informé plus en détail du programme du char G1, un char de 35 tonnes avec un canon de 75mm en tourelle, un char bien protégé et rapide, le char idéal en quelque sorte.

Certes les britanniques n’ont jamais été tenté de copier purement et simplement le char français mais ce projet et d’autre alimente la réflexion et donne des arguments aux partisans d’un char-croiseur bien protégé et bien armé ou un char d’infanterie rapide et bien armé.

Alors que le dévellopement du Matilda III (futur Churchil) à été entamé pour donner un char lourd de la classe du B1 français et que l’on planche sur les successeurs des Tank Cruiser Mk I II et III, le Mechanization Board prend la décision de relancer en août 1942 le Valentine sous la forme d’un Infantry Tank Mk V (l’Infantry Tank Mk IV n’est autre que le Churchill) avec un moteur plus puissant et un armement renforcé.

Baptisé Infantry Tank Mk V Valentine II, ce nouveau char est armé d’un canon de 6 pouces (57mm) dans une tourelle biplace ce qui lui donne des performances approchant celle du Somua S-35 armé d’un canon de 47mm.

Ce char est produit en grande série, le futur Cromwell ( Tank Cruiser Mk VII) ayant du retard. Il va devenir le principal char des quatre divisions blindées et des six brigades blindées indépendantes. Il est ainsi produit à près de 500 exemplaires en version combat, appui-rapproché (obusier de 3 pouces), dépannage, poseur de pont, char lance-flammes.

Une chaine de montage est installée au Canada et une autre en Australie, les deux pays souhaitant s’équiper de véritables chars de combat.

Tout en planchant sur des modèles nationaux plus ou moins inspirés de modèles étrangers, ces deux Dominions souhaitent pouvoir faire face aux menaces extérieures notamment l’Australie face au Japon, le Canada souhaitant simplement pouvoir être autre chose qu’un contributeur à l’armée de l’Empire.

Ce char équipe encore la division blindée stationnée en Egypte (7th Armoured Division) ainsi que deux brigades blindées indépendantes.

Un temps et pour éviter un nouveau retard du Cromwell (les premiers Cromwell ne sont livrés qu’au printemps 1946), on envisage un Valentine III armé d’un canon de 75mm dévellopé au Canada pour le char Ram II qui combine le chassis du M-3 américain avec une tourelle armée d’un canon de 75mm.

Deux prototypes et cinq véhicules de pré-série sont bien produits mais cela ne va pas plus loin, le Canada et l’Australie un temps préssenti pour produire ce char préfèrent concentrer leurs moyens sur le Ram II pour Ottawa et sur le Sentinel pour Canberra, ce dernier char reprennant néanmoins de nombreux composants des Valentine avec un canon de 17 livres en tourelle.

Des Valentine II sont engagés en Norvège où ils vont se comporter honorablement face aux Panzer III allemands, en détruisant plusieurs.

A l’automne 1949 cependant, tous les Valentine II ont été remplacés par des Cromwell. Des Valentine seront transformés en véhicules de soutien (dépannage, poseurs de ponts, chars lance-flammes……), d’autres réservés à l’instruction mais la majorité sera stockée ou directement féraillée.

Caracteristiques Techniques du Infantry Tank Mk III Valentine

Poids : 16 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 5.85m longueur de la caisse 5.32m largeur 2.59m hauteur 2.24m

Motorisation : moteur essence 6 cylindres de 130ch

Performances : vitesse maximale 24 km/h sur route 12.9 km/h en tout-terrain Autonomie 145km

Blindage : 8 à 65mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 2 livres (40mm) alimenté à 79 coups associé à une mitrailleuse Besa de 7.92mm avec 3150 coups

Equipage : 3 ou 4 hommes

Caracteristiques Techniques du Infantry Tank Mk V Valentine II

Poids : 19 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 5.95m longueur de la caisse 5.41m largeur 2.62m hauteur 2.24m

Motorisation : moteur diesel de 210ch

Performances : vitesse maximale 45 km/h sur route 17 km/h en tout-terrain Autonomie 145km

Blindage : 8 à 60mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 6 livres (57mm) alimenté à 54 coups associé à une mitrailleuse Besa de 7.92mm avec 3150 coups

Equipage : 4 hommes

Infantry Tank Mk IV Matilda III/Churchill

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Quand la guerre de Pologne éclate, les Infantry Tank en service se résumaient aux Matilda I et à seulement deux malheureux Matilda II. Le futur Valentine ou Infantry Tank Mk III était encore en développement ce qui n’empêcha pas le Mechanization Board de plancher sur un nouveau char d’infanterie.

