Italie (83) Regia Aeronautica (5)

Les avions de la Regia Aeronautica (2) : les bombardiers

Avant-propos

Les premiers avions étaient de fragiles petites machines. Assemblage incertain de bois et de toile, les premiers avions militaire ne pouvaient faire outre chose que de la reconnaissance et de l’observation.

Lire la suite

24-Armée de l’air (46)

 

Bombardement Lourd

Consolidated modèle 32F Géant

Consolidated modèle 32F Géant

-La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) dispose de trois groupes tous équipés de Consolidated modèle 32F, le 1er groupe étant stationné à Caen-Carpiquet (BA 245), le 2ème étant installé à Avord (BA 127) et le 3ème l’étant à Compiègne (BA 152).

-La 17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) dispose de trois groupes tous équipés de Bloch MB-162 tous stationnés à Lyon-Bron (BA 105). A la mobilisation, le 1er groupe reste à Lyon mais le 2ème groupe rallie la BA 170 de Valence et le 3ème groupe la base aérienne 165 implantée à Orange.

-La 27ème Escadre de Bombardement Lourd (27ème EBL) stationnée à Tunis (BA 204) dispose de trois groupes, le 1er groupe est équipé de Bréguet Br482, le 2ème groupe équipé de CAO-700 et le 3ème groupe équipé de CAO-710 et d’Amiot 415. A la mobilisation, le 2ème groupe rejoint Sfax (BA 209) pour déconcentrer les forces et réduire leur vulnérabilité.

Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR)

-Le 1er groupe indépendant d’appui rapproché (1er GIAR) est stationné à Meaux-Esbly (BA 135)

-Le 2ème groupe indépendant d’appui rapproché (2ème GIAR) est stationné au Buc (BA 129)

-Le 3ème groupe indépendant d’appui rapproché (3ème GIAR) est stationné à Dijon ((BA 102)

-Le 4ème groupe indépendant d’appui rapproché (4ème GIAR) est stationné à Saint-Dizier (BA 192)

Reconnaissance

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT). Si le GR I/39 est stationné à Chambarand (BA 195), les trois autres groupes sont stationnés au sud de la Loire, le GR II/39 étant installé à Istres (BA 125), le GR III/39 à Perpignan (BA 163) et  le GR IV/39 à Pau (BA 136).

La 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) dispose de quatre groupes stationnés dans l’Ouest de la France, devenant gagner des terrains de guerre dans l’Est de la France ou en région parisienne.

En attendant, le GR I/55 est stationné à Chateauroux (BA 103), le GR II/55 à Tours (BA 109), le GR III/55 à Montoir de Bretagne (BA 161) et le GR IV/55 à Rouen-Boos sur la base aérienne 146.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) stationné sur la base aérienne de 112 de Reims avec ses quatre groupes. A la mobilisation, cette unité se déconcentre pour réduire sa vulnérabilité, deux groupes (GR II/14 et GR IV/14) rallient la base aérienne de Chaumont-Sémoutiers (BA 156).

36ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (36ème ERS) stationnée sur la base aérienne d’Orange avec ses quatre groupes. A la mobilisation, elle se disperse, le GR II/36 ralliant Le Luc (BA 186) et le GR IV/36 s’installant sur la base aérienne BA 169 Solenzara en Corse, les deux groupes restant à Orange jusqu’en octobre quand le GR III/36 s’installe à Romans dans l’Isère.

Quatre groupes indépendants de reconnaissance (GIR) chargés d’éclairer les CAC et les CC. A la mobilisation, ces groupes sont regroupés administrativement parlant au sein de la 22ème escadre de reconnaissance qui renait après avoir été dissoute lors de la réorganisation des unités de reconnaissance.

Le 1er groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948, le GR I/22 est déployé sur la base aérienne de Paris-Issy (BA 117)

Le 2ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR II/22 est déployé sur la base aérienne de Roye-Amy (BA 158)

Le 3ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR III/22 est déployé sur la base aérienne de Montdidier (BA 158)

Le 4ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR IV/22 est déployé sur la base aérienne de Luxeuil (BA 149).

Huit Groupes Aériens d’Observation. Ces GAO sont destinés à éclairer les Corps d’Armée de réserve stationnés sur un arc de cercle allant de la Normandie à la Bourgogne. Tant que les corps d’armée ne sont pas engagés, ils restent sous le contrôle du CSA.

