Le Conflit (5) Norvège (5)

Allemagne

Kriegsmarine

Pour cette première opération du second conflit mondial la marine de guerre allemande, l’héritière de la Kaiserliche Marine effectue un immense effort, un effort concernant aussi bien l’Atlantique (envoie de grandes unités pour détourner l’attention des alliés en menant une guerre de course), la Baltique (surveillance d’une marine soviétique au comportement incertain) et bien entendu la mer du Nord pour transporter, protéger et appuyer le corps expéditionnaire envoyé à la conquête de la Norvège et du Danemark.

Même si cette partie concerne la Campagne de Norvège (1948) je vais citer pour information les navires engagés dans l’Atlantique et en mer Baltique (pour le détail de leurs opérations j’en parlerai ultérieurement plus précisément dans le volume 2).

En mer Baltique les grosses unités sont chargées comme on dirait aujourd’hui de monitorer les mouvements de la Flotte de la Baltique et dissuader Moscou de profiter de l’engagement allemand en Norvège pour avancer ses pions voir pire.

Dans l’Atlantique les capital ships de la Kriegsmarine doivent détruire le trafic commercial ennemi en attaquant les convois qui commencent déjà à traverser cette immense étendue d’eau.

Les alliés se doutent bien que les allemands vont lancer quelques grosses unités en enfants perdus dans l’Atlantique et vont mettre en place des groupes de chasse pour tenter de contrer cette menace.

Le cuirassé de poche KMS Deutschland en 1936

Parmi les unités engagées dans l’Atlantique nous trouvons le cuirassé de poche Deutschland mais aussi les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau. Ces deux inséparables ont reçu des surnoms évocateurs. Ce sont les Ugly Sisters pour les britanniques et les Soeurs Papin pour les français.

Si le premier avec ses six canons de 280mm peut difficilement s’opposer à plus qu’aux croiseurs lourds, les seconds avec leurs six canons de 380mm représentent une menace bien supérieure pour le trafic commercial allié.

Le passage des deux croiseurs de bataille dans l’Atlantique est couvert par quatre Zerstorer, les Z.21 Wilhelm Heidkamp K.22 Anton Schmitt Z.27 et Z.28. Cette mission terminée ces quatre navires de combat médian vont rallier la force B devant Kristiansand.

Le croiseur lourd Admiral Graf Spee est également envoyé dans l’Atlantique comme pour venger son ainé disparu en décembre 1939.

Le KMS Tirpitz peu après sa mise en service

En mer Baltique la Kriegsmarine déploie le cuirassé de poche Admiral Scheer, le cuirassé Friedrich der Gross, le croiseur bataille Bayern le croiseur de bataille Saschen (qui lui ne va pas tarder à rallier la mer du Nord). On trouve également le cuirassé Tirpitz, le porte-avions Peter Strasser (avec à son bord le Tragergruppe 188 composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, de douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C) accompagnés comme pour chaque grosse unité de leurs destroyers pardon de leurs Zerstörer d’escorte.

KMS Hans Lody (Z-10)

On trouve par exemple les KMS Z.10 Hans Lody et Z.11 Bernd vont Armin qui protègent le sister-ship du Bismarck aka Tirpitz alors que les Z.29 et Z.30 assurent la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine du cuirassé Friedrich der Gross, les Z.37 et Z.38 protègent le porte-avions Peter Strasser. Les Z.43 et Z.44 assurent la protection rapprochée du croiseur de bataille Bayern alors que les Z.45 et Z.46 sont les garde du corps du Sachsen.

Les Z.47 et Z.48 opèrent en Baltique pour mener une mission de présence et se tenir prêts à attaquer les lignes de communication ennemies au canon et à la torpille. Même chose pour les KMS Z.49, Z.50, Z.51 et Z.52.

Même si tous ces navires ne sont pas disponibles en même temps nul doute que ce dispositif à éteindre les dernières velléités soviétiques si velléités il y eu.

A cela s’ajoute naturellement des sous-marins envoyés en éclaireurs, les «premiers de cordée» étant les U-93/U-136/U-144/U-146 (type VII) et le duo U-168/U-173 (type III), sous-marins régulièrement relevés pour maintenir dans la mesure du possible un dispositif permanent de surveillance. Ce dispositif sera allégé à la mi-octobre, la marine soviétique ne bougeant pas.

La Kriegsmarine engage donc le gros de ses moyens dans l’appui, l’escorte et la protection des opérations menées contre le Danemark et la Norvège.

Il s’agit moins de combattre les marines danoises et norvégiennes que les marines alliées qui ne tarderont pas à intervenir.