La première guerre mondiale est en cours dans toutes les têtes et on suppose que le conflit qui s’annonce n’en sera qu’une réplique. Point une réplique affadie mais une réplique encore plus pénible et sanglante avec notamment la nécessité de percer une ligne Siegfried magnifiée par une habile propagande.

Le nouveau char d’infanterie devait être lent (maximum 15 km/h) pour suivre un fantassin au pas, une protection plus importante pour faire face à l’augmentation de puissance des pièces antichars et un armement capable de faire face aux positions fortifiées.

Les blockhaus et autres fortins étant souvent bas, il faut un canon capable de pointer en site négatif ce qui peut être délicat avec une tourelle.

Pour détruire un bunker, il faut envoyer un obus explosif lourd ce qui implique un canon d’un certain calibre difficilement intégrable dans une tourelle de taille réduite.

La France qui s’était équipé d’un char semblable avec le B1 avait choisit la solution techniquement la plus accessible avec un canon lourd en casemate et un canon plus léger en tourelle pour lutter contre les chars à l’époque encore peu protégés.

Vickers-Armstrong était tout indiqué pour dévelloper le futur Infantry Tank Mk IV mais elle est surchargée par la production des autres blindés et l’appel d’offres A.20 est remis au chantier naval Harland & Wolff Limited de Belfast.

Le chantier naval nord-irlandais remet un prototype à l’automne 1940 après un dévellopement particulièrement lent et compliqué en raison du manque d’expérience de l’entreprise dans les chars de combat.

Le prototype testé à l’automne 1940 est une véritable calamité, trop lourd et trop peu fiable à tel point que certaines personnes ont pu croire que H&W avaient fait exprès pour se débarasser d’un projet qui lui avait été un peu imposé.

Les britanniques ne se découragèrent pas, croyant encore à l’époque au “Tout-Infanterie”, les rares voies dissonantes étant marginales.

Après une réévaluation du concept mené notamment par la Royal Ordnance Factory de Woolwich, le projet A.20 devient A.22 et est confié à Vauxhall Motors Ltd qui à l’origine devait fournir un nouveau moteur plus puissant mais qui devient le maitre d’oeuvre du projet.

Le projet A.22 va bénéficier de l’étude approfondie des B1bis et ter livrés par la France dans le cadre des accords franco-anglais sur la coopération militaire. Si le concept de base est le même, on serait bien en peine d’imaginer un lien de parenté entre le A.20 et le A.22.

Le concept du “blockhaus mobile” évolue un peu. Certes il n’est pas décidé d’en faire un pur-sang mais le nouveau char devient plus un char lourd qu’un char d’infanterie chargeant au pas au soutien de fantassins harassés par leur tache.

Le projet A.22 est officiellement lancé en octobre 1941 avec la commande deux prototypes et de cinq exemplaires de présérie pour accélérer la mise au point de ce char lourd officieusement connu comme Infantry Tank Mk IV Matilda III.

Les deux prototypes sont présentés aux services officiels en juin 1942. Par rapport au A.20, le A.22 est dôté d’un moteur plus puissant, d’une transmission plus fiable et surtout d’un armement revu.

Si l’obusier de 3 pouces (76.2mm) était bien présent en caisse, la tourelle accueillait désormais un canon de six pouces (57mm) en remplacement d’un canon de 2 pouces en voie de déclassement.

Détail important, la tourelle était surdimensioné par rapport au canon qu’elle devait abriter pour permettre d’intégrer un canon plus puissant dans les années à venir.

