17-Aviation Navale (15)

Escadrille 21C

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 19C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Elle suit donc le même historique que l’escadrille 19C même si à la différence de sa consoeur, elle connait des pertes, deux appareils perdus par accident lors d’un entrainement lors du petit carénage de l’Henriette d’Angleterre (10 juin au 5 août 1948). Les appareils sont rapidement remplacés.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 21C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

Escadrille 22C

Cette escadrille est l’une des trois escadrilles de chasse de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Cette escadrille est comme ses deux consoeurs équipée de neuf Bloch MB-159M, la version navalisée du MB-159, le meilleur chasseur français en service en septembre 1948.

Cette escadrille à perdu deux avions au cours de différents exercices. Ces appareils sont promptements remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard.

Escadrille 23C

Cette escadrille est une unité d’hydravions de chasse équipée de huit Dewoitine HD-780 déployée à Fare-Uté prêt de Papeete pour assurer la protection aérienne de la Polynésie même si la menace est faible. C’est plus une question de souveraineté qu’une réelle menace. Les huit hydravions sont toujours en service le 5 septembre 1948.

Escadrille 24C

Le 7 juin 1947 est activée à l’hydrobase des Mureaux l’escadrille 24C destinée à protéger Ajaccio des bombardements allemands. Cette escadrille est déployée en Corse à l’automne 1947 et va effectuer à partir du 5 septembre 1948 des patrouilles avec les dix appareils survivants, deux appareils accidentés ayant été renvoyés aux Mureaux pour soit être remis en état ou être réformés et cannibalisés pour les autres appareils encore en service.

Escadrille 25C

Le 17 juin 1947, le cargo Anadyr des Messageries Maritimes arrive à Nouméa et décharge douze Dewoitine D-520 en caisse.

Les appareils encore en caisse sont transportés sur la base aéronavale de Tantouta, remontés et déclarés bon pour le service le 27 juin 1947 jour où est activée cette escadrille chargée de la protection de la Nouvelle Calédonie. Elle dispose toujours de douze appareils le 5 septembre 1948.

17-Aviation Navale (14)

Escadrille 16C

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Ce porte-avions d’une conception nouvelle (inspirée notamment des Essex américains) doit remplacer numériquement le Béarn et donner un punch supplémentaire à la 4ème Escadre de Mers-El-Kébir.

Dôté d’un groupe aérien de soixante-douze appareils, elle dispose de pas moins de trois escadrilles de chasse, les 16C 18C et 22C, chacune équipée de neuf chasseurs-bombardiers Bloch MB-159M, version navalisée du redoutable Bloch MB-159 à coup sur le meilleur chasseur français en service en septembre 1948 avec une vitesse de pointe estimée à 740 km/h !

L’escadrille 16C effectue ses premiers «vrais» appontages et ses premiers catapultages du 9 au 13 octobre 1946.

Les premiers vrais exercices ont cependant lieu au large de Dakar du 15 au 30 novembre, exercices au cours desquelles, l’escadrille 16C perd un appareil qui victime d’une panne moteur doit amerrir.

Récupéré par le torpilleur d’escadre Spahi, le pilote ne peut constater que l’avion sombre sans qu’il soit possible de le récupérer. L’appareil sera cependant vite remplacé par un appareil flambant neuf.

Un autre Bloch MB-159M sera perdu lors d’un exercice contre l’armée de l’air au printemps 1948, le pilote décédant dans l’incendie de son appareil. Là encore l’appareil sera remplacé par un appareil neuf qui lui sortait des stocks de la marine de la BAN d’Orly.

Le temps fort pour la 16C est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

Du 7 au 18 juillet 1948, l’escadrille 16C participe à un entrainement au large d’Alger. Le 14 juillet 1948, la 9ème flottille au complet soit  27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474 et 4 Dewoitine D-720M survole la ville en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet.

La 16C sort à nouveau pour entrainement du 25 juillet au 8 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 août après une escale à La Valette du 9 au 13 août 1948. Elle sort à nouveau pour entrainement du21 au 29 août 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. L’escadrille 16C va ainsi protéger le groupement Teste en maintenant en mer une patrouille de deux chasseurs.