Force A (Bergen)

Messerschmitt Me-109T

-Porte-avions léger Bautzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 189) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.

-Cuirassé Bismarck

-Croiseur lourd Admiral Reuter

-Croiseur léger Dantzig

-Destroyers Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfgang Zenker (escorte rapprochée du Bismarck) Z.12 Erich Giese Z.19 Hermann Kühne (protection rapprochée des navires de transport d’assaut) Z.35 et Z.36 (escorte rapprochée du porte-avions Bautzen)

KMS Z.36

-Six transports, un pétrolier, un transport d’eau et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.22, T.24, T.26 et T.30

Force B (Kristiansand)

KMS Karlsruhe

-Croiseurs légers Karlsruhe Köln Leipzig

-Quatre transports, un pétrolier, un transport d’eau escortés par les T.23, T.25 et T.27

Force C (Trondheim)

-Cuirassé Hidenburg

-Porte-avions Graf Zeppelin dispsosant d’un groupe aérien (Tragergruppe 186) composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C.

-Croiseur lourd Tegetthoff

-Croiseur léger Hamburg

-Zerstörer KMS Z.1 Leberecht Maas Z.2 Georg Thiel (escorte rapprochée du Graf Zeppelin), Z.5 Paul Jacobi Z.6 Theodor Riedel Z.7 Heinan Schoemann Z.20 Karl Gaster (escorte rapprochée du cuirassé Hidenburg)

Un torpilleur allemand, le T.35 semblable aux T.29 et T.31.

-Huit transports, deux pétroliers, un transport d’eau, un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.29 et T.31

Force D (Bodo et îles Lofoten)

-Porte-avions légers Lutzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 187) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.

Junkers Ju-87C

-Croiseur léger Frankfurt am Main et Magdeburg

-Zerstörer Z.33 et Z.34 (escorte rapprochée du porte-avions Lutzen)

-Deux transports et un pétrolier escortés par les torpilleurs T.2, T.4 et T.9

Force E (Narvik)

-Cuirassés Von der Tann et Derfflinger

-Croiseurs de bataille Oldenburg et Nassau

Kreuzer « Blücher »

-Croiseur lourd Blücher

-Zerstörer Z.25 et Z.26 (escorte du croiseur de bataille Oldenbourg), Z.31 et Z.32 (escorte du croiseur de bataille Nassau), Z.39 et Z.40 (escorte du Von der Tann) Z.41 et Z.42 (escorte du Derfflinger)

-Huit transports, un pétrolier et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.5, T.6, T.7 et T.8

Force F (couverture des détroits danois)

-Cuirassés les KMS Kaiser Wilhem II et Ludendorff

-Zerstörer Z.17 Diether von Roeder Z.18 Hans Ludemann (escorte rapprochée du cuirassée Ludendorff) Z.23 et Z.24 (escorte rapprochée du cuirassé Kaiser Wilhelm II)

Force G (Copenhague)

-Croiseur lourd Seydlitz

Croiseur léger Koeningsberg

-Destroyers KMS Z.3 Max Schultz et Z.15 Erich Steinbrick.

-Quatre transports escortés par les T.32 et T.34

Force H (couverture côte occidentale du Danemark)

Croiseur lourd Alexander von Humbolt

-Croiseur léger Dresden

Force L (soutien logistique)

-Quatre pétroliers, quatre cargos, un navire-hôpital protégés par les torpilleurs T.33, T.35 et T.36.

Ecran sous-marin

Pour éviter les mauvaises surprises, la marine allemande va déployer des sous-marins comme piquets d’alerte (on ne parle pas encore de piquet radar) pour alerter rapidement les navires allemands en cas d’arrivée des flottes alliées, la Home Fleet mais aussi la Royale.

Les moyens ne sont pas illimités car certains U-Boot ont été envoyés dans l’Atlantique pour tenter d’attaquer la navigation alliée.

Pas moins de vingt-cinq torpilleurs submersibles sont envoyés dans l’Atlantique dès la fin du mois d’août mais tous ne sont pas aptes à l’attaque quand l’opération Weserubung est déclenchée. Ce sont les unités suivantes :

-Type VIIA : U-28, U-33 , U-34,

-Type VIIB : U-54, U-85, U-102,

-Type VIIC : U-78,U-79, U-88,U-90,U-92

Un sous-marin type IX au bassin

-Type IXB : U-64, U-65,U-108, U-110,

-Type IXC : U-68, U-105, U-125, U-150, U-155, U-156, U-159, U-166, U-183

-Type IXD : U-145,

Les sous-marins utilisés en écran pour «exercice Weser» sont les suivants :

-Type VIIB : U-48, U-53, U-75, U-76, U-100

-Type VIIC : U-82

-Type IXA : U-44

-Type IXB : U-109

-Type IXC : U-129, U-163, U-180

A noter que paradoxalement les quatre croiseurs-sous marins prévus pour la guerre de course n’appareillent pas à temps pour attaquer les premiers convois alliés.