Les cinq exemplaires de présérie sont livrés entre septembre 1942 et janvier 1943, la petite flotte subissant une série de tests très éprouvant, le prototype n°2 subissant de multiples agression : incendie accidentel, mines, canons antichars de différents calibres, fusils antichars, cocktails Molotov avant d’être féraillé, le prototype n°1 lui est préservé dans un musée alors que trois exemplaires de pré-série (deux trop usés ont été réformés) ont été modifiés aux standards de série et livrés à des unités régulières.

Le véhicule est officiellement adopté en décembre 1943 sous l’appelation officielle de Infantry Tank Mk IV Churchill I en hommage au premier ministre Winston Churchill.

Sur le plan de l’organisation, les Churchill vont équiper huit régiments de chars lourds à raison d’un par brigade blindée, chaque division blindée disposant de deux brigades blindées.

A cela s’ajoute six bataillons pour les six Independent Armoured Brigade déployées en Grande-Bretagne mais également outre-mer.

Chaque régiment dispose de cinquante et un chars de combat alors que les bataillons n’en disposent que de trente-quatre (deux squadrons au lieu de trois).

Ce sont donc 655 Infantry Tank Mk IV Churchill I qui vont être commandés auxquels il faut ajouter deux véhicules en version dépannage par squadron soit soixante-douze Churchill ARV (Armoured Recovery Vehicle).

Les premiers véhicules de série sont livrés dans le courant 1944. Les premières livraisons sont lentes en raison de défauts de jeunesse à corriger mais en juillet 1946 les quatre divisions blindées sont entièrement équipées, les brigades blindées l’étant en septembre 1947.

Suite à l’apparition des Panther et surtout des Tiger, le Mechanization recommande la mise au point d’une nouvelle version du Churchill.

C’est là que le choix d’une tourelle spacieuse prit tout son sens puisqu’elle permis d’intégrer un canon de 17 livres (76.2mm) en remplacement du canon de 6 pouces (57mm) du Churchill I, l’Infantry Tank Mk VI Churchill II perdant son obusier de 3 pouces au bénéfice d’une mitrailleuse de caisse.

Quand le second conflit mondial éclate, la production du Churchill II à tout juste démarré et le début des opérations rend peu probable un rééquipement immédiat des divisions blindées et des brigades blindées indépendantes.

Quand le second conflit mondial éclate, la seule variante en service est la variante dépannage, les autres projets (poseur de ponts, lance-flammes, appui-rapproché) n’ont pas (encore ?) débouchés.

Caractéristiques Techniques du Infantry Tank Mk IV Churchill I

Poids : 38 tonnes

Dimensions : longueur 7.44m largeur 2.49m hauteur 3.25m

Motorisation : moteur essence Bedford/Vauxhall Twin Six HQ refroidi par eau 12 cylindres 355ch

Performances : vitesse maximale 30 km/h sur route 12 km/h en tout terrain autonomie 205km

Blindage : 15 à 102mm

Armement : un obusier de 3 pouces (76.2mm) en caisse, une tourelle biplace avec un canon de 6 pouces (57mm) associé à une mitrailleuse Besa 7.92mm

Equipage : Cinq hommes

Grande-Bretagne (37) croiseurs légers (6)

Croiseurs légers classe Crown Colony

Avant-propos

Le traité de Washington était valable jusqu’au 31 décembre 1936 mais pouvait être reconduit automatiquement si aucun pays ne le dénonçait. Le Japon et la France le dénoncent fin 1934 et entament sérieusement leur réarmement, le premier se sentant suffisamment fort pour se lancer dans un réarmement destiné à contester aux Etats-Unis le contrôle du Pacifique, le second pour tenter de créer une marine pouvant combattre à la fois les allemands et les italiens.

Le 18 juin 1935 est signé l’accord naval anglo-allemand (Anglo-German Naval Agreement/Deutsch-britisches Flottenabkomen) qui officialisait la politique de réarmement naval et annulait de facto les clauses navales du traité de Versailles.

Selon ce traité, la Kriegsmarine pouvait aligner un tonnage correspondant à 35% du tonnage de la Royal Navy et 45% pour les sous marins ce qui signifie que les allemands pouvaient construire 183750 tonnes de cuirassés ou assimilés, de 51380 tonnes de croiseurs lourds, de 67720 tonnes de croiseurs légers, de 47250 tonnes de porte-avions, 52500 tonnes de destroyers et de 18445 tonnes de sous marins.