-Groupe Aérien d’Observation n°514 (GAO-514) stationné à Le Havre-Octeville (BA 147), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°515 (GAO-515) stationné à Dugny/Le Bourget (BA 104), unité équipée de huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°516 (GAO-516) stationné à La Ferté-Gaucher (BA 140), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°517 (GAO-517) stationné à Nangis (141), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°531 (GAO-531) stationné à Chantilly-les-Aigles (BA 145), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°532 (GAO-532) stationné à Plessis-Belleville (BA 174), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°533 (GAO-533) stationné à Chamblay (BA 239), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°534 (GAO-534) stationné à Mourmelon (BA 111), unité équipée de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

Les GCRO d’Indochine deviennent en septembre 1948 les GAO n°535 et n°536. Le Groupe Colonial de Reconnaissance d’Observation de Corse stationné à Solenzara et disposant du même équipement que les GAO à savoir huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 devient le GAO-538.

24-Armée de l’air (22)

SNCAO CAO-700

CAO-700

CAO-700

Le CAO-700 est issu du programme A20 de 1937 correspondant à des projets de bombardiers lourds multimoteurs à cinq hommes d’équipage destinées à compléter les bimoteurs Amiot 351 et Lioré et Olivier Léo 451.

Cet avion reprenait le fuselage de l’hydravion torpilleur Loire-Nieuport LN-10 (resté à l’état de prototype après avoir perdu la compétition l’opposant au Bloch MB-481), de nouvelles ailes et les mêmes moteurs que le Léo 451.

Construit tout en métal, cet élégant quadrimoteur à ailes hautes disposait d’un équipage de cinq hommes avec un pilote et un copilote installés en tandem à l’avant, un bombardier à l’avant dans un emplacement vitré, un canonnier à l’arrière et le radio installé dans la partie inférieure du fuselage.

Le premier prototype effectua son premier vol le 4 septembre 1940 suivit d’un second aux performances améliorées le 2 janvier 1941. 40 appareils furent commandés en juin 1941 et livrés entre octobre 1941 et juin 1942, équipant le 2ème groupe de la 27ème EBL basée à Tunis avec 27 appareils en ligne.

Trois appareils furent dérivés de ce quadrimoteur robuste et endurant. La première fût une version de reconnaissance maritime destinée à l’aéronavale, version baptisée CAO-700M et la seconde version était un appareil de transport baptisé CAO-720 dont deux exemplaires furent construits, l’un pour le président de la République et le second pour le chef d’état-major des armées.

La troisième version était un autre bombardier, une variante améliorée du CAO-700. Baptisé CAO-710, ce bombardier quadrimoteur effectua son premier vol en août 1942 et fût commandé à trente exemplaires, tous livrés entre octobre 1942 et février 1943, équipant le 3ème groupe de la 27ème EBL en compagnie de l’escadrille spéciale équipée d’Amiot 415 hexamoteurs.

Par rapport au CAO-700, le CAO-710 disposait de moteurs plus puissants (des moteurs de 1320ch contre 1100ch) et un armement défensif renforcé.

Outre l’équipement des escadrilles 1 et 2 (18 appareils) du 3ème groupe de la 27ème EBL (la 3ème escadrille disposant des Amiot 415), le CAO-710 devait à terme remplacer le CAO-700 lors du rééquipement des unités après la perte des avions au combat et comme pour son devancier, une version de reconnaissance maritime CAO-710M était prévue.

 Caractéristiques Techniques du CAO-700

Type : bombardier quadrimoteur

Poids : à vide 11375kg maximale 18000kg

Dimensions : Envergure 24.92m Longueur 27.90m Hauteur : 4.80m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14 N-19 14 cylindres en étoile refroidis par air et développant 1140ch au décollage et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 540 km/h à 5300m Autonomie 1950km Plafond opérationnel 12700m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm dans le nez vitré servie par le bombardier-navigateur (1200 cartouches), un canon de 20mm en tourelle SAMM à l’arrière avec 75 coups et deux mitrailleuses de 7.5mm alimentées à 3000 cartouches dans le poste inférieur arrière.

Une soute à bombe dans le fuselage pour 1500kg de bombes plus des soutes dans les ailes avec deux bombes de250kg chacune.