A ces groupes occasionnels s’ajoute l’engagement en Baltique et en Mer du Nord des navires légers destinés à la sécurisation des côtes et l’engagement des unités du Kriegsmarine Fliegerkorps stationnées sur les côtes allemandes :

Pour couvrir les rivages de la mer du Nord, l’aéronavale allemande dispose des moyens suivants regroupés au sein du Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando :

Le 2. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :

Le Condor en vol

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw200 Condor puis d’Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime la 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .

Junkers Ju-188

-Deux unités de bombardement-torpillage les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe disposant chacune de vingt-quatre Junkers Ju-188 répartis en deux staffel de douze appareils.

-Une unité de chasse, le 10. KFK-Jagdgruppe composé de trois staffel de neuf Messerchmit Me-109F.

Au déclenchement du second conflit, le 10 KFK-Jagdgruppe rejoint l’île d’Heligoland pour en renforcer la défense aérienne contre de probables raids aériens britanniques. Deux staffel fournis par les 6. et 8. Kampfgruppe se joignent à ce déploiement avancé.

Le 4. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Hambourg et dispose des unités suivantes :

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.

-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 11. et 13. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de quatre-vingt seize Junkers Ju-188.

Le 6. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List. Il dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime baptisées 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.

-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 16. et 18. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de soixante-douze Junkers Ju-188.

-Une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290M, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime.

Messerschmitt Me-109G

-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerchmit Me-109G répartis en trois staffel de neuf appareils.

Arado Ar196

A ces 418 avions basés à terre s’ajoutent des hydravions embarqués (32 Arado Ar198 et 20 Ar196) et des hydravions basés à terre si l’on peut dire, hydravions regroupés au sein du NWG (NordSee Wasserflugzeug Geschwader)-Kustenfliegergruppe :

Blohm & Voss Bv138

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.

-14. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-16. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117

-20. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Wilhelhmshaven avec pour équipement seize Heinkel He-117.

-22. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Wesermunde avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

Le Kustenfliegergruppe dispose au total de six staffel et de 80 hydravions.

Pour couvrir les côtes de la mer Baltique, l’aéronavale allemande dispose des moyens regroupées au sein du Kriegsmarine FliegerKorps OstSee Kommando avec comme en mer du Nord des avions basés à terre et des hydravions basés à terre.

Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M,

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.

-Deux unités de bombardement-torpillage les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188.

Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.

La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.

L’OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) regroupe les hydravions embarqués et les hydravions basés à terre. Les hydravions embarqués sont au nombre de 48 (40 Arado Ar196 et 8 Arado Ar198) tandis que les hydravions basés à terre si l’on peut dire sont regroupés au sein des unités suivantes :

-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138

-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117

Heinkel He-115

-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.

-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission

L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.

Luftwaffe

L’armée de l’air allemande à un rôle important à jouer. Même si le projet d’une opération aéroportée massive à été abandonnée au profit d’un assaut amphibie, la Luftwaffe doit engager d’importants moyens pour s’emparer de la maitrise de l’espace aérien et rendre la vie impossible aux troupes, aux aviations et aux marines ennemies.

Des bombardiers médians et lourds vont se lancer à l’assaut des aérodromes, des fortifications, des gardes de triage, des usines, des casernes, des postes de commandement le tout couvert par des chasseurs monomoteurs et bimoteurs, certains servant de chasseurs-bombardiers.

Des avions de reconnaissance sont rapidement déployés pour localiser l’arrivée des flottes alliées. Cette mission empiète sur les plates-bandes du KFK mais à part quelques récriminations et quelques critiques voilées, la coopération entre les deux rivaux est étonnamment bonne. Heureusement pour les alliés cela ne va pas durer.

Les moyens engagés sont issus des Luftflotte 1 (Berlin) et Luftflotte 2 (Braunschweig) qui s’occupent du nord et de l’est du Reich avec des escadres (Geschwader) de chasse, de bombardement et de reconnaissance, escadres regroupant un certain nombre de Gruppen eux mêmes divisés en Staffel (escadrilles).

Comme en septembre 1948 les Geschwader de chasse sont homogènes pour des raisons logistiques décision est prise d’engager en Norvège et au Danemark des Geschwader provisoires composés de gruppen venant des geschwader existants.