Les français sont ulcérés par cet accord d’autant que Londres n’à pas consulté son allié français. La seconde conférence navale de Londres s’ouvre le 9 décembre 1935 et aboutit au second traité naval de Londres signé le 25 mars 1936 et entrant en vigueur le 22 août 1937, l’Italie y adhéra le 16 novembre 1938.

Parmi les dispositions de ce traité, le déplacement des croiseurs est limité à 8000 tonnes et il est interdit jusqu’au 1er janvier 1943 de construire des croiseurs d’un calibre supérieur à 155mm. Une clause de sauvegarde permettant de revoir ces limites au cas où la sécurité des signataires serait affectée.

Cela obligea les britanniques pour la classe de croiseurs conventionnels succédant aux Town de revoir leurs plans. Globalement, les nouveaux croiseurs sont des dérivés à la baisse des Town avec néanmoins un schéma de protection revu avec une ceinture blindée plus longue mais aussi plus fine, un ravitaillement en munitions pour les canons de 102mm améliorés.

Onze croiseurs allaient au final être construits, tous portant le nom de territoires ayant le statut de colonies royales (Crown Colony) différent des Dominions, des protectorats ou encore des colonies à charte.

Deux sous-classes peuvent être identifiées : le type Fiji qui regroupe les huit premiers croiseurs et le type Ceylon qui regroupe les trois derniers croiseurs construits selon un design modifié avec seulement trois tourelles triples de 152mm pour permettre le renforcement de la DCA et améliorer la stabilité.

Carrière opérationnelle

Le HMS Bermuda

Le HMS Bermuda

-Le HMS Bermuda est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 30 novembre 1939 lancé le 11 septembre 1941 et complété le 21 octobre 1942.

Il est affecté à la Home Fleet au sein du 7th Cruiser Squadron où il sera rejoint ultérieurement par ses sister-ship Gambia et Kenya. Ces trois croiseurs sont stationnés à Rosyth.

Le 14 septembre 1944, il est endommagé dans une collision avec son sister-ship Kenya au cours d’un exercice d’évolution. Les deux navires sont assez sérieusement endommagés et les travaux de remise en état vont durer plus de six mois.

En septembre 1948, le Bermuda est immobilisé pour carénage, les travaux étaient prévus pour s’achever le 17 octobre mais avec le conflit, il est probable qu’ils seront accélérés.

Le HMS Fiji

Le HMS Fiji

-Le HMS Fiji est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 30 mars 1938 lancé le 31 mai 1939 et admis au service actif le 17 juillet 1940.
Il est d’abord affecté hors-rang au sein de la Home Fleet puis à la mise en service du Jamaica (septembre 1942), il forme le 14th Cruiser Squadron en sa compagnie, division stationnée à Aden au sein de l’India Station pour couvrir l’Océan Indien contre les raiders allemands.
En septembre 1948, il va entamer une série de patrouilles pour protéger le trafic commercial dans la région.

Le HMS Kenya

Le HMS Kenya

-Le HMS Kenya est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons de Glasgow le 18 juin 1938 lancé le 18 août 1939 et admis au service actif le 27 septembre 1940.

Affecté à la Home Fleet, il forme le 7th Cruiser Squadron en compagnie de ses sister-ships Gambia et Bermuda. Le 14 septembre 1944, il est sérieusement endommagé par une collision avec ce dernier, nécessitant huit mois de travaux.
Quatre ans plus tard, le croiseur était pleinement opérationnel, attendant à Rosyth la suite des événements.

Le HMS Mauritius

Le HMS Mauritius

-Le HMS Mauritius est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Newcastle-upon-Tyne le 31 mars 1938 lancé le 19 juillet 1939 et admis au service actif le 4 janvier 1940.
Affecté d’abord à la Home Fleet, il est ensuite redéployé en Extrême-Orient, étant stationné à Hong Kong au sein du China Squadron, formant le 15th Cruiser Squadron avec son sister-ship Ceylon.
En septembre 1948, le Mauritius est opérationnel. Il appareille dès le 6 septembre pour protéger la colonie britannique d’un éventuel raid japonais.