Equipage : pilote et copilote installés en tandem dans le poste supérieur, un bombardier-navigateur dans le nez vitré, un canonnier dans la tourelle arrière et un radio dans le poste inférieur arrière

Caractéristiques Techniques du CAO-710

Type : bombardier quadrimoteur

Poids : à vide 11522kg maximale 18500kg

Dimensions : Envergure 24.92m Longueur 27.90m Hauteur : 4.80m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14 R-4/5 14 cylindres en étoile refroidis par air et développant 1320ch au décollage et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 560 km/h à 5300m Autonomie 1950km Plafond opérationnel 12700m

Armement : deux mitrailleuses MAC 34 de 7.5mm dans le nez vitré servie par le bombardier-navigateur (1800 cartouches), un canon de 20mm en tourelle SAMM à l’arrière avec 75 coups _parfois remplacé par deux mitrailleuses de 7.5mm avec 1200 cartouches_ et deux mitrailleuses de 7.5mm alimentées à 3000 cartouches dans le poste inférieur arrière.

Une soute à bombe dans le fuselage pour 1500kg de bombes plus des soutes dans les ailes avec deux bombes de250kg chacune.

Equipage : pilote et copilote installés en tandem dans le poste supérieur, un bombardier-navigateur dans le nez vitré, un canonnier dans la tourelle arrière et un radio dans le poste inférieur arrière

Consolidated modèle 32F Géant

Consolidated modèle 32F Géant

Consolidated modèle 32F Géant

Le Consolidated modèle 32F Géant (Model 32 Giant en V.O) à pour origine une demande de l’USAAC à la firme Consolidated de produire sous licence, un avion de son concurrent Boeing, le B-17.

Après avoir visité les usines Boeing de Seattle, le président de la firme de San Diego Reuben Fleet décida de dévelloper son propre bombardier lourd et en janvier 1939, l’USAAC officialisa la proposition de Consolidated (proposition C-212). En mars, un contrat est signé pour un prototype à livrer avant la fin de l’année.

Avant même que le prototype ne décolle, la France plaça une lettre d’intention de commande de 120 appareils pour remplacer les Farman F-222, seuls bombardiers lourds en service à l’époque dans le cadre d’un programme classé Bn7 (Bombardier Nocturne 7 places).

Le prototype du futur Géant prit son envol pour la première fois le 9 décembre 1939 et après des essais réussis, la France transforma sa lettre d’intention de commande en commande ferme pour 120 appareils.

Les appareils livrés entre janvier 1941 et juin 1943 vont équiper la 15ème Escadre de Bombardiers Lourds basée à Caen-Carpiquet (1er groupe) Avord (2ème groupe) et Compiègne (3ème groupe), capable à la fois de frapper l’Allemagne mais également d’être à l’abri de représailles allemandes qu’il s’agisse d’un raid aérien ou d’un coup main audacieux mené par les hommes du Branburger Regiment.

La 15ème EBL est organisée en trois groupes de vingt-sept appareils eux même subdivisés en trois escadrilles de neufs appareils. La 15ème EBL dispose donc en ligne de 81 appareils, les 39 autres étant stockés et servant de volant de fonctionnement.

En septembre 1948, il reste 114 appareils disponibles, six appareils ayant été perdus au cours d’accidents dont un mortel quand un avion de la 1ère escadrille du 3ème groupe s’écrasa dans les Ardennes belges ne laissant aucun survivant.

Caractéristiques Techniques du Consolidated modèle 32F Géant

Type : bombardier quadrimoteur multiplaces

Poids : à vide 16590kg en charge25000kg maximal au décollage 29500kg

Dimensions : Envergure 33.50m Longueur 20.6m Hauteur 5.5m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-35 de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 470 km/h vitesse de croisière 346 km/h Distance franchissable 3400km (6000km en convoyage) Plafond opérationnel 8500m

Armement : 10 mitrailleuses Browning de 13.2mm répartis en quatre tourelles (une de nez, une dorsale, une ventrale et une de queue) et deux postes de tirs latéraux. 1200 à 3600kg de bombes

Equipage : dix hommes avec un pilote, un copilote, un bombardier-navigateur, un opérateur radio et six mitrailleurs

Les prototypes de bombardiers et les projets d’acquisition

Dans cette partie, j’ai décidé de rassembler tous les prototypes de bombardiers réalisés par la France au moment du réarmement ainsi que les projets d’acquisition de bombardiers à l’étranger notamment aux Etats Unis.