Escadrille 17C

Dewoitine HD780

Dewoitine HD780

Le dévellopement de l’hydraviation embarquée suscita l’émergence de l’idée d’un hydravion de chasse destiné à protéger les cuirassés et les croiseurs des hydravions de reconnaissance ennemis.

L’hydravion de chasse semblait par la même occasion être une idée intéressante pour assurer une présence de chasse sur les îles et les atolls du Pacifique.

Loire 210

Loire 210

Ce concept déboucha en France sur le Loire 210, un monoplan à flotteur central à ballonnets latéraux  qui effectue son premier vol le 21 mars 1935.

21 exemplaires sont construits et équipent les escadrilles HC1 (Dunkerque Strasbourg) et HC2 (Richelieu et Jean Bart) à partir d’août 1939 mais après la perte de 5 appareils en trois mois en raison de faiblesses structurelles à l’aile, les autres appareils sont retirés du service, le personnel de ces unités formant l’AC-3 basée à Bizerte.

Cette première tentative ne dissuade pas la marine nationale de se doter d’hydravions de chasse et un nouveau concours est lancé qui aboutit au Dewoitine HD-780, la version embarquée du D-520.

Un certain temps s’écoulant entre la réalisation des prototypes et la décision d’une commande en série, la marine à abandonné l’idée d’embarquer des hydravions de chasse sur ses cuirassés, estimant l’intérêt des plus réduits.

Le Dewoitine HD-780 va cependant être commandé en série pour équiper trois escadrilles : une à Lanvéoc-Poulmic, une à Aspretto et une en Polynésie à Fare-Ute.

L’escadrille 17C est officiellement créée le 27 janvier 1947 sur l’hydrobase des Mureaux, l’annexe à la BAN d’Orly où un personnel fraichement formé prend en main douze HD-780 et les conduit jusqu’à leur base de Lanvéoc-Poulmic.

Cette unité doit en cas de menace sur Brest assurer la protection du port contre les avions et hydravions ennemis, assurer la protection des hydravions de reconnaissance et de torpillage mais également sur un plan plus théorique, théorisé l’emploi de ces hydravions de chasse.

Régulièrement, ces hydravions embarquaient à bord des cuirassés de la 1ère escadre pour un entrainement au catapultage, à la récupération en haute mer, aux opérations de chasse et d’attaque…….. .

A plusieurs reprises également, quatre ou six Dewoitine HD-780 décollaient pour un plan d’eau éloigné, soutenu par le Sans Souci qui servait de base de ravitaillement et de maintenance.

En septembre 1948, les douze hydravions de la commande initiale sont toujours en service et le 5 septembre 1948, l’unité est mise en alerte, devant se préparer à un éventuel déploiement outre-mer.

Escadrille 18C

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste. C’est l’une des trois unités de chasse de cette flottille en compagnie de la 16C et de la 22C.

Son histoire est donc identique à la 16C sauf son taux d’attrition plus élevé puisqu’elle va perdre quatre appareils : un en mer (pilote tué), deux à terre (pilotes indemnes) et un sur le Commandant Teste, une avarie de catapultage précipitant l’avion par dessus bord, avion broyé par la proue mais par miracle, le pilote est parvenu à s’extirper du cockpit, échappant à une mort certaine.

Ces quatre appareils perdus sont promptement remplacés par des appareils neufs et le 5 septembre 1948, l’escadrille est de nouveau en pleine possessions de ses moyens, participant à la permanence aérienne au dessus du groupe de combat formé par le Commandant Teste, par le Bretagne et les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé L’Alerte Spahi Hussard

Escadrille 19C

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Elle est équipée de six Dewoitine D-795 tout comme l’escadrille 21C, l’autre composante de chasse de la 11ème FAN.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 19C participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 19C sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 19C comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 19C va assurer la protection aérienne du convoi en mer du Nord, la traversée de la Manche voyant la coopération de l’armée de l’air.