Le HMS Nigeria

Le HMS Nigeria

-Le HMS Nigeria est mis sur cale aux chantiers Vickers-Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 8 février 1938 lancé le 18 juillet 1939 et mis en service le 30 septembre 1940.

A sa mise en service, il est affecté à la Home Fleet, au sein du 12th Cruiser Squadron retrouvant son sister-ship Trinidad à Chatham, son port d’attache.

Huit ans après sa mise en service, en septembre 1948, le croiseur léger est amarré dans sa base de Chatham. Mis en alerte, il se prépare à toute éventualité.

Le HMS Trinidad

Le HMS Trinidad

-Le HMS Trinidad est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 21 avril 1938 lancé le 21 mars 1940 et admis au service actif le 14 octobre 1941.

Affecté au 12th Cruiser Squadron, il est immobilisé pour carénage quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung.

HMS Gambia

HMS Gambia

-Le HMS Gambia est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Newcastle-upon-Tyne le 24 juillet 1939 lancé le 30 novembre 1940 et admis au service actif le 21 février 1942.

Affecté au 7th Cruiser Squadron en compagnie de ses sister-ship Kenya et Bermuda, le croiseur était opérationnel et prêt à toute éventualité.

Le HMS Jamaïca

Le HMS Jamaïca

-Le HMS Jamaica est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Barrow-in-Furness le 28 avril 1939 lancé le 16 novembre 1940 et admis au service actif le 9 septembre 1942.

Il forme le 14th Cruiser Squadron stationné à l’India Station avec Aden pour port d’attache, cette division étant composée également du HMS Fiji.

En septembre 1948, il est en entretien à flot et ne peut donc appareiller immédiatement pour protéger le trafic commercial dans la région.

Le HMS Ceylon

Le HMS Ceylon

-Le HMS Ceylon est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen de Govan près de Glasgow le 27 avril 1939 lancé le 30 juillet 1942 et admis au service actif le 13 juillet 1943.

Il est affecté en Extrême-Orient avec le HMS Mauritius formant le 15th Cruiser Squadron, division stationnée à Hong Kong.

En septembre 1948, le croiseur est opérationnel prêt à défendre la colonie britannique.

Le HMS Uganda

Le HMS Uganda

-Le HMS Uganda est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 20 juillet 1939 lancé le 7 août 1941 et admis au service actif le 3 janvier 1943.

Dès sa mise en service, il rallie la Méditerranée, formant le 13th Cruiser Squadron stationné à Alexandrie, cette division étant également formée par le HMS Newfoundland.

En septembre 1948, le croiseur est disponible pour toute mission en Méditerranée orientale.

Le HMS Newfoundland accompagnant un porte-avions

Le HMS Newfoundland accompagnant un porte-avions

-Le HMS Newfoundland est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Newcastle-upon-Tyne le 9 novembre 1939 lancé le 19 décembre 1941 et admis au service actif le 31 décembre 1942.
Dès sa mise en service, il rallie la Méditerranée où il va former avec son sister-ship Uganda le 13th Cruiser Squadron, les deux navires étant disponibles en septembre 1948 pour contrer les actions hostiles de l’Italie.
Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard environ 8000 tonnes pleine charge 10725 tonnes (10840 tonnes pour les Ceylan Newfoundland et Uganda)

Dimensions : longueur hors tout 169.32m largeur 19m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : quatre turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 72500ch (80000ch pour les Ceylan Newfoundland et Uganda) et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 31.5 noeuds (32 noeuds pour le Ceylan, le Newfoundland et l’Uganda) distance franchissable : 10100 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : ceinture de 3.25 inch (82.6mm) au niveau des machines et de 3.5inch (89mm) au niveau des soutes à munitions ponts blindés 2inch (51mm) tourelles 1 ou 2 inch (25 à 51mm) bulkheads 1.5 à 2 inch (38 à 51mm)

Electronique : Les croiseurs légers type Crown Colony disposent d’un radar de veille aérienne type 279, d’un radar de veille combinée type 290, d’un radar d’acquisition de cibles type 273, d’un radar de conduite de tir type 285 (artillerie secondaire), un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère et d’un radar de conduite de tir type 284 pour l’artillerie principale.
Armement :