Les projets du réarmement

-Le Bloch MB-135, premier bombardier quadrimoteur de la firme de Courbevoie ne fût pas construit en raison du choix de l’armée de l’air de limiter le nombre de modèles en service. Son premier vol eut lieu le 12 janvier 1939 et après l’abandon de sa fabrication en série, il fût utilisé par le CEMA (Centre d’Essais du Matériel Aérien) de Villacoublay comme avion de tests embarqués.

Poids : 5840kg à vide et 11484kg en charge Envergure : 21.28m Longueur : 15.44m Hauteur : 3.90m Motorisation : Quatre Gnôme-Rhône 14 M6/7 à 14 cylindres en étoile et refroidis par air et développant 700ch au décollage Vitesse maximale : 500 km/h à 5000m Autonomie maximale 2000km Plafond pratique : 9940m Armement : une mitrailleuse de 7.5mm dans le nez, une autre en position ventrale et un canon de 20mm en position dorsale. 1350Kg de bombes en soute.

-Le SNCAC NC 150 est un projet de bombardier à haute altitude entièrement pressurisé même si les deux premiers prototypes étaient non préssurisés. Le premier prototype effectua son premier vol le 11 mai 1939 avec des moteurs Hispano-Suiza suralimentés par un compresseur placé au dessus de la soute à bombe. Le deuxième prototype effectua son premier vol le 8 septembre 1939 et le troisième préssurisé le 14 mars 1940.

En dépit de performances prometteuses, le projet ne fût pas poursuivit tout comme des versions non préssurisées baptisées NC 152 et NC 153. Les trois prototypes comme le Bloch MB-135 continuèrent à voler depuis le CEMA de Villacoublay comme avion d’essais, la SNCAC continua à dévelloper des projets de bombardiers à haute performances.

Poids en charge 10077kg Envergure :21.86m Longueur 17.60m Hauteur : nc Motorisation : deux Hispano-Suiza 12 Y32-33 développant 955ch à 9000m chacun et suralimentés par un compresseur entrainé par un HS 12 Xirs de 690ch Vitesse maximale : 600 km/h à 8000m Autonomie 2200km Plafond : 11500m Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza en poste de tir dorsal, une mitrailleuse de 7.5mm en gondole ventrale et une autre dans la pointe avant. 1350Kg de bombes en soute.

-Comme nous l’avons vu dans la partie consacrée à l’Amiot 351, la firme fondée par Felix Amiot en avait tiré un avion de raid, l’Amiot 370, avion aux dimensions équivalentes à l’Amiot 351 même si la forme était différente.

Partant de cet appareil optimiser pour avoir les performances les plus élévés possibles, l’équipe chargée de sa conception en tira plusieurs variantes militaires :

-Un bombardier rapide, l’Amiot 371

-Un avion de reconnaissance, l’Amiot 372

-Un avion de liaison rapide, l’Amiot 373

Six appareils furent produits _deux de chaque variante_, sortant des chaines entre septembre 1945 et mars 1946. Ne voulant pas perturber sa montée en puissance, l’armée de l’air décide de repousser l’acquisition immédiate de cet appareil, les premiers appareils de série étant commandés en septembre 1948 à une époque où avait été décidé le dévellopement d’une variante quadrimoteur baptisée Amiot 374.

-L’Amiot 371 était un très élégant bimoteur à ailes médianes propulsées par deux moteurs Hispano-Suiza 12Z-1 de 1800ch. Par rapport à l’Amiot 370, il conservait une dérive double héritée de son ancètre, l’Amiot 351.

Sur le plan des performances, są vitesse de pointe approchait les 600 km/h ce qui en faisait une proie difficile à rattraper pour les chasseurs allemands.

L’armement défensif avait été renforcé avec deux mitrailleuses dans le poste avant, deux mitrailleuses dans une tourelle dorsale, deux mitrailleuses dans un poste ventral et une mitrailleuse dans la queue de l’appareil. La charge de bombes est portée à 1500kg de bombes.

L’équipage se compose d’un bombardier-navigateur installé dans le nez vitré, d’un pilote et d’un copilote installé sous une verrière, le copilote manœuvrant par une télécommande, la mitrailleuse de queue, un mitrailleur est installé dans la tourelle dorsale et le radio sert les mitrailleuses ventrales.

L’Amiot 371 effectue son premier vol le 8 octobre 1945 et est commandé à 81 exemplaires le 7 septembre 1948, la sortie des premiers appareils étant espéré pour la fin du mois de novembre au plus tard.