Cela avait certes l’avantage de créer des escadres sur mesure mais cela avait l’inconvénient de faire cohabiter des unités n’ayant pas l’habitude de combattre ensemble.

Visiblement ce choix controversé répondait surtout à la volonté d’offrir à un maximum de gruppen l’expérience du combat pour diffuser celle-ci à l’intérieur d’une armée de l’air jeune qui après une formidable expansion dans les années trente avait connu une sorte de glaciation liée à la Pax Armada et à la guerre civile allemande qui avait entrainé une série de purges au sein de la Luftwaffe.

Néanmoins décision sera prise à l’issue de la Campagne de Norvège (1948) de pérenniser ces Geschwader hétérogènes ce qui entrainera la dissolution de certains Geschwader ou leur réaffectation à d’autres missions.

L’échelon du Fliegerkorps sera également pérennisé, le «corps aérien» étant souvent activé pour une opération précise (par exemple pour l’opération MERKUR contre la Corse, les allemands déploieront un Fliegerkorps Korsika).

Avec le temps certains Fliegerkorps vont devenir permanents mais ceci est une autre histoire qui dépasse le cadre de ce tome.

Pour coordonner les opérations au dessus du Danemark et de la Norvège il était impossible de passer des geschwader aux Luftflotte. Voilà pourquoi dès le mois d’août dans le plus grand secret sont créés deux Corps Aériens ou Fliegerkorps, un pour les opérations au dessus du Danemark (X Fliegerkorps) et un autre pour les opérations au dessus de la Norvège (XI Fliegerkorps)

Ces corps aériens disposent d’une très large autonomie d’action pour mener leurs missions. Il y eut une tentative de placer sous leurs ordres les unités du KFK mais la marine allemande à refusé estimant que cela ferait trop pour les aviateurs.

Focke-Wulf Fw-190D

Le X Fliegerkorps comprend un Geschwader de chasse à trois Gruppen (un équipé de Messerschmitt Me-109, un équipé de Focke-Wulf Fw-190 et un équipé de Messerschmitt Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (deux équipés de Dornier Do-217 et un équipé de Junkers Ju-188) et un Kampfgruppen comprenant un Gruppen de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189) et un Gruppen de transport (Junkers Ju-52/3m).

Focke-Wulf Fw-189 en Finlande

Le XI Fliegerkorps comprend lui deux Geschwader de chasse à trois Gruppen chacun regroupant au total six Gruppen de chasse (trois de Messerschmitt Me-109, deux de Focke-Wulf Fw-190 et un de Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (trois Gruppen de Junkers Ju-188), un Geschwader de bombardement en piqué à trois Gruppen (trois Gruppen de Ju-87) et un Kampfgruppe disposant d’un groupe de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189, un groupe d’observation sur Fieseler Fi-156 et un groupe de transport volant sur Junkers Ju-52.

Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :

X Fliegerkorps (Fliegerkorps Danmark)

Jagdgeschwader 10 : I.Gruppe/Jdg-3 (1er groupe du JG-3) volant sur Messerschmitt Me-109, II.Gruppe/Jdg-51 (2ème groupe du JG-51) volant sur Focke-Wulf Fw-190 et IV.Gruppe/ZG-3 (4ème groupe de la 3ème escadrille de Zerstörer) volant sur Messerschmitt Me-110.

Messerschmitt Me-110

Kampfgeschwader 10 : I.Gruppe/KpfG-1 (1er groupe de la 1ère escadre de bombardement) volant sur Dornier Do-217, II.Gruppe/KpfG-4 (2ème groupe de la 4ème escadre de bombardement) volant également sur Dornier Do-217 et III.Gruppe/KpfG-76 (3ème groupe de la 76ème escadre de bombardement) volant sur Junkers Ju-188.

Kampfgruppen 10 : groupement temporaire regroupant sous son autorité l’Aufklärungruppe 132 disposant de Focke-Wulf Fw-189 et de Fieseler Fi-156 Storch et du 1er groupe de la 1ère escadre de transport (I.Gruppe/1.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.

XI Fliegerkorps (Fliegerkorps Norge)

Jagdgeschwader 11 : I.Gruppe/ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110, I.Gruppe/JdG-26 volant sur Messerschmitt Me-109 et I.Gruppe/JdG-27 volant lui aussi sur Messerschmitt Me-109

Jagdgeschwader 110 : III.Gruppe/JdG-54 volant sur Messerschmitt Me-109, I.Gruppe/JdG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190 et I.Gruppe/JdG-53 volant sur Focke-Wulf Fw-190

Kampfgeschwader 11 : I.Gruppe/KpfG-76 (Ju-188), II.Gruppe et II.Gruppe du Kampfgeschwader 3 (Junkers Ju-188)

Sturzkampfgeschwader 11 : I.Gruppe/SkpfG-1, II.Gruppe/SkpfG-2 et III.Gruppe/SkpfG-3 volant tous sur Junkers Ju-87.