Escadrille 20C

Pour renforcer les capacités de l’aéronavale depuis Dakar, décision est prise de créer une flottille mixte regroupant hydravions et avions.

L’escadrille 5R équipée de Loire 130 étant la seule unité basée en AOF, décision est prise de créer en  cette année 1947 plusieurs escadrilles dont une escadrille de chasse qui reçoit excuser du peu douze Dewoitine D-551 amenés à Dakar en caisse par bateaux, remontés, essayés et déclarés bons pour le service.

Cette unité créée officiellement le 12 septembre 1947 va assurer la protection du port de Dakar même si la menace semble peu évidente au premier abord. Il n’est donc pas impossible que cette unité rejoigne l’Afrique du Nord voir même la Métropole si le besoin s’en faisait sentir.

Le taux d’attrition pour cette unité est nul au 5 septembre 1948, tous les appareils sont opérationnels.

17-Aviation navale (10)

D-Missions et tactiques

Couvrir et appuyer la flotte

La mission de l’Aviation Navale est d’assurer la couverture aérienne des différentes flottes et d’assurer son appui :

-Les groupes aériens embarqués doivent couvrir et appuyer le corps de bataille. Les chasseurs D-790, D-795 et MB-159M doivent protéger les cuirassés et les croiseurs de bataille des avions-torpilleurs et des bombardiers en piqué ennemis alors que les avions-torpilleurs et les bombardiers en piqué amis doivent amoindrir, ralentir le corps de bataille eadverse en particulier si notre corps de bataille est inférieur à celui de l’ennemi.

Les avions d’observation embarqués doivent repérer et pister les navires ennemis. Ils peuvent attaquer des cibles aux défenses limitées dans des missions de reconnaissance armée.

Latécoère Laté 299

Latécoère Laté 299

La menace sous-marine doit également être prise en compte ce qui explique que les avions-torpilleurs Laté 299 puis 299-5 sont régulièrement utilisés pour des patrouilles ASM qui à défaut d’être une assurance tout risque rendent difficile que l’écran des torpilleurs soit dépassé.

Il n’est donc pas (encore ?) question de confier le cœur du dispositif tactique aux porte-avions qui sont vus comme des auxiliaires brillants mais des auxiliaires tout de même.

-Les escadrilles d’hydravions basés à terre ont pour principale mission la reconnaissance stratégique et la lutte ASM.

L’envoi de troupes d’Afrique du Nord et d’Afrique Noire en Métropole rend nécessaire l’organisation de convois entre les ports de l’AOF, du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie et ceux du sud de la France, convois qui doivent bénéficier d’une couverture aérienne permanente. La présence d’un hydravion étant jugé comme suffisante pour contrarier la poursuite du convoi par un sous-marin.

-Les escadrilles d’hydravions torpilleurs doivent assurer à la fois des patrouilles ASM mais également des missions offensives contre la navigation ennemie.

-Les escadrilles d’avions basés à terre doivent assurer différentes missions. Elles doivent assurer la protection des côtes, des bases de la marine mais également mener des opérations offensives en bénéficiant du fait que les bases nord-africaines sont hors d’atteinte d’une menace terrestre italienne.

Les escadrilles de chasse basées à terre ont pour mission première de protéger les bases navales de la marine avec ou sans le soutien des unités de l’armée de l’air dont la mission première est la protection active du territoire en traquant les bombardiers allemands et italiens qui ne manqueront d’attaquer le territoire national.

Cela n’exclut pas des missions d’escorte de bombardiers et des avions-torpilleurs basés à terre notamment lors des raids dans des régions où la menace de la Regia Aeronautica voir de la Luftwafe est prégnante.

Les avions de patrouille maritime auront deux missions différentes. Les CAO-700M, puissants quadrimoteurs seront chargés de mener une veille permanente dans les zones sensibles comme le Golfe de Gascogne, le détroit de Sicile……. .

Ils pourront mener aussi des missions de lutte ASM en chargeant leurs soutes de grenades ASM aéroportées, leur efficacité dans cette mission ne pouvant qu’être décuplée par la mise au point d’un détecteur acoustique aéroporté.