L’Amiot 371 était accompagné d’un grand frère, l’Amiot 374, un bombardier qui reprenait le fuselage du 371 avec des ailes modifiées pour quatre moteurs Hispano-Suiza 12Z de 1800ch. Le prototype est commandé le 5 septembre 1948 mais sa réalisation est suspendue dès le lendemain en attendant d’y voir plus clair dans le déroulement du conflit.

Les commandes et les intentions d’achat aux Etats-Unis

Comme nous l’avons vu à propose notamment du Curtiss H-75 ou du Douglas DB-7 pour ne citer qu’eux, la France acheta massivement des avions à la fin des années trente et du début des années quarante pour obtenir le plus rapidement possible des avions modernes et permettre ainsi à l’industrie française de monter en puissance une fois les nationalisations et la modernisation des ateliers digérées.

Dans le domaine des bombardiers, la France à ainsi acquis des bombardiers légers Douglas DB-7 , Glenn-Martin 167F et 187F ainsi que des bombardiers lourds Consolidated model 32 Giant.

D’autres modèles de bombardiers auraient pu être acquis si la guerre s’était poursuivie, des intentions de commande apparues dans les frimas de l’automne disparurent à l’hiver sans pour autant réapparaître au printemps.

C’est le cas de bombardiers en piqué, le Brewster 340 (plus connu sous le nom de SBC2A Buccaneer) qui aurait pu être commandé à 230 exemplaires et le Vultee V-72 (aussi connu sous le nom d’A-31 Vengeance) qui aurait pu être commandé à 300 exemplaires mais lettres d’intention d’attache du 15 octobre et du 2 novembre ne se concrétisèrent pas.

Durant les années suivant la guerre de Pologne, la dépendance vis à vis de l’industrie américaine se fait moins forte et si les commandes françaises se raréfient, le travail nécessaire va occuper l’industrie aéronautique jusqu’en 1943/44, permettant une première montée en puissance qui facilitera la mobilisation industrielle consécutive à l’attaque japonaise.

Passé 1944, peu de commandes sont passées, l’industrie française pouvant absorber les commandes massives de l’armée de l’air qui connait une montée en puissance spectaculaire tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.

Cela n’empêche pas les services officiels français de regarder ce que font les américains pour anticiper d’éventuelles commandes. C’est notamment dans le domaine des bombardiers que la mission de l’Air installée à Washington est attentive, recevant régulièrement des documents promotionnels des constructeurs américains.

Pour anticiper le remplacement des Douglas DB-7 et des Glenn-Martin 167/187F, elle évalue deux avions : le North American NA-40 (aussi connu sous le nom de B-25) et le Martin model 179 (aussi connu sous le nom de B-26) et choisit le second, envoyant une lettre d’intentions de commande pour 600 appareils le 14 août 1948, lettre qui ne c’était pas encore transformée en commande ferme au 5 septembre 1948.

Sans que cela ait été validé par un document officiel, il est probable que d’autres model 32F Giant devraient être commandés voir même d’autres modèles de bombardiers lourds américains moins à cause de la moins bonne qualité des bombardiers français que de la crainte de voir les usines bombardées ou occupées par l’ennemi.

24-Armée de l’air (21)

H-Les avions de l’armée de l’air (5) : les bombardiers lourds

Préambule

Après plusieurs années d’hésitation, l’armée de l’air décida de constituer une importante force de bombardiers stratégiques, un outil de représailles pour peser sur Berlin, Rome voir Madrid et Lisbonne.

Ce choix ne se fit pas sans mal, les plus pacifistes estimant que c’était un signe négatif vis à vis des autres capitales alors que les plus réalistes craignant les représailles sur les bassins miniers et industriels du Nord-Est.

Trois escadres de 81 appareils vont être mises sur pied, la première étant basée dans le nord-ouest, la seconde basée dans le sud-est et la troisième en Tunisie. Si la 15ème EBL est entièrement équipée de Consolidated modèle 32F Géant (francisation du «Giant»), les 17ème et 27ème EBL sont équipées de plusieurs modèles de bombardiers lourds français.

Durant les années précédent le second conflit mondial, l’armée de l’air chercha à rationnaliser son parc en limitant le nombre de modèles à l’exception du domaine des bombardiers lourds.

Cette exception s’explique par les limites atteintes à l’industrie aéronautique française qui si elle pouvait fabriquer en grande série des monoteurs de chasse et des bimoteurs de reconnaissance et de combat avait beaucoup plus de mal pour les bombardiers multimoteurs.