Kampfgruppen11 : Aufklärunggruppe 121 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Aufklärunggruppe-123 volant sur Fieseler Fi-156, 2ème groupe de la 2ème escadre de transport (II.Gruppe/II.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.

Naturellement tous ces moyens ne sont pas immédiatement engagés notamment en raison de leur rayon d’action mais le contrôle rapidement des principaux aérodromes danois et norvégiens facilite grandement la tâche de la Luftwaffe.

Heer

Le corps expéditionnaire allemand envoyé pour l’opération WESERÜBUNG comprend cinq divisions d’infanterie, deux divisions d’infanterie de montagne, un groupement parachutiste de la 3. Fliegerdivision, un groupement blindé fournit par les 1. et 5. Panzerdivision. Des éléments d’artillerie et du génie sont également envoyées.

Ces moyens sont divisés en différentes forces portant des lettres de l’alphabet. Concernant la Norvège ce sont les moyens suivants qui sont engagés :

Panzer III Ausf G à canon de 50mm

La Force A est chargée de débarquer à Bergen. Elle comprend deux divisions d’infanterie (163 et 181.ID), deux bataillons de chars (un bataillon équipé de Panzer III à canon de 50mm et un bataillon équipé de Panzer IV à canon de 75mm fournis respectivement par les 1. et 5. Panzerdivision), une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm et une batterie antiaérienne équipée de canons de 37mm.

Panzer IV à canon de 75mm long

La Force B chargée de débarquer à Kristiansand comprend deux régiments d’infanterie de la 169.ID, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 1. PzD, une batterie de canons de 105mm, une batterie antichar équipée de canons de 50mm, une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm. A noter que le reste de la division d’infanterie est en alerte en Allemagne.

La Force C chargée de débarquer à Trondheim comprend une division d’infanterie la 196.ID, un régiment de montagne fournit par la 3. Gebirgsdivision, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 5. Panzerdivision et un bataillon de parachutistes fournit par la 3. Fliegerdivision.

Fallschirmjäger

La Force D chargée de prendre Bodo comprend un régiment de la 3ème division de montagne et un détachement motorisé comparable à un GRDI. Un régiment de la 5. LeichteDivision doit s’emparer des îles Lofoten.

La Force E chargée de s’emparer du port stratégique de Narvik comprend deux divisions d’infanterie (214.ID et 2. Gebirgsdivision), un bataillon de Panzer III à canons de 50mm et une compagnie de parachutistes de la 3. Fliegerdivision.

Ultérieurement d’autres unités vont être engagées, traversant le Danemark avant d’être transbordé par voie maritime en Norvège.

Outre le reliquat des unités déjà citées les allemands vont engager en Norvège deux divisions d’infanterie supplémentaires (25.ID 32.ID), des éléments d’artillerie et du génie. En ce qui concerne les Panzerdivisionen, si la 1. PzD conserve des éléments en Allemagne, la 5. PzD est entièrement engagée en Norvège.

Le Danemark justement l’Allemagne va engager le 31. ArmeeKorps (31ème Corps d’Armée) composé des unités terrestres suivantes :

-Deux divisions d’infanterie (4.ID et 8.ID)

-Un groupement blindé, le PanzerKampfGruppe Danmark fournit par la 3. Panzerdivision

-Un groupement parachutiste fournit par la 3. Fliegerdivision

-Des unités d’artillerie, du génie et de soutien

Pologne et Pays Neutres (128) Turquie (18)

Sous-marins

Classe Birinci İnönü

Le Birinci Inönü

Les deux premiers sous-marins de la marine turque sont des sous-marins construits aux Pays-Bas mais devant beaucoup à des ingénieurs allemands qui ne pouvant travailler au pays vendaient leurs talents à l’étranger. C’était aussi un moyen de préserver un savoir-faire et en faire profiter le Vaterland le jour où l’Allemagne pourra réarmer.

Cette société c’est la Ingenieurskantoor voor Scheepsbouw («Bureau d’ingénieurs pour la construction navale» ou IvS) qui va mettre au point plusieurs sous-marins dont les deux unités de classe Birinci Inönu, deux sous-marins baptisés Birinci Inönü et Ikinci Inönü construits aux chantiers RDM de Rotterdam et mis en service en juin 1928.