Sous-groupe Fiji : armement d’origine : 12 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en quatre tourelles triples XXIII (deux avant et deux arrières), 8 canons de 102mm QF Mark XVI en quatre affûts doubles HA Mark XIX installés latéralement deux par deux derrière la cheminée n°2, 8 canons de 2 livres Mark VIII en deux affûts quadruples Mark VII et Deux plate-formes triples lance-torpilles de 533mm

Sous-groupe Ceylon : armement d’origine : 9 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en trois tourelles triples XXIII (deux avant et une arrière en position «A» «B» et «Y»), 8 canons de 102mm QF Mark XVI en quatre affûts doubles, 12 canons de 2 livres Mark VIII en trois affûts quadruples Mark VII et Deux plate-formes triples lance-torpilles de 533mm

Modifications :

Si il faut attendre le conflit pour voir le débarquement de la tourelle X des Crown Colony possédant quatre tourelles, en septembre 1948, la DCA légère est composée désormais de deux affûts quadruples Pom-Pom ou de huit canons de 40mm Bofors en affûts doubles ainsi que de seize canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

Aviation : une catapulte axiale entre les deux cheminées et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 730 officiers et marins

Croiseurs légers classe Minotaur

Avant-Propos

Avant le second conflit mondial, la Royal Navy à toujours été corsetée par des budgets limités par les moyens financiers, la politique d’apeasement qui donna raison (temporairement) à Winston Churchill (“Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre vous avez choisit le déshonneur et vous aurez la guerre”) et la répugnance à construire des navires trop gros disponibles en trop petit nombre par rapport aux besoins estimés.

L’exemple des Town _les plus puissants croiseurs légers d’Europe avec leurs douze canons de 152mm en quatre tourelles triples_ est parlant. Succédant aux Arethusa et leurs six canons de 152mm en trois tourelles doubles, ils furent une réponse à la menace extérieure posée par les Mogami japonais. Ironie de l’histoire, les Town étaient tous déployés au sein de la Home Fleet où ils avaient bien peu de change d’affronter les Mogami Mikuma Suzuya et Kumano.

A la suite des dix croiseurs légers les britanniques construisent onze croiseurs légers de classe Crown Colony, des navires armés de douze (ou neuf pour le Ceylon Newfoundland Uganda) canons sur une coque plus courte que les Town.

Les architectes navals britanniques se rendirent compte qu’ils avaient atteint les limites, les huit premiers navires de classe “colonie royale” avaient la plus petite coque pouvant recevoir douze canons de six pouces.

Résultat les trois derniers n’embarquèrent que neuf canons de 152mm et les autres (à part ceux qui ne furent pas coulés dans les premiers mois de la guerre) perdirent la tourelle X et leurs installations d’hydraviation pour recevoir une DCA supplémentaire et améliorer leur stabilité.

L’expansion de la flotte de croiseurs légers continue avec la commande en septembre 1943 de huit croiseurs légers de classe Minotaur.

Ils marquent un retour à la coque des Town soit 183.50m (en réalité une coque dont la longueur est situé à mi-chemin entre les huit premiers Town et les deux derniers) avec seulement trois tourelles triples mais douze canons de 102mm en six affûts doubles sont embarqués. La DCA légère est fournie et après une hésitation, une catapulte est embarquée, l’hydravion étant jugé irremplaçable en dépit des difficultés de récupération et de la présence de radars.

En dépit d’une commande passée cinq ans plus tôt, seulement quatre navires sont en service en septembre 1948, les quatre derniers étant en achèvement à flot avec une mise en service prévue pour le courant de 1949.

Carrière opérationnelle

Le HMS Minotaur

Le HMS Minotaur

-Le HMS Minotaur est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 4 mai 1944 lancé le 13 décembre 1945 et mis en service le 14 juillet 1947.

Il est affecté à la Home Fleet, hors rang en attendant la mise en service de trois sister-ship. A la mise en service du Swiftsure (septembre 1947), il intègre le 16th Cruiser Squadron dont les quatre navires sont stationnés à Faslane sur la côte occidentale de l’Ecosse.