Les Bloch MB-175T seront chargées de missions de reconnaissance armée. Armés de bombes et de roquettes, ces bimoteurs meneront des missions de patrouille, de maraude prêts à intervenir contre la navigation ennemie qu’elle soit militaire ou civile.

Les bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456 seront chargés de missions d’attaque planifiées, décollant par exemple suite à la découverte d’un convoi par un hydravion ou un avion de patrouille maritime CAO-700M et Bloch MB-175T.

Cas particuliers

Quand la France entre en guerre en septembre 1948, l’emploi de l’aviation navale est réglé par un texte daté de septembre 1944.

Il à été rédigé par le CV Sanguinetti qui après avoir commandé l’escadrille 4C basée à Sidi-Ahmed de 1942 à 1944 et avoir effectué un passage par l’EMG, commandera la 10ème flottille d’hydravions à Arzew de 1946 à 1948, prenant ensuite le commandement du porte-avions Joffre à Toulon au moment de la déclaration de guerre.

Ce document indique les axes généraux de l’action de l’Aviation Navale qu’elle soit basée à terre ou embarquée puis des exemples, des pistes d’actions plus précises en fonction des théâtres d’opérations.

-En Manche et en mer du Nord, les unités de la CNAN pourraient empêcher un déploiement massif de la Kriegsmarine en mer du Nord, d’appuyer l’ELN, les marines belges, néerlandaises et britanniques.

-Dans l’Atlantique, l’absence de menace navale majeure pousserait les unités de la CAAN à nettoyer le Golfe de Gascogne d’un éventuel déploiement de sous-marins allemands voir espagnols (même si le CV Sanguinetti estime cette hypothèse peu vraisemblable) et de couvrir les convois Dakar-Casablanca-Brest.

Des missions plus offensives seront également possibles notamment pour les groupes aériens des porte-avions Painlevé et Henriette de France qui pourraient dissuader l’Espagne de nous attaquer mais plus vraisemblablement, ces porte-avions soient passeront en Méditerranée ou renforceront la Home Fleet en mer du Nord.

-En Méditerranée, les CNMAN et CSMAN auront fort à faire tant la menace de la Regia Marina est jugée prégnante.

Se rappelant de l’expérience de la guerre de Pologne, le CV Sanguinetti estime que l’Italie ne déclenchera pas la guerre ce qui permet d’envisager une phase défensive durant laquelle la répartition des rôles sera la suivante :

Les escadrilles basées à terre qu’il s’agisse d’hydravions et d’avions seront chargées de couvrir les convois entre la métropole, l’Afrique du Nord et le Levant, couverture contre les sous-marins et les navires de surface.

Les groupes aériens embarqués du Joffre et du Commandant Teste auront aussi leur rôle à jouer en assurant au sein de groupes de combat la couverture éloignée des convois en empêchant les cuirassés et surtout les croiseurs de la Regia Marina d’arriver à portée de tir.

En phase offensive, les unités basés à terre assureront la traque de la navigation italienne, des navires de guerre mais également des missions de mouillage de mines. Ils appuieront également les navires de surface mais également les sous-marins.

-Le CLAN (Commandement Levant de l’Aviation Navale) aura une mission essentiellement défensive pour couvrir la navigation allant et venant des mandats syriens et libanais. Ils opéreront également en coopération avec la Mediteranean Fleet basée à Alexandrie. Une attitude plus offensive est bien entendue possible notamment contre le Dodécanèse.

-Le CAGAN (Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale) aura pour principale mission de couvrir les Caraïbes contre la menace des sous-marins et des raiders, menant des patrouilles avec et sans l’appui des navires de surface. Ils opéreront en collaboration avec les avions et hydravions basés à Dakar.

-Le CAEFAN (Commandement de l’Afrique Equatoriale Française de l’Aviation Navale) aura pour principale mission la lutte contre les sous-marins et les raiders de surface. La présence de forces navales italiennes non négligeables en mer Rouge devrait voir de possibles affrontements entre la marine italienne et l’aviation navale dans la région.