Ces deux sous-marins sont issus du type UB-III de la Grande Guerre (96 unités construites, 37 perdues en opérations). Si les submersibles sont produits aux Pays-Bas, la formation se fait en Turquie par des sous-mariniers turcs ayant été formés en Allemagne entre 1914 et 1918.

Ces sous-marins sont modernisés en 1940 et 1941 pour leur permettre de tenir encore quelques années mais clairement en septembre 1948 ils sont pour ainsi dire dépassés pour ne pas dire obsolètes.

Le Birinci Inönü est perdu le 17 octobre 1951 en mer Noire pour des raisons inconnues (accident ? Mine ? Sous-marin ennemi ?) alors que son sister-ship à été retiré du service le 14 mars 1954 en raison d’un incendie qui rendait peu économique sa réparation. Il est démoli peu après.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 518.7 tonnes plongée 673.6 tonnes

Dimensions : longueur 58.70m largeur 5.75m tirant d’eau : nc

Propulsion : un moteur MAN de 550cv, moteur électrique

Vitesse maximale 14.3 nœuds en surface (vitesse maximale en plongée inconnue) Immersion maximale 75m

Armement : quatre tubes lance-torpilles à l’avant et deux à l’arrière, un canon de pont de 75mm, une pièce antiaérienne de 20mm

Equipage : 44 officiers et marins

Sous-marin Dumlupinar

Ce sous-marin est inspiré du type Vitore Pisani et est mis en service le 6 novembre 1931. N’ayant jamais donné satisfaction, ce submersible est mis en réserve en mars 1940 transformé en ponton-électrique pour le rechargement des autres sous-marins. Il à été rayé en 1949 avant d’être démoli après guerre.

Caractéristiques Techniques (type Vitore Pisani)

Déplacement : en surface 880 tonnes en plongée 1058 tonnes

Dimensions : longueur 68.2m largeur 6.09m tirant d’eau 4.3m

Propulsion : deux moteurs diesels de 1500ch, deux moteurs électriques de 550ch

Performances : vitesse maximale 17.3 noeuds en surface 9.2 noeuds en plongée distance franchissable 4230 miles nautiques à 9.3 noeuds en surface, 7.3 miles à 4 noeuds en plongée

Immersion opérationnelle 100m

Armement : un canon de 120mm, deux mitrailleuses de 13.2mm, six tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue, deux à la poupe) avec neuf torpilles

Equipage : 49 officiers et marins

Sous-marin Sakarya

Commandé en même temps que le Dumlupinar le TCG Sakarya était une évolution du type Argonauta italien.

Mis en service le 6 novembre 1931 il est modernisé entre 1942 et 1944 et utilisé durant tout le conflit en mer Noire. Il est désarmé en septembre 1955 et démoli peu après.

Caractéristiques Techniques (type Argonauta)

Déplacement : en surface 667 tonnes en plongée 810 tonnes

Dimensions : longueur 61.50m largeur 5.65m tirant d’eau 4.64m

Propulsion : un moteur diesel de 1250ch, un moteur électrique de 800ch une hélice

Performances : vitesse maximale en plongée 14 noeuds distance franchissable 4900 miles nautiques à 9.5 noeuds en surface 110 miles nautiques à 3 noeuds

Armement : six tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue, deux à la poupe), six torpilles (de réserve ?) un canon de 102mm, deux mitrailleuses de 13.2mm en affûts simples

Equipage : 44 officiers et marins

Sous-marin Gür

Ce sous-marin à une histoire compliquée car il à été construit initialement en Espagne sur des plans allemands (type IA) sous le nom de E-1 mais entre-temps la royauté à cédé la place à la république qui ne veut plus de ce sous-marin. La Turquie l’achète en 1935 bien que la conception de ce submersible soit déjà ancienne.

Toujours en service en septembre 1948 il sert durant le second conflit mondial avant d’être mis en réserve en septembre 1955. Il à été définitivement désarmé en mars 1960 puis envoyé à la ferraille.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : surface 750 tonnes en plongée 960 tonnes

Dimensions : longueur 72.42m largeur 6.20m tirant d’eau 4.11m

Propulsion : deux moteurs diesels MAN de 1900ch, deux moteurs électriques de 500ch, deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds en surface 9 noeuds en plongée

Armement : un canon de 100mm, un canon de 20mm, six tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue deux à la poupe

Equipage : 42 officiers et marins

Sous-marins classe Ay

Satisfaite de son Gür, la marine turque décide de passer commande à l’Allemagne de quatre sous-marins type IXA ou plutôt de trois sous-marins plus un à produire en Turquie.