Pas moins de cinq modèles de bombardiers lourds furent mis en ligne en compagnie du quadrimoteur américain : le Bloch MB162, le Bréguet Br482, les CAO-700 et 710 ainsi que l’Amiot 415 qui à la différence des quatre précédents était un hexamoteur dont une poignée d’exemplaires seulement fût construite et mise en ligne avant le début du conflit plus pour répondre au Ta400 que pour répondre à un besoin précis de l’armée de l’air.

Farman F-222

Farman F-221

Farman F-221

En 1929, l’Aéronautique Militaire lance un programme de bombardier nocturne quadriplace (BN4) destiné à remplacer le Léo 20. Habituée des avions géants (elle avait construit à la fin du premier conflit mondial, le Farman Goliath, un bombardier lourd qui n’eut pas le temps d’être engagé mais participa aux premiers pays de l’aviation commerciale), la firme Farman mis au point le Farman F.211 qui après un premier vol le 19 octobre 1931 resta à l’état de prototype.

Farman n’avait cependant pas travaillé pour rien car dans le cadre du programme BN5 (bombardier nocturne cinq membres d’équipage), elle reçut commande deux prototypes le 31 janvier 1930.

Le premier baptisé Farman F.220 effectua son premier vol le 26 mai 1932 mais là encore, point de carrière de bombardier.

Transformé en avion postal, il servit au sein de la compagnie Air France jusqu’en juin 1936 quand il est mis à la retraite après avoir été piloté par des sommités comme Mermoz ou Guillaumet.

Le second prototype baptisé Farman F-221 effectua son premier vol durant l’été 1933, étant commandé le 24 décembre 1934 à quatorze exemplaires baptisés Farman F-221BN5 mais au final seulement dix exemplaires furent mis en service dans l’armée de l’air et leur carrière fût assez courte.

Ils furent rapidement suivis par trente-six appareils de type Farman F-222 en plusieurs versions, les F-222.1 et 222.2, le dernier appareil sortant des chaines de montage en mai 1938, équipant la 15ème Escadre basée à Avord avant qu’en juillet 1939, trois appareils ne gagnent le Sénégal avec Thies comme base pour mener des missions de reconnaissance maritime notamment pour traquer les corsaires allemands.

Aux F-222 succédèrent 25 F-223 qui furent livrés au printemps 1940 peu avant la fermeture des chaines de montage qui eurent le temps de produire des avions de transport en l’occurence six Farman F-224.

Le Farman F-223 resta en service au sein de la 15ème escadre de bombardement jusqu’à l’automne 1942.

Si il ne fût jamais employé pour des opérations de guerre, son apport à l’histoire aéronautique militaire nationale fût primordiable en formant nombre de pilotes, de navigateurs et de mitrailleurs qui donnèrent corps à deux des trois Escadres de Bombardement Lourd (EBL) équipées de différents modèles d’avions français (CAO-700 et 710, Bréguet Br482 Bloch MB-162).

Caractéristiques Techniques du Farman F-221

Type : Bombardier lourd nocturne quadrimoteur à cinq hommes d’équipage (BN5)

Poids : à vide 8775kg maximal 15200kg

Dimensions : Envergure 36.00m Longueur : 21.52m Hauteur 5.15m

Motorisation : Quatre moteurs Gnôme-Rhône 14Kbrs 14 cylindres refroidis par air

Performances : vitesse maximale : 280 km/h distance franchissable : nc Plafond opérationnel : nc

Armement : trois mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 (une en tourelle dorsale, une en tourelle avant et une en cuve ventrale. 4200 kg de bombes en soute

Caractéristiques Techniques du Farman F-222

Type : Bombardier lourd nocturne quadrimoteur à cinq hommes d’équipage (BN5)

Poids : à vide 11000kg maximal 18700kg

Dimensions : Envergure 36.00m Longueur : 21.57m (22.57m pour le 222.2) Hauteur 5.15m

Motorisation : Quatre moteurs Gnôme-Rhône 14Kdrs 14 cylindres refroidis par air pour le 222.1, le 222.2 disposant de moteurs Gnôme-Rhône 14 Kirs de 950ch

Performances : vitesse maximale : 325km/h (360 km/h pour le 222.2) distance franchissable : nc Plafond opérationnel : nc

Armement : trois mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 (une en tourelle dorsale, une en tourelle avant et une en cuve ventrale. 4200 kg de bombes en soute

Bloch MB-162

Bloch MB-162

Bloch MB-162

Le 12 janvier 1939, le quadrimoteur Bloch MB-135 effectua son premier vol. Cet appareil ne fût jamais construit en série en raison de la priorité donné à la fabrication des Amiot 351/354 et des LéO 451. Ce n’était que partie remise pour la firme de Courbevoie qui dévellopa un autre bombardier quadrimoteur.