-Le CPAN (Commandement Pacifique de l’Aviation Navale) aura essentiellement des missions de souveraineté, les menaces contre la Nouvelle Calédonie et la Polynésie semblant réduites.

-Le CIAN (Commandement Indochine de l’Aviation Navale) aura fort à faire tant la menace japonaise contre l’Indochine est évidente.

Si le groupe aérien de l’Alienor d’Aquitaine aura pour principale mission de couvrir les FNEO (un croiseur lourd, un croiseur léger, quatre torpilleurs légers),  les avions et hydravions basés à terre auront pour mission de rendre inconfortable à la marine japonaise le Golfe du Tonkin et les côtes de l’Annam et de la Cochinchine.

17-Aviation Navale (7)

Janvier à décembre 1947

Dewoitine HD-780

Dewoitine HD-780

-Création en janvier 1947 à Lanvéoc-Poulmic de l’escadrille 17C équipée de douze hydravions de chasse Dewoitine HD-780, version à flotteur du D-520. Cette escadrille appartient à la 3ème flottille d’hydravions.

-Création en juin 1947 à Lann-Bihoué de la 11ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien destiné à être embarqué sur le porte-avions léger Henriette de France qui doit couvrir et appuyer les croiseurs de la 3ème Escadre Légère. Il est composé des escadrilles suivantes :

-Escadrilles 19C et 21C équipées chacune de six Dewoitine D-795 soit douze chasseurs

Escadrille 21T équipée de six avions torpilleurs Latécoère Laté 299-5

Escadrille 13B équipée de quatre bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-420

-Section d’Entrainement et de Servitude : quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M

Total : douze Dewoitine D-795, six Latécoère Laté 299-5, quatre Loire-Nieuport LN-420, quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M soit un total de 28 appareils

-Création en septembre 1947 à Dakar de la 1ère flottille mixte d’aviation navale qui regroupe à la fois des avions et des hydravions répartis entre les escadrilles suivantes :

-Escadrille 5R  : huit Loire 130

Bloch MB-481

Bloch MB-481

Les escadrilles suivantes sont créées dans la foulée ou peu avant la 1ère FMAN :

-Escadrille 22T équipée de douze hydravions-torpilleurs Bloch MB-481

-Escadrille 20C équipée de douze chasseurs Dewoitine D-551

-Escadrille 19E équipée de six CAO-700M et de huit Lioré et Olivier Léo 456.

-Section de servitude avec quatre NA-57, deux Loire 130 et deux Dewoitine D-720M

Total : huit Loire 130, douze Bloch MB-481, douze Dewoitine D-551, de six CAO-700M, de huit Lioré et Olivier Léo 456, de quatre NA-57, deux Loire 130 et deux Dewoitine D-720M soit vingt-deux hydravions et trente-deux avions

-Création en septembre 1947 de la 12ème flottille d’hydravions qui regroupe les hydravions basés à Aspretto prêt d’Ajaccio. Outre l’escadrille 6T existante avec douze Latécoère Laté 298, deux nouvelles escadrilles sont créées : l’escadrille 23E créée en mars 1947 équipée de douze Bréguet Br790 et l’escadrille 24C créée en juin 1947 avec douze Dewoitine HD-780.

Bréguet Br790

Bréguet Br790

-Création en mars 1947 de l’escadrille 23C qui équipée de huit Dewoitine HD-780 constitue la seule composante de chasse de la Polynésie

-Création en juin 1947 à Nouméa-Tantouta de l’escadrille 24E (huit CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456) et de l’escadrille 25C équipée de douze Dewoitine D-520 de chasse

-Création en mars 1947 de l’escadrille 23T équipée de huit hydravions-torpilleurs Bloch MB-481, escadrille basée à Cam-Ranh

-Création en avril 1947 de l’escadrille 24T basée à Haïphong et équipée de douze Lioré et Olivier Léo 456

Au 31 décembre 1947, l’Aviation Navale dispose de 1345 appareils (571 hydravions 12 autogires et 762 avions) soit une augmentation de 172 appareils