Le TCG Saldiray est mis en service le 5 juin 1939 et va servir jusqu’en septembre 1958 date à laquelle il est désarmé puis coulé comme cible.

Le TCG Atilay mis en service en mars 1940 est accidentellement perdu le 17 juin 1952 après avoir heurté une mine de la première guerre mondiale.

Le TCG Batiray un temps réquisitionné par l’Allemagne est finalement livré à la Turquie en septembere 1940. Mis en réserve en juin 1956 il est démoli en 1960.

le TCG Yildiray construit en Turquie mis sur cale le 26 août 1939 ne sera mis en service qu’en août 1947 ! Désarmé le 14 octobre 1957 il est coulé comme cible en octobre 1959.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 934 tonnes plongée 1210 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 80m largeur 6.40m tirant d’eau 4.26m

Propulsion : deux diesels Blohm & Voss de 1750ch, deux moteurs électriques de 500ch, deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds en surface 9 noeuds en plongée

Armement : un canon de 100mm, un canon de 20mm, quatre tubes lance-torpilles de 533mm à la proue, 20 mines

Equipage : 44 officiers et marins

Sous-marins classe Oruc Reis

Peu avant la guerre de Pologne, la Turquie quatre sous-marins côtiers type S formant la Classe Oruc Reis. Ces sous-marins étaient donc en construction quand le conflit à éclaté. Ils sont achevés à l’été 1940 et sont livrés à leur client après un temps d’hésitation de Londres mais aussi d’Ankara.

Ces sous-marins sont pleinement opérationnels au printemps 1942. le TCG Oruc Reis et le TCG Murat Reis sont déployés en mer Noire alors que les deux autres baptisés TCG Burak Reis et Uluç Ali Reis vont opérer en Méditerranée, menant des patrouilles pour dissuader l’ennemi d’utiliser les eaux turques comme espace de manoeuvre. Ces quatre sous-marins vont être mis en réserve en 1960 puis démolis en 1962.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 730 tonnes (768 tonnes pour le groupe II) plongée respectivement 927 et 960 tonnes

Dimensions : longueur 61.7m (63.6m pour le groupe II) largeur 7.3m tirant d’eau : nc

Propulsion : deux diesels de 1550ch deux moteurs électriques de 1300ch

Performances : vitesse maximale 13.5 nœuds en surface 10 nœuds en plongée distance franchissable 3700 miles nautiques à 10 nœuds (3800 miles pour le groupe II) en surface

Armement : un canon de 76.2mm à l’avant et un canon de 20mm Oerlikon (installé à partir de 1944) six tubes lance-torpilles avant avec six recharges ou douze mines

Equipage : 38 officiers et marins

Allemagne (19) Sous-marins (4)

SOUS-MARINS TYPE IX

KMS U-37, un type IXA

-Le sous-marin type VII était une première étape dans le retour d’une capacité océanique pour l’U-Bootwafe.

-Il fallait néanmoins un sous-marins plus gros et plus endurant pour supporter les opérations dans un océan qui peut connaitre de terribles colères mais également supporter le long transit autour des îles britanniques (dix-huit jours ce qui explique que la conquête de la Norvège est prioritaire pour réduire ce délai d’une semaine).

Après avoir construit des sous-marins adaptés à la mer du Nord et à la Baltique, la marine allemande décida de construire des sous-marins plus gros pouvant opérer dans l’Atlantique.

-Le projet part du type II auquel s’ajoute des éléments du U-81 de la première guerre mondiale et de l’AY construit pour la Turquie.

-Soixante-trois sous-marins vont être construits, des sous-marins mieux armés que les type VII (six TlT, canon de 105mm en remplacement du canon de 88mm)

-Comme le type VII, le type IX se subdivise entre un type IXA (huit navires immatriculés U-37 à U-44), un type IXB (quinze navires immatriculés U-64 U-65 U-122 U-123 U-124 U-103 U-104 U-105 U-106 U-107 U-108 U-109 U-110 U-111 et U-167) mais également un type IXC et un type IXD.

Ces deux dernières variantes regroupent plus de la moitié des type IX avec pour la première variante vingt-quatre submersibles (U-66 U-67 U-68 U-125 U-126 U-127 U-128 U-129 U-130 U-131 U-153 U-154 U-155 U-156 U-157 U-158 U-159 U-160 U-161 U-162 U-163 U-164 U-165 et U-166) et seize pour la seconde.