Le Bloch MB-162 était une version militarisée, une transformation en bombardier du MB-160, un avion de ligne qui avait également donné naissance à une version tropicalisée, le MB-161 qui allait équiper les unités de transport de l’armée de l’air tout comme sa version améliorée baptisée MB-165.

Il effectua son premier vol le 1er juin 1940 et des performances intéressantes poussèrent l’armée de l’air à commander huit prototypes, tous livrés entre juin 1941 et mars 1943 pour des essais intensifs qui débouchèrent sur la commande de 120 appareils pour équiper la 17ème Escadre de Bombardiers Lourds basée à Lyon-Bron (81 appareils en ligne répartis entre les GB I/17 II/17 et III/17, les autres étant stockés). Ces appareils furent tous livrés entre novembre 1943 et mai 1945.

A noter que deux prototypes d’une version de reconnaissance maritime baptisée Bloch MB-163 furent mis au point mais ne débouchèrent pas sur une commande de série, ces deux appareils étant transformés en appareils de transport et de liaison sous le nom de Bloch MB-164 et utilisés par les hautes autorités.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-162

Type : bombardier quadrimoteur multiplaces

Poids : à vide 11850kg maximal 18980kg

Dimensions : Envergure 32.35m Longueur 21.76m Hauteur : 3.73m

Motorisation : Quatre moteurs Gnôme-Rhône 14N-48/49 14 cylindres en étoile refroidis par air dévellopant 1100ch au décollage

Performances : vitesse maximale 550 km/h à 5000m Autonomie maximale 1400km Plafond pratique 9000m

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm dans le nez, un canon de 20mm en position dorsale et en position ventrale un canon de 20mm et une mitrailleuse de 7.5mm. 3600 kg de bombes en soute.

Bréguet Br482

Bréguet Br482

Bréguet Br482

En décembre 1936, l’armée de l’air lança le programme A21. Ce programme demandait un bombardier quadrimoteur avec pour motorisation, des Gnôme-Rhône. Dans les faits, en raison du retard du programme B4 de 1934 (qui donna naissance aux remarquables Amiot 351 et Lioré et Olivier Léo 451), ce programme fusionna avec son devancier.

Dans un premier temps, ce programme ne déboucha pas sur une production en série. En effet, l’armée de l’air cherchant à rationnaliser sa flotte et faciliter la production, elle préféra limiter le nombre de modèles à produire.

Cette politique eut raison du Bloch MB-135 qui ne dépassa pas le stade du prototype à la différence du Bréguet Br482.

Ce dernier était issu d’avions de raids, le Bréguet Br481 et le Bréguet Br482 qui ne dépassèrent pas le stade du projet. La désignation Br482 fût reprise pour un bombardier quadrimoteur à aile médiane propulsée par des Hispano-Suiza 12 Y-20/21 (50/51 sur les versions de série)

Deux prototypes furent commandés le 12 mai 1938 et livrés au printemps 1940, volèrent pour la première fois respectivement les 7 juillet et 23 août 1940 avant de subir des test intensifs qui justifièrent la commande de 40 appareils en décembre 1940, appareils livrés en raison de problèmes industriels seulement entre janvier et septembre 1942, équipant le 1er groupe de la 27ème EBL basée à Tunis (27 appareils en ligne seulement et 13 en volant de réserve).

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br482

Type : bombardier quadrimoteur quadriplace

Poids : à vide 9456kg maximal 16000kg

Dimensions : Envergure 24.20m Longueur 18.75m Hauteur : 4.40m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-51 12 cylindres en ligne refroidis par liquide dévellopant 1100ch

Performances : vitesse maximale 525 km/h à 4000m Autonomie maximale 1600km Plafond pratique 12000m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm dans le nez, un canon de 20mm Hispano-Suiza en position dorsale et deux MAC 34 de 7.5mm en deux affûts ventraux séparés. 2500 kg de bombes en soute