Quand le second conflit mondial éclate le 5 septembre 1948, le Minotaur venait en compagnie de quatre destroyers type M (10th Destroyer Flottilla) de prendre en charge au large de l’Irlande un convoi de quatre cargos et deux paquebots transportant en europe deux divisions canadiennes, la 1st et la 2nd Canadian Division, la première devant être déployée en France au sein du BEF et la seconde devant être engagée en Norvège ce qui sera uniquement le cas pour une partie des forces qui formeront une division de marche destiné à freiner la conquête allemande et couvrir l’évacuation du corps expéditionnaire allié.

Le HMS Swiftsure

Le HMS Swiftsure

-Le HMS Swiftsure est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 2 juin 1944 lancé le 18 décembre 1945 et mis en service le 12 septembre 1947.

Sa mise en service permet l’activation du 16th Cruiser Squadron (16th CS) et un an plus tard quand les allemands envahissent la Norvège, le Swiftsure était à quai à Faslane. Il est mis en alerte, embarquant vivres, munitions et vêtements chauds, confirmant pour les marins que la guerre ne tarderai pas à éclater.

Le HMS Superb

Le HMS Superb

-Le HMS Superb est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 14 septembre 1944 lancé le 12 mars 1946 et mis en service le 8 janvier 1948.

Basé à Faslane au sein du 16th CS, le Superb était en mer pour entrainement quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung. L’entrainement se poursuit même si l’ambiance à bord est plus lourde.
-Le HMS Vigilant est mis sur cale au Chatham Royal Dockyard le 12 octobre 1944 lancé le 4 mai 1946 et mis en service le 12 avril 1948.

Affecté au 16th Cruiser Squadron (16th CS), il était à quai le 5 septembre 1948 et comme l’ensemble de la Home Fleet, il est mis en alerte, prêt à appareiller dans un bref delai.

-Le HMS Bellerophon est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 janvier 1946 et lancé le 8 novembre 1947.

Quand le second conflit mondial éclate, le croiseur léger est en achèvement à flot. Sa mise en service est prévue pour mars 1949.

-Le HMS Eagle est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 17 mars 1946 sous le nom de Mars. Rebaptisé Eagle le 7 septembre 1946, il est lancé le 14 octobre 1947 et en achèvement à flot quand le second conflit mondial éclate, sa mise en service en service étant prévue pour juin 1949.

-Le HMS Defence est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 8 juillet 1946 lancé le 14 janvier 1948. En achèvementà flot, sa mise en service n’est pas prévue avant l’automne 1949 même si le conflit pourrait accélérer les choses.

-Le HMS Tiger est mis sur cale au Chatham Royal Dockyard le 4 novembre 1946 lancé le 4 mai 1948. Sa mise en service n’est pas prévue avant l’automne 1949

L’affectation des quatre derniers Minotaur n’est pas décidée mais avec le déclenchement de la guerre en Europe, il est probable que la Home Fleet sera prioritaire.

Caractéristiques Techniques

Classe Swiftsure
Déplacement : standard environ 8900 tonnes pleine charge 11125 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 183.50m largeur 19.80m tirant d’eau 5.083m

Propulsion : quatre turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 85000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 32 noeuds distance franchissable : 10500 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : ceinture de 3.25 inch (82.6mm) au niveau des machines et de 3.5inch (89mm) au niveau des soutes à munitions ponts blindés 2inch (51mm) tourelles 1 ou 2 inch (25 à 51mm) bulkheads 1.5 à 2 inch (38 à 51mm)

Electronique : Les croiseurs légers type Minotaur disposent d’un radar de veille aérienne type 279, d’un radar de veille combinée type 290, d’un radar d’acquisition de cibles type 273, d’un radar de conduite de tir type 285 (artillerie secondaire), un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère et d’un radar de conduite de tir type 284 pour l’artillerie principale.

Armement : 9 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en trois tourelles triples XXIII* (deux avant et une arrière en position «A» «B» et «Y»), 12 canons de 102mm QF Mark XVI en six affûts doubles installés latéralement, 16 canons de 40mm Bofors (deux affûts quadruples et huit affûts doubles) et 24 canons de 20mm Oerlikon en douze affûts doubles, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte axiale entre les deux cheminées et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 730 officiers et marins