Appartiennent au type IXD les sous-marins U-145 U-146 U-147 U-148 U-149 U-150 U-151 U-152 U-177 U-178 U-179 U-180 U-181 U-182 U-183 U-184.

En septembre 1939, sept type IXA sont en service en l’occurence les sept des huit sous-marins de cette variante (U-37 U-38 U-39 U-40 U-41 U-42 et U-43).

Type IXA

-Les huit sous-marins de cette variante sont mis en service en 1938 (U-37 U-38 U-39 et U-43) et en 1939 (U-40 U-41 U-42 et U-44).

-Deux sous-marins sont coulés durant la guerre de Pologne, le U-39 le 14 septembre 1939et le U-42 le 13 octobre 1939, à chaque fois par les charges de profondeur de destroyers britanniques.

-Les autres sous-marins sont disponibles en septembre 1948

-Navires de 1032 tonnes en surface et de 1152 tonnes en plongée, mesurant 76.60m de long sur 6.51m de large avec un tirant d’eau de 4.70m

-Vitesse maximale de 18.2 noeuds en surface et de 7.75 noeuds en plongée avec une immersion maximale de 230m

-Armement composé d’un canon de 105mm avec 110 coups, un canon de 37mm, un canon de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm (puis deux canons de 20mm), six tubes lance-torpilles (quatre avant et deux arrière) avec vingt-deux torpilles ou quarante-quatre mines ou un mélange des deux.

Type IXB

-Ces quinze navires sont mis en service en décembre 1939 (U-64), en 1940 pour treize autres navires (U-65 U-122 U-123 U-124 U-103 U-104 U-105 U-106 U-107 U-108 U-109 U-110 et U-111) et en juillet 1942 pour le U-167.

-Tous ces navires sont encore en service en septembre1948.

-Navires de 1051 tonnes en surface et 1178 tonnes en plongée, mesurant 76.50m de long sur 6.76m de large et un tirant d’eau de 4.70m.

-Vitesse maximale de 18.2 noeuds en surface et de 7.3 noeuds en plongée avec une immersion maximale de 230m.

-Armement composé d’un canon de 105mm avec 110 coups installé à l’avant, un canon de 37mm, un canon de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm (puis deux canons de 20mm), six tubes lance-torpilles (quatre avant et deux arrières) avec 22 torpilles ou 44 mines ou un mélange des deux.

Type IXC

-A l’exception des U-165 et U-166 entrés en service en février et en mars 1942, tous les autres sous-marins de cette variante du type IX sont entrés en service en 1941.

-Les U-66 et U-67 sont mis en service en janvier, le U-68 en février, les U-125 et U-126 au mois de mars, le U-127 en avril suivit au moins de mai par les U-128 et U-129.

-Le mois de juin voit la mise en service du U-130 suivit au moins de juillet par trois submersibles, les U-131 U-153 et U-161, les U-154 et U-155 suivant au mois d’août.

-Quatre sous-marins sont encore mis en service en septembre (U-156 U-157 U-158 et U-16), trois sont admis au service actif en octobre (U-159 U-160 U-163) suivis au mois de novembre du U-164.

-Navires de 1120 tonnes en surface et 1232 tonnes en plongée, mesurant 76.76m de long sur 6.76m de large et un tirant d’eau de 4.70m.

-Vitesse maximale de 18.3 noeuds en surface et de 7.3 noeuds en plongée, pouvant plonger à 230m.

-Ils sont armés d’un canon de 105mm installé à l’avant sur le pont avec 110 coups, un canon de 37mm, un canon de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm puis deux canons de 20mm, six tubes lance-torpilles (quatre avant et deux arrières) avec vingt-deux torpilles ou quarante-quatre mines ou un mélange des deux.

Type IXD

-Les seize sous-marins de cette ultime variante du type IX sont mis en service en 1940 (U-145 U-146 U-147 U-148 U-149 et U-150), en 1941 (U-151 U-152) et en 1942 pour les huit derniers (U-177 U-178 U-179 U-180 U-181 U-182 U-183 et U-184)

-Ils sont tous en service en septembre 1948

-Navires de 1140 tonnes en surface et de 1252 tonnes en plongée, mesurant 76.80m de long sur 6.78m de large et un tirant d’eau de 4.73m.

-Vitesse maximale de 18 noeuds en surface et de 7 noeuds en plongée avec une immersion maximale de 230m.

-Ils sont armés d’un canon de 105mm installé à l’avant sur le pont avec 110 coups, un canon de 37mm, un canon de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm puis deux canons de 20mm, six tubes lance-torpilles (quatre avant et deux arrières) avec vingt-deux torpilles ou quarante-quatre mines ou un mélange des